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Nuit tranquille - Eireen

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Dim 14 Aoû 2022 - 20:36
Comment avais-je fini ici ? Un lundi soir, même si nous n'étions plus vraiment le soir, mais en plein milieu de la nuit. J’aimais sortir, mais normalement, je gardais ce loisir pour mes week-ends, mais aujourd’hui, j’avais surtout ressenti le besoin de sortir, de ne pas rester encore quatre murs à réfléchir, à penser. Aujourd’hui, j'avais provoqué une rencontre avec un élément passé que jusqu’à présent, je n’avais jamais croisé, mais qui avait toujours existé. Aujourd’hui, j’avais bouleversé une vie pour peut-être juste assouvir une curiosité. Peut-être, parce que ce n’était pas la seule raison, mais que c’était celle dont j’avais le plus de mal à lui trouver justification. Après cette rencontre un peu étrange, je m’étais retrouvé seule avec moi-même et mes pensées. D’ordinaire, j’en aurais parlé avec mon frère, mais cette fois, je ne pouvais pas. Car nous n’étions pas du même avis, car, il ne voulait pas entendre parler de lui. Je savais qu’un jour, je devrais lui dire que je l’avais rencontré, mais pas aujourd’hui, parce que c’était trop frais dans mon esprit, pas assez rangé, pas assez réfléchis. Donc, finalement, j’avais décidé de me changer les idées plutôt que d’y réfléchir une bonne partie de la nuit. L’alcool diminuait les frontières, mais permettait aussi d’éloigner l’espace d’un instant ce qui nous tracasse. Endormir l’esprit, lui imposait de la brume l’espèce d’un temps pour juste profiter. Si ce n’était pas un schéma à reproduire trop souvent, de temps à autre, il était bon de nous l’autoriser, juste pour gagner un peu de temps, nous offrir un moment de répit. Parce qu’il y avait bien une chose dont j’étais consciente. C’était que je repoussais seulement la réflexion à plus tard et qu’il me faudrait demain affronter mes propres pensées, mais demain, avec un peu de recul, avec un peu de repos et surtout avec la certitude que le monde n’avait pas changé malgré le fait que mon monde à moi était un peu bousculé.

Tout ça, toute cette journée, tout ce temps dans cette salle d’interrogatoire, c'était envolé au cours des danses échangées avec d’autres. Autour des rires lâchait sous l’influence de l’alcool et des paroles, mais essentiellement au détour de la conversation que j’avais échangé après une énième rencontre avec Alec. Que ce soient les temps où je me jouais de lui, ceux où l’ont rentré dans un jeu de séduction ou le moment où il avait eu pour jeu de retrouvé mon prénom oublier. Mon esprit enivré, c'était totalement concentré sur cette bulle de temps qui nous éloignait des autres. Nous parlions de nuit d’hiver avant de passer par les nuits d’été, sans oublier de trinquer à celle de son passé. Le temps était isolé et personne ne semblait existé dans cet instant. Sa proximité m’enveloppait, son contact m’emporter. La suite en découlait. L’une de main vient rejoindre son buste avant même que mon esprit se puisse le décider. Ce dernier était à la traîne, entre l’alcool et la sensation qui se dissipait dans mon corps sous le contact du soi-disant étudiant, ma réflexion était dépassée. En même temps, réfléchir en cet instant était dépassé. C’était avant qu’il fallait penser et c’était ainsi que j’en étais arrivé à ce moment. Nos lèvres se rencontraient, jouent dans l’attente de la suite, promettant un futur encore plus près, encore plus fort. Mais la bulle fut brisée.

Une voix inconnue, une voix qui ne m’aurait pas fait réagir si lui n’avait pas réagi. Le temps suspendu avec reprit son cours au moment où lui, c’était figé. Étrange événement, étrange interruption. Je l’observais, je ne comprenais pas. Notre échange était interrompu par l’arrivée de deux nouvelles personnes. Une histoire de cousin s’invitait à mes oreilles, mais c’était un peu près tout ce que j’avais saisi. Pourtant, les échanges n’étaient pas vraiment approfondis, à peine quelques mots, mais une ambiance radicalement différente, c'était installé. Plus de séduction, plus de jeu. Ce point fut conformé lorsqu’Alec changeait de position pour me placer derrière lui. Qu’est-ce qui l’emmerdait ? Qui étaient les personnes face à lui ? Décidément, j’ignorais bien des choses. Oui, c’était sans surprise que je faisais cette conclusion. Finalement, si nous avions pas mal discuté, il avait bien moins parlé de lui que je n’avais parlé de moi. À un moment, il avait laissé échapper une phrase pleine de mystère, mais j’avais fait le choix de la laisser s’éloigner comme il avait eu l’air de l’avoir désiré. Mais finalement, cet homme séduisant et ce dragueur avait l’air d’avoir bien des histoires derrière lui. Non, parce que ce n’était pas tous les jours que l’on voyait débarquer des cousins pour interrompre une soirée ou -en l’occurrence- un rapprochement entre deux personnes/corps. Sauf pour charrier, mais l’ambiance n’était pas sous ce climat.

C’était alors qu'un échange, les deux parties évoquer le père et géniteur. J’aurais peut-être dû tilter sur le fait qu’un adulte se faisait rappeler par son père en pleine nuit, mais c’était l’usage de deux mots différent pour désigner la même personne qui m’interrogeait le plus. J’avais un père et un géniteur. Ils étaient deux personnes différentes. L’un m’élevait et m’éduquait depuis l’enfance. L’autre avait participé à ma venue au monde, mais n’avait appris mon existence qu’il y a quelques heures. Deux hommes, bien différents, bien distincts, qui avaient joué chacun un rôle. Mais comme avaient été utilisés les termes il y a quelques secondes, nous étions sur un schéma différent. Ces deux mots qui désignaient deux personnes différentes pour moi, ne désigné qu’une seule et même personne pour lui. Oui, dans la plupart des familles, le père était le géniteur, mais personne ne relevait ce point. On ne désignait pas le père en tant que géniteur, il n’y avait pas besoin. Sauf s’il y avait une cassure. Une rupture. Je ne comprenais pas tout ce qui se passait, mais je comprenais que ça avait l’air bien compliqué, voir même merdique.

L’idée que l’homme se faisait tirer de boite en pleine nuit par celui qui était son père ne me frappait que lorsqu’Alec reprit la parole pour informer les nouveaux venus qu’il partait sans que ces derniers n’aient à faire leur numéro. Alcoolisé, j’étais, mais ce point élevait une pointe d’inquiétude en moi. Oui, deux hommes qui débarquent sans que ça n'ait l’air de réjouir personne, ça passa, l’évocation du géniteur, aussi, mais l’expression "faire ton numéro" ne me rassurait pas. Je ne savais pas imaginer ce qu’il entendait derrière, mais ce n’était rien de doux, rien de chouette. En-tout-cas, ça sonnait ainsi dans mon esprit. Je n'avais pas prononcé une syllabe depuis l’arrivée des deux cousins -ou peut-être qu’un, je n'en savais rien-. Déjà, parce que je ne me sentais pas vraiment invité à parler, ce qui m’arrangeait pas mal puisque je n’aurais su que dire. J’étais dépassé. Pourtant, la brume déposée par l’alcool dans mon esprit avait été un peu dissipée par la surprise de l’intervention ainsi que des mots prononcés. » Un faible sourire pour accompagner mes paroles, pas sûres qu’il passe une chouette soirée par la suite, mais il fallait bien que je dise quelque chose, alors je m’étais contenté d’être polie. Il venait de passer un certain temps à le rechercher, ce n’était pas pour s’égarer quelques secondes plus tard, surtout qu’il avait finalement utilisé le même que celui par lequel je m’étais présenté. « Toi aussi. » Un faible sourire pour accompagner mes paroles, pas sûres qu’il passe une chouette soirée par la suite, mais il fallait bien que je dise quelque chose, alors je m’étais contenté d’être polie. Des excuses, une faible chance de se recroiser un jour et un souhait d’une bonne soirée. Voilà sur quoi, c’était conclu cet échange et ce bout de soirée.

J’étais venu ici pour ne pas repenser sans cesse au fait qu’aujourd’hui, j'avais chamboulé deux vies en allant à la rencontre de mon géniteur. J’avais réussi à m’en détacher jusqu’à me perdre dans les yeux d’une inconnue. Très loin de moi, c'était envolé le dilemme de la rencontre qui avait marqué ce jour jusqu’au moment où la bulle avait éclaté. La bulle de temps qui s’écoulait différemment entre deux personnes, mais aussi la bulle des pensées qui s'étaient isolées. Regardant la foule avalée le trio en même temps qu’une partie de la nuit, je buvais une nouvelle gorgée, sortant mon téléphone et prenant conscience du temps qui s'était écoulé alors que l’heure s’affichait. Bientôt, je rejoindrai le groupe avec lequel j’étais venu pour rentrer. Ce temps était bienvenu, car finalement, j’avais bien plus a pensé maintenant qu’en arrivant. Parce qu’à la rencontre du jour, j’ajoutais celle de la nuit et a tout le mystère qui tournait autour de la fin de celle-ci.


Fin
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Eireen C. Gallagher
Choupi Tchoupi
Eireen C. Gallagher
Eireen C. Gallagher
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Eireen C. Gallagher
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