AccueilAccueil  FAQFAQ  RechercherRechercher  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment :
Bon plan achat en duo : 2ème robot cuiseur ...
Voir le deal
600 €

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas

Will you dance with me? - Hailey Harding/Alec K. Rivers

 :: Autour du monde :: Grande Bretagne :: — Angleterre
Aller à la page : 1, 2  Suivant
Jeu 21 Juil 2022 - 17:02


11 septembre 2016, 21:30

La grande maison centenaire des Harding bourdonnait déjà sous les exigences du bal lorsqu'Hailey se retrouva au milieu de la brûlante cuisine. Le corps de service s'activait dans tous les sens pour produire les plus beaux pains, gâteaux et autre victuailles tandis que la petite blonde ne pouvait détacher ses yeux des deux gros porcs qu'on faisait rôtir à la broche. On était bien loin des cuisines derniers cris qu'elle avait possédé durant sa courte vie, il y avait toutefois quelque chose qui lui plaisait atrocement dans ce retour aux sources. Elle trouvait quand même dommage de voir ces femmes baratter du beurre, se disant que leurs talents seraient bien plus utiles ailleurs. La doyenne fît enfin son entré dans la pièce, les murmures des employés s'évanouirent aussi rapidement que le cœur de la jeune femme coula dans son estomac. Elle n'avait pas revu sa grand-mère depuis le décès de sa mère, il y avait maintenant quinze longues années. Pourtant, la femme n'avait pas changé, toujours vêtu d'une grande robe imposante noire décorer de dentelles et de saphirs qui s'agençaient parfaitement avec le clair de ses yeux. Ses cheveux secs et blancs étaient remontés dans un chignon serré qui ressemblait plus à un nid d'oiseau qu'un beignet, le vampire abaissa les yeux et inspira profondément avant de remonter le menton vers la femme pour lui sourire. Elle aurait bien voulu parler, mais le regard insidieux de sa supérieure lui cloua rapidement le bec. Moira la détailla de haut en bas de son visage dur, un sourire fantomatique apparu tout de même au coin de ses lèvres avant de disparaitre, si bien qu'Hailey n'était pas sûr de l'avoir vraiment vu.

Bien qu'elle fût maintenant considérée comme une Américaine, Hailey restait l'une des petites filles Harding, de sang-pur qui plus est... Bien que la gamine l'ignorât encore. La vieille femme pouvait voir sa défunte mère dans chaque trait de son visage, ravi de découvrir que malgré ses vingt-deux ans, elle avait toujours la peau lisse d'une enfant et que son petit corps ne semblait pas sur développer. Aucun tatouage apparent dans la vulgaire robe soleil qu'elle portait, elle pourrait en tirer une dote convenable. Sa voix était grinçante, ses gestes assurés malgré son âge très avancé.

- Tu es en retard! L'accusa-t-elle d'un ton sévère. Nous t'attendions pour le thé cet après-midi. Hailey ouvrit la bouche, mais la femme la devança. On ne répond pas! Les invités commencent déjà à arriver. Monte là-haut, la bonne à une robe bienséante pour toi. Et n'oublie pas de descendre par le grand escalier.

Hailey baissa les yeux sur la petite robe couleur crème qu'elle portait, c'était sans doute convenable pour aller diner au Gavroche, mais pas pour le bal somptueux que sa grand-mère avait préparé. Hailey chercha le regard de la veille dame, celle-ci était déjà occupé à embêter les cuisiniers sur la couleur de la sauce. La jeune fille s'enfuit vers la porte de service qui donnait à l'étage sans demander son reste, l'attitude de sa grand-mère n'était pas suffisante pour anéantir le ravissement qu'elle ressentait ce soir.

C'était étrange de revenir en ses lieux. Il lui semblait inconnu et en même temps, elle savait exactement quel chemin emprunter pour retrouver la chambre de son enfance. Lorsqu'elle poussa la porte, elle eut l'impression de marcher à travers un souvenir. Rien dans la pièce n'avait bougé, sa poupée attendait toujours à la fenêtre le retour de ses parents, la danseuse de son coffre à bijou laisser ouvert n'avait toujours pas été remonter. Malgré les sensations qui la submergeaient, Hailey dû ignorer la pièce et la femme qui l'attendait près du miroir pour s'élancer à la salle de bain en s'excusant poliment. Dès qu'elle fût à la toilette, elle posa son sac contre la surface qui servait de comptoir, extirpant un gros pot en verre hermétique contenant une substance épaisse et rougeâtre. Elle l'ouvrir dans un geste déterminé, son nez se retroussant lorsque l'odeur de sang animal l'effleura solidement. Elle avait du mal à avaler le liquide aussi rapidement que s'il était humain, en laissant même un peu au fond de la jarre avant de la refermer et la faire disparaitre dans son sac à main. Elle utilisa l'eau qu'on avait versée dans un grand bol pour ce débarbouiller le visage, en prenant un peu plus de la cruche à disposition pour humecter ses boucles qui s'affaissèrent légèrement sous le poids du liquide. Hailey pris soin de glisser son sac sous l'évier avant de sortir de la pièce en souriant comme une gamine de douze ans.

Son sourire s'effaça rapidement lorsqu'elle posa les yeux sur la robe que la domestique lui pointait. La chose qui était suspendue au coin du miroir était horrible, on aurait dit que quelqu'un avait transformé un cygne en cloche à gâteau pour ensuite venir le coudre sur de la dentelle. De la soie, des plumes et des perles, Hailey ne savait pas quoi détester plus que tout le reste. C'est un grand tout, un bordel. Son visage se déconfit tandis que son regard glissa dans la glace devant elle. Malgré le fond de teint artificiel qui rosait sa peau et ses traits figés dans le marbre, elle avait du mal à trouver une quelconque beauté dans ses petites jambes et sa poitrine menue. Hailey avait imaginé se bal toute la semaine et devait maintenant confronter le fait qu'il serait un désastre, tout comme celui qu'elle avait vécu à Poudlard. Elle souhaitait presque que Marissa soit là pour mettre à nouveau le feu à sa robe. La blonde eut une pensée pour la femme qui l'avait mise au monde, au plaisir qu'elle aurait ressenti si elle avait pu porter l'une des siennes. Le vampire pinça les lèvres, se détournant vers le reste de la pièce pour jeter son dévolu sur une grande armoire en bois de chêne engraver de belles vignes. D'un pas déterminer, elle se dirigea vers elle en ignorant les plaintes de la domestique, ouvrant ses doubles portes pour exposer une garde-robe comme elle n'en avait jamais vu auparavant.

Elle laissa glisser ses doigts sur la multitude de tissus tous aussi doux les un que les autres, son regard parcourant les couleurs parfois vives, puis sombres qui se mélangeait comme sur une planche à peinture. Malgré la luxure de la garde-robe, la main de la vampire s'arrêta sur une petite robe blanche toute simple qui semblait avoir été caché à l'extrémité de l'armoire.

- Cette robe n'est pas terminée! S'exclama la dame qui s'était approchée

Hailey fit un geste brusque lorsque la joufflue tenta de lui prendre des mains, se détournant pour admirer le ruban qu'elle possédait comme seul ornement. Pas de dentelle, pas de fleur en soie ni de corsage trop serrer. On aurait dit une robe du dimanche, de celle que les moldus portaient pour se rendre à l'église. Ou peut-être une robe de princesse, très discrète et humble. Peu importe à quoi elle ressemblait, pour une raison inconnue Hailey avait l'impression que c'était la bonne. Bien entendu, le vampire n'avait pas encore posé les yeux sur les autres invités, ignorant qu'elle serait considérée simplette, pour ne pas dire déshabillé. La femme pour qui la robe avait été cousue devait sans doute être plus grande qu'Hailey, le décolleté semblait descendre plus bas que prévu, mais la délicatesse de son buste l'aidait à conserver des airs de jouvencelle. Son pan traînait au plancher, permettant au vampire de dissimuler le fait qu'elle portait toujours ses éternels converses. On lui noua une partie des cheveux tandis qu'elle se bouclait des diamants aux oreilles.

- Vous devriez porter le collier et le bracelet qui va avec
, lui conseilla l'aide en voyant son hésitation

Hailey pris le bracelet entre ses doigts, le faisant tourné pour laisser les pierres briller sous ses yeux, se décidant finalement à le remettre en place avant d'enfermer la danseuse avec lui dans la boite. Elle jeta un dernier coup d'œil dans le miroir, inspirant profondément en se demandant quelle était la raison de ce grand bal. Sa grand-mère n'avait pas été clair à ce sujet, tout ce qu'Hailey avait remarqué sur l'invitation c'était son nom en belles lettres dorées, ça lui avait suffi.

Lorsque le vampire quitta son ancienne chambre pour parcourir les couloirs de la maison, elle réalisa bien vite qu'elle s'y perdait. Beaucoup de temps avait passé depuis la dernière fois qu'elle avait parcouru ses murs et les toiles de ses ancêtres la fascinaient tant qu'elle perdait parfois le fil de ses pensées. Il y avait aussi beaucoup de vas et viens dans les couloirs ce soir, ce qui l'empêchait de s'orienter à l'odeur. Elle pris à droite, puis à gauche, revenant sur ses pas pour prendre finalement à gauche, puis à droite. Après ce qui lui semblait une éternité, elle se décida à prendre l'escalier d'où elle était venue, c'était le chemin le plus sur pour retrouver le premier étage. Lorsqu'elle entra dans la cuisine, à son tour, elle fit taire le personnel. Tout le monde était bien conscient que son accoutrement ferait cracher sa doyenne comme un dragon, mais personne ne lui en souffla le moindre mot. On la regarda traverser la pièce comme une intruse, la boulangère pria silencieusement Merlin de veiller sur la pauvre enfant avant de retourner à son fourneau.

Au bout d'un couloir, Hailey aperçu une arche qui semblait donner sur une alcôve de la grande salle. Lorsqu'elle la traversa, elle réalisa qu'elle était à la gauche du pied de l'escalier qu'elle aurait dû emprunter. Heureusement pour elle, sa cousine était là, papotant avec ses amies dans leurs robes ébouriffées et excessivement décorées. Hailey tenta d'attirer son attention sans trop d'artifice, mais la jeune fille était trop occupée à commenter l'allure des messieurs pour l'entendre. Dans un geste désespéré, elle fît quelque pas dans sa direction, agitant la main dans le vide jusqu'à ce qu'enfin elle lui effleure l'arrière du bras. La cousine se vira d'un geste brusque, surprise par la sensation glacée qui l'avait fouetté. Son sourire qui était autrefois amusé s'étira moqueusement lorsqu'elle aperçut la tenue d'Hailey, son sourcil droit se relevant hautainement.

- Tu sais que grand-mère te tuera si elle te voit porter ça! Tu as l'air d'une mendiante! Ricana-t-elle en détournant le regard vers ses amies pour qu'elles la soutienne. N'étais-tu pas censée arriver par le grand escalier?

ll y avait une pointe de jalousie qu'Hailey ne compris pas, pas plus qu'elle ne comprenais la raison de ce bal. Dans l'esprit de la jeune américaine, il était inconcevable de donner un bal dans l'espoir de lui trouver un mari. Son père ne voulait même pas qu'elle ait de copain avant l'âge de vingt-cinq ans! Il serait aussi insensé qu'il ait envie de l'offrir à un panel qui semblait plus constituer d'ancêtres devenus veufs que de jeunes hommes fringuants. Il avait été difficile pour Moira de convaincre des sang-purs que l'américaine était digne d'épouser un premier fils, ou même un second. En fait, même les troisièmes et quatrièmes avaient pour la plupart décliner. Ceux qui restaient était surement attiré par le fait qu'elle n'était pas une bonne sorcière, ce qui en ferait une femme plus que facile à contrôler. Être américaine n'était pas assez digne pour être considérer exotique. Peu importe leurs intentions, Hailey ne les envisageait même pas. Pour elle c'était son premier bal officiel et elle avait l'intention de passer une bonne soirée.

Chose qui aurait été envisageable si son ouïe n'avait pas été si fine et son odorat aussi développer. C'était d'abord comme un battement sourd qui prévalait sur tous les autres. Un cœur qui, parmi la foule, se distinguait par sa force brute. Hailey détourna les yeux rapidement, détaillant la pièce comme si elle s'attendait à y trouver quelque chose, mais rien. Les paroles vides de sa cousine ramenèrent son attention sur elle, mais son nez la chatouillait. Il y avait quelque chose dans l'air qui faisait battre le sang de biche dans ses veines. Comme le murmure d'un passé qui n'avait peut-être jamais existé. Puis, le visage de la bête se détendit, ses sourcils s'arquèrent et son regard se posa sur le sommet de la porte d'entrée. Quelque chose arrivait, elle pouvait le sentir, ce parfum si agréable qui la figeait sur place. Pendant un instant, Hailey crue qu'elle rêvait encore. Qu'il ne fût pas vraiment là, peut-être qu'il lui manquait simplement trop. Elle devait encore être étendu dans sa petite cabane au fond des bois à souffrir de solitude. Le vampire abaissa les yeux, ses traits déconfit.

- C'est Alec Rivers! Souffla l'une des jeunes femmes en sautillant sur place
- Où ça ?! Demanda l'autre en s'accrochant au bras de la première pour s'étirer le cou
- Là! Tu crois qu'il accompagne un cousin célibataire? En gloussa une autre

Dans le chaos de son esprit, Hailey n'arrivait plus à avoir totalement le contrôle sur son corps. Comme si elle était devenue tout à coup très molle et que ses gestes étaient maudits par la maladresse. Elle se releva sur la pointe des pieds, essayant tant bien que mal d'avoir une vue d'ensemble au-dessus de tous ces chignons. Son regard croisa la ligne si particulière de sa barbe contre sa mâchoire, c'était suffisant pour que le cœur du vampire chavire et qu'il panique. Dans un geste solide, elle se replia vers l'arrière, comme elle le faisait si souvent contre les arbres durant la chasse. À la différence d'un tronc, le vase chinois qui ornait un pied d'allure romaine n'avait rien de stable. La décoration vacilla, Hailey tenta de le rattraper, mais la vision d'Alec qui surgissait de son angle mort la déstabilisa. Elle eut à peine le temps de plaquer ses mains contre ses oreilles que le bruit assourdissant de l'éclat raisonna dans toute la pièce.

Comme une vague qui l'évitait, les gens se détournèrent puis s'écartèrent autour d'elle, amplifiant la honte qu'elle ressentait. La petite blonde se redressa rapidement, son visage légèrement déformer par son abaissement. Au moment où elle croyait que les choses ne pouvaient être pire, sa doyenne surgit de la courbe pour se diriger vers elle. Son regard était glacial et sa main se resserrait si fort contre son verre que ses jointures blanchissaient.

- Je t'avais dit de passer par le grand escalier! Pourquoi ne portes-tu pas la robe que je t'avais choisie ?!
- Elle était trop grande pour moi, souffla Hailey en jeta un coup d'oeil en biais à sa cousine qui croisa les bras de manière indignée

Le soupire de la vieille femme fit abaisser les yeux d'Hailey, celle-ci la pris toutefois par le bras, se laissant entrainer vers les invités. Sa grand-mère affichait soudainement un sourire plus amical, plus ou moins. On pouvait lire la panique dans les yeux du vampire, heureusement qu'elle avait commandé des verres de contacts pour dissimuler ses prunelles et que la lourde manche de sa grand-mère la prévenait du froid.

À travers le chaos des voix qui la saluaient et celle de sa grand-mère qui récitait des noms qu'elle oubliait au fur et à mesure, l'esprit du vampire arrivait toutefois à rester calme. En grande partie puisqu'à travers cet océan de têtes, elle avait réussi à repérer ses yeux couleur des cieux. Comme s'il n'existait que lui dans la pièce, la tension de ses épaules s'abaissa légèrement, sa main se levant délicatement pour lui faire un signe tandis que sa bouche soufflait faiblement ce qui semblait s'apparenter à une salutation accompagnée d'un sourire timide.

code by EXORDIUM. | imgs by tumblr

Revenir en haut Aller en bas
Hailey Moira Harding
Living Dead Girl
Hailey Moira Harding
Hailey Moira Harding
https://impero.superforum.fr/t6450-hailey-moira-harding-fiche-li
Âge personnage : 21 ans
Hiboux postés. : 399
Date d'inscription : 31/03/2022
Crédits : avatar by Eternal Lust // crackship signature by Ludies
Double Compte : Augustus Blackblood (Général des raffleurs)
Hailey Moira Harding
Mar 2 Aoû 2022 - 17:02

 11 Septembre 2016


« Ok, c’est pire que tout. »

Planté à l’entrée de la grande bâtisse dans un costard qui n’avait rien de sorcier, Alec faisait tâche et aimait ça. Bien des jeunes s’agglutinaient là le sourire aux lèvres. Falsifié ou joyeux, c’était ainsi que tous se paraient, hommes et femmes, jeunes et vieux. Et lui était là, planté à l’entrée sans avoir la politesse de s’en éloigner, une grimace de dépit coincée au bord des lèvres et la nausée pas beaucoup plus loin. Son cousin, un sourire aux lèvres, parfaitement intégré dans le décors avec ses fringues de bon petit sorcier de sang pur ne manqua pas de lui lâcher un « Tu devrais y trouver ton compte ici. ». Bien sûr Ian avait la retenue de taire les non dits qui passaient pourtant son regard. Cette fête, au moins, avait la contenance de n’habiter que des sangs purs. Contrairement à celle où Alec avait fait la connaissance d’Eireen.  
« Mieux vaut souiller les purs sangs, t’as raison. » Le regard mauvais, le sourire cynique, Alec le laissait s’éloigner sans avoir réellement réussi à décoller ses pieds du seuil. Peut être pourrait-il disparaître sans que personne ne le remarque ? Trouver sa liberté le temps d’une soirée volée.

Mais tous les regards se tournaient vers lui, à la dérobée pour la plupart, frontal pour d’autres. Ravalant ses remarques cinglantes, le jeune homme fini par entrer au cœur de la foule. Là, davantage de plus jeunes, des airs plus variés. Quelques bécasses hystériques des moments à venir, semblant totalement détachées des réalités. D’autres plus mesurés, certaines mâchoires plus serrées. Des regards durs, des sourires froids si on les regardait assez pour les identifier comme tels. Retranché près d’un pilier, Alec s’adossait, observant en silence les uns et les autres interagir. Seul, il n’imaginait pas qui il pourrait connaître qui ne lui serait pas ici profondément hostile. Oh bien sûr, tous ne l’étaient pas, ici et là il croisait quelques demoiselles à accrocher son regard, à chercher le contact ou à s’en détourner en rougissant. Une bague au doigt, un grand nom, une attitude forgée de frasques et il constituait la parfaite image du type interdit. Donc attirant. Mais il n’était pas d’humeur. Ici, tout lui foutait la gerbe, et spécialement ces pauvres nanas toutes pomponnées, beaucoup trop apprêtées que leurs familles présentaient ici comme des esclaves sur les étals du marcher. De belles pouliches pour enfanter. Et de beaux étalons pour leur tourner autour. Regardez moi ces pedigrees…

Brutalement, le jeune homme se figea, son sang ne faisant qu’un tour, glacé dans ses veines. Là-bas, au fond de la salle en robe de sorciers, un homme de son âge.

« Oh putain.. »

Les bouclettes brunes, les iris noisettes, la peau pâle, les traits tirés.
Alors, Eddy… La voix d’Azalea susurra sa cruauté tout contre sa nuque et il cru un instant qu’elle était là, avec lui. Serrant les mâchoires, Alec encaissa en silence le regard que le garçon lui jeta lorsqu’il le reconnu. Un séisme dans ce regard hésitant. Le choc, la colère, le tremblement de l’angoisse et la déferlante de la peine. Toutes les étapes du deuil et au-delà sur un visage où toute couleur lui échappait. Eddy n’était que le pâle reflet de ce qu’il avait été un jour. Bien mis, comme n’importe qui ici, il retenait larmes et cris, nausée et sanglots. Eddy et ses épaules basses, ses mains tremblantes crispées sur ses vêtements, Eddy et son pied droit rentré vers le gauche, sa pomme d’Adam qui montait et descendait avec violence.

Et lui. Le pauvre type qui l’avait accueilli un jour à coup de poing chez lui. Les gros bras qui l’avaient maintenu sur sa chaise, lui avait dit de bien se tenir et puis, qui s’était tu. Spectateur atroce de son calvaire. Eddy était la première victime, la première leçon d’Azalea. Il était son double, son avenir. Lui, et sa femme sauvagement assassinée ce jour là. Lui qui avait avalé quelques morceaux de son cadavre. Lui qui l’avait tant supplié de l’aider.
Et Alec, le connard d’assistant qui était resté le dos au mur, le regard fixe, les mots secs et brutaux, la rage plantée dans le regard. Lui qui avait tant serré les mâchoires qu’il en avait eu des courbatures dans chacun de ses muscles le lendemain mais qui n’avait rien dit, rien fait. Lui qui en avait gerbé, pleuré, qui avait raclé sa peau sous l’eau jusqu’à l’amener à saigner puis qui avait fait comme si ça allait. Lui dont celle qui partageait sa vie n’avait pas été dupe et qui avait fini tremblant, contre elle. Et lui qui avait à présent des litres de sang sur les mains plantées avec dédain dans les poches de son futal.

Alec ne bougea pas, Edward non plus. Puis, après un temps infini durant lequel Rivers fut persuadé qu’il le rejoindrait pour le frapper ; bouclettes brunes vit ses yeux s’emplir de larmes et fit demi-tour. Écrasé par la honte et la colère, c’est en baissant le front qu’Alec eut simplement envie de disparaître, d’être blessé à son tour de nouveau, encore et encore pour exorciser la tempête immonde de culpabilité qui battait ses tempes. Quand tous, autour, se rapprochaient joyeusement les uns des autres, le jeune homme n’eut de pensées que pour Alice, la femme qu’Eddie, là-bas, pleurait sans doute. Il songea à ses cris, ses regards, les tremblements de ses mains et la dignité de son départ. Il songea au timbre de sa voix, à la manière dont elle avait tenté de respirer, de retrouver contenance, de protéger son homme. Alec n’aurait jamais d’elle plus que ces images, que ces sensations, ces déductions, ces petits riens qu’il connaissait d’elle. Une moldue fauchée sur l’autel de la tyrannie des siens, des sangs purs aux idéaux empoisonnés.

« T’as deux trois touches là-bas. » La voix, pourtant connue, le fit sursauter, le forçant alors à redresser le regard d’un bloc. Elin le fixait de ses grands yeux verts olive, un sourire moqueur sur les lèves, les cheveux relevés dans un chignon élaboré. D’ordinaire, c’était ébouriffée qu’il la connaissait.
Alec savait qu’il aurait dû sourire, être soulagé de voir un visage qui, s’il ne lui était pas tout à fait amical, n’était du moins pas profondément hostile. Mais malgré l’apaisement évident, la tempête qui fouettait ses côtes mis un temps à laisser le présent reprendre le dessus. Sans chercher à répondre immédiatement ni même chercher la jeune femme qu’il avait pourtant bien souvent trouvé, le cadet des Rivers suivi son regard pour voir quelques demoiselles détourner le leur, rougissantes et gloussantes.
« En manque de proies faciles ? » Retour sur Elin.
«  Je ne suis là que pour ton décolleté…. »
« Je note qu’il t’as pas échappé.. » Il notait surtout que sa propre voix était blanche, dénuée de cette envie de jouer qui le caractérisait généralement.
« Faudrait être aveugle pour le louper. » A vrai dire, il n’en avait rien vu, mais le personnage revenait. Le besoin de se protéger du séisme qui tremblait sous ses pieds, aussi. « Ya marqué interdit sur ma gueule… ça aide. » Profondément cynique sur sa propre capacité à attirer. Oh, pas de malentendu, il se savait attirant. Il savait aussi ce qui circulait sur lui. Les rumeurs d’agression, de violence, le danger qui l’entourait, les frasques, la colère qu’il déclenchait, l’arrivée en plein mariage pour le gâcher et récupérer la fiancée. De quoi construire un mythe multiple dont il était parfois difficile de délier le vrai et le faux. Bref, elles étaient jeunes, s’imaginaient tout savoir et pouvoir réparer toutes les pauvres âmes égarées. L’attrait de la rébellion, ce genre de trucs. Alec s’en désintéressa immédiatement.

Elin était bien plus attirante à ses yeux. La brune vulgaire avec sa robe trop moulante, son sourire trop mordant et ses manières trop brusques. D’une certaine manière, elle lui rappelait Jayden Delanay, pinçant dans son âme la douleur du manque d’une amie. Le vide laissé par celle que Riley avait appelé sa seconde femme le mordait chaque jour et il ne lui restait qu’à l’espérer heureuse, sous ses tropiques à se faire surfeurs et tahitiennes.

« Tu comptes être vendue à la criée toi aussi ? » Oui, parce qu’il n’avait pas spécialement envie de rester sur le sujet précédent et que derrière le sourire qui lui revenait, cynique et moqueur, il s’interrogeait de ce qui amenait une fille pareille dans ce monde de pralines bien enfermées dans leur flanelle.
« Tu sais c’que c’est. » Pour la première fois de sa vie, il lui sembla voir dans ce regard quelque chose de plus sourd que la colère habituelle mais Elin avait déjà détourné les yeux, les posant au loin, sur la foule. Cette fois, Alec ne suivi pas le mouvement, happé par la contemplation de sa robe qui s’écroulait en volants légers à l’arrière, laissant entrevoir un dos nu qui descendait jusqu’à la lisière de ses fesses et qu’on ne devinait qu’au travers du tombé flou du tissu. « Je suis là pour ma frangine. »
Ses yeux revinrent chercher ceux d’Alec qui eurent un temps de latence avant de remonter non sans déclencher chez la brune ravageuse un sourire aussi moqueur que satisfait. S’il n’y eut pas d’excuses pour lui répondre, c’est un amusement complice qui rapprocha un instant les deux amants. Elin avait été une bouée à son retour ici. Pas qu’ils soient proches, pas qu’ils étaient voués à le devenir tant il se méfiait d’elle. Mais son caractère piquant et provocateur lui était un véritable soulagement au cœur de cette bande d’hypocrites moribonds.
« Elle a ton caractère ta frangine ? » Déjà dans la finance, prête à bouffer le monde, Elin refusait le statut réservé aux femmes de leur univers. De quelques années plus âgées que lui, elle ferait tout pour grimper les échelons et Alec ne pouvait qu’être impressionnée de l’acharnement qu’elle placardait dans son attitude lorsqu’il s’agissait de refuser les codes établis. « Pire ! »
« Alors j’m’inquiète pas pour elle. »
« Inquiètes toi pour ton cul déjà Rivers, la suite on verra ! »
« Sage conseil... » mais elle était déjà partie, agitant une main par dessus son épaule comme l’avait fait, quelques semaines plus tôt Hailey dans la ruelle.

Un léger sourire sur les lèvres, c’est une pensée bien commune qui vint agiter ses pensées : Elles étaient fortes, les femmes de ce monde. Toutes à leur manière, bien souvent ignorées et sous estimées, privées de pouvoir et rabaissées et donc très justement plus dignes et solides que n’importe lequel de ceux à qui on filait l’ascendant.
Elin mentait. Elle s’inquiétait pour sa sœur, était là pour la protéger des vautours qui lui tournaient déjà autour, Alec n’avait pas besoin de souligner le mensonge pour le comprendre. Il connaissait bien assez ce monde de dingues pour ça.

Un instant le regard braqué sur le coin du visage de cette femme qu’il ne considérait ni comme une amie ni comme une alliée, il resta un instant à la suivre des yeux, s’interrogeant sur ce qu’elle avait vécu, elle, pour devenir ainsi. Pour provoquer chaque regard de ses gestes assurés et de ses tenues provocantes. Elle avait la beauté vive et dure, le verbe fort. Le genre de femme qui dérange ici.

La lâchant des yeux, ce fut de nouveau la foule qui trouva son attention. A se demander s’il avait le même regard de charognard, lui, quand il dévisageait une femme. Tout cette mascarade était gerbante, véritablement. Le pire étant sans doute les parents, eux-mêmes vendus au plus offrant un peu plus jeune, qui s’amassaient à présent pour draper leur progéniture des plus belles étoffes, de mettre en valeur les cous des jouvencelles des plus brillantes parures et les poignets des hommes des plus dispendieuses montres.

Une question s’imposait finalement : où était l’alcool ?!

En détachant son dos du pilier de marbre froid, Alec s’interrogea en silence sur la possibilité de croiser dans la foule le type qui avait manqué d’épouser Mack et dont la famille devait le maudire en secret sur quatre générations. Il esquivait les pensées qui consistaient à raccrocher sa propre attitude à celle qu’avait pu avoir son oncle – le frère de sa mère – ou même son propre père, ne cherchant pas plus à supposer de l’attitude qu’il pourrait avoir dans l’avenir. Alec avançait, frôlant ci et là tulles et drapés, songeant un instant à Eleanor et sa boite de haute couture, son mari frère d’un type violent et son air de belle poupée toujours parfaitement apprêtée.
C’était bien cette apparente perfection qui le rendait dingue. Tout ici suintait ce qu’il haïssait. Le verni qui recouvrait la merde comme dune couche de lasure bien brillante.

Il ne l’avait pas vue. A vrai dire, si son regard s’arrêtait sur chaque visage, inconsciemment en recherche de celui ou celle susceptible de vouloir le supprimer, Alec cherchait surtout une échappatoire. De l’alcool ou une porte dérobée. Un couloir dans lequel il pourrait s’isoler. Une chambre à investir, une cave à vider.

Comment aurait-il pu imaginer la trouver là ? Le simple fait qu’il y ait une foule semblait la pire idée qui soit pour une jeune vampire, même nourrie. Ainsi lorsqu’un bruit de verre brisé fit sursauter tout le monde et lui tout spécifiquement, trahissant sa tension interne, Alec mit un temps à comprendre l’identité de celle sur laquelle il posait les yeux. Le teint chaud, les joues rosées, la robe blanche, les prunelles émeraude. Rien n’allait avec elle qui l’avait percuté dans les ruelles. Pourtant celle qu’il avait cru ne plus jamais revoir était là, gênée au possible face à tous ces regards qui la dévisageaient, une vieille femme courroucée déjà sur son dos.

- Je t'avais dit de passer par le grand escalier! Pourquoi ne portes-tu pas la robe que je t'avais choisie ?!

Parce que t’as sans doute des goûts de merde. Pensa Alec, sans aucune preuve de ses accusations gratuites. Stupéfait, son regard restait accroché à elle, cherchant tout à la fois à s’assurer de ce qu’il voyait, un instant persuadé qu’elle n’était rien d’autre qu’une confusion, une hallucination. Mais la vampire se trouvait bien là, manifestement perdue dans cet univers bruyant où tous les regards se tournaient vers sa maladresse. Les bras ballants, les lèvres affaissées, les yeux baissés face à la colère de la doyenne. Mignonne, ainsi postée comme une gosse mal fagotée, gênée par l’attention qu’on lui portait, mettant en lumière l’évidence de la bêtise.

Si elle répliqua quelque chose, Alec ne l’entendit pas, n’y voyant que l’agacement de la vieille et la satisfaction goguenarde d’une autre jeune à qui Hailey envoyait un regard. Déjà, elle se retrouvait embarquée par la plus âgée, droit vers la foule.

En d’autres circonstances, sans doute ne lui aurait-il pas accordé de réel regard. Les gentilles, les naïves, celles qui ne répliquaient pas avec toute la fureur d’un volcan ne l’intéressaient pas. Mais la jeune femme qui se trouvait tirée sous ses yeux vers une ribambelle de futurs prétendants était si diamétralement opposée à la femme qui s’était jetée sur lui, sourire aux lèvres et sang au menton qu’il ne pu en détacher les yeux. Est-ce que l’alcool ingurgité à la suite de la soirée lui avait embourbé les souvenirs jusqu’à lui faire halluciner une attaque qui n’avait pas eu lieu ? Avait-elle seulement été là ou tout venait d’un imbroglio de son cerveau malmené ?

Bien que le geste fut instinctif, Alec ne porta pas sa main à son cou, contenu dans ses réactions réflexes, il avait pris l’habitude de protéger ses secrets. Au lendemain, la marque était toujours là, tout comme les quelques plaies sur son torse et les contusions sur sa chaire. Si les unes et les autres pouvaient être issues de n’importe quelle querelle un peu musclée, des crocs de vampire ne s’improvisaient pas.

Abandonnant la quête de l’alcool tant attendu, le jeune Rivers la suivi simplement à distance. Observant son œil hagard, ses sourires hésitants, les crispations de ses mains sur sa robe ou le mordant des œillades que lui envoyait l’autre jeune femme, Alec la garda en vue. Une jeune vampire dans une telle assemblée ? Tant de cœurs à battre, de pulsations dans les veines, de sons à capter. Tant de raisons de vriller. Alors pourquoi ne l’avait-elle pas déjà fait ?

Un instant à l’écart, Alec sourit du choix de cette robe que la vieille fixait à la dérobée à chaque fois qu’elle en avait l’occasion. Si l’offense à l’aristocratie d’Elin venait de la « vulgarité » de sa robe profondément osée, Eireen était insolence de part sa simplicité. Le drapé coulait sur ses hanches comme de l’eau, laissait ci et là deviner ses mollets à chaque mouvement, creusait son ventre sous l’angoisse des demandes aristos, attirait de par sa pureté sur chaque courbe. Un instant, Alec se laissa aller à l’observer, à laisser courir son regard sur le creux que marquait le tissu sur ses hanches, sur les plis qui enserraient sa taille et se chargeaient de doux contrastes à chaque fois qu’elle vidait ses poumons, sans doute en recherche de calme. Il remontait sur ses côtes, la naissance de sa poitrine, sa gorge et achevait sa course sur cette dernière qui se creusait d’une déglutition mal à l’aise. Dans un petit sourire, il se dit qu’il y avait là une ironie probante à la revêtir de blanc quand elle risquait à tout moment de lâcher prise pour tenter de dévorer l’assistance.

Un grand écart par rapport à Azalea. Inconsciente, sans doute, du danger qu’elle représentait, elle portait la couleur la plus pure et salissante qui soit. Comme dans la ruelle, elle détournait le regard de ses méfaits. Ou bien était-ce lui qui avait tout rêvé, fantasme étrange d’un trépas effleuré.

A cette pensée, Hailey trouva son regard, posant sur lui son regard émeraude qui lui sembla pourtant changé. Une nouvelle fois, leurs prunelles trouvaient le chemin les unes des autres avec la même facilité que dans la ruelle. Comme si sa présence les allégeaient d’un poids, les épaules de la jeune femme s’abaissèrent légèrement, délestées d’une certaine tension. Dans un petit sourire, elle lui fit un geste de la main, articulant ce qu’il devinait être une salutation timide.

Il n’y eu de son côté qu’un mouvement du menton, sobre, un sourire venu appuyer ce bonjour mutique d’une touche de douceur répercutée avec absurdité dans ses prunelles claires. Là y grésillait inquiétude et curiosité mais aussi une forme de colère affectée. Qu’elle pète un plomb et dilacère la bande d’hypocrites qui paradait ici ne le dérangeait pas et Alec avait la lassitude d’ignorer l’évident danger concernant les jeunes idiots qui s’agglutinaient ici. Pourtant par sa présence, elle faisait prendre à chacun des risques inconscients, elle y compris. Imaginait-elle seulement ce qui lui arriverait si on lui tombait dessus ? Si les membres du gouvernement, tous cachés derrière leurs beaux atours, se décidaient à la manipuler ? Ce qui adviendrait si un môme, ici, se trouvait au mauvais endroit au mauvais moment ?

Il avait rêvé. C’était impossible autrement. Il avait connu Hailey autrement – puisque manifestement elle le connaissait – et avait projeté sur elle un sorte de fantasme profondément malsain à base de gorge déchiquetée et d’embrassades de bitume.

Repérant une ouverture, la vieille attachée à discuter avec un dignitaire anglais dont la principale fonction était, d’après son père, de faire chier le monde, Alec se glissa jusqu’au petit groupe, attrapant le poignet de la jeune femme sans lui laisser le choix. « J’vous l’emprunte. » A peine ces mots prononcés qu’elle lui jetait un regard outré. Pas moins que celui du dignitaire. Alors, mordu par cette joie vorace d’agacer l’aristocratie, Alec ajouta gaiement : « Elle est sublime ta robe. », parfaitement conscient que l’autre aurait cherché à la couvrir de quelque chose de plus tape-à l’oeil.

Sans chercher la moindre validation de la part de la vieille et encore moins son assentiment, il tirait la vampire vers lui, la froideur de sa peau électrisant la sienne. Il n’avait pas rêvé. Et sans doute personne ici n’avait conscience du secret qu’elle cachait derrière ses joues roses et ses sourires frileux. Alec, déjà, l’emportait ailleurs, une main passée sur sa hanche pour l’inviter à se glisser dans un couloir annexe, l’adrénaline coulant dans ses veines.
Mais lorsqu’ils furent un peu plus isolés et que son regard trouva de nouveau le sien, il ne su plus tout à fait par où partir. Trop d’interrogations, d’inquiétudes et d’issues possibles à cette soirée qu’un simple : « Qu’est-ce que tu fous ?! » lui semblait presque le plus approprié.

Au lieu de quoi, c’est un sobre « Tu … ça va ? » qui sortit. Alec savait trop bien ce que c’était que d’être là, de porter le statut de sang pur, d’être manipulé, forgé, façonné pour correspondre à ce qu’il est important d’être, parait-il.

code by EXORDIUM. | imgs by tumblr


Revenir en haut Aller en bas
Alec Kaleb Rivers
Break Me If You Can
Alec Kaleb Rivers
Alec Kaleb Rivers
https://impero.superforum.fr/t6334-alec-kaleb-rivers
Âge personnage : 24
Hiboux postés. : 4483
Date d'inscription : 12/05/2011
Crédits : Renard ; [url=https://www.tumblr.com/ellaenys]Ellaenys[/url] & once upon a time & andtheireawoman & queenbrookdavis
Double Compte : Logan, Takuma, Sovahnn, Maxence, Jordane, Oliver
Alec Kaleb Rivers
Jeu 4 Aoû 2022 - 12:27


11 septembre 2016, 22:10

Hailey n'avait pas oublié Alec, le vampire avait simplement du se décider à ignorer son existence pour pouvoir trouver un semblant de motivation pour continuer d'avancer. C'est peut-être pourquoi elle avait été aussi choquée de le trouver ici, ne ressemblant pas vraiment aux autres jeunes hommes que sa grand-mère avait invité. S'il y avait là une écurie de pur-sang, lui ressemblait à un mustang sauvage qui pensait déjà à sauter la barrière pour se tirer dans les champs. Tandis que les un s'approchait pour qu'on les présente, les autres la jaugeaient d'un œil qui la rendait mal à l'aise alors qu'ils se parlaient entre eux. Étrange comme situation, ça n'avait rien des fêtes dans les grands restaurants de New-York ou son père l'avait traîné quelques fois, l'ambiance était beaucoup plus lourde et il y avait une odeur presque malsaine dans l'air. Rien à voir avec le sang ou les tripes, Hailey connaissait par cœur l'odeur des cadavres et du meurtre. C'était plus subtil, même si elle était diffusée de partout, comme si chaque personne présente était au centre de cette impression.

Pourtant, la petite vampire n'avait pas le temps de s'arrêter sur une impression ce soir, il y avait beaucoup trop en jeu. C'est à cet instant qu'Hailey réalisa à quel point elle était heureuse que le Rivers se soit pointé par magie. Comme un ange qui débarquait des enfers pour leurs sauvez la vie sans même qu'ils le réalisent. Dans cette marré de voix, de cœurs et d'odeur, elle se serait perdue beaucoup plus vite que prévue une fois que la nervosité et l'anxiété l'aurait quitté. Pourtant, à l'image de cette nuit dans la ruelle, elle arrivait à se concentrer sur un point fixe, une idée, ou plutôt une envie qui prévalait sur toutes les autres. Une distraction qui semblait avoir été moulée dans son petit crâne et avait pris forme. Même lorsque son cœur était au repos, elle était tout aussi intriguée par sa mélodie, ressentant une envie poignante d'en connaitre chaque note. Hailey rabaissa rapidement la main, les visages autour ayant simplement eu l'impression qu'elle avait saluée la foule d'un geste maladroit. Le bras de sa grand-mère se resserra légèrement contre elle pour la forcer à la suivre. Après tout, Hailey ne serait pas celle qui choisirait avec qui elle parlerait ou peut-être même danserait. C'était quelque chose qu'on avait toujours laissé entre les vilaines mains de la doyenne Harding qui avait conclu et supervisé chaque mariage depuis les cinquante dernières années. Elle serait bien damnée si elle n'assoyait pas son pouvoir une dernière fois sur ces autres familles avant de partir. Elle était toute ouie pour la cause, mais avait également toujours été un serpent qui les voyait tous comme des concurrents potentiels à remettre à leurs places.

Oui, Moira Harding aimait déborder, épater si elle en avait la chance. Toujours plus de bougies que chez les prétentieux Doves, un meilleur vin que ces indignes Goldhorn et surtout, surtout!, de bien plus belles petites filles que ces satanés Mallard qui avait pris le manoir voisin trente ans plus tôt. C'est pourquoi cette chère grand-mère aux grands yeux froids avaient déjà prévenue les plus importants de la situation, des origines d'Hailey et de tout ce qu'elle avait à offrir. La gamine n'avait pas besoin de connaitre les détails, son fils l'avait également prévenu de taire la manigance au risque de voir Hailey se tirer en Australie ou dieu sait où. Moira traîna donc sa petite-fille vers un groupe de femme très voyantes dans leurs grandes robes de suède et de dentelle à la mode vieillot. Le vampire souri en se disant que ça aurait dû être plutôt elle qui porte quelque chose d'aussi théâtrale. Leurs coiffures semblaient aussi lourdes à porter que les cascades de pierres précieuses qu'elle avait au cou. Bien qu'elle eût été faite de richesse, elle n'avait jamais vue une opulence pareille qui n'était pas jalousement garder derrière une vitrine de musée. Elles étaient accompagnées d'un homme à l'allure plutôt vulgaire, non pas dans ces vêtements mais plutôt dans la façon grossièrement séductrice qu'il avait de regarder l'une d'entre elles. Il était dans un état déjà quelque peu avancé, Hailey l'entendant dans la lassitude de son cœur et de son sang dans ses veines.

- Moira! S'exclama la plus joyeuse des trois lorsque le duo s'approcha
- Alfreda, Leatha, Galena, présenta la doyenne en collant sa joue contre chacune d'elles dans un geste curieusement affectueux, le vampire retroussa le nez devant le ridicule
- Voici Hailey, la petite-fille dont je vous ai parlé, poursuivit-elle simplement en la montrant d'une main, son verre toujours bien resserrer dans l'autre
- Elle est très jolie! Souffla Alfreda en lui tendant la main, j'ai un fils de ton âge, vous vous entendriez à merveille! La blonde hésita un moment avant de faire un geste vers elle, par chance sa grand-mère lui claqua le dos des doigts faiblement pour l'arrêter.
- On en a déjà parlé Alfreda, pas ce soir. Je suis ici pour l'introduire à la société. Un code qui voulait dire; j'envisagerais ton parieur de fils que si je ne trouve pas mieux parmi l'assistance.
- Alors, dits-nous Haley, qu'avez-vous appris durant votre cure de bien-être? Demanda Galena, celle qui semblait encore plus froide que Moira
- Cure de bien être? Répéta Hailey dans une confusion totale
- Vous savez, les États-Unis... Je n'imaginais pas votre accent aussi prononcé…
- Je vous en prie, très chère! Vous allez troubler l'enfant avec de vilain souvenir! Nous devrions plutôt allez-vous chercher à boire et parler d'autres choses! Moira n'avait pas envie que le gros chat noir déterre ses secrets avant une entente formelle et légale avec un autre parti. Parlez leur de vos peintures, mon fils m'a dit qu'elle a un véritable talent!
- Je… Il a dit ça? Vraiment? Je… J'ai fait quelques expositions privées à New-York et j…

Hailey fut interrompu par une main qui s'était posée brusquement contre son poignet. Malgré la surprise du geste, son odeur l'avait trahi avant même qu'elle ne tourne la tête vers lui de ses grands yeux surpris. Elle ne l'imaginait pas aussi cavalier envers elle, surtout vu les circonstances de leur rencontre, elle le vilain vampire et lui membres de la mafia Rivers. Il y avait pourtant une assurance dans ses gestes et dans ses mots qui ne laissaient pas à confusion, il l'emprunterait que la grand-mère le veuille ou pas. Le vampire eut une curieuse impression satisfaisante de voir sa grand-mère avec un visage déformée par l'outrance. La surprise ne dura pas très longtemps sur son visage, enseveli sous un sourire radieux.

« Elle est sublime ta robe. »
- Tu trouves? Merci! Répondu Hailey en lui faisant une petite révérence pour irriter sa grand-mère
- Hailey! Courrouça-t-elle pour la ramener à la raison

Mais la raison n'existait pas quand Alec la tirait vers lui et l'enveloppait de sa chaleur, la voix raisonnable de sa grand-mère qui se refusait à attirer encore l'attention sur son insolente petite-fille pas suffisante. Hailey ne semblait pas non plus résistante vue la vitesse à laquelle elle s'était efforcée de disparaitre dans la foule avec son cavalier. Elle savait aussi que la doyenne n'avait pas la force physique nécessaire pour les poursuivre, pas elle-même en tout cas. Hailey se retourna quand même, simplement pour s'en convaincre. Le vampire souriait de réaliser que malgré la main qu'il posait sur elle, son cœur avait semblé prendre du rythme. Avait-il peur d'elle ou était-il aussi excité qu'elle de faire faux bond à tous ces gens? Les couloirs n'étaient pas difficiles à trouver dans la grande salle qui en comportait quatre. Malgré tout le sang qu'elle avait ingéré il y avait moins d'une heure, c'était nettement plus confortable dans le couloir désert. Hailey aurait sans doute dû réaliser à quel point elle tentait le diable, mais la présence d'Alec lui faisait oublier beaucoup de choses, surtout lorsqu'il glissait sa main contre elle pour se détacher et qu'elle pouvait enfin se plonger dans son regard.

« Tu … ça va ? »
- Alec! Répondit joyeusement Hailey en venant poser une main contre son cœur, la retirant rapidement après avoir aspiré cette chaleur si agréable qu'il dégageait. Elle joignit ensuite les mains dans son dos, comme pour se retenir de continuer à violer son espace vitale. Je sais ce que tu vas dire, ce n'est pas une bonne idée…, mais après avoir manqué le thé aujourd'hui ma grand-mère était prête à appeler Scotland Yard! Je ne pensais pas qu'il y aurait autant de monde non plus, Sarah m'avait dit que c'était simplement une ‘' petite fête de bienvenue ‘'.

Hailey ne mentait pas, elle ne s'était pas attendue à grand-chose lorsqu'elle était débarquée au manoir. Elle aurait pu également partir lorsqu'elle avait réalisé que la grande salle était remplie et que dans chaque couloir des larbins s'activaient. Elle n'était pas un risque potentiel, elle était une bombe déjà activé qui exploserait sans égare. Elle était mieux certes, mais c'était un pari beaucoup trop grand pour les cartes qu'elle avait en main. L'optique d'une robe et d'une danse bien ancré dans les traditions de son enfance l'avait pourtant séduite. Elle n'avait aucune excuse, juste un petit crâne rempli de choses qu'elle mourrait d'envie de faire et dont elle devait se privée. Elle abaissa un instant les yeux, incapable de véritablement accepter de regretter d'être là. Elle remonta néanmoins le menton, le sourire aux lèvres.

- Je ne pensais pas te revoir un jour, encore moins dans ce genre d'endroit, nota-t-elle en glissant suavement son regard sur le trois-pièce qui soulignait parfaitement ses épaules et son torse. Je ne t'imaginais pas jouer les pingouins au bal d'une vieille friquée, le charria-t-elle d'un air taquin

code by EXORDIUM. | imgs by tumblr

Revenir en haut Aller en bas
Hailey Moira Harding
Living Dead Girl
Hailey Moira Harding
Hailey Moira Harding
https://impero.superforum.fr/t6450-hailey-moira-harding-fiche-li
Âge personnage : 21 ans
Hiboux postés. : 399
Date d'inscription : 31/03/2022
Crédits : avatar by Eternal Lust // crackship signature by Ludies
Double Compte : Augustus Blackblood (Général des raffleurs)
Hailey Moira Harding
Mer 10 Aoû 2022 - 14:34

 11 Septembre 2016


S’il y avait bien un endroit où il ne s’imaginait pas voir ressurgir la vampire, c’était bien celui-là. En plein dans le bal à la con qu’une meringue en jupette s’était décidée à organiser pour épater la galerie et cadenasser des jeunes qui n’avaient rien à foutre avec une bague au doigt et des moutards en cours de pousse. Le pire dans l’histoire, c’était que l’immense majorité de cette bande de mous du bulbe semblaient accepter ça avec le sourire, ravis d’être mis en avant pour le quart d’heure de gloire. Il fallait croire que ça les éclatait tous de se plier à l’étiquette, au protocole, aux règles implicites de leur société ultra normée, de s’enfermer dans les carcans de l’image et des belles parures, des belles gueules et des dotes bandantes. Bordel ce qu’elle lui donnait la gerbe, cette société d’apparat. Les femmes s’accumulaient en gloussant comme des dindes, se dandinant dans leurs belles robes, manifestement grandement fascinées par leurs histoires de toilettes qui, ici, semblait s’être arrêté au siècle dernier. C’était souvent le cas dans les bals destinés aux plus jeunes, moins lorsque toutes les sphères de leur société étaient concernées. Quand les hommes, surtout, avaient une place plus importante. Ici, ils avaient quasiment disparus, sans doute regroupés dans un salon quelconque à fumer le cigare et à parler politique. Pas un sujet de gonzesse quoi.

Tout l’irritait. De la conception même d’une telle soirée à la manière dont chacun se comportait jusqu’aux rires et aux sourires d’usages sans oublier l’importance que tous semblaient y porter.

Bordel, tout était à cramer.

Sans sa présence, Alec aurait sans doute passé la soirée un verre à la main, du pur feu si possible, du genre âgé et fort. Il aurait fini avec une fille ou deux, aurait fait exploser le concept même de leur  présence ici et aurait sans doute fêté ça avec un joint pour catalyser son besoin de planer. Une ou deux rixes embarrassantes et il aurait poussé les autres à l’excès. Ainsi, heureux qu’il cesse de faire des siennes, on l’aurait peut être laissé tranquille et là, il aurait pu s’esquiver.
La dernière fois qu’il était venu ici, Alec avait été harcelé toute la soirée à propos de l’absence de sa sœur et de l’importance de son rang social sur l’aristocratie de demain. Il avait terminé seul sur les bords d’un lac non loin, un bedeau aux lèvres et la rumeur au cul qu’il était dans l’une des chiottes du manoir à se taper une fille de châtelain. Il avait terminé dans une soirée moldue bien loin d’ici et n’était reparu que le lendemain, dans une gueule de bois mémorable, avec un poignet luxé dont l’origine de la blessure lui échappait toujours actuellement et avec un suçon à un endroit assez peu convenable. Pas si mal comme soirée.

Mais ce soir, la présence de la vampire lui donnait quelque chose à quoi se raccrocher, s’étonner, s’indigner. Un intérêt, tout connement. Et s’il pouvait emmerder une vieille bigote au passage, ça lui convenait.

Alors bien sûr, le jeune homme avait été amusé de voir sa comparse esquisser une révérence et entrer dans son jeu. Plus encore de l’agacement difficilement contenu de la vielle bique qui ne tardait pas à leur servir des sourires de convenances.
Tout à fait sa propre mère.

Que l’autre la rappelle à l’ordre ou non ; qu’importe ! Alec l’avait déjà embarquée avec lui. Une main sur sa hanche pour la faire pivoter au cours d’un couloir et s’isoler avec elle, l’autre sur le poignet qui finissait par la lâcher, comme en quête de sa chaleur corporelle ou des écarts qui menaçaient peut être de s’emparer d’elle. Si elle semblait être réellement heureuse de le voir, c’était l’inquiétude qui dominait en lui. Pour le risque qu’elle comportait tout autant que pour ceux qu’elle encourait. S’il lâcha son poignet, il lui fallu un temps de retard pour s’échapper de sa hanche. Toujours ce truc d’être trop facilement tactile avec les jolies filles ; on ne se refait pas. Y compris quand la femme en question l’avait rétamé au sol et contre le mur et avec qui il entretenait déjà un rapport plus qu’ambigu. Surtout dans ce cas précis, à vrai dire. Et comme pour répondre à cette ambivalence, elle même ne tarda pas à poser une main à plat contre son torse, son prénom aux lèvres. Pas longtemps, juste celui qui était nécessaire à ce qu’ils réalisent tous deux à quel point ils étaient d’emblée étonnamment.. proches. De concert, leurs bras retombèrent de part et d’autre de leurs bustes et Hailey reprit.

« Je sais ce que tu vas dire, ce n'est pas une bonne idée… »
« C’est même clairement une idée d’merde. » Répondit-il tandis qu’elle enchaînait. Rien qu’une phrase glissée pour confirmation, à cheval sur la réponse de la jeune femme à la peau glaciale.
« .. mais après avoir manqué le thé aujourd'hui ma grand-mère était prête à appeler Scotland Yard! Je ne pensais pas qu'il y aurait autant de monde non plus, Sarah m'avait dit que c'était simplement une ‘' petite fête de bienvenue ‘'. »

Ne pouvant s’empêcher de grimacer à cette idée, Alec imaginait aisément les ascenseurs émotionnels qu’elle avait dû se taper en arrivant là. Petite fête. Bien sûr. C’était aussi faux que la raison bidon qu’on lui avait servie comme prétexte à sa présence.

« Bien sûr, une petite fête de bienvenue.. » soupira-t-il en levant les yeux au ciel dans une grimace dépitée. « Je vois l’genre.. » Pourtant si la jeune femme baissait le regard, il n’était pas certain d’y trouver ce qu’il aurait pu attendre. Le dégoût, la colère, la révolte. Non, Hailey se faisait avoir à coup de paillettes. L’idée l’interrogeait de ce qu’elle savait de cette société et à quelle part elle était prête à participer. Elle reprit en relevant le regard dans un sourire doux. Une docilité qui l’inquiétait autant qu’elle faisait ressortir en lui une colère latente. Bordel, fallait-il vraiment tous les secouer pour se rendre compte d’à quel point ils participaient tous à faire fonctionner un système abjecte ?! Sa seule présence ici, bouffé d’une certaine passivité qui faisait de lui un être obéissant le rendait dingue ; mais.. aimer ça ?! Ça lui échappait.

- Je ne pensais pas te revoir un jour, encore moins dans ce genre d'endroit, Pourtant le regard qu’elle lui jeta lessiva quelques secondes la colère latente pour laisser place à d’autres envies, immédiates et physiques. Ça crachait déjà dans ses veines en réponse aux propres regards qu’il avait pu abandonner sur sa silhouette un peu plus tôt, ses yeux traînant une fraction de seconde en direction de sa gorge avant de remonter rapidement dans les siens. « Je ne t'imaginais pas jouer les pingouins au bal d'une vieille friquée, » Une bonne chose. Alec faisait tache dans cette société du paraître et l’idée le réconfortait. Un jour, on lui avait dit qu’il n’y avait que sa belle gueule qui collait dans l’ambiance générale. Meilleur compliment qu’on puisse lui faire.
« Ouais.. j’ai pas trop eu le choix. » Dit-il dans une grimace sans avoir pu louper le fait que, oui, elle était craquante à le charrier. « La vieille peau c’est ta grand-mère ? » Fit-il en envoyant un coup de menton en arrière pour désigner la direction approximative dans laquelle devait encore être la meringue.

« Comment ça s’fait que j’tai pas.. mais qu’est-ce que j’raconte, on s’en fout c’est pas la question. » Effectivement, il ne l’avait jamais croisée avant, chose étonnante pour un môme qu’on avait traîné comme un trophée pendant des années. « T’as bu quelque chose récemment ? » C’était là la question la plus existentielle, puisqu’il se foutait à priori pas mal des belles robes – pourtant fort sympathique à observer – et des convenances.

Parce qu’il y a quand même vachement de monde, là.

La seule question qui vaille la peine, avant n’importe quelle autre était simple : es-tu sous contrôle ? Le reste pouvait attendre.


code by EXORDIUM. | imgs by tumblr


Revenir en haut Aller en bas
Alec Kaleb Rivers
Break Me If You Can
Alec Kaleb Rivers
Alec Kaleb Rivers
https://impero.superforum.fr/t6334-alec-kaleb-rivers
Âge personnage : 24
Hiboux postés. : 4483
Date d'inscription : 12/05/2011
Crédits : Renard ; [url=https://www.tumblr.com/ellaenys]Ellaenys[/url] & once upon a time & andtheireawoman & queenbrookdavis
Double Compte : Logan, Takuma, Sovahnn, Maxence, Jordane, Oliver
Alec Kaleb Rivers
Jeu 11 Aoû 2022 - 13:32


11 septembre 2016, 22:13

« Ouais.. j'ai pas trop eu le choix. »

C'était là une phrase étrange lorsqu'elle était offerte par Alec Rivers, le vampire détailla son visage à la recherche d'une explication. Malgré qu'il crashait royalement avec les autres invités, quelque chose dans le fait qu'il était obligé d'y être était curieux. Surement une façon habile qu'il avait de ce rebeller sans être complètement éjecté de la société, préférant balancer sur ses rives plutôt que totalement l'abandonner. Peu importe qui l'avait forcé à venir, Hailey en était heureuse puisqu'il venait surement de sauver toute la soirée. Il était difficile de retenir les leçons de son mentor lorsqu'il y avait autant de cœurs qui battaient autour, ignorant toujours pourquoi Alec semblait calmer l'océan de ses émotions.

« La vieille peau c'est ta grand-mère ? »
- Moira Harding, Souffla Hailey en retroussant le nez d'un air embêter. Mon père est l'ainé donc c'est à moi qu'on a infligé le titre, expliqua-t-elle sans cacher son dégoût

Hailey avait toujours détesté porter le nom de la doyenne, même avant qu'elle ne découvre que celle-ci n'était qu'un vilain corbeau à moitié déplumé. Comme si le chemin de chacun était incertain, libre de contrainte alors qu'elle avait un avenir bien tracé. Devait-elle un jour remplacer cette femme dans son rôle tyrannique? La petite blonde ne savait pas quoi espérer. Certes, il y avait une chance qu'elle y soit obligée, de l'autre tous ça lui donnerait le pouvoir de faire changer les choses dans cette baraque.

« Comment ça s'fait que j'tai pas.. mais qu'est-ce que j'raconte, on s'en fout c'est pas la question. »

Le visage du vampire s'étira d'un grand sourire alors qu'elle posait des yeux gras sur le jeune homme, se disait que c'était la première fois qu'elle avait souhaité avoir été élevée entre les murs de se stupide manoir. Sa vie aurait été très différente, elle aurait surement été une sorcière décente et Alec serait entré dans sa vie beaucoup plus tôt. Peut-être qu'elle n'aurait jamais été transformée, qu'elle travaillerait déjà à la bibliothèque de Poudlard. Petite idiote qui ne réalisait pas encore que ce fût justement l'incendie qui l'avait enflammé un soir d'été qui avait attiré le châtain sur sa route.

« T'as bu quelque chose récemment ? »

Le vampire abaissa la tête d'un air fautif, évidemment qu'elle avait bue autrement elle aurait probablement déjà ouvert la gorge de Sarah pour s'y nourrir. Elle détestait penser qu'Alec pouvait l'imaginer en train de boire, était-ce là la première vision qu'il avait lorsqu'il pensait à elle? Hailey ne pouvait pas lui en vouloir, c'était la première image qu'elle lui avait offerte, les yeux sanguinolant et la bouche couverte d'hémoglobine. Ses yeux remontèrent, s'attardant à peine plus d'une seconde sur son cou, pouvant imaginer la marque qu'elle avait laissée contre lui. Le vampire pinça les lèvres et détourna le regard vers la gauche avant d'atteindre ses yeux.

- Oui, je me nourrie -majoritairement- de sang animal maintenant, et j'ai trouvé un sortilège de préservation dans un vieux bouquin de cuisine qui me permets d'en réserver pour plus tard, expliqua-t-elle tandis que son esprit allait rejoindre les contenants qui l'attendaient tranquillement dans son sac. J'ai aussi un ami qui me file de l'extrait de griffonia, ça aide beaucoup avec la faim.

C'était curieux, d'être aussi ouverte et désinvolte avec lui. Bien qu'Hailey adorât Theodore, l'idée qu'il lui demande la même chose lui faisait tourner la tête et aurait provoqué un frisson désagréable contre son échine. Avec l'homme aux yeux de ciel c'était pourtant le contraire, les mots sortaient sans qu'elle n'ait à réfléchir, se ravissant secrètement de voir que malgré son absence il semblait toujours lui porter un certain intérêt. Quelque chose que ni la vampire, ni la femme avait envie d'ignorer. La petite redoubla donc d'effort pour tenter de lui faire oublier la bête qui se trouvait devant lui, repoussa ses mèches derrière son oreille avant de ce mordiller la lèvre inférieure.

- Pour répondre à ta première question, je suis née dans ce manoir, comme tous les autres Harding qui foule cette terre, dit-elle en levant les yeux au ciel comme si elle trouvait la notion redondante. Je suis partie à six ans pour aller vivres aux États-Unis avec mon père, il n'a jamais voulu que je fasse partie de ce monde ou que j'utilise la magie. Elle abaissa finalement la tête en haussant les épaules comme pour se débarrasser de toutes ces émotions qu'elle ressentait. Il est probablement en train de mettre en place un régime de tutelle pour me ramener au pays à l'heure qu'il est

Hailey ne comprenait pas vraiment le monde sorcier et malgré tout ce qu'elle avait vu depuis son arrivée, elle ne considérait pas son existence si exécrable. Le monde moldu était tout aussi crasse, corrompu et fou, leurs manières étaient simplement différentes. La blonde n'avait pas contacté son père depuis son atterrissage en Angleterre parce que ce n'était pas un homme avec qui elle pouvait discuter. Au-delà, bien que les circonstances et que sa soumission avait toujours évité le pire, elle avait toujours eu cette sensation que son père n'aurait eu aucun mal à l'enfermer quelque part pour la tenir à l'écart du monde. Comme si d'amblé elle était trop fragile, trop stupide. Elle ressentait une certaine amertume pour l'homme qui l'avait préservé au lieu de lui apprendre à vivre.

La jeune femme détourna la tête vers le fond du couloir, elle pouvait toujours entendre l'océan de cœur qui battait, certains plus rapidement que d'autre, probablement des jeunes couples qui se formaient sous l'éclat des chandelles. Hailey savait qu'elle ne tiendrait pas, si Alec n'était pas apparu dans la pièce, elle aurait probablement déjà planté ses crocs dans un invité ou même un membre de sa famille. Pourtant, au-delà de tous ça, Hailey devait avouer que ce n'était pas là l'image qui l'avait hanté durant toutes ces années. La dernière fois qu'elle avait participée à un tel évènement c'était pour l'anniversaire de sa mère lorsqu'elle avait à peine cinq ans. À travers ses yeux d'enfant, elle avait peints une image de bonheur et de plaisir grandiose à traverser la piste de danse poursuivit par une cousine qui jouait le chat. La nourriture était la meilleure qu'elle avait jamais mangée et ses parents qui avaient descendu le grand escalier bras dessus bras dessous avait toujours été pour elle un symbole de fierté. Une panoplie de rêves qui s'étaient brisés puis échoué contre ce bal symétrique et froid qui puait l'argent et le despotisme.

Sans compter qu'il y avait maintenant Alec et Hailey n'avait pas besoin d'expérience ou même d'idée concise pour savoir qu'elle était mieux avec lui qu'avec une centaine d'invités. Ce n'était pourtant pas pour la nostalgie qu'elle s'était détournée, elle pressentait que quelqu'un arrivait, quelqu'un de familier. Le vampire se vira vers Alec, posant ses mains fermement contre son torse pour le repousser de quelques pas vers l'armoire qui décorait le couloir. Elle était suffisamment profonde pour bloquer la vue de leur deux corps, dans sa nervosité Hailey ne remarqua pas qu'elle l'avait plaqué contre le côté du meuble avec plus de force que nécessaire.

- Quelqu'un approche, chuchotta-t-elle sans détourner les yeux du couloir, ses mains se resserant nerveusement contre lui

code by EXORDIUM. | imgs by tumblr

Revenir en haut Aller en bas
Hailey Moira Harding
Living Dead Girl
Hailey Moira Harding
Hailey Moira Harding
https://impero.superforum.fr/t6450-hailey-moira-harding-fiche-li
Âge personnage : 21 ans
Hiboux postés. : 399
Date d'inscription : 31/03/2022
Crédits : avatar by Eternal Lust // crackship signature by Ludies
Double Compte : Augustus Blackblood (Général des raffleurs)
Hailey Moira Harding
Ven 12 Aoû 2022 - 4:10

 11 Septembre 2016


- Moira Harding …  Mon père est l’aîné donc c'est à moi qu'on a infligé le titre

Un léger sourire sur les lèvres, Alec connaissait ce que ces mots pouvaient signifier. Affreusement conscient du poids qu’un nom pouvait porter, il ne pouvait que compatir à une telle situation. Derrière son regard calme et ses sourires affirmés se cachait un gosse qui avait occupé ses parents tandis que sa sœur partait par la grande porte pour ne jamais revenir, lui laissait ce fameux « titre » dont aucun d’entre eux n’avait voulu. Le poids de la couronne et celui du succès, auraient dit ses parents. Le poids des générations, celui des responsabilités et des exigences, surtout. Il était l’héritier de ceux qui avaient atteints les hautes sphères. On attendait de lui qu’il soit respectable, érudit, fort et admiré. Il se devait de perpétrer la lignée, de signer un grand mariage comme on appose sa signature au bas d’un contrat sans lire les petites lignes. A quoi bon ? On les connaît. Ce sont les mêmes, rédigées depuis des siècles, ignares au progrès et à l’humain. La liberté s’effaçait sous l’ombre de la généalogie et Alec en avait toujours été avide.

Amusant d’estimer que Warren ait pu supposer qu’être privé de ce droit puisse être sa plus grande angoisse. Très juste aussi, s’il n’avait pas eu de plus gros croque-mitaine dans ses placards.

« Ouais.. j’connais ça. » Il n’eut donc que ce petit sourire las pour appuyer ces mots. Une vampire dans une grande famille de sangs purs. Comme quoi l’envoyer à Enzo était plus pertinent encore qu’il ne lui avait semblé.

Bien sûr, le jeune homme aurait aimé lui demander comment s’était passé cette rencontre, creuser son état, demander des nouvelles, savoir si Ryans avait pu aider. Mais sans doute ferait-il mine de s’en foutre. La réalité était plus pragmatique encore. Les deux garçons étaient connus pour être ennemis, opposés depuis Poudlard et souvent en conflit. L’un comme l’autre étant persona non gratta, Alec préférait laisser leur amitié loin de tout ce qui concernait le gratin de la société. A la fois pour se protéger l’un l’autre et parce qu’il pourrait peut être s’agir d’un atout un jour lointain.

Mais pour l’heure, le jeune Rivers était tenté par les discussions légères vers lesquelles Hailey l’amenait. Il lui fallu faire un effort pour éloigner l’étonnement de la trouver ici et la curiosité qui le poussait à mieux comprendre son parcours de vie pour en revenir à des sujets plus pragmatiques. Le fait est que la belle blonde constituait un danger qu’il ne pouvait balayer aussi facilement. Les marques de leur affrontement dans la ruelle étaient restés pendant un moment sur sa chair, bientôt rejoint d’autres jusqu’à ce qu’il oublie lesquelles appartenaient à quel ennemi. Pour autant, il semblait évident que malgré les chocs, Alec ne la considérait pas ainsi. Il n’avait même pas la clairvoyance de présenter le moindre dégoût à l’idée des morts qu’elle ait pu engendrer. Pas après les larmes qu’il lui avait vu. Pas après ses propres méfaits mensuels. Pas de jugement donc, seulement une certaine forme d’inquiétude.

Rivers pensait immédiat, présent, concret. Le reste pouvait bien attendre. Et les morts ? Il y a des morts chaque jours. Carraway finissait-elle par ancrer chez lui un certain cynisme tout en balayant une forme de sensibilité qui risquerait de le tuer s’il ne s’en préservait pas ? Y songer serait pire ; ainsi, la question s’échappait aussi vite qu’elle était arrivée.

Détournant le regard, la jeune femme esquivait le sien tout en s’assurant que personne n’était à proximité. Elle aurait bien pu encoder ses paroles qu’il aurait compris mais sa réponse fut à son tour fort factuelle. - Oui, je me nourrie  de sang animal maintenant, et j'ai trouvé un sortilège de préservation dans un vieux bouquin de cuisine qui me permets d'en réserver pour plus tard.. »
« Ok, cool. » Rien ne l’empêchait ni de lui mentir ni de le manipuler ou de dissimuler une part de la vérité. S’il gardait ça en tête, Alec n’était pas certain de vouloir en tenir compte.  J'ai aussi un ami qui me file de l'extrait de griffonia, ça aide beaucoup avec la faim. Griffonia ? Aucune idée. Si Alec était bon dans de nombreux domaines, ce nom lui échappait totalement et il se contenta de prendre l’information comme telle sans plus d’analyse.
« Pas de poubelle pour moi ce soir dans ce cas ? » La moquerie dans les prunelles, Alec n’affichait pas la moindre trace de colère. Bien au contraire, il y avait dans cette rencontre une violence différente, libératrice. S’il y était passé cette nuit-là, le jeune homme en aurait été soulagé. Pour autant, c’était de se rendre compte de son propre comportement qui l’avait forcé à se ressaisir. Peu conscient d’être à ce point en train de se laisser dériver dans le désespoir, il avait pris la mesure de ses propres faiblesses entre ses crocs. De ça, il lui en était reconnaissant.

Quand à ce qu’il existait d’autre… l’ancien Serpentard ne pu que sourire du petit manège séducteur qu’elle lui offrait. Comme quoi, même si son temps dans cette société semblait limité, elle possédait certains codes. Un détail qui, à froid, l’agaçait passablement… mais dont le sous-texte l’amusait profondément. Les doigts dans les cheveux, la lèvre entre les incisives. Un classique.

- Pour répondre à ta première question, je suis née dans ce manoir, comme tous les autres Harding qui foule cette terre Pauvre de toi. Je suis partie à six ans pour aller vivres aux États-Unis avec mon père, il n'a jamais voulu que je fasse partie de ce monde ou que j'utilise la magie.  Étonné, Alec comprenait de par ces mots pourquoi le visage de la jeune femme lui était inconnu. Sans doute l’avait-il croisée durant leur enfance. Mais alors qu’elle avait six ans, il avait quoi ? Huit ? Neuf ? Moins de dix ans et bien des merdes à gérer malgré son jeune âge. Certaines périodes entre ses cinq et ses douze ans lui semblaient encore très brumeuses. Alors oui, sans doute s’étaient-ils déjà croisés mais Alec n’en avait aucun souvenir clair. Et pourquoi son père l’aurait-il empêchée ainsi de se servir de la magie ? Un anti-magie ? C’est qu’il pourrait presque lui plaire soudainement. Le paternel qui éloigne son héritier de gamin des contraintes de la haute et tente de l’en protéger en lui refusant tout rapport avec ce passé empoisonné… un fantasme de gosse. Et une lance de jalousie dans les trippes. Pourtant Hailey baissait les yeux, comme bouffée d’émotions contraires. Honte, remord, peur, haine ? Alec connaissait trop bien les dérives que les géniteurs pouvaient développer pour juger de prime abord ; alors il se tu. Il est probablement en train de mettre en place un régime de tutelle pour me ramener au pays à l'heure qu'il est

D’une légère pression dans ses lèvres, ses paupières se plissèrent légèrement.

Une tutelle ? Pour la récupérer et l’arracher à la détention insidieuse de sa grand-mère ou pour la contrôler lui-même ?
Oui. La suspicion comme premier réflexe. Alec était bien trop critique envers les membres de cette société pour jouer la confiance de prime abord.

« Pourquoi il.. » Mais le jeune homme n’eut pas le temps de creuser la question qu’Hailey tournait le regard vers la salle, à quelques pas de là. Ils se trouvaient à quelques mètres d’un embranchement, isolés dans l’un des nombreux couloirs sillonnant la propriété. C’est l’inquiétude qui lui coupa la parole, s’interrogeant sur cette soudaine attention pour le reste des invités. Sourcils froncés, la surprise le saisi lorsque ses paumes échouèrent sur son torse pour le pousser en arrière et frapper le mur brutalement. L’onde grésilla dans ses nerfs, cavalant de ses épaules à ses reins pour pulser jusque dans ses doigts. Surprise, douleur, plaisir. Accolée contre lui, semblait-il inconsciente de la posture retrouvée, la jeune femme aux muscles crispés ne détournait le regard de la source de son inquiétude.

- Quelqu'un approche

Et t’as pas de cadavres à cacher cette fois..  Songea-t-il sans comprendre la raison de sa soudaine panique.

Un instant, il l’observa simplement avec amusement, un léger sourire sur les lèvres à la sentir se presser auprès de lui tandis que la crispation de ses doigts froissait le tissu de sa chemise. Il y a parait-il un rapport très sensuel à l’alimentation et au corps de l’autre chez les vampires. Mais si Alec en avait croisé trois ou quatre durant sa vie, cette ambiguïté-là n’avait aucun conteste. Belle excuse que ton histoire de personne qui approche.. songea-t-il en laissant son regard glisser le long de sa nuque, accrocher les boucles blondes, s’arrêter sur sa clavicule avant de cavaler plus bas où l’ombre projetée de la grande armoire et de son menton traçaient sur sa peau pâle différentes arabesques. Il n’avait lui-même pas loupé la seconde d’égarement qu’Hailey avait eu sur lui quelques instants plus tôt. Son sang ; Alec ne se faisait pas d’illusions concernant le désir qui grésillait dans ses veines. Malgré tout, celui-ci retenait son attention.

Se penchant doucement vers elle en la saisissant par les hanches pour la dissimuler plus près encore à l’abri de la large armoire d’acajou, il glissa à son oreille quelques mots. « Tu sais que je suis sans doute la pire personne avec qui ta meringue de vieille barge pourrait te trouver ? » Profitant qu’elle relève le regard vers lui, Alec se redressa légèrement pour plonger son regard dans le sien.  « Attention, détentrice du titre des Hardings, une jeune femme de bonne famille devrait faire attention à ses fréquentations.. » Une moquerie joueuse dans le regard, un sourire piquant sur les lèvres, il lui fallu cette proximité pour noter la légère démarcation qui barrait la sclère de ses yeux. Soudainement chargé d’amusement, Alec lâcha un léger rire en effleurant sa pommette en direction de ses iris. « Bien joué... » Des lentilles. Il n’en avait vu qu’une fois et se souvenait être resté con quand le type qui avait déjà été choqué d’apprendre qu’il ne savait ce qu’était une playstation s’était mis à pester d’avoir perdu les lentilles (le végétal?!) lui permettant de voir clair. « Elles sont colorées ? » Parfois, il lui semblait qu’à vivre en vase clos ici, les sangs purs – lui y compris – passaient purement et simplement à côté du monde.

code by EXORDIUM. | imgs by tumblr


Revenir en haut Aller en bas
Alec Kaleb Rivers
Break Me If You Can
Alec Kaleb Rivers
Alec Kaleb Rivers
https://impero.superforum.fr/t6334-alec-kaleb-rivers
Âge personnage : 24
Hiboux postés. : 4483
Date d'inscription : 12/05/2011
Crédits : Renard ; [url=https://www.tumblr.com/ellaenys]Ellaenys[/url] & once upon a time & andtheireawoman & queenbrookdavis
Double Compte : Logan, Takuma, Sovahnn, Maxence, Jordane, Oliver
Alec Kaleb Rivers
Ven 12 Aoû 2022 - 14:38


11 septembre 2016, 22:13

Il aurait été normal pour quiconque de voir le geste de monsieur Harding comme la preuve qu’il tenait à sa fille unique. Sensé serait d’imaginer qu’il avait voulu la tenir à l’écart pour son bien, qu’il était anti-magie ou qu’il avait simplement décider de changer d’air. Pourtant son père utilisait la magie presque chaque jour, même dans des situations de moldus comme convaincre l’autre parti de signer un entente ou faire changer d’idée un juge. Même si Hailey n’en avait jamais eu conscience, encrer bien au fond d’elle la réponse s’y trouvait. Pourquoi un homme d’une telle envergure aurait abandonné son nom, son titre et sa famille pour traverser l’océan avec sa fille. Pourquoi diable Hailey n’était-elle pas à l’image du reste de sa génération? Elle n’avait pas été élever avec eux qui avait tous eut un succès plutôt retentissant aux fils des ans, la plupart déjà lié à des enfants de ministres, auteurs de renoms ou simplement de riches héritiers. La dernière en date avait pourtant eu moins de chance, devant faire face à un avenir de vendeuse de balai, plutôt rentable, mais au combien honteux. C’était peut-être pourquoi Thomas Harding avait accepter que Moira mettre la main sur sa fille, pouvoir ravir le cœur assécher de sa vieille mère avant qu’elle ne trépasse.

Car en vérité, le paternel avait toujours su qu’elle reviendrait parmi les siens, il avait même été étonner de voir qu’il avait fallu aussi longtemps à Hailey pour forcer son destin. Avait-il fait de l’aussi bon boulot? Quant à la grand-mère, il était vrai qu’elle n’avait pas d’autre objectif que les promesses de dotes impressionnantes quand on avait fait circuler l’image de la blonde. Elle dû toutefois se plier à l’idée que Thomas devrait offrir son accord avant de sceller le contrat. Après tout, la petite vallait son pesant d’or.

Combien de riches héritières avaient été protégées de cette société corrompu? Il était extrêmement rare de trouver une jeune fille qui n'ai pas encore été souiller par les scandales ou autres frasques de jeunesse. Combien s'était déjà fait prendre entre les bras d'un garçon rebelle durant un banquet annuel, combien d'entre elles avaient-vu leurs valeurs fondre au soleil parce qu'elle avait eut le malheur d'être des adolescentes en quête d'émotions? Tout le monde portait une étiquette, ou plusieurs, qui les injustifiait tous plus les un que les autres. Thomas Harding avait lui-même porter un titre ingrat après un rendez-vous maladroit où il n'avait pas su quoi faire de ses dix doigts. Un murmure qui l'avait suivi jusqu'au jour de son premier mariage avec une belle rousse qui avait trois ans de moins que lui. Le jour du mariage de ses parents, Thomas avait un écart de trois décennies avec la mère d'Hailey. Combien de fois avait-il été marier au fait? Le seul secret que la photo de mariage avait délivrée à Hailey ne l'avait pas encore véritablement atteinte la dernière fois qu'elle avait posée les yeux sur les traits juvéniles de sa mère.

Tout comme la raison de se stupide bal ne l'avait pas encore effleuré. Surement parce qu'elle venait d'un monde ou toutes les qualités et défauts qui faisait d'elle une bonne épouse de sorcier en faisait une gamine loin d'être prête. La preuve c'est qu'encore une fois, elle l'avait plaqué contre le mur sans même réaliser que la proximité de leurs corps ou le fait qu'elle semblait vouloir le dissimuler serait très mal vue. Une notion endormie dans son esprit qui avait été un automate, il ne faut pas que grand-mère nous vois. L'anxiété du vampire était-elle qu'elle ne semblait pas envahit par son odeur ou sa chaleur, parasitant chacun de ses sens pour se concentrer sur la personne qui approchait.

Un flot qui fut percuter par les grandes mains d'Alec qui la saisissait contre lui pour souffler à son oreille. Elle fut soudainement emportée par la chaleur de son corps et de son haleine bien loin de ce petit couloir froid du manoir Harding. Elle savait qu'à chaque seconde elle se devait de porter une attention toute particulière à ses émotions, mais la blonde était beaucoup trop submergée pour y arriver.

« Tu sais que je suis sans doute la pire personne avec qui ta meringue de vieille barge pourrait te trouver ? »

L'héritière frissonna, sa poitrine tressautant tandis qu'elle relevait avidement les yeux vers lui. C'était sans doute la meilleure bêtise qu'elle pouvait commettre pour que sa grand-mère lui permette enfin d'avoir une vie à l'image de sa tante Ingrid, paria ayant abandonné la famille après une histoire de grossesse hors mariage. Paraissait qu'elle était heureuse à vendre des herbes quelque part en Écosse, peut-être Hailey arriverait-elle à se débarrasser de son fardeau si on la trouvait avec ‘' la pire personne ‘' qui soit. Une notion qui fit sourire largement Hailey puisqu'elle avait un regard bien différent sur lui.

« Attention, détentrice du titre des Hardings, une jeune femme de bonne famille devrait faire attention à ses fréquentations. »
- Ce serait vraiment tragique si j'étais une vilaine petite-fille et que Moira perdait tout intérêt pour moi ou mon avenir, murmura-t-elle, remontant envieusement ses mains contre son torse pour aller les nouer autour de son cou

À nouveau le vampire pria pour que le temps s'arrête l'espace d'un instant, voulant garder cette image d'Alec dans son tuxedo coincé dans un petit coin noir riant de l'ambiguïté alors que l'interprétation était plus que certaine. Comme la première fois il arrivait à lui faire véritablement oublier ce qu'elle était, blottie contre lui, sa chaleur diffusant lui donnant l'impression d'être en vie. Elle ne pourrait jamais expliquer en mot comment il arrivait à faire battre son cœur endormi, lui qui semblait si près et pourtant si loin.

« Bien joué... »

Hailey était confuse, perdue dans chaque trait de son visage qu'elle observait comme si c'était la dernière fois, avide de pouvoir perfectionner l'esquisse de son bloc de papier qui ne reflétait jamais suffisamment de perfection. C'était ses yeux qu'elle n'arrivait pas tout à fait à reproduire, l'image manquait toujours d'émotions chaotiques dont elle était si friande.

« Elles sont colorées ? »
- Oui, mes yeux ne sont pas aussi foncés, répondit-elle en penchant légèrement la tête sur le côté, il fallait bien entretenir l'image de la princesse Harding

Sa moue se bloqua un instant à ses propres mots, réalisant pour la première fois ce qu'ils impliquaient vraiment. Avait-elle réellement envie de projeter cette image? Ressentait-elle véritablement l'envie de continuer les faux semblants pour des gens avec qui elle ne s'entendait pas vraiment? Voulait-elle sincèrement offrir sa vie à la monarchie des Hardings?

Il fallait choisir, les pas du couloir se rapprochait dangereusement et malgré la conviction qu'Hailey reconnaissait l'odeur elle n'arrivait pas à l'identifier. Sans compter que le parfum d'Alec et le battement sombre et réconfortant de son cœur brimait sur tout le reste. Elle pouvait rejoindre le bal, rencontrer sa famille et porter un masque pour le reste de ses jours en espérant qu'on ne découvre pas son nouvel état… Ou bien se lancer dans la rivière du déshonneur avec lui et voir ou le courant la mènerait. Un choix qui aurait pu sembler difficile, qui aurait peut-être été différent si elle n'avait pas été mordue? Non, il n'y avait pas que le vampire qui était subjugué, ce n'était pas la bête qui dessinait la courbe de sa mâchoire au fusain, ce n'est pas la créature qui avait envie de se nourrir de sang d'animaux ou d'ingérer de l'extrait de griffonnai au goût de mort. Ce n'est pas non plus le monstre qui avait levé les yeux au ciel en un sourire envieux alors que les pas raisonnaient maintenant suffisamment fort à son oreille pour qu'Alec les entendes aussi. Qu'elle soit damnée si elle le laissait s'échapper à nouveau sans un baiser.

Hailey glissa une main contre la nuque du grand jeune homme, fermant les yeux tandis que ses orteils la soulevaient vers lui. La première tentative fut des plus douces, capturant ses lèvres du bout des siennes comme si elle avait eu envie d'y goûter. L'incendie qui s'étendue dans son bas ventre fut instantané, à tel point qu'Hailey soupira chaudement contre lui avant de plaquer plus férocement sa bouche contre la sienne. Elle aimait la rudesse de sa barbe qui la faisait frissonner au contact, ses grandes mains se resserrant contre elle provoquait un tremblement timide de son bec chaque fois qu'elle le quittait pour reprendre son air. Dans un geste plus animal, elle mordilla tendrement sa lèvre dans un geste qui n'avait rien de chaste, pressant sa taille contre lui comme pour soulager les picotements qu'elle ressentait.

- J'arrive pas à y croire! T'es encore plus paumée que moi, ma vieille! Tu sais qui c'est ton Roméo? Ce qu'il fait aux filles de ton genre! S'exclama la rousse en jetant un regard noir à Alec
- Sarah? S'étonna Hailey lorsque la voix stridente et agressant de sa cousine l'extirpa de son olympe
- Attends que je raconte ça à Mémère, t'es bonne pour l'asile!

Curieux que la jeune femme qui gloussait un peu plus tôt à la vue du jeune Rivers lui envoyait maintenant un regard répugné, comme si elle avait suivi intensément les écarts du playboy espérant que son tour viendrait. Lorsque ses yeux vrillaient par contre sur Hailey, un éclat de supériorité s'y reflétait. Le vampire lui se tenait bien serrer contre son ancre, l'impression qu'une marrée l'engloutissait et qu'elle regardait le sens de sa vie disparaitre au fond des eaux. Car après tout, qui était-elle d'autre que la précieuse Hailey Harding, fille de Thomas et petite fille de Moira.
code by EXORDIUM. | imgs by tumblr

Revenir en haut Aller en bas
Hailey Moira Harding
Living Dead Girl
Hailey Moira Harding
Hailey Moira Harding
https://impero.superforum.fr/t6450-hailey-moira-harding-fiche-li
Âge personnage : 21 ans
Hiboux postés. : 399
Date d'inscription : 31/03/2022
Crédits : avatar by Eternal Lust // crackship signature by Ludies
Double Compte : Augustus Blackblood (Général des raffleurs)
Hailey Moira Harding
Jeu 18 Aoû 2022 - 0:08

 11 Septembre 2016


Oh ce monde avait bien des avantages et grandir en tant qu’héritier d’une grande famille amenait à des places de choix au sein de la société. Ainsi il était certain que nombre des hauts représentants des sangs purs se retrouvaient avant trente ans à un poste essentiel, qu’il fut au gouvernement ou ailleurs, projetés dans les plus hautes sphères que le système avait à offrir. Ils étaient privilégiés, possédaient de part leur statut un accès direct à un mode économique et social tout spécifique. Choyés. Voilà le terme bien souvent évoqué. Profondément choyés. Les enfants prodigues de la nation, qu’on élevait depuis très jeune à surplomber tout et chacun. Ils étaient éduqués, cadenassés dans un moule de savoirs et d’exigences. C’était là la rançon de leurs faveurs. Qu’ils aient été envoyés à Poudlard ou non, les sangs purs possédaient généralement une éducation plus poussée en parallèle. Ainsi, Alec avait eu un précepteur durant les quinze (seize?) premières années de sa vie, l’amenant à travailler d’arrache-pied. Il connaissait la sorcellerie, l’histoire de la Magie, l’art des potions ou les arts occultes et la magie noire dont sa famille était particulièrement amatrice. Alec avait étudié les langues, l’arithmétique et s’était endormi en botanique bien plus qu’il n’aurait pu le compter et gardait sous sa chair les marques des sentences de celui qui s’acharnait à faire entrer dans sa tête de pioche les notions si essentielles à le rendre compétent aux yeux de ses géniteurs. La rançon. Cette putain de rançon qui faisait des femmes des êtres mutiques dont l’opinion et la personnalité se devaient d’être les plus effacés possibles pour laisser la place aux hommes. Cette merde de rançon qui faisait fermer la gueule de tous si tant est qu’ils aient quelque chose à dire qui aille à l’encontre du système. Cette chose qui grandissait en eux pour les rendre bien docile et les amener à accepter que le monde était ainsi et qu’il faudrait jouer avec ses cartes si vous ne vouliez pas terminer la partie un peu plus tôt que prévu.

Alec gerbait ce mutisme général. L’immobilisme était une chose qui avait toujours refusé de faire sa place, sans cesse rejeté par la colère qui saillait ses nerfs. Il avait été l’enfant muet, celui qui ne s’était pas plaint, qui n’avait pas su poser ses limites, qui n’avait pu prononcer un mot quand une main d’adulte s’était baladée sur sa cuisse ; toujours plus haut. Le môme qui avait fixé l’ensemble de l’assemblée en tremblant en silence tandis qu’ils mangeaient, riaient, détournaient les yeux. Ce monde avait toujours été à l’image de cette tablée.

Trop beau. Artificiel, tous s’arrêtaient à ce qui se passait en surface, sur la surface immaculée de la nappe blanche sans comprendre les immondices qui se tramaient en dessous.

Trop brillant. L’éclat des couverts comme ceux des bijoux aveuglait n’importe qui.

Trop grand. Tous étaient toujours si loin les uns des autres qu’ils ne cherchaient jamais ni à comprendre ni à entendre ce que les autres vivaient. Ils étaient là, s’utilisaient les uns les autres sans jamais aller vraiment plus loin. Personne ne s’aimait dans cette merde de vie. Tous se servaient jusqu’à ce que l’autre devienne sans cesse un outil. S’il n’était pas un ennemi.

Inhumain.

Et putain de si salement silencieux. Ce qu’il aurait voulu hurler ce jour-là. Cracher sa terreur, sa stupeur, son angoisse latente. Mais il n’y avait eu personne pour réagir. Personne sauf sa sœur. Qui avait disparu avec son monstre, derrière une grande porte verte toujours incrustée dans ses rétines.

Même entre eux, ils n’avaient jamais vraiment parlé. Personne ne le faisait alors ils avaient suivi le mouvement. Voilà ce qui le débectait dans ce monde. A chaque instant, on apprenait aux enfants puis aux adultes à se taire et accepter l’intolérable. Et c’était sans doute parce qu’il se devait de jouer ce jeu avec Azalea qu’il n’avait ni la patience ni la volonté d’en faire de même ailleurs.

Pourtant la première des choses avait été pour lui de s’assurer de la sécurité de la situation. Si Alec avait bien entendu les mots, profondément naïfs, qu’Hailey exhalait malgré elle, le jeune Rivers n’imaginait pas lui balancer sa vision du monde à la gueule sans s’assurer avant qu’elle ne risquait pas de simplement vriller et faire un massacre dans l’assemblée.

Quoi que pour être honnête, cette idée avait quelque chose d’évidemment jouissif. Même s’il y passait, faire des dégâts dans une telle réception, mettre au tapis dignitaires et légataires avait de quoi pulser d’avidité ses veines. Pourtant là-dedans, il y avait aussi quelques crétins coincés par la situation, des gosses paumés, des âmes enchaînées. Pas le mieux à faire, sans doute.
Ou quand la révolte adolescente se confronte à la multitude de la réalité.
Si Logan avait été prêt à faire le choix des sacrifices, Alec estimait ses mains trop sales déjà pour en arriver à de telles extrémités sur un coup de tête.

Et puis il y avait eu ça. Un geste bien simple qui amenait son esprit à dériver loin de sombres révélations sur l’éthique malmenée de leur société malade. Plaqué contre le mur puis joint de son regard, le désir s’était insinué comme barrière à la réalité. L’avidité le vrillait, les frissons le captivaient et chaque fibre tendue de son organisme s’accrochait à sa conscience comme une lueur  dans une nuit d’encre. Impossible à manquer. Le temps ne lui manquait pas, rien ne pressait. Le monde pouvait bien attendre. Leurs jeux à eux n’étaient pas les leurs lorsque c’était ces prunelles chargées d’envie qui se posaient sur lui. A l’évocation de celui qu’il était et de l’image dont elle écoperait si elle était repérée ainsi contre lui, Hailey lui fit un grand sourire et ce simple assentiment lui pinça le bas-ventre. Très mauvaise réaction… Il eut été parfaitement stupide de n’en avoir aucune conscience. Pourtant malgré la violence de leur première rencontre, le désir s’installait malgré tout. Grace à celle-ci ; peut-être.

- Ce serait vraiment tragique si j'étais une vilaine petite-fille et que Moira perdait tout intérêt pour moi ou mon avenir,  Ses mains abandonnées sur son torse devinrent alors aventureuses et sûres d’elles, achevant de faire cavaler sous sa peau une vague de désir brutal et pressé.
Crochetant ses mains dans sa nuque, Hailey accola à lui la fine forme de son corps dont la température contrasta brusquement à ses sens. Si glaciale, sa peau se démarquait contre la sienne, lui en laissant deviner chaque courbes. Un instant, il l’effleurait se ses lèvres contre la base de sa mâchoire en laissant un chuchotement courir le long de sa peau. « ‘Me tente pas... » Ne te tente pas toi-même, peut-être. .. avant de se reprendre. Se redressant pour lui faire face, ne cherchant pourtant à esquiver ni son étreinte, ni les bras crochetés autour de son cou. C’était ainsi qu’il plongea son regard dans le sien et y décela cette légère démarcation étrange qu’il n’aurait jamais reconnue sans quelques aventures dans le monde moldu. Des lentilles pour limiter les changements de couleur de ses iris qu’elle ne contrôlait qu’à peine et qui pouvaient virer au rouge sous quelque émotion que ce soit. L’étaient-elles, actuellement ? La question le fascinait assez.

- Oui, mes yeux ne sont pas aussi foncés,  Alec acquiesça sans être certain de s’en rappeler véritablement. Le choc de la soirée, les émotions confuses, l’impression d’avoir frôlé une fois de plus une mort certaine et la luminosité des lieux. Sans compter qu’il n’avait qu’à peine vu la couleur naturelle de ses yeux en comparaison au rouge vermeil de la faim.  il fallait bien entretenir l'image de la princesse Harding Il n’y eut qu’un froncement léger de ses sourcils lorsqu’elle prononça ces mots. Captant un malaise ou une blessure latente, Alec s’arrêta sur la sensation tant par réel intérêt que pour diluer l’amorce de désir brusque qui s’était allumée en lui comme on souffle sur des braises. La Princesse Harding. Une idée qui le débectait personnellement, haïssant cet aspect tout à la fois puritain, hypocrite et exigeant de l’aristocratie sang purs. Ce qu’il en pensait ne comptait pas et pourtant il lui sembla que quelque chose résonnait en elle d’une manière similaire. Personne ici n’irait mettre en avant tout ce que cette société avait de faux et de toxique pourtant Hailey n’était là que depuis quelques jours sans doute et le poison s’infiltrait déjà dans ses veines, il l’aurait parié.

Ou bien était-il foutrement manipulable.
Possible.

Un bruit annexe vint le sortir de ses pensées parasites, lui apprenant avec un temps de retard que quelqu’un approchait réellement. Si ses prunelles sautèrent un temps vers le couloir, elles revinrent sur Hailey la suivante et il comprit.

Manipulable. Un mot fort approprié lorsqu’en lui se mouvait déjà une forme avide d’attente tandis qu’elle se tendait vers lui. Manipulable, une réalité qui ne quittait ses pensées mais qui s’abîmait au second plan lorsque ses lèvres captèrent les siennes et qu’à l’instant même où ses maigres réticences s’écroulaient, Hailey plaquait lèvres et bassin contre lui, abattant la moindre idée de repli. Le désir le saisi comme un étaux et déjà ses mains empoignaient la finesse de ses hanches pour l’accoler plus encore, plissant le tissu et imprimant la chaleur de sa peau sur le marbre de la sienne. L’animalité brusque catalysait la sienne, balayant toute notion de danger ou de risque pour ne laisser que d’incandescentes envies s’implanter jusque dans l’ardeur avec laquelle il s’emparait de ses lèvres.

- J'arrive pas à y croire!  La lave dans ses veine se renversa comme une vague s’effondre à l’abordage de récifs. La frustration crispant de sa mâchoire aux muscles de son torse. Il ne se retourna pas immédiatement, abandonnant encore un instant ses lèvres à la jeune femme qui ne fit pas mine de le lâcher réellement. La princesse avait-elle choisi son camp ? C’était là l’intérêt d’un geste que la tension instaurée entre eux depuis le premier instant rendait prévisible ? T'es encore plus paumée que moi, ma vieille! Tu sais qui c'est ton Roméo?  Une nouvelle fois, comme à l’image de la ruelle, s’était accolés qu’ils se retrouvaient et la jeune femme n’amorçait pas le moindre recul. Pas plus qu’il ne le cherchait, profondément amusé de l’air outré que la rousse leur jetait. Cette fois, le baiser était rompu, les mains glaciales de la vampire légèrement plus basses. Ce qu'il fait aux filles de ton genre!  Cette fois, ce fut un sourire torve qu’il lui adressa quand Hailey, elle, semblait avoir du mal à intégrer la colère de la nouvelle arrivante. - Sarah?  Et l’autre qui lui jetait son regard le plus noir. Une autre forme de plaisir lui en griffa les veines, exaltée de l’air scandalisé qui ressortait de sa réaction.
« Des tas de choses qui te détendraient sacrément.. »Lui glissa-t-il entre deux interventions, sourire aux lèvres, l’indécence placardée dans les prunelles. Tu devrais essayer, c’est un bon concept..
- Attends que je raconte ça à Mémère, t'es bonne pour l'asile!

Mémère... La vieille venait de perdre officiellement tout respect à ses yeux.

Mais si en d’autres circonstances, Alec aurait eu tendance à rire d’une telle réflexion, il sentit venir chez Hailey une crispation qui n’existait pas avant. Cette histoire d’asile était-elle véridique ? Plus qu’une menace en l’air, une sordide vérité ? Le Rivers en avait trop sous le pied pour prendre le risque de sous-estimer la volonté des siens de contrôler les autres. La cruauté toute assortie de perles était trop courante pour qu’il ait le moindre doute sur la possibilité d’un coup en fourbe. Hailey était-elle si déconnectée de ce monde qu’elle n’avait imaginer les dangers réels de son comportement ? A quel point les Harding étaient-ils semblables aux Rivers ? Hors de vue de Sarah, ses doigts se plissèrent légèrement sur le tissu fluide de la robe blanche. A aucun moment la jeune femme ne s’était décollée de lui et en y jetant un coup d’œil, il lui semblait qu’au contraire, elle s’y arrimait. Un instant, il laissa faire, ne cherchant ni à s’impliquer, ni à prendre en main une histoire qui ne le concernait pas. Mais il y avait chez la belle blonde une latence qui ne lui plaisait pas, l’inquiétant quant à l’étendu de ses connaissances… ou de sa naïveté face à la situation. Tandis que le regard de la rousse scintillait d’un éclat de supériorité qui jouait sur ses nerfs la symphonie mal accordée d’un violon cinglant, Alec prit sa décision. Loin de lui l’idée de prendre une place qui n’était pas la sienne ou d’influencer une vie qui n’appartenait qu’à sa propriétaire, mais il craignait qu’aucune des décisions prises ici l’aient été en parfaite conscience. Hors il y avait des jeux auxquels il valait mieux ne participer qu’en en ayant les règles.

La voix claire, le souffle léger et le regard perçant, Alec prit donc la parole, droit vers ecelle qui l’ignorait volontairement et dont le mépris était devenu palpable. Une forme de colère ? De déception ? Il s’en foutait comme de son premier calebut’.

« Personne n’aime les hystériques pudibondes Sarah. » Ses iris bruns volèrent de sa cousine au second accusé qui ne lui laissa aucunement le temps de répondre. «  Encore moins quand elles sont plantées au dix-huitième siècles et qu’elles sont pas foutues d’apprendre à penser par elles-mêmes. Alors j’ai un petit tips pour toi, puisque t’aime apparemment beaucoup menacer tes proches. Il n’y a pas si longtemps, t’étais sans cesse collée avec… Anne, j’me plante pas ? » Une autre cousine, s’il n’avait pas la mémoire en rade… et puisque la rouquine venait de perdre une teinte, laissant sa peau déjà claire aussi pâle que le mur contre lequel il était adossé, Alec se doutait avoir tapé juste. Deux proches, réellement. Le genre de cousines à ne jamais se lâcher, se raconter leurs histoires assises en tailleur sur leur lit le soir et à confier tant leurs secrets que leur avenir. Il en fallait des comme ça, sans doute. Cousine ou sœur ? Amies ? Oh, il ne savait plus. En revanche il se souvenait parfaitement des « choses qu’il avait fait à une fille dans son genre ». Sans doute pour ça qu’elle avait une dent contre lui d’ailleurs. Ou pas. Va savoir. Toujours était-il que celle-là avait récidivé il y avait peu. Jeune mariée. Le genre d’union qui vous fracasse la gueule et pas pour voir la voie lactée. Le genre, surtout, à ne pas ébruiter. Sarah pâlit encore et son regard devint aussi sombre que la cendre. Lèvres serrées, elle n’eut pas le temps de lui cracher ses émotions à la gueule qu’il enchaînait déjà.  » Ouais il me semble aussi. Fait gaffe à tes propres trahisons ma grande, on n’a pas toujours de véritables amis ici. C'est jamais agréable de les perdre. Attention à tes mots, ils pourraient te coûter cher. » Ou lui coûter cher, ce qu’il sous-entendait durement. A vrai dire Alec l’appréciait assez et n’aurait pas joué un tel jeu. Mais HEY, quitte à être le connard attitré, autant en jouer.
Pudibonde la rousse ne l’entendit pourtant pas de cette oreille.
« Je crois que tu ne mesures pas que tu n’es pas en état de négocier. D’autres trouveraient sans doute cette scène fort intéressante.. »
Soufflant d’amusement, le jeune home baissa le menton un instant avant de le relever avec une assurance froide, se détachant doucement d’Hailey tout en lui attrapant le poignet.
« Sa grand-mère ou ma femme ? Pour la grand-mère, t’embrassera Anne pour moi, ça sera sans doute ta dernière fois. » Leur lien pourrait-il se remettre d’une telle trahison ? L’avantage avec ceux qui grandissent avec un seul confident et ami… c’est que lorsque celui-ci disparaît, le monde s’écroule. Alec en savait quelque chose. « Pour ma femme.. si tu crois qu’elle est pas déjà au courant et ok avec mon comportement alors ta vie est bien triste. » Évolue, ton système est étriqué et archaïque, il me fout la nausée.
Tout en passant à côté d’elle, Alec lui lâcha à l’oreille : « Range ta langue de vipère, t’es pas au niveau. » et continua son chemin tranquillement, emportant Hailey dans son sillage sans lui lâcher la main.

Bien sûr la jeune femme aurait pu se dégager en un instant mais ses doigts restèrent fermement ancrés autour de son poignet jusqu’à ce qu’ils passent un couloir, puis deux, et qu’il finisse par ouvrir une porte pour l’y laisser entrer. Le hasard total les amena dans un bureau vide. Le genre aux hautes bibliothèques couvrant les murs, tapis épais et meubles en bois massif.
Le genre qui dégueule d’un besoin d’affirmer sa supériorité sur les autres.

Lorsque la porte se rabattit derrière la jeune femme, Alec lui adressa une grimace sans trop savoir comment ils en étaient arrivés là en ne se connaissant que depuis quelques heures au total.

« Écoute, désolé c’était pas mon rôle mais j’ai peur que t’ai pas toutes les infos sur la bande de [..] » vampires ? « [..] requins qui t’attends dehors. J’veux pas que tu t’engages dans un truc sans en comprendre les enjeux. » Et là-dessus, Alec ne parlait pas nécessairement d’embrasser un type en collé-serré dans un couloir histoire de foutre la matriarche en rogne mais envisageait les choses de manière plus globale.
code by EXORDIUM. | imgs by tumblr


Revenir en haut Aller en bas
Alec Kaleb Rivers
Break Me If You Can
Alec Kaleb Rivers
Alec Kaleb Rivers
https://impero.superforum.fr/t6334-alec-kaleb-rivers
Âge personnage : 24
Hiboux postés. : 4483
Date d'inscription : 12/05/2011
Crédits : Renard ; [url=https://www.tumblr.com/ellaenys]Ellaenys[/url] & once upon a time & andtheireawoman & queenbrookdavis
Double Compte : Logan, Takuma, Sovahnn, Maxence, Jordane, Oliver
Alec Kaleb Rivers
Jeu 18 Aoû 2022 - 15:07


11 septembre 2016, 22:13

La petite Harding n'avait jamais fait partie des mauvaises filles et c'était toujours rangée du côté des ennuyeuses qui portent un pull par-dessus leurs débardeurs. C'était étrange pour elle de se trouver de ce côté-ci du miroir, d'être celle qu'on surprend avec le ‘'pire'' des garçons dans un petit coin noir. Autrefois elle aurait probablement été outré par un tel comportement en faisant mine de l'ignorer, préférant recevoir les louanges de son père plutôt que s'amuser avec ses semblables. Oui, beaucoup de choses avait changé depuis qu'elle avait quitté l'Amérique et c'était un visage amusé qu'elle avait tandis que le beau brun poursuivait son baiser malgré l'interruption de sa cousine. Comme s'il avait réussi à ralentir le temps et lui offrir ce moment qu'elle avait tenté de capturer en vain. Elle avait remarqué la crispation qui avait remonté de son torse jusqu'à sa bouche, curieusement amatrice de la tension qu'elle provoquait dans ses muscles. Elle ferma les yeux un instant, profitant des dernières caresses de sa barbe contre sa peau avant de renoncer à continuer, se damnant intérieurement de ne pas s'être enfermer dans un placard.

L'étonnement d'Hailey venait surtout du fait qu'elle n'avait pas reconnu l'odeur de sa cousine, ni le battement de son cœur ou le claquement de ses pas. Il fallait vraiment qu'elle arrête de perdre son temps avec cette belette et qu'elle travaille un peu plus son don. Elle aurait dû paniquer, ou plaider avec Sarah, mais la chaleur du corps d'Alec et la promesse de la détendre lui embrumait l'esprit, déposant toutefois un doute à l'arrière de son crâne. Il n'était donc pas étranger à ce genre de frasques? Combien d'autres jeunes filles de bonne famille avait-il effleurer de ses lèvres durant d'autres bals mondains? Une question qui, malgré son implication, n'était pas suffisante pour faire naitre en elle l'envie de se libérer de son étreinte. Au contraire, ses doigts à lui qui ridait le tissu de sa robe n'était que miroir devant ses mains à elle qui se pressèrent un peu plus contre ses pectoraux.

C'était une chance pour la grande rousse ignorante qu'Alec tenait la vampire dans un état qui se rapprochait de la catatonie, l'empêchant de se soucier vraiment de ce qu'elle jacassait. Elle pouvait bien aller raconter ça à qui voulait bien l'entendre, Hailey s'en fichait. Que pourrait bien faire Moira Harding contre elle? La déshérité? La retournée en Amérique par le premier avion? Envoyer un hibou à son père? Elle était loin de s'imaginer le parcours réel que sa mère avait enduré, protéger par un château de mensonge dont on l'avait nourri depuis toute petite. Dans l'esprit de la jeune Harding, son père était un homme qui avait profondément aimé sa mère et qui était resté à son chevet jusqu'à son dernier souffle. Ses souvenirs hantés par l'image de sa mère reposant dans un lit blanc à un point tel qu'elle avait perdu les détails de la pièce qu'on refermait à clef. Heureusement pour elle, Alec pris les choses en mains et renvoya à Sarah ce qui fit rondir les yeux d'Hailey. Les yeux brillants de fascination, elle détaillait le visage d'Alec alors que le cœur de sa cousine s'emballait.

Prise entre le vampire qui s'excitait lentement de la panique de la rousse et Hailey qui comprenait enfin pourquoi les filles aiment les mauvais garçons, son regard se détourna du Rivers pour se poser sur son propre sang, ses prunelles reluisante sous la protection oculaire qui cachait son secret. Curieux que le sang ne signifiât plus rien pour elle, un vampire. Elle pouvait sentir une envie bouillonnée dans son estomac, faisant frémir ses sens et la forçant à serrer les dents. La pulsation sourde dans ses veines ne faisait qu'amplifier son cœur qui tambourinait nerveusement.

Ce n'était pas de la faim, pour une fois c'était clair. Ce n'était pas une question de survie ou de se nourrir, simplement un dégoût pour l'énergie qu'elle leur offrait. Un sourire amusé accrocher à son petit visage qui perdait tout intérêt pour elle, remontant sinueusement la bouche vers la gorge d'Alec pour y déposer un baiser, frémissant des vibrations de sa voix qui engourdissaient ses lèvres. La voix de Sarah qui rétorquait vint crever la bulle chaude dans laquelle Hailey avait mis tant d'effort pour conserver était comme une lacération qui lui monta dans le dos. Le vampire détourna brusquement la tête vers la jeune femme, ses doigts se crispant contre le tissu de son complet.

Elle pouvait sentir cette pression remonter jusque dans sa gorge, un cillement dans son esprit, indiquant qu'elle allait perdre pied. L'entendre parlez de négociation ne lui donnait qu'une envie, lui prendre la gorge pour la lever à bout de bras et l'envoyer valser contre cette stupide armoire qui ne les avait pas fait disparaitre. Une image qui se distordait à mesure que le chant de son cœur l'atteignait, par chance, la colère qu'elle ressentait pour cette jalouse n'était rien comparée à ce qu'elle ressentait quand Alec détacha son corps du sien. Elle détestait cette glaciale sécheresse qui l'envahissait tout à coup, se réconfortant de la prise qu'il avait sur son poignet. Comme une petite bouée qui l'empêchait de dériver.

« Sa grand-mère ou ma femme ? Pour la grand-mère, t'embrassera Anne pour moi, ça sera sans doute ta dernière fois. »

Hailey fonça légèrement les sourcils, abaissant les yeux vers l'endroit où leurs corps se connectaient toujours, détaillant l'anneau qu'il avait au doigt. Elle eut une étrange mélancolie qui lui traversa le corps, se disant qu'il se défendait peut-être tout autant qu'elle dans cette histoire. Venait-elle par inadvertance de détruire la famille qu'il avait quelque part? Peut-être aurait-elle dû chercher des signes plutôt que se laisser à cette étrange attirance qu'elle avait pour lui. Avait-elle fermé les yeux pour éviter de rencontrer ce genre de problème? Sans conteste, mais dans tout ce qui aurait pu les séparer elle n'avait jamais envisagé un mariage. Plutôt bête venant de l'héritière d'une famille où on s'alliait avant d'avoir l'âge légal de consommer de l'alcool.

« Pour ma femme.. si tu crois qu'elle est pas déjà au courant et ok avec mon comportement alors ta vie est bien triste. »

Hailey remonta le menton vers lui, inclinant légèrement la tête sur le côté comme un chiot confus. Tout ça faisait pourtant du sens à travers la société dans laquelle ont s'attendaient à ce qu'ils vivent. Vue les allures du paternel, elle doutait qu'Alec n'avait eut le moindre mot dans le choix de son épouse. Tout comme elle savait qu'on ne lui laisserait pas le choix non plus, probable qu'elle finirait comme toutes ces femmes en manquent émotionnels qui chercheront ailleurs que dans leur alliance pour se combler. Ou peut-être étaient-ils un couple ouvert comme ceux qu'elle avait croisé à l'université. Elle aurait pu passer la nuit à faire tourner l'idée dans sa tête jusqu'à ce qu'elle y découvre un millième sens, mais la main de son compagnon qui l'entraînait avec lui pour se rapprocher de Sarah la ramena dans ce petit couloir. Elle eut un mouvement irrépressible lorsqu'il fût au plus près de la vipère, posant sa main libre contre la sienne pour le ramener vers elle. Dès qu'il se mit en marche elle le libéra, envoyant à la rousse planter au milieu du passage qui cherchait toujours ses mots un baiser soufflé. Ça ne provoqua aucune réaction mit à part un haussement de sourcils.

Bien qu'elle fût née dans ce manoir, Hailey ne reconnaissait que vaguement les couloirs parce qu'ils se ressemblaient tous. Elle eut pourtant un tressaut tandis qu'ils passaient devant la peinture d'un homme à la chevelure blanche dégarnie et au regard aussi noir que l'ébène.

- Salut grand-père! S'exclama-t-elle joyeusement en lui envoyant la main, bifurquant brusquement pendant qu'Alec s'engouffrait dans un bureau tandis que tableau lui rendait son bonjour

Dès qu'elle fut projetée dans la pièce et qu'Alec lui délia le poignet elle s'avança d'un pas sûr vers l'avant, ses yeux caressant chaque souvenir qui s'exposait devant ses yeux comme une montre qu'on remontait dans le temps. C'était le bureau de son père. Elle eut un sourire ravi, s'élançant vers la bibliothèque murale en oubliant presque son cavalier. Elle leva une main en l'air, caressant du bout des doigts les couvertures pendant quelques pas avant d'extirper un bouquin d'entre deux ouvrages.

« Écoute, désolé c'était pas mon rôle mais j'ai peur que t'ai pas toutes les infos sur la bande de [..] »

Elle se tourna vers Alec, abaissant le regard vers la lettre ‘'A'' dorée qu'elle traça comme elle l'avait déjà fait cent fois.

« [..] requins qui t'attends dehors. J'veux pas que tu t'engages dans un truc sans en comprendre les enjeux. »

- Les enjeux, répéta-t-elle avec un étrange sourire. Elle souleva alors le livre, le posant sur sa tête avant de se mettre à avancer d'un pas délicat qui rappelait vaguement une danseuse avec sa robe de soie blanche et ses bras étendu dans le vide. Ne baisse pas le menton, seulement le regard! Redresse-toi! Souri! Taie toi! Sa voix était tranchante, comme de vieux souvenirs qu'elle régurgitait avec une certaine haine. Fais un mariage honorable et mets au monde un héritier, récita-t-elle comme un cours de mathématiques en s'approchant vers lui

Oui, autrefois Hailey avait entretenu le même rêve que ces filles au bal qui espérait trouver un parti correct. Elle avait rêvé d'une vie banale et d'une table entourée d'enfants, d'une maison à clôture blanche et de barbecues les dimanches après-midi. À l'image même de la vie que son père lui avait imposée, l'image même de la réussite qu'on lui avait implantée dans le crâne depuis l'âge de trois ans. Le goût de la liberté avait pourtant tout changé. Si elle maudissait sa transformation lorsqu'elle était en présence de Theodore, ce soir elle réalisait que c'était ce qui l'avait libéré de sa prison dorée, qui lui avait donné la force de sortir dans le monde et découvrir les joies de vivre. Personne pour lui dire quoi faire, avec qui et pourquoi. Elle pouvait suivre ses envies, les goûtés. Sans son vampire, elle ne serait pas ici, à lui faire les yeux doux à travers ses cils, ce sourire malicieux pendu aux lèvres. Elle lui offrit une révérence grotesque, abaissant finalement la tête pour attraper le livre qui glissait dans le vide.

Pour Hailey, une grand-mère vous offrait des caramels et vous faisait porter des pulls affreux qu'elle avait confectionnée pour les fêtes. Les cousines s'affectionnaient et s'entraidaient. À vrai dire, il n'y avait que sa femme de chambre qu'elle avait appréciée au manoir, à l'exception d'Alec. Elle n'aimait pas l'opulence des choses et le titre de princesse que son père lui avait affectueusement offert était devenu moins amusant à porter. Elle posa les yeux une dernière fois sur son œuvre du pays des merveilles, caressant les cheveux d'Alice délicatement avant d'avoir un rictus amusé. Elle laissa ensuite glisser la couverture entre ses doigts, le bouquin tombant à leur pied dans un bruit sourd. Elle grimpa ensuite sur le livre, donnant presque l'impression qu'elle s'en servait pour s'élever vers lui de quelques centimètres. Pour elle, c'était une étrange prise de position contre l'univers qui l'avait vu grandir.

- Je n'ai plus envie d'être héritière des Hardings, avoua-t-elle pour la première fois, retroussant le nez comme si l'idée à elle seule était insupportable. Ou d'être prisonnière de ma propre vie.

Même si la vampire ne savait pas précisément ce qu'elle espérait du futur, elle savait que ce n'était pas sous le joule de la famille Harding qu'elle s'épanouirait. Elle ressentait beaucoup plus de bonheur à être enfermer dans cette pièce avec lui qu'elle en avait eu à travers la grande salle. Elle aimait le regard qu'il avait sur elle, cette impression qu'il la voyait vraiment derrière ses boucles blondes et ses verres de contacts. Elle glissa envieusement sa main contre son cœur, comme une signature qui rappelait ce qu'elle était vraiment. Hailey se demandait l'espace d'un instant ce qui serait pire aux yeux de sa famille, être une dévergondée déshéritée ou une vampire sanguinaire? Elle s'en moquait tandis que ses griffes serpentaient contre le tissu de sa chemise, sa libération ne les concernait pas, aveugles qu'ils étaient à sa condition. Sa petite main glacée traça son chemin vers son bas ventre, se butant contre la boucle de sa ceinture en frémissant. La torsion de son épaule fit glisser la bretelle de sa robe trop grande contre son bras, trahis par un sourire qui se dessinait au coin de ses lèvres et sa voix mielleuse.

- Ma grand-mère t'effraie-t-elle donc au point de la laisser s'interposer entre nous? souffla-t-elle en laissant sa main effleurée son pantalon tandis qu'elle retombait dans le vide

code by EXORDIUM. | imgs by tumblr

Revenir en haut Aller en bas
Hailey Moira Harding
Living Dead Girl
Hailey Moira Harding
Hailey Moira Harding
https://impero.superforum.fr/t6450-hailey-moira-harding-fiche-li
Âge personnage : 21 ans
Hiboux postés. : 399
Date d'inscription : 31/03/2022
Crédits : avatar by Eternal Lust // crackship signature by Ludies
Double Compte : Augustus Blackblood (Général des raffleurs)
Hailey Moira Harding
Ven 19 Aoû 2022 - 14:34

 11 Septembre 2016


Alec se foutait bien de ce qu’on pouvait baver sur lui, de l’opinion de la cousine ingénue ou de la grand-mère abusive. Ce genre de choses lui passaient au dessus depuis des années et s’il y avait bien quelque chose dont il n’avait plus honte, c’était de suivre ses désirs, de se laisser porter sans chercher à se brider. Cette manière d’être, profondément ancrée en lui, lui appartenait. C’était aussi simple que ça. Et sans l’intervention de Mack, quelques mois plus tôt, jamais Alec n’aurait compris qu’il devait simplement arrêter de s’excuser sans cesse pour une part aussi inhérente à sa personnalité. Pas alors qu’elle-même lui en donnait l’autorisation et lui demandait d’arrêter de se bousiller pour espérer entrer dans des cases auxquelles il n’appartenait pas. Alors bien sûr, les réflexions de Warren étaient toujours là, elles le lacéraient avec violence mais qu’en savait-il ? Mack était bien assez grande pour savoir où poser ses limites et Alec avait déjà trop souvent ignoré le consentement des autres pour avoir l’idiotie de penser savoir mieux que les autres ce qu’ils étaient prêts – ou non – à accepter. Non seulement le sexe était un exutoire, une manière de retrouver le contrôle sur ses traumas d’enfance mais également une manière de tisser du lien avec les autres. Sans cesse en quête d’affect, le jeune Rivers était rongé d’un besoin dévorant de chaleur humaine. D’appartenir à quelque chose, de s’ancrer dans de l’affect. Plusieurs manières d’être qu’il lui avait fallu du temps pour comprendre. Du temps, aussi, pour admettre qu’il ne s’agissait pas que de sexe et qu’il s’attachait bien plus souvent et profondément qu’il ne le laissait entendre. Cette idée là lui avait été invivable à l’adolescence, trop englué dans la peur d’être abandonné de nouveau. Une dizaine d’année avant d’admettre que Mackensie n’était pas qu’une amie et que ses sentiments à son égard n’avaient rien d’illusoires. Quatre pour comprendre que ce qu’on disait sur lui et Jayden n’étaient en rien aberrants. Pire encore, il lui avait fallu entendre Riley parler de « ses deux femmes » pour comprendre qu’effectivement, ils vivaient à trois sous le même toit et se comportaient comme un couple. Pas tout à fait le genre de choses acceptables dans cette société qui se targuait de l’avoir élevé avec des principes. Encore moins dans cet imbroglio d’injonctions conservatrices. Encore moins en 2016, bien avant une certaine forme de libération sexuelle dans le monde moldu. Pas sur ce sujet du moins. C’était en laissant partir la rousse, en la protégeant de ses propres excès et en acceptant de ne plus la revoir avant un temps infini qu’il avait compris qu’il s’agissait là d’une forme de rupture. Qu’elle aille voir ailleurs avait toujours été une évidence dans la relation établie entre eux, et inversement, là n’était donc simplement pas la question. Celle-ci était plus primitive que ça : ne plus revoir quelqu’un qu’on aime.
Comprendre, donc, sans le moindre doute, qu’effectivement, il était capable d’aimer, différemment et de manière unique, plusieurs personnes dans le même temps.

Et on le lui reprochait bien sûr. Sans doute les Rivers avaient-ils cru le mettre sous chape une fois marié. Son père avait fait en sorte, il en était certain, qu’il termine avec une femme qu’il aimait sincèrement. Et pourtant ça ne changeait rien. Alors oui, ça jasait. D’autant moins que le jeune homme ne faisait pas de cas de son comportement. Pourquoi le faire après tout ? Le mariage était imposé, à sa façon et d’une manière plus que malsaine, mais jamais il n’avait été leur choix réel. Jamais ils n’avaient voulu s’enfermer dans ce carcan spécifique. Non seulement ils n’en étaient pas là mais Alec avait été très clair depuis toujours, sans doute ne le serait-il simplement jamais. A présent, il comprenait ne simplement pas entrer dans ce mode de fonctionnement. Et alors ? Pourquoi selon une vieille convenance devraient-ils se brider ou se cacher ? Bien au contraire, par sa manière d’être, Alec hurlait aux autres qu’il n’y avait rien de sain à mettre ensemble des jeunes et à leur dicter leur manière de vivre leur relation. A sa façon, il affichait clairement le refus de s’y conformer et affirmait qu’un papier ou une bague n’étaient finalement rien tant que l’engagement ou le mode de vie ne vient pas de la personne.

A aucun moment, il n’avait prononcé de vœux qui ne lui correspondent pas. A aucun moment, il n’avait juré d’être fidèle. De l’aimer ? Oui. De la soutenir durant les pires épreuves ? Évidemment. d’être là ? C’était certain. Mais le reste n’avait pas passé ses lèvres. Ni d’être avec d’autres, ni même d’en aimer. Et les choses avaient été clarifiées de manière très tangibles avec sa femme. Alors qu’on parle ; il assumait pleinement.

Pour le coup, sa manière de faire était à mille lieux de l’hypocrisie ambiance de la société mondaine anglaise et s’il subissait des pressions, s’il peinait même parfois à les encaisser, Alec ne dérogeait pas à sa manière d’être. Peut être était-ce même d’ailleurs une façon de se respecter, pour une fois, de s’accorder « au moins ça ».

Alors l’autre conne pouvait bien dire ce qu’elle voulait, le concernant,  ça ne lui faisait ni chaud ni froid. En revanche il savait que cette décision le concernait lui. Et uniquement lui. Pas Hailey. Et encore moins si elle était, comme il lui semblait, profondément naïve sur les risques que sa famille et le reste du système pouvaient constituer. Si ce n’était pas à lui de la défendre, cette fois, il se l’était pourtant permis. Simplement pour lui donner les armes, les informations, les cartes en main afin de lui permettre de faire ses choix de manière éclairée. Lui avait toujours grandit là dedans. Il avait compris très jeune à quoi il s’exposait en refusant d’entrer dans le moule.
Ses refus avaient amené de lourdes conséquences. A chaque fois qu’il s’était affirmé. Des coups dans l’enfance à l’enfermement dans un placard en passant par des roustes qui marquaient encore aujourd’hui son corps, il en était arrivé à la situation actuelle. Bloqué par un contrat magique l’empêchant de déroger aux volontés d’une tarée, subissant toujours par moment la violence de son père et acceptant chaque torture avec les mâchoires serrées et le menton haut. Bien sûr, Hailey n’en arriverait sans doute pas là, mais il savait malgré tout ce qu’était être une femme parmi une société qui ne laissait la parole qu’aux hommes et marchandait les uns aux autres dans le but d’engendrer le plus d’héritiers sangs purs possibles. Il savait que leurs emplois n’était pas considérés, leur parole dénigrées, et leurs envies, balayées. C’était son cas aussi, bien sûr, mais Alec l’avait fait par choix, conscient que s’il jouait le jeu, il aurait pu facilement obtenir bien des passes-droits.

Entraînant Hailey à sa suite, il avait simplement en tête de lui parler, refoulant le désir brutal qui s’était emparé de lui dès qu’elle s’était pressée contre son corps, crissant dans ses veines l’envie de mettre un peu plus à mal la bienséance de cette soirée morbide. L’ambiguïté qui existait entre eux s’était affirmée d’une attirance commune. Alec avait beau songé à ce qu’elle était, au risque que ça comportait, au danger d’une perte de contrôle sous le coup de l’excitation… rien n’y faisait, le désir lui mordait le bas ventre.

La porte claqua derrière lui, immédiatement suivie du petit cliquettement du loquet qu’on enclenche. La main sur la poignet, Alec se retourna pour aborder le sujet qu’il savait essentiel. A vrai dire, il s’attendait même à une forme de colère, de dégoût ou même, plus inattendu, des interrogations ou des remerciements. A la place, Hailey se mouvait joyeusement dans le grand bureau, investissant les lieux le sourire aux lèvres, trouvant déjà la bibliothèque et ses reliures de cuir. Tout respirait la richesse ici, de l’acajou des meubles à l’opulent raffinement de la décoration. Et elle… lui évoquait une enfant, ce qui avait le don de doucher ses désirs latents.

Calmement, Alec évoquait la situation, ne cherchant ni à justifier les faits que Sarah lui reprochaient, ni même à évoquer quoi que ce soit le concernant. Seule la situation dans laquelle la jeune femme tendait à se mettre était le sujet. Un instant, l’observant parcourir les ouvrages, en soupeser un et glisser sur sa tranche l’un de ses doigts, Alec se demanda si les lieux n’étaient pas très précisément ceux de son père. Tout ici respirait l’homme d’affaire puissant et richement implanté dans la société. Pourtant le jeune homme avait beau chercher à mobiliser ses connaissances de la société mondaine, l’existence et la carrière de cet homme lui échappaient toujours. Ou même sa simple identité.

Un instant, il lui sembla que la jeune femme l’ignorait. Pas d’agacement de sa part, seulement ce qu’il interprétait comme une joie enfantine de retrouver des lieux connus. Ceux de son enfance peut être ? Le simple fait qu’elle ait salué joyeusement son grand-père dans le tableau un peu plus tôt le prenait de court, lui qui n’adressait que des regards noirs aux membres de sa famille, y compris ceux qui existaient au travers des peintures sur le domaine.
Mais finalement, c’est d’un regard vif qu’Hailey relevait les yeux sur lui, appuyant sur ses traits un sourire appuyé qui n’avait à présent plus rien de joyeux. Quelque chose de grinçant, qui rappelait celle qu’il y avait en dessous ses airs guillerets. - Les enjeux,  répéta-t-elle en s’éloignant de la bibliothèque pour se rapprocher du jeune homme au centre de la pièce. Se faisant, elle posa le livre en équilibre sur le haut de son crâne, avançant les bras en croix comme une équilibriste. Ne baisse pas le menton, seulement le regard! Redresse-toi! Souri! Tais-toi! La voix était tranchante, le regard dur, le sourire crispé. Il y avait derrière chacune de ces injonctions un souvenir mordant qui l’emplissait d’une colère sourde. Ces mots, Alec les connaissait. Ils les connaissaient tous ici. Certains y adhéraient.. d’autres non. Les premiers grimpaient les hautes sphères, les seconds mordaient le sol.

Et pourtant, Rivers préférait mille fois être un chien de poussière.

Fais un mariage honorable et mets au monde un héritier, Elle récitait ce qu’on lui avait manifestement martelé toute sa vie jusqu’à le rejoindre, le regard planté dans le sien.

Alec pouvait sentir toute la frustration d’une vie à suivre les ordres, à s’acharner à être telle qu’on le lui demandait, à se conformer sans jamais apprendre à seulement savoir ce qu’elle voulait vraiment. Tout ça, il ne l’avait pas vécu lui-même mais le savait. L’ancien Serpentard avait déjà bien trop vu ce regard. Il y avait lu toute la peine et la misère, la frustration et la colère chez trop de femmes issues de leur milieux. Chez trop d’hommes aussi.  
Quoi qu’on puisse dire sur lui, il n’était pas aveugle et si plus jeune, son baratin servait plus souvent à attirer les nanas qu’à les écouter, au fil des années, il avait appris à réellement s’intéresser aux gens. Alors oui, ces plaies qu’il voyait à vif dans ses iris à l’émeraude falsifiée, Alec la reconnaîtrait entre milles.
Sans un mot, il l’observa faire, cracher ses diktats avec une colère maquillée avant de s’incliner cyniquement en rattrapant le livre. « Je connais ça. » On connaît tous ça. Mais elle n’avait pas besoin de l’entendre, ce serait balayer ce qu’elle vivait au seul prétexte que d’autres le vivaient aussi et faisaient avec et ça n’était pas son propos.
Le regard dans le sien, elle fit tomber le livre entre eux et Alec aurait presque entendu une amie râler sur la manière donc l’ouvrage était malmené. Une Serdaigle rude et accro à l’adrénaline, qui se foutait des hématomes sur son corps et qui le mettait à terre bien plus régulièrement que l’inverse. Brusque et fière, souvent bourrue et abrupte… et pourtant étrangement délicate lorsqu’il s’agissait de littérature. Jordane s’évapora de son esprit aussi vite qu’elle était arrivée, laissant la place à Hailey qui grimpa sur le livre tombé à plat pour s’élever de quelques centimètres face à lui.


- Je n'ai plus envie d'être héritière des Hardings Elle grimaça à ces mots, comme s’ils lui sortaient pour la première fois, clamés au cœur même d’une institution dont elle ne voulait pas. Ou d'être prisonnière de ma propre vie. Dans un sourire pincé, Alec retrouvait la première sensation qui avait été la sienne lorsqu’il l’avait aperçue dans la ruelle, l’estomac retourné, crampée et courbée face au bitume. L’impression d’avoir face à lui un reflet de son propre vécu. Le regard planté dans le sien, les lèvres légèrement pincées, Alec comprenait sans doute plus profondément ces mots qu’elle ne pouvait le deviner. A l’instant, il n’avait plus envie de lui parler des siens, plus envie de briser cet éclat entêté qui s’allumait dans son regard, plus envie de risquer de briser l’insubordination qui coulait dans ses veines. Il l’aimait trop ainsi, la sentait mieux respirer avec cette rébellion dans le cœur, l’imaginait trouver enfin la force de s’affranchir de ce qu’on cherchait à faire d’elle pour enfin imposer ses propres désirs. Et c’était bien là de désirs dont il s’agissait puisque d’une main, elle retrouvait son torse, y pressait la paume avant de faire couler contre lui la pointe de ses ongles. A chaque fois que le tissu plissait puis lâchait à son contact, amenant ses doigts à dégringoler plus bas, Alec sentait le frisson de l’envie onduler sous sa peau.
Elle atteint sa ceinture et l’héritier Rivers sentit son souffle se faire plus profond. Sa bretelle glissa, attirant son regard sans retenue contre la courbe de son cou, dévalant jusqu’au tracé de sa clavicule pour lécher l’albâtre de sa peau et effleurer la naissance de sa poitrine.

- Ma grand-mère t'effraie-t-elle donc au point de la laisser s'interposer entre nous?
« ‘Entre nous’ ? » Sourit le jeune homme, le ton de la voix un cran plus rauque. « Joue pas les dramaturges. » Mais si la moquerie persistait, le crissement rauque du désir le mordait plus fort encore lorsque ses doigts retombaient, effleurant le tissu de son pantalon au passage.
Encore dans l’optique d’évoquer les choses compliquées mais nécessaires ? Il fallait l’avouer, sa volonté fondait comme neige au soleil, abruptement remplacée par l’attente crispée de l’évidence à venir.
Déjà, il faisait glisser ses mains de part et d’autres de ses jambes, glissant sur ses hanches en emportant le tissu avec lui, ses lèvres effleurant les siennes lorsqu’il relâchait la robe qui retombait abruptement. « Et si j’en avais quoi que ce soit à foutre de l’opinion de la vieille, ça se saurait. » à droite, sa main glissait le long de sa cuisse, effleurant l’arrondi de sa fesse avant de passer contre son bras, lui prenant de nouveau le poignet. « Je m’en faisais seulement pour toi mais tu sembles savoir ce que tu veux. » Brusquement, il passait son bras au dessus de sa crinière blonde, emportant le sien avec lui et le bloquant sous sa poitrine. Emportée par le mouvement et forcée de pivoter, Hailey se retrouvait avec le dos contre lui, le bras sous la poitrine, son maigre poids déjà soulevé pour rejoindre la fenêtre. Les muscles bandés, Alec l’emportait jusqu’à l’accoler face à la vitre, son propre corps accolé au sien. « J’aurai tendance à te dire de te foutre de ces connards. » Son souffle s’écrasa dans son cou. Le bras planté contre son ventre, il la sentait se tendre, percevait chaque mouvement de sa poitrine se soulevant en rythme sous sa peau. « Tu n’es pas l’héritière des Harding. Tu es plus que ça. Et qu’importe ce qu’ils veulent de toi, ça ne compte pas. » Ses lèvres vinrent goutter sa peau, parcourant son cou de haut en bas. Relâchant la pression de son bras, le jeune homme lui laissa retrouver une part de sa liberté de mouvement, glissant sa main le long de ce ventre qui se creusait à mesure qu’il l’explorait, effleurant volontairement de son pouce la base de sa poitrine. « T’as à toi seule plus de résistance et de force que l’ensemble de ces branques réunis. Tu leur survivras.. alors tu leur dois rien. » Plaquant son bassin contre le sien, Alec dégageait d’un geste affreusement lent ses cheveux, ramenant sa main le long de son épaule, la glissant le long de son bras, emportant avec lui plus loin encore la bretelle de la belle robe blanche. Ainsi positionnés, elle avait vue sur le jardin, son corps en partie caché par le chambranle de la fenêtre permettait de garder secrète les pans de sa peau découverte tout autant que le bras qui l’enserrait contre cet homme qui s’amusait tant de la situation. Là, en bas, une partie des invités profitaient des extérieurs, formant ça et là des petits îlots humains. Il ne suffirait que de lever les yeux pour percevoir la silhouette de la jeune femme au travers des reflets de la vitre. Mais il faudrait sacrément plisser des yeux pour distinguer celle d’Alec qui dévorait sa peau, remontait pour mordre sa gorge et saisir entre ses incisives le lobe de son oreille. Impossible, même, de percevoir son bras qui l’effleurait plus encore, passant un pouce sur l’arrondi de sa poitrine avant de descendre lentement jusqu’au bas de son ventre. « Crois-moi, je sais ce que veux dire être l’héritier d’une haute famille. » D’une main, il pressait son bassin entre le sien et le mur, de l’autre, il descendait plus bas encore.« Mais méfies-toi d'eux. Je pense que tu sous estimes ce dont la grande majorité de ces ordures sont capables. » Le souffle lourd cavalant le long de sa peau diaphane, le tissu clair de sa robe plissé contre le mur, hors de vue, emporté par la pulpe de ses doigts passant entre ses cuisses. « Un conseil, héritière, garde le contrôle de ce que tu leur montre tant que tu ne sais pas jusqu’où ils seraient prêts à aller pour te modeler à leur image. » De l’extérieur, juste une femme qui regardait par la fenêtre. Alec pourtant, passait une cuisse entre les siennes, la forçant à les entrouvrir, faisant remonter doucement le tissu de sa robe contre sa peau. « Crois-moi, il n’y aura rien de pire pour ta vieille que de comprendre à retardement qu’elle a perdu tout son pouvoir sur toi. T’as un monde à conquérir : ne leur offre aucune emprise. » La main droite appelant déjà son plaisir, plaquée de cercles lents entre ses cuisses, sans retenue, tandis que la gauche remontait le long de ses hanches, l’agrippant plus ferment, ses doigts pressant d’un creux la taille fine, à peine visibles de l’extérieur. Ses lèvres, elles, s’étaient perdues sur son épaule, emportant centimètres après centimètres le drapé blanc qui couvrait encore son sein gauche.
code by EXORDIUM. | imgs by tumblr


Revenir en haut Aller en bas
Alec Kaleb Rivers
Break Me If You Can
Alec Kaleb Rivers
Alec Kaleb Rivers
https://impero.superforum.fr/t6334-alec-kaleb-rivers
Âge personnage : 24
Hiboux postés. : 4483
Date d'inscription : 12/05/2011
Crédits : Renard ; [url=https://www.tumblr.com/ellaenys]Ellaenys[/url] & once upon a time & andtheireawoman & queenbrookdavis
Double Compte : Logan, Takuma, Sovahnn, Maxence, Jordane, Oliver
Alec Kaleb Rivers
Dim 21 Aoû 2022 - 18:33


11 septembre 2016, 22:13

« Joue pas les dramaturges. »


C'était pourtant bien une grande pièce de théâtre scripté et repratiqué qu'ils jouaient tous ici, du premier au dernier, se mouvant uniquement sous les lumières de la scène pour mourir lorsque le rideau tombait. Ces filles comme Hailey qu'on rangeait sur une étagère comme des poupées minutieusement placé en ordre de valeur, attendant un acheteur envieux qui les emporterait au loin. Condamnée à apprendre des talents inutiles pour épater la galerie sans jamais avoir de réel personnalité distincte, sans jamais vraiment savoir qui elles étaient. Carrières, mariages, héritages, rien n'était laissé à l'individu dans cette société crasse, comme une grande production, un rouage ferreux qui les emportait tous sur son passage, les mettant en position bien aligné. Les parties superflues étaient arrachées pour s'assurer qu'ils entraient bien dans le costume qu'on leur avait désigné, les bouches enchaînées pour ne prononcer que des textes appris.


Malgré la laideur de ce monde, il y avait quelque chose de réconfortant et de sécurisant qui charmait les plus démunis d'entre eux. Les plus émotionnels qui trouvait une façon tordue de se faire du bien dans tout ce mal, s'accrochant à quelque chose au fond de leur âme pour justifier leur sadisme additif. Un besoin instinctif, irrépressible de faire du sens de cette folie, de reprendre un peu de cette liberté et de ce pouvoir dont ils rêvaient tant. Oui, ils avaient tous des secrets, sans exception. Cette société qu'on avait construite pour eux ne reflétait en rien leurs mœurs qui s'écartaient fougueusement des anciennes générations. Les péchés avaient évolué, s'était multiplié à l'ombre du nouveau monde qui n'avait rien à voir avec celui du siècle dernier. Thomas et Moira Harding aurait frémit à l'idée d'un tel avenir, c'était pourtant la petite génération qui tremblait à souhait.

Debout sur l'histoire qui avait forgé son enfance, celle-là même qui avait rempli ses rêves éveillés et ses songes nocturnes, Hailey souriait inconsciemment à cette idée. Elle avait l'envie beaucoup trop pleine et la tête beaucoup trop vide à cet instant pour analyser le choix qu'elle prenait, il y avait pourtant une part d'elle qui l'avait toujours souhaité. Elle était lasse de regarder le monde du haut de sa tour, désengager à la pensée de gaspiller sa vie avec des gens vident de sens ou d'esprit. Elle voulait se rouler dans la boue sous un clair de lune avec le loup, avait envie de se baigner dans le pouvoir et la connaissance avec le démon de la ruelle. Elle voulait se moquer et prendre position contre cette société avec lui. De bien grande pensée pour une si petite fille à peine sortie de son univers reclus.

Elle avait un sourire presque timide en s'étirant pour se rapprocher de ses lèvres, son ventre réagissant à chaque effleurement de ses doigts qui parcourait sa robe. Elle attendait un baiser avec une avidité dévorante malgré l'immobilité de son corps, trahis uniquement par des frémissements discrets qui la mordaient dans l'ombre de ses caresses. Le contraste de sa chaleur contre elle était une sensation nouvelle, la tendresse dans ses gestes aussi était bien différente de ses anciennes expériences. Sa main contre son poignet curieusement apaisante pour quelqu'un qui se sentait enchainer et rêvait de liberté.

Oui, elle savait ce qu'elle voulait… Plus ou moins. Échapper à un avenir vide de sens et qu'il se taise un peu pour l'embrasser fougueusement. Elle hocha la tête positivement, se relevant sur ses pieds pour tenter de capturer ses lèvres contre les siennes avant d'être emporté par son mouvement. Ses prunelles reluisaient sous l'effet de la surprise tandis qu'elle tournait sur elle-même, se laissant volontiers emprisonner sous son bras comme une partenaire de danse. Son corps plaqué contre elle la submergea d'une chaleur envoutante qui la rendait cotonneuse et malléable au transport, si bien qu'elle eut cette légère impression de voler. C'était tout aussi excitant pour le corps que le cœur de sentir son envie se déchainé contre elle, libérateur de pouvoir être désiré et autorisé à l'être. De choisir de l'être. Ses yeux aperçurent un moment l'image qui se peignait à la fenêtre, mais son attention était bien loin de ce manoir et de son bal. Elle ressentait l'air poussiéreux qui s'infiltrait dans ses poumons au rythme de ses inspirations nerveuses, maigre défense pour son corps à vif qui se remplissait de son parfum si distinct, prisonnière de son étreinte charnel.

« J'aurai tendance à te dire de te foutre de ces connards. » Elle ne pû réfréner l'envie de s'étirer vers sa bouche qui parlait beaucoup trop, mais la prison dans laquelle il l'avait mise était trop déterminé contre sa volonté de plume. Son corps vibrait sous la fièvre de son haleine contre sa peau. Sans la menace d'être un vampire pourchassé par les autorités, elle n'aurait probablement jamais mis les pieds au manoir, ignorant qu'elle enclenchait de ce fait une série de conséquences désastreuses.

« Tu n'es pas l'héritière des Harding. Tu es plus que ça. Et qu'importe ce qu'ils veulent de toi, ça ne compte pas. » C'était un jeu dangereux de la part de l'homme au visage d'ange d'effleurer son cœur avec autant d'adresse, de lui souffler les mots qu'on ne lui avait jamais appris ou considérer. Être plus que ça, plus que les limites qu'on avait imposées à sa création et son développement. Elle avait une valeur propre, bien à elle qui n'avait rien à voir avec les autres ou ce qu'on attendait d'elle, qui valait plus que cette fausse perfection qu'on s'amusait à voir en elle pour son propre plaisir. « Tu le penses vraiment? » Aucune idée concise ou plus de sens, elle se laissait simplement hypnotiser par la rudesse de sa barbe qui se mélangeait à la douceur de ses lèvres contre sa gorge. S'étirant la nuque d'un tressaut envieux, elle ne ressentait aucune volonté de le combattre, de s'opposer à ses charmes ou de penser à eux. Lorsqu'elle retrouva un semblant de liberté son corps était toujours engourdit, sa poitrine se durcissant toutefois sous sa caresse en un rictus ébauché qui lui enflammait le ventre.

« T'as à toi seule plus de résistance et de force que l'ensemble de ces branques réunis. Tu leur survivras.. alors tu leur dois rien. » Non, elle ne devait rien à personne, alors pourquoi avait-elle donc envie de lui offrir tout ce qu'elle était? Un moment où elle pouvait tout ignorer, ou le monde n'existait pas en dehors du bureau et de la sérénité qu'elle ressentait en sa présence. Un instant oû elle pouvait libérer ses pulsions et ses envies sans honte ni remords. Son corps se tordait sous l'agonie de la lenteur cruelle de ses mouvements, elle n'avait pas su retenir une main pudique de se couvrir lorsque la bretelle de sa robe glissa contre son coude, la laissant rapidement retomber dans un sourire complexé. Est-ce que les vampires rougissent? Elle n'en savait rien. Ce qui lui restait de gêne et de modestie fût rapidement emporté par son désir avide de symbiose avec ce corps qui la hantait depuis le premier contact. Une envie qui s'amplifiait chaque fois que les dents se refermaient contre sa peau frémissante, la forçant à libérer son bras pour s'agripper à son bord de pantalon pendant que l'autre allait s'accrocher aux boiseries de la fenêtre dans un geste désemparé. Ses mots se perdaient dans la vibration rauque de sa voix et le mouvement de ses lèvres, son esprit égaré entre les caresses de la soie et celle de ses mains.

Il allait beaucoup trop vite pour son petit corps qui tremblait sous d'excitation, il y avait pourtant quelque chose de provocateur dans la façon qu'elle arquait son dos contre lui et qu'elle détournait la tête pour capturer son souffle chaud. Malgré la tension résistante qui faisait vibrer ses membres, elle n'offrait aucune résistance à ses avances, s'agrippant à son bras cavalier sans toutefois le combattre.

Aucune emprise, curieux puisqu'à cet instant il régissait un pouvoir immense sur elle et son esprit embrumer. Il n'en fallait pas beaucoup pour faire trembler ses remparts lorsqu'elle était bercée par son cœur et jalousé de ses caresses. Elle s'ouvrit comme un epiphyllum sous la lune, se laissant emporter par une sensation beaucoup trop intense pour retenir le rubis de ses yeux de jaillir à travers son soupire nerveux. Elle aurait cru entendre le grondement de l'acajou qui se tordait sous sa poigne féroce qui se mélangeait à la pulsion des veines d'Alec, ses sens excité capturant même des brides de conversation qui traversait le verre des carreaux. Elle ressentait la pression remonter vers ses pommettes, sa main se resserrant contre les muscles tendus de son bras contre elle pendant qu'en elle s'enflammait une sensation impossible à réfréner. Elle laissa échapper involontairement un gémissement qui alla rebondir contre les murs de la pièce, la jeune femme eut une impression de panique lorsqu'elle sentie une part de contrôle lui échapper contre les doigts.

« Aucune emprise. » Sa voix semblait plus basse à travers son souffle saccadé, sa main se bloquant puissamment contre lui en l'écartant juste à temps pour éviter le cataclysme. Elle se tourna vers lui, son regard rougit d'envie et de plaisir glissant le long de son corps, la bouche toujours légèrement tremblante de sensation. Elle agrippa férocement d'une main sa nuque pour lui faire abaisser la tête, l'autre disparaissant sous son veston pour le repousser de son épaule, allant caressant délicatement son biceps. « Je connais mon rôle par cœur. Je serais prudente, promis. Oublie-les un peu, tu veux? » Elle se contentait de son souffle rauque contre sa bouche, quittant son cou pour le débarrasser enfin de son blazer avant de joindre les mains contre ses boutons. Ses doigts tremblaient malgré sa dextérité surnaturelle, ses lèvres s'abaissant pour se presser cupidement sur chaque parcelle de peau qu'elle exposait derrière chaque attache. Le procédé prenait beaucoup trop de temps et dans son impatience, le vampire éclata les derniers dans un geste abrupt. Son regard imprima chaque courbe de son torse contre sa rétine, caressant du dos de ses doigts une cicatrice qui tranchait avec la perfection de son enveloppe corporel. Hailey releva le menton, la lèvre coincée entre les dents dans un sourire graisseux. Il y avait un charme invincible dans la force qu'elle sentait rayonné de son être, un courage contagieux qui lui gonflait le cœur.

Un courage qui contamina sa petite main pendant qu'elle trouvait son chemin jusqu'à la boucle de sa ceinture, elle la détacha agilement, les yeux relever vers se regard dont elle aimait tant déchiffrer l'appétit. Le frottement du cuir qui se libérait de ses sangles et le tintement aiguë du métal qui tapait le plancher étira son sourire malicieusement. C'est pourtant d'une main sûre qu'elle le repoussa pour l'écarter d'un pas, lui donnant une impression décharné de nouvelle prise de pouvoir et de contrôle.

Ses doigts glissèrent derrière son dos, attrapant le coulant de son ruban pour délivrer le nœud qui la cintrait sous la poitrine, laissant ses formes disparaitre dans l'ampleur des volants du tissu. « Tu parles beaucoup trop » Souffla-t-elle en laissant l'accessoire glisser de ses doigts, son visage ridé d'un sourire amusé. Hailey n'avait pas envie de partager son attention avec eux, déterminer à ne pas laisser son esprit l'abandonné pour toutes autres pensées. Elle le voulait ici, complètement et totalement, le monde pouvait bien attendre. Ils pouvaient bien disparaitre.

Sa main remonta gracieusement pour rejoindre la bretelle qui tenait toujours dangereusement en équilibre contre son épaule, détournant timidement les yeux en la repoussant lentement en rabaissant le bras. La robe glissa aisément comme un voile, s'accrochant à peine contre ses hanches avant de s'affaisser à ses pieds comme une auréole délaissée. Elle ne reposa pas ses yeux timides dans les sien qu'avant d'avoir comblé l'espace entre leur deux corps, se pressant contre ses muscles pour s'y réchauffer. Si près qu'elle eut l'impression que son cœur à lui pulsait dans sa poitrine à elle et que son nez effleura le sien pendant que ses mains remontaient avidement contre ses bras. L'une vint s'accrocher à sa nuque alors que sa jumelle serpenta le chemin contraire contre les courbes de ses abdominaux. Elle se ravissait de chaque trait qui se déformait sur son visage tandis que ses doigts glissaient en emportant sa fermeture éclair. Elle s'infiltra sous le revers, lui rendant avec tout autant de lenteur et d'agacement ses caresses envieuses, capturant chaque souffle qui semblait amplifier son envie. Elle aimait lui rendre la monnaie de sa pièce, le voir tressauter à son tour de sa cruauté délicate alors que ses lèvres frémissaient contre sa bouche sans jamais la capturer. Elle aimait le mélange de plaisir et de détresse qu'il soufflait sur son visage, la tension de ses muscles et l'excitation de son cœur qui échauffait sa peau. La pulsation de son sang dans ses veines qui lui fouettaient le ventre, l'engourdissant jusqu'à ce qu'elle pose timidement ses lèvres contre son menton en un baiser. La douceur du geste tranchait royalement avec sa main qui semblait se vouloir plus aguichante que satisfaisante contre lui, se délectant de chaque frémissement de convoitise qu'elle lui arrachait. « Tais-toi et embrasses-moi. »

code by EXORDIUM. | imgs by tumblr

Revenir en haut Aller en bas
Hailey Moira Harding
Living Dead Girl
Hailey Moira Harding
Hailey Moira Harding
https://impero.superforum.fr/t6450-hailey-moira-harding-fiche-li
Âge personnage : 21 ans
Hiboux postés. : 399
Date d'inscription : 31/03/2022
Crédits : avatar by Eternal Lust // crackship signature by Ludies
Double Compte : Augustus Blackblood (Général des raffleurs)
Hailey Moira Harding
Mer 31 Aoû 2022 - 19:50

 11 Septembre 2016


Libérateur. S’il y avait bien un besoin qu’ils portaient en commun, c’était celui-là. L’envie de liberté tatoué dans leurs veines frappait avec violence les os de leur cage thoracique. C’était là, ça suintait, ça transparaissait de chaque regard, chaque refus, chaque prise de pouvoir. Qu’il s’agisse d’écraser l’histoire de son enfance ou d’envoyer chier jusqu’aux codes même d’une société oppressante, tous deux cherchaient cette sensation grisante d’avoir le droit de larguer une part de leurs chaînes. Vraie ou pas, la possibilité leur fouettait les sens, appelait à la prise de pouvoir, à la joie vorace d’un espace pour exister véritablement. Oh oui, il était bien là ce besoin instinctif et irrépressible de se faire du bien là où tout n’était que douleur, de faire du sens au cœur d’un chaos vorace et boueux. Depuis l’enfance, Alec se noyait dans cette mélasse et la surface lui semblait alors trop souvent hors d’atteinte. Il n’avait pas eu mille options pour planer loin du bourbier : l’alcool, entamé très jeune. La drogue, puisque l’éthanol n’y suffisait plus. Et le sexe.  
Un besoin énorme de reprendre le contrôle, de s’oublier mais aussi de tracer du lien avec l’autre. Celui qu’il ne pouvait atteindre autrement dans ce monde où rien n’était véritablement réel, où chacun manipulait l’autre, où tout ressortait toujours de la pire des façons. Au travers du sexe, le contact était immédiat, impulsif, il n’était jamais tronqué, jamais corrompu. La fusion réelle lui déliait les sens, comblant pour un temps la recherche incessante de chaleur humaine qui le bouffait alors jours après jours. C’était à l’époque sa seule manière d’aller vers l’autre, le reste n’existait pas.

A l’opposé des travers de l’adolescence d’hier, le premier réel contact entre les deux jeunes gens n’avait pas été celui-là. L’ambiguïté s’était rapidement installée mais l’étreinte qui s’en était suivie n’avait pas dévié. Le contact appelait alors à l’émotionnel. Quelque chose de tendre, sorti de nulle part, qui n’avait ni sens ni but mais existait malgré tout.
C’était à présent en second temps que le désir se prenait à survoler le reste. L’envie pour les rattraper, joindre leurs lèvres et attirer leurs corps. Bien sûr, il y avait cette chose du passé qui surgissait de nouveau en lui. L’envie de briser les codes, d’envoyer chier cette société du paraître et de la fausse perfection. L’idée même de la défaire de sa belle robe trop blanche, trop propre, de sentir ses cuisses se serrer, ses muscles se crisper, sa voix s’envoler et percuter ces murs qui les enfermaient tous deux dans des rôles qu’ils ne désiraient pas, tout lui tranchait les veines d’un désir brutal et avide. Bien sûr, c’était là une idée profondément merdique. La meilleure pour sentir ses os se briser sous un geste incontrôlé, sa carotide percée, son corps plié. Un très bon moyen de lui faire perdre pied, dans tous les sens du terme, y compris le plus meurtrier qui soit. Et pourtant son désir pour lui lui mordait le bas ventre d’une fièvre qu’il n’avait simplement pas envie de refuser.

Parler ? Prévenir ?
Hey, il avait essayé.

Alors la prévention devint jeu et l’appel de son souffle, une exigence avide. Emportée contre lui, son corps fin plaqué contre le sien, Hailey frissonnait, se crispait, creusait son ventre et lâchait une respiration à chaque seconde plus hachée. Tout en elle frémissait de désir. Elle se tendait vers lui, étirait son cou, cambrait son bassin, loupait la cadence de ses expirations, buvant ses mots tout autant que ses gestes. Contre la peau de son bras, la pulpe de ses doigts s’ancrait et les tressauts de sa poitrine pulsait chez lui des envies avides.

« Tu le penses vraiment? »
« Ce qu’ils pensent ou ce que je pense, on s’en cogne. » Est-ce qu’il y croyait, à ses propres mots ? Plus que tout oui. Peut être était-ce simplement parce qu’ils étaient issus de sa propre révolution, de ses propres tentatives de prises de pouvoir, de ses propres frustrations d’être bloqué comme il l’était dans une situation qu’il n’avait jamais souhaité. De son propre désir de s’en foutre et de vivre sa propre vie, un désir qui ne pourrait être réellement comblé. Mais elle… sa nature même était libératrice. Qu’importe, elle venait de déménager, arrivait ici sans attaches, se retrouvait libérée d’une grande part des règles humaines… pourquoi continuer de se soucier de l’avis de ceux qu’elle enterrerait ? C’était son moment, sa révolution, ses droits. Qu’importe ce qu’ils voulaient, elle leur survivrait et avait simplement toute la puissance pour dicter ses propres règles. Qu’elle vive, elle qui s’était affranchie de la mort.

Qu’elle frissonne ;
qu’elle gémisse,
qu’elle grogne et résonne sans plus se soucier des rumeurs qui résonnent. Un jour, qu’importe quand, celles-ci seraient emportées par le temps et elle demeurerait, victorieuse d’une guerre que les Hommes ne se souviendraient même pas d’avoir mené.
Elle vivrait milles vies, dicterait ses règles, érigerait passions et supplices.

L’infinité l’excitait, la liberté qu’elle lui évoquait flambait ses veines d’options qui ne seraient jamais les siennes. Pourtant ce désir de saisir l’instant, de cramer le présent pour en faire quelque chose d’exalté où tout serait possible, Alec en était tout autant affamé que la jeune femme. Ces besoins n’avaient d’autres moyens de s’exprimer qu’au travers de ça. La fièvre avide de la sentir trembler d’excitation contre lui. A chaque baiser, chaque morsure, sa peau tressaillait, son souffle s’emportait, ses muscles se crispaient et chacune de ses réactions faisait bouillir son sang un peu plus. Le corps libéré, sa main droite l’avait agrippé à la ceinture, pulsant en lui un désir brut de s’en défaire, encore alourdi par ces doigts qu’il voyait du coin de l’oeil se crisper sur les moulures d’acajou au mur. A chaque fois qu’il passait sur sa poitrine, descendait le long de son bas ventre, cherchait son plaisir contre les monts de son intimité, le bois geignait un peu plus, se fissurant parfois. Alors la lave l’étreignait plus encore. Plus brûlante encore, la conscience qu’elle percevait en lui toute l’excitation qui l’étreignait de plus en plus violemment à chaque seconde lui mordait le bas ventre avec fureur tandis qu’Hailey s’ouvrait à lui, le souffle court.
La jeune femme se crispa contre son bras, s’y accrochant comme à une ancre, plaquée plus fort encore contre lui, les tremblements de ses jambes s’amplifiant à mesure que montait en elle la convoitise du plaisir immédiat. Gonflée d’envie, la poitrine durcie, la respiration erratique. Tout vrille, tout s’accélère, tout se tend en elle. Et bordel ce qu’il aime ça. Ce que sa perte de contrôle, ses râles torve, les convulsions de son bas ventre, la coupure avide de sa respiration et le frémissement de ses veines sur ses joues, tout l’ensorcelait de désir. Un gémissement ferme vint ricocher contre les murs et elle se tendit plus encore, pressant les muscles crispés de son bras à lui en faire mal et de désir, Alec se plaqua plus fort encore contre elle, le souffle profond : elle perdait pied.

Au travers des flammes de ses pensées, le jeune homme sentit presque la bascule avant que celle-ci n’arrive. L’appel vorace de la satisfaction immédiate cédait à la peur de perdre le contrôle, déjà illustrée par ces doigts qui se défaisaient légèrement de la pression exercée sur ses muscles bandés. « Aucune emprise... »  Retour à la réalité.
Lèvres contre sa peau, Alec vint lâcher un souffle amusé contre la glace de son épiderme : elle l’arrêtait brusquement, la puissance de sa poigne écartant brutalement sa main. Pas d’apogée pour tout de suite donc : Hailey se retournait brutalement pour lui faire face. Loin de s’écarter, Alec fit au contraire un mouvement de plus, la plaquant rudement contre la fenêtre, une main sur le mur, l’autre à plat sur la vitre. Bassin contre bassin. La couleur de ses prunelles était plus sombre, presque d’encre, tronquée par la présence des lentilles qui s’acharnaient à falsifier le rubis de ses iris. Mais rien n’aurait pu corrompre le plaisir frustré qui palpitait dans ses veines, rougissait ses yeux et tressautait sur ses lèvres. Férocement, elle l’empoignait, le forçait à baisser le visage vers elle, une autre main partie explorer son épaule puis son bras qu’elle pressait de convoitise.  « Je connais mon rôle par cœur. Je serais prudente, promis. Oublie-les un peu, tu veux? » Ses mots peinèrent une seconde à faire sens tant seul son souffle sur ses lèvres et l’avidité de son corps contre le sien flambaient alors ses nerfs. Quittant son cou, ses mains se joignirent pour repousser son blaser et presqu’à regret, Alec lâcha la surface déjà chauffée par ses mains pour s’en défaire, laissant tomber la veste au sol sans y songer car déjà, elle s’attaquait à sa chemise. Rétif à lâcher leur rôle premier, certains boutons finirent par être arrachés tant l’empressement rendait ses doigts tremblants et maladroits. Amusant, excitant, … mais bordel arrache moi tout ça, on s’en cogne de cette chemise.
Voilà que ses yeux se posaient sur lui, dévorant chaque parcelle de sa peau sous laquelle ses muscles roulaient d’avidité. Quelque chose d’une fierté narcissique d’aimer être ainsi désiré lui coulait dans les nerfs. Oh bien sûr, il aurait pu songer qu’il y avait dans ce regard vorace une réelle envie de le dévorer, ce qui était sans doute effectivement le cas. Une réalité morbide qu’Alec affrontait chaque jour. Pourtant, il n’y avait rien à faire, tout le désir qui flambait les prunelles de la jeune femme le calcinait, totalement sourd aux risques réels que leu jeu comportait. Chaque fois, ses lèvres trouvaient sa peau, chaque fois, ses muscles frémissaient d’autant plus, se crispant légèrement de désir tandis qu’elle parcourait une cicatrice abandonné sur son bas ventre. Le coup était toujours là quelque part pour lui scier les nerfs – un coup de couteau en plein bassin, en traître au détour d’un couloir – pourtant c’était le désir qui lui fouettait les sens. Il y avait dans ses yeux un emballement qui le mordait profondément.

Raclant sa peau jusqu’à sa ceinture, c’est l’éclat de son regard planté dans le sien qu’elle la défit avec empressement et lorsque le cuir frotta contre les boucles de tissu en chuintant d’un bruissement aigu, Alec sentit un frisson électrique grimper le long de ses reins. Ça pulsa plus fort encore au tintement flûté du métal frappant le parquet. Un demi-sourire sur les lèvres, il laissait son regard riper sur le décolleté débraillé, remontant contre sa gorge jusqu’à l’air mutin et conquérant qu’elle affichait à l’instant. Un élan vers l’avant, à peine initié que déjà Hailey le repoussait pour l’écarter d’un pas. Nouvelle morsure de désir. Pas de pas immédiat vers elle pourtant malgré toute la tentation qui saillait ses veines. Non, car le cadet des Rivers était bien trop occupé à la détailler toute entière. Ses bras en arrière du corps – attachés à défaire le nœud de sa robe – mettaient en avant sa poitrine, creusant l’espace sous sa clavicule et faisant ressortir la courbe d’un sein à peine échappé du tissu blanc. Rien qu’un instant à tirer la ouate car déjà, le nœud défait déliait les volumes et noyait ses formes. Ainsi hors d’atteintes, elles marquaient d’autant mieux son esprit à vif. « Tu parles beaucoup trop » Totalement d’accord. Qu’importe, il n’avait plus envie de parler. A peine percevait-il seulement le ruban blanc qui s’écoulait au sol avec la fluidité de l’eau. Échappé de ses doigts fin qui, aujourd’hui graciles, lui déchiraient l’épiderme un mois plus tôt.

Lenteur absurde, désir violent. En douceur, Hailey glissait de quelques doigts la bretelle de sa  robe et seul ce regard timidement détourné était encore apte à calmer la fièvre du jeune homme. Cette réserve crissait sur lui un agacement dont il ne voulait pas. De ça, il ne voulait pas, plus exactement. Embarras, pudeur, gène ou modestie, le recul hésitant gâchait à ses yeux le tableau, le frustrant d’une prudence dont il aurait aimé se défaire. Avide, simplement, de la voir embrasser totalement ses désirs. La voir forte et conquérante, assumant pleinement ses choix et ses envies. Seule cette timidité, donc, maintenait l’homme d’une certaine mesure.

Un dernier geste et le voile fluide vint couler contre les courbes de ses hanches, s’y accrochant à peine avant de s’échouer au sol. Pas un regard pour l’auréole abandonnée dont il percevait pourtant l’ironie quelque part dans le brouillard de désir emplissant ses pensées. La robe, déjà, était abandonnée loin de sa conscience, léchant de toute part un corps qu’il désirait plus que tout en cet instant. Il s’arrêtait sur la finesse de sa taille, la marque de ses hanches, l’ombre sous ses côtes frémissant sous son souffle tremblant, l’arrondi alléchant de sa poitrine. Sans en avoir conscience, sa langue se pressait d’un rien contre ses lèvres, affamé de goutter la saveur de sa peau glaciale.
Anéantissant l’espace imposé entre eux, Hailey raccrochait son regard, balayant la latence dans l’esprit du jeune homme dont le cœur fracassait d’envie la cage de son torse. Timide, de nouveau, de quoi apaiser d’un rien l’impatience sourde de son désir. Elle se glissa contre lui, pressant son corps contre le sien, la pointe de ses seins grisant sa peau. Lâchant un souffle de désir sur ses lèvres,  il rejoint de ses mains le creux de ses hanches tandis qu’elle accrochait sa nuque et laissait couler contre lui les doigts avides de sa main gauche. A chaque bosse franchie, ses ongles dégringolaient dans le creux suivant, cannelé par les crispations de ses muscles tendus d’envie. Chaque espace parcouru lui flambait les nerfs, crispant ses doigts contre elle, remontant en parallèle contre son dos une main puissamment appuyée sur sa chair. Elle gouttait la peau nue, s’emplissait de sa texture, de sa fraîcheur, traçant sur son corps des sillons de chaleur.
La fermeture éclair glissa, chaque cran plantant chez lui des pulsations électriques avides. Timidité envolée, fièvre retrouvée. Et sur ses traits, le plaisir cruel de se glisser contre lui, d’attiser ses envies sans jamais le lâcher ses yeux, s’emplissant toute entière de la délectation des sensations qui le faisaient frémir. Dans sa gorge, le roulement rauque d’un grondement de désir ne fut pas contenu. D’une main tentatrice, glissée sous le revers du pantalon, elle l’effleurait, le pressait, le provoquait d’un mélange de désir et de frustration torve. Les yeux plantés dans les siens, Alec ne manquait pas la moindre onde du plaisir aguicheur qu’elle ressentait à le voir se crisper à chaque instant plus fort encore, bouillant de la sentir au plus près, appelant son plaisir tout autant que le sien. Il y avait dans ses prunelles comme une prise de pouvoir qui lui plaisait tout autant qu’elle le frustrait.
Le baiser, déposé avec une douceur qu’il ne compris pas, creusa son torse d’une expiration superficielle. « Tais-toi et embrasses-moi. »
Un moment, déjà, qu’il s’était tu. L’alerte était donnée, elle choisissait ou non de l’entendre, affirmait à présent ses envies, pourquoi décider pour elle de quel choix était le bon ? Ni son rôle ni son histoire et bordel ce qu’il se foutait bien des autres cons dehors, ne cherchant plus à rien percevoir d’autre que la torture lascive qui lui flambait le bas ventre et les contours séduisants de son corps contre le sien. De nouveau, une ondulation de sa paume contre lui et ses mains l’empoignaient sous les cuisses, la souvenant contre lui pour l’amener à le lâcher, crocheter son bassin, s’agripper à ses épaules. Une seconde et le dos de la jeune femme frappait le mur avec une fausse violence. Avec Jayden, il n’aurait pas hésité. Avec elle… l’aptitude à encaisser les chocs n’était pas la question mais simplement le refus de la mettre face à une attitude qu’elle ne désirait peut être pas. Un choc, donc, mais rien qui puisse faire véritablement mal, encore moins à son corps d’acier. La retenue crissait contre ses sens, vite enveloppée de la morsure brûlante de ce corps qu’il pressait contre lui, l’empoignant plus fermement, braquant bassins contre bassins en prenant ses lèvres d’un baiser vorace. Goutter ses lèvres, en savourer la pulpe, mordre la chair, caresser sa langue, s’emplir de son souffle. Il ne fallu pas longtemps avant qu’il ne coule dans son cou, ne presse sa peau, pince la lisière de sa mâchoire ou le lobe de son oreille avant de cascader de baisers le long de sa clavicule, puis la ramener plus haut d’une brusque contraction afin d’accéder à sa poitrine. Contre sa peau, ses doigts se crispaient et jouant de sa langue ou de ses lèvres le long de ses courbes durcies par l’excitation, Alec sillonna ses courbes. Jusqu’à plus soif ? Non, jusqu’à ne plus tenir, de crever d’envie de se dégager d’autres accès, de vouloir se saisir d’elle.

Harponnée fermement, Hailey se faisait embarquée plus loin. Demi-tour donc, et Alec la plaquait contre le bureau, à peine conscient de virer il ne savait quels papiers. Un encrier s’écrasa contre le parquet d’un tintement joyeux ; il n’y prêta pas la moindre attention, se redressant pour la dévisager. Tibias et genoux contre l’acajou, les cuisses de la jeune femme autour de son bassin, il la détailla un instant en la surplombant avec délectation. Quelques documents se trouvaient plissés par son assise, son ventre se creusait en rythme de sa respiration étatique, les paumes plantées entre quelques bibelots de bronze. Bordel ce qu’elle était belle. Ainsi seulement vêtue du fin tissu trempé préservant son intimité, elle frémissait sous son regard avide, le détaillait sous autant. Allez comprendre comment c’était possible mais il aurait parié que ses lèvres avaient rosi, les ondes d’excitation passaient sous ses yeux, assombrissant l’espace de quelques fractions de seconde les veines sur ses pommettes. Le regard cavalait, la dévorant des yeux sans la moindre gêne, profitant de chaque frémissement de ce temps mort. Instant d’une latence crispée, presque suppliante. Lentement, Alec défit ce qui restait de sa chemise, la laissant retomber quelque part à sa droite. Depuis l’année précédente, enfermé loin du monde, le jeune homme avait passé ses angoisses sur le sport et ce, bien avant de trouver son job dans la salle d’entraînement. L’Arène, de son petit nom. Un terme qui lui avait immédiatement parlé, et à raison. Le corps taillé, donc. Physiquement par les muscles qui roulaient sous sa peau, certes, mais d’une manière plus barbare également. Le jeune Rivers avait effacé bien des marques au fil du temps, limitant l’impact des cicatrices. Pourtant elles restaient, pâles pour certaines, rosées pour d’autres. L’épaisseur d’une lame qui se plante d’estoc puis sort de biais à gauche de son bassin. Une étrangement fine au centre même des grands droits, comme une griffure qu’on lui aurait faite. Une opération mal foutue, en réalité, parfaitement rattrapée par un Maxence Wargrave qui connaissait mieux son taff qu’un pauvre infirmier l’aurait dû. D’autres aussi, sur les bras, le dos, les épaules. Anciennes blessures, souvenirs de l’enfance ou stigmate plus récente. Quelques bleus, même. Et une putain de fierté à porter l’estampille de sa survie.

De chaque côté de son corps, Alec laissa ses bras frapper l’écritoire et le tapis molletonné servant à favoriser une écriture fluide à la plume. Déjà, il effleurait son visage, frôlant de son nez le sien, éraflant ses lèvres de ses incisives. « C’est le bureau de ton père ? » Le frondeur sagace, un sourire vorace sur les lèvres, fier et dissident de niquer ainsi les codes de fausse perfection d’un type qu’il haïssait par pur désinvolture. Et voilà qu’il prit de nouveau ses lèvres avec toute la fougue du désir bouillant en lui. Quelque chose de dissident dans cette étreinte ; la fille à moitié nue sur le beau bureau en acajou de son arrogant et tout puissant paternel, le souffle de son amant répandu contre sa peau d’ivoire. Savaient-ils seulement ? Ou était-il seul à connaître la vérité. A savoir que sous la peau diaphane se dissimulait bien des secrets de mort ? L’indécence de chaque baiser lui fouettait plus encore les sens, devenant incandescente dans ses nerfs. Lentement, Alec reprit sa course. La mâchoire, le cou, le bas de l’épaule, la clavicule. Voilà qu’il cavalait comme l’eau sur la roche, léchant le satin de ses formes, jouant sur les dunes de sa poitrine jusqu’à pincer et en mordre la pointe érigée tandis qu’une main remontait lentement le long de son mollet, glissée jusqu’au tibia puis sur ses cuisses, arrimée bientôt à l’os de son bassin. Il y jouait de son pouce, effleurant son intimité, grisant ses désirs. Puis brusquement son pubis frappait de nouveau le sien, une pulsation électrique vrillant ses nerfs jusqu’à sa colonne. Une ondulation contre elle, pulsant de plaisir mais déjà Alec la quittait, reprenant la course de ses baisers. Le cœur alors, embrassant son sternum, ses côtes, le plat de son ventre jusqu’à laisser ses lèvres riper au bas de son nombril et pincer le tissu blanc de sous-vêtement. Un genou au sol, il fit glisser ses cuisses sur ses épaules, pressant de nouveau la ouate blanche. De part et d’autre, de la dentelle qu’il souleva avec lenteur de quelques doigts, glissant sur sa peau d’abord avant de l’emporter pour la faire glisser doucement. Nouveaux baiser sur le tissu, une dernier fausse morsure avant de poser le second genou, basculer le corps, rassembler ses jambes et la défaire du dernier rempart de textile.
Cuisses sur ses bras, Alec lui fit face une seconde, écoutant avec un petit sourire le son mat de ses chaussures impactant le sol. Hailey était parfaitement nue sur le bureau de son père, cuisses écartées face à lui. L’image lui mordait le bassin d’un incendie vorace.
Il retrouva pourtant rapidement sa peau, des genoux à l’intérieur de sa cuisse droite, captant ça et là son regard, s’assurant que tout était ok pour elle avant d’effleurer de nouveau son plaisir. Une fois, deux, trois, le souffle déjà court. Et bientôt ses lèvres virent la chercher au plus près, jouant de pressions, agaçant de sa langue l’intimité gorgée d’impatience. D’un bras, il entourait sa cuisse, de l’autre main, remontait le long de sa hanche pour l’attirer plus fort contre lui sans retenue. Il voulait la sentir frémir, vibrer, pulser contre ses lèvres.

Emplir ce bureau trop propre et ses règles trop strictes du chaos de plaisir de l’héritière libérée.
code by EXORDIUM. | imgs by tumblr


Revenir en haut Aller en bas
Alec Kaleb Rivers
Break Me If You Can
Alec Kaleb Rivers
Alec Kaleb Rivers
https://impero.superforum.fr/t6334-alec-kaleb-rivers
Âge personnage : 24
Hiboux postés. : 4483
Date d'inscription : 12/05/2011
Crédits : Renard ; [url=https://www.tumblr.com/ellaenys]Ellaenys[/url] & once upon a time & andtheireawoman & queenbrookdavis
Double Compte : Logan, Takuma, Sovahnn, Maxence, Jordane, Oliver
Alec Kaleb Rivers
Mar 6 Sep 2022 - 13:35


11 septembre 2016, 23:33



code by EXORDIUM. | imgs by tumblr

Revenir en haut Aller en bas
Hailey Moira Harding
Living Dead Girl
Hailey Moira Harding
Hailey Moira Harding
https://impero.superforum.fr/t6450-hailey-moira-harding-fiche-li
Âge personnage : 21 ans
Hiboux postés. : 399
Date d'inscription : 31/03/2022
Crédits : avatar by Eternal Lust // crackship signature by Ludies
Double Compte : Augustus Blackblood (Général des raffleurs)
Hailey Moira Harding
Jeu 22 Sep 2022 - 16:18

 11 Septembre 2016


Hide

Revenir en haut Aller en bas
Alec Kaleb Rivers
Break Me If You Can
Alec Kaleb Rivers
Alec Kaleb Rivers
https://impero.superforum.fr/t6334-alec-kaleb-rivers
Âge personnage : 24
Hiboux postés. : 4483
Date d'inscription : 12/05/2011
Crédits : Renard ; [url=https://www.tumblr.com/ellaenys]Ellaenys[/url] & once upon a time & andtheireawoman & queenbrookdavis
Double Compte : Logan, Takuma, Sovahnn, Maxence, Jordane, Oliver
Alec Kaleb Rivers
Jeu 6 Oct 2022 - 17:38


11 septembre 2016, 23:33



code by EXORDIUM. | imgs by tumblr

Revenir en haut Aller en bas
Hailey Moira Harding
Living Dead Girl
Hailey Moira Harding
Hailey Moira Harding
https://impero.superforum.fr/t6450-hailey-moira-harding-fiche-li
Âge personnage : 21 ans
Hiboux postés. : 399
Date d'inscription : 31/03/2022
Crédits : avatar by Eternal Lust // crackship signature by Ludies
Double Compte : Augustus Blackblood (Général des raffleurs)
Hailey Moira Harding
Jeu 20 Oct 2022 - 0:49

 11 Septembre 2016


- Hide -

Revenir en haut Aller en bas
Alec Kaleb Rivers
Break Me If You Can
Alec Kaleb Rivers
Alec Kaleb Rivers
https://impero.superforum.fr/t6334-alec-kaleb-rivers
Âge personnage : 24
Hiboux postés. : 4483
Date d'inscription : 12/05/2011
Crédits : Renard ; [url=https://www.tumblr.com/ellaenys]Ellaenys[/url] & once upon a time & andtheireawoman & queenbrookdavis
Double Compte : Logan, Takuma, Sovahnn, Maxence, Jordane, Oliver
Alec Kaleb Rivers
Lun 24 Oct 2022 - 18:15


11 septembre 2016




code by EXORDIUM. | imgs by tumblr

Revenir en haut Aller en bas
Hailey Moira Harding
Living Dead Girl
Hailey Moira Harding
Hailey Moira Harding
https://impero.superforum.fr/t6450-hailey-moira-harding-fiche-li
Âge personnage : 21 ans
Hiboux postés. : 399
Date d'inscription : 31/03/2022
Crédits : avatar by Eternal Lust // crackship signature by Ludies
Double Compte : Augustus Blackblood (Général des raffleurs)
Hailey Moira Harding
Lun 7 Nov 2022 - 2:11

 11 Septembre 2016


Le plaisir lancé à vive allure dans ses veines n’avait trouvé son apogée que lorsque la douleur l’avait pris par surprise. Les crocs se plantèrent dans sa chair, appelant à une ancienne et étrange habitude. Charlotte agissait ainsi aussi et s’il le savait, Alec n’en avait pas été moins surpris. Il aurait pu combattre, réagir, tenter de la repousser. Le choc pourtant n’avait tenu qu’une seconde avant de vriller en plaisir, inondant sa chair à l’instant où Hailey atteignait l’extase, versant sur lui le plaisir humide de sa jouissance. Les morsures ont toujours été liées au plaisir et à fortiori au sexe chez les vampires. S’il avait un peu creusé le sujet ses connaissances s’arrêtaient là ; seulement adjointes d’une évidence simple : il aimait ça. Qu’il s’agisse d’une autre ou d’Hailey, la violence lui perfusait les veines avec une délectation étrange. La brutalité ayant toujours fait partie de son existence jusqu’à lui appartenir d’une certaine manière, il pouvait sembler naturel qu’il l’ait intégrée jusqu’au dernier vertige de plaisir. Qu’importe. Le jeune homme refusait de s’arrêter là-dessus, conscient qu’il risquait de ne pas apprécier ce que la psychologie aurait à dire de ses comportements intrinsèques.

Le souffle court, la délectation du plaisir n’eut pas le temps de laisser place à l’angoisse de la mort qu’Hailey le lâchait déjà. L’esprit embrouillé, refusant de redescendre tout à fait sur Terre immédiatement, il sembla à Alec qu’elle venait de lâcher un baiser sur les plaies de son cou mais n’en fut pas certain. Autour de lui, ses jambes se délièrent sans pour autant le libérer de sa présence. Les mains glissant lentement contre elle, Alec l’en aurait de toute manière empêchée. A ce stade rien n’aurait voulu le détacher d’elle. Avide de chaleur humaine - ironiquement parlant - il ne cherchait jamais à se défaire dès le plaisir abouti. Du moins pour la majorité d’entre elles … dans la majorité des contextes. Ce jour n’échappait pas à cette règle. Les paupières mi-closes, le regard perdu sur la chute de son dos qui courrait sous ses yeux il fronça des sourcils lorsqu’elle se redressa soudainement.

Ce regard, Alec ne le compris pas immédiatement. Une douleur, de la rage soudaine, un dépit quelconque ? A ses yeux il n’y avait pas de raison spécifique mais peut être avait-il pu louper un truc. Parfois certaines réactions le laissaient circonspect et immanquablement, Alec détestait ça. Les iris de la jeune femme rougeoyèrent encore un instant avant de se parer de teintes émeraudes. Ils brillaient d’une sorte d’exaltation pourtant ternie par une expression qu’il mit un temps à reconnaître. A vrai dire dans la manière dont elle affrontait farouchement son regard, il n’en ressortait qu’un profond scepticisme et si elle n’avait pas verbalisé les choses sans doute n’aurait-il jamais véritablement compris.

L’engourdissement grignotait encore ses nerfs, diffusant en lui un doux assouvissement qu’il n’avait pas envie de trancher par des questions futiles. « Désolé… Je ne voulais pas te faire de mal » Car oui, à l’instant pour lui, ça.. C’était futile. De quoi ? Quel mal ? Il mit un léger temps de latence à comprendre qu’elle évoquait la morsure. A intégrer que l’expression de honte plantée dans son regard était dû à sa condition de vampire et les actes qui y étaient reliés. Comme le mordre en plein acte. « J’ai pas su résisté » Ce qui aurait posé problème si elle ne s’était pas arrêtée. Or il n’avait même pas eu le temps de vraiment songer au danger qu’elle l’avait déjà libéré. Rien de dangereux ou de problématique en soit donc. A vrai dire, il y avait davantage de quoi s’inquiéter du fait qu’elle puisse lui mentir ou le mener en bateau en lui exprimant être jeune vampire alors qu’elle était capable de se maîtriser assez pour ne pas lui réduire la gueule contre le pavé en pompant son sang jusqu’à la moelle. Ainsi les sourcils toujours froncés, Alec refusait la prise de tête sous-jacente. Bien sûr, il comprenait la réaction.. Mais elle restait largement surévaluée par rapport à son propre ressentir. Ainsi le jeune homme s’était contenté d’une grimace, balayant ses excuses du plat de la main. Pour autant il n’eut pas le temps de vraiment répondre quoi que ce soit qu’elle reprenait déjà sa bouche dans un baiser passionné. Quelques grésillements électriques fusèrent dans ses nerfs lorsqu’elle s’en détacha un instant pour glisser quelques mots sur sa peau.  Les yeux mi-clos, son front posé sur le sien. De cet apaisement là il voulait se charger comme on rechargerait sa batterie. « Tu goûtes la fraise » Ces mot-là, il ne les avaient cependant pas vus venir.
“Quoi ?!” Seule réponse appropriée. Reculant la tête, Alec la dévisagea un instant, perturbé par une telle affirmation étrange. Il… son sang avait le goût de la fraise ? La fraise… du type “le fruit” ? Ou les goûts étranges appréciés par les moldus ?! Lui qui s’imbibait au whisky et autres substances psychotropes, comment une telle phrase pouvait-elle sortir tout naturellement de cette femme ?! D’autant qu’il se souvenait distinctement d’une Charlotte lui disant qu’il puait le fut de chêne et l’herbe..

Impossible pourtant de s’arrêter véritablement sur cette affirmation plus qu’étrange : à leur droite, la porte s’ouvrit soudain. Ils étaient là, nus l’un dans l’autre, emmêlés sur le fauteuil d’un des grands patriarches de cette société, à se retourner d’un bloc vers la source de l’intrusion. L’épiderme humide de leurs plaisirs respectifs, la peau encore échaudée, ses paumes encore abandonnées sur ses hanches. Tous deux immobiles et tournés vers la porte ouverte. Du large entrebâillement apparaissait un bras tendu et une robe au drapé vert bouteille. Une hanche peut être, tournée vers l’extérieur. “ Quoi ?! Bah je ne sais pas, j’y vais là ! De quoi ?!” Le myocarde emporté dans une embardée, un demi sourire sur les lèvres, Alec compris la situation tandis qu’une autre voix, largement poussée à son maximum se fit entendre derrière. “Harding, il est là, laisse tomber le bureau !”
“Non ?!”

Et la porte se referma dans un claquement sec, bouffant la réaction véritable de la jeune femme qui avait manqué de les surprendre en position plus qu’explicite.

Les doigts légèrement enfoncés dans sa peau, Alec dont le petit sourire n’était pas parti n’attendit pas beaucoup plus longtemps avant d’exploser d’un rire joyeux.

“J’crois que c’est le moment de décoller, Princesse. Ton paternel arrive il parait.”


code by EXORDIUM. | imgs by tumblr



Revenir en haut Aller en bas
Alec Kaleb Rivers
Break Me If You Can
Alec Kaleb Rivers
Alec Kaleb Rivers
https://impero.superforum.fr/t6334-alec-kaleb-rivers
Âge personnage : 24
Hiboux postés. : 4483
Date d'inscription : 12/05/2011
Crédits : Renard ; [url=https://www.tumblr.com/ellaenys]Ellaenys[/url] & once upon a time & andtheireawoman & queenbrookdavis
Double Compte : Logan, Takuma, Sovahnn, Maxence, Jordane, Oliver
Alec Kaleb Rivers
Lun 14 Nov 2022 - 20:54


11 septembre 2016

Pourquoi la fraise? Peut-être parce que cela avait toujours été sa saveur préférée de son vivant. C'était surement dû à ses premiers étés avec sa mère, du souvenir qu'elle avait d'explorer les bois à la recherche de fruits épargner par la faune. Une pointe de bonheur qui lui permettait d'oublier la voix de sa grand-mère qui la grondait pour avoir taché sa robe et celle de son père accusant sa mère d'être inapte à s'occuper de sa fille. Tant de choses qu'elle arrivait à ignorer simplement en mordant dans un fruit rouge, c'était surement l'association la plus facile à faire avec lui.

Car bien qu'elle se sentît forte entre ses bras, femme entre ses mains et libre entrelacer à son corps, il n'y avait rien comme la sensation qui explosait en elle lorsqu'elle goûtait son liquide vitale. Ce n'était pas que la faim du vampire qui s'exaltait, mais également la femme qui ne pouvait résister à la volonté toute pleine qu'il lui offrait.

Normalement les corps se crispaient, se débattait ou du moins tentait de se libérer de son étreinte. Tout le contraire du corps d'Alec qui semblait se détendre sous ses crocs, lui offrant ainsi, surement inconsciemment, la validation qu'elle se défendait si ardemment.

Pendant quelques secondes, elle se délivrait du poids de son existence. Elle n'était ni mauvaise, ni démoniaque. Libérer de sa propre mort, soulever par la complicité volontaire qu'il avait à cet instant. Un rare moment durant lequel elle acceptait ce qu'elle était entièrement, une liberté qui se dissipait rapidement lorsque l'étreinte prenait fin.

Il était maintenant devenu son goût favoris, sa saveur préférée. Bien que ses sens capturaient les odeurs nauséabonde de la mari incruster dans ses mèches brunes et celle de l'alcool qui enivrait son haleine, il avait également une odeur de testostérone musqué qui lui faisait tourner la tête. Elle n'avait pas envie d'un homme au parfum de gel de douche dispendieux masquer sous une eau de toilette agressante.

Elle aimait la brutalité de sa masculinité, l'insouciance de son aspect et la beauté de son naturel. Elle aurait pu rester des heures blotti contre lui à se perdre dans le bleu de ses yeux. Elle se fichait du bal, de l'arrogance dont elle faisait preuve d'avoir abandonné un bal donné en son honneur.

Avant qu'elle puisse s'expliquer, ils furent surpris par la porte qui s'ouvrait brusquement, le corps d'Hailey se crispa contre lui, ses bras se croisant nerveusement pour couvrir sa poitrine. Les yeux rivés sur la porte, la petite blonde se repentait déjà intérieurement en imaginant la fureur de son père qui allait bientôt s'abattre sur eux. Heureusement, la couleur vive du tissu à elle seule la rassura, Thomas Harding n'avait jamais été de ceux à aimer les couleurs tape à l'œil et préférait les couleurs sombres et modestes comme le gris et le noir.

Heureusement pour elle, et peut-être pour lui, le témoin se fit interpeller ailleurs, la nervosité de la jeune femme lui fit même outrepassé l'information importante qui venait d'être délivrée. Elle sursauta anxieusement lorsque le claquement de la porte raisonna contre les murs de la pièce, se retournant vers un Alec inébranlé par l'évènement. Le sourire qu'il avait accroché aux lèvres était contagieux, étirant la bouche d'Hailey en une expression similaire tandis que ses mains quittaient ses seins pour se glisser autour de son cou.

Elle réalisa alors que c'était la première fois qu'elle voyait Alec aussi heureux, son rire lui réchauffant l'estomac tandis que ses yeux perçants imprimait chaque ligne de son visage qui s'étirait joyeusement. C'était surement l'euphorie, celle-là même qu'elle ressentait après ce débat passionné. Puis, sa voix s'éleva, emportant avec lui la simplicité du moment pour les replanter dans la réalité.

J'crois que c'est le moment de décoller, Princesse. Ton paternel arrive il parait.

Elle lui afficha une petite grimace mécontente à l'appellation qu'il lui donna. Il n'y avait que deux personnes, deux hommes dans tout le monde qui la surnommait ainsi et son beau ténébreux n'avait rien à voir avec eux.

Thomas Harding était arrivé, mettant officiellement un terme à son escapade libertine au risque de provoquer son courroux. C'était étrange qu'il ait décidé de se déplacer pour un évènement pareil, lui qui n'avait jamais accepté d'y participer auparavant. Nombreuses étaient les fois ou elle l'avait supplié d'assister à une célébration au manoir, demande qui se terminait rapidement par un regard noir et une expiration péjorative.

Il n'aurais pas raté l'occasion de gâcher la fête ” Répondit-elle en levant les yeux au ciel, libérant son cou de son étreinte avant de se relever difficilement sur ses pieds. Ses jambes étaient toujours un peu vacillante dû au plaisir intense qu'elle avait ressenti, reprenant leurs rigidités tandis qu'elle retournait vers l'aire du bureau. Il ne lui fallut que quelques secondes pour enfiler son sous-vêtement et ses chaussures, enfilant ensuite sa robe en posant les yeux sur les lumières de la cour qui éclairaient les invités.

Elle avait l'impression étrange que tout était différent, une déchirure entre elle et cette société qu'elle avait convoitée durant si longtemps. Un monde qui semblait maintenant terne comparer à la vie qu'elle désirait maintenant. Même le bal ne l'intéressait plus, elle aurait préféré disparaitre avec lui dans un craquement sourd pour aller marcher le long de la rivière. Malheureusement, les choses n'étaient pas aussi faciles et bien qu'elle aurait volontier affronter la colère de son père pour une situation bohémienne, ils ne restaient que des pions dans le jeu des plus vieux.

Elle devrait reprendre sa place dans la grande salle, sourire et prétendre qu'elle n'avait pas encore compris pourquoi sa grand-mère la présentait à des hommes trois fois son âge. Faire semblant d'être sans opinions, malléable et soumise.

Elle se pencha, attrapant le ruban de sa robe échouée contre le parquet avant de se tourner vers son bellâtre. Elle réalisa avec effroi que ses épaules semblaient éraflées, démontrant qu'elle s'était accroché à lui beaucoup plus férocement qu'elle ne l'aurait cru. Elle combla tout de même la distance qui les séparait, lui offrant le bout de soie blanc avant de lui exposer son dos.

Dès que ses mains glissèrent contre le tissu de sa robe, elle frémit, appréciant autant la délicatesse de sa caresse contre sa poitrine que la férocité avec laquelle il le noua. La force de son geste la fit reculer contre lui, son corps froid s'enflamma à nouveau au simple contact. Elle détourna instinctivement la tête vers lui, toujours avide de son souffle chaud qui chatouillait sa peau.

Malgré le dénouement satisfaisant qu'il venait de lui offrir, il n'en fallait que peu pour qu'elle s'enflamme à nouveau. Ce qui autrefois lui semblait surévaluer avait maintenant une saveur beaucoup plus attrayante. Elle fonça pourtant les sourcils, contrastant avec son corps qui semblait s'étirer contre lui.

Je devrais vraiment y aller” Dit-elle d'une voix complètement dénudé de détermination. Elle profita encore quelques secondes de son magnétisme avant de se détacher. Elle lui fit face une dernière fois, se mordillant la lèvre en profitant de sa proximité avant de se pencher vers lui pour déposer un baiser contre son pectoral gauche. Il y avait quelque chose de déchirant dans le fait de ne pas savoir quand elle le reverrait, réalisant qu'elle était surement plus dépendante qu'elle ne voulait l'avouer. Elle releva la tête, le détaillant entre ses cils en lui souriant.

Fait moi plaisir, tu veux; Évite de croiser mon père. Il n'a rien de l'homme qu'il prétend être.” Elle du prendre une grande inspiration pour trouver la force de l'abandonner pour se diriger vers la porte. Avant qu'elle n'atteigne celle-ci, elle se pencha pour ramasser le bouquin qui avait été échappé au sol. Elle glissa la couverture sous son bras, se tournant une dernière fois vers lui pour lui offrir une révérence divertissante.

À très bientôt, Monsieur Rivers.

Un rictus amusé s'échappa de ses lèvres avant qu'elle ne disparaisse dans le couloir, refermant discrètement la porte derrière elle avant d'aller rejoindre la grande salle.
code by EXORDIUM. | imgs by tumblr

Revenir en haut Aller en bas
Hailey Moira Harding
Living Dead Girl
Hailey Moira Harding
Hailey Moira Harding
https://impero.superforum.fr/t6450-hailey-moira-harding-fiche-li
Âge personnage : 21 ans
Hiboux postés. : 399
Date d'inscription : 31/03/2022
Crédits : avatar by Eternal Lust // crackship signature by Ludies
Double Compte : Augustus Blackblood (Général des raffleurs)
Hailey Moira Harding
Mar 15 Nov 2022 - 2:12

 11 Septembre 2016


Oui, il souriait ; il riait. Cramé d’une joie vive et folle, brusque et mordante, le jeune homme respirait mieux dans cet entre deux. Délesté du poids de son quotidien, comme chargé de la couleur d’une autre, il vivait simplement mieux. Le sexe, les femmes, ça avait toujours été un moyen pour lui de retrouver le contrôle qu’on lui avait refusé. Une manière de se stabiliser là où il n’y avait comme ambition que de se fracasser la gueule sur le bitume sans être apte à se relever réellement. Sans ça, peut être aurait-il trouvé autre chose, peut être se serait-il simplement effondré. Qu’importe. Si Mack ne l’enfermait pas dans un carcan qui n’était pas le sien, c’était qu’elle savait qu’il n’était pas apte à vivre autrement qu’au travers de cette dynamique qu’il s’était trouvé. Contre ce corps glacé, malgré les crispations d’appréhension d’Hailey ou sa propre conscience pourtant acérée de la réalité, oui, tout allait mieux.

La jeune femme lui fit un reproche muet qu’il compris être associé au surnom ironique. Un poil machiste ou réducteur ? Complètement même. C’était un fait pourtant, il lui fallait retrouver son statut de petite princesse au pays des murs de glace. Redevenir une marchandise, un bien qu’on exporte et qu’on brocante. La moquerie s’associait à ses manières pudiques à l’opposé de la furibonde qu’il connaissait plus intimement. Mais elle revêtait une réalité bien plus lourde dont il s’excusa d’un geste de reddition muet. Quant au paternel ?

“ Il n'aurais pas raté l'occasion de gâcher la fête ” fit-elle en levant les yeux au ciel. Un petit rire de gorge lui répondit avant qu’Alec ne consente à exprimer une véritable opinion. “Je connais ça.” Et déjà elle se levait. Lui ne bougea pas immédiatement, loin de précipiter les choses comme si le risque n’existait pas véritablement, il l’observa se déplier face à lui. Son corps défila. De la gorge à sa poitrine, son ventre ensuite, puis ses cuisses menues. Un petit sourire aux lèvres, une main légèrement relevée pour l’aider à se stabiliser, Alec prit simplement le temps. Quitte à savoir sa vie à risque de basculer vers une mort violente et particulièrement douloureuse à chaque instant, autant profiter de ceux qui lui restaient pour se charger de quelque chose de positif. Et oui, admirer cette femme et ce corps encore étourdi de plaisir en faisaient partie.
Alec se détourna lorsqu’elle ramassa sa robe pour la passer, se penchant de son côté sur les quelques coussins qui paraient le sofa. Connard ? Allez ; connard. Que c’est bien d’être une sous-merde dégueulasse avec des types qui ne l’étaient sans doute pas moins. Voire bien davantage.

Oui, l’ancien Serpentard les mettaient tous dans le même panier y compris ce père dont il ne savait rien. Si ce n’était que sa fille était là, pas loin d’être marchandée sur l’autel des ventes d’une société putride et qu’il ne l’en sortait pas, ne la prévenait pas, ne la protégeait pas. Pas la moindre considération donc pour cet homme qu’il ne connaissait ni d’Eve ni d’Adam. Le jeune homme s’essuya sur les coussins qu’il balança face sale sur le cuir. Oui, ok, l’idée le faisait beaucoup rire. Qu’on le juge tient ! Pour ce qu’il en avait à foutre.. !

De nouveau debout, Alec passa sous vêtement et pantalon tandis qu’Hailey se retournait vers lui, un ruban à la main. Le temps d’aider la belle à se rhabiller plutôt que de se dépêcher pour éviter d’être trouvé à moitié défroqué dans le bureau d’une des puissances du pays ?! Bah évidemment, pensez-vous ! Avec plaisir qui plus est.
S’il nota le regard qu’elle posa un instant sur ses épaules, Alec ne fit aucun commentaire. Rien qu’une mimique, l’air de s’en foutre. Non seulement il ne sentait rien en cet instant, le corps perfusé d’hormones, mais il fallait l’avouer, ça lui plaisait. La brutalité avait toujours fait partie de sa vie et le rapport qu’ils entretenaient était parfois très emmêlé. Ni envie d’y songer, ni de l’analyser. On peut aimer la bestialité non ? Sans passer par mille analyses psy.

Se saisissant du ruban, le jeune homme laissa son pantalon ouvert sur le boxer pour s’occuper de la jeune femme. Passant la soie contre elle, glissant au passage contre ses hanches, effleurant sa poitrine avant de le nouer brusquement, la tirant contre lui tandis que son souffle s’échouait sur son cou. De son regard d’une flamme joueuse, il la saisi tout en nuant de nouveau la robe. Sans doute moins bien que ce qu’une - sexisme, Alec merde, fait un effort ! - autre avait pu faire plus tôt dans la soirée. Mais ça suffirait bien non ?
La jeune femme fronça les sourcils tout en s’étirant vers lui, l’amenant à sourire, amusé de cet entre-deux incertain. “Je devrais vraiment y aller”
“Vas-y..” Qu’est-ce qui te retient ? Tout l’amusement avide du monde dans ses prunelles claires.

Encore quelques secondes donc, à la choper du regard, améliorant à l’aveuglette son histoire de nœud avant d’abandonner un baiser sur son cou lorsqu’elle se détacha de lui.
L’amusement égaillait ses traits de la voir se mordre la lèvre l’air de se demander si elle faisait bien de partir. Et puis en déposant un baiser sur son pectoral, elle se décida manifestement à prendre congé. Un dernier instant pourtant pour le détailler quelques secondes dans un sourire franc et bientôt, elle serait sans doute partie rejoindre ce monde de marquis qu’il haïssait tant.

“Fais-moi plaisir, tu veux; Évite de croiser mon père. Il n'a rien de l'homme qu'il prétend être.”
“Comme tous les pères..” Fit-il sobrement, retenant sa véritable pensée : comme nous tous.

Une profonde inspiration répondit à cette allusion ; la jeune femme cherchait son courage. Mais le courage ne pouvait attendre puisque l’heure pressait. Alors elle fit demi tour tandis qu’il remontait sa braguette, et ramassa le bouquin laissé au sol. Alec en était à fermer sa ceinture sans la lâcher du regard lorsqu’elle s’esquiva dans une dernière révérence un brin moqueuse.

“À très bientôt, Monsieur Rivers.”
“A bientôt Miss Harding…” Putains de titres, tournés ici en dérision.

Un dernier rictus amusé se referma sur elle avec le battement de la porte et Alec rit, lui, franchement. Sans se départir de sa frivole gaieté, il rassembla ses affaires, se changea de nouveau non sans jeter un coup d’œil railleur vers le bureau et le canapé et fini par s’esquiver. Un regard rapide dans le couloir et il s’y coulait mine de rien. Hailey avait largement eu le temps de retourner faire l’innocente au sein de la foule. Lui rejoindrait donc le groupe un peu plus tard. Il s’assura de faire le tour, se perdant un instant dans le dédale de ce manoir qu’il ne connaissait pas, et atteint la réception par l’autre entrée. Par un pur effet de hasard, une jeune femme lui passa à côté avant de se mêler aux autres et il ne pu qu’en sourire, s’imaginant déjà milles interprétations possibles aptes à sauver les fesses - fort jolies cela dit en passant - de l’héritière Harding.

Saisi d’un verre, Alec ne chercha en aucun cas à se raccrocher aux hommes qui avaient fini par lâcher leur arrière soirée dans le jardin ou les bureaux pour se joindre à la soirée. Eh bien oui, autant regarder les femmes circuler et faire leur petit marchandages.
D’ordinaire, c’est du noir qu’il aurait broyé mais dans le soulagement de l’amusante entracte, il s’adossa simplement à un pilier, observant cette fourmilière s’agiter sous ses yeux. Quelque part au fond de la salle, un homme fit signe à un autre qu’il était là et Alec feignit naturellement de ne pas les avoir remarqué. Bon petit chien bien élevé qu’il était. Pourquoi aurait-il quitté une soirée encadré l’air de rien par tant de Supérieurs ? Même s’il avait notion d’un certain nombre de noms dont les opinions politiques le délestaient du moindre doute concernant leur dangerosité, Alec avait conscience que tous pouvaient être des ennemis mortels. Y compris Hailey, d’ailleurs. Son regard s’abandonna une seconde sur elle, remonta le long de la robe blanche par endroit un peu plissée, vers le nœud pas tout à fait droit. Une première intervention le tira de ses pensées. Elin, embarquée dans une danse, attrapa son regard en passant. Un instant plus tard, son cavalier regardant ailleurs, elle lui fit signe d’une nausée soudaine et Alec lâcha en silence un petit rire par dessus son verre de whisky.

Attraper des petits riens pour survivre à l’instant. Pour garder les yeux loin des uns et des autres. Loin d’Isaac qui faisait naître des désirs meurtriers à chaque fois qu’il en croisait le regard, incapable de supporter l’idée de ce qu’il avait failli faire à Mackensie. Loin d’Eddie et de sa propre culpabilité. Loin de bien des reproches muets ou des regards en coin. Loin de la fameuse cousine qui était passée brusquement d’un désir clair à un mépris soudain. Loin de tout ce beau-monde, en fait. Balayant ses pensées, affirmé à revivre le moment plutôt que de se laisser entraîner dans le présent et l’avenir, Alec délaissa Elin et son cavalier pour balayer de nouveau l’assistance sans vraiment s’y accrocher. Il laissa ses pensées dériver, se refit le fil, la robe qui glisse, le ruban qui tombe. Les cris, les souffles, les ondulations avides et les crispations brusques. Tout l’agacement des uns et des autres, leur mépris et leur colère l’amusaient. Il y avait dans ces râleries quelque chose de jouissif. Infoutus de le foute dans leur moule, ils rageaient de le voir encore, des années plus tard, en train de leur donner du fil à retordre. Il y a des impondérables dans la vie. Alec était à présent profondément chargé des valeurs d’autrui. Il avait beau se comporter comme le dernier des connards, dans le fond c’était pourtant ce qu’il gardait sous cape, ce pour quoi il gardait…. Le cap, justement.

Sans s’en rendre compte, Alec en était revenu à la jeune femme. Le balancement de son corps, plus marqué lorsque certaines personnes la collaient, les petites crispations de ses doigts ou la manière dont elle plissait le tissu de sa robe quand sa grand mère s’approchait d’elle, chaque détail le captivait sans qu’il n’y fasse spécialement attention. Dissipé, il portait son verre à ses lèvres pour en siroter le liquide ambré. Par moment, la jeune femme rentrait l’un de ses pieds vers l’intérieur, gonflait ou rentrait le ventre. Il en eut un petit sourire de ces détails par lesquels elle semblait gérer la présence de la foule autour d’elle et de toutes ces injonctions mêlées. Etait-il le seul ici à savoir pour elle ? Tous célébraient le retour de l’héritière chez elle, mais imaginaient-ils seulement quel secret elle aussi portait ? Sans doute pas. Jamais personne n’aurait agit ainsi. Alec notait malgré tout quelques regards, quelques mouvements de lèvres, quelques paroles la désignant. Il n’était pas apte à tout saisir mais il l’aurait parié : elle n’était pas un si bon parti qu’elle le pensait. Pourquoi, comment ? Va savoir. Un rien était une insulte pour ces gens. Ceux dont il avait pourtant fait parti, dans une certaine mesure. Il n’était pourtant pas bien compliqué de comprendre qu’il y avait chez elle bien plus d’intérêt que sur la majorité des greluches qui lui faisaient des reproches dans le dos et des courbettes de face. Ah, de nouveau le retour du tissu entouré autour de ses doigts, relevant légèrement la jupe blanche.

Son regard se perdit.
Brusquement pourtant, Alec dû revenir à la réalité.

code by EXORDIUM. | imgs by tumblr


Revenir en haut Aller en bas
Alec Kaleb Rivers
Break Me If You Can
Alec Kaleb Rivers
Alec Kaleb Rivers
https://impero.superforum.fr/t6334-alec-kaleb-rivers
Âge personnage : 24
Hiboux postés. : 4483
Date d'inscription : 12/05/2011
Crédits : Renard ; [url=https://www.tumblr.com/ellaenys]Ellaenys[/url] & once upon a time & andtheireawoman & queenbrookdavis
Double Compte : Logan, Takuma, Sovahnn, Maxence, Jordane, Oliver
Alec Kaleb Rivers
Jeu 17 Nov 2022 - 11:44


11 septembre 2016

La petite blonde avait l'impression de flotter sur l'air tandis qu'elle regagnait la grande salle où la fête battait toujours son plein. Malgré le fait qu'elle trouvait l'orchestre plutôt médiocre et les invitées ennuyeux, elle avait soudainement un nouveau regain d'intérêt pour le bal. Hailey se pardonnerait un jour de sa faiblesse pour son père, car bien qu'elle le connût comme un homme froid et stoïque, il y avait maintenant des mois qu'elle ne l'avait pas vue et pour tout dire; il lui manquait.

Oui, malgré ses défauts, ses fautes et ses mœurs, la princesse Harding aimait toujours celui qui l'avait vu grandir. Pouvait-il vraiment être un homme aussi horrible, lui qui avait élevé une fille comme elle. Peu importe, puisque, comme à chaque fois, elle ne verrait pas le grand homme qu'elle recherchait. Dès qu'elle mit pied dans la salle, elle reçu une attention intense qui se dissipa en quelques secondes. Avait-on remarqué son absence? Elle en était certaine en voyant le visage sombre de sa grand-mère qui fonçait vers elle, accompagner d'une Sarah souriante qui lui tordu l'estomac.

Par chance, son corps était toujours moelleux et tiède lorsque la doyenne familiale la saisis par le bras pour l'écarter des invités. ‘' Écoutez-moi, jeune fille! Je ne sais pas comment les choses se passaient à New-York, mais ici vous allez rapidement apprendre à suivre le rang! Ou étiez-vous? ‘' Pour simple réponse, Hailey brandit sous le nez de la harpie le bouquin d'Alice au Pays des Merveilles qu'elle avait, par chance, ramener du bureau. Une couverture qui semblait n'avoir aucun impact sur Moira, elle lui arracha brusquement des mains pour le balancer sur une table vide sans même battre d'un cil. Surprise, Hailey réalisa que la vipère n'avait rien dit à sa chère mémère. Celle-ci la détailla de la tête au pied d'un regard étrange, Hailey étira les plis de sa robe dans une tentative futile d'être considérée décente.

‘' Moi qui espérait que votre plus grand défaut serait d'être américaine ‘' Avant que la jeune femme puit enregistrer ou répondre, elle se fit entrainer par une poigne de fer vers un groupe d'hommes impotents au parfum acide. Le vampire en elle pouvait presque déjà sentir l'odeur de la mort engourdir leurs extrémités. On la présenta comme la fille de Thomas, quelque chose qui autrefois la remplissait de fierté mais qui, aujourd'hui, semblait brimé sa propre identité nouvellement trouvé. Comme à son habitude, Hailey souri poliment, hochant la tête par moment tandis que la doyenne répondait aux questions qu'on lui posait. Ça eu l'effet d'étirer le sourire d'Hailey encore plus largement puisque Moira ignorait visiblement tout ce qu'il y avait à savoir sur elle et offrant des réponses plus erronées les unes que les autres.

Après une dizaine de minute interminable, l'un d'entre eux tendit la main à l'héritière pour l'invité à danser. Elle aurait bien voulu refuser, mais la vautour débarrassait déjà la coupe des mains de l'homme. Hailey compris rapidement que ce n'était pas une demande, qu'elle n'avait pas un choix à faire. Elle devait simplement se taire et se laisser guider par cet homme beaucoup trop vieux pour elle qui avait une allure étrange dans son petit complet taupe aux manches flanquer de ridicule franges blanches.

Elle détestait ses petits yeux marrons qui glissaient sinueusement contre ses courbes, sa main légèrement tremblante qui se posait sur son dos et son haleine d'ail et de vin. Elle détourna légèrement la tête lorsqu'il lui souffla un compliment qu'elle ignora totalement, plus intéresser à échapper au trou d'égout qui lui servait de bouche que par les mots qui s'en échappait.

Puis, il était là. Hailey pensait qu'il se serait enfuit comme un voleur, qu'il aurait glandé dans le bureau pour éviter les festivités ou simplement trouver un groupe avec lequel échanger des plateries. Il était pourtant là, lui échangeant un petit regard en biais qui l'enflammait comme un phénix. Un sourire franc se dessina sur ses lèvres, son partenaire eut un regain d'énergie, croyant que ses techniques de prédateur fonctionnaient sur la petite idiote.

Inconscients, voilà ce qu'ils étaient tous. Particulièrement lui, ce sang-pure qui désirait ce qui était si éloigné de sa porter. Malgré qu'elle se trouvât entre ses bras et qu'il conduisait la danse, Hailey n'aurait pas pu être plus loin à cet instant. Chaque fois que son cavalier la faisait tourner, elle s'amusait à le chercher du regard, souriant de plus belle avant que son image vrille dans l'horizon. Elle du remonter la main de son partenaire à plusieur reprise, ayant l'impression d'être flageller d'aiguilles lorsqu'il se permettait de glisser plus bas contre sa taille. Voilà ce qui la soutenait dans cette scène grotesque, le plaisir secret de le dévorer du regard et de lui adresser chaque sourire sous les yeux inconscients de la foule.

Ce fut tout de même un soulagement d'entendre le morceau prendre fin, elle s'écarta rapidement d'un pas pour le remercier d'une révérence timide avant de faire volte-face. Malheureusement pour elle, sa grand-mère la guettait comme un aigle, ayant déjà son prochain cavalier en tête. Tous les froncements de sourcils et les gloussements ne pouvaient la convaincre de recommencer le manège, Hailey dévia rapidement vers la table familiale ou étaient assises une demi-douzaines de cousines qui jacassaient bruyamment. Dès qu'elle s'approcha, la tablé se tue d'une traite, la dévisageant comme une inconnue alors que Sarah écarta la chaise libre pour lui faire comprendre qu'elle ne pouvait pas y prendre place. Un pincement au cœur. Elle se contenta d'inspirer profondément avant de leur sourire.

‘' L'une de vous aurais envie de m'accompagner sur la piste? ‘' Demanda-t-elle innocemment sans réaliser l'impact d'un tel scénario. Il y eu quelques rires moqueurs à son adresse, elle abaissa les yeux, sans trop savoir pourquoi elle avait cru que ces bécasses seraient plus gentilles que le reste de sa famille.

Soudainement, une grande rousse à la dégaine de bohème bondit de son siège, contournant le meuble pour aller retrouver la blonde. ‘' Moi je veux bien! ‘' ‘' Maggie!! ‘' Visiblement, l'invitation choqua Sarah qui semblait être à la tête du troupeau. Celle-ci l'ignora totalement, quittant les oies au profit des danseurs.

‘' Dit donc! J'ai rarement vue Sarah aussi mesquine! '' Souffla la rouquine en la dirigeant vers le centre de la piste. ‘' Qu'as-tu fait pour qu'elle te déteste autant? ‘' ‘' Moi? Rien du tout! ‘' Gloussa honnêtement Hailey sans vraiment savoir pourquoi. Peut-être qu'elle était simplement l'une de ses filles modèles qui s'étaient véritablement offusquer du comportement qu'elle avait surpris dans le couloir.

Les deux jeunes femmes se mirent à danser sous les yeux ébahis de certains oncles. Il était rare de voir deux fleurs épanouies danser et rires à travers les pas rigides des autres participant. Quel magnifique spectacle pour la vilaine taupe grisonnante de ne pas avoir été remplacé par un de ses compères. À nouveau, Hailey trouvait un peu de plaisir dans cette soirée ennuyeuse. Cela ne l'empêchait pas de poursuivre son manège, se permettant d'être un peu plus dégourdit dans ses mouvements gracieux effectuer pour un seul spectateur secret.

Un jeu plutôt dangereux lorsqu'on danse avec quelqu'un de beaucoup moins étourdit et myope que son dernier cavalier. La rousse laissa tout de même Hailey s'amuser, la détournant à chaque fois qu'elle s'attardait un peu trop jusqu'à ce qu'enfin, elle éclaire un peu la situation. ‘' Ça explique tout ‘' Chuchota-t-elle en haussant les sourcils de manière complice. ‘' Expliquez quoi? ‘' L'ignorance de sa cousine arracha un rire cristallin à Margaret, ses prunelles bleues pétillantes d'un émotion passé.

‘' Laisse-moi deviner, elle l'a surpris en train de te faire du plat ‘' L'estomac de la blonde lui tomba dans l'estomac, par chance Maggie la conduisait avec détermination et elles ne manquèrent pas un temps, avant qu'Hailey ne se confond en excuses ou en distractions elle poursuivit. ‘' Tu vas te faire un torticolis à force de le dévorer des yeux comme ça ‘' Elle offrit une petite résistance à l'évocation de son secret, voulant se reculer, mais le mouvement fut contré par une Maggie qui se rapprochait d'elle. ‘' T'en fait pas, on craque toutes pour le beau Rivers. Certaines plus que d'autres ‘' Avoua-t-elle en hochant la tête vers une Sarah frustré qui se désennuyait en jouant avec une serviette de table. ‘' Alec et Sarah? ‘' S'étonna Hailey, son cerveau refusait qu'il aurait pu s'intéresser de près ou de loin à une peste pareille. ‘' Elle aurait bien voulu, mais il ne lui à jamais attarder le moindre intérêt ‘'

Piètre consolation, cela avait tout de même une curieuse façon de lui réchauffer le cœur. Elle n'était pas méchante en soi, mais c'était satisfaisant de savoir qu'elle avait au moins une chose qui échappait à Sarah. ‘' Pourquoi perdrait-elle son temps à courir après un homme marié? ‘' Demanda Hailey, déchirer entre la sincérité et le poids de ses propres actions. Le rire que ça provoqua chez Maggie n'avait rien de rassurant, sa réponse non plus. ‘' C'est d'Alec Rivers qu'on parle, très chère… Tout le monde sait qu'il e… ‘' La rousse se tue en voyant le regard d'Hailey se déconfire, si bien qu'elle réalisa sa maladresse et l'ampleur de l'intérêt de la blonde. Plissant les yeux devant son regard de biche, elle reprit d'une voix plus chaude, presque maternel.

‘' Un conseil, oublie-le. Il ne vaut pas la douleur qu'il t'infligera. ‘' Hailey eut l'impression d'être éjecté par l'arrière, reculant d'un pas, abandonnant l'étreinte de sa cousine pour se planter droitement devant elle en fonçant les sourcils. Quelle déception pour Maggie de voir que la petite était déjà par-dessus tête dans quelque chose qu'elle ne comprenait pas. Autant déçu par sa faiblesse à elle que sa stupidité à lui. Hailey transpirait le conte de fée et le mariage en blanc. Une porte en bois aurait pu ressentir l'extrémité de sa solitude, de son espoir infantile. Elle aurait voulu aller lui secouer les idées, mais le beau brun avait déjà disparu de sa position initiale, elle se contenta d'un soupire, posant une main amicale contre l'épaule de sa petite cousine. ‘' Si j'étais toi, je me trouverais un petit sang mêlé célibataire. Ils ne sont pas aussi médiocres qu'ils le prétendent ‘'

Margaret s'éloigna ensuite en faisant de grands gestes de la main vers la foule, Hailey se détourna pour la suivre du regard dans sa longue robe scintillante qui jurais magnifiquement avec la cascade rousse et ondulée qui lui tombait sur les reins. Un mince sourire se dessina sur ses lèvres lorsqu'elle aperçu le jeune homme aux allures simples et aux joues rougis par le froid de l'extérieur qui la saisissait par la taille pour l'embrasser tandis qu'elle lui peignait les mèches rebelles du bout des doigts. Son sourire s'effaça lorsqu'elle réalisa que son bellâtre avait disparu.


* 5 minutes plus tôt *

La musique raisonnait jusque dans le couloir que Thomas Harding empruntait lorsqu'il aperçu enfin le bout de son chemin. Il y avait de nombreuses années qu'il n'était pas venu en ces murs, les plans étaient pourtant imprimés dans sa tête plus férocement que tout autres.

Maintenant âgé d'une cinquantaine d'année, l'homme se surprenait souvent à repenser à son enfance, à son éducation et toutes les opportunitées qui en avait fait l'homme qu'il était. Lui qui n'avait aucun remords d'avoir privé sa propre fille des mêmes privilèges. Revoir ses nièces l'avaient frappé de plein fouet, il y avait quelque chose de très reconnaissable dans le sang des Harding qui en faisait de grandes femmes panachés, d'autres caractérielles dans leurs caractères ou leurs physiques. Sans doute que si Hailey avait été élevée avec elles, il en aurait tiré la plus grosse dote du siècle.

Il se satisfaisait pourtant horriblement dans le fait de savoir qu'on la jugerait pour des banalités qui lui feraient perdre toutes faveurs. Un plan bien concis qui n'avait qu'un but; la ramener avec lui en Amérique. Il n'aimait pas la savoir vivante seule dans un appartement de Londres, sans Harrison pour veiller sur elle et sans lui pour la conseiller. Il voyait la magie comme quelque chose d'injuste, peut-être parce qu'il n'y avait jamais autant exceller que sa mère ou son frère. Il avait toujours blâmé la malchance, si bien qu'il s'était convaincu qu'Hailey en était également affliger génétiquement.

L'université était une bien meilleure option que toutes les écoles de magie qui existaient. New-York beaucoup plus beau que Londres ne le serait jamais. Sam beaucoup plus digne de sa fille que tous les petits crétins riches du royaume.

Parlant de petits crétins.

Au bout du couloir, Thomas posa les eux sur les épaules larges d'un homme qui se tenait en retrait des autres invités. Rien de particulier a priori, c'est ce qu'il pensa tandis qu'il s'approchait furtivement vers la salle de bal. Une pensée qui fut freiné par l'éclat de sa perle qui embrouillait l'horizon. Même si sa vue n'était plus la meilleure, Thomas aurait pu reconnaitre la silhouette de ce corps entre milles. Un sourire se dessina sur ses lèvres, admirant la pureté du blanc de la robe qui, il le savait, avait été choisi par sa main. Idiots était-ils tous, aveugle à cette perfection qu'il avait cultivé à l'abri des regards. C'est lorsqu'il atteignit presque la hauteur de la porte qu'il réalisa le manège, son œil captant douloureusement le regard que sa fille envoya à l'homme inconnu.

Aussitôt la colère bouillonna dans son ventre, se maudissant déjà de ne pas avoir amené Samuel avec lui pour distraire les mœurs de sa princesse. Il brossa son égo en se disant qu'elle n'était pas aussi frivole que ses consœurs, si elle n'avait pas consommé avec son petit ami, aucune chance pour cet homme pas si inconnu.

Lorsque Thomas s'arrêta au niveau de l'homme et détourna la tête, ses nerfs scièrent sa confiance en deux. Plusieurs d'année s'était écoulé depuis qu'il avait croisé la route du jeune Rivers, cela ne faisait pourtant aucun doute. Le regard bien caractéristique et ses traits conventionnellement attirant, il était aussi beau que son père l'était à leur époque. ‘' Magnifique n'est-ce pas? ‘'

Il avait une voix naturellement mielleuse et chaude, lui lançant un sourire élargit qui dégoulinait de fierté. Il y avait quelque chose dans son attitude qui rendait le compliment presque possessif, quittant l'homme des yeux pour les reposer sur une Hailey qui dansait joyeusement avec la fille de son frère. ‘' Pourquoi n'êtes-vous pas au salon avec vos comparses? ‘'

Bien que la phrase fût lourde de sens, et surtout de critiques, il avait toujours un ton jovial accompagné d'un sourire vicieux. La question était pourtant légitime, que faisait un homme marié à un bal de débutante. Certes, Thomas connaissait sa réputation de vagabond affectueux, il fût un temps où il se fichait de savoir qui se pointait à la présentation de ses nièces en société. Il y avait pourtant quelque chose de bien différent lorsque le diamant était le sien. Il serait damné s'il laissait ce rustre dévaluer sa fille comme il l'avait fait avec tant d'autres.

Thomas aurait dû remarquer l'éclat de porcelaine qui émanait du teint de sa progéniture. Il aurait dû remarquer la couleur artificielle de ses prunelles et la frigidité presque cadavérique qui enclûmait ses gestes. Il n'y avait pourtant une chose qu'il aimait plus que sa fille, c'était lui-même.

L'idée de voir ce grand idiot saliver devant sa sirène, simplement pour lui étouffer ses désirs dans l'œuf le faisait frémir. Il aurait pu tout simplement interdire sa fille de s'en approcher, il connaissait son pouvoir sur elle suffisant pour qu'elle l'exauce son souhait. Il y avait pourtant quelque chose qui alarmait son instinct, un regard qui semblait tout droit sorti d'outre-tombe qu'elle avait lancé au jeune homme. Un regard du passé qui lui rappelait sa femme, détaillant son amant durant la réception de Noël.

Non, Thomas ne laisserait aucun homme lui voler sa fille comme ils l'avaient fait avec sa femme. Il aurait préféré affronter le clan Rivers en entier, mince prix à payer pour faire comprendre à l'ennemi qui possédait réellement le pouvoir.

‘' Allez, suivez-moi à mon bureau. Laissons les enfants s'amuser au profit d'un bon whisky ‘' Thomas observa encore une seconde sa petite perle qui s'esclaffait en dansant avec la belle Margaret. Contrairement à certains ancêtres qui trouvaient le tableau scandaleux, Thomas était satisfait de la savoir entre les bras d'une cousine plutôt qu'un vieux pervers. L'idée de l'homosexualité ne l'avait même pas effleuré, après tous elle avait passé de nombreuses années avec le prétendant qu'il lui avait minutieusement choisi. Pauvre petite Hailey, elle croyait toujours que c'était la chance qui avait amené Samuel dans sa vie. J'aimais elle aurait pu se douter qu'il la connaissait par cœur avant même de la rencontrer.

Thomas fit volte-face pour se diriger vers la noirceur du couloir, se retournant vers Alec avant que celui-ci ai eut le temps de se plaindre ou de ce désister.

‘' À moins que vous ayez mieux à faire? ‘'
code by EXORDIUM. | imgs by tumblr

Revenir en haut Aller en bas
Hailey Moira Harding
Living Dead Girl
Hailey Moira Harding
Hailey Moira Harding
https://impero.superforum.fr/t6450-hailey-moira-harding-fiche-li
Âge personnage : 21 ans
Hiboux postés. : 399
Date d'inscription : 31/03/2022
Crédits : avatar by Eternal Lust // crackship signature by Ludies
Double Compte : Augustus Blackblood (Général des raffleurs)
Hailey Moira Harding
Ven 18 Nov 2022 - 1:11

 11 Septembre 2016


Un petit sourire avait éclos sur ses lèvres lorsqu’elle avait croisé son regard. Elle le cherchait, en jouait, s’amusait tout bêtement. Pourtant dans le fond, l’agacement grignotait ses nerfs de voir ce type chercher à lui parler, l’entraîner, la palper alors qu’il était clair qu’elle se détournait systématiquement à chaque tentative.

L’homme ne percevait pas, qu’importe ce qu’elle faisait, qu’il dérangeait plus qu’autre chose. Concentré sur Hailey, Alec ravalait l’agacement perçant ses sens, le regard seulement accroché à la jeune femme. Il ne ferait ou ne dirait rien bien sûr, elle était largement assez grande pour se protéger seule et agir pour le repousser si besoin. Ni son rôle ni sa légitimité, sauf si l’autre commençait à dépasser certaines limites et qu’il la voyait perdre pied. Pas certain qu’une seule personne de sa famille ne soit véritablement de son côté. Entre sa grand mère qu’il voyait la pousser sans cesse entre les bras des uns et des autres et les cousines qu’il connaissait un peu et dont l’activité principale constituait à un bitchage permanent sur les uns et les autres… Hailey était là pour une raison bien précise : trouver un époux. Un esclandre aurait fait mauvais genre. Que ça vienne de lui en revanche, personne n’en aurait été plus perturbé que ça. Mais de sa famille ? Non, les apparences se devaient d’être préservées. Alec ne connaissait que trop bien ce mode de pensées.

Finalement la jeune femme réussi à se défaire de son prétendant, ne loupant pas un dernier regard en coin, attrapant son dernier sourire, il l’observa se joindre à la famille.. Et s’en faire rejeter. Toujours par gestes subtiles, regards déviés, crispations du visage. Un rien suffisait à envoyer quelqu’un se faire foutre. Mais poliment ; attention ! Le genre de choses qui l’avaient toujours rendu dingue. Un instant, il se détourna de l’échange inaudible, ne cherchant ni à la stalker, ni à s’intéresser à ce qui ne le regardait pas.

Pourtant le regard clair de la jeune femme ne tarda pas à retrouver le sien. Aux bras d’une femme cette fois. Nouveau sourire sur les lèvres du garçon : quelle était la probabilité qu’elle ait fait ça de manière parfaitement naïve ? Oh les critiques il les devinait aisément. Le genre de choses qui l’agaçait plus jeune lorsqu’il s’agissait de deux femmes mais qu’il trouvait bien légitimes pour deux hommes. Allez chercher la logique. Son opinion avait bien sûr changé et s’il y songea un instant, le fil de ses pensées s’interrompit lorsqu’il accrocha un second regard. Maggie. Ni grimace ni amusement, l’information lui sembla fort banale. Sa réputation n’avait jamais été exagérée, pas plus que la clarté de ses intentions quoi qu’en pense la belle rousse. Leur rapprochement datait d’avant sa brève scolarité à Poudlard et si à l’époque il aurait soutenu mordicus d’avoir été parfaitement clair et de ne pas être responsable des films que la belle Harding avait pu se faire..  À présent Alec savait que ce n’était pas tout à fait honnête. Le mépris sous-jacent avait de quoi heurter, c’était certain et s’il avait effectivement toujours été très clair… ses lèvres se pincèrent une seconde à croiser le regard de la belle rousse, songeant qu’une conversation s’imposerait. A vrai dire il l’aimait bien cette femme.
Certainement pas un soutien pour sa cause ; Alec savait que ce qui risquait d’être échangé n’aurait rien de positif le concernant. Pourtant autant l’idée lui passait largement au dessus. Un instant de plus, son regard agrippa celui d’Hailey tandis qu’une ombre y passait. Elle se retourna vers sa cousine, il..

‘’ Magnifique n’est-ce pas? ‘’

… fronça les sourcils. L’homme était sorti de nulle part, l’interrompant dans ses pensées et les seuls jeux de regards qui puissent égailler cette satanée soirée à laquelle il aurait préféré ne pas assister. Thomas Harding - une bien piètre devinette que son identité - se tenait à ses côtés, le regard porté vers sa fille, un large sourire sur les lèvres. Le ton dégoulinant de ce miel bien âcre qu’Alec connaissait trop aux gens de cette classe sociale.

Le jeune Rivers prit le pas de l’ignorer. Pire, il ne lâcha pas immédiatement la jeune femme du regard, grinçant pourtant sous le coup de ce compliment vénal. Le ton, le mot, la possessivité qui en suintaient et la volonté de contrôle qu’il percevait déjà : rien n’allait et tout le gênait. Ainsi il adoptait sans y songer la bonne vieille technique d’une femme face à n’importe quel prédateur : l’ignorance.

‘’ Pourquoi n’êtes-vous pas au salon avec vos comparses? ‘’
“Pourquoi y serais-je ?…” Etrange, cette manière de s’adapter à la syntaxe de l’autre. Ici un fond de moquerie pour souligner son mépris. “… le spectacle est bien plus saisissant ici.” L IGNORANCE on avait dit ; ALEC !!
Aptitude à ne pas énerver un haut dignitaire et un père potentiellement dangereux cherchant à protéger sa fille du grand méchant queutard ? Aucune. Pire, son petit sourire d’arrogant crétin apparu sur le coin de ses lèvres, jetant un regard de biais à ce paternel dont le regard l’énervait au plus haut point. Il y avait quelque chose de malsain dans cette façon qu’il avait de poser les yeux sur sa fille. Comme s’il l’enveloppait, qu’il la noyait, qu’il l’absorbait toute entière. A contrecoeur, des pensées intrusives lui mordirent l’échine, empoisonnant le regard qu’il portait sur cet homme et ce qu’il perçu immédiatement comme une attirance toxique à l’encontre de la jeune femme. Sans ça, sans doute aurait-il réussi à laisser couler, ne cherchant pas à s’attirer plus d’emmerdes qu’il en avait déjà. Pourtant la colère avait déjà fait son entrée.

‘’ Allez, suivez-moi à mon bureau. Laissons les enfants s’amuser au profit d’un bon whiskey ‘’

Ce regard… il y avait dans ses yeux une douceâtre possession qui avait de quoi faire vriller le jeune Rivers. Prendre sur soi, respirer. Ne pas s’arrêter sur le mot “enfant” qui entre ses lèvres puait l’acide. Après tout il ne le connaissait pas, ne savait rien de cet homme ni de sa fille. Rien de tout ça le regardait et certainement pas … et pourtant l’attitude même de ce type le percutait aussi violemment qu’un bus.

Oui, ou alors je reste là et tu vas bien te faire foutre avec ton attitude de bon gros connard dominant qui croit que tout lui est dû et que tout le monde doit agir comme il le veut ?

‘’ À moins que vous ayez mieux à faire? ‘’        
Comme mater ta fille tu veux dire ?

Alec lâcha enfin la jeune femme du regard pour planter le sien droit dans celui du patriarche. Un sourire moqueur sur les lèvres, l’insolence dans chaque fibre de son corps, il l’observa un instant sans répondre, forçant l’homme à ralentir sa marche. Non seulement il refusait de le suivre comme un petit chien, mais la réponse qu’Alec retenait par la barrière de ses lèvres se tatoua pourtant dans son regard.
S’il n’avait pas la conscience acerbe d’être sans cesse sur la sellette, le jeune Rivers l’aurait sans doute envoyé se faire foutre bien comme il faut… pourtant à cet instant, Alec savait surtout qu’il devait éviter d’attirer trop l’attention sur lui. Ainsi dans un soupir, il lâcha non sans verbe : “De mieux que de bouffer quelques menaces voilées ? Jamais voyons... C’est ma passion...!” Un sourire tordu et le jeune homme se détacha du pilier qui le supportait jusqu’ici. Sans rien ajouter, il suivi donc l’homme, conscient de ne pas apprécier le quart d’heure à venir.

code by EXORDIUM. | imgs by tumblr


Revenir en haut Aller en bas
Alec Kaleb Rivers
Break Me If You Can
Alec Kaleb Rivers
Alec Kaleb Rivers
https://impero.superforum.fr/t6334-alec-kaleb-rivers
Âge personnage : 24
Hiboux postés. : 4483
Date d'inscription : 12/05/2011
Crédits : Renard ; [url=https://www.tumblr.com/ellaenys]Ellaenys[/url] & once upon a time & andtheireawoman & queenbrookdavis
Double Compte : Logan, Takuma, Sovahnn, Maxence, Jordane, Oliver
Alec Kaleb Rivers
Mar 22 Nov 2022 - 15:34


11 septembre 2016

Il aurait été beaucoup plus intelligent pour Thomas de faire tout simplement jeter le jeune Rivers hors du manoir. Le vieil homme n'avait jamais été de ceux à ce rebuter d'une bonne correction, oui, il aurait bien aimé voir Harrison lui éclater sa gueule d'héritier sous des Louboutin cirés. Malheureusement, l'américain était retourné au pays pour régler quelques affaires pour lui et il redoutait la réputation qu'il se ferait en engageant des inconnus. Sans compter que ce petit con avait quelque chose qui l'emmerdait plus que les autres. Les gens intelligents connaissaient leurs places, lui semblait déterminer à lui casser les pieds, pire, il continuait leur petit manège sous son nez. Thomas pouvait sentir la hargne bouillir dans son estomac devant ces yeux vicieux qui glissaient contre le corps de sa fille sans retenue.

Heureusement, l'âge l'avait rendu plus calme sans affecter sa détermination. Peu lui importait pour qu'il se prenais, combien il aimait désobéir ou tenir tête à ses parents… Thomas trouverait bien le moyen d'imprimer ses mots dans son gros crâne vide. Il ne réalisait pas vraiment tout le temps qui s'était écoulé, parfois le vieil homme se sentait comme si sa fille avait toujours seize ans, incapable d'imaginer qu'elle pourrait être également en faute. Maigre consolation de penser qu'elle l'éviterait comme le rustre qu'il était, surtout quand il ne pouvait ignorer les regards qu'elle lui avait également lancés.

Le lieu jouait néanmoins en sa faveur, il connaissait chaque pièce, chaque recoin. Il aurait pu l'amener dans les jardins, près du lac ou la jeunesse s'amusait à raconter qu'on y jetait les bébés crackmols. Le cachot privé du sous-sol ou reposait toujours les ossements d'un médiocre cambrioleur. Non, la peur de fonctionnait pas avec les sang-purs comme lui, il risquait de le voir s'esclaffer et perdre son sang-froid. Il n'était plus à New-York où il pouvait faire disparaitre quelqu'un de la circulation, sans compter que ce petit con était l'héritier d'une famille beaucoup plus puissante que la sienne. Sale petit morveux à qui on avait offert l'univers et qui préférait se rouler dans la boue.

De mieux que de bouffer quelques menaces voilées ? Jamais voyons... C'est ma passion...!

‘' Menaces? ‘' S'exclama Thomas en s'arrêtant brusquement, soulevant ses sourcils pour feinter l'étonnement avant de se retourner pour lui faire face. ‘' Je souhaitais simplement vous divertir, comme tous bon hôte le devrait. Pourquoi autant de présomptions, jeune homme? ‘'

Les mots glissaient d'entre ses lèvres comme la langue fourchu d'un serpent, ses petits yeux bleus et brillants détaillant chaque trait de son visage. Il comprenait mieux la grandeur de sa réputation, véritable archétype du mauvais garçon à la gueule d'ange. Ça le rentait malade d'envisager qu'elle pouvait se laisser manipuler par un jeu aussi grotesque, sans parler du narcissisme nécessaire pour se proclamer libertin. Ça n'avait rien d'un service public, il ne libérait personne, si ce n'était son petit membre. Il fissurait les diamants, abandonnant ensuite ses victimes pour affronter seules les conséquences de son passe-temps. Et pourquoi? Lui qui avait toujours sa jeunesse, une femme qu'on disait magnifique et plus d'opportunités que quiconque dans le château.

‘' On croirait presque que vous avez quelque chose à vous reprocher. ‘' Ses lèvres s'étirèrent en un large sourire presque grimaçant avant de se retourner pour poursuivre son chemin dans le couloir. Son bureau était sans doute le meilleur endroit pour ce petit entretien, personne pour venir les interrompre. Sa mère pouvait veiller sur sa fille pour la durée du bal, de toute façon, Thomas ne savait pas encore s'il était prêt à avoir une conversation avec elle. Il préférait se concentrer sur la menace, Hailey pouvait attendre. Ils croisèrent quelques invités et un domestique, Thomas resta silencieux, voulant préserver sa réputation et celle de sa fille.

‘' Il est important de savoir que je suis un homme ordonné, Mr Rivers. J'aime que les choses soient… ‘' L'homme fût freiné dans ses propos lorsqu'il entra dans son bureau, posant les yeux sur le bazar de sa pièce chéri. ‘' Qu'est c… Jaime! ‘' Il fonça vers le meuble, enjambant le matériel d'écriture et son souvenir de guerre pour aller récupérer quelque paperasses au sol, sa voix toujours plus porté tandis qu'il défilait des noms. ‘' Toby!... ... Gary! ‘' Dans un coup de brise, un petit elfe de maison apparu, il portait un vieux chiffon de vaisselle en guise de toge, il ne semblait pas très vieux. ‘' Roxy, monsieur... ‘' Le doyen ne leva même pas les yeux vers le nouveau venu, extirpant une clef de son veston pour ouvrir un tiroir où il enferma les documents. ‘' Quelqu'un est entré dans mon bureau! Sales gamins! J'avais spécifiquement demandé qu'on sécure cette pièce durant les évènements sociaux! ‘' Le petit elfe semblait terroriser, s'activant aussitôt pour ramener l'ordre dans la pièce aussi rapidement qu'il le pouvait. L'attention de Thomas revint enfin sur son invité, il tendit la main pour lui indiquer le fauteuil en face du sien.

‘' Pardonnez ce contre-temps, les sortilèges de sang ne sont pas très efficaces dans le manoir familiale ‘' À l'image de sa fille, Thomas préférait ignorer l'évidence pour atténuer ses mœurs. Dans un manoir aussi grand, la jeunesse aurait trouvé un endroit moins effrayant, il n'y avait que Thomas et Moira qui appréciait cette pièce, les autres l'évitaient. Il se dirigea vers la bibliothèque, retirant une édition lourde pour extirper une carafe de verre avant de le remettre en place. Il détailla avec une certaine joie le liquide ambré, se saisissant brusquement en relevant la tête vers la tablette du haut. Il laissa son doigt glissé contre le bas des couvertures, marmonnant le nom des auteurs avant de s'arrêter sur un emplacement vide. Un frisson. Il fît volteface, un sourire toujours aussi forcer aux coins des lèvres, ses yeux dardant le jeune Rivers tout en approchant.
code by EXORDIUM. | imgs by tumblr

Revenir en haut Aller en bas
Hailey Moira Harding
Living Dead Girl
Hailey Moira Harding
Hailey Moira Harding
https://impero.superforum.fr/t6450-hailey-moira-harding-fiche-li
Âge personnage : 21 ans
Hiboux postés. : 399
Date d'inscription : 31/03/2022
Crédits : avatar by Eternal Lust // crackship signature by Ludies
Double Compte : Augustus Blackblood (Général des raffleurs)
Hailey Moira Harding
Jeu 24 Nov 2022 - 19:17

 11 Septembre 2016


Cet homme provoquait une haine immédiate et insolente. Dans son ton sirupeux, Thomas Harding lui évoquait la famille Stein. Qu’il s’agisse de sa mère, sa tante ou son oncle, tous se retrouvaient sans mal dans cette nuance mielleuse insupportable. Quelque part Alec préférait la rugosité des Rivers et leur manière plus rude de frapper dans le dur. L’homme l’insupportait, c’était un fait. Bien sûr il aurait pu évacuer la menace, rester de marbre et ne pas entrer dans ce jeu dangereux qui était le sien. Pour autant, tout conscient qu’il fut du danger qu’il encourait à chaque seconde, Alec avait un rôle à tenir. Son propre rôle. Celui d’un connard dont l’arrogance n’avait de cesse de s’imposer. Aussi clairement qu’une tâche de sang dans la neige. Ainsi, lorsque Thomas lui fit le coup du malade imaginaire, Alec n’esquissa rien de plus qu’un sourire en coin.

‘' Menaces? Je souhaitais simplement vous divertir, comme tous bon hôte le devrait. Pourquoi autant de présomptions, jeune homme? ‘'

Ce foutu sourire désinvolte qui vous toise d’impudence. Toute l’impertinence du monde dans un seul regard. Pas un mot, pas besoin.

‘' On croirait presque que vous avez quelque chose à vous reprocher. ‘'
“J’ai toujours quelque chose à me reprocher.” Répondait-il avec amusement, l’acier dans l’azur. L’éclat des prunelles vives pouvait-il résonner du son des sabres qui s’entrechoquent ? A les voir, l’impossible semblait devenir probable. Pourtant le jeune homme n’en dit pas plus ; il suivit, même, docile dans ses actes, suffisant dans sa posture. Il en avait l’orgueil de ne pas se tendre, les épaules lâches, les bras ballants, le regard refusant d’aller et venir comme un pauvre enfant cherchant de l’aide. Personne ne viendrait. Personne n’était jamais venu et personne ne viendrait jamais, voilà une leçon qu’Alec Rivers avait appris il y avait de ça bien longtemps et dont il ne cherchait plus l’exception pour confirmer la règle. Qu’importe ce qu’il se passerait, il n’aimerait pas. Mais en aucun cas il n’aurait la faiblesse d’offrir ce mal. Ni peur ni crédulité dans ses yeux au couleur d’orage. L’aplomb suffisait.
La seule personne dont Alec croisa le regard fut un domestique. Le toupet de mésestimer ses paires et supérieurs quand il reconnaissait les moins élevés de la société. Une manière bien cynique d’accepter ce qu’on pouvait dire à son sujet dans les hautes sphères et de s’acquitter de son statut de… Qu’Ana Oliviera avait-elle dit déjà ? Ah oui, d’erreur.

‘' Il est important de savoir que je suis un homme ordonné, Mr Rivers. J'aime que les choses soient… ‘'

Il lui fallu tout le contrôle du monde pour retenir le petit rire qui menaçait de lui tordre les lèvres. Bien au contraire, le jeune homme garda le masque de marbre qui couvrait ses traits, ne pouvant que s’amuser en son fort intérieur du bazar que revêtait le bureau de cet homme.. Ordonné. Pourquoi aurait-il rangé ? Avec un peu d’attention, il y avait fort à parier qu’on pourrait sentir l’odeur du plaisir dans cette pièce aux mœurs étriquées. Aucune raison, donc, de couvrir leurs traces.
Alec resta pourtant parfaitement neutre tandis que l’autre sortait de ses gongs. Il en fallait peu et l’héritier reconnaissait bien là des manières dignes de celles de sa famille. Il tut donc la crispation dans ses nerfs de l’entendre s’adresser à ceux qu’il considérait comme des subordonnés comme à des sous-êtres, ne dit rien, ne souffla rien, ne posa pas de regard désolé sur l’elfe pour qui il éprouvait pourtant des remords. De marbre était le jeune homme jusqu’à ce que l’autre reprenne contenance et qu’ils ne se retrouvent de nouveau seuls.  La rage, pourtant, lui ceinturait les veines. Alec se connaissait pourtant trop bien pour se laisser aller à la fureur, ainsi tandis que les lieux reprenaient leur forme originelle, il se reprit. Un esprit colérique est bien davantage manipulable que celui qui garde clarté de pensées ; voilà une leçon qu’il lui était à la fois nécessaire et difficile d’apprendre.

‘' Pardonnez ce contre-temps, les sortilèges de sang ne sont pas très efficaces dans le manoir familiale ‘'   Qu’il songe à la magie noire ou rouge, Alec n’en fut pas plus perturbé. Il ne s’était pas assis malgré la demande du patriarche, n’avait pas bougé ni quitté son calme effronté. L’observant passer le long des bibliothèques, Rivers le vit repérer le bouquin emporté par Hailey. Effectivement, l’homme ne laissait rien au hasard et contrôlait parfaitement son environnement. Une tendance qu’il connaissait bien chez sa mère. Et qu’il haïssait. Elle reflétait surtout un besoin plus général d’un contrôle nocif et dangereux. Sans un frisson ou la moindre réaction, Alec garda donc le regard dans la glace des prunelles Harding. Lorsqu’il fut à sa hauteur, l’ayant rejoint de son air menaçant bien calibré, le jeune homme ne s’embarrassa pas à répondre aux précédentes réflexions pour simplement lâcher un : “Alors ? Ces non-menaces ?” au ton dégagé.

code by EXORDIUM. | imgs by tumblr


Revenir en haut Aller en bas
Alec Kaleb Rivers
Break Me If You Can
Alec Kaleb Rivers
Alec Kaleb Rivers
https://impero.superforum.fr/t6334-alec-kaleb-rivers
Âge personnage : 24
Hiboux postés. : 4483
Date d'inscription : 12/05/2011
Crédits : Renard ; [url=https://www.tumblr.com/ellaenys]Ellaenys[/url] & once upon a time & andtheireawoman & queenbrookdavis
Double Compte : Logan, Takuma, Sovahnn, Maxence, Jordane, Oliver
Alec Kaleb Rivers
Lun 28 Nov 2022 - 16:15


11 septembre 2016

J'ai toujours quelque chose à me reprocher.

Thomas Harding n'avait aucun mal à croire cette affirmation, en effet le jeune Rivers puait les problèmes. Curieux, il aurait pourtant cru que ses parents auraient été le genre de couple suffisant pour le tenir droit. Ils ne les connaissaient pas personnellement, mais il connaissait le pouvoir et la réputation du doyen, celle de sa mère ne l'avait jamais intéressé, incapable d'envisager qu'une femme pouvait être la patronne dans un couple. Visiblement, ce gamin n'avait pas mangé suffisamment de branlé. Il ne manqua pas une seconde, un détail de son arrogante attitude tandis qu'ils avaient atteint le bureau, préférant garder ses paroles pour un endroit clos. Inutile de dire combien il avait été irrité qu'il ne prenne pas place à sa commande, décidément il n'avait rien en commun avec la parfaite petite perle qu'il désirait tant. Il sourie simplement.

Même lorsqu'il réalisa quel tome était manquant dans la bibliothèque, même lorsqu'il avait reconnu cette subtil odeur qui lui rappelait le parfum des lys. À l'image de sa fille, il arrivait à bloquer certaine pensée pour se concentrer sur d'autre. Combien elle était soumise et volontaire, difficile à cerné ou à comprendre. Tous les détails de sa personnalité chétive qui la tiendrait à l'écart d'un homme aussi libertin. Aucune chance qu'elle perds sa virginité (illusoire) à un rustre qui donnait dans adultère. Sa petite robe blanche du soir le réconfortait dans son mirage, prétendant connaitre chaque couture de sa personne.

Thomas posa durement la carafe contre le bureau, prenant ensuite deux coupe dans une petite armoire du bas avant de prendre place dans son fauteuil. Même assie devant la grandeur du Rivers, Mr Harding se sentait toujours pleinement en contrôle. Il aurait pu s'enfuir, refuser son invitation ou même l'envoyer pétré… Pourquoi était-il donc là? Pourquoi s'imposer un pareil châtiment s'il n'avait aucun intérêt pour sa fille? Il aurait pu prendre contre lui n'importe qui dans l'assemblée, s'allonger avec une, deux, ou même trois d'entre elles si ça lui chantait. Il y avait pourtant quelque chose qui le démangeait, une idée qui ne pouvait le quitter.

Alors ? Ces non-menaces ?

Thomas laissa échapper involontairement un rictus semi amusé, se reprenant rapidement d'un visage froid. Petit arrogant qui se croyait trop intelligent pour son bien. Il pouvait bien faire l'indifférent, sa présence à elle seule exposait la faille de son subconscient. Il se mit à remplir les verres au quart, comme la coutume l'exigeait, ses yeux brillants détaillant la perfection de l'ambré du liquide.

‘' Je dois vous avouer, Mr Rivers, que je suis plutôt déçu. On vous avait décrit en beaucoup de mots, mais victime professionnelle n'en faisait pas parti. ‘' Un petit sourire aux coins des lèvres, il repoussa un verre contre le bureau en sa direction, son front se ridant en remarquant la substance séchée contre le bois verni du meuble avant de l'ignorer volontairement. ‘' Cesser donc vos jérémiades et buvez un bon coup ‘' Il souleva son verre maintenant rempli en un signe invitant, prenant lui-même une gorgée avant de soupirer de contentement devant un goût aussi exquis. Il fît rouler le liquide dans le cristal quelques secondes avant de relever les yeux vers lui, le dardant de son regard glacé en prenant soudainement un ton beaucoup moins affectueux.

‘' C'est pour ça que vous êtes ici, non? ‘'

Son instinct lui soufflait que ce n'était ni pour l'alcool, ni pour les non-menaces gratuites qu'il avait accepté l'invitation. Pourquoi vouloir s'infliger un pareil cirque s'il se fichait de lui ou de son petit diamant. Non, quelque chose n'allait pas. Thomas pouvait lire dans les prunelles du jeune homme qu'il avait un pied solide dans la situation, qu'il n'était pas ici simplement parce qu'il était un masochiste en manque d'abus.

Pendant ce temps, Hailey avait rejoint la grande salle, ignorant la tablé familiale pour aller prendre place plus loin. Assise seule, un coude posé contre la surface pour supporté son menton posé au creux de sa main. L'autre refermée contre son ventre, caressant timidement le ruban sous sa poitrine. Deux hommes avaient bien dardé dans sa direction, mais son regard totalement dénuder d'humanité avait suffit pour les décourager d'approcher. Malgré que son corps fût toujours satisfait du débat, son esprit ne pouvait trouver son contentement. Était-ce vraiment ce qu'elle voulait? Le voulait-elle lui, Alec? Sans nulle doute. Elle ne savait pas trop ce qu'elle ressentait lorsqu'elle le voyait, mais elle savait le vide qu'il laissait lorsqu'il disparaissait. Était-elle ennuyée qu'il ait une femme? Absolument, mais c'était loin de suffire pour la décourager. Impossible qu'il ait simplement prétendu cette part du lien qui l'attirait vers lui.

‘' Je t'en prie, princesse. Tu crois sincèrement être spéciale… Unique? ‘'
‘' Tu sais bien que non! J'ai tout à fait conscience de ce que je suis… ‘'
‘' Alors pourquoi es-tu assise ici à parler toute seule plutôt qu'aller chercher un futur mari décent dans l'assemblée? ‘'
‘' Peut-être parce que je suis un foutu vampire et que j'ai envie d'un peu de liberté avant d'être à nouveau sous le joule d'un autre homme ‘'
‘' Ou… Parce que tu sais que tu es passé à deux doigts d'être la femme laissée à la maison pendant que ton mari se tape des inconnus sans vergogne ‘'
‘' J'te déteste ‘'
code by EXORDIUM. | imgs by tumblr

Revenir en haut Aller en bas
Hailey Moira Harding
Living Dead Girl
Hailey Moira Harding
Hailey Moira Harding
https://impero.superforum.fr/t6450-hailey-moira-harding-fiche-li
Âge personnage : 21 ans
Hiboux postés. : 399
Date d'inscription : 31/03/2022
Crédits : avatar by Eternal Lust // crackship signature by Ludies
Double Compte : Augustus Blackblood (Général des raffleurs)
Hailey Moira Harding
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant
Sauter vers: