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Will you dance with me? - Hailey Harding/Alec K. Rivers

 :: Autour du monde :: Grande Bretagne :: — Angleterre
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Dim 4 Déc 2022 - 0:44

 11 Septembre 2016


Alec ne se départissait pas de son petit sourire insolent. Amusé du comportement d’homme de la haute qui se veut dominant, il laissait Thomas Harding lui sortir son petit jeu théâtral bien huilé. Se déplacer dans le bureau pour en investir les lieux, effectuer quelques mouvements près de lui comme un prédateur le ferait pour intimider sa proie et la pousser à l’erreur, sourire, servir ses manières affables comme un vicomte se pare de velours. Tout ça étant à la fois très convenu et habituel dans l’esprit du jeune homme.
Le vicomte de la courbette allait et venait, son regard s’arrêtant ici et là sur les preuves du délit sans réellement que la colère ne noie ses prunelles. Alec l’attendait pourtant, étrangement serein face à la possibilité d’être face à un nouvel homme violent. Qu’il puisse déclencher ses foudres était une certitude qu’il engrainait d’autant plus à le voir agir ainsi. Comme un requin autour de sa cible. Une part de lui avait peur, bien sûr. Mais il ne se passait aucun jour, aucune heure sans qu’il n’ait peur de la suivante. Alors l’ancien Serpentard ne gardait que le reste. Cette sensation d’absurdité totale à observer un homme se comporter comme un parrain de la mafia à l’idée qu’Alec Rivers ait pu reluquer sa fille chérie. Sans doute fallait-il s’en faire, éluder, s’écraser.

Pas son genre.

Aucun sursaut à voir l’autre frapper sèchement la carafe, pas d’obséquiosité à le voir verser ce qui ressemblait fort à du whisky pur feu dans deux verres de son œil pétillant.

‘' Je dois vous avouer, Mr Rivers, que je suis plutôt déçu. On vous avait décrit en beaucoup de mots, mais victime professionnelle ne faisait pas parti de votre curriculum. ‘'
“Tient dont.” A tors comme à raison, sans doute.

Oh Alec ne doutait pas qu’on puisse effectivement dire bien des choses à son sujet. Ni même qu’on puisse être déçu de la vérité d’ailleurs. Une part de lui fut piquée par cette attaque… mais une seconde s’amusa de la manière bien vaniteuse dont il espérait le faire réagir. “Tu es un homme mon fils, ne sois jamais faible !” Qu’ils disaient.
Depuis qu’il s’était pris d’amusement à observer ce monde tourner, Alec repérait bien mieux ce qui, quelques années auparavant, le faisait vriller. Certes, il en restait piqué, mais avait à présent le recul nécessaire pour ne plus réagir sans aucune once de réflexion. Ainsi le laissait-il dérouler ce qu’il avait à dérouler.
‘' Cesser donc vos jérémiades et buvez un bon coup ‘' Pas une esquisse de geste vers l’alcool ne mit en mouvement ni son bras ni son visage. Pas même eut-il la décence d’y accorder un regard ou, plus nécessaire encore dans pareille situation : un remerciement. Pourtant Alec était assez éduqué - et alcoolique - pour reconnaître, même de lui, la robe ou le nez d’un grand cru.

Comme il s’y attendait, l’homme appuya très largement le plaisir d’une telle dégustation. Il était de bon ton d’aimer ces réjouissances.. Comment un gamin de dix ans passés aurait-il pu tomber dans pareilles dérives sans cela ? Véritable ciment social de la société mondaine, l’alcool servait bien des desseins. Alec nota donc les quelques gorgées dont Thomas se remplit. Sans doute pas empoisonné, donc. Pour autant, il n’y toucha pas. Davantage par insolence que par volonté réelle.

‘' C'est pour ça que vous êtes ici, non? ‘' Le ton avait changé, son regard se chargeant d’une glace dure qu’Alec connaissait trop bien.

A cette soirée ou dans ce bureau ? Qu’importe, l’alcool est en bien des façons un argument non négligeable, Alec ne s’en était jamais caché. Sans doute souffrirait-il bien des morts s’il devait passer un mois sans en toucher une goutte. Mais pour l’heure là n’était pas la question. Là n’avait jamais été et ne serait jamais le propos que Harding souhaitait évoquer. Et Alec n’avait pas envie d’entrer dans son jeu ou de bouger à son rythme. Thomas Harding avait ces manières que sa mère développait tant - tout autant que son sordide frère de sang.. - qui dénotaient à ses yeux une volonté toujours plus grande de maîtriser et diriger le monde et les gens autour de lui. Ainsi Alec ne dit rien. Pas une justification, pas une réponse pour se dédouaner, abonder en son sens ou esquiver le sujet. Il se contenta de l’observer en silence, le menton légèrement haut, un sourire en coin d’une insolence presque chaleureuse, un léger haussement de sourcils comme curieux de ce que l’homme sous-entendait par ses affirmations sinueuses.
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Alec Kaleb Rivers
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Alec Kaleb Rivers
Lun 2 Jan 2023 - 15:48


11 septembre 2016

C'était comme un retour dans le passé pour ce cher Thomas. Ce n'était pas la première fois qu'il se retrouvait ici, assis derrière son bureau à dévisager un petit arrogant qui se croyait plus malin que lui. Bien sûr, à cette époque l'écart d'âge était moins grand et le prix différent, c'était pourtant l'histoire qui se répétait, il en était certain. Cette fois serait pourtant différente, l'adversaire le surpassait en influence et il se devait d'être prudent. Il ne pourrait pas le faire disparaitre dans le fond d'un marais ou rendre sa vie insupportable sans s'exposer à de plus gros prédateurs. Sans compter qu'il ne comptait pas s'éterniser en Europe, il avait beaucoup à faire en Amérique et le temps pressait. Thomas souri enfin devant son silence, peut-être pourraient-ils terminés la soirée sans que leur stupide manège soit dévoilé.

‘' Bien… Très bien! ‘' Dit-il joyeusement en se levant de son siège avant de poser son verre contre le bureau. ‘' Pendant un instant, j'ai cru que vous alliez me causer des problèmes ‘' Souffla-t-il dans un rictus en hochant négativement la tête. Il haussa les épaules ‘' J'aurais compris, vous savez. Certains jours, il m'arrive aussi d'être ébloui par l'éclat de mon propre diamant ‘' Les mots glissaient contre sa langue comme du venin près à être craché, ses lèvres toujours souriante. Il fermait les paupières pendant un bref instant. Quittant ensuite sa position pour se diriger vers une table de chevet, laissant glisser le bout de ses doigts contre le bois avant d'atteindre une boite carrée dont il ouvrit le loquet. Il en extirpa un cigare qu'il huma délicatement avant de le glisser dans la poche de sa veste, se détournant vers le jeune homme qui avait une bonne tête de plus que lui. Son regard glissa contre sa chemise, s'attardant sur un détail qui ne mentait pas. Il pouvait sentir la pression lui chauffer les oreilles.

‘' N'ayez aucune méprise ‘' La phrase fut accompagnée d'un nouveau sourire, Thomas pû sentir son échine se soulevé. Son regard dur, sa mâchoire bien droite et ses épaules larges. Il n'avait rien de plus que ces bourreaux qui l'avaient intimidé à la petite école, rien de plus que ces amants qui s'étaient faufilés dans son lit. Beaucoup moins que l'homme qui l'avait fait ramper à ses pieds pour sûr. ‘' Ça n'avait rien d'une invitation ‘' Termina-t-il en retournant à son bureau. Il attrapa son verre et s'envoya le reste du whisky, sourcillant légèrement sous le goût.

(...)

La couverture se fracassa lourdement contre la table, faisant redresser le corps de la petite blonde jusque-là affalé mollement contre le meuble. Elle leva les yeux sur un jeune homme mince habiller d'un complet en velours bleu qui devait avoir l'âge d'Alec. Il lui sourit avant de prendre place sur une chaise tout près, soupirant avant de s'adresser à elle sans croiser son regard. ‘' Je sais bien que ce genre de soirée n'as rien d'excitant, mais je n'avais encore jamais vue l'invitée d'honneur s'endormir durant les festivités! ‘' Invitée d'honneur? Elle fit rouler son cou sur ses épaules, prenant une forme correct avant de répondre simplement. ‘' Je ne dormais pas, je… Méditais ‘'. Dit plutôt que tu fantasmais. ‘' Si tu veux. Dans tous les cas, je suis sensé t'inviter à danser. ‘' Il avait un ton sec qui refroidit aussitôt l'humeur de la jeune vampire. Elle haussa les sourcils, un air de semi-dégoût flaquer au visage. ‘' Tu veux m'inviter à danser? ‘' ‘' J'ai dit que j'étais censé le faire, pas que j'en avais envie. Ces américain d'avoir une aussi grosse tête? ‘'

Elle aurait bien voulu jouer à son jeu, mais le risque était beaucoup trop grand. S'énerver dans un endroit pareil serait un suicide social, sans parler qu'elle avait perdu la trace d'Alec. Les seules effluves de son odeur corporelle restante était collé à sa peau glacée. Elle n'avait plus trop envie d'être là. L'attrait du spectacle et de sa robe lui était passé, elle n'avait pas non plus envie qu'un autre homme touche sa peau pour garder le souvenir du Rivers le plus longtemps possible. Elle avait entendu dire que son père était dans les parages, il allait sans nul doute passer à son bureau. Hailey se dit alors qu'elle devrait peut-être y passer pour ranger un peu, mais avant elle devait s'occuper du crétin de service. Elle lui offrit son plus beau sourire, captant enfin un peu de son attention si volatile.

Elle attrapa ensuite un couvert qu'un invité avait probablement oublié sur la table après un tour au buffet. Hailey regarda le blond de ses cheveux se refléter sur la fourchette pendant un instant, se souvenant d'une certaine princesse aux cheveux rouges qui avait bercé son enfance. Mais elle n'avait rien d'une sirène, elle était un petit démon. Se virant légèrement vers lui, elle attrapa une dent et avec la plus grande aisance du monde la fit plier sous sa force. ‘' Tu sais ce que je fais aux hommes qui essaient de m'intimider? ‘' Sa voix était douce et son sourire encore plus. Elle plia une seconde dent, se délectant du rythme cardiaque qu'elle faisait accélérer. ‘' Qui croit pouvoir m'insulter. Me manipuler. M'acheter ‘' Chaque mot était comme un coup et chaque dent comme un pétale de fleur qui se fanait. Elle pouvait sentir la colère bouillir en elle, ses yeux fixé sur la dernière tige, la dernière flèche. Elle la balança simplement devant lui contre la table, le ridiculisant d'un sursaut nerveux tandis que l'ustensile raisonna. Hailey croisa furtivement le regard de sa grand-mère qui s'était retourné, d'une main elle empoigna son bouquin, repoussant sa chaise de l'autre en se levant.

‘' Retourne jouer avec tes poupées, j'ai pas de temps à perdre avec toi. ‘' Elle s'éclipsa de justesse, utilisant le corps de deux hommes pour se dissimuler dans un couloir tandis que sa grand-mère atteignait la table. Malheureusement, c'était Alec qui l'avait entraîner jusqu'au bureau, elle s'enfonça donc tête baisser dans le labyrinthe des couloirs du manoir.

(…)

Non, il n'était pas le premier. Caroline avait eu de nombreux amants, elle avait même cru trouver l'amour. Qu'elle idiote. Pour Thomas, l'amour c'était Hailey. Qu'elle ait pu choisir son propre bonheur avant celui de son époux et de sa fille avait été la goutte de trop. Heureusement, il avait beaucoup plus de contrôle sur la petite qu'il n'en avait jamais eut pour sur sa mère. Elle avait été comme une pâte de sel qu'il avait moulée selon ses souhaits avant de l'enfermer dans un fourneau quelques années pour qu'elle durcisse.

Oui, peut-être c'était-elle laisser emporter par ses hormones. Qu'elle avait été séduite par ses grands yeux vides et sa voix rauque, il lui pardonnait. Il s'était surement jeté sur elle comme un chien en rut, qu'il n'avait pas pensé une seconde à elle ou son avenir et s'était contenté d'assouvir ses désirs. Profiteur. Arnaqueur. Menteur. Tricheur. À l'image de sa génération, de son environnement. Il sourit.

‘' Vous ne pouvez pas comprendre, vous n'avez pas d'enfants… Légitime en tout ça ‘' Ça se saurait, lui et sa putain de famille était les Kennedy's du monde sorcier londonien. Même lui, Thomas, avait entendu parler de ce mariage qu'il avait tourner en ridicule. À l'époque ça l'avait bien fait rire; de les imaginer réalisant que leur fils prodigue ne valait pas un clou. Aujourd'hui était pourtant différent, la pomme pourrit avait fait son chemin jusque dans son panier et allait ruiner le prix de la vente. ‘' J'ai travaillé durant des années pour réussir à accomplir quelque chose d'extraordinaire. Quelque chose que ni l'argent, ni le pouvoir ne pourrait acheter. ‘' Il remplit à nouveau son verre, ses yeux maintenant vitreux même s'il ne semblait pas affecter par l'alcool. Comme s'il luisait sous la lumière ambiante.

‘' Cela fait pourtant parti de mon travail; Procurer des articles rares à une clientèle opulente. ‘' Il attrapa le verre qu'il avait délaissé sur le bureau, contournant celui-ci pour aller se planter droit devant lui. Thomas lui tendit son verre, un sourire toujours acide plaquer sur le visage. ‘' Alors à moins que vous suppliez papa de vous payer un nouveau jouet hors de prix, vous allez prétendre qu'elle n'existe pas. Vous m'avez bien compris? ‘'


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Hailey Moira Harding
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Lun 2 Jan 2023 - 17:15

 11 Septembre 2016


L’attitude complète de ce type lui vrillait les nerfs. Naturellement, Alec aurait eu envie de réagir, de lui rentrer dedans. Pour autant, il se savait bien trop en danger et dans une situation bien trop précaire pour se permettre de telles dérives. L’homme voulait qu’il réagisse. Il s’amusait de cette pseudo domination que tous semblaient développer à diverses échelles dans cette société vérolée. Lui n’avait pas envie de jouer à qui pissera le plus loin. Ainsi il se refusait à entrer dans son jeu. Paraître docile ? Sans doute pas, pas avec ce petit sourire en coin qu’il arborait comme la plus incisive des armes. L’homme jouait, Alec restait sur le banc de touche. Un silence s’installa, mordant. D’ordinaire, c’était la colère qui s’engageait dans les rétines de ses adversaires et durant un long moment, Alec cru que c’était ce qu’il adviendrait. Il voyait déjà le type appeler quelques gorilles pour lui faire passer le goût de se foutre de lui. Pourtant rien ne vint et finalement, Thomas se redressa en posant son verre, un sourire joyeux sur les lèvres. Ah.

‘' Bien… Très bien! ‘' Sans doute. ‘' Pendant un instant, j'ai cru que vous alliez me causer des problèmes ‘'  L’égo qui grince, la maturité qui rattrape l’envie immédiate de lui rentrer dans le lard. Alec n’avait jamais été bien docile, qu’importe la période de vie et se l’entendre dire soulignait la manière affreuse avec laquelle il suivait les ordres de Carraway. Se taire et laisser couler n’avait jamais été son fort, c’était un fait. Impatient, arrogant, impulsif, Alec n’était pas le plus fin des stratèges et en avait une conscience acerbe. C’était bien là un jeu avec lequel il jouait avec plus ou moins d’habileté. ‘' J'aurais compris, vous savez. Certains jours, il m'arrive aussi d'être ébloui par l'éclat de mon propre diamant ‘' Cette fois, ses pupilles s’arrondirent, ses muscles se tendirent. Que sous-entendait-il par ses propos détournés ? Le diamant étant Hailey, que voulait dire le verbe “éblouir” entre ses lèvres ? Sous ses côtes, le tambour de son myocarde percuta ses os, balançant l’acide dans ses veines. L’image de son oncle grignotait une part de ses pensées. Ce regard avide, étrangement fier, bien trop mielleux, Alec le connaissait. Il était issu de ses pires années, de son enfer personnel. L’idée qu’Hailey puisse être en danger de la même façon le révulsait. De ces quelques mots, il eut toutes les peines de se maîtriser. Si ses lèvres demeurèrent closes, c’est uniquement parce qu’il serra les mâchoires.

Les pupilles sombres prenaient le ton d’un ciel d’orage. Du coin de l’œil, Alec le suivi du regard tandis qu’il ouvrait une petite boite pour en sortir un cigare. Un détail qui fit battre son cœur plus fort d’un malaise mal contenu. Le jeune homme inspira, bloqua, expira doucement. Le regard de Thomas s’était glissé sur son torse, faisant naître un frisson malsain qu’il eut du mal à évacuer. Il lui fallu alors un instant pour remettre les choses dans leur contexte, posant lui-même les yeux sur sa chemise, ne comprenant qu’à retard ce qui avait ainsi attiré l’attention d’Harding. Les boutons qu’elle avait arraché n’étaient pas réapparus bien sûr. Au contraire, il avait lui même cousu à l’aide d’un sort les parties de sa chemise qui le réclamaient, permettant à l’ensemble de tenir. Il suffisait pourtant de l’observer un instant pour comprendre que les boutons s’étaient rompus sous des mains avides quelque part dans la soirée. Se contenant, il ne jeta aucun regard en arrière. Les preuves devaient avoir roulé dans un coin mais il n’en tint pas compte.

‘' N'ayez aucune méprise.. Ça n'avait rien d'une invitation ‘' Ces quelques mots suffirent à lui faire comprendre qu’il devait se ressaisir. Hésitant bien trop sur la nature malsaine de cette réflexion, Alec se contenta d’un petit rire acerbe. L’homme qui l’avait dévisagé s’était déjà rassit à son bureau, terminant d’une traite son verre.

‘' Vous ne pouvez pas comprendre, vous n'avez pas d'enfants… Légitime en tout ça ‘' Du rire, un sourire en coin prit naissance sur ses lèvres. Le regard mauvais, le rire arrogant, Alec ne pouvait que contempler avec dédain cette société intrusive pour laquelle il semblait naturelle de présumer de la vie sexuelle des uns et des autres autant que de leur possible descendance. Non, il n’avait pas d’enfants, ni légitimes ni bâtards, ou du moins n’en était-il pas conscient. Ça avait toujours été là sa pire angoisse, raison pour laquelle il prenait depuis très jeune des potions d’infertilité ainsi que d’autres le protégeant des maladies qui le menaçaient, compte tenu de son… mode de vie. D’enfant, Alec ne voulait pas. Jamais. Pas au vu de ce que cette société pouvait faire à ses fils, infliger à ses filles. “Vous semblez bien trop intéressé par ce que je fais de ma queue...” Pas de sous-entendus chez lui, pas de formules détournées, il s’exprimait de cette manière abrupte qui choquait les bien-pensants.

Faites gaffe à nos bâtards. Ils tuent des rois.

‘' J'ai travaillé durant des années pour réussir à accomplir quelque chose d'extraordinaire. Quelque chose que ni l'argent, ni le pouvoir ne pourrait acheter. ‘'   Peut être ne pouvait-il pas comprendre, c’était vrai. Pourtant la manière dont il parlait de sa fille le rendait dingue. Le diamant, le joyaux, quelque chose qu’il ait accompli, qui soit précieux, que ni argent ni pouvoir ne peut acheter. Une saloperie de vocabulaire bien trop monétaire à son goût. Sans y prendre gare, ses traits se tendaient, cessaient de sourire. ‘' Cela fait pourtant parti de mon travail; Procurer des articles rares à une clientèle opulente. ‘' Ce qu’il avait voulu dire à Hailey se confirmait : elle était la marchandise. Et ce type l’avouait sans détours, à gorge déployée et fier de son investissement. A vomir. Songeant à sa femme, à sa sœur, Alec cessa un instant de respirer pour se forcer à reprendre de longues et calmes inspirations.
L’homme se releva, attrapant le verre plein que le Rivers avait abandonné sur le bureau, et le rejoint. Un peu plus petit que lui, plus trapus, moins musculeux. Une part de lui n’eut qu’une envie : saisir le verre et lui éclater à la face.‘' Alors à moins que vous suppliez papa de vous payer un nouveau jouet hors de prix, vous allez prétendre qu'elle n'existe pas. Vous m'avez bien compris? ‘' Envie confirmée. Cette raclure sous-entendait véritablement qu’il ait pu supplier son paternel de lui vendre Mackensie ?! Elle qui était passé par l’enfer, qu’on avait frappé et menacé, qui avait véritablement envisagé le suicide plutôt que de passer la nuit de noce avec Isaac Anderson ?! Entendait-il réellement qu’il faille que le père ne lui déverse la moindre somme pour que le fils puisse approcher la jeune femme ?!
“Intéressante cette manière de prostituer votre joyaux d’innocence…” Sa voix sonna rauque, puissante dans l’habitacle du bureau. Elle exhalait de dédain et de rage. Sans céder un pouce, Alec prit de l’espace. Il ne fit pas un pas en avant et pourtant son corps se rapprocha de celui du patriarche. Coq parmi les coqs. “Est-ce qu’elle sait ce que vous dites sur elle ? Qu’elle est une marchandise à céder au plus offrant, que vous l’avez construite et sculptée pour qu’elle ne décote pas, qu’elle est une denrée rare qu’on s’arrachera à prix d’or ?” Alec eut un sourire de dégoût. “Pensez c’que vous voulez sur moi. Mais la prochaine fois que vous traiterez ma femme de jouet hors de prix, je vous fait avaler ce qui vous sert de balls. Quant à votre fille… je crois que les seules personnes que regardent ses fréquentations, c’est elle et les personnes concernées.” Il saisit alors le verre dans un geste à la fois délicat et brusque. Tendu. “Je ne prétendrai rien. C’est pas mon rôle. C’est pas le vôtre non plus. Désolé, il va falloir accepter qu’un enfant n’est pas un bien matériel ; elle fera bien ce qu’elle veut, ‘comptez pas sur moi pour entrer dans votre jeu à la con.” Tout le mépris du monde dans les prunelles d’orage.

Et posa le verre sur le bureau à proximité, dans un petit bruit mat et sec.
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Alec Kaleb Rivers
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Mer 4 Jan 2023 - 15:51


11 septembre 2016

Vous semblez bien trop intéressé par ce que je fais de ma queue...

Ce n'était pas par envie, mais plutôt par nécessité que Thomas devait ‘'s'intéresser'' à son membre, quelque chose qui lui soulevait le cœur pour tout avouer. Il y avait pourtant quelque chose en lui qui ne pouvait s'empêcher de penser à ce petit connard faisant du rentre dedans à sa fille. L'idée même qui ai pu mettre les mains sur elle le remplissait d'une rage noire. Il avait prévu beaucoup de choses dans sa vie, en avait contenu certaines et écarter d'autre. Lui, en revanche, il ne l'avait pas vu venir; et il aurait dû. Après tout, les pommes ne tombent jamais loin de l'arbre. Bien que l'homme se réjouissait de la ressemblance physique criante entre la mère et sa fille, il devait avouer qu'elle avait également une grande partie de son tempérament.

Oui, car malgré sa dédication, Caroline semblait toujours briller à travers Hailey; et ça lui foutait la trouille. Imprévisible, exigeante et indépendante, allait-elle véritablement finir comme elle? Non, Thomas ne pouvait laisser une telle chose arriver. Il saurait se faire comprendre, lui faire passer l'envie de ce petit sourire moqueur qui planait sur sa gueule d'ange. Pourquoi perdre son temps avec lui plutôt qu'elle? D'abord pour préserver l'image que sa petite chérie avait de lui. Il n'avait jamais eu besoin de lui imposer des limites ou lui interdire quoi que ce soit; son environnement était beaucoup trop contrôlé pour l'y forcer. Il devait garder ce lien intact entre eux, autrement la manipulation ne fonctionnerait plus.

Heureusement pour Monsieur Harding, l'héritier ne semblait pas fait d'un marbre aussi solide qu'il le prétendait. Tout le monde à un point sensible, quelque chose qui éveille notre instinct et nous fait réagir au-delà de notre volonté. Oui, il n'avait rien raté de cette tension qui était montée en lui à l'évocation d'un prix. Semblante satisfaction de réaliser que c'était pour sa ménagère et non sa fille. Curieux. Pourquoi n'était-il pas là-bas dans ce cas, plutôt qu'ici à courir les jupons de jeunes filles? Il était décidément plus vil qu'il ne l'aurait imaginé.

Intéressante cette manière de prostituer votre joyaux d'innocence…

Thomas sentit à son tour la pression monter en lui. Son joyaux d'innocence. Choix de mot presque insultant venant de l'homme qui avait, sans l'ombre d'un doute, souillé cette dite innocence. À ses yeux, s'il y avait une prostitué c'était lui. Certes il ne se faisait surement pas payer en argent, Thomas aurait pourtant mis la main au feu qu'une transaction d'une tout autre nature prenait place. Que cherchait ce petit prince du népotisme lorsqu'il se glissait entre les cuisses de leurs modestes filles? Le faisait-il sentir tout puissant en se vautrant devant son nom ou sa bourse? Se nourrissait-il de leurs innocences si chèrement entretenus? Peut-être cherchait-il simplement l'amour que papa et maman ne lui avait jamais offert. Pathétique. Thomas se contenta de sourire, ravalant ses mots tout autant que ses mœurs.

Un pincement à l'estomac lorsque le jeune homme sembla fondre sur lui. Non, ce n'était que cette chère paranoïa qui le prenait encore. Il se sentait pourtant beaucoup plus petit dans ses chaussures que l'instant d'avant. Les mots du Rivers coulaient sur son dos comme des perles de rosées, même si ce petit fumier allait tout raconter Thomas croyait sincèrement qu'elle ne l'écouterait pas. Avait-il réellement la prétention de croire qu'il pourrait s'immiscer entre eux? Ne savait-il dont pas à quel point Hailey aimait son cher petit Papa? Thomas lui rendit son sourire, les yeux rivés dans les siens. Il n'aimait pas ce qu'il y voyait, comme si un vent de folie venait de tourner. Il ne bougea pas.

“Pensez c'que vous voulez sur moi. Mais la prochaine fois que vous traiterez ma femme de jouet hors de prix, je vous fais avaler ce qui vous sert de balls. Quant à votre fille… je crois que les seules personnes que regardent ses fréquentations, c'est elle et les personnes concernées.

Intéressant. C'était donc elle son talon d'Achilles. Les rumeurs ne semblaient pas rendre justice à la flamme qui venait d'éclater au fond de ses yeux, celle-là même qui l'avait animé à l'époque ou il était encore fou amoureux de sa femme. Thomas frémit alors, réalisant la monstruosité de la situation. Il n'en avait pas fait une amourette de jeunesse. Elle n'était ni un coup de foudre, ni même une maitresse. Il en avait fait une Marie couche toi là. Un jouet qu'il avait pris pour s'amuser le temps de quelques heures. Il pouvait déjà entendre les murmures à travers les couloirs. Une fille facile. Sans dignité ou valeur. Un petit corps qu'on pouvait serrer, puis jeter. C'était au tour du doyen de se déployer la gorge dans un rire semi amusé.

‘' C'est là que vous faites erreur, monsieur Rivers, tout ce qui concerne ma fille me concerne aussi. Vous n'êtes pas idiot au point de croire que j'aurais laissé ma colombe s'envoler sans d'abord m'assurer que le ciel soit bleu? ‘' L'appartement qu'elle avait choisi. La voiture qu'elle conduisait. L'ancien boulot qu'elle possédait. Harrison connaissait le nom de son restaurant préféré, la pharmacie qu'elle avait utilisée et le numéro de carte SIM qu'elle utilisait. Un étau beaucoup trop doux pour qu'Hailey s'en soucie. Comme une magique habileté à ne jamais se faire mouiller par les averses. Dans sa folie, Thomas se dit qu'il était surement la source du ‘'grand changement''. Ce jour où elle était devenue subitement plus difficile à tracer, ou elle n'allait plus jamais à l'épicerie du coin et gardait les rideaux de son appartement toujours clos. Un bug dans la matrice.

‘' Vous ne devriez pas sous-estimer l'amour que je porte à ma perle… Ou ma capacité à la remettre en cage. ‘' Il susurrait du bout des lèvres, comme s'il échangeait de doux mots d'amour, murmure accompagner d'un sourire étirer qui lui donnait l'air étrange. Il contourna le jeune homme, croisant les mains dans son dos tout en se dirigeant vers la fenêtre. Son regard glissa sur les invités qui parsemaient toujours le jardin, à la fontaine dans laquelle Hailey aimait tant nager lorsqu'elle n'était encore qu'un bambin. ‘' C'était peut-être une erreur de lui accorder ces vacances après… L'accident. Elle n'a jamais vraiment été douée pour savoir ce qui était bon pour elle. ‘' Il se délia les mains, glissant un doigt dédaigneux contre le rebord du carreau, retroussant le nez devant le filtre de poussière qui s'y était collé. ‘' Qu'avez-vous ressenti, dites-moi? ‘'

Il se détourna lentement vers lui, ses doigts remuant en une vaine tentative de nettoyer la crasse. ‘' Quand vous avez souillé son innocence en sachant pertinemment que vous n'aviez rien à lui offrir en échange? Qu'elle vous donnait tout alors qu'elle ignorait même à qui elle avait affaire? ‘'
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Hailey Moira Harding
Mer 4 Jan 2023 - 18:23

 11 Septembre 2016


Ce type le débectait. Profondément et radicalement. Alec savait bien qu’il n’aurait jamais dû se laisser aller à entrer dans ce jeu pourtant c’était plus fort que lui, la rage tonnait à l’entendre dépeindre ainsi un portrait d’Hailey ou de Mackensie comme quelques petites poupées de chiffons facilement manipulable qu’on puisse refourguer aux uns et aux autres en vendant leur cul à prix d’or. Car ils pouvaient bien se cacher derrière les termes de “dots” ou autres platitudes, c’était bien ce qui se passait. Si l’entendre monnayer sa fille lui fouettait les nerfs alors même qu’ils ne se connaissaient qu’à peine, c’était les sangs qui viraient lorsque sa femme était concernée. Que ça ne fasse pas sens pour autrui, Alec s’en foutait comme de sa première branlette. Mais qu’on y touche, ne serait-ce qu’à son honneur et il ne répondait plus de rien. Après tout, le jeune Rivers était connu comme étant impulsif et irréfléchi ; c’était là une part de ce qui le protégeait de ce monde qui voulait si violemment sa peau et celle de ses proches. Qui penserait qu’un crétin pareil ait plus d’atouts dans sa manche qu’il n’y semblait ? Qu’on le pense con et incapable de se contrôler, ça lui allait parfaitement. Le fait était que concernant certaines personnes, Alec voyait vite rouge. Mack en était le paroxysme. Quand à Hailey… il tonnait intérieurement de ce qu’on faisait d’elle dans cette salle.

Une part de lui exultait de voir l’aristocrate se ratatiner sur lui même à son approche. C’était ténu, contenu, mais Alec ne loupait pas que la dominance assumée du dignitaire tremblait fort quand il s’approchait ainsi. Habitué à faire face à son père, habitué à tomber sous les coups, à encaisser avec le sourire, le jeune homme refusait de se laisser écraser par ce type qui l’agressait sans raison apparente. Qu’il se soit fait sa fille ? La belle affaire ! L’envie de se faire l’acide, d’évoquer ses cris de plaisir mal contenus, l’odeur flottant encore dans la pièce ou les traces de leur ébats le grillait d’une tentation absurde. Bien sûr Alec ne dirait rien. Agir ainsi la mettrait, elle, en danger. Et tous n’étaient pas si prompts que lui à agir bêtement pour le plaisir de voir l’autre déchanter ou écumer de rage.

' C'est là que vous faites erreur, monsieur Rivers, tout ce qui concerne ma fille me concerne aussi.” Une idée qui lui faisait froid dans le dos. Un tel niveau de contrôle lui donnait la nausée. “ Vous n'êtes pas idiot au point de croire que j'aurais laissé ma colombe s'envoler sans d'abord m'assurer que le ciel était bleu? ‘'   Alec ne dit rien, soutint seulement en silence le regard faussement amusé de cet homme qui se comportait comme le parrain de la pègre. Pourtant ici, il n’était qu’un pauvre dignitaire ayant la folie de s’intéresser au monde moldu. Pis encore, à voir les prétendants qui s’accumulaient en bas, Alec n’était pas certain que son fameux investissement vaille le coup. Pas les meilleurs partis, il le savait, lui même avait appartenu à cette catégorie durant bien des années. Tout aussi monnayé qu’elle pouvait l’être, aucun doute là-dessus. Si la situation de la jeune femme l’énervait ainsi au plus haut point, c’était bien parce qu’il en connaissait les détours. Lui, on l’avait contenu à coup de frappes dans la gueule, d’isolement social et de menaces. Elle, on semblait la manipuler. Certainement pas plus reluisant mais plus insultant. La pensaient-ils trop conne pour comprendre les choses par elle-même et s’acheter un esprit critique ? Mais en songeant à sa soeur, Mack ou même Julian, Alec connaissait la réponse en sous-texte : bien sûr. C’est une femme.

‘' Vous ne devriez pas sous-estimer l'amour que je porte à ma perle… Ou ma capacité à la remettre en cage. ‘' Cette fois, la boule de rage enfla. Alec eut alors toutes les peines du monde à contenir la droite qui titillait son poing. S’il y avait bien des sous-entendus dans les paroles de cette sous-merde, celles-ci étaient plus que claires. Sans doute n’imaginait-il pas les capacités qu’Hailey avait développé depuis quelques temps mais qu’importe, ce n’était pas tant la réalisation qui l’enrageait mais son aptitude à se penser tellement supérieur qu’il pouvait décider de son existence. A ses yeux, Hailey était sa chose, sa propriété. Pour quelqu’un qu’on enfermait dans le manoir familial depuis des mois, cette manière décomplexée d’énoncer la chose lui enserrait la poitrine. Pire encore, une sensation de malaise gonfla tandis qu’il serrait les mâchoires à lui en faire mal. Fermer sa gueule. Pas son histoire, pas son père, pas ses emmerdes. Et surtout, pas son plan. Que savait-il de la manière dont elle gérait ça ? Alec ne tomberait pas dans la tentation éculée de se prendre pour le sauveteur de ses dames. D’autant qu’il y aurait là une dissonance monumentale quant à sa propre position. L’éclat de la rage, pourtant, grésilla dans ses prunelles.

L’autre le contourna, tant pour fuir que pour se donner une contenance, lui sembla-t-il. Thomas s’éloignait avec son petit air supérieur et son amusement infernal. Alec gouttait alors à ses propres remèdes. Indigestes.
Le visage légèrement penché, le regard planté sur l’homme sous ses sourcils froncés, Alec l’observa rejoindre la fenêtre contre laquelle il avait plaqué Hailey un peu plus tôt. Un petit sourire farouche fit son apparition, léchant le souvenir de son corps se tendant de désir contre le sien. ‘' C'était peut-être une erreur de lui accorder ces vacances après… L'accident. Elle n'a jamais vraiment été douée pour savoir ce qui était bon pour elle. ‘' Un instant, dans son pesant silence, l’envie de le balancer par la fenêtre se fit sentir. Bien des années plus tôt, tel avait été le geste d’Alec sur le géniteur de Dakota, la copine de Takuma à l’époque. L’homme était comme lui. Dominateur, manipulateur, dangereux. Son crâne avait explosé sur les pavés. Étrangement, le petit groupe ayant assisté à la scène avait gardé sa langue et Logan s’était occupé de faire disparaître le corps. C’était ainsi. Face à la menace, Alec avait compris que des clans se formaient, se soutenaient sans céder. Ainsi ne poserait-il pas la question qui lui brûlait les lèvres, ne céderait pas à l’envie de faire ravaler son petit air suffisant à ce type. Un peu plus tôt, il avait parlé à Hailey de garder des cartes en main, de prendre du recul. Son cas était plus délicat, coincé entre l’image qu’il donnait de lui, sa véritable personnalité et les limites à ne pas franchir. Équilibre précaire.
Et l’autre continuait de susurrer ses insanités à cette pauvre fenêtre.

‘' Qu'avez-vous ressenti, dites-moi? ‘' S’il n’y avait pas un profond dégoût pour cette question, son premier réflexe aurait sans doute été d’asséner une pensée volage. L’envie de plaquer dans ses prunelles bien des idées déplacées. Le dos qui se creuse, les reins qui cherchent les siens, le bassin qui roule et approfondit le mouvement pour le sentir plus profondément en elle, le souffle chaud écrasé contre la vitre, la buée qui gagne à chaque instant quelques centimètres, la crispation de ses muscles autour de ses doigts. Oh il aurait bien des choses à dire de ce que Thomas nommait son ressenti. Pourtant ne lui restait qu’un profond dédain. Une sensation crasse à l’idée qu’un père puisse poser une telle question. Pire encore, l’angoisse profonde d’y lire un désir refoulé.

‘' Quand vous avez souillé son innocence en sachant pertinemment que vous n'aviez rien à lui offrir en échange? Qu'elle vous donnait tout alors qu'elle ignorait même à qui elle avait affaire? ‘'

Contre le tissu de son pantalon de costume, ses doigts se crispèrent. Sous la chemise, les muscles de son dos roulèrent et dans les prunelles d’eau vive, l’acier Rivers étincelait. Thomas tentait de retirer la poussière accumulée sur ses doigts. L’idée même qu’elle puisse être mêlée des perles de désir de son enfant chérie aurait dû suffire à amuser Alec. Ce n’était pas le cas. Pourtant l’ignorance de cet homme était amusante. En aucun cas il n’imaginait qu’en vérité, celui qui s’était donné le premier n’était autre que l’insupportable piège à filles que Thomas dévisageait avec toute la hargne du monde. Que contre ses crocs, le jeune Rivers s’était simplement abandonné de la pire des façons, prêt à accueillir la mort qu’elle lui offrait. Et que celle-ci n’avait rien à voir avec la petite mort dont son joyau avait vibré par deux fois ici même. Peut être même trois. Qu’il n’ait rien à offrir en échange n’était pas faux. Mais si un propos plus abouti l’aurait sans doute blessé, pour l’heure, Alec ne pu retenir un sourire mordant, mauvais. De nouveau, il rejoint Thomas. Avec une fluidité qui lui ressemblait peu, il laissa couler sa main sur l’encadrement de fenêtre. Là où le bois avait cédé sous les crispation de plaisir de la vampire. Le sourire aurait pu s’agrandit ; il n’en fit rien. Au contraire vint se plaquer sur ses lèvres un petit rictus calme et arrogant tandis que ses prunelles n’en finissaient pas d’étinceler. Que n’aurait-il pas donné pour lui en coller une ?

“ Vous avez donc officiellement décidé que je m’étais fait votre fille, si je comprends bien.” A aucun moment il n’avait rien dit de tel. “Étrange question de la part d’un père.” Étrange question de la part de quiconque se targuant de l’aimer, à vrai dire. Car amour et contrôle sont deux choses bien différentes. Dans le second cas, on ne se sent pas accusé lorsque l’autre agit en dehors de notre convenance. Alec ne se pencha pas cette fois. Il restait droit face à lui, les épaules larges et hautes, le menton fier. La posture de l’héritier, celle qu’on apprenait tout à la fois aux enfants de haut rangs et qu’on leur retirait dès les portes closes. “Si ça peut vous rassurer… les femmes avec qui je baise ne sont jamais innocentes.” Mille interprétation à cette réflexion, mais un petit rictus mauvais au coin des lèvres. On le dépeignait tant comme le connard de l’histoire qu’Alec connaissait ce rôle par cœur. “Vous avez une confiance bien fragile pour quelqu’un se targue d’avoir “accompli un bien d’exception”.” Le sourire mauvais ne partait pas. Insolent, Alec alla jusqu’à larguer un léger et humiliant tapotement sur la joue de cet homme qu’il exécrait déjà profondément. “Laissez-moi en dehors de ça. Et cessez de parler de votre fille comme d’un animal à mettre en cage s’il aboie trop fort.” Son bras retomba le long de son corps. “Rien de tout ça ne me regarde, ni ne vous regarde. Quoi que vous en disiez.”
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Jeu 5 Jan 2023 - 15:28


11 septembre 2016

'' Harrison!! '' S'exclama Hailey lorsqu'elle aperçut son parrain qui traversait également un couloir ‘' Pas maintenant Hailey! ‘' Répondit-il d'une voix claire avant de rapidement tourner pour emprunter la gauche

La blonde soupira de mécontentement, animer par une détermination qui n'était pas née d'hier. Elle fonça à son tour pour le rattraper, prenant soin d'avoir une vitesse raisonnable pour une simple humaine. ‘' Qu'est-ce que c'est? ‘' Demanda-t-elle d'une voix enfantine qui ne fit pas sourire l'américain alors qu'elle le rejoignait. ‘' Une valise ‘' Répondit-il sèchement en poursuivant son chemin sans lui jeter le moindre regard. ‘' Je vois bien que c'est une valise, mais… Qu'est-ce qu'y a dedans? ‘' ‘' Tu sais que je ne peux pas te répondre, Hailey. ‘' Son ton était ennuyé, comme s'ils avaient déjà eu cette conversation mille fois. ‘' Et où est-ce que tu l'emmènes, cette valise top secrète? ‘'

Il s’arrêta brusquement, soupirant bruyamment avant de se virer vers elle, les yeux du vampire bifurquèrent sur son crâne luisant, elle se demandait s’il n’était pas venu au monde chauve. ‘’ Écoute Hailey, ils ton préparer un bal! Pourquoi tu n’irais pas danser ou t’envoyer une tonne de homard? Profite un peu de la soirée! ‘’ ‘’ Tu sais que ça fait trois fois déjà que tu dis mon nom. Hailey. Hailey. Hailey. ‘’ Il abandonna la conversation et poursuivit son chemin. La blonde resta planter quelques secondes avant d’ajouter. ‘’ Qu’est-ce que tu en penses? ‘’ Harrison s’arrêta net, le corps figer et les épaules tendu. ‘’ Je vois pas de quoi tu parles ‘’ Elle eut un rictus. ‘’ Te moque pas de moi. Que ta dis ton fameux instinct, dis-moi? ‘’ Il hésita un moment tandis qu’elle comblait les quelques pas qui les séparaient.

‘' Pour tout dire, rien du tout. Je n'ai pas vraiment d'opinion sur le sujet ‘' Il se vira vers elle. ‘' Tu crois que je l'ai enfin trouvé? ‘' Il lui sourit, se penchant légèrement vers elle et répondit d'une voix douce ‘' Ça, ça va être à toi de le découvrir ‘' Il lui effleura le bout du nez comme il avait l'habitude de le faire lorsqu'elle était gamine. Même du haut de ses vingt et un an, ça faisait toujours sourire Hailey. ‘' Pardonne moi ‘' Souffla-t-elle en l'agrippant par la cravate avant que sa boite crânienne vienne s'abattre sur le front de son protecteur. Celui-ci s'effondra d'un coup, le visage de la petite vampire grimaçant de remords à l'idée de la douleur qu'elle venait de lui infliger. Elle se saisit de la fameuse valise et poursuivit son chemin dans les nombreux couloirs du manoir.

(...)

Du haut de sa petite taille, Thomas Harding se sentait à cet instant comme un véritable géant. Il n'avait jamais été doué pour le physique, même à l'époque où il avait fréquenté Poudlard il avait été de ceux à avoir peur des poings. Ça ne l'avait rendu que plus talentueux dans l'art des mensonges et des ruses. La manipulation, l'accusation et la froide machination faisait maintenant partie intégrante de lui. Il l'utilisait sur tout le monde, même sa terrifiante mère et son meilleur ‘'ami'' Harrison. En effet, il y avait bien une ou deux raisons qui forçait sa famille à ouvrir les portes en grand pour l'accueillir lui et sa progéniture. Des secrets de famille qui valait leur pesant d'or – surement plus que toute la fortune familiale -. Rien de suffisant pour leur offrir du pouvoir, mais assez pour détruire cette hiérarchie et sa boiteuse réputation. Pour ce qu'il en restait.

Car oui, Thomas savait bien de quoi avait l'air l'évènement qui prenait lieu en ses murs. Simplement de l'artifice, quelque chose qu'il avait cru capable de ravir le cœur de sa fille, de lui montrer à quel point on est bien au sommet de la société. Elle n'avait pas conscience du statut de ceux qui s'étaient présentés, ni du but de la soirée. Il laissait sa pauvre grand-mère croire qu'elle pouvait la vendre à bon prix, s'en débarrasser en récoltant une quelconque alliance avec une autre famille aussi paumée qu'eux. Ils pouvaient bien tous jouer leur rôle, la machine était déjà en marche et le contrat prêt à être signé.

Le jeune Rivers était le seul boulon défectueux dans son plan. Que pouvait-il bien faire ici? Certain que ce n'était pas Moira qui l'avait invité. Elle détestait cette famille autant que lui depuis l'âge de pierre d'où elle provenait. Le mouvement de l'homme ne manqua pas à sa gorge qui se serra nerveusement, ni à son échine qui se refroidit lorsqu'il croisa son regard. Un animal, voilà ce que Thomas y voyait. Malgré l'angoisse qui s'installait à l'idée qu'il allait se faire démolir à coup de poing, Thomas ne pouvait détourner le regard, le soutenant difficilement.

Vous avez donc officiellement décidé que je m'étais fait votre fille, si je comprends bien.” Les preuves ne manquaient pas. Le livre, le bordel… Ses boutons. Personne ne posait un pied aisé dans cette pièce. Même ses nièces craignaient le châtiment qu'il réservait à ceux qui osait venir fouiller dans ses affaires, ou même simplement poser leurs culs sur sa chaise. Non, Thomas n'avait aucun doute; Hailey était venue ici. Et lui, comme le bon petit voleur qu'il était, n'avait pas résisté à l'envie de revenir sur les lieux du crime. Typique de ceux qui se branlent en repensant à leur méfait. “Étrange question de la part d'un père.

À aucun moment l'esprit de Thomas ne pouvait effleurer celui d'Alec. Personne ne saurait jamais s'il ignorait jusqu'à l'existence de la chose parce qu'elle l'avait effleuré ou parce qu'elle le répugnait trop. Dans tous les cas, le vieil homme n'avait jamais vue sa fille comme une femme, encore moins une créature sexuelle malgré sa beauté éblouissante. Pour lui, elle était une fleur, une licorne. Elle était la lune et le soleil. L'or de son coffre et l'air de ses poumons. Il avait besoin d'elle pour vivre, pour exister. Se donner un peu de valeur, mais surtout; Elle avait besoin de lui et ne le quitterait jamais. Voilà ce qui faisait véritablement trembler de désir ce vieux fou.

Devant ce corps solide et ses yeux luisants, il y avait pourtant une tout autre image d'Hailey qui le torturait. L'idée de ses petites mains qui se glissaient envieusement contre son corps. Les siennes qui la soulevaient de terre alors qu'elle laissait échapper ce petit rire cristallin qu'il aimait tant. Ses lèvres chaudes qui se plaquaient sur la bouche mensongeuse d'un homme marié. Une trainée. Une pute. La fille de sa mère.

Si ça peut vous rassurer… les femmes avec qui je baise ne sont jamais innocentes.” Ce n'était pas ce qu'il avait entendu. Il était probablement sur la liste noire de tous les bal de débutante d'ici jusqu'en Écosse. Il y avait également des murmures plus sombres. Qu'il était le genre de bête à prendre ce qu'il voulait sans vous demander votre avis. C'était une pensée que le sourire ravis qu'Hailey lui avait lancé avait écarté; c'était tout de même une donnée intéressante. Ça ne serait pas la première fois que Thomas réécrirait l'histoire.

Vous avez une confiance bien fragile pour quelqu'un se targue d'avoir “accompli un bien d'exception” Se targuer. Petit enfoiré. J'ai vu tes yeux de serpent glisser sur elle, j'ai reconnu cette sensation si spéciale. Lorsqu'elle vous regarde et que vous devenez soudainement plus grand, plus fort. Le numero uno, la personne la plus importante au monde. Comment osait-il remettre en question l'exceptionnalité de ce qu'il avait construit. Son corps était pourtant figé sur place, il n'arrivait pas à ouvrir la bouche pour lui balancer sa façon de penser. Oui, pétrifier. Un vrai gamin qui se laissait tapoter la joue par les plus grands dans la cour d'école. En un instant, il était redevenu Tommy la botte. L'asticot. Aucun point de repère, aucune carte à jouer. Il avait perdu. Encore.

Laissez-moi en dehors de ça. Et cessez de parler de votre fille comme d'un animal à mettre en cage s'il aboie trop fort. Rien de tout ça ne me regarde, ni ne vous regarde. Quoi que vous en disiez.” Puis, une étincelle. Thomas vue alors en Alec le même vilain défaut qui lui avait déjà couté très cher. Thomas eut un sourire qu'il camoufla ses tremblements. ‘' Rien ne me ferait plus plaisir que de vous laisser en dehors de ça, Monsieur Rivers. ‘' Répondit-il d'une voix presque muette. Réalisant sa faiblesse, il se racla la gorge avant de se distancer d'un pas, puis d'un autre. Chaque centimètre qui l'éloignait du danger le soulageait légèrement. Il fit mine d'avoir quelque chose à prendre dans un tiroir déverrouiller de son bureau.

‘' J'avoue également qu'il me soulage de vous savoir attiré par des femmes… Farouches. ‘' Le mot semblait lourd dans sa bouche, comme s'il pouvait tourner une qualité en défaut. C'était également lourd de sens pour sa fille qu'il percevait comme un être d'une docilité impressionnante. Le genre de femmes que le Roméo trouvait surement ennuyeuse. Il attrapa enfin son coupe cigare, extirpant son calumet avant d'en trancher l'embout.

‘' Je ne prétends pas avoir atteint la perfection ‘' Il figea son regard sur son cigare pendant quelques secondes avant de laisser échapper un rictus amusé. ‘' Bien qu'un peu de magie aurait probablement fait l'affaire ‘'. Ça n'avait pas fonctionné sur sa mère, mais il s'y était pris trop tard. Son esprit était déjà infecté lorsqu'il avait fait face à la réalité. Hailey quant à elle ne lui avait jamais donné de raison pour le faire. Certes elle n'était pas toujours facile, adorait bouder et fuguer, mais il avait toujours trouvé des moyens plus conventionnelles pour la ramener sur le droit chemin. Il balança négligemment le couperet sur le bureau, empoignant son feu.

Il se vira vers Alec, les bras semi ouvert, presque comme une malsaine invitation à danser. Le cigare dans une main, un briquet doré dans l'autre. ‘' Ne vous torturez pas autant pour l'avenir d'une étrangère! Elle aura une belle vie, bien mieux que celle de la plupart de vos catins! ‘' Son sourire était vil, il avait repris la contenance que la menace lui avait retirée. Il alluma son cigare, ses yeux reluisant sous la flamme dansante. Il recracha sa fumée contre le torse du jeune homme vers qui il avait fait quelques pas. ‘' Tu arrives trop tard, Roméo. La transaction est déjà en cours et il n'y a rien que tu puisses faire pour l'arrêter. ‘' Son sourire était maintenant distordu sous ses yeux presque ronds. Il tourna le dos à Alec, comme s'il avait maintenant fini la conversation.

‘' Vous savez votre erreur? M'avoir suivi jusqu'ici en pensant que vous pourriez en sortir gagnant. Curieux cet intérêt pour l'avenir d'une inconnue. Je n'ai pas souvenir que vous ayez remué le petit doigt pour aucune autre jeune fille vendue. Cela depuis… ‘' Il inspira profondément. ‘' Rentrer chez vous, Monsieur Rivers. Profitez de ce que la vie vous à offert… Ne soyez pas trop gourmand. ‘'

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 11 Septembre 2016


Ce type le révulsait. Bien sûr Alec savait à quel point il merdait en se laissant prendre par les émotions. Sa réaction était impulsive et si elle lui ressemblait bien, elle n’avait rien de très mesurée. La situation lui échappait, c’était certain. Non pas par ce face à face mais simplement par l’injection brutale d’un plaisir torve dans ses veines. Il aimait cette manière dont le dignitaire papillonnait légèrement des paupières. Les lèvres crispées - tremblantes se prendrait-il à dire - l’homme le fixait d’en bas, ses pupilles dilatées. Ce type avait beau sourire, Alec voyait son corps se tendre. Il connaissait trop la peur, la vraie, la viscérale. Aucun doute là dessus, la cruauté autant que l’angoisse le dévoraient. Tantôt envoûté de son sentiment de supériorité, tantôt rongé par un stress latent. Et cette appréhension, Alec s’en nourrissait. Il n’aurait pas dû, mais cette joie malsaine avait toujours existé en lui et se répandait d’autant plus depuis qu’il était aux ordres d’Azalea. Provoquer la peur chez un salopard voulant vous écraser est exultant ; addictif. Aussi critique qu’il soit, le jeune homme comprenait tous ceux qu’il exultait. C’était peut être bien justement parce qu’il les comprenait qu’il les haïssait tant. Par peur d’appartenir à leur catégorie. Par peur de n’être que l’autre face d’une même pièce. Un autre reflet de la même monstruosité, éclairé par une autre lumière.

‘' Rien ne me ferait plus plaisir que de vous laisser en dehors de ça, Monsieur Rivers. ‘' Cette voix faiblarde, ce raclement de gorge, le trouble léger qui lui prenait le regard. Alec se haïssait d’aimer ça à ce point, et pourtant la jouissance était là de sentir l’autre s’écraser face à soi. D’un pas, puis d’un autre, Thomas battit en retraite. Un léger sourire, mauvais, frémis sur les lèvres du garçon. ‘' J'avoue également qu'il me soulage de vous savoir attiré par des femmes… Farouches. ‘' Qu’il le pense en train de se foutre de lui ou de sous-entendre qu’Hailey n’était plus si innocente, Alec s’en foutait. Dans le fond, il n’avait rien dit de mensonger. Effectivement, il n’aimait pas les naïves, celles qu’on peut manipuler, qui espèrent et qui se vautrent. Celles qui cherchent à se plier en huit, à faire plaisir. A ses débuts dans le monde du sexe, Alec avait été de ceux-là. Ceux qui trouvent les proies faciles, qui brusquent, qui prennent, qui aiment être adulé et observé, qui cherchent la soumission de l’autre, son accord tacite, ses offrandes faciles. A présent la naïveté l’angoissait. Il attendait d’une femme qu’elle l’envoie chier si elle le souhaitait, qu’elle prenne si elle voulait prendre, qu’elle ne marche pas sur des œufs et s’impose avec force et violence. Une femme apte à exprimer ses envies et ses besoins ; ses limites surtout. Alec haïssait risquer ne serait-ce que d’avoir le moindre doute sur le ressenti d’autrui. Ce terme, “farouches”, entre ses lèvres semblait fait de poison. Oh non, il ne les aimaient pas farouches, il les aimaient sauvages, brutales, assumées, sensuelles et fortes. Il les aimaient avides, souriantes, sûres d’elles et libres d’exiger autant que de stopper. D’être, pleines et entières, sans se sentir poussées ou oppressées par quoi que ce soit, et certainement pas lui.

L’autre se pencha sur son bureau, en ouvrit un tiroir, se saisi d’un instrument. Alec, lui, se laissa retomber avec amusement contre la bordure de la fenêtre. Son épaule s’y adossa quand d’y petit sourire en coin, il se moquait de la fuite en avant du vieil homme.
Son regard s’attarda pourtant sur le cigare qu’il coupait d’un geste sec. Quelque chose en lui frissonna. L’enfant qu’il avait été gardait de ces engins un souvenir mordant. ‘' Je ne prétends pas avoir atteint la perfection ‘ Pas un mot, la joute verbale semblait s’être organisée ainsi. Comme deux joueurs d’échec attendant leur tour pour attaquer. Alec aurait alors presque pu entendre le décompte du timer sonner dans ses oreilles. Et les fracas des pièces qui se brisent les unes les autres sur le plateau bichrome. ‘' Bien qu'un peu de magie aurait probablement fait l'affaire ‘'. Le frisson le saisi jusqu’à la gorge. Pas un mot, mais un geste : sans en prendre conscience, Alec délaissa sa posture de jeune arrogant et se redressa. L’enfant d’hier aurait sursauté sous le son mat du couperet qui cogne le bois brut. Lui ne fit qu’en frémir. Le sous entendu évident lui glaçait les sangs. Pourquoi fallait-il que dans cette société tous soient aussi tarés les uns que les autres ? Accro au contrôle, à la domination, à la violence. Qu’elle soit physique ou morale. Instinctivement, il comprenait que Thomas jouissait de ces deux addictions.

Cette fois, s’il ne dit rien, c’est parce qu’il contenait la nausée lui étreignant l’estomac.

Empoignant son briquet, le dignitaire se retourna vers lui, bras écartés, sourire aux lèvres. S’il ne se recroquevilla pas ni n’eut le moindre pas en arrière, Alec se tendit. Sous sa peau, ses muscles roulèrent, crispés, comme prêts à encaisser une droite tout droit venue de cet homme mielleux. A rebours, le jeune Rivers compris avoir perdu son avance. Retour à la case départ. Quoi qu’il dise ou quoi qu’il fasse, Thomas avait un coup d’avance. Un coup qu’il ne pourrait jamais contrer : contrairement à lui, l’ancien Serdaigle ne passerait pas le cap de blesser ses proches. Ainsi il était tout autant lié face à ce sourire immonde qu’il l’était face à Azalea, Blackblood, Walters ou qui que ce soit, en passant par ses propres parents. ‘' Ne vous torturez pas autant pour l'avenir d'une étrangère! Elle aura une belle vie, bien mieux que celle de la plupart de vos catins! ‘' De nouveau, il grondait de l’intérieur. S’il ne nierait pas avoir eu quelques coucheries avec des prostituées ici ou là, il y avait surtout dans cette généralité une insulte à nombre de celles qu’il aimait très sincèrement. Certaines ne pouvaient en aucun cas souffrir de cette insulte. Pas le profil, pas l’ombre d’un doute, pas la moindre véritable dérive dans leur sexualité autre que d’avoir passé du temps avec lui. Pour d’autres en revanche, la norme était franchie dans les grandes largeurs. Qu’il s’agisse des unes ou des autres, Thomas attaquait chacune d’elles comme d’autres l’avaient fait avant lui. Et comme chaque fois, Alec sentait la morsure de la rage lui déchirer l’échine. Jayden se serait marrée pourtant, il le savait. Mack aurait haussé des épaules. Caitlyn aurait sans doute marqué ses appuis et gronder dans son fort intérieur. Toutes, peut être, auraient été blessées. De ça, il écumait.
Hailey, comme toutes celles qu’on insultait impunément, était injustement prise à défaut. De catin, il n’y avait ici qu’une pute : lui. Pourquoi fallait-il tant que ces types les perçoivent au travers du seul prisme de son existence ?! Un constat qu’il avait eu du mal à faire et qui lui était droit venu de Kezabel, Julian, Jordane aussi sans doute. Les femmes de ce monde ne sont pas perçues pour ce qu’elles sont mais pour ce qu’elles peuvent être. Ce qu’elles apportent ou non aux hommes qui les usent ; au sens propre du terme. Le point de vue de Thomas en était un exemple parfait et l’énervement lui pinçait les nerfs comme on pince les cordes d’une guitare. ‘' Tu arrives trop tard, Roméo. La transaction est déjà en cours et il n'y a rien que tu puisses faire pour l'arrêter. ‘' Et Hailey qui débarquait dans ce bourbier sans avoir sans doute la moindre idée de ce qui se passait en coulisse. A qui son père avait-il vendu son cul ? Sous le grincement de ses mâchoires, bien des regards passaient dans la conscience d’Alec. De celui de sa sœur lorsqu’on lui avait annoncé qu’elle était officiellement promise à un type qu’elle haïssait à celui de Mack, le corps couvert de contusion, corsetée dans la parfaite robe de mariée, superbement cousue pour mettre tout autant son corps en valeur qu’il en cachait les marques. A celui-ci se superposait celui d’Hailey. Sa poitrine soulevée par à-coups, la manière dont elle crochetait son corps, lâchait prise à la bienséance. La jeune femme faisait tâche ici. C’était là le plus beau tableau qui soit.

Si sa première pensée était la rage, brusque et violente, à l’idée qu’à son tour, la jeune femme ne tombe sous la coupe de n’importe quel connard qui ait pu payer pour elle, son statut de vampire le rattrapait. Elle, on pourrait bien la cogner autant qu’on voudrait, ce serait elle qui briserait les os du premier con à oser la toucher. Ce qui semblait en revanche bien plus dangereux au vu du discours du paternel était son aptitude à être manipulée. Or il refusait de tomber dans le cliché de la petite blonde écervelée. Hailey avait bien plus à revendre que ça, ce qui était triste c’est que son père n’était pas de cet avis. N’y avait-il personne dans cette saloperie de manoir pour seulement la respecter ?

Sous ses yeux exorbités, le père se tordait d’un sourire malsain. En tirant sur son cigare, il en fit rougeoyer l’extrémité. De nouveau, un frisson lugubre secoua l’épiderme du Rivers. De sales habitudes avaient marqué sa chair et l’envie de lui décocher une droite en pleine gueule ne s’en faisait ressentir que plus intensément encore.

‘' Vous savez votre erreur? M'avoir suivi jusqu'ici en pensant que vous pourriez en sortir gagnant.” A aucun foutu moment ça n’avait été le cas. Bien au contraire, Alec se savait perdant à chaque instant. Chaque saloperie de pas qu’il faisait contre son gré dans ce monde de merde lui pesait. A chacun d’eux il savait qu’il n’en sortirait pas vivant. Alors gagner ?! Mais gagner quoi, connard ?! Il n’y avait et n’y aurait jamais rien à gagner pour lui ici bas. “Curieux cet intérêt pour l'avenir d'une inconnue.” Curieux, surtout, que tout le monde se foute à ce point de quelque chose qui devrait être profondément inacceptable. Alec ne comprenait pas et ne comprendrait jamais cette aptitude à détourner le regard face à l’horreur. L’enfant d’hier, à table, la main d’un adulte sur sa cuisse et un monstre d’incompréhension et d’angoisse dans la poitrine, contractait son diaphragme pour retenir ses coups et sa bile. A jouer les cons aux bonnes intentions, il risquait seulement de la mettre davantage dans la merde. Tout impulsif qu’il était, le Rivers avait eu bien plus que son compte ces dernières semaines et savait à quel point il était essentiel de savoir se contenir pour simplement frapper au bon moment. Choisir ses combats, avait-on dit à Kezabel. Choisir ses combats, il ferait. Celui-ci n’était pas le sien. Il n’aurait dû réveiller à ce point la lave dans ses veines et la fureur dans sa gorge. C’était vrai. Elle n’était qu’une “étrangère”. Une inconnue qui avait failli lui donner la mort et à laquelle il avait offert toute la lassitude d’un guerrier éreinté. Ce n’était pas le moment charnel échangé qui provoquait cette implication étrange, ça allait bien au-delà de ça. Certaines passent dans vos vies sans s’y attarder. D’autres non. Elle y avait déjà laissé une trace, un quelque chose qui s’accroche et remue la vase. La perspective de provoquer pour elle bien des châtiments le clouait sur place. Ainsi Alec redressa le menton et tu le grondement sourd de ses veines. “Je n'ai pas souvenir que vous ayez remué le petit doigt pour aucune autre jeune fille vendue. Cela depuis… ‘' Un choc droit dans la poitrine et l’envie d’écraser sa trachée à l’aide de ses pouces. Il le projetterait en arrière, le ferait percuter la bibliothèque et des livres tomberaient. Alors le vieux lâcherait un petit cri digne d’un porcelet. Il sursauterait sans doute et Alec attraperait son poignet. Pourrait-il le lui briser comme Jordane avait brisé le sien quelques années plus tôt ? Prendrait-il le cigare pour le lui enfoncer dans la joue ? La traverserait-il ? Hurlerait-il toute son impuissance de pauvre type au pouvoir défoncé en quelques secondes par un jeune coq trop impulsif ?
Alec serra les mâchoires à lui en faire mal. Le sous-entendu attaquait directement sa relation avec Mackensie et la sensation de doigts glacés lui fouillant les tripes lui grimpa sous l’échine. Ou bien parlait-il de Janie ? Non, bien sûr, personne ne savait pour sa soeur. Personne à part cette dernière, Logan et Sanae qui connaissaient la moindre parcelle de son existence, et Mack à qui il disait tout. C’était vrai pourtant, Alec avait bien trop souvent participé à cet immobilisme complice qui semblaient tous les lier à différents niveaux. Une culpabilité sourde qui lui tombait dans les boyaux comme un uppercut. C’était le cas chaque fois, et chaque fois il en aurait dégueulé sa peine d’enfant. Pas un mouvement, pas un battement de cils. Seulement le regard lourd et noir qu’il adressait sans un mot à l’homme dont chacune des phrases lui soulevait le cœur. Rendu servile, même, par la menace planant sur Hailey ; Alec retrouvait alors son exacte place.‘' Rentrer chez vous, Monsieur Rivers. Profitez de ce que la vie vous à offert… Ne soyez pas trop gourmand. ‘' Comme si la vie lui avait offert Mackensie. Comme si son attitude avait quoi que ce soit à voir avec de la gourmandise. Quoi que pourquoi pas. Qu’importe. Il était étrange de voir à quel point cet homme pouvait faire son procès autant que celle de la gente féminine, semblant confondre les deux avec un mépris sordide.

Il aurait dû se taire. Il aurait dû partir. Renoncer. Juste s’écraser. Et sans doute l’avait-il fait dans une certaine mesure. Pourtant Alec ne s’était pas détourné immédiatement. A la place, il l’avait rejoint, le regard d’acier des Rivers planté dans celui du patriarche. Ses yeux brillaient de glace et de foudre. Froid et brûlant à la fois. “Je pense que c’est là un pécher que nous avons en commun, monsieur. L’avide gourmandise….” Vénale d’un côté, charnelle de l’autre. Sur sa pommette droite, un sourire releva son visage dans un sourire tordu, acide. Le côté gauche, lui, ne souriait pas. Le rictus ne dura qu’une seconde. Déjà le Rivers redevenait le jeune homme qu’il était quelques instants plus tôt. “C’est vous qui voulez cette conversation. Je ne suis là que parce que je ne suis pas en position de négocier.” Puis, plus froidement. “C’qu’il advient de votre fille n’est pas mon problème.”

Bien qu'un peu de magie aurait probablement fait l'affaire..

Lorsque la porte du bureau s’ouvrit, les deux hommes s’affrontaient froidement.

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Mer 11 Jan 2023 - 15:15


11 septembre 2016

On aurait pu croire à un combat de dragons, la puissante sagesse d'un côté et la vigoureuse jeunesse de l'autre. On aurait pu aussi croire à un affrontement égal, il n'en était pourtant rien. Car si Alec se sentait aussi impuissant face à la situation, c'était simplement parce qu'il jouait à un jeu sans but. Tout comme Thomas qui pensait pouvoir décider de l'avenir d'Hailey, il ne réalisait pas que bien que la plume eût déjà été apposer sur le papier, l'histoire du futur proche avait déjà été écrite. Le prince avait déjà grimpé la tour, la porte avait déjà été enfoncée. La princesse était libre.

Comment Thomas aurait-il pu imaginer que la jeune fille qui traversait au même moment les couloirs n'avaient rien à voir avec celle qui avait quitté l'Amérique? Que la docile et timide enfant qu'il avait élevé avait maintenant une opinion propre sur les choses. Sans nul doute que le vieil homme prendrait plaisir à accuser le beau jeune homme qui le menaçait dans son propre bureau; Il aurait pourtant tort de le faire. Car bien que ce fut le corps et le sang du jeune Rivers qui avait empli son cœur désormais endormi, elle avait fait son choix avant même de poser les yeux sur lui.

Simplement un coup de chance, peut-être un ange gardien qui l'avait poussé sur sa route, ou simplement le hasard qui faisait si bien les choses. Dans tous les cas, le prix s'était enfuit. La princesse avait quitté le royaume et amener son trésor avec elle. La situation aurait-elle été différente si Thomas avait su que son innocente petite fille ne l'était plus depuis un moment déjà? Qu'elle eût déjà plus de sang sur les mains que lui n'en aurait jamais. Qui lui arrivait de tuer sans remords lorsqu'elle se prenait pour dieu et choisissait ses cibles? Que c'était elle qui s'était jeté sur lui pour qu'il la serre entre ses mains jusqu'à l'extase… Probablement pas, il ne l'aurait jamais cru. Le vieil homme était encore plus aveugle que sa chère fille.

Je pense que c'est là un pécher que nous avons en commun, monsieur. L'avide gourmandise….”

Il ne pouvait le nier. Bien que Thomas se tenait à l'écart des femmes, son ventre bedonnant et le jaune de ses doigts n'était qu'une infime partie de son vice. Gourmandise, luxure, envie. Il représentait à lui seul les sept péchés capitaux et il ne s'en cachait pas. Pire, il avait toujours cru que l'environnement de sa fille en aurait fait quelqu'un de semblable. Hailey n'aurait aucun problème à être acheté puisque c'était ce qu'il avait fait toute sa vie. Chaque fois qu'il avait manqué un récital ou une fête d'anniversaire. Chaque fois qu'elle avait découvert un mensonge ou un acte illégale. Des voitures, de belles robes et des bijoux hors de prix. Peut-être que s'il avait été plus attentif il aurait remarqué qu'elle n'avait rien apporté de tous ses cadeaux en Angleterre. Qu'elle n'avait pris que quelques vêtements et sa toilette, le strict minimum. Peut-être justifiait-il la chose en s'imaginant qu'elle n'avait quitté que pour des vacances. Hailey avait pourtant déjà pris sa décision avant de poser le pied dans l'avion.

C'est vous qui voulez cette conversation. Je ne suis là que parce que je ne suis pas en position de négocier.”

Curieux choix de mots. Thomas Harding n'était personne devant sa majesté Rivers. Il faisait partie de ses familles qu'on enmerde pas. S'il y avait une règle qui était un tant soit peu respecté, c'était que chacun prenait soin des siens. Même lorsqu'ils se détestaient, même lorsqu'ils se haïssaient. Un peu comme ces enfants qu'on se permet de frapper sans toutefois tolérer l'abus d'un autre sur sa victime. Même si ce petit con devait rendre la vie de son père impossible, certain qu'il débarquerait avec sa bande pour lui remettre les pendules à l'heure s'il arrivait quelque chose à sa progéniture à ses frais. Que pouvait-il bien avoir en lui qui le forçait à cette interaction. Comme une faille.

Ce n'était pourtant pas suffisant pour redonner à Thomas un quelconque sens de l'orientation. Il n'avait aucun pied solide devant une démonstration aussi physique. Il n'avait pas besoin de poser la main sur lui, sa prestance à elle seule semblait suffire pour lui écraser le larynx. Son corps resta immobile, sa peur trahi uniquement par deux doigts tremblant qui tenait son cigare. “C'qu'il advient de votre fille n'est pas mon problème.”

Alors pourquoi était-il ici? Pourquoi ne l'avait-il pas tout simplement envoyer chier comme il le faisait si bien. Pourquoi n'était-il pas à la recherche de sa prochaine catin s'il se fichait autant de sa fille? Dans son abandon, Thomas ce dit que c'était peut-être pour le mieux. Qu'il avait peut-être pris sa fille contre son bureau et qu'il avait maintenant déjà oublié son existence. Elle n'était que numéro 689. Avec un peu de chance, personne n'était au courant. Il n'y aurait pas de rumeurs sur elle et il pourrait la consoler durant son chagrin. Il la dorloterait, la ramènerais à la maison et prendrait soin d'elle.

‘' Salut p… ‘'

Le corps d'Hailey se figea brusquement lorsqu'elle ouvrit la porte pour saluer son père. Elle se doutait bien que la valise était pour lui et il n'y avait aucun autre endroit dans le manoir pour lui délivrer. Il était probablement en train de ressasser ses papiers, trop tard pour ranger la pièce avant son arrivé, elle jouerait les innocentes et prétendrait avoir passée la soirée dans la grande salle. Elle s'attendait à beaucoup de choses; Qu'il soit en meeting avec d'autres types en veston cravate, peut-être en compagnie de sa grand-mère qui se plaignait déjà de son comportement. Elle aurait même pu envisager le trouver endormi à son bureau. Tous, sauf le tableau qui se dépeignait sous ses yeux.

D'abord parce qu'il y avait Alec et qu'elle lui avait SPÉCIFIQUEMENT demandé de rester à l'écart de son paternel. Encore plus étrange, les deux hommes étaient très près l'un de l'autre, beaucoup trop pour que la conversation soit banale. Le corps d'Alec était tendu et il semblait énorme face à son père qui s'écrasait contre son bureau. Les deux hommes avaient viré la tête vers elle, son regard glissa d'abord dans la tempête grise qui lui pinçait le cœur. Un détail qui ne manquait pas à ce cher Thomas, qui ne reçu de l'attention qu'après le jeune homme. Les yeux de son père étaient ronds, remplit de terreur. Elle n'avait jamais vu son l'homme dans un tel état. Elle pouvait entendre son cœur se débattre sous l'angoisse et la peur, heureusement il y avait également celui d'Alec, toujours aussi vaillant et calme pour l'ancrer dans le moment.

Peut-être que si Hailey n'avait pas balancé la valise au sol pour intervenir, Thomas y aurait cru. Si elle lui avait lancé le premier regard ou qu'elle avait eut l'air plus surprise, il aurait gobé son histoire. Il y avait pourtant quelques choses dans les trois secondes qui venaient de s'écouler qui avait l'effet d'un plomb dans son estomac. Hailey aurait fui. Elle se serait excusée où elle aurait été figé par la peur. Elle aurait cherché son regard pour se soulager, pour qu'il lui dise de ne pas s'en faire.

C'était pourtant les yeux rivés sur ‘'l'inconnu'' qu'elle balança la valise contre le parquet du bureau, s'avançant de quelque pas en relevant légèrement une main comme si elle apprivoisait un animal sauvage. Hailey de son côté n'avait jamais vu un tel éclat dans les yeux d'Alec. Certes ils avaient vécu des émotions fortes tous les deux qui lui avait fait découvrir le tsunami qu'il cachait en lui. C'était pourtant bien différent de ce qu'elle y voyait maintenant. Le vampire en elle senti une certaine excitation, comme une louve devant le nouvel Alpha. Tant de sentiment terrible qu'elle gardait profondément cacher en elle, des sensations qui auraient adoré le voir mettre cet homme en pièce.

C'était pourtant une Hailey apeuré qui avait le dessus. Elle n'avait pas peur de lui, ou de ce qu'il pouvait faire au vieil homme. Elle avait une confiance aveugle dans son jugement et s'inquiétait beaucoup plus de la raison pour laquelle il était dans cet état. Pourquoi était-il ici? En compagnie de son père. Pourquoi avoir abandonné cette délicieuse complicité qu'ils s'étaient amusé à dandiner sous le nez des invités. Pourquoi ne l'avait-il pas tout simplement invité à danser?

‘' J'ignore ce qui arrive, mais tout le monde devrait respirer un bon coup. Vous êtes d'accord? ‘'

Bien que son vocabulaire semblât vouloir inclure tout le monde, Thomas se sentait tout à coup à mille lieux de sa fille. Comme si elle était couverte d'un voile qui séparait son monde du sien. Son regard cherchait avidement celui d'Hailey, elle était pourtant beaucoup trop pleine de quelque chose d'étrange pour s'en soucier. Un maigre sourire au coin de sa bouche, comme pour le rassurer. Le corps de Thomas se tendu, il se sentait bouillir. ‘' Peu importe c'que c'est… Ça n'en vaut pas la peine. ‘' Il y avait quelque chose dans ses yeux, quelque chose que Thomas reconnaissait très bien. Quelque chose qui lui appartenait et qui semblait maintenant lui échapper. Les grands yeux d'Hailey était doux malgré leurs couleurs trop foncés. Sa peau semblait excessivement rose, ses cheveux agressivement blonds. Thomas aurait pu jurer qu'elle rayonnait. C'était peut-être simplement parce qu'elle était heureuse qu'il ne la reconnaissait plus.

Même si son nouveau compagnon de jeu semblait aussi doué qu'elle pour se mettre les pieds dans les plats. Même s'il semblait avoir une dent solide contre son père et que celui-ci devait le détester tout autant. Même après la réalisation qu'elle ne rendrait jamais sa grand-mère fière ou qu'elle ne serait jamais amie avec ses cousines, elle semblait flotter lorsqu'elle s'avançait d'un pas.

Elle se fichait de se bal à la con et des invités tout autant que de sa famille. Des rumeurs que Sarah allait bien pouvoir colporter à son sujet ou de la punition qu'elle allait surement recevoir de Moira ou de son père. Elle se fichait même de savoir pourquoi il était aussi en colère et pourquoi son père aussi nerveux. Tout ce qui comptait c'était qu'il la regarde pour qu'elle puisse l'apaiser comme lui l'avait fait dans cette ruelle. Être un point solide dans le bordel de ce manoir.

Pas de mot qui pourrait trahir, aucun geste qui la déplacerait dans le rôle qu'elle devait jouer. Elle ne savait pas trop ce qui s'était dit, peut-être qu'il savait, peut-être pas. Dans tous les cas, il fallait éteindre l'incendie qui s'était déclaré dans la pièce. Rester calme, ne pas laisser ses émotions prendre le dessus. À peine quelques secondes, il n'y avait pourtant aucun doute. La manière dont elle le regardait, l'éclat dans son œil et l'attention toute particulière. Thomas pouvait la lire comme un livre ouvert, elle laissait son encre dégouliné jusque sur le plancher. Thomas restait figer, pris entre le désir d'étrangler Aladdin et celui d'emprisonner Alice.
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Mer 11 Jan 2023 - 21:30

 11 Septembre 2016


Hailey était apparue, les interrompant brusquement. Coupés courts, les deux hommes s’étaient retournés d’un même geste vers elle avant de croiser de nouveau leur regard comme on croiserait le fer. Alec soutenait parce qu’il avait noté ce que la jeune femme portait. Et Thomas soutenait parce qu’il notait l’attitude de cette dernière. Mais surtout, Thomas se ratatinait sur place. L’homme semblait perdre face à lui les dernières traces de courage qui s’étaient effritées au cours des minutes. De sa carrure, du regard qu’il lui portait, Alec se faisait montagne de glace prêt à s’abattre. Sans doute devinait-il sans mal toute la violence qu’il cachait dans le fond de ses nerfs. Il y avait dans ces yeux angoissés le même éclat que celui qui était apparu dans les prunelles écarquillées d’Isaac lorsque celui-ci s’était trouvé en face à face avec le jeune Rivers. Conscient de ses méfaits envers Mack.. Et conscient qu’Alec ne laisserait jamais cela passer. Thomas gardait une maîtrise sur sa fille qui retenait le jeune coq dans sa verbe et ses coups. Qu’il passe pour un type dangereux qui balayerait n’importe quelle conquête du revers de main, ça ne le changerait pas de son quotidien. Tant que la jeune femme ne risquait pas de prendre l’uppercut à sa place. Sur ce point, Thomas et Alec s’accordaient : Hailey n’avait pas toutes les informations lorsqu’elle s’était donnée à lui et de ça, il portait la responsabilité.

Volontairement, le jeune homme ne laissa pas son regard traîner sur la belle, faisant mine de l’ignorer pour revenir sur son paternel.

‘' J'ignore ce qui arrive, mais tout le monde devrait respirer un bon coup. Vous êtes d'accord? ‘'

La gentillesse sur le bout de la langue. Bien différente de ce qu’elle en avait fait quelques temps plus tôt.
Ces mots lui étaient adressés, Alec l’entendait au timbre de sa voix, au regard qu’elle portait sur lui, à la consonance de ces mots. Ou simplement à l’idée commune qu’elle puisse voir en son père ce vieil homme ridicule et peureux. Manipulateur, surtout.
Un éclat de violence pur passa dans les prunelles du garçon et il aurait presque pu sentir le frisson qui grimpa contre la peau du vieillard. Qu’il se délectait de cette peur qu’il sentait véritable. Qu’il se haïssait de ressentir ce sentiment de supériorité. D’autant plus qu’Hailey ne pouvait ignorer ce qui sillonnait ses veines à cet instant. La rage, le plaisir, des cocktails qui ne faisaient pas bon ménage avec un face à face familial. Que percevait-elle du vieux ? Finirait-elle par sentir toute la fourberie de ses propos maintenant qu’elle possédait des sens qu’aucun des deux hommes de cette pièce ne pouvaient seulement imaginer ?

Surtout, que venait-elle de ramener avec elle ? Le regard d’Alec glissa du regard de l’ancien jusqu’à son cigare tremblant, puis droit sur le sol jusqu’à la valise abandonnée. Lorsqu’il revint dans ses yeux clairs, il compris à la fois que Thomas avait suivi son analyse. Et su de quoi il s’agissait.

‘' Peu importe c'que c'est… Ça n'en vaut pas la peine. ‘' Tant d’analyse dans le regard du vieux. Une telle tentative d’apaisement dans les paroles de la jeune femme.
Alec aurait bien grimacé de s’être laissé entraîner comme un bleu dans un concours de bite. Il se serait bien excusé du regard, aurait bien ressenti une quelconque honte d’agir comme il le faisait. Rien ne passait d’autre que cette rage profonde et sourde de la savoir coincée dans la même situation qui avait tant affecté sa soeur à l’époque. Bien sûr, Thomas n’imaginait pas à quel point elle était libre, à quel point elle passerait au travers de tout ça, à quel point toute la force des hommes qu’il pourrait lui trouver ne suffirait pas à la contraindre. La manipulation, elle, saurait peut être faire son œuvre. Il ne doutait pas qu’elle dépasse les idées de son père ; mais exécrait qu’il se pense crédible dans ses putrides volontés.

“T’entends ça l’ancien… ça n’en vaut pas la peine...” Sourit Alec, posant une large main sur son épaule. Les doigts plantés dans sa chair, il plongeait droit dans ces pupilles étriquées qui semblaient lui vouloir tout le mal de la Terre. Pas un tressaillement de son côté tandis que de l’autre, il se faisait l’impression d’être le parrain de la pègre écrasant un rival de sa simple présence. Alec avait appris d’hommes violents et savait comme un simple geste amical pouvait se changer en menace de mort pourvu qu’on y mette les formes. Doucement et avec une certaine élégance, le jeune homme qui se retrouvait malgré lui à jouer à des jeux qui l’avaient jusqu’ici laissé au mieux indifférent, au pire perdant.

“Hailey donc ?” Son regard se posa sur la jeune femme, droit, d’un sourire à peine aimable, toute la finesse du trompe-l’œil. “Tu sembles avoir ramené quelque chose d’intéressant à ton cher paternel…” Bordel, dans sa manière de parler brillaient le reflet des Rivers. “ C’est qu’il semble avoir l’art et la manière de faire des affaires.” Un sourire mauvais tomba en coin sur Thomas avant de revenir sur Hailey. “Après tout, tout se monnaye il parait.” Après ce qu’il lui avait dit un peu plus tôt, Alec espérait qu’Hailey saisirait sans qu’il ne semble chercher à l’aider ou à l’éloigner de son père. Bref, manœuvrer en finesse dans un océan de vipères. “Sur ce !” Ajouta-t-il sans laisser à grand monde le temps d’intervenir. “Les réunions de famille c’est pas trop mon truc. Je vous laisse à vos transactions financières.”

Il aurait presque pu pousser le vice à tirer sur le cigare du vieux mais ne franchit pas la limite.

En passant près d’Hailey, il glissa à voix haute “Ravi d’avoir croisé ta route, reine du bal. Ton père est un type charmant.” Non.

Puis, posant la main sur la poignée de la porte, il rassembla deux doigts près de son front et leur fit un signe. “Tchous..” Cynique.
Que personne ne l’arrête et il quitterait cet enfer… sans trop savoir s’il avait agit au mieux ou au pire.
Sous ses cottes, l’inquiétude tapait pour la jeune femme mais pour l’heure, il n’y avait rien qu’il puisse faire que de la considérer en inconnue. Ou en conquête oubliée.

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Jeu 12 Jan 2023 - 19:29


11 septembre 2016

Thomas aurait bien voulu continuer à analyser sa fille, il aurait voulu que le bellâtre réagisse, qui lui donne un peu de substance. Malheureusement pour le vieil homme, l'attention du jeune Rivers revins drastiquement sur lui, soulevant son échine d'un frisson désagréable. C'était-il trompé? Non, il était comme cet amant qui avait prétendu assister au banquet et elle, comme sa mère qui prétendait toujours avoir autre chose à faire. Il n'y avait pourtant rien que la peur qui pouvait traverser son crâne à l'instant, il se faisait maintenant si vieux et lui était si solide sur ses deux pieds. Sur de lui, arrogant et puissant. Tout ce que lui, Thomas, n'avait jamais été de son vivant et ne serait assurément jamais dans la mort. À quoi ressemblerait sa pierre tombale? Combien de temps avant que sa fille oublie de venir y déposer des fleurs?

Quand si bien que la situation semblait surement anodine et prévisible pour Alec, il n'en était rien de l'homme aux cheveux blancs qui s'écrasait contre son propre bureau. Il était trop vieux pour se remarier, encore plus pour avoir un héritier. Il avait aussi beaucoup de fantôme qui le pourchassait, sans parler des dettes. Probable que s'il était l'homme qu'il prétendait être, Hailey n'aurait jamais mis les pieds à Londres et lui non plus.

Mais il était ici, à deux doigts de la colère du Rivers. Un Rivers qui ne semblait pas avoir manqué la valise qui était maintenant échouée sur le sol. Très mauvais timing. Encore plus angoissant était le fait que Hailey était en possession de ladite valise, ou était donc Harrison? Certain que l'éventualité que son bras droit ne débarquerait pas pour lui flanquer son arme sous le nez changeait le ton de la conversation. Il avait le don de calmer toutes situations tout en se focussant sur l'enjeux. Qu'avait-il l'habitude de dire? ‘' Est-ce que ça vaut vraiment la peine de jouer votre vie là-dessus‘'.

T'entends ça l'ancien… ça n'en vaut pas la peine...” Si ses mots étaient cruels, son geste fut viscéral. Le cœur de Thomas tomba dans son estomac tandis que la main du jeune homme se crispa contre son épaule. Il n'avait jamais oublié cette intrusion, ni le jeune homme qui l'avait posé avant lui. Arrogant petit héritier qui se croyait meilleur que tout le monde. De ceux qui pouvaient rendre votre vie infernal dans un claquement de doigt. Les connards qui sont dans le haut de la chaine alimentaire sans aucun foutu mérite, juste parce qu'ils proviennent du bon utérus. Heureusement, il l'abandonna rapidement, offrant à Mr Harding la chance de couler contre son bureau en posant une main sur son cœur tremblant.

“Hailey donc ?” Elle détestait la manière dont il la regardait, le sourire qu'il affichait et les mots qu'il crachait. Certes tout ça n'était qu'un jeu, une belle parure pour berner son père, elle ne put s'empêcher de poser sévèrement les mains contre ses hanches tout en fonçant les sourcils, revenant dans ses anciennes habitudes de pimbêche. ‘' Pour vous, c'est Miss Harding. ‘'. Thomas souri, croyant avoir retrouver sa chère petite Hailey.

Tu sembles avoir ramené quelque chose d'intéressant à ton cher paternel… C'est qu'il semble avoir l'art et la manière de faire des affaires.” Son cerveau roulait à mille à l'heure, cherchant la donnée qui lui avait échappée. Même si elle comprenait son message, il était totalement dans l'erreur. Elle avait jeté un rapide coup d'œil au contenu de la valise, et il n'y avait là que du mauvais plâtre emballer dans du vieux tissus égyptien. Un acheteur tentait surement d'embobiner son père, mais il verrait au premier coup d'œil que c'était de mauvaises contrefaçons.

Son regard bleus qui lui donnaient jusqu'ici tant de force glissa momentanément sur son père, elle pouvait entendre son rythme cardiaque s'accélérer. Il avait définitivement très peur d'Alec, une notion qu'elle ne comprenait pas trop. Elle l'avait prévenu, l'avait mis en garde. Pourquoi était-il aussi en colère, pourquoi son père était-il aussi apeuré. “Après tout, tout se monnaye il parait.

Le corps d'Hailey se décomposa littéralement. Ses épaules se voûtaient et son ventre s'affaissait aux paroles d'Alec. Non. Il faisait erreur. Peut-être que son père avait parlé de Sam, de l'image qu'il avait toujours eut d'eux marier et vivant à Manhattan. Peut-être un jeune homme de la grande salle s'était-il offert et dans sa gentillesse, son père avait promis de considérer la chose.

Tandis que son incrédulité s'accrochait, un nouveau poids s'installait sur ses épaules. Comme une vague qui se fracassait sur la roche qu'elle était. Puis soudain, le rôle qu'elle devait jouer ne semblait plus aussi amusant ou divertissant. Elle réalisait maintenant ce qui l'enchaînait et ce qui, maintenant, l'enchaînait également. Un foutu rôle contrôler par un stupide scripte dont elle n'échapperait pas. Pourquoi serait-elle spéciale? Pourquoi est-ce qu'on ne la vendrait pas comme toutes les autres comme du bétail?

Thomas n'avait pas manqué une goutte du spectacle. Sa fille pouvait bien essayer de jouer la comédie, elle n'avait jamais été une très bonne menteuse. Il pouvait le voir par sa prestance qui s'écrasait tout à son image. Contrairement à lui qui fondait sous la peur, c'était toute autre chose qui animait le cœur de sa fille. Bien que la cause lui échappât totalement, il pouvait ressentir la tristesse qui émanait d'elle. “Sur ce! Les réunions de famille c'est pas trop mon truc. Je vous laisse à vos transactions financières.”

Elle détestait ce monde dans lequel elle devait jouer cette stupide comédie. Elle le détestait lui pour parler d'elle de cette manière, pour plier l'échine devant le système en laissant sa voix être tue. Surtout, elle se détestait elle de rester là, de ne pas prendre position, de ne pas avoir la force de se foutre véritablement d'eux. Elle aurait voulu se jeter sur lui pour qu'il les transplane ailleurs. Elle aurait voulu exiger des explications de son père et le forcer à révéler la vérité. Elle aurait voulu que sa paix intérieure ne dépends pas de ces hommes ou d'autres.

Dès que l'attention du Rivers se dirigea de nouveau vers Hailey, Thomas sembla se redresser légèrement, comme une hyène attendant que le lion dépèce sa proie. “Ravi d'avoir croisé ta route, reine du bal. Ton père est un type charmant.Reine du bal… Elle allait enfoncer son soulier de verre si profondément dans le….

Heureusement, Thomas eut un gémissement étouffé, Hailey aurait presque cru qu'il avait balbutier son nom. Elle se tourna vers son père, celui-ci avait un regard perdu, presque vide. Son cœur accrocha aussitôt et délaissa Alec de toute attention pour se diriger vers lui. Il lui offrit un bras pour qu'elle l'aide à prendre place dans son fauteuil de cuir, il plaqua sa main contre son front en signe de désespération en marmonnant timidement. “ J'étais assis à mon bureau et il s'est jeté sur moi ”

Hailey posa machinalement une main sur son crâne dégarni, son père entoura alors sa taille de son bras dans l'espoir de lui faire un câlin. Hailey réalisa alors à quel point c'était étrange d'avoir la tête de son père posé sur son ventre. Le geste aurait pu sembler, de manière justifier, un tant soit peu sexuel, il y avait pourtant quelque chose de malaisant qui semblait plutôt rapporter à la maternité. Elle leva les yeux sur Alec, absorbant ses derniers mots comme une leçon forcée.

“Tchous..” Non, il ne la sauverait pas. Bien qu'elle ne manquât pas de force et qu'elle avait la présomption de pouvoir tout encaisser, il y avait quelque chose de solitaire qui la frappait de plein fouet. Entre l'enlacement de son père et le regard d'Alec, elle pouvait sentir sa fortitude tremblée. Devrait-elle se résoudre tout comme lui à abdiqué à leurs règles stupides? L'avait-il simplement libéré pour qu'elle soit pleinement consciente des braises sur lesquelles elle devrait danser? Pourquoi la mettre en garde d'une tempête à laquelle elle ne pourrait échapper?

Mélancolie. Voilà ce qui frappa la belle tandis qu'elle regardait son vagabond s'échappé par la ruelle arrière. Elle prit une grande inspiration, réunissant les quelques forces qui lui restaient après une soirée aussi émotionnellement mouvementé. Dans son regard, un vide serein. Elle n'était personne, et il était un inconnu. Tel était les règles.

“Bonne soirée”


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Hailey Moira Harding
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Jeu 12 Jan 2023 - 22:59

 11 Septembre 2016


Il aurait aimé s’en foutre, véritablement et profondément. Partir sans un regard et les laisser à leurs crises familiales toxiques. Il avait assez des siennes, assez de ses emmerdes, assez de tout ce qui lui pesait au quotidien. Pourtant à la voir se précipiter vers son père tandis que ce dernier s’effondrait en lui faisant un cinéma de tous les diables, le jeune homme ne pu que s’arrêter en levant les yeux au ciel ostensiblement. “Cette drama queen…”
Le type lui soulevait le coeur. C’était ainsi, ça le mordait d’un rejet profond et brutal lorsqu’il l’observait tisser ses mensonges auprès de sa fille. Qu’Alec lui soit tombé dessus ? Oh t’imagines pas comme t’as raison de flipper, vieux con… Il savait le danger d’exprimer ces parts de lui. Elles vivaient depuis l’enfance, se renforçaient à chaque coup en traître, grondaient plus fort encore depuis qu’il était soumis à la maîtrise d’Azalea. A le voir se presser comme il le faisait contre le ventre de sa fille, Alec ne retint pas la grimace d’aversion perplexe qui remontait seule droit de ses tripes. Son regard s’attarda sur Thomas, en appuya la pression avant de revenir sur sa fille. Il aurait voulu sourire ou simplement froncer des sourcils pour lui signifier son inquiétude. Il aurait même aimé connaître le morse, ce truc de moldus, pour tapoter sa cuisse et lui permettre d’entendre ce qu’il ne pouvait dire. Mais rien, bien sûr.

“Bonne soirée”
“C’est ça.”

Sans plus de cérémonie, Alec sortit.

La porte close se referma sur son impression de malaise généralisé. Incapable de savoir que faire de ce qu’il venait d’arriver, il s’était arrêté un moment, hésitant. En silence, quelques pas l’éloignèrent finalement du bureau avant d’y revenir, s’assurant qu’il n’entendait ni cri ni bruit sourds. Ce ne fut alors que la présence d’un inconnu dans le couloir qui le força à s’éloigner de là, rejoignant la réception et ceux qui avaient insisté pour qu’il y soit. “’Parait que j’ai froissé le maître de maison. J’me casse.” Du moins Thomas lui avait-il donné une bonne excuse pour retrouver un semblant de liberté. Pourtant à partir d’ici, il lui semblait surtout abandonner une amie au main du diable. En silence alors, il laissa dériver ses pensées en s’éloignant du large manoir ; interrogeant chaque mot lâchés au cours de la soirée, chaque impression malsaine. Avant de rejoindre la demeure Rivers, Alec avait décidé d’enquêter.

- Topic Fini -

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Alec Kaleb Rivers
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