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[FLASHBACK] Soirée galante (Pawel et Armis)

 :: Autour du monde :: Grande Bretagne :: — Angleterre
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Dim 4 Fév 2024 - 18:03
De retour dans la soirée, l’ambiance est différente de l’intimité de la cave. Plus lumineuse, plus sociable. Un mélange de personnes, toutes plus belles les unes que les autres. Que se cache-t-il derrière les masques ? Des personnes de pouvoir, des machinations politiques. L’ambiance est étouffante, car elle brûle de complaisance, de rigueur sociale et de toutes ces convenances qui sont parfois difficiles à tenir.

« Tiens regarde là-bas, c’est mes frères. Tadeusz et Tobiasz, ils sont jumeaux. »

Mon regard se tourne sur les deux frères, ignorant que la famille Szalarski comprenait plusieurs hommes. Les deux jumeaux semblent s’éloigner, ce qui me questionne un instant. Vivement, le masque récupéré un instant plus tôt dans la main de Pawel et désormais sur le visage, j’interroge mon compagnon de ce soir du regard.

“Pourquoi ils sont partis ?”

Certaines fratries ne s’entendent pas vraiment mais dans un milieu aussi guindée, la moindre réaction est épiée et analysée. Il ne fait aucun doute que beaucoup de membres de la soirée ont observé cette posture de fuite. La famille Moore a toujours été claire, on règle les disputes en interne dans la sphère privée. Le monde public est une scène sur laquelle on se doit d’être bon acteur, il faut faire front commun, maintenir une apparence forte, stable et riche. L’attitude des frères de Pawel est non seulement surprenante mais elle semble démontrée une tendance dans cette famille au rejet de l’héritier polonais, comme un instant plus tôt avec son père. Quoiqu’il soit,un homme dissident, rebelle ou à contre courant des pensées, il pose suffisamment de soucis pour que sa propre famille ne veuille pas être avec elle.

Un point de vigilance m’alerte sans doute sur cela, me disant que je ne devrais peut être pas fréquenter cet homme si même sa propre famille l’évite. “Ils sont plus jeunes que toi ? Tiens regarde, tu vois mon grand frère Silas. Et avec lui, ma soeur, Elyna.”

Le dénommé Silas porte une tenue exubérante violette très vive. Si Armis est beau, ce dernier l’est sans doute encore plus, écrasant d’un sourire l’assemblée qui le regarde danser, sans aucune once de gêne et de tenue, faisant rire Elyna. La belle demoiselle, une femme dans la vingtaine avec des cheveux chatains clairs, dans une robe gris perle. Les deux semblent bien s’entendre, bien que cela semble provoquer une légère tension autour d’eux. On ne s’amuse pas si ouvertement dans ce genre de soirée.

“Allons prendre un verre oui.”

Entraînant donc Pawel vers le bar, je récupère déjà deux cocktails déjà fait un léger sourire sous le masque, tendant le verre vers lui pour trinquer. En figeant mes yeux dans les siens, je repense à la sensation de ses lèvres sur les miennes. La légère assurance dont je fais preuve s’érode soudainement, repensant à ma main sur sa taille et le sentiment diffus qui en résulte.

Une erreur. Cela n’aurait pas dû arrivé. En trinquant avec Pawel, mon frère nous rejoint, délaissant Elyna à son fiancée pour me taper sur l’épaule vivement, très enjoué :

“Tu as trouvé un copain ! C’est bien ! Salut, s’il t’embête tu peux toujours l’ignorer. Alors p’tit frère, on t’a pas beaucoup vu ce soir tu te cachais ? Tu sais que c’est pas bien de bouder parce qu’il n’a pas pu être là.”

Un seul regard singulier, coupe probablement Silas de continuer sur ce sentier. Il se refuse à mentionner son homme, en public ou devant le polonais. Chose que comprend très bien Silas qui rajoute pour dévier le sujet :

“Vous avez raté le gâteau en tout cas, il en reste là-bas.”

D’un geste amusé, il montre une table au loin avec des parts de gâteaux restantes. L’attitude de Silas est encore plus envahissante que celle d’Armis, plus arrogant et hautain mais sans doute moins guindé, plus à l’aise, comme s’il possédait jusqu’à l’air autour d’eux. Il regarde un instant Pawel, disant :

“Tu es qui, au juste ?” La conversation ne peut pas vraiment se poursuivre, un signe de tête appelle déjà Silas, l’héritier réel qui se fait appelé par papa sans doute en colère de ‘attitude gênante de son fils. Le grand Anthony Moore s’éclipse dans une alcôve avec son fils tandis que la fête se poursuite.

Un peu mal à l’aise je dis, froidement :

“Il est…intense. Tu t’entendrais bien avec lui. Il a deux ans de plus que moi, ma soeur est plus discrète.”

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Armis Moore
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Armis Moore
Dim 11 Fév 2024 - 2:35
Vendredi 18 Novembre 2005






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Manoir des Moore












Tout bien réfléchi, Pawel préférait l’ambiance humide et étroite de la cave où ils étaient encore, quelques instants plus tôt. Après avoir passé une bonne heure, si ce n’était plus, dans le calme où seul résonnait l’écho de leurs voix, revenir à la vie mondaine et bruyante de la soirée n’était pas des plus aisé. Mais cela permît d’apercevoir les si,bouettes de ses frères jumeaux, qu’il présenta rapidement à Armis. Celui-ci semblait étonné qu’ils s’en aillent aussitôt, qu’allait-il bien penser si tous les membres Szlarski se comportaient comme des gros cons ? Pourtant, les préférences de l’aîné de la fratrie, ne gênaient que le géniteur. À moins que ce dernier ne soit parvenu à retourner la tête des jumeaux. Pawel dissimula sa déception quant à l’attitude des jumeaux, derrière son masque discret. Comme réponse à son interlocuteur, il haussa les épaules.

« Je sais pas. C’est bizarre.. » le polonais se tourna alors vers l’héritier Moore, retrouvant son regard de tout à l’heure. « Peut-être qu’Eugeniusz leur a dit ce qu’on faisait dans la cave. Et le connaissant, il a dû extrapoler. »

Il demanda ensuite si Tadeusz et Tobiasz étaient plus ou moins jeunes que leur frère, mais avant que ce dernier n’ait pu répondre, ce fut au tour des membres de la famille d’Armis d’apparaître dans leur champ de vision, il présenta son frère aîné, un dénommé Silas, et sa petite sœur, qu’il avait mentionné également dans cette cave, Elyna. Pawel acquiesça, simplement. Son attention s’attarda particulièrement sur le frère, sur sa tenue aux vives couleurs, et sur sa visible capacité à se mettre en avant. Les anglais cultivaient décidément une autre culture. Jamais à Varsovie les Szlarski n’auraient pu se montrer dans de tels accoutrements. C’en était carrément risible, si bien que le grand brun ne put retenir un léger rire, moqueur.

« Ils sont plus jeunes. Ta sœur a l’air mignonne. Ton frère, par contre… »

Il s’arrêta là, sans plus de commentaire. Mignon n’était pas l’adjectif qu’il aurait utilisé pour Silas. Il n’avait même pas pris le temps de le détailler, physiquement. Sa tenue parlait suffisamment d’elle-même. Maintenant que les présentations étaient finies, les deux héritiers au sang-pur allaient enfin pouvoir partager un verre. Un dernier, sans doute, étant donné qu’ils avaient déjà beaucoup bu. L’adrénaline provoquée par le duel, puis le baiser échangé, avait un tant soit peu atténué les effets de l’alcool. Mais Pawel sentait qu’il était encore un peu ivre, ressentant un léger picotement dans les jambes et dans les mains, lorsqu’Armis lui tendit un cocktail déjà prêt qui traînait sur le comptoir du bar. Sourire aux lèvres, les jeunes hommes trinquèrent, mais ne se lâchaient pas des yeux. Le polonais était assez fier de l’effet qu’il avait fait à ce blondinet snobinard, et son regard laissait penser qu’il lui en faisait toujours. Mais là encore il ne dit rien, et porta le verre à ses lèvres.
De toute façon, le frère de Snobimoore ne lui laissa pas le temps de dire quoique ce soit, il s’était pointé vers eux et s’adressait à Armis d’une manière enjouée et fausse, arrogante, qui agaçait plus le polonais qu’autre chose. Celui-ci se tourna vers Silas, les sourcils froncés par l’agacement que son attitude provoquait en lui. Il se tourna vers le britannique, un sourcil haussé d’un air interrogateur, à la mention d’un « il » n’ayant pas pu être là. Mais il fit vite comprendre à son frère de ne pas en parler d’avantage. Alors lui aussi il partageait la vie d’un homme. Voilà pourquoi la tension avait été si forte.

« Pawel…Pawel Szlarski. » siffla-t’il entre ses dents. Décidément, il n’aimait pas la manière qu’avait ce Silas de s’adresser à lui. Le poing serré autour de son verre, il n’était pas mécontent lorsqu’il repartit comme il était venu, disparaissant derrière une alcôve avec un grand homme.

Enfin, le brun soupira en se retournant vers Armis.

« Tu penses vraiment que je m’entendrais bien avec ce type ? Il s’est carrément foutu de nous. »

L’héritier Szlarski ne supportait pas qu’on se foute de lui. Susceptible, l’alcool n’aidant pas, il n’avait qu’une envie, aller lui casser la gueule. Avec une pareille tenue portée de toute façon, c’était amplement mérité. Continuant de siroter son verre, toutefois plus amplement, Pawel ne quittait pas des yeux l’alcôve de derrière laquelle Silas ne tarda pas à sortir. Il tendit son verre à Armis, s’essuyant machinalement les lèvres de l’alcool qui en coulait légèrement.

« J’vais lui faire ravaler son sourire et détruire sa coupe de cheveux si parfaite ! »

Ignorant superbement Armis, le polonais se dirigea rapidement vers le frère aîné Moore, qui leur tournait le dos, et arrivant à sa hauteur, il lui posa la main sur l’épaule et le força à lui faire face. Il s’adressa alors à lui, l’air tout aussi arrogant que lui, et belliqueux.

« Il faut que j’te dise que j’ai pas aimé ta façon de te foutre de moi, et surtout de ton frère. Et tant qu’on y est, j’aime pas non plus ta sale gueule de connard. »

Pawel ne lui laissa pas le temps de répondre, il lui avait déjà envoyé un direct du droit en pleine face, ce qui avait fait reculer Silas de quelques pas. Aussitôt, les regards se tournèrent vers eux.








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Pawel A. Szlarski
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Pawel A. Szlarski
Jeu 15 Fév 2024 - 20:25
L’étouffante atmosphère de la soirée renvoie un paysage néanmoins familier. J’observe les visages, certains masqués, d’autres ayant fait tomber leurs atours pour discuter entre eux. Des visages connus depuis longtemps, des familles dont les noms sont connus chez les sangs-purs et au sein du ministère depuis plusieurs générations. Certains sont de bons amis à mon père, d’autres à ma mère, plus discrète. Quoiqu’il en soit, l’endroit respire le luxe et la surenchère, un monde différent, parfois plus intimidant car il ne laisse pas de place à qui l’on est, simplement celui que tout le monde aimerait bien voir.

A ce jeu de faste, mon grand frère fait partie intégrante du décorum. Arborant un costume travaillé, dont chaque élément a été sagement réfléchi, il semble s’intégrer à merveille. Le sourire aux lèvres, il déambule jusqu’à nous avec l'aisance de ceux qui appartiennent à ce monde. Pour lui, le mot beau est un euphémisme, des cheveux châtains clairs et un regard de feu, il a ce côté félin que bien des femmes lui adorent. Mieux, si il apparaît sous son meilleur jour aujourd’hui, cette apparente intégration à ce milieu n’est que de la poudre aux yeux, destinée à tout le monde. La réalité est plus terne, et au milieu de cette grande cérémonie, celui qui en est le plus opposé est sans doute lui. Un homme impétueux et impulsif, qui porte ses choix de vie à bras le corps avec insistance. Entre lui et moi, c’est pourtant lui qui ne supporte pas les assemblées aussi pompeuses et les manigances politiques, préférant le cadre plus libre d’autres métiers. Une vie plus simple, jugeant notre famille pour ce qu'elle est : privilégiée.

Pourtant, prêter son visage à cette mascarade est plus simple pour lui parfois que pour moi. Avec aisance, il s’adresse à Pawel en jouant sur la sonorité de ce nom comme s’il le trouvait particulièrement stupide. Soudain, cette attitude m’agace un peu et j’effleure du regard mon frère, lui lançant une œillade ferme pour lui demander d’arrêter. Quoiqu’il décide de faire, c’est surtout pour passer le temps mais le moment est sûrement mal venu copte tenu du public qui nous observe.

“Oui je…j’ai aussi du mal avec lui. Il s’ennuie, laisse le il va trouver une autre occupation et il nous aura déjà oublié. De toute façon, il n’aime pas vraiment venir ici, c’est pas vraiment son genre d’évènements. Il a toujours eu du mal avec…tout ça. - mon geste englobe l’espace autour de nous, comme un aveu. Inutile d’en dire plus, la silhouette de Silas s’est déjà éclipsée, nous laissant seul face à ce verre - aller, santé, à ce dernier verre.”

Tendant le verre en question je trinque face à mon partenaire de ce soir, une attitude beaucoup plus rigide que dans la cave. Question de convenance, dans cet espace où les paires d’yeux sont sur tout le monde. Un instant, j’entends une musique douce, ressemblant à de la lyre emplir l’espace. Les quelques verres ont ébréchés les carcans fermes des invités qui pour certains se perdent dans une valse particulière. Mon regard capte ces mouvements pour leur beauté, la douceur des hésitations, la tension entre les duos. La danse à quelque chose de doux, qui n’a pas besoin de mots. Au dessus d’eux, de la magie crée des effets de lumières douces comme une bougie qu’on aurait allumé, reflétant les ombres sur des effleurements discrets mais présent.

Ce genre de soirées pourrait être agréable si les enjeux du monde n’alourdissait pas l’air. Saturé par la tension, quelques hommes ébauchent une conversation vivace dans le fond de la pièce. Le sujet est important. Malgré tout, l’ambiance plus légère me détend légèrement, juste assez pour reposer mon regard sur Pawel, y retrouvant les même frissons qu’un peu plus tôt dans cette cave. M’en voulait pour cela.

“Oui, je pense que vous avez plus de points communs que tu ne l’imagine. “

Parce que vous êtes des esprits rebelles, chacun à votre manière. Je me retiens de le dire, rivant mes yeux dans le sien. Si le calme me touche c’est visiblement tout l’inverse car déjà, Pawel s’éclipse vers mon frère rapidement, la colère au coeur.

Après une poignée de secondes de réflexion, je me met en mouvement, le suivant tant bien que mal en slalomant au travers des quelques personnes sur le chemin. Un bruissement de jupe m’interpelle tout juste mais je l’ignore, continuant pour arriver sur la moitié de la phase lancée avec véhémence.

Silas, surprit se tourne, jetant un oeil à l’invité polonais puis lève un sourcil. Son arrogance est légère, bien plus que la mienne, mais un sourire effleure ses lèvres alors qu’il répond :

“Bien, je vois que c’est réciproque. Mais si tu es un ami de mon frère…- un sourire cette fois-ci qui m’est destiné, presque amusé tandis que Silas dit - je vois qu’i n’a pas mis longtemps à gagner ton coeur. Je me demande ce qu’en pense…”

La phrase est laissée en suspend tandis que je dis, le plus froidement possible :

“Bon arrêtez vous, ce n’est pas l’endroit. Silas.”


Le ton est dit comme un avertissement ce qui, avec surprise fonctionne car Silas semble opiné de la tête, plus sérieux.

La réaction est trop tardive, j'observe, impuissant le coup partir et le visage de Silas prendre un coup de poing monumental.
Juste assez pour qu'il soit désarçonné et recule de plusieurs pas, sous le choc. Si son sourire fier était affihé plus tôt, il semble beaucoup moins à l'aise. Un regard fireux passe sur son visage, il s'essuie maladroitement la lèvre, qui saigne légèrement.
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Armis Moore
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Armis Moore
Jeu 21 Mar 2024 - 2:34
Vendredi 18 Novembre 2005






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Manoir des Moore












Malgré son charme évident, loin de laisser de marbre l’héritier Szlarski, Armis n’avait depuis quelques instants plus son attention. Silas, le frère dont il se serait bien passé de rencontrer. Le plus jeune des Moore gardait contenance, bien plus que lorsqu’ils étaient dans la cave, sans doute pour retrouver l’attitude droite et snob que lui imposaient les convenances de sa famille, mais Silas semblait agir de manière totalement contraire. Provocant, il n’avait pas hésité à se payer ouvertement la tête de Pawel, pour une raison qu’il comprit suite aux insinuations de l’aîné des Moores. Un agacement suffisant pour délaisser les traits de son compagnon de soirée. Glissant à travers la foule, suivant Silas avec la ferme intention d’en découdre, le temps avait fini comme par s’arrêter.

Lorsque le poing du polonais heurta avec fracas le visage de l’arrogant fils Moore, certains regards furent aussitôt tournés vers la scène, tandis que le frère semblait un peu sonné, le nez dégoulinant de sang. Bien sûr, un simple sortilège suffirait à réparer ce fâcheux incident, il n’y avait pas de quoi en faire un drame. Le plus jeune des Moores les avaient alors rejoints, mais l’attention de Pawel était focalisé sur l’autre connard qui l’avait cherché, celui-là même qui le dévisageait alors furieusement, s’essuyant machinalement la lèvre en sang également. La présence d’Armis ne changea rien, Silas se jeta alors sur l’héritier Szlarski pour le frapper à son tour, dommage pour lui, l’ancien élève de Durmstrang avait passé son adolescence à s’entraîner au combat, à dessiner son imposante carrure, et l’autre crétin d’anglais ne pouvait pas grand chose contre lui. Ce qui ne l’empêcha pas de lui décocher un direct du droit qui fit reculer Pawel à son tour, écorchant également sa lèvre. Un léger râle de douleur s’échappa d’entre ses lèvres, mais le polonais répliqua de nouveau, encore plus fort, au point que cette fois, Silas s’effondra au sol, complètement sonné. Fier d’avoir pu montrer l’efficacité de ses gros bras, un sourire victorieux et arrogant se dessina sur les lèvres de l’héritier polonais, tandis qu’il contemplait son œuvre. Le tout devant les regards horrifiés des invités autour d’eux, ces espèces de gros bourgeois coincés, coiffés et vêtus de leurs plus beaux apparats, venus à cette réception pour se congratuler entre eux de faire parti de ces Sacro-saints sang-purs que le monde magique respectait tant. Personne ne s’attendait à une telle scène, qui venait de se dérouler devant leurs yeux, c’était indéniable.

Pris dans un élan fougueux d’arrogance, Pawel s’adressa à la foule, usant d’un faux accent britannique et un langage à moitié soutenu qui ne lui ressemblait guère, sans pour autant oublier sa vulgarité habituelle :

« Mesdames et messieurs les British, navré d’avoir mis la branlée à l’un des vôtres ainsi sous vos yeux, mais dans mon pays, c’est comme ça que l’on règle des comptes ! »

Les cris et les bruits des coups portés avaient attiré d’autres invités, qui s’agglutinaient autour des deux, tandis que l’aîné des Moores retrouvait un tant soit peu ses esprits. Par hasard, l’héritier Szlarski aperçut non loin dans la foule, slalomant entre les convives, une silhouette connue à la carrure imposante. Bien sûr qu’Eugeniusz avait reconnu cet accent de l’Est dans des propos impétueux. Un nouveau sourire apparut sur les lèvres de Pawel, qui avait la ferme intention d’offrir à son cher père, le coup de grâce. Il jeta d’abord un regard vers Armis, ce dernier plus tendu qu’un bambou devant la scène qui venait de se dérouler, mais dont le charme certain faisait encore tourner la tête du polonais. Puis sur Silas, qui se relevait désormais. Amusé, il fanfaronna :

« Hé, enfoiré, t’avais raison tout à l’heure. Une grande histoire d’amour commence. »

Rapidement, il empoigna le visage du jeune frère Moore entre ses mains et lui offrit une nouvelle fois un baiser, fougueux et langoureux, sans aucune gêne. Pawel ne prenait aucun de ses gestes au sérieux, dès lendemain matin il retrouverait Adrian, mais les réactions ne se firent pas attendre, et cela lui procurait une profonde jouissance. Bien fait pour ces idiots d’anglais. Et bien fait pour Eugeniusz, qui préférait sûrement être aveugle que de voir « ça », tant cela le répugnait. Il n’était pas le seul, car les regards dégoûtés se devinaient sous les masques, accompagnant les râles de surprise.

En fin de compte, le jeune Szlarski ne s’attendait pas à une telle sensation l’envahir, il s’en voulut presque par rapport à son compagnon. Il ne comprenait pas. Pourtant, cela ne devait pas être sérieux. Il se détacha à contre cœur des lèvres d’Armis, scrutant son regard du sien, et avalant légèrement sa salive. Pawel devrait le regretter, ce n’était pas le cas. Mais il n’eut pas le temps de réfléchir aux consignes de son acte, car Eugeniusz Szlarski n’était pas le seul père de famille à avoir assisté à la scène.

La soirée risquait de se terminer là pour la famille originaire de Varsovie, sans aucun doute.










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Pawel A. Szlarski
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Pawel A. Szlarski
Sam 6 Avr 2024 - 21:34
« Mesdames et messieurs les British, navré d’avoir mis la branlée à l’un des vôtres ainsi sous vos yeux, mais dans mon pays, c’est comme ça que l’on règle des comptes ! »

Peut être bien dans un pays si peu civilisé, mais ici, en Angleterre, au Manoir des Moore et en présence des familles les plus connues d’Europe, c’est un suicide social. On peut le voir à la façon dont les visages se tournent, horifiés d’abord vers Silas puis, vers mon père qui arrive tout juste, constatant les faits. Se présenter de la meilleure des façons, tenir son rôle, créer des contacts, c’est l’objectif premier de ce genre de rassemblement. En l’espace d’une poignée de secondes, Pawel vient de franchir une limite inacceptable, même pour un jeune homme.

Il n’y à pas beaucoup d’opinions qui prévaut ici, la seule qui est utile est la capacité que tout un chacun a à s’ancrer dans ce monde de royauté. La pureté de la race ne tient que par l’idéal familial qui est projeté, sans cesse et en tout temps. Sans le savoir, ou peut être bien que si, l’héritier polonais vient d’acter sa défaite. Pourtant, victorieux, elle n’en a pas le goût. Il se tient triomphant, lançant un regard qui pousse au défis quiconque de lui dire quelque chose. Un instant, j’observe le courage qu’il a à se porter face à la moitié de personnes résidant au sein des Ministère, d’Angleterre ou d’ailleurs, comme si de rien était. De l’inconscience ? Sans doute.

Silas, se relevant lentement attrape un mouchoir qu’on lui tend pour s’essuyer le visage en sang. Il semble lancer, à tout le monde d’abord, puis à la sécurité d’un ton très hautain et ferme :

“Faites sortir ce sauvage d’ici. Sa famille avec lui.”

Plus diplomate, sans en savoir les raisons, notre père lève la main, arrêtant toute initiative de son aîné. Plus calme il observe la scène surprit mais presque comme s’il s’y attendait, regardant son homonyme polonais, le père de Pawel en disant :

“Allons bon, je suis certain que nous pourrons régler cela entre deux bonnes familles qui se respectent. Allons en discuter, que la fête reprenne.”

Les apparences. Peut être aussi que sans qu’il nous le dise, notre père cherchait à conclure un accord avec la famille polonaise. Quoiqu’il en soit, il approche le père de Pawel pour lui proposer un verre dans un salon plus privé, non sans m’observer furieusement. Quoiqu’il ne dise pas, il ‘est presque sur que mon père sait déjà la raison de tout ce dérapage. A commencer par l’incident dans la cave.

Froidement, je fixe Pawel, le dépasse et en passant bousculer son épaule. Sans rien lui dire. Que dire de plus ? Son impulsivité est dangereuse, comme un poison dont il faut s’éloigner. Surtout lorsque s’attarde encore le goût de ses lèvres sur les miennes.
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Armis Moore
Ven 12 Avr 2024 - 5:56
Vendredi 18 Novembre 2005






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Manoir des Moore












Fin du jeu, le mal était fait. L’air triomphant, défiant son géniteur du regard, Pawel se détacha d’Armis pour qui il n’avait eu aucune considération lors de ces actes. Le père Moore avait également assisté à la scène et tentait de minimiser les choses auprès de ses invités, désireux de conserver sa dignité et son image de marque qui flottait sur les traits de son visage. Sûrement inconcevable, pour lui et sa famille, de perdre la face à cause des élucubrations d’un jeune prétentieux polonais. Celui-ci ne se préoccupait guère tant que ça d’Anthony Moore, seule la réaction d’Eugeniusz lui importait. Il savait qu’il bouillonnait de rage, car en voyant les deux fils dans cette cave étroite, il avait préféré ne pas imaginer ce qu’il s’était tramé, et son ingrate progéniture avait osé lui faire l’affront de faire « ça » devant lui, devant tous ces sorciers au sang-pur qu’étaient les Sacrés d’Angleterre. Pawel savait que son père ne lui pardonnerait pas cet affront, pas cette fois. Mais oserait-il lui cracher sa haine au visage ainsi devant les invités ? Absolument pas, mais son regard ainsi que ses poings serrés en disaient long, et le fils continuait d’arborer ce sourire provocateur, au point qu’il entendit à peine la voix de Silas.
Retour à la réalité, déception presque, lorsque toute la prestance d’Anthony Moore vint ôter la satisfaction des lèvres de l’héritier polonais, en invitant le chef de famille Szlarski à se retirer dans l’un des salons privés afin de régler la situation. Les deux hommes disparurent, la fête reprendrait sans aucun doute, mais Pawel ne s’attardait pas sur les bavardages futiles des uns et des autres concernant ce qu’il venait de se passer, il tourna la tête vers Armis. Lui aussi avait l’air furieux, la colère se lisait sur son visage, autant que la froideur dont il faisait preuve en cet instant. À croire qu’il n’avait pas apprécié le geste répété et plus ample de son homologue polonais. Sans rien dire, Snobimoore passa à côté de lui en le bousculant volontairement l’épaule.

Pawel ne dit rien, il regardait simplement Armis s’éloigner, dos tourné. Lorsque sa silhouette disparut de son champ de vision, il ne le croisa plus de la soirée. Ce fut donc la dernière fois qu’il vit Armis Moore.

Il passa le reste de la soirée avec sa propre famille, qui avait préféré s’exiler loin de la foule, en attendant qu’Anthony et Eugeniusz ne terminent leur petite réunion. Il n’avait pas dû s’écouler plus d’une heure lorsque le père de famille revint vers les siens, aussitôt sa femme s’avança.

« Alors ? » demandra-t-elle avec hâte, dans leur langue natale.

« Ça ira. J’ai réussi à convaincre Mr Moore que tu avais mis au monde un attardé mental. »
sarcasmes. Pawel doutait fortement qu’il ait pu dire ça. Quoique. « Les invités seront Oubliettés. Cette réception n’aura jamais eu lieu, et sera reportée plus tard. »

Ainsi, le précieux accord que Szlarski voulait passer avec Moore, tenait toujours. Eugeniusz avait de la chance que son homologue se montre conciliant, et ne lui reproche pas à lui personnellement l’attitude désinvolte et insolente de son aîné.

« Nous pourrons revenir, si vous le souhaitez. » Continua le grand homme. Puis, il se tourna vers Pawel, son ton avait changé, la froideur et le dégoût teintaient son visage. « Sauf toi. Les Moores refusent catégoriquement de te revoir, et il est hors de question que tu me fasses honte, une fois de plus. »

Bien sûr. De toute façon, à la prochaine réception, il serait mort.

Le jeune homme nota en revanche que son père ne lui avait plus adressé une aussi longue phrase depuis longtemps. Il en tira une certaine satisfaction, qui fut brève, malheureusement. Aussitôt rentrés à Varsovie, dans leur domaine familial, Eugeniusz n’eut plus aucune retenue de sa rage. Une violente altercation éclata entre père et fils, probablement plus agressive encore que les précédentes, à la suite de quoi Pawel passa à deux doigts du coma. Toujours alcoolisé et fatigué, il n’avait pas su se défendre autant que les dernières fois.

C’en était trop pour Helena. Le lendemain, elle annonça à Eugeniusz qu’elle le quittait. Elle partit sans préavis. Elle ne supportait plus de voir son enfant se battre jusqu’au sang, simplement parce que ses choix de vie ne plaisaient pas à son mari. Impuissante, elle ne put que s’éloigner de tout ça, en maudissant cette idéologie conservatrice, de tout son être.





FINI POUR MOI







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