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Burning #960909 [Sergius & Nour]

 :: Londres :: Est de Londres :: ─ Bords de la Tamise
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Jeu 9 Fév 2023 - 23:49
La part de pizza a vite disparu, comme si elle n'avait jamais existé. Klemheist a posé ses coudes sur la table, dans un moment de faiblesse, et a porté ses deux mains à son visage, couvrant ses yeux un instant. Il aurait envie de boire un peu plus, mais est-ce que cela arrangerait vraiment les choses ? Quand ses yeux se rouvrent, ils sont chargés de tout ce qui s'est accumulé durant son silence. La crainte de se trouver un jour dans des camps résolument ennemis. Le reproche de lui infliger cette crainte alors qu'il venait à peine d'apaiser le cauchemar passé. Et la volonté de passer au-delà de tout, pour profiter au moins de cette soirée, dans le cas où ils n'auraient rien d'autre ; des retrouvailles orphiques, destinées à signer des adieux qui n'avaient pas pu avoir lieu dans des conditions correctes.

"Je ne peux pas dire du mal de mes parents, Nour. C'est eux qui nous ont réunis la première fois en t'engageant. Et encore aujourd'hui, c'est eux qui m'ont envoyé ici, auprès de toi. Ils ne savent pas ce que leurs décisions entraînent, comme ils ne savaient pas quel genre d'homme je deviendrais en me mettant au monde. Mais ils l'ont fait."

Ses poings viennent s'offrir en appui à ses joues et il incline légèrement la tête, inconscient de l'attitude qu'il adopte en ce moment, de l'impression qu'il dégage. Son sourire se fait presque charmeur, l'espace d'un instant, alors qu'il implore de déposer la hache de guerre sans prononcer réellement les mots de supplication qui l'habitent.

"Et pour tout cela, je préfère leur être reconnaissant."


Après avoir vidé son verre, il se lève et s'approche de son ami pour lui poser la main sur l'épaule. Il a toujours eu la main lourde, et même ces gestes sont compliqués pour lui, difficiles à accomplir sans se sentir mis en danger ou avoir l'air d'imposer sa domination. Ce qui, en ce moment, ne le mettrait pas plus à l'aise. Les relations hiérarchiques ont toujours été compliquées entre eux : Klemheist plus âgé et plus influent, et néanmoins étant l'élève, l'apprenti, l'inadapté dans bien des situations.

"Ecoute, moi-même je suis un menteur, alors ne te reproche rien."

Fallait-il jouer cartes sur table désormais ? Il en tremblait intérieurement, mais il n'aurait pas été capable de se rebeller contre son destin, il ne l'avait jamais été.

"Je crois que... ce serait l'occasion... c'est peut-être ça que le destin essaie de nous dire, en nous rassemblant à chaque fois. L'occasion de nous avouer les choses qui nous rongent, et de repartir plus forts ?"

Après tout, même à mots couverts, Nour venait de lui faire une terrible annonce. Il lui devait quelque chose en échange. Et il pouvait maintenant, loin des siens, dans cette grande ville pleine de débauche, admettre qu'il avait parfois souffert de lui cacher certaines choses, certaines tendances. Il n'avait pas de grands projets politiques à offrir, de ce côté-là son ami savait tout ; et il voulait faire un geste, quelque chose qui compte.
Il était terrifié. Il recula, mais au lieu de reprendre place à la table, il alla s'asseoir sur la banquette indiquée plus tôt.

"Si tu songes à trahir notre cause, tu peux me le dire. Je ne ferai rien contre toi. Je tiens trop à notre lien. De toute façon... je ne suis vraiment pas... un grand guerrier, ou rien d'approchant."

Ramenant ses jambes contre lui, il les entoura de ses bras. Il n'aurait pas fallu grand-chose pour qu'il se balance sur place pour apaiser sa nervosité. En ce moment, le moindre contact l'aurait fait bondir, pourtant une forme de masochisme le poussait en avant, et maintenant qu'il s'était lancé, il ne pouvait plus s'arrêter.

"Tu te souviens comment s'habille ma mère ?"

Si Nour éclatait de rire... Il ne savait pas. Il ne savait même pas ce qu'il ferait.

"Quand j'étais petit, je... bref. Je jouais avec ses habits. Donc, tu vois. Bien sûr je compte sur toi pour ne parler de ça à personne."
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Sergius Klemheist
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Sergius Klemheist
Ven 10 Fév 2023 - 16:04
Est-il un homme égoïste ? Ingrat ? L’américain en veut énormément à sa famille, surtout son père. Pour l’ensemble des non-dits, des querelles familiales qu’il n’a pas su gérer. D’avoir été faible pour envisager la mort comme un repos suffisant face à la vie. C’est une sensation désagréable que celle de quelqu’un qui reste en vie face à l’autre, enterré sous terre. La réalité, c’est qu’on est rarement préparé au décès d’un proche, peu importe d’ailleurs notre bonne relation avec cette dernière. Un jour, une lettre ou une conversation vous apprend que l’assurance avec laquelle vous imaginez cette personne dans votre vie, ne sera plus jamais. Depuis, rien n’est plus jamais pareil. L’adolescent doux et délicat qu’il était est devenu plus sombre, exigeant. Il est devenu cet homme qui garde des rancœurs contre son paternel, lui reprochant même encore maintenant de ne plus être là. Il y à-t-il un jour où cette peine s'amoindrira ? Peut-être jamais. Cela fait sans doute de lui quelqu’un d’ingrat, car comparé à Sergius, il n’est pas capable d’être respectueux. Sa mère vaut bien quelques mots doux, pour les autres, ils leur en veut de leur distance. D’avoir été seul face à ce deuil, de n’avoir été que l’enfant bâtard qui entachait leur réputation.

“Oh crois moi, ils s’en mordent les doigts de notre rencontre. - il le dit en souriant, contrit. Il suffit de voir à quel point sa famille a rejeté Nour, dans les regards, les attitudes. Sans elle, évidemment qu’ils ne se seraient pas rencontrés ! Leur monde est si proche sans jamais se connecter réellement. “Je sais qu’on leur doit ça. Tu crois que je l’oublie ?” Son ton est adouci, la pizza est dévorée désormais. Nour observe l’attitude presque charmeuse de Sergius, ne sachant pas comment l'interpréter. D’un geste lent, il incline la tête dans sa direction, le dévorant des yeux comme un chat curieux.

“Reconnaissant ne veux pas dire conciliant pour tout.”
qu’il se permet d’ajouter, haussant les épaules simplement. Son esprit est revêche, incapable de s’aligner avec ce modèle de penser. Celui où une lignée prime sur les désirs individuels. La main déposée brusquement sur l’épaule du  magicien ne le fait pas réagir tout de suite. La sensation est plutôt implicite, un long frisson se collant à sa colonne vertébrale. Se tournant machinalement vers son interlocuteur, il approche sa main de la sienne. Hésitant d’abord à l’éloigner et jugeant que ce geste serait mal perçu, il effleure la main, rendant l’échange moins dominant et plus équilibré. Les démonstrations de pouvoir n’ont pas lieu, il ne se laissera pas faire. Comme à son habitude, les yeux azur du magicien se livrent à une confrontation silencieuse, teintée d’un ensemble de ressentis qu’il n’évoque pas tout haut.

“Tu…” il en perd les mots, le regardant s'éloigner déjà, dans une confidence qu’il n’attendait pas. Surprenament, son ami a beaucoup moins de difficulté à se confesser que lui. Nour n’a pas les mêmes systèmes de défense, lorsqu’il est mal à l’aise, il  se renferme. Sergius semble être fait d’un autre matériau, plus dur en surface mais capable de s’ouvrir. L’apprivoisement fonctionne dans un sens comme dans un autre. En l’instant, Nour voit son ami bouleversé, épris dans une confidence qu’il semble tenir à coeur depuis longtemps. Approchant lentement, il transvase son poids d’un pied à l’autre, masquant son hyperactivité sous-jacente ainsi. Un tic de comportement si l’on veut, comme le fait de toucher son oreille quand il est charmé et ne sait pas quoi répondre.

Il essaie de se remémorer comment la mère de Sergius s’habillait, comme sortie  d’un autre temps. Comment pouvait-elle passer inaperçue ! Il s’est dit, la première fois qu’il la vu, que c’était une femme forte. Le genre de femme qui n’incline pas la tête. Loin des attitudes timides et délicates qu’une femme pourrait avoir. Elle était…saisissante, pleine de hauteur. Suffisante peut-être, mais cela, il ne l’a pas pensé tout de suite. Sa stature l’a toujours impressionné, donnant l’impression d’être un petit garçon. Probablement que c’est ce qu’on appelle la confiance en soi. Son esprit n’a pas tant de mal à se représenter l'homme face à lui plus jeune donc, jouant avec les vêtements de sa mère. Qui  ne l’a pas fait ? Ce sont là des réflexes d’imitation normaux pour n’importe quel enfant. Ils  existent bien des centaines de jeux à cet égard non ? Jouer aux chevaliers, aux petits sorciers, enfiler des vêtements et se déguiser, parader dans un personnage. C’est de cette manière qu’on forge un caractère, une personnalité, ses choix futurs.

Ainsi, Nour ne comprend pas bien l'embarrassement auquel fait face Sergius. Quittant sa position statique, il s’agenouille face à lui, effleurant l’une de ses mains avec le plus de précaution possible, hésitant. “Pourquoi…tu ne m’en parles que maintenant ? Je veux dire que, c’est plutôt normal. Tu sais que je ne le répéterai à personne.” Il tient d’autres secrets plus fâcheux. Comme l’idée que l’accident de sa femme n’en était pas un. Jamais évoqué, il n’y à rien à en dire. “J’essaie de t’imaginer avec ses vêtements…petit, les fringues de ma mère étaient…hum disons de longues robes et je me prenais les pieds dedans.” Aussi simplement que cela, son aveu sera le sien. Il prend cependant soigneusement soin d’éviter de parler de lui. Quels seraient les secrets que Nour devrait révéler ? Il n’y à jamais réfléchi.
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Newrose Walsh
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Sam 11 Fév 2023 - 2:01

"Tu ne comprends pas, Nour."

Klemheist se détourne alors que l'autre homme s'approche, il le laisse approcher, mais il regarde ailleurs. C'est un pacte de non-agression, et en ressentant la chaleur étrangère qui vient se mêler à la sienne, il se détend peu à peu. Ils ne sont pas ennemis, ils ne sont pas rivaux, et ils n'ont pas une relation hiérarchique. Quelle relation alors ?

"Tu ne comprends pas. C'est... C'est sérieux. Je ne suis pas... Je n'ai pas grandi. Je suis toujours la même personne."

Les mots ne veulent pas dire grand-chose mais ils offrent un certain réconfort. Plus il parle et plus il s'aperçoit que Nour sera juste gentil avec lui, doux, attentionné, sans concessions inutiles mais sans cruauté inutile non plus ; comme il l'a toujours été. Alors, Klemheist le Magnifique se laisse glisser au long de la pente et devient, seconde après seconde, Klemheist le Banni, ce fantôme qui l'a toujours hanté mais qui est toujours resté rigoureusement invisible. "J'ai juste appris à le cacher." Appris, c'est une façon de le dire. On le lui a rentré dans le crâne à coups de marteau serait une définition plus proche de la réalité. Un petit haussement d'épaules. Un coup d'oeil en coin. Sergius a soudain l'impression que toute cette situation paraît absurde à son ami et en bon suiveur, il se laisse instantanément gagner par cette impression.

"Je ne sais pas pourquoi je t'embête avec ça. Tu n'as pas besoin de ça, c'est idiot. Et, comme disait mon père, le monde est déjà assez compliqué."

Le petit rire nerveux qui lui échappait ressemblait à n'importe qui sauf à un Klemheist, et principalement Sergius et ses pectoraux d'acier trempé recouverts d'une très recommandable toison. La génétique l'avait composé un cran plus viril que son auguste père, et il aurait pu s'en réjouir si ses parents n'avaient pas été aussi difficiles lorsqu'il dépassait un peu trop leurs attentes que lorsqu'il ne les atteignait pas. Toutes ces pensées, et celle du monde compliqué qui l'attendait au-dehors, réclamèrent soudain une confirmation.

"Je peux rester ? Ils me rendent nerveux dehors avec leurs explosions."

Les mains unies, la réponse déjà donnée. Mais au final, à quoi bon parler d'autres sujets que de celui-là ? La fatigue suffit à les tenir au loin pour le moment. Actuellement, la guerre est suspendue, personne ne les attend dehors, et les feux d'artifice en ville ne les concernent pas. Leurs regards sont comme bloqués, il a soudain l'image en tête de ces cerfs qui unissent leurs bois à force de s'affronter et deviennent soudain inséparables – mais leurs jours sont dès lors comptés.

Il réalise soudain qu'il s'est répété quelque chose bien souvent, dans ces instants qui précèdent le moment de s'endormir, oubliés au matin et au long des journées, mais de retour tous les soirs, lancinants. Ils auraient dû être capturés ensemble. Maintenant qu'il sait qu'ils se sont tous deux échappés, il en est d'autant plus certain.

"J'aimerais vraiment qu'on reste dans le même camp. C'est difficile d'imaginer les choses autrement. L'habitude, sans doute."
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Sergius Klemheist
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Sergius Klemheist
Sam 11 Fév 2023 - 11:11
Nour a l’impression d’être dans un musée et de découvrir une œuvre compliquée. Le genre de tableau que tu regardes de près, chaque détail composant un tout qui ne vous atteint pas réellement. A la manière des impressionnistes, vous observez les coups de pinceaux, aléatoires et les juxtapositions de couleurs. C’est certes beau mais inefficace …non ? A moins que, d’un regard nouveau, vous vous éloignez du détail, que vos pieds parcourent de la distance. Là, l’ensemble prend une autre forme, les lignes abstraites que vous observez créent une impression, une émotion. Ce qui était inaccessible ne l’est plus tout à fait. Le tableau prend sa forme d’ensemble et ce que vous estimez pas vraiment intéressant, de l’ordre du détail s’avère être l’essence même. Et ce tableau, il s’étale face à lui. Dans cette attitude prudente et distante. Dans ce qui est avoué en demi-teinte et dont il  n’avait pas pris la mesure dès le début.

“Non je…n’avais  pas compris." pas entièrement. Pourtant, à mesure que l’explication avance, du moins les bribes d’éléments que Sergius énonce, l’américain offre un sourire ravissant à son compagnon. Pas le genre de sourire de moquerie, il en serait bien incapable. Le genre de sourire doux, compréhensif, émerveillé. Celui d’un ami qui vous accepte avec les incertitudes et les extravagances possibles.

“Attends…Sergius tu ne m’embêtes pas avec ça…ne change pas de sujet comme ça. Tu dis que tu n’as pas grandis, tu aimes encore  le faire non ? Pourquoi  me le dire que maintenant ? - il pensait raisonnablement que leur relation outrepasse les peurs, les doutes et les jugements. Il avait l’espoir de lui avoir montrer combien il pouvait être patient, à l’écoute, doux. Intransigeant parfois mais pour le propre bien de son apprenti. - ça  me va tu sais ? Qui tu es, Klemy.”

Une phrase faite pour rassurer, pour le lui dire. En d’autres situations, il aurait probablement murmuré qu’il  l’aimera toujours, que peu importe les associations qu’il fera à sa personne, cela ne suffira pas à le faire fuir. Il se retient de dire tout cela, observant avec patience la nervosité de son invité. Elle est évidente, moins prenante au moins que dans le métro un  peu plus tôt dans la soirée. Se sent-il libéré de cet aveu ? Nour se dit que si le secret a mis autant de temps à apparaître, il devait être lourd à porter.

Les maison jointes aux miennes, il effleure du pouce le dos de l’épiderme de Sergius. La réponse est silencieuse, il ne prend pas la peine de répondre. Bien sûr qu’il peut rester. L’esprit très imaginatif du sorcier n’a pas de difficulté à imaginer son ami se réveiller chaque matin dans cet appartement. Le voir esquiver soigneusement dans chacun  de ses déplacements les ingrédients, les créatures magiques et les livres parlant du sujet. Cet appartement est un peu  l’intimité de Nour. Pas très méticuleux, il ressemble à une salle  de travail géante parsemée d’objets un peu étranges dont l’utilisation a toujours un but particulier. Comme cette petite lampe non loin d’eux qui paraît classique mais qui se transforme en cas de besoin en objet redoutable pour s’éloigner de certaines créatures  en les éblouissant. C’est chez eux ici, alors il se contente  de hocher lentement la tête en guise d’acceptation.

Délaissant lentement les mains de son compagnon, il prend place sur le canapé. Le dos contre l'accoudoir, de côté, les pieds relevés sur le canapé, Nour s’affalle avec aisance. La fatigue semble jouer un petit peu, il tire un plaid qu’il jette partiellement sur leurs deux jambes. D’un regard en coin il écoute Sergius, la tête penchée sur le côté. Un sourire amusé lui vient en repensant aux explosions et décidant que le dernier sujet  n’a plus sa place ce soir, il préfère parler des explosions dehors. “Il va falloir que tu m’expliques comment tu as fait pour finir dans l’eau d’un fleuve à cause de quelques pétards. Je te savais  maladroit, vu le nombre de fois où  je t’ai vu tomber mais, pas à ce point. - malicieux, il pousse la cuisse de Sergius du bout du pied pour le taquiner. “ c’est la fête dehors…je crois que je sais pas trop pour quel évènement mais, j’étais sortie pour voir du monde. Cette ville elle est…inspirante. Je la trouve vive.”

Seront-ils toujours dans le même camp ? Probablement pas. Pour l’instant, disons qu’ils le sont, une famille et une équipe qui fonctionne plutôt bien. C’est suffisant pour ce soir, Nour n’a pas envie de se questionner plus à ce sujet. L’avenir n’est fait que de potentialité, de chemins que vous prenez et il ne sait déjà pas comment sera fait demain …alors…

“Est-ce que t’es fatigué ? Tu as envie d’aller te coucher ? Sinon, je voulais te proposer de lire.” Pas de télévision comme les moldus ici ! La seule évasion est celle des livres posés à la va-vite sur les étagères.
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Newrose Walsh
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Newrose Walsh
Dim 12 Fév 2023 - 0:49
Tout allait bien.
Aucune alerte.
Le pire était passé.
C'est ce que se répétait Klemheist en respirant calmement, focalisé sur le besoin de réagir rationnellement, et de ne pas laisser voir l'état de ses nerfs à vif.

"Pour te répondre, je ne pense pas à ça quand je suis avec toi. Je veux dire, je ne pense pas aux vêtements."

Il valait mieux s'arrêter là. Ils étaient si souvent en pleine nature, quand ils étaient ensemble ; leurs vêtements n'étaient que des costumes de travail. Sans importance, et vite salis ou couturés. Ils n'y faisaient pas attention, et en effet, au fond il l'avait toujours su : ils auraient pu porter n'importe quoi, ou rien du tout, ça n'avait pas d'importance. Enfin, peut-être pas rien du tout.

"Mais quand tu... es mort, je me suis rendu compte... j'ai regretté de t'avoir caché ces choses. Bien sûr que tu pouvais l'entendre, tu étais le seul dans ma vie qui pouvais l'entendre, et je m'en suis voulu de t'avoir menti. Alors voilà. Maintenant, je ferai mieux."

Dans la sévérité de l'expression, il y a tout ce qu'elle recouvre d'occasions manquées, de vantardises malhonnêtes, de prétentions sous lesquelles il n'y avait qu'un vide anxieux. Il n'avait pas juste caché, pas juste menti par omission. Il avait réellement produit des discours et des performances destinées à le mettre à l'abri, et il avait entraîné son ami dans cette illusion. Mais c'était fini. Ayant sauté le pas, il ne retournerait pas en arrière. Il se demanda fugacement s'ils allaient revoir un jour les montagnes de Roumanie où ils avaient fait leurs premières armes.

"Puis les explosions... C'est compliqué, je suis né pour cette guerre, mais elle a failli nous séparer, elle a failli nous détruire, je ne sais plus ce que je ressens par rapport à tout ça. Désolé, je dois être fatigué en effet."

Son regard balaya l'environnement en quête de ce qui serait, pour ce soir, leur livre préféré. N'importe quoi serait plus apaisant que d'être terrifié par un pseudo-sort interdit jeté par un imbécile de Moldu inconscient de ses actes. Et de tomber dans une rivière glaciale, aussi. Mais surtout, c'était l'occasion de profiter de l'harmonie ambiante et de tenter de s'en imprégner, instinctivement, à défaut d'en comprendre les origines.

"Lire à deux, c'est très bien. Faisons ça et si je m'endors sur toi, tu me secoues. Tu lis quoi en ce moment ?"

Peut-être même qu'il ferait semblant de s'endormir, pour le plaisir d'un câlin discret dont il n'aurait pas besoin d'assumer le mouvement. Personne ne serait dupe, mais ils avaient déjà passé de longues soirées sans rien dire de particulier et tous les messages nécessaires étaient peut-être mieux passés de cette façon.
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Sergius Klemheist
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Dim 12 Fév 2023 - 12:30
Newroz attrape un livre dont la couverture semble reliée d’or, posé de manière précaire sur la table basse. Un livre qu’il adore, les pages cornées par endroit, usé par les lectures répétitives. Vous arrive-t-il de revenir à un livre sans pouvoir vous en défaire ? Le genre de sensation qui vous pousse à redécouvrir les mots encore et encore alors même que vous connaissez l’histoire par cœur. Cette histoire-ci parle d’acceptation, de douleur, d’un voyage où l’un des deux ne revient pas. D’un parcours presque initiatique où la personne restante ne revient jamais comme celle qu’elle était avant, transformée par le temps. Il a toujours adoré ce livre, se demandant si une fin alternative pouvait réellement avoir lieu. Peut être que c’était inévitable, les deux héros n’ont jamais été faits pour coexister, c’était l’un ou l’autre.

D’un geste habituel, il ouvre le livre et tire Sergius contre lui. Le canapé est assez grand pour s’y allonger à deux, trop étroit pour être distant cependant. La position n’est pas inconfortable, le livre est posé sur le bas du torse de Nour, de sorte que les lettres soient lisibles des deux. La lecture est au milieu du livre, un récit où les deux héros sont en mauvaise position. L’un des deux guerriers vient de subir une blessure les contraignant à ralentir pour le soigner. Plus loin ? Une guerre inévitable qui est repoussée d’un répit bénéfique.

“Est-ce que tu me caches d’autres choses ? Que tu voudrais me dire maintenant.”

Doucereux, il effleure une mèche de cheveux de Sergius puis retient son geste et commence à lire un passage.

“J’ai toujours adoré ce livre. C’est un livre qui parle de deux guerriers, acceptant de tout  perdre pour un combat. On en est au début du trajet pour aller à la guerre, l’un des deux est blessé et l’autre ne sait pas trop quoi faire pour l’aider. Il n’a pas envie d’aller à la guerre alors, chaque excuse  est la bonne. Le problème, c’est que l’autre meurt d’envie d’y aller, par loyauté il le suit. - il réfléchit un moment, tournant la page pour saisir la suite du dialogue qu’il lui murmure à  l’oreille, plus  par habitude. - je te réveillerais si tu t’endors c’est promis.”

La quiétude du silence prend place aux palabres. Nour lit lentement, laissant le loisir à son compagnon de découvrir l’histoire. Il pourrait tourner les pages rapidement, connaissant déjà le dénouement. Pourtant, toujours une part de lui espère que l’histoire aurait changée, qu’un petit élément apparaîtrait et que le dénouement ne serait pas le même. Il en profite pour repenser à tout ce que son ami lui a dit. Repenser au petit garçon qu’il était, perdu dans l’immensité d’une demeure et la froideur de ses habitants. Un petit garçon qu’il aurait sans doute adoré et détesté, de par sa hauteur très hautaine, son attitude bien lissée. Le temps a bien fait son œuvre, Sergius n’a cette apparence qu’en extérieur. Dans l’intimité il a appris à le connaître, différent de ce qu’il imaginait la première fois qu’il l’a vu. Ce jour-là, il s’est réellement demandé si c’était une bonne idée de devenir son enseignant. L'homme semblait trop fermé à son goût. Alors, l’imaginer petit garçon, enfiler les vêtements de sa mère renvoie une image  plus innocente, douce. Nour aurait chérit les moments passés avec ce garçon. Jouer à la guerre avec des épées et se rouler dans les champs, espérant imiter des sorciers avec des morceaux de bouts de bois.

“Je te le prêterais ce livre si tu veux, où on pourra le lire ensemble. Je crois que ce serait déjà plus calme que d’attraper des créatures en forêt.”

Ici il  n’y à pas grand chose si ce n’est les vérités déversées dans quelques gestes malhabiles.
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Newrose Walsh
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Mar 14 Fév 2023 - 23:46
"Non, tu me réveilleras quand toi, tu voudras aller dormir."

Klemheist le Terrible ne se sentait pas de force, ce soir, à lire les aventures et surtout les sentiments d'un soit-disant guerrier dont le coeur se brisait à la pensée des blessures de son ami. Rien que d'écouter le récit qui lui était fait, ou plutôt de s'appuyer contre le corps chaud et vivant qu'il n'avait jamais cru, dans cette vie, avoir de nouveau à ses côtés... c'était ridicule mais il en avait presque les larmes aux yeux. Le soulagement s'installait peu à peu à la place du choc, et il se tut un long moment, pour en profiter. Il ne lisait pas, il se reposait. Une fatigue immense venait de s'abattre sur lui, sortie de nulle part, lourde et acérée, comme un grand-duc en chasse.

"J'aime mieux qu'on le lise ensemble."

Il ne se sentait pas de taille à l'affronter seul.

"Tu sais, je ne suis pas loyal. Je ne suis pas un guerrier et je ne suis pas loyal. Je m'en donne l'air autant qu'on veut mais une fois mis au pied du mur... eh bien... je me transforme en lapin."

Sans commentaires. Nour était averti de ça, il était l'un des rares à le savoir et le seul avec qui Klemheist en discutait ouvertement, sans chercher à déguiser ses propos. Son instructeur avait toujours un mot pour l'encourager dans ce domaine comme dans les autres, sa voix jouait souvent le rôle d'un baume apaisant, avant même que les mots n'arrivent à sa raison.

De toute façon, il ne parlait pas réellement de sa forme animale, plutôt de son défaut de caractère. Il s'était généralement montré d'humeur égale face aux animaux qu'ils avaient pourchassé, si inquiétants soient-ils, ou face aux autres dangers de la nature, magiques ou non. C'étaient les gens qui le terrifiaient. Nour et lui ne les avaient pas souvent affrontés ensemble. Bien sûr, il y avait feu son épouse... Et cette occasion bien particulière. On lui avait trouvé une épouse qui ressemblait à sa mère naturellement, et qui semblait parfois une extension de sa volonté ; et c'était une volonté de fer. Il ne l'aurait jamais admis alors qu'elle était en vie, mais elle le terrifiait tout particulièrement, et c'était à la suite de cette tension mutuelle qu'elle n'était justement plus en vie. Il y avait quelques cordes, ainsi, sur lesquelles on ne pouvait pas tirer éternellement.

"...je veux aller à la guerre mais je ne veux pas y être. C'est compliqué."

Klemheist renonça à développer ce qu'il pensait, lui-même incertain à ce propos. Il se tourna sur le côté et cacha son visage tout contre l'épaule du lecteur, fermant les yeux de toutes ses forces. Il ne savait pas ce qu'il voulait, il ne l'avait jamais su et il ne le saurait jamais. Il passerait dans cette vie comme les petites créatures des bois qui se reproduisent tôt et peuvent ensuite disparaître : il ne laisserait aucune trace.
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Sergius Klemheist
Mer 15 Fév 2023 - 13:40
“Il n’y à pas de mal à être toi.”

Newrose réfléchit à la loyauté de son compagnon, se demandant s’il est réellement d’accord avec cette affirmation. Ne lui est-il pas loyal ? D’une certaine manière, ils se sont un peu trahis l’un et l’autre. L’américain en disparaissant sans laisser de traces et laissant un vide dans la vie tumultueuse de son ancien apprenti. Ce dernier peut être pour se camoufler derrière des masques qu’il faut découvrir un à un et avec du temps. Cette relation lui fait penser à un puzzle monochromatique, une sorte de camaïeu d’un beau rouge. C’est une entreprise compliquée et il n’est pas certain que terminer ce puzzle serait le plus amusant. Entre eux, ce sont les indécisions et les ambiguïtés qui rendent les choses surprenantes. La perspective de découvrir une nouvelle facette de l’autre et de se laisser surprendre chaque jour encore depuis des années.

“Tu te déprécie tellement pourtant, je t’ai vu affronter des dragons sans même avoir peur… - sa mère aussi même s’il se retient de l'énoncer à voix-haute. - Personne n’est un guerrier à la naissance, souvent le combat tombe à nos pieds et on a pas d’autres choix que d’y aller.”

C’est un peu la manière dont Nour envisage cette situation politique. Secrètement, il aimerait s’enfermer dans un sous-sol avec quelques livres et son saxophone et y rester jusqu’à ce que des jours meilleurs viennent. Pourtant il l’a appris à ses dépens, se cacher n’est jamais une solution pérenne. Depuis qu’il est à Londres, il n’a jamais eu autant d’inquiétudes, se demandant sans arrêt si ce bonheur entre parenthèses deviendra éphémère. Curieusement, il n’a jamais eu autant envie de s’engager dans une cause plus forte que lui. Les trafiquants qu’il a laissé derrière lui, prêts à l’abattre, sont devenus cette cause. Chaque jour, le plaisir d’une vie simple se soustrait donc à des recherches intensives pour faire tomber ce réseau, avec les dangers associés. Le magicien n’a pas demandé de faire partie de tout cela mais, le combat est arrivé petit à petit sans qu’il ne le voit. Un jour, on se réveille sans être capable de penser tout à fait à autre chose.

Niché à l’orée de son cou, le soupire de son compagnon produit une série de frissons sur la peau du tatoué qu’il  ne retient pas. A quoi bon ? Tournant la page avec lenteur, il lit un passage du livre qui évoque un plan pour partir en quête de cette précieuse guerre sans mourir. Un petit sourire narquois apparaît sur son visage, sachant inévitablement que le plan est mauvais, le dénouement le prouve. Les deux héros sont trop téméraires et manquent de prudence. D’une main lente, il glisse son bras dans le dos de Sergius, effleurant son corps dans une tendresse aérienne. Elle n’a pour but que de calmer ses inquiétudes qu’il sent grandir. A force de parler de guerre, ils en oublient l’essentiel : ils sont réunis. Cette nouvelle donne envie à Nour de lui confesser quelque chose, qu’il s’est retenu de dire plus tôt.

“J’ai cru…que tu ne voulais plus me voir. Quand j’ai vu que tu ne venais pas, bien sûr au début j’ai pensé qu’il y avait quelque chose d’anormal…mais, une part de moi s’est aussi demandé si ce n’était pas ton choix. Tu vois, moi aussi je ne suis pas loyal, car j’aurais simplement pu me demander si tu n’étais pas en danger. A la place, j’ai cru que tu m’abandonnerais. J’ai grandi comme ça.”

A penser qu’un père a préféré la mort à son propre fils. Penser qu’une mère pleurait son mari au détriment du bonheur de son fils. On ne se remet jamais de la mort d’un parent, cela laisse une trace indélébile en nous. Un sentiment d’abandon et, grandir sans un père ou sans une mère, c’est parfois grandir sans une forme de gravité. Rétrospectivement, c’est peut être ce qui rend Newroz incapable de s’attacher, un courant d’air : la peur de l’abandon.

“J’aurais du avoir confiance en toi. Je me suis juste dis que tu avais trouvé plus intéressant.” Un sourire dans la voix, la caresse s’amenuise, le livre se referme. L’attrait de la lecture s’est altérée. “Mon petit lapin…hum…je suis content que tu ne l’ai pas fait. Que tu veuilles encore me parler.”

Lui aussi a besoin d’être rassuré. Il dépose machinalement le livre sur la table basse. Ignorant réellement si son ami s’est endormi ou non, le silence rend les confidences plus simples. Ne pas avoir ses yeux figés dans les siens rend tout cela moins formel. Un moment, il apprécie juste le silence, fermant les yeux en écoutant quelques explosions très diffuses provenant de l’extérieur. Comme quoi, des explosions peuvent procurer de la joie et du désespoir en fonction du contexte.
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Ven 17 Fév 2023 - 14:16
Blottis comme deux petites créatures au fond d'un terrier, tandis que le monde s'affole au-dehors, ils sont en sécurité ici. Ils n'ont pas besoin de réfléchir, ils n'ont pas besoin d'être intelligents ou cultivés, ou même valeureux. S'il pouvait aller quelque part après sa mort, il voudrait que ce soit ici, tout simplement. Penser à la vie, à ce qu'il voudrait vraiment, ne lui est pas encore familier. En revanche, s'attraper gentiment pour des bêtises, ça, c'est un sport national dans l'équipe qu'ils forment.

"Tu ne vas pas prendre l'habitude de m'appeler comme ça, si ?" Pour le principe, il fronce les sourcils, et donne une petite tape punitive sur le bras de l'insolent. "Voyons, comment est-ce que je pourrais riposter... mon pigeon, ça t'irait bien."

Si seulement son ami avait un Patronus ridicule... dommage, ce n'était pas le cas. Enfin est-ce qu'un lapin était vraiment ridicule ? Pas un lapin, un lièvre. Mais un si petit lièvre qu'on s'y serait trompé, et avec un rapace en face, même insectivore, ça ne changeait rien.

"Tu es bête. Pourquoi je ne voudrais plus te parler ? Tu as toujours bien agi envers moi."

Le premier baiser fut un accident. Une rencontre de deux visages proches, qui le fit rougir et se reculer un peu, sa voix tomber dans un murmure à peine audible. Il avait presque l'air de bouder, s'il n'avait pas choisi pour cela son interlocuteur pour se blottir dans ses bras.

"Et puis j'aime comme tu me parles."

Il aimait le fait qu'avec son ami, tout était tellement normal. Il n'avait jamais ressenti le mot "normal" aussi intensément qu'avec lui. Tout allait bien, rien n'était grave, rien n'allait leur revenir au visage comme un sort mal lancé. Ils n'allaient pas se piquer de grandes colères pour un geste ou un mot, une erreur ou une maladresse. Ils étaient tranquilles, tout était tranquille. Et ils pouvaient rester couchés ainsi, sans éveiller aucun drame particulier.
Bien sûr, à un certain point, il y avait eu un drame. Sa femme était morte.

En se redressant un peu, Klemheist fixa son regard sur le livre auprès d'eux. Il était un assassin, qu'il le veuille ou non, cette marque resterait attachée à sa peau, avec son apparence redoutable dont il ne savait pas se dépêtrer. Trop tard pour tout ça. Le répit qui leur était accordé n'était qu'un recul pour mieux sauter, il ne fallait se faire aucune illusion là-dessus.

"Je suis vraiment navré que tu aies cru tout ça," dit-il en s'efforçant de parler d'une voix plus douce. Mais les consolations n'avaient jamais été son fort. Un art qu'on ne lui avait pas enseigné. Tous deux, ils portaient les handicaps de leur éducation.

"C'est ma faute, j'aurais dû être plus clair. Si je t'avais promis... tu m'aurais cru ? Mais bien sûr je ne sais pas quoi promettre exactement. Je ne peux pas dire que tu dois me faire confiance, que je ne te trahirai jamais. Je n'ai plus confiance en moi, alors... Je peux te promettre que je n'aurai jamais de mauvais sentiments envers toi. C'est déjà quelque chose ?"
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Sam 18 Fév 2023 - 17:31
“Si je vais souvent t'appeler comme ça, il va falloir t’y habituer. - le magicien le dit avec un sourire dans la voix, acceptant cette réprimande pour ce qu’elle est. Il ne se moquera jamais de son don, ayant toujours trouvé cela très mignon. - pigeon donc ? Ce sont des créatures remarquables ces bêtes-là. C’est un peu des oiseaux braves, ils survivent dans des conditions compliquées…”
Evidemment, il le dit sur le ton de la plaisanterie pour l’embêter.

Peu importe comment ils s’appellent, ça n’a pas d’importance. Sergius conserve la même place dans son cœur, à des kilomètres de distance où juste là, blotti contre lui en affirmant que ce surnom ne lui convient pas. Leur retrouvaille donne envie à l’américain de s’enfermer dans cet appartement et de chérir la quiétude de cette pause bienfaitrice. Pour la première fois depuis des mois, il ne se sent pas seul malgré le nombre de rencontres qu’il a pu faire. C’est sans doute cela qu’il redoutait, ne plus le voir.

Toujours mutique, les yeux clos, il aurait presque rêvé l’instant. Peut-être l’a-t-il fait ? La sensation est volage, il n’a pas ouvert tout de suite les yeux, laissant son coeur faire une embardée. Une vague de plaisir rien qu’à ce rapprochement s’est projetée sur ses bras et jusque dans son ventre. Le souffle quelque peu coupé, il a pris quelques secondes à peine à ouvrir les yeux pour voir son ami s'éloigner déjà, les joues brûlantes. Était-ce un songe ? S’il s’est endormi, il ne voudrait plus jamais se réveiller. Laissant le luxe à son compagnon de fuir son geste, Nour bouge simplement son bras pour caresser les cheveux de Sergius dans une caresse moins légère que précédemment. L’écoutant murmurer, il ne parvient pas tout à fait à chasser son rythme cardiaque, surprit. Ce genre d’épisode est rare et il s’en veut de l’apprécier autant car une part de lui se demande si ce n’est pas simplement le contrecoup des émotions. Peut-être que le membre Klemheist réagit juste ainsi ? Encore sous le choc du feu puis du fleuve, de la mort du dresseur qui n’en est pas une….

Les yeux figés sur son plafond, il tente de recouvrer une respiration calme, un sourire qu’il ne parvient plus tout à fait à enlever de son visage.

“Ce  n’est pas ta faute. Le message n’est pas arrivé à destination et tu savais pas….c’est quelque chose oui. - pourraient-ils se promettre de ne pas se trahir ? Nour a l’impression que viendra un jour où ça arrivera, inévitablement. Ils sont dans deux camps opposés sans même le savoir. Il faudrait  bien prendre des décisions un jour. Pas ce soir du moins. - je te promets que j’essaierai d’être loyal à notre amitié, le plus possible.”

Ouvrant enfin les yeux, son regard bleu tombe dans celui de Sergius qui s’est relevé lentement, semblant fixer le livre, puis lui. Toujours à moitié allongé, il réduit l’écart entre eux en se redressant sur ses coudes, effleurant la joue de son ami. “Allons dormir ? Je te montrerais la ville demain si tu veux, ou alors on peut juste rester ici et lire ça me va aussi.”



Spoiler:
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Dim 19 Fév 2023 - 22:39
"Je veux bien dormir."

Klemheist s'est esquivé comme un courant d'air, mais il attend à un mètre, comme s'il n'attendait qu'une chose : être poursuivi. De toute façon, il faudra bien qu'on le conduise à la chambre, il ne connaît pas les lieux. Il pourrait se promener à travers l'appartement et chercher son chemin en se débrouillant, mais c'est agréable d'être promené de pièce en pièce comme s'il visitait un minuscule château.

"C'est drôle... je me sens comme... Tu sais ? Après qu'on ait... fait des choses ensemble." Avec un rire, il précise, au cas où le moindre doute demeure à ce sujet : "Moins stressé."

Cela évite de donner des détails sur les souvenirs qui lui reviennent exactement en tête. Tout cela est si loin de la ville, une autre planète dont ça ne vaut même pas la peine de parler. Actuellement, elle a cessé d'exister, les dangers y sont si grands que Klemheist pour sa part ne saurait pas y retourner le coeur léger et y éprouver les mêmes sentiments qu'autrefois. Si un jour il assiste à la victoire, il n'aura qu'une hâte : remettre son château au goût du jour, le décorer et y donner des fêtes. Il espère sincèrement que son ami sera à ses côtés. Et ils pourront ensuite repartir dans la campagne pacifiée, pour traquer des bêtes, juste pour le plaisir de les observer dans leur milieu sauvage, ou pour les apprivoiser à grand-peine. A moins que, ce jour-là, ils soient déjà trop vieux... ou qu'ils ne soient plus de ce monde.

"Et toi ? Tu es un peu bizarre, tout va bien ?"

Le sourire qu'a longuement affiché Nour n'est pas exactement bizarre, il est même assez facile à interpréter. Mais disons qu'il dépasse les limites de ce que cette soirée semblait devoir contenir. Tellement de fantômes qui errent autour d'eux... Mais ils se sont dissipés et les déplacements de Klemheist semblent plus fluides à présent. Ce moment de repos après la douche et le repas ont été reconstituants. Quelque chose lui dit qu'il pourrait bien dormir cette nuit. A une condition... juste pour avoir l'esprit tranquille.

"J'aimerais bien savoir ce que disait ton message, si tu t'en souviens."

Même s'il lui arrive avec un peu de retard, au moins il sera arrivé, et de la bouche même de celui qui le lui adresse. Si toutefois ce sont des choses qui peuvent se dire face à face.
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Sergius Klemheist
Lun 20 Fév 2023 - 21:44
Le temps de réaction aurait pu se prolonger, comme dans l’une de ces scènes de film où le temps ralentit pour laisser à l’action le temps de se dérouler convenablement. Ce n’est qu’une impression car, une seconde, le roumain se trouvait bien trop proche de lui. La chaleur de leur “presque” contact se dissipe à peine autour de Newroz. La seconde d’après, le regard océan du musicien se perd sur la silhouette égarée de son compagnon. Ce dernier a rejoint un pan de mur recouvert d’une bibliothèque impressionnante et secrètement, il se demande ce que cela ferait de pousser un livre et d’obtenir un passage secret. Un monde fantastique pas vraiment peuplé d’une guerre et de ses partisans mais de tout ce qu’ils souhaiteraient réellement. L’instant est fugace, déjà terminé sans avoir commencé, comme tous ces effleurements.

L’aveu fige quelque peu le magicien qui se contente d’écouter le constat sans savoir quoi penser. C’est que, là tout de suite, Nour se sent pris au dépourvu et manque d’assurance. L’attitude très joviale et expansive qu’il peut afficher en public n’est pas sa façon d’être en intimité. Pas quand on anime ses avants bras d’une série de frissons de nouveau à la simple mention de ce souvenir. Il s’est interdit d’y repenser. Avec autant de  sévérité qu’il peut l’avoir été dans le passé envers son apprenti qui rechigne à faire des tâches répétitives. Évidemment, il a été un bon élève, cela n’empêchait pas certains jours d’être plus difficiles que d’autres. Cette autorité a été savamment menée, pour ne viser que l’objectif où comme en ce jour, le grand Klemheist se tiendrait face à lui, plus beau  et compétent qu’il ne  le sera jamais. Alors, il a tenté par toutes les mesures possibles d’oublier cette journée.

Rien de tout cela n’aurait dû se produire. Il a toujours été plus facile de se dire que ce n’était qu’une faiblesse passagère, dans une après-midi chaude avec le manque de chaleur humaine. Sinon comment justifier cela autrement ? Nour ne se sent pas moins stressé en l’instant, il se sent l’estomac dans les talons  et le cœur perdu. Se relevant par automatisme, il délaisse le livre qui a consolé bien des nuits pour rejoindre Sergius proche de la porte de la chambre. L’appartement n’est pas immense, la seule possibilité est celle-ci. Du moins, sauf s’ils se retrouvent dans un livre de Caroll avec  des portes qui mènent vers des mondes différents. Celle-ci n’est pas enchantée non.

“Je vais  bien oui. Je ne suis pas sûr que  dire à voix haute ce que je ressens est une bonne idée.”

Il aimerait lui murmurer qu’il le désire. Qu’il est heureux de le revoir. Sans doute qu’il a peur. Lui demander pourquoi après tant d’années il ramène ce souvenir, si imprégné  encore à ses rétines, qu’il en souffre. Ce genre d’étreinte où  l’on perd toujours un peu de nous pour l’autre. Il s’était promis de l’oublier, de ne plus jamais donner à Sergius cette emprise sur lui.

Ouvrant la porte sans effet de suspense, il allume la lumière de chevet. Son lit se trouve au sol dans un bel ensemble, des draps beige et en fait, pas grand chose. Simplement une multitude de voilages comme une toile de tente par-dessus le lit, formant une cabane intrigante. Dans un coin de  la pièce, un réel hamac est suspendu aux poutres du plafond. L’impression d’être en extérieur même à l’intérieur d’une si petite pièce. Se départissant de son haut qu’il jette sans embarras par terre, il fait un signe du menton à son ami d’entrer, rejoignant ainsi son lit.

“Mon message hum…c’était un dessin de phoenix. Il disait : rejoins moi. Et je ne pouvais pas en dire bien plus, j’espérais qu’avec si peu tu puisses deviner où je sois aller. En fait, j’étais certain que tu le devinerais, j’ai grandi ici une partie de ma vie après tout, on en a parlé plusieurs fois. Si j’en disais trop, je prenais le risque que le message soit intercepté et que quelqu’un de moins bien…intentionné disons me rejoigne.”

Assit désormais sur son lit, il tire d’en dessous d’une pile de livres un ensemble de dessins et un carnet qu’il ouvre en feuilletant plusieurs pages. Une fois la bonne page rencontrée, il tourne le carnet dans la direction de Sergius.

“Un peu comme ce pheonix-là, le dessin. J’ai songé à me le faire tatouer.” Nour se met à rire, comme on peut se moquer de soi-même pour une raison qui est personnelle. Chacun de ses tatouages est autant de quête pour s’enlaidir, en vain. Ce qu’il y à de comique dans son don, c’est qu’il n’a jamais su séduire réellement les personnes qu’il voulait. Un don en sens inverse, qui va  toujours à contre-vitesse. Pourtant, ses tatouages ne sont pas juste des actes de désespoir. Une grande partie ont une signification, certains plus que  d’autres.

“Viens te coucher.”

L’ordre est doux, il laisse le carnet sur les draps dans lesquels il se glisse avec aisance. Ainsi allongé, il ne s’est jamais senti autant à sa place que maintenant. Les réminiscences d’une rencontre hasardeuse qui étaient probablement faite pour se produire. “Moi aussi, je me sens moins stressé. Moins seul.”
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Mer 22 Fév 2023 - 13:34
"Oui, monsieur."

Après avoir contemplé le phénix, Klemheist rejoint le lit sagement et s'allonge en prenant le moins de place possible. Sa vaste carcasse garnie de forces et de signes extérieurs de virilité n'est sans doute pas la première à s'être ajoutée à la silhouette du maître des lieux. Il préfère ne pas y penser. Il n'a pas eu d'informations sur le mode de vie que mène Nour depuis leur séparation, et il se connaît : il risquerait de dire quelque chose de désagréable. Mieux vaut garder ces questions-là pour demain.

"Il y a longtemps que je pense à adopter un tatouage moi aussi. La devise de ma famille, par exemple. Ce serait une façon de..."
Ses paupières clignent. Est-il déjà en train de s'endormir ? Les mots se dérobent. Ils peuvent placer Nour dans un certain embarras qui pourrait gâcher sa nuit, il faut les choisir avec soin, comme les ingrédients d'une potion. Klemheist rit sombrement, fermant les yeux pour fuir ce regard où il se noie et se brûle tout à la fois. "J'ai vraiment honte d'être aussi précautionneux, tu vas finir par penser que je suis gêné de notre lien. Mais ce serait une façon de me lier à toi sans que personne ne s'en doute."

Il y a des solutions très délicates à l'établissement d'un lien à travers l'enfoncement d'une pointe dans la peau, et l'échange de sang, et cela n'implique pas toujours un combat. Un tatouage peut en tenir lieu. Et s'il y a de bonnes adresses à Londres pour cela, Nour les connaît probablement.
C'est agréable d'avoir confiance.

"On pourrait y aller ensemble. De toute façon, c'est toi le grand spécialiste. Si je dois me livrer à ce genre d'extravagances, ce sera beaucoup plus naturel avec toi que tout seul."

Sans développer, il se blottit sur le côté, cherchant une position confortable dans ce lit qu'il ne connaît pas, les poings enfouis sous l'oreiller selon son habitude, le drap roulé autour de son encolure puissante comme pour la rendre invisible, elle et le terrible angle de sa mâchoire que souligne sa barbe impeccablement taillée, comme sur les plus anciens portraits.

La dernière chose qu'il verra en cédant à la fatigue, ce sera Nour bien en vie, à ses côtés. Et c'est comme ça qu'ils auraient dû mourir. Puisqu'ils sont vivants... Comment interpréter cette seconde chance ? Il faudrait qu'il aille consulter quelques anciens professeurs adeptes de divination. Demain, demain. Avant tout il faut passer la nuit. Pas de cauchemars, pas de sursauts, pas de pleurs, rien de ridicule si possible. N'étant plus seuls, ce devrait être plus simple, n'est-ce pas ?

"Fais de beaux rêves."
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Mer 22 Fév 2023 - 18:52
Une fois allongé dans le lit, Nour observe son compagnon adopter une distance prudente. Ce n’est pas la première fois qu’ils dorment dans un lit ensemble. La sensation est toujours aussi inouïe pour lui. Les yeux presque clos, son ami semble au bord de l’endormissement, luttant contre son propre corps pour parler encore un petit peu. Jugeant qu’il est sans doute temps pour eux deux de dormir, il tend le bras et éteint la petite lumière de chevet. La seule lumière de la fenêtre extérieure filtre, très légère, l’obscurité est plutôt dominante. Ils ne parviennent qu’à observer les lignes courbes de leur corps respectif, s’ils le souhaitent.

L’instant est plus doux. Il repense à la moitié des tatouages sur son corps qui ont tous un objectif clair : dissiper sa beauté et son don aux yeux des autres. Cela n’a jamais fonctionné. Pourtant, ce qu’il y à de très surprenant, c’est que jamais une fois son don n’a eu de l'influence  sur Sergius. Comme s’il était protégé de son côté vélane et du charme qu’il pourrait avoir sur lui. Évidemment qu’ils se plaisent l’un et l’autre, ce n’est plus une nouveauté. Jamais pourtant cela n’a eu un lien avec ce don spécial. Sans doute pour cela que l’américain apprécie autant la compagnie du roumain.

Faire un tatouage avec son ami serait inédit. Il y avait déjà songé quelques années en arrière, se demandant ce que serait son corps avec des dessins. Les lignes abstraites ou des dessins plus appuyés et figuratifs. Chacun de ceux que Nour arbore fièrement, un peu comme sa croix sur le dos, il les a dessinés et choisis avec soin. Il ne connaît plus une partie de son corps qui ne possède pas un de ces dessins : des mains sur le ventre en forme de cœur. Une forêt sur le bras qui lui  fait tant penser à ses heures perdues  en Roumanie. Au  début, ce n’était qu’un jeu pour pouvoir cacher des parties de son corps, les plus grosses pièces possibles. Ensuite, c’est devenu plus significatif, comme ce 21 sur la joue qu’il a inscrit quelques années en arrière.

“C’est une bonne idée.”

Il le murmure, se tournant face à lui en tendant la main pour effleurer un bout d’épaule de son ami.

“Un tatouage, c’est juste un rappel. Je n’ai besoin de rien pour savoir que je  suis lié à toi, tu le sais.Tu dors debout, on en reparlera.”

Un sourire dans la voix, la main encore en suspens contre sa peau, il ferme les yeux. Appréciant ce calme latent et la douceur de cet instant, il songe au plaisir qu’il a de le savoir ici, chez lui. En sécurité et de nouveau proche de lui.

“Bonne nuit.”

C’est encore ce qu’il y à de plus simple à dire. Demain sera fait d’autres discussions et peut être d’une union par un art tribal. Secrètement, l’idée lui plait. Ils ne feront jamais rien de trop conventionnel. C'est  brûlant comme façon d'être mais, c'est tout ce qu'il apprécie vraiment.


FIN
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