AccueilAccueil  FAQFAQ  RechercherRechercher  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-45%
Le deal à ne pas rater :
PC Portable LG Gram 17″ Intel Evo Core i7 32 Go /1 To
1099.99 € 1999.99 €
Voir le deal

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas

Like Normal People

 :: Londres :: Centre de Londres :: ─ Soho.
Aller à la page : Précédent  1, 2
Sam 8 Jan 2022 - 17:53
« Faut savoir innover… »

Il un rire franchement amusé. Mais, les innovations, surtout comme celles-là, c'était toujours cool. Il laissa passer quelques instants le temps de poser une main dans le dos et de vérifier si elle se sentait mieux. Vu la situation, il en avait profité pour glisser une nouvelle idée, plutôt que le karting qui semblait pour l'instant à proscrire, une promenade au bord de la Tamise pouvait être sympa également. Pour l'instant, elle s'était contenté d'acquiescer un peu comme si elle avait encore du mal à réellement bien respirer, ou à formuler quelque chose de bien précis. Ils avaient le temps, ceci dit, rien ne pressait. Si elle devait prendre dix ou quinze minutes pour arriver à réavoir les idées claires, ce n'était pas spécialement un souci non plus. Peut-être qu'elle préférait aussi rentrer chez elle ; et il lui proposa tout simplement cette solution qui tira à la jolie blonde une petite grimace qu'il ne sut trop interpréter. Est-ce qu'il avait réussi l'exploit de la mettre à mal à l'aise ? Probablement pas, mais elle pouvait penser que c'était aussi une manière de clore le rendez-vous, par ce qu'il en avait marre de la voir dans cet état, alors que ce n'était pas du tout cela. Alors il fit ce qui lui parut le plus logique dans une telle situation dire quelque chose qu'il pensait sincèrement, un compliment, en essayant de tourner ça sous forme de plaisanterie... histoire de montrer que tout était Ok.
Bientôt, elle avait semblé reprendre son souffle totalement et posa de nouveau un regard sur lui tout en enlevant sa veste.

« J’t’ai dit que j’aimais pas l’immobilité... » Il eut un sourire en coin, effectivement, elle s'était bien vendue sur ce point-là ! « Marcher. Marcher c’est bien. » On est bien d'accord ! Il lui avait fait signe de le suivre pour l'emmener jusque sur les quais « On va en effet éviter le karting ouais… J’ai pas… j’en sais rien, j’ai pas imaginé une seconde que je pourrais réagir comme ça. »
 «Ne t'inquiètes, il y a toujours plein d'autres choses à faire.» Il se tut quelques instants avant de reprendre  « Le principal, c'est que tu ailles bien, la moto, ce n'est peut-être juste pas fait pour toi alors j'y suis allé un peu trop brusquement pour une première fois.» il haussa les épaules  avant de rajouter tout en regardant la tamise.  « Tu es claustrophobe ?»

Par rapport au casque, ça pourrait expliquer certaines choses... Néanmoins, il se rappelait également la façon dont elle avait sursauté au début du rendez-vous lorsqu'un camion avait klaxonné. Un rapport entre les deux ? Possible, mais cela ne voulait rien dire, il lui arrivait aussi de sursauter dans ce genre de circonstances. Il avait ensuite saisi son portable pour regarder s'il voyait un truc sympathique à faire dans le coin.

 « Il y a une salle de squash dans le coin, mais elle ferme à 21H. Du coup...» Suspens. Silence total pendant quelques instants tandis qu'il se contentait de lui faire un sourire un coin. ... tu as raison, marcher c'est bien. Il rangea l'appareil avant de reprendre la parole  « Ca fait longtemps que tu fais du footing ? » Il prit son air innocent avant de reprendre  « Par ce qu'à un moment donné j'ai cru que tu allais finir par me distancer si tu avais continué comme ça.»

Ce qui n'était pas tout à fait vrai, mais pas totalement faux non plus. Il était clair qu'il n'avait plus tout à fait la même endurance qu'il y a une dizaine d'années, alors si elle avait continué comme ça peut-être qu'elle aurait réellement réussi à le distancer – ou pas-.

 « L'année prochaine, et si je trouve le temps d'ici-là, j'essayerai peut-être de faire le marathon de Londres. Je suis sûr que c'est une activité qui te plairait...» Il pencha la tête sur le côté, d'un air taquin avant de rajouter  « … A ton avis, qui de nous deux pourrait arriver le premier ?»

Naveen. On se calme. Ne la cherche pas comme tu fais parfois avec Jordane, pourtant, il ne pouvait pas s'en empêcher. Probablement par ce que quelque chose lui disait qu'elle aimait ce genre de défi, « d'affront » et contrairement à Jo, elle prendrait certainement mieux une défaite. Ceci dit, il ne la connaissait pas assez pour être certain de lui. Et si ce n'était pas forcément le plus intéressant dans la conversation, il en convenait que pou un rencart, il aurait pu trouver mieux, il voulait juste qu'elle oublie cette histoire de karting, moto et compagnie en lui mettant un défi dans la tête.  La valoriser. Quelque chose dans lequel elle semblait déjà bonne et où ils pourraient par la suite – si elle le souhaitait- discuter, s’entraîner ensemble. Bref, se revoir....
Revenir en haut Aller en bas
Naveen Evans
911 & Chef gueux des gueux
Naveen Evans
Naveen Evans
https://impero.superforum.fr/t5529-naveen-evans-liens
Âge personnage : 35 ans en juillet
Hiboux postés. : 2606
Date d'inscription : 12/06/2020
Crédits : gif tumblr ;
Double Compte : Warren - Theodore- Dorofei - Timothy - Gary- Neolina & Loan
Naveen Evans
Mer 19 Jan 2022 - 21:49
«Ne t'inquiètes, il y a toujours plein d'autres choses à faire.» Oh elle ne s’en faisait pas, d’autant moins qu’elle n’imaginait pas faire la moindre activité à l’origine, s’imaginant surtout manger et sans doute marcher un peu. Sans doute un truc de personnes possédant un peu d’argent. Ou juste de… personne libre. Dans tous les cas la jeune femme n’y songeait pas immédiatement, imaginant plus facilement une balade quelconque ou simplement l’éventualité de parler assis au bord de l’eau par exemple. « Le principal, c'est que tu ailles bien, la moto, ce n'est peut-être juste pas fait pour toi alors j'y suis allé un peu trop brusquement pour une première fois.» Un petit sourire bien pâle et elle avançait, tentant d’effacer cette sensation bien pernicieuse que d’être finalement très fragile quand on la mettait face à l’imprévu de l’angoisse. Pourtant ça n’était pas le cas, Sovahnn avait encaissé, souvent plus que de raison… mais voilà, ça, elle ne l’attendait pas. Le retour d’un trauma brusque qu’elle pensait gérer et qui lui avait brusquement scié les jambes n’avait rien d’une faiblesse. Pour autant c’était là, ça l’avait pris de court et elle n’était pas à l’aise avec ça. « Tu es claustrophobe ?»
« Pas du tout. » Une réponse immédiate bien qu’un peu malhonnête. « Enfin… » Pas tout à fait juste n’est-ce pas ? L’idée d’être enfermée t’est-elle si naturelle que ça ? « J’avais pas l’impression en tout cas. » C’est du moins tout ce que tu trouves à dire tandis que vous vous avancés le long des ruelles pour rejoindre les quais, le suivant sans véritablement savoir te repérer.

« Il y a une salle de squash dans le coin, mais elle ferme à 21H. Du coup...» L’incompréhension de nouveau quelques secondes, toujours un peu perturbée par ces propositions à l’affilée. As-tu peur que je m’ennuie ? Besoin de prouver quelque chose ? De remplir les trous ? De t’assurer d’être à la hauteur ? De détourner mon attention ? Mais du coup oui en effet, 21h était passé depuis un sacré moment maintenant et ils ne risquaient pas de pouvoir y aller.

Et d’ailleurs c’est quoi du Squash ??

Comme souvent, les années qui lui manquaient dans un monde comme dans l’autre se faisaient ressentir, lui rappelant à quel point elle pouvait parfois manquer de certaines données qui auraient dû lui être naturelles. Rien de grave ni de pesant, simplement c’était là, accepté dans son parcours de vie, mais toujours un peu vif sous sa chaire.

... tu as raison, marcher c'est bien.
« Ouais j’crois.. » Un petit rire, moqueuse envers elle-même. Mais en attendant, marcher faisait du bien, comme si elle évacuait peu à peu l’acide de son organisme. Déjà Naveen rangeait son téléphone, remballant google map pour reprendre la parole.

« Ca fait longtemps que tu fais du footing ? » Un léger rire passait de nouveau ses lèvres, posant un regard en coin vers lui. Il fallait dire qu’autour d’elle les gens s’y étaient habitués. Ou alors à force de vivre à Poudlard tous étaient-ils simplement baignés par ce besoin qui sillonnait par moment ses veines avec fureur : savoir fuir. « Par ce qu'à un moment donné j'ai cru que tu allais finir par me distancer si tu avais continué comme ça.» Et qu’il était mignon avec son petit air innocent, ses yeux brillants et son sourire en coin. Vile flatteur certes, mais en recherche constante de lui faire passer ce goût d’amertume qu’elle gardait au fond de la langue.
« Ben alors, tu manques d’entraînement pour te faire dépasser par une demi portion ? » Un brin de compétition sportive à ressortir sans doute autant que d’auto-dérision. Rien de péjoratif là-dedans. Elle était petite, peut-être un autre méfait du coma peut-être seulement la taille qu’elle se  devait d‘avoir. Qu’importe, c’était ainsi qu’elle savait montrer sa valeur donc non, pas le moindre début de mal-être ou de raillerie.

Et puis, tandis qu’ils atteignaient les quais, il reprit.

« L'année prochaine, et si je trouve le temps d'ici-là, j'essayerai peut-être de faire le marathon de Londres. Je suis sûr que c'est une activité qui te plairait...» Un marathon. L’idée lui semblait appartenir à un autre monde. A ces trucs trop grands, trop forts, trop impossibles que certains envisagent de faire mais qui semblent toujours hors de portée du commun des mortels. « … A ton avis, qui de nous deux pourrait arriver le premier ?»
« Oulah, je serais déjà fière si j’arrivais à le terminer j’crois ! » Une Jordane était toujours assurée dans ses défis, surtout physiques. Du moins c’était ainsi qu’elle la percevait. Toujours sûre d’elle, sans doute bien moins affirmée quand il s’agissait d’humain mais pour se prouver qu’elle tenait la route là il y avait toujours du monde. Elle en revanche… prenait toujours les défis avec plaisir mais en se sachant bien plus faillible que son amie. « Mais en vrai ça me plairait bien comme défi ! »

La brise embrassait leur peau, soulevant ça et là les feuilles fuyantes sur le bitume, tranchant les flots qui frémissaient à son passage pour siffler dans les drapeaux qui siégeaient fiers à l’entrée d’un pont non loin. Une main dans les cheveux pour en pousser quelques mèches venues lui chatouiller le visage, Sovahnn les repoussait en terminant sa course contre sa nuque, observant un instant en silence les lueurs de la ville qui se reflétaient dans la tamise. Une belle image … étrangement calme et majestueuse dans cette ville qui souffrait de bien des maux.  

« J’ai eu un accident. Je me suis pris un camion, mon père a failli y passer. Il est resté handicapé un moment et moi.. j’ai fini dans le coma plusieurs années. Consciente. J’ai appris à conduire récemment mais j’avais jamais tenté en pleine ville sans vraiment faire face au problème. » Détachant son regard de la tamise elle le posait sur lui. Tu voulais savoir qui je suis. Voilà une part de moi. Une part brute et belle autant qu’elle est dure et solide. « C’est pas que j’aime pas les espaces clos… » Je sors de prison, crois-moi, je sais en péter les murs quand il le faut. «… c’est que j’ai toujours une vieille angoisse de me retrouver enfermée en moi-même. Alors si j’aime pas l’immobilité c’est parce que j’ai bien assez joué la statue solitaire dans ma vie. Ça fait plusieurs années que je cours parce que j’adore ça. La sensation des muscles qui brûlent, qui pourraient vous porter n’importe où si tant est qu’on leur laisse le temps d’apprendre à le faire. La sensation de pouvoir presque s’envoler.. » Presque. «… de s’assurer qu’on est en vie et capables de faire tout et n’importe quoi. Que rien ne nous forcerait à rester coincés dans un sarcophage mais qu’au contraire le monde est là, bien réel sous nos pieds, notre peau, qu’il crache dans nos poumons et s’étend à perte de vue. A portée. »

C’était sorti comme ça, sans qu’elle s’interroge sur le fait que ça se fasse ou non. Qu’elle risquait de le repousser ou pas. Qu’il en pense ce qu’il voulait, c’était une belle part d’elle-même. Une part non de guerrière mais certainement de survivante. Un truc vif et brut qui lui faisait lever le menton là où elle aurait pu le baisser.

Elle était vivante. Et oui, parfois elle avait peur. Mais les bruits de la route se faisaient ténus à présent et elle ne cessait d’avancer, longeant ces quais qu’elle ne se souvenait pas d’avoir déjà parcouru. Car chaque jour est un présent, chaque rencontre un privilège et chaque seconde une opportunité. Et qu’elle était foutrement heureuse de tout ce qu’elle avait pu vivre depuis ce jour où à quelques quartiers de ça, elle s’était brusquement tournée vers la droite pour voir deux phares jaunes percuter la vitre.
Revenir en haut Aller en bas
Sovahnn Dawn Lockwood
Sovahnn Dawn Lockwood
Sovahnn Dawn Lockwood
https://impero.superforum.fr/t6880-sovahnn-dawn-lockwood-cover-m
Âge personnage : 22
Hiboux postés. : 4353
Date d'inscription : 13/12/2009
Crédits : joemaw's
Double Compte : Logan, Takuma, Maxence, Alec, Jordane, Oliver
Sovahnn Dawn Lockwood
Sam 22 Jan 2022 - 10:13
« Pas du tout. Enfin… J’avais pas l’impression en tout cas. »

Ah ? Pas l'impression en tout cas ? Il fronça un très court temps les sourcils. Tous ceux qu'il connaissait qui l'étaient le savaient, mais effectivement, il pouvait toujours il y avoir des exceptions pour de nouvelles phobies dû à des traumatismes ; ou de mauvaises expériences.
Il se contenta donc d'acquiescer... et changea tout simplement de sujet en lui proposant une nouvelle activité pour pallier à celle qu'ils n'avaient donc pas pu faire.... avant de rétropédaler tout comme un grand en affirmant que marcher aussi c'était bien. Pourquoi est-ce qu'il voulait encore une fois se compliquer la vie ? Ça ne servait à rien. Mais c'est vrai que faire une autre activité aurait pu changer les idées de Sovahnn et ça avait été le but premier. Et pour continuer de marcher, elle semblait plutôt d'accord, alors, il était reparti sur le footing en lui posant de nouvelles questions, la faisant un peu rire au passage ! Et il glissa un petit compliment, l'air de rien en prime, comme si c'était la continuité de la conversation.

« Ben alors, tu manques d’entraînement pour te faire dépasser par une demi portion ? »

Cette fois, il eut un rire franc pendant quelques secondes avant de secouer un peu la tête amusée. Il comprenait pourquoi elle disait demi-portion, ce n'était pas péjoratif et ils étaient en train de plaisanter.

 « Tu sais, passer un certain âge, il y a des choses beaucoup plus compliquées. Les nuits blanches... et le footing.» plaisanta-t-il, ce qui était encore là une fois pas franchement vrai dans son cas même s'il y avait un fond de vérité. Il laissa passer quelques instants de silence, avant de rajouter, toujours sur le même ton  « Fais comme si c'était une super bonne excuse, très crédible.»

Il lui fit un petit clin d’œil amusé, avant de reprendre sur autre chose, même si cette fois ça restait quand même dans le même thème
Vu qu'elle semblait sportive et qu'elle aimait courir – qu'elle était aussi dans cette activité douée- : il lui avait sorti autre chose. Quelque chose qu'il aussi pu proposer à Jordane en d'autres circonstances, mais il savait que la jeune femme était un peu trop imprévisible pour que ça le fasse vraiment, et il espérait qu'elle aille bien. Et puis, à demi-mots, c'était aussi une façon comme une autre de proposer à Sovahnn qu'ils se revoient.

« Oulah, je serais déjà fière si j’arrivais à le terminer j’crois ! » C'est vrai, que c'était aussi une bonne optique, juste se dire qu'on finirait quelque soit le temps mis, au moins il n'y aurait pas de déception, juste de l'amusement avec un défi qui demeurait quand même. Tout le monde n'était pas apte à faire ça. « Mais en vrai ça me plairait bien comme défi ! »

Un nouveau sourire était né sur les lèvres du secouriste, beaucoup plus doux celui-là. Elle semblait passer à autre chose et « oublier » un peu la déconvenue de tout à l'heure ce qui était parfait. Et en plus, elle semblait d'accord avec ce qu'il avait proposé. Naveen laissa passer quelques nouvelles secondes avant de reprendre

 « C'est cool. Tu verras, avec de l’entraînement, je suis certain que tu vas y arriver sans aucun souci... surtout que tu as déjà de bonnes bases...» Légère hésitation avant qu'il ne reprenne  «...et tu me diras si de temps en temps ça te dit qu'on le fasse ensemble.»

Il la regardait en coin tandis qu'elle se passait une main dans les cheveux pour repousser ses longs cheveux blonds. Silence, jusqu'à ce qu'elle l'interrompre d'une manière assez inattendue.

« J’ai eu un accident. Je me suis pris un camion, mon père a failli y passer. Il est resté handicapé un moment et moi.. j’ai fini dans le coma plusieurs années. Consciente. J’ai appris à conduire récemment mais j’avais jamais tenté en pleine ville sans vraiment faire face au problème. »

Il la regarda un peu perplexe de ce changement de sujet, mais surtout touché par ce qu'elle avait vécu, même s'il fallait bien avouer qu'il ne pouvait qu'imaginer ce qu'elle avait vécu. Ne l'ayant pas vécu, c'était quelque chose de compliqué de savoir ce que ça pouvait faire exactement. Perdre plusieurs années, surtout à son jeune âge, ça devait être... enfin, non il n'y avait pas de mots. Surtout, si elle avait été consciente. Et il lutta contre lui-même pour ne pas aller la prendre dans ses bras, si elle lui racontait ça, ce n'était pas pour se faire cajoler et en plus il ne voulait pas l'interrompre.

« C’est pas que j’aime pas les espaces clos… c’est que j’ai toujours une vieille angoisse de me retrouver enfermée en moi-même. Alors si j’aime pas l’immobilité c’est parce que j’ai bien assez joué la statue solitaire dans ma vie. Ça fait plusieurs années que je cours parce que j’adore ça. La sensation des muscles qui brûlent, qui pourraient vous porter n’importe où si tant est qu’on leur laisse le temps d’apprendre à le faire. La sensation de pouvoir presque s’envoler.., de s’assurer. Qu’on est en vie et capables de faire tout et n’importe quoi. Que rien ne nous forcerait à rester coincés dans un sarcophage mais qu’au contraire le monde est là, bien réel sous nos pieds, notre peau, qu’il crache dans nos poumons et s’étend à perte de vue. A portée. »

Et qu'est-ce qu'il pouvait bien répondre à cela, il n'en avait aucune foutue idée. Aucun mot ne pouvait décrire tout cela. Il se gratta un peu la joue, luttant une deuxième fois contre l'envie de la serrer doucement contre lui, parce que cela ne changerait rien à tout ce qui s'était passé, par ce qu'il ne voulait pas qu'elle croit qu'il ait pitié ou quelque chose comme ça, alors qu'il était tout simplement touché par l'aveu et son contenu. Il la regarda quelques instants.

 « Je suis navré pour tout ce qui t'es arrivé Sovahnn. Je ne peux pas imaginer ce que tu as vécu et à quel point ça a dû être dur. Tout comme c'est... hum ? Beau, subjuguant de voir que malgré tout ça, tu es aujourd'hui une jeune femme radieuse qui a l'air d'avoir su reprendre sa vie en main. Je ne sais pas comment tu as fais pour ne pas perdre la raison et probablement que je t'admire un peu pour ça. Ca aurait été probablement un point de rupture, pour moi. »

Et il s'était tu, par ce qu'il ne savait bien quoi rajouter d'autres. Et merde. Il s'était de nouveau approché d'elle, doucement avant de la serrer tout naturellement contre lui. Il n'avait pas sû se retenir bien longtemps visiblement tout son être lui hurlant que cela pourrait aussi rassurer Sovahhn, que potentiellement, elle avait à cet instant besoin de réconfort même au fond d'elle, même si elle ne s'en rendait pas compte. Ou alors, il se plantait une nouvelle fois et elle lui avait juste expliqué ça, comme ça. Il n'en savait rien, mais tant pis. C'était-là, le contact chaud de son corps contre le sien. Si avec Jordane, il savait que ce n'était pas une attitude qu'elle aurait apprécié, avec cette demoiselle il n'en avait aucune foutue idée... alors autant faire ce que son instinct lui soufflait.
Revenir en haut Aller en bas
Naveen Evans
911 & Chef gueux des gueux
Naveen Evans
Naveen Evans
https://impero.superforum.fr/t5529-naveen-evans-liens
Âge personnage : 35 ans en juillet
Hiboux postés. : 2606
Date d'inscription : 12/06/2020
Crédits : gif tumblr ;
Double Compte : Warren - Theodore- Dorofei - Timothy - Gary- Neolina & Loan
Naveen Evans
Lun 31 Jan 2022 - 23:59
« C'est cool. Tu verras, avec de l’entraînement, je suis certain que tu vas y arriver sans aucun souci... surtout que tu as déjà de bonnes bases...» Une fraction de seconde, elle senti dans le timbre de sa voix une légère hésitation et son regard peser légèrement sur ses traits. «...et tu me diras si de temps en temps ça te dit qu'on le fasse ensemble.» Sur ses lèvres un petit sourire difficile à contenir, laissant son regard dériver doucement vers le haut pour rencontrer le sien.

« Ouais, avec plaisir oui, bien sûr. » Tu viens d’accepter quatre fois de suite, jeune fille. L’idée principale devrait passer.

Pour être très honnête, au vu de la crise qu’elle venait de lui sortir, elle n’imaginait pas vraiment qu’il continue de manifester tant d’envie de la revoir. Et pourtant ce regard n’était pas celui d’une personne peu intéressée. Alors oui, c’était peut-être idiot, mais ça lui faisait plaisir en réalité. Parce qu’il lui plaisait, évidemment, malgré le fait évident qu’ils ne fonctionnaient pas de la même manière. Pour le reste, elle ne pensait pas plus loin. Que ça marche ou pas, que ça appelle à plus ou pas, plaire  à celui qui vous plait se suffit déjà à soi-même, pas besoin de tirer des plans sur la commette ou de s’interroger sur ce qui peut se faire ou non ou ce qu’une attitude peut cacher ou non. Elle laissait vivre, voilà tout. Le léger rougissement de ses joues, le petit sourire en coin, le regard qui dévie un moment et le silence chaleureux qui glissait entre eux. Laisser vivre, oui, les pulsations dans ses veines, les frémissements de la nuit, les scintillements de la tamise et les lumières artificielles qui, au loin, coloraient la ville de milles tâches chatoyantes. Le regard porté vers les ponts venus enjambés les flots à intervalles réguliers, l’attrapeuse ne pouvait s’empêcher une pensée vers Riley, imaginant la course poursuite à voler entre l’eau et les architectures métallique, entre les poteaux de bétons, frôlant les flots dans un sifflement aigu. Impossible, bien sûr, mais  l’idée restait tentante. Laisser vivre, donc, ses pensées, ses envies et ses souvenirs, repartir donc jusqu’à la foule, aux klaxons, aux bruits furieux de son cœur dans sa poitrine qui, naturellement, repartait légèrement. Jamais elle n’aurait imaginé partir dans de telles réactions si brusques pour si peu. Et pourtant les lumières des phares, l’odeur des pots d’échappement, les couleurs rouges et vertes des feux qui s’imprimaient dans ses rétines. Et le bruit. Ce foutu vrombissement incessant qui n’appelait qu’une chose à son esprit : le crissement des roues précédent l’impact.

Si elle avait parlé, ça n’était en effet pas pour se faire cajoler, pour se plaindre ou pour expliquer son comportement. Encore moins pour s’en excuser. C’était parce qu’elle en avait envie, là, à cet instant. Parce qu’elle voulait y poser des mots qui ne seraient pas ceux d’une petite chose tremblante à l’idée de se prendre le capot d’une bagnole mais bien ceux de celle qui, un jour, y avait survécu. C’était ancré en elle, marqué par des cicatrices qu’elle aimait et qui zébraient pourtant sa peau ça et là. Le souvenir d’une horreur, de cet instant très précis où le souffle se bloque juste avant l’impact, avant que la vie entière ne se retourne et que le monde bascule. Un truc qui vous hante et reste gravé jusqu’à la fin des temps. Un truc qu’elle partageait avec son meilleur ami et pour lequel elle ne jouerait pas à qui a vécu la pire merde. Un truc auquel ils avaient survécu, c’était tout. Qui faisait partie de leur chair, de leur histoire, de leur avenir autant que de leur présent. Le genre de choc qui vous marquent et vous forgent mais qui n’a pas vocation à devenir la cristallisation de tout ce qui fait mal dans vos vies. Juste un parcours plus brusque que d’autres, mais rien de plus que ça. Un truc qui lui faisait mal par moment mais qui la rapprochait aussi d’une des personnes les plus importantes de son existence, un truc qui la rendait aussi parfaitement ancrée dans le présent quand elle pourrait trembler pour son avenir. Un truc qui lui rappelait à quel point tout peut basculer à tout moment, et que donc chaque instant vaut le coup d’être vécu en entier, dans ses joies et ses peines, car tout est un cadeau, le beau comme le pire. Ni besoin d’être plainte ou vantée donc, juste perçue comme ce qu’elle était réellement. Peut-être cabossée mais sacrément vivante et heureuse de l’être, profondément. Heureuse de tout ce qu’elle vivait, y compris ce qui lui démontait les côtes de peine chaque jour passé depuis deux mois.

Lâchant les scintillements des flots, la jeune femme se rendait soudainement compte du regard que Naveen posait sur elle, ses pas ralentissant sur le bitume. Pas une trace d’humidité dans son regard, pas de mal-être non plus, Sovahnn exprimait des blessures sans pour autant rentrer dans le pathos, dessinant finalement à travers un drame les pas vifs qui la ramenaient sans cesse au monde pour y vivre au présent. Ses yeux suivirent un instant les doigts de son compagnon de soirée remonter vers sa joue, s’y arrêter pour en gratter l’épiderme sans y prêter attention. Dans ces prunelles sombres où se reflétaient les scintillements rougeoyants de la tamise, elle y décelait une certaine forme de douceur, comme s’il adaptait doucement l’image qu’il avait d’elle à celle qu’elle peignait au fur et à mesure à ses yeux. Et puis, il reprit la parole.

« Je suis navré pour tout ce qui t'es arrivé Sovahnn. Je ne peux pas imaginer ce que tu as vécu et à quel point ça a dû être dur. » Affreux. Assez affreux pour qu’elle n’en parle finalement que très rarement en des termes sérieux. « Tout comme c'est... hum ? Beau, subjuguant de voir que malgré tout ça, tu es aujourd'hui une jeune femme radieuse qui a l'air d'avoir su reprendre sa vie en main. » Plantée là, sur les bords de la tamise, les cheveux lissés qui reprenaient du volume dans l’air vif des quelques coups de vents secouant la soirée, un léger sourire finalement très brut se dessinait sur ses lèvres fines. Brut non pas car brutal mais vif, pur, organique ou minéral mais tranchant non d’agression mais de vie. Conquérant peut-être.  Fier, un peu. Vivant, toujours. Comme un pied de nez à cet accident qui aurait pu tout prendre. Heureuse, de ce qu’elle avait à présent. « Je ne sais pas comment tu as fais pour ne pas perdre la raison et probablement que je t'admire un peu pour ça. Ca aurait été probablement un point de rupture, pour moi. »

Ça avait failli l’être et elle s’était évadée loin, avait construit des mondes et inventé des horizons. Elle avait imaginé des vies, s’était imprégnée de celles des autres, en avait tissé les liens, écouté les timbres et les soubresauts. Elle avait vécu des autres et d’imaginaire, jamais vraiment projetée vers l’avenir mais toujours à s’imaginer ce que serait le présent si elle avait eu la chance d’y participer. Et un jour, elle s’était réveillée. Depuis, jamais elle n’avait arrêté sa course, comme une étoile filante, le cœur à vif et les muscles au bord de la rupture, comme une gamine qui dévale une colline dans un fou rire d’enfant. Alors plantée là parce que Naveen avait ralenti jusqu’à s’arrêter, son sourire se chargeait tant de douceur que de cette chose piquante, électrique même qui vibrait sans cesse sous sa peau et émergeait parfois.

Non, elle n’eut pas besoin d’être prise dans les bras, mais elle ne s’en dégageait pas non plus. Car si elle n’avait pas à être cajolée, rassurée ou protégée, cette tendresse se répandait pourtant dans une vague douce, irradiant le long de sa peau en se laissant couler contre lui. Car elle n’avait rien à démontrer, rien à prouver et certainement pas aux autres. Alors en aucune sorte elle ne prenait cette étreinte comme un aveu de faiblesse ou une nécessité de protection, juste comme le besoin d’exprimer quelque chose de doux, d’affectif à son encontre. Un besoin d’être là, de partager ce qui venait d’être dit peut-être. D’être près d’elle, tout simplement. Pas de réconfort donc, mais de la chaleur, et à glisser doucement ses bras autour de lui, elle les fit passer sous sa veste, plissant le tissu de son t-shirt qui se froissait sous ses doigts. Pas de panique cette fois, juste une sensation de bien-être grisante quand elle posait sa joue contre son torse. Et au bout d’un moment, si elle ramenait une main à plat sur celui-ci, ça n’était pas pour le repousser, gardant la seconde dans son dos. En se détachant de quelques centimètres, écoutant les pulsations de son cœur qui s’écrasaient non loin sous la pulpe de ses doigts, Sovahnn posait de nouveau le regard dans le sien.
Revenir en haut Aller en bas
Sovahnn Dawn Lockwood
Sovahnn Dawn Lockwood
Sovahnn Dawn Lockwood
https://impero.superforum.fr/t6880-sovahnn-dawn-lockwood-cover-m
Âge personnage : 22
Hiboux postés. : 4353
Date d'inscription : 13/12/2009
Crédits : joemaw's
Double Compte : Logan, Takuma, Maxence, Alec, Jordane, Oliver
Sovahnn Dawn Lockwood
Mar 1 Fév 2022 - 17:23
Et il avait bien du mal à savoir comment se positionner exactement. Comment est-ce qu'il devait réagir face à des tels aveux ? Il n'en savait trop rien. Elle lui avait des explications de quelque chose de très personnel, sans qu'elle lui demande. Cette chose dure, ce genre de chose qui peut hanter toute une vie. La peur, le traumatisme, l'appréhension que cela recommence. Et il ne pouvait que comprendre. Et malgré tout, il ne savait pas comment est-ce qu'il devait réagir face à cela, qu’est-ce qu'elle aimerait et pire encore ce dont elle avait besoin. Juste qu'on l'écoute et que l'on réponde, ou bien d'un peu de réconfort ? Les questions tournaient, et il n'avait pas envie de commettre un autre faux pas surtout dans un moment comme ça. Il ne voulait pas la mettre mal à l'aise juste la voir de nouveau sourire. Petite chose qui irradiait sur son visage et qui la rendait encore plus magnifique. Il fallait bien avouer, qu'il y avait ce petit côté aussi qu'il avait qui n'aimait pas voir les gens tristes. Et il avait envie d'être là pour là, de plaisanter, de l'entendre de nouveau rire.

Et il bloquait, entre ce qu'il devait faire et ce que son instinct lui soufflait qui n'était peut-être pas le plus judicieux. Quels mots avoir devant l’innommable ? L’impensable ? L'inconcevable ? Par ce que c'était ça, ce qu'elle lui racontait là : rester prisonnières de son propre corps pendant des années tout en gardant un esprit visiblement sain. Il n'arrivait même pas à imaginer ce que ça devait être. L'angoisse montante en se rendant compte ce qui se passait : déjà adulte, ça devait être compliqué... mais plus jeune. L'empathie était-là, la peur de merder aussi : sur un tel sujet, il n'avait pas le droit à l'erreur. Bien sûr, il y avait eu ce petit quelque chose qui renfermait plein d'émotions et qui le touchait en plein cœur lorsqu'elle avait parlé. Empathie totale pour elle. Mais il y avait aussi ce qu'elle lui montrait-là : elle n'était pas dans la déchéance, dans la tristesse trop profonde ou autre. Visuellement, elle ne semblait pas prête à s'effondrer comme on pouvait s'y attendre dans une telle situation. Elle était forte, elle avait cette manière de voir les choses, si belles, si positives d'une certaines manières. Peut-être qu'il y avait aussi une part de naïveté, qui sait ? Il ne la connaissait pas encore assez pour pouvoir le dire. Mais cette force qu'il émanait d'elle en plus de tout le reste était des plus séduisants... Néanmoins, là n'était pas la question pour le moment, la chose qui importait c'était ce qu'elle pouvait bien ressentir.

Alors, il avait repris la parole, essayant de formuler du mieux qu'il le pouvait ses pensées et surtout lui montrer qu'elle était quelqu'un de vraiment fort, d'exceptionnel pour être arrivée à mener une vie qui semblait normal. Il ne savait pas les amis de la jeune femme lui disaient, alors il voulait être certaine qu'elle le sache. C'était important de savoir que l'on était une battante, mieux de l'entendre dire de la bouche de quelqu'un d'autres. Il n'en fallait visiblement pas beaucoup plus pour qu'elle se remette à sourire doucement, quelque chose qu'il trouvait de chaleureux, de radieux. Elle était de ceux que l'on avait toujours envie de voir sourire, tant ce dernier communicatif, tant il faisait chaud au cœur.

Il avait fini par céder, à ce qu'il ne voulait pas faire au départ, s'arrêter avant d'aller la prendre dans ses bras, de la serrer doucement contre lui. Pas besoin de mots avec ça, c'était compréhensible. Langage universel, et il valait bien souvent beaucoup plus que n'importe quel discours. Si pendant quelques instants, il avait craint qu'elle se dégage, elle n'en avait rien fait. Mieux, même, elle ne tarda pas à passer, à son tour, ses bras autour de lui, les faisant passer sur sa veste, avant de poser la joue contre son torse. Cour qui s'emballe à ce contact ; tandis qu'un léger frisson l'avait saisi. Secondes qui passent, silencieuses, bienheureuses... Elles s'étendent dans ce geste pourtant tout simple mais qui avait tendance à les réchauffer, eux et leurs âmes. Il n'avait pas osé bouger histoire de profiter un peu de ce doux moment avant qu'elle ne ramène une main à plat sur son torse avant de planter son regard dans le sien. Et il lui dédia son plus beau sourire, avant de passer un doigt sur la joue de Sovahnn, le remontant doucement sur cette dernière pour finir par bouger un peu une des mèches blondes de la jeune femmes, qui, avait la brise était revenue un peu sur son visage.

Et il avait eu un instant d'hésitation, il ne voulait pas entrer dans cette possible brèche pour profiter de la situation. Certaines questions qu'ils se posaient avec Jordane lui revenaient en pleine face, mais il n'y avait toujours pas de réponse, pas de solution miracle. Il y avait juste l'envie de profiter de l'instant présent, et il était à peu près certain qu'elle était sur la même longueur d'onde que lui. Ce regard n'était pas celui d'une personne en détresse, malheureuse, ayant besoin d'être consolée, non c'était celui d'une femme qui voulait juste profiter de la vie à pleine dents. Il était pétillant, vif, et depuis quelques instants, il avait l'impression de percevoir au fond de son iris autre chose de nouveau. Alors oui, il avait cet instant d'hésitation, celui où la personne ayant peur de blesser l'autre, celle qui voulait toujours bien faire avait refait surface avant d'être de nouveau submergée par l'envie d'agir à l'instinct tout simple. Et c'est ce qu'il avait fait. Un pouce caressant doucement la joue de la jeune femme, il avait fini par poser ses lèvres sur celle de Lockwood.
Revenir en haut Aller en bas
Naveen Evans
911 & Chef gueux des gueux
Naveen Evans
Naveen Evans
https://impero.superforum.fr/t5529-naveen-evans-liens
Âge personnage : 35 ans en juillet
Hiboux postés. : 2606
Date d'inscription : 12/06/2020
Crédits : gif tumblr ;
Double Compte : Warren - Theodore- Dorofei - Timothy - Gary- Neolina & Loan
Naveen Evans
Mar 8 Fév 2022 - 17:37
Ce qu’il fallait faire ? La conduite à tenir ? Le mieux pour l’autre ? Sovahnn n’en avait aucune idée et ne s’interrogeait pas, pour être honnête. Elle avançait, dégagée de la responsabilité de « faire au mieux », défaite du besoin de correspondre à l’autre. Ce n’était pas toujours le cas mais sur ce point, le travail était fait, s’imposant en barrière rude face aux attentes des autres, à la culpabilité de sa mère, à la pitié des uns ou la sympathie des autres. Qu’importe ce qu’ils pouvaient en penser, Sovahnn avait déjà perdu bien trop de temps sur le sujet pour lui laisser prendre tout l’espace. Bien au contraire, il s’esquivait, s’écrasait, disparaissait face au reste. Ce reste bien bête qui portait pourtant sur ses épaules toute la joie du monde. Ce reste qu’elle voyait écrasé par nombre de ses concitoyens et qu’elle ramenait pourtant sur le devant de la scène, lui refusant les limites du passé ou la panique des incertitudes. Ce reste qu’elle situait simplement au présent, parlait plus volontiers à travers l’étincelle qui enflammait son regard qu’auprès des souffrances passés. Ce reste qui faisait taire tout propos concernant ces plaies pourtant ouvertes et qui l’amenait seulement dans ses bras, à profiter de cette étreinte autant que du regard qu’il posait sur elle.

Ça n’a rien de narcissique que d’aimer voir ça, cet éclat tendre et vif qui passe dans le regard de l’autre quand l’attirance s’embrase et que l’affection s’anime. Rien de mal à apprécier sentir que dans le fond, on plait, surtout après avoir balancé comme ça, de manière si brute et décomplexée des fêlures encore à vif. En silence, elle entendait qu’il ne notait de ses dires ni la possibilité de se trouver face à une folle totalement déconnectée, ni le risque de complications à venir, ni la faiblesse grinçante d’une enfant qu’on aurait besoin de protéger. Du moins ça n’était pas ce qu’elle percevait de ses gestes. Jordane aurait sans doute levé les yeux au ciel, lui aurait claqué qu’il cherchait quelqu’un à réparer, protéger, envelopper comme il le faisait très exactement de ses bras. Mais Jordane n’était pas là et elle ne l’entendrait pas, la laissant souvent parler, elle et sa vision si grise et piquante du genre humain. Sovahnn ne faisait que se couler contre un homme qui l’attirait, prenant la tendresse sans prendre ombrage de ce qu’elle pouvait bien interpréter de ses gestes. Après tout, la jeune femme savait simplement ce qu’elle valait et ne plaquait pas cette valeur dans le regard d’un presque inconnu. Elle serait déçue, c’était certain, s’il était incapable de voir que ce qui brûlait en elle était vif et non cendreux, s’il posait sur elle la douceur pour des raisons mal placées. Mais elle savait surtout que cette douceur… eh bien, elle en voulait. Tout simplement. Aussi bêtement et simplement que ce que son amie ne pouvait concevoir.

Le contact brisait toute distance entre eux, écrasant les frôlements des corps qui se cherchent sans vraiment l’avouer, la tension dans les muscles lorsque l’on perçoit la chaleur de l’autre irradier à quelques centimètres à peine, les effleurements qu’on attend, sans doute bêtement. Ce jeu de contacts subtiles qui se mettent en place petit à petit sans vraiment l’admettre, comme par erreur alors que le hasard ne fait que vous pousser à tenter ces touchers infimes. Pas le temps, donc, finalement, de tout mettre en place. Pas le temps de retenir ses sourires réellement, de noter les tentatives d’approches que les corps se trouvaient déjà l’un contre l’autre dans une étreinte brillant par sa simplicité. Elle aurait pu n’être qu’amicale s’il n’y avait pas ces mains qui glissaient sous sa veste sans s’interroger de leur droit d’agir ainsi. Ni cette paume à plat sur son torse, y captant les battements sourd d’un cœur qu’elle pourrait se plaire à écouter. Et encore moins ces regards qui se croisent, un brin plus profonds. Pas de conventions, de règles ou de limites en tête, simplement cette envie de laisser vivre un truc sur lequel elle n’avait pas de contrôle. L’envie de s’y laisser doucement bercer, attirer, sans chercher à lutter, à projeter ou à intellectualiser. Aucune promesse dans ses yeux, pas de tambours, de violons et de paillettes, juste l’excitation d’une rencontre, la douceur du moment et le frisson impatient de l’attirance mutuelle. Son sourire la chambardait, son regard avec lui. Et si sa main rejoignait sa joue, la suite semblait ne plus faire le moindre doute. Le frisson se répandait alors, glissant d’une agréable onde de choc dans son organisme pour faire frémir sa peau.

C’est sans doute bête et attendu, parfaitement conventionnel du moins. Un baiser à l’issu d’un premier rendez-vous. La brise qui fait bruisser les feuilles dans les érables le long des quais, les quelques claquements de l’eau que quelques vaguelettes faisait choir sur le béton de la berge, les couleurs des ponts venus se refléter dans son regard, y amplifiant toute la douceur qu’elle y voyait briller. Tout confinait à l’image qu’on pouvait se faire de ce genre de moments et sans doute une autre aurait-elle été moins sensible à l’instant. Mais jamais personne ne l’avait regardée ainsi et son cœur fit une embardée lorsque ses lèvres trouvèrent les siennes. Le souffle perdu, les sens brouillés, le baiser engloutissait tout ce qui aurait pu grincer. De l’inquiétude idiote de faire une ânerie à la sensation de se lancer dans quelque chose sans vraiment en connaître les règles, Sovahnn se laissait seulement porter par l’envie soudaine et puissante de le vouloir contre elle pour prolonger l’instant.

Seule une sensation restait. Celle d’autres lèvres sur les siennes, d’un manque à vous percer le cœur et vous fusiller les nerfs. Un manque qui crisse sous les cotes et tord le ventre. Mais un manque qui ne fait qu’apparaitre plus juste encore la sensation d’être en vie, là, maintenant. Et de vouloir s’en nourrir, de la douceur de l’autre, de son regard, de sa présence. L’envie de se raccrocher à ça, de laisser faire les vivants car les morts se sont trop battus pour qu’ils puissent exister encore. Libres. Peut-être y avait-il quelque chose d’un peu piquant, à embrasser quelqu’un qui n’en savait rien, « un moldu comme un autre ». Quelque chose de puissant, à vrai dire, à rappeler de gestes simples que la normalité avait encore sa place.

Sous ses doigts le tissu de son haut se froissait légèrement sous la crispation volatile quand l’autre main griffait à peine la veste pour s’en extraire, glissant dans son cou pour l’attirer plus encore à elle et capturer ses lèvres à son tour, affirmant le baiser sans y songer.
Revenir en haut Aller en bas
Sovahnn Dawn Lockwood
Sovahnn Dawn Lockwood
Sovahnn Dawn Lockwood
https://impero.superforum.fr/t6880-sovahnn-dawn-lockwood-cover-m
Âge personnage : 22
Hiboux postés. : 4353
Date d'inscription : 13/12/2009
Crédits : joemaw's
Double Compte : Logan, Takuma, Maxence, Alec, Jordane, Oliver
Sovahnn Dawn Lockwood
Mar 8 Fév 2022 - 19:57
Peut-être aurait-il dû réfléchir un peu plus à tout cela, par ce qu'elle lui plaisait vraiment. Peut-être un peu d'ailleurs. Tout semblait si simple, doux, joyeux, nuancé avec elle et c'était juste agréable et reposant. Est-ce qu'elle lui plaisait vraiment ? La réponse était oui, même s'ils ne se connaissaient au final que bien peu. Le peu qu'il avait pu observé d'elle, apprendre sur sa personnalité était des plus charmants. Alors oui, il écoutait son cœur, l'instinct le plus pur plutôt que sa cervelle qui l'aurait avertie. Mais il avait fait faire tout cela pour profiter de l'instant présent. Pour observer son regard rieur et plein de vie. Cette étreinte avait été des plus naturelles, et si au départ elle avait été de celle qui se voulait réconfortante, elle avait fini par dévier, doucement mais sûrement vers tout autre chose. Le contact, la chaleur de l'autre faisant vrillant les sens.

Et l'étreinte ne semblait plus suffisante. Il avait besoin de plus, et c'est ainsi qu'il se retrouva quelques instants plus tard un doigt sur sa joue, caressant doucement cette dernière avant de craquer et de poser ses lèvres contre celle de la belle blonde. Il en avait presque oublié qu'elle en était à son premier rencard et qu'il devait peut-être être plus explicite sur certaines choses. Non, à ce moment-là, il n'y pensait plus, mais il restait néanmoins attentif au moindre geste de recul de sa part... ce n'était pas par ce qu'il lui semblait lire, sentir que quelque chose se passait entre eux qu'ils étaient forcément sur la même longueur d'onde. Pour elle, l'étreinte, les mains sous la veste pouvaient juste être un signe affectif d'une personne tactile.

Mais elle n'avait pas bougé, et au contraire, dans un geste l'avait attirer encore plus à elle, prolongeant le baiser avec un quelque chose de plus fort, de plus passionnel que ce qu'il avait pu faire qui avait été une tentative beaucoup plus timide au final ou plutôt qui avait un fond assez hésitant. Et le frisson était là, bien présent. Le désir qui montait, mais qui était ici probablement assez inopportun. Le doux contact de leurs lèvres réunis, la chaleur plus forte que leurs corps collés pouvaient procurer.

Et la petite voix, au fin de sa tête qui lui disait de faire attention, par ce qu'il l'aimait bien, par ce qu'il s'attachait, par ce que beaucoup trop de choses. Qu'elle se taise ! Il ne voulait pas l'entendre. Il ne voulait pas être raisonnable. Juste en profiter.
Oui, juste en profiter, par ce que ce n'était qu'un baiser de deux adultes consentants.
Ce n'était pas une promesse d'avenir meilleur, ou même d'un quelconque avenir.
C'était juste quelque chose de plaisant sur le moment présent.
Juste ça.
C'est ça, et continue de t'en convaincre.
Les plans culs sans aucune attache il connaissait parfaitement et ce n'était pas du tout ça. Ni les sex-friends d'ailleurs.
C'était autre chose, de nouveau, d'unique. De plus tendre, de plus doux qui donnait envie de savoir la suite. Bien sûr, les sentiments n'étaient pas encore là mais... mais il y avait ce petit « mais » qui restait-là, qui faisait qu'il était possible au fil du temps d'envisager quelque chose.

Ce mais, qui lui donnait à l'instant T de s'y jeter à corps perdu. D'en profiter à fond de ce tendre moment de ce qu'il y a de plus sincère. Baiser prolongé et sa main passa à son tour dans le cou de la jeune femme avant de descendre un peu le long de son dos. Et après un moment, court, bien trop court dans son esprit mais qui était peut-être plus long dans la réalité, il se détacha de ses lèvres, la regardant encore tendrement quelques instants dans les yeux, avant de poser son front contre celui de la blonde et sa main avait retrouvé le contact de la joue de la demoiselle.
Et elle était rayonnante, son visage plus éclatant qu'avant.

 « Est-ce que tu sais à quel point tu es resplendissante ? »

Pas un simple compliment pour lui faire plaisir, d'ailleurs, il avait plus dit cela pour lui-même, comme une réflexion qu'il n'avait pas pu s'empêcher de dire à voix haute. Oui, il y avait ce quelque chose en elle qui pouvait emporter n'importe quelle âme totalement ailleurs, dans un monde qui semblait plus doux, plus joyeux, plus beau.

 « Tu veux que l'on continue la promenade sur la berge ? »

La vérité, c'est que quelque part, il aurait préféré qu'ils aillent ailleurs. Ce baiser l'avait embrasé mais c'était le genre de phrase qu'il jugeait pour le moment assez mal venue. Ils avaient tout le temps, rien ne servait de se précipiter encore plus. Et adviendrait ce qu'il adviendrait. La surprise des prochains rendez-vous, la bonne surprise ou la déconvenue, qui sait ? Mais pour l'instant, une chose était certaine, il était totalement sous le charme dont elle irradiait.
Revenir en haut Aller en bas
Naveen Evans
911 & Chef gueux des gueux
Naveen Evans
Naveen Evans
https://impero.superforum.fr/t5529-naveen-evans-liens
Âge personnage : 35 ans en juillet
Hiboux postés. : 2606
Date d'inscription : 12/06/2020
Crédits : gif tumblr ;
Double Compte : Warren - Theodore- Dorofei - Timothy - Gary- Neolina & Loan
Naveen Evans
Ven 11 Fév 2022 - 17:56
La douceur s’invitait dans l’instant, l’intense vertige venu les faucher pour les emmener dans un monde parallèle où rien, pendant quelques instants, n’aurait la moindre importance. Les lèvres sur les siennes, un frisson sur l’épiderme d’y sentir la chaleur de sa main, Sovahnn se laissait simplement aller à un baiser qu’elle appuyait plus assurément. La timidité fauchée par le désir soudain de se sentir emportée dans ses bras, elle le sentait répondre, l’attirer à elle la main sur sa nuque, le cœur battant plus fort sous sa paume. Parfait mimétisme de celui qui s’envolait dans sa poitrine. Qu’importe le message qu’elle pouvait envoyer, l’interprétation qu’on pourrait faire de son comportement, Sovahnn n’y songeait pas, se laissant seulement prendre par l’instant sans lui donner ni règles ni impact, comme s’il n’y avait dans le fond qu’une chose de valable pour l’heure : la simplicité avec laquelle les prunelles se répondent, les cœurs s’envolent, les muscles se tendent. Le désir physique, elle le devinait, le sentait mordre son propre organisme et tenter ses nerfs d’une soudaine onde éclatée dans chaque pore de sa peau. Là donc, simplement parce qu’elle se savait désirée en cet instant. Non pas dès le moment où elle était arrivée, bien qu’elle eu surpris quelques regards sur elle, mais surtout là, maintenant, dès lors qu’elle avait révélé certaines parts de sa réalité. Dès que ses failles s’étaient trouvées mises à nues et qu’elle les avait affrontées sans s’y soustraire. Attirante physiquement, oui, sans doute, mais aussi par ce qui cramait dans ses prunelles et assurait son maintien. Elle, pas seulement le corps qu’on aperçoit au détour d’un verre et qu’on fantasme déjà pour de futurs ébats. Peut-être jouait-il simplement bien son jeu, une autre, plus cynique, lui aurait sans doute fait la remarque. Mais elle n’y songeait guère, simplement attirée dans l’étreinte qu’elle appuyait d’elle-même, son corps légèrement penché vers le sien. Il aurait suffit de s’écouter, de se laisser entraîner et de ne plus songer à rien. Pour être honnête, s’il n’y avait pas eu un contexte plus délicat qu’il n’y semblait, sans doute aurait-elle eu envie de poursuivre ailleurs, qu’importe là où ça pourrait les amener. Mais pour l’heure la jeune femme ne comptait pas rentrer avec lui. Pas tout de suite, pas après les déconvenues qu’elle avait vécu en boite ces derniers temps et surtout pas après l’inquiétude un peu étrange qui la prenait quand à son propre corps. Mais pour l’heure, nulle angoisse, pas même une pensée pour ce qui, hier, la faisait cabrer et reculer. Pour l’heure elle ne faisait que s’accrocher un peu plus à sa peau, goûter ses lèvres et se laisser emmener dans la douceur presque brusque d’un réel baiser avec un inconnu.

Il fallu un moment avant que ses doigts ne glissent de nouveau sur sa joue, un léger sourire dessiné sur ses lèvres tandis qu’il les quittait, retrouvant ses prunelles embrumées d’une certaine tendresse, le front contre le sien un instant dans une intimité propre au moment.

« Est-ce que tu sais à quel point tu es resplendissante ? »

Un sourire amusé passait ses lèvres, sans craquer sous le compliment, il la touchait tout de même et ce, même si pour le coup, Sovahnn y voyait dans un certain cynisme, une simple manière de l’atteindre. Pas si certaine d’elle-même, sans doute, mais pas assez négative pour mal le vivre ou ne songer qu’à une envie de l’amener droit dans son lit sans creuser plus avant le sujet. Alors elle sourit simplement, reprenant ses lèvres pour tout remerciement. Et finalement, elle s’en détacha un peu plus assurément, laissant couler sa paume le long de son torse, la seconde coulant autour de son tronc pour s’extraire de la veste et passer un instant sur son bras. Un peu gauche sans ses gestes, sans doute, elle se fit une nouvelle fois la réflexion qu’il s’agissait là d’une première sans que cela n’ait de véritable impact.

« Tu veux que l'on continue la promenade sur la berge ? »
« Ouais ça me va ! »

Ainsi ils reprirent le cours de leur balade, la conversation finissant par reprendre sur d’autres sujets, peu désireux d’imposer les douloureux souvenirs sur une soirée qui se démarquait de nouveau par sa douceur. Des rires, des anecdotes un peu bêtes, l’écoulement du fleuve à leurs droite et les scintillements des lumières de la ville pour seuls témoins ils finirent par rejoindre les quais. Plus fréquentés, ce fut bientôt des paysages plus familiers qui défilèrent sous ses yeux. Ainsi, laissant traîner une main sur son bras pour l’arrêter, Sovahnn marquait finalement l’issue de la soirée.

« On n’est pas loin de ma ligne de métro. Et vu que je vais éviter de m’imposer la blague de la moto une seconde fois.. je pense que je vais te laisser là. » Le ton fut doux, assorti d’un sourire léger, n’indiquant en aucune façon qu’il y avait une part de négatif dans cette fin de rendez-vous. Seulement l’heure tardive et puis, vous savez ce qu’on dit non ? Pas au premier rancard. Ainsi si elle-même n’avait pas nécessairement conscience de ce type de règles, une part de son organisme lui soufflait tout de même de prendre son temps. De se laisser la possibilité d’accepter de nouvelles mains sur elles, un regard sur ce corps qui avait tant changé et qui, strié de partout, se faisait moins lisse, plus mou, plissé par endroits, trop large et flasque à d’autres. Très peu confiance de la chance qu’elle avait d’avoir si peu changé, Sovahnn vivait pourtant ce changement post-grossesse non désirée ou prévue comme quelque chose de difficile à encaisser. Et tout l’amour qu’elle éprouvait pour sa fille n’y changeait rien. Ainsi, oui, elle se préservait. Et puis, à la manière dont il posait les prunelles sur elle, elle n’eut aucun doute sur la suite. « Et puis, on ne sait jamais, peut-être que tu auras l’occasion de me désensibiliser de mon angoisse manifeste des rides en ville... »
Revenir en haut Aller en bas
Sovahnn Dawn Lockwood
Sovahnn Dawn Lockwood
Sovahnn Dawn Lockwood
https://impero.superforum.fr/t6880-sovahnn-dawn-lockwood-cover-m
Âge personnage : 22
Hiboux postés. : 4353
Date d'inscription : 13/12/2009
Crédits : joemaw's
Double Compte : Logan, Takuma, Maxence, Alec, Jordane, Oliver
Sovahnn Dawn Lockwood
Sam 12 Fév 2022 - 19:08
Ne pas aller trop vite, même si l'envie mordillait aussi bien ses nerfs que son épiderme. Et c'est pour cela que bientôt il lui avait proposé quelque chose de beaucoup plus simple, pas prise de tête : continuer à se balader sur la berge, ce qu'elle avait accepté sans trop de souci. Ils avaient donc repris le cours de la discussion et de la balade en essayant d'éviter tous les sujets qui pourraient être un peu épineux, parlant donc un peu de tout et rien à la fois. Et puis, à un moment donné, elle avait posé une main sur son bras pour l'arrêter. Il se stoppa donc et la regarda tandis qu'elle avait repris la parole

« On n’est pas loin de ma ligne de métro. Et vu que je vais éviter de m’imposer la blague de la moto une seconde fois.. je pense que je vais te laisser là. »

Pas faux. C'est vrai qu'il valait mieux éviter de reprendre la moto si c'était pour qu'elle soit de nouveau mal. Il acquiesça donc doucement, cette fois, il ne pouvait pas lui proposer de la raccompagner jusqu'à chez elle – d'ailleurs où habitait elle exactement?-, par ce qu'après il devrait revenir chercher l'engin ce qui n'était pas franchement des plus pratiques. Il lui dédia un petit sourire, c'était une belle soirée qu'il avait passé là et visiblement, à moins qu'elle soit bonne comédienne elle avait eu l'air d'apprécier un minimum sa présence.

« Et puis, on ne sait jamais, peut-être que tu auras l’occasion de me désensibiliser de mon angoisse manifeste des rides en ville... »

Cette fois, il avait eu un petit rire amusé. Il ne savait pas vraiment comment est-ce qu'il pouvait faire face à un tel trauma, et il n'avait pas spécialement envie qu'elle se sente mal en remontant sur une moto. D'un autre côté, est-ce qu'il ne devait pas là une demande qu'il essaye ? Peut-être, c'était surtout une manière de dire qu'elle voulait bien qu'ils se revoient.

 « Entre ça et un potentiellement marathon, il y a fort à faire, alors ! » dit-il en plaisantant, avant de se passer une main dans les cheveux.  « Et c'est un énorme challenge que tu me proposes là. Je vais tâcher d'y réfléchir.»

Et est-ce qu'il y réfléchissait déjà ? Tout à fait. Le problème était peut-être aussi les autres voitures ? Alors s'il trouvait un lieu calme, dans la « campagne » ou autres, ou sur un parcours quelconque, peut-être que c'est quelque chose qui pourrait se faire... tout en faisant très attention à sa conduite cela pourrait peut-être le faire, même s'il n'en était pas certain. Le traumatisme semblait bien ancré, ce qui était des plus normal... Alors pas simple tout ça.

 « Tu m'envoies un message quand tu es chez toi, pour être certain que tu sois bien rentrée ?»

Oui, c'était une réelle question. Il faisait nuit, on pouvait rencontrer facilement des ennuis même si ça serait vraiment pas de chance pour elle. D'accord, peut-être un peu étrange cette question, mais elle partait de la meilleure intention au monde, de ce côté inquiet et protecteur tout simplement. Cette phrase, il la disait à ses amis, sa sœur et inversement. C'était juste quelque chose qui lui semblait normal. Et maintenant, c'était l'heure de la laisser partir.
Nouvelle hésitation, avant qu'il ne se rapproche un peu d'elle, résistant de peu néanmoins à l'envie de l'embrasser une nouvelle fois, se contentant de lui remettre de nouveau une mèche de cheveux derrière l'oreille. Pourtant, il en avait envie à s'en damner, mais peut-être était-ce trop, et il n'avait pas envie de la mettre mal à l'aise. Se calmer. Prendre son temps.

 «Bonne soirée, à la prochaine (fois) ! Et merci pour ce moment.»

Est-ce qu'il la dévorait des yeux ? Probablement. Mais il la regarda s'éloigner sans tenter de lui proposer de finir la soirée chez lui. Elle lui plaisait clairement, elle avait ce quelque chose qui le fascinait, lui plaisait énormément. Cette simplicité de prendre les choses de la vie, la gentillesse et tout ce qui s'en suivait.
Revenir en haut Aller en bas
Naveen Evans
911 & Chef gueux des gueux
Naveen Evans
Naveen Evans
https://impero.superforum.fr/t5529-naveen-evans-liens
Âge personnage : 35 ans en juillet
Hiboux postés. : 2606
Date d'inscription : 12/06/2020
Crédits : gif tumblr ;
Double Compte : Warren - Theodore- Dorofei - Timothy - Gary- Neolina & Loan
Naveen Evans
Dim 13 Fév 2022 - 12:32
« Entre ça et un potentiellement marathon, il y a fort à faire, alors ! » En effet, dit comme ça, ça faisait même beaucoup. Pour être honnête, la jeune femme n’imaginait pas spécialement s’être engagée dans quoi que ce soit ni n’envisageait réellement quoi que ce soit. C’était posé sur la table, une envie comme ça qui passerait peut-être, peut-être pas. « Et c'est un énorme challenge que tu me proposes là. Je vais tâcher d'y réfléchir.»

Une seconde, l’idée de poser la main contre sa veste pour lui glisser un simple « réfléchis pas trop », entre la fermeture éclair et le t-shirt du dessous lui vint à l’esprit. Mais un instant d’hésitation vint la couper, s’interrogeant sur la manière dont ça pourrait être perçu, comprenant avant de le faire qu’il pourrait y interpréter là un « stop » évident. Qu’importe de toute manière car Naveen reprit.

« Tu m'envoies un message quand tu es chez toi, pour être certain que tu sois bien rentrée ?»

Songer qu’elle pourrait être en danger à cause de gros lourds ? En ayant ancré son adolescence dans un château remplis de suprématistes pour qui une née-moldue était une née-moldue de trop… comment dire qu’elle était vaccinée de ce type de craintes. Là où Tim en développait une angoisse généralisée, très étrangement c’était l’indifférence qui se produisait chez elle. Comme la persuasion profonde d’être toujours apte à se sortir d’une situation. Sans doute était-ce parce qu’elle avait toujours été sortie d’une situation in extremis, portant parfois dans ses veines une puissance brute apte à résoudre bien des problèmes de la manière la plus bourrine qu’il soit. Pas sûre que ce soit la meilleure idée face à des charros en manque cela dit, mais une certaine assurance coulait dans ses veines malgré tout. Ainsi l’idée qu’on la raccompagne ne l’avait pas effleurée.

« Pas de soucis, j’essaierai d’y penser. » Oui, parce qu’attendre d’elle qu’elle soit assez concentrée pour penser à ce genre de choses n’était pas toujours gagné.

D’ailleurs la notion lui échappait déjà quand Naveen s’approcha d’elle, glissant une nouvelle fois ses doigts contre sa joue. Un nouveau roulement de tambour quelque part dans ses os. Un instant pour ne vouloir que ça, ses lèvres sur les siennes. Un instant de déception à le voir se reculer, reprendre la parole, la laisser.

«Bonne soirée, à la prochaine (fois) ! Et merci pour ce moment.»
Un sourire doux flotta quelques secondes entre eux avant qu’elle ne s’arrache finalement à son regard. Une mimique sur ses lèvres, un souffle qui s’en échappe et voudrait cherche le sien. Et puis cette voix douce, qui s’assume à peine, voudrait sans doute aller plus loin sans passer le cap. « Bonne nuit Naveen. »

Et dans la nuit, elle s’éloigna, conscience du regard qui pesait sur elle encore quelques longues secondes.

- Topic Fini –
Revenir en haut Aller en bas
Sovahnn Dawn Lockwood
Sovahnn Dawn Lockwood
Sovahnn Dawn Lockwood
https://impero.superforum.fr/t6880-sovahnn-dawn-lockwood-cover-m
Âge personnage : 22
Hiboux postés. : 4353
Date d'inscription : 13/12/2009
Crédits : joemaw's
Double Compte : Logan, Takuma, Maxence, Alec, Jordane, Oliver
Sovahnn Dawn Lockwood
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Page 2 sur 2Aller à la page : Précédent  1, 2
Sauter vers: