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Ven 24 Sep 2021 - 0:58
23 Juin 2016
T’es sûre du cœur ?
Pas du tout.

Elle était restée là un moment, assise en tailleur face à ce message dont elle avait effacé la fin avant de la réécrire puis de la ré-effacer, la remettre. L’envoyer.

« Oh et puis merde, c’est pas un cœur qui va changer la face du monde. » Avait-elle alors fini par trancher, envoyant finalement le message sans plus s’attarder sur la question. Une véritable ado toute perturbée d’avoir une touche – ou deux – mais aussi une jeune femme un peu plus pragmatique qui n’avait aucune envie de faire de deux caractères informatiques une véritable histoire d’état. Pas l’âge pour ces conneries.

A vrai dire, si, elle avait l’âge. A force d’être perdue dans sa propre chronologie, Sovahnn n’avait jamais eu à faire ce genre de choses. Elle n’avait ni les codes, ni l’habitude, ni même le recul pour avoir ne serait-ce que la moindre idée de ce qu’elle faisait. Alors elle faisait. Sans doute avec une belle dose de maladresse mais également en décidant d’arrêter de s’interroger sur la marche à suivre, les implications ou la façon dont l’autre ou les autres pouvaient interpréter ses actes ou ses mots. Pas le temps, pas l’énergie, pas la capacité. Et surtout très peur de se retrouver comme une gourde à ne plus rien faire. Or là, elle avait besoin de vivre. Besoin d’exister à travers autre chose que des drames absurdes provoqués par une bande de connards dégénérés qui avaient infiltré leurs existences. ‘Des bandes de connards dégénérés’ serait une expression plus honnête. A croire qu’il y avait des tarés à tous les coins de rue. Peut-être s’y prenait-elle comme une branque, c’était un fait. Mais, hey ! C’est comme ça qu’on apprend non ? Et puis il fallait dire qu’elle n’était pas tout à fait du genre à laisser à son existence le temps de retomber comme un soufflet trop cuit. Pas le temps de refroidir non plus, il fallait avancer, être toujours en mouvements, bouffer le monde, les gens et le temps avant qu’il n’y en ait plus. D’autant plus à présent, à vrai dire. Alors là où elle aurait pu être comme une larve sur son canapé à se morfondre sur son existence imparfaite, sur le bordel incommensurable que devenait leur vie à tous et sur le manque affreux que Zach laissait en elle. Elle pourrait s’interroger très bizarrement sur la façon dont elle pouvait vivre cette histoire à présent, sachant même qu’ils n’avaient jamais évoqués de quelconques sentiments entre eux mis à part un attachement mutuel évident. Oui, elle pourrait s’interroger ou se culpabiliser. Peut être y avait-il une part d’elle, d’ailleurs, qui marinait ces pensées-là… mais dans le fond qu’importe. Avancer et vivre, profiter du temps présent tant qu’il est là, voilà tout ce sur quoi elle voulait s’accrocher.

Un texto et cette après-midi là, Sovahnn se redressait d’un bloc.
Annulation ?!

« Alors toi ma vieille, tu vas te calmer mais DIRECT. T’es beaucoup trop exci… tée. »

Le numéro de sa mère s’affichait sur l’écran noir, suspendant son geste un instant avant qu’elle ne prenne la décision.

« Nope. No way ! »

D’un geste, la jeune femme balançait l’appareil sur son lit pour revenir dans la pièce de vie avec Tim tout en grommelant. « Ya assez de merdes pour que tu en rajoutes une couche. » avant de servir du « Non rien ! »à Tim lorsqu’il posait la question. Cette soirée était la sienne, rien qu’à elle, sans aucune emmerde extérieure. Fin de l’histoire.

Déjà, la jeune femme s’isolait avec sa fille, se gardant toujours ce petit moment rien qu’à elles, toujours aussi essentiel.
Petit coup d’œil dans la glace avant de sortir. « Mais oui t’es belle. » Un coussin envoyé en arrière (mais d’où sortent tous ces coussins, me direz-vous ?! Aucune idée. Vous préférez des poêles ? Non parce que c’est plus marquant comme gag) et elle rejoignait la cheminée.

« Ton téléphone ! »

Et MAINTENANT, elle rejoignait la cheminée, appareil dans la poche.

C’était sur le chemin qu’elle sentit finalement monter le stress absurde, rapidement transformé par une excitation très adolescente. Par messages, ils étaient passés du ‘vous’ au ‘tu’, acceptant tout naturellement de changement de paradigme qu’elle avait provoqué en sautant sur la voiture en marche (ça fait dramatique dit comme ça, mais ça l’était beaucoup moins) pour lui donner son numéro. Quelques messages échangés depuis, aussi bêtement que ça. Quelques nouvelles, la conversation qui s’attarde et ils discutaient un moment pendant ses gardes. Garde. Mauvais mot pour elle, mais passons. Au premier message, elle-même avait mis un moment à répondre. Parce qu’il l’avait fait poireauter avec ses incertitudes, déjà. Mais surtout parce qu’elle avait eu aussi une journée particulièrement prise durant laquelle elle avait préféré repousser un peu le message envoyer. Ne pas foncer tête baissée. Du moins pas trop.

Pas trop non, puisqu’à présent la jeune maman se rendait sur place pour rencontrer celui qu’elle n’avait en fait connu qu’au travers d’un moment totalement improbable. Un rencart, en somme.

Ce fut seulement en s’arrêtant de l’autre côté de la route, laissant passer les voitures et attendant que le feu passe au rouge… seulement en croisant le regard de celui qui l’attendait de l’autre côté… qu’elle se rendit compte que c’était son premier.

Un instant, elle figeait, s’attardant dans ses yeux noisettes quand voitures, camionnettes et cycliques entrecoupaient cet échange de leurs passages convulsifs. Un petit sourire fleurissait sur le coin de ses lèvres, aiguillé par ces quelques éclats de joie qu’elle distinguait déjà d’ici. Et pourtant, lorsque le feu passait au vert, un instant, elle ne bougeait pas.

Premier rencart. Sérieux.
T’as vraiment tout à apprendre. Tu fais tout dans le désordre, t’es un vrai bordel comme fille.


Et puis la répondre d’une âme qui refusait les drames.

Et ça fout quoi ?

Et elle traversait la rue pour le rejoindre.

« Salut ! J’ai fouillé toutes les crevasses en arrivant, mais pas moyen, y’avait pas de nouveau mec planté dedans. Tout se perd de nos jours c’est dramatique… » Elle arrivait à son niveau, hésitant à utiliser de nouveau le ‘vous’ qu’elle avait pourtant eu tant de mal à tenir la dernière fois. Hésitant sur la marche à suivre, surtout. La bise ? Aucune idée. Alors elle ne fit rien, espérant qu’il prenne cette décision pour elle. « Comment tu vas ? »
C’est bizarre, non ? Inattendue, cette sensation d’étrangeté troublée que de se trouver face à celui à qui, oui, elle avait pensé depuis. Bizarre, surtout, comme ses rapports sociaux pouvaient être bouleversés depuis qu’elle n’était plus à Poudlard. Elle ne réfléchissait pas à ce moment-là, allait vers les autres sans faire de cas de ce qui pouvait en ressortir. Et pourtant, elle les reverrait chaque jour, compagnons obligatoires d’une infortune dont elle avait choisi de tirer le meilleur parti. Pourtant, un instant, elle hésitait comme une gamine devant rendre la monnaie au boulanger pour la première fois. Et puis, poussée par le klaxon sonore d’une voiture non lui, la jeune femme sursautait en tressaillant, agressée par ce que la ville avait à lui rappeler.

De mauvais… mais aussi de bon.
Vivre. Choper le temps, choper les gens.

Choper le moment, surtout.

« Bon alors ! Toujours réel ?! J’ai pas halluciné ?! »

D’une main sur son bras, elle exerçait une petite pression en lui souriant doucement. « Faut croire que non.. » Un sourire plus franc en le lâchant. « Alors on va où, dis-moi tout ? »
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Sovahnn Dawn Lockwood
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Sovahnn Dawn Lockwood
Ven 24 Sep 2021 - 9:05
Jeudi 23 juin, dans la soirée.

 «NOOOON ? C'est pas vrai ? »

Le tout dit sur un ton qui imitait parfaitement certaines répliques de films, et l'homme explosa de rire tandis que Naveen lui faisait un doigt d'honneur pour toute réponse. Il avait fini par dire à son binôme ce qu'il allait faire le soir-même. Est-ce que c'était une bonne idée ? Il n'en savait trop rien.... mais après tout ça n'allait qu'être une soirée sûrement très agréable où ils allaient pouvoir continuer au minimum de plaisanter un peu sur … tout et rien. Ouais voilà, pas de prise de têtes. Et encore il n'avait pas dit à son binôme, qu'elle lui avait un petit cœur, sinon, l'autre rigolerait déjà moins et le préviendrait de faire attention par ce qu'elle pouvait déjà s'imaginer trop de choses. Il est vrai, qu'au départ, cela l'avait laissé un peu perplexe, beaucoup même. Il ne s'y était pas du tout entendu et au final ce n'était qu'un cœur. Ce n'était pas une demande en mariage ou autres choses dans ce genre, cela pouvait juste montrer qu'elle était contente et qu'il lui tardait. Cela pouvait tout et rien dire. Et il n'allait pas se poser trop de questions sur ça maintenant, il aurait tout le temps de voir les choses le soir-même.

 « Bon demain je veux que tu me racontes tout dans les moindres détails. Que je juge à quel point elle est cool... ou à quel point t'es un putain d'optimiste qui voit trop le bon et la gentillesse dans les choses, si ça foire sur ça, j'te préviens t'en as pour au moins trois mois de vannes, mon grand !»

Tiens, il avait changé de méthode, le collègue pour lui dire de faire attention, de ne pas s'emballer. Comme s'il était en train de faire ce genre de choses ? Non, il avait juste apprécier la jeune femme, beaucoup. Il maintenait que c'était rare de voir quelqu'un d’aussi rayonnant et ça l'avait intrigué et, oui, puisque le feeling était passé pourquoi ne pas vouloir plus la connaître ?
Une soirée à boire un verre voire faire un restau ça n'engageait à rien à priori. Le reste se ferait au cours de la soirée, voir si ce feeling était toujours là. Alors non, il ne s'emballait pas, peut-être par ce que d'un côté il avait perdu l'âge, il savait déjà les désillusions. Il ne réfléchirait – pas trop- et profiterait juste du moment présent, mais il le sentait bien. Autant, on peut se tromper sur des personnes un peu fourbes, manipulatrices ou autres... autant, quelqu'un comme elle il doutait faire fausse route. Bordel, Naveen, vous vous êtes vus une dizaine de minutes, un quart d'heure à tout péter, tu ne peux pas te faire une idée comme ça sur quelque chose de si bref.

 « Tant de bonté et de prévenance, me touche tu sais.»
 « Y'a autre chose qui va te toucher, là, je pense... enfin ce soir. Elle emmène sa fille sinon ?»
 « Ta transition est limite, t'en as conscience ? Mais non, on ne sera que tous les deux.»
 «Parfait.»

Ce parfait, n'était pas forcément que synonyme du fait qu'ils auraient ainsi plus le choix de faire ce qu'ils souhaitaient, mais aussi, « tant mieux, ça t'évitera de te trop focaliser sur le bébé et donc de penser à Abby ». Est-ce qu'il y pensait depuis qu'il avait envoyé le message ? Bien sûr qu'il avait pesé le pour et le contre, mais il ne voulait pas rater cette occasion. On pouvait toujours essayer, il était un grand garçon, elle aussi était grande, si c'était trop douloureux, il suffirait de lui expliquer le pourquoi du comment, mais au moins il n'aurait aucun regret.
Et il ne pouvait pas rester là, à regarder les gosses des forces avec cette force de désir, avec, à chaque fois le cœur sur le bord des lèvres, avec le manque. Il ne pouvait pas toujours penser à ce qu'elle serait, Elle, aujourd'hui si elle était née en bonne santé. Il ne pouvait pas s'empêcher de totalement vivre ; il essayait encore et encore, encore et toujours, que cela le touche moins à chaque fois et parfois ça marchait mieux que d'autres.
Ils avaient encore échangé quelques paroles, avant que leur Garde se finisse pour une fois sans une intervention de dernière minute ! Heureusement, par ce que c'était tellement logique pour lui, qu'il avait oubli de préciser ce détail à Sovahnn, qu'il pourrait être en retard, ou annuler à la dernière minute si sa garde s'éternisait. Il avait fait attention à prendre un jour où il finissait assez tôt pour avoir vraiment un laps de temps important, pour être à peu près certain que ce genre de chose n'arrive pas mais on est jamais à l'abri d'un énorme accident par exemple.

Il était donc retourné rapidement chez lui pour se préparer, et quelque part, pour essayer de se détendre un peu, il en profita pour regarder un ou deux épisodes de série et ce fut enfin l'heure du départ. Tout allait bien se passer, qu'est-ce qui pouvait foirer ? Dans le pire des cas, ils ne s'entendraient pas, c'était le genre de chose qui arrivait, tout simplement.
Naveen était arrivé le premier sur le lieu de rendez-vous et l'attendit, main dans les poches de son jean. Il avait essayé de mettre une tenue convenable qui fasse décontractée mais pas trop. Il avait même envoyé un message à sa sœur la veille pour lui qu'elle valide, bon la vérité c'est qu'à part si elle lui avait dit qu'il ressemblait à un sac, il y serait quand même allé comme ça. Juste par ce que lui, ça lui allait et que dans sa tête ce n'était que des fringues mais il fallait bien avouer que quelque part ça lui rassurait que sa sœur approuve son choix. Il n'avait pas trop des goûts de merde, donc. Ou alors c'était de famille – possible que ce soit la réponse, d'ailleurs-.

Et bientôt Sovahnn était arrivée, toujours tout sourire . Le genre de chose, d'aura qui vous donne de suite la banane, et avant qu'un esprit mal tourné comprenne ça autrement, on peut aussi le traduire par « qui vous de bonne humeur, vous donne le sourire ».

« Salut ! J’ai fouillé toutes les crevasses en arrivant, mais pas moyen, y’avait pas de nouveau mec planté dedans. Tout se perd de nos jours c’est dramatique… »
 « B'soir ! C'est dommage, pour la prochaine fois, j'te donne un tip, tu peux vérifier les égouts... des plaques restent ouvertes et des gens tombent dedans, c'est pas la même odeur et c'est plus salissant, mais bon.» répliqua-t-il amusé presque du tac au tac.

Lui était passé au « tu », après tout c'était un … rencart, et il n'était plus en fonction alors c'était bien. Il hésita quelques instants, et finalement lui décrocha une bise... assez rapide, mais la bise quand même. Il se voyait mal rester planter là à ne rien faire, ou lui serrer juste la main. Au pire si ça ne lui disait pas, elle lui signifierait, il s'excuserait et ne recommencerait pas. Ce n'était pas comme si c'était quelqu'un de tactile en plus de base. La bise était plus chaleureux. L’accolade aussi... mais plus pour les vieux potes.

[colo=tomato] « Comment tu vas ? » [/color]

Il allait répondre, mais elle ne tarda pas sursauter en tressaillant à cause d'un klaxon, il fronça quelques instants les sourcils.

 « Tout va bien ?» Oui premier réflexe. Elle avait juste eu peur probablement, mais ça avait été quand même plus fort que lui.  « Ca va super bien, et toi ?»
« Bon alors ! Toujours réel ?! J’ai pas halluciné ?! » Il eut un petit tandis qu'elle exerçait une petite pression sur le bras. « Faut croire que non.. »
 « Ouais, visiblement, je ne suis pas un hologramme, bon point pour moi, n'est-ce pas ? Et je ne crois pas être un robot nouvelle génération, non plus. » Courte hésitation avant de reprendre  « Du coup si tu as besoin de glaçons pour ta boisson, il faudra les demander, je ne pourrais pas les sortir d'une appendice secrète. »
En espérant qu'elle aime un peu tout ce qui est robot, sinon ça allait tomber à plat, ça serait con de partir déjà sur du non sens.
« Alors on va où, dis-moi tout ? »
 « A quelques pas d'ici, tu vois la bâtisse au coin de la rue, c'est juste là. Ils ont un large choix de boisson, aussi bien avec alcool que sans alcool.» Autrement dit, que si elle allaitait et qu'elle ne voulait pas boire d'alcool, elle avait d'autres possibilités, bien qu'en théorie, il suffise d'attendre que l'alcool soit éliminer du corps pour pouvoir redonner le sein.  « Et il fait aussi restaurant, j'y vais de temps en temps, c'est plutôt sympa... enfin en tout cas c'est à mon goût, après si ça te plaît pas, il y a pas mal de trucs sympas autour on trouvera forcément quelque chose qui nous conviennent à tous les deux.»

Il avait commencé à amorcer le pas vers le restaurant et se décida à commencer à poser la première question qui tombait tout le sens pour lui.

 «Ta fille va bien ? Tu as pu trouver quelqu'un pour la garder assez facilement ? » 

Comme ça, c'était dans le personnel, mais pas trop, sûrement bien pour un début.
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Naveen Evans
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Naveen Evans
Ven 24 Sep 2021 - 20:15
Elle est sans doute bête cette nervosité. Ce n’est rien après tout. Juste un verre avec un mec qui lui plaisait bien et avec qui le courant passait. Mais bien des questions restaient en arrière-plan. Outre les considérations douloureuses qui, oui, lui passaient par le crâne, Sovahnn était aussi une jeune femme parfois en décalage total avec son âge. Elle s’état construite dans un contexte particulier où chacun vivait avec l’autre dans un danger des plus total. Alors les rapports aux autres étaient biaisés. La blondinette vivait ainsi mal le fait d’être isolée, d’avoir des gens demandant s’ils pouvaient passer quand au contraire, cet espèce de cohabitation constante avec des centaines de jeunes avait été la seule véritable constante sociale qu’elle avait pu avoir en se réveillant à Poudlard. Après les années de silence et de vide, ce brouhaha constant, cette facilité des uns et des autres à entre et sortir d’une pièce, à se rencontrer et se voir sur des coups de tête, entrant dans la bulle de l’autre et se croisant par hasard… constituait un soulagement véritable. Alors oui, elle avait grandit avec cette facilité à aller vers les autres comme s’ils habitaient simplement tous ensembles. A présent… Sovahnn se retrouvait tout bêtement confrontée à la normalité de la majorité des gens. Alors oui, les interrogations étaient là et la faisaient hésiter par moment.

Pour autant, il lui avait fallu un coma pour l’empêcher d’avancer. Et un deuil particulièrement violent l’ayant clouée au sol… pendant quelques trois semaines. Non, Sovahnn ne se laissait jamais bouffer par le stress ou les circonstances, trop avide de l’immédiat. Alors cet homme, elle le rejoignait, lui souriait, éliminait la gêne qui l’étreignait doucement pour ne plus être qu’elle-même. Parfois, il faut juste faire sans se poser de question au risque de vivre avec des regrets.

« B'soir ! C'est dommage, pour la prochaine fois, j'te donne un tip, tu peux vérifier les égouts... des plaques restent ouvertes et des gens tombent dedans, c'est pas la même odeur et c'est plus salissant, mais bon.»

Une grimace amusée sur les traits et elle lâchait un « yeurk » avant de reprendre « Je note ! Pas certaine de vouloir appliquer l’idée mais je note ! » Elle souriait surtout de ce « tu » qui s’était installé naturellement cette fois malgré le passage de l’écrit à l’oral. « ça fera une idée originale pour un rencart cela dit.. » Pour un ‘second’ rencart, avait-elle failli dire. Mais on se calme ma loute, ça va faire vite flippant sinon. D’autant que pour être honnête, elle ne projetait strictement rien là dedans. Peut-être aurait-il fallu d’ailleurs, surtout avec la présence de sa fille qui devrait rebattre les cartes … mais elle n’arrivait pas à considérer ça comme un véritable argument. Ce serait se considérer, elle, différemment. Et ça, elle ne l’acceptait pas réellement. Et puis, pourquoi projeter quoi que ce soit sur l’avenir ? Tant de gens passaient leur existence à penser au futur sans songer une seconde qu’ils laissaient échapper leur présent.

Et il s’agissait de la même chose pour le passé. Alors si Sovahnn frissonnait, ayant le réflexe de vérifier autour d’elle qu’aucun camion ne lui fonçait dessus à toute blinde, elle ne s’arrêtait pas tant là-dessus ni sur l’expression qui passait dans le regard de Naveen à la voir réagir ainsi.

« Tout va bien ?»
« Ouais ouais, pas de soucis j’ai… » Passé plusieurs années dans le coma à cause d’un camion, on n’est pas trop potes tous les deux ? D’autant moins que mon meilleur ami est privé de ses parents pour la même raison ? « … Un contingent avec les gens excités du volant. » Bien plus passe partout. Et d’une expression étonnante pour son âge, soulignant sans doute l’absurdité de la minimisation du contingent en question. « Du coup ça va ? »
« Ca va super bien, et toi ?»
« Très bien ! » C’était vrai, chauffard oublié, on passe à la suite. Le présent, pas le passé.

Et il lâchait un petit sourire quand elle lui touchait le bras. Le même qu’elle lui avait adressé quand il se penchait pour lui faire la bise. Les contacts, minimes, prenaient une proportion importante, presque symbolique.

« Ouais, visiblement, je ne suis pas un hologramme, bon point pour moi, n'est-ce pas ? Et je ne crois pas être un robot nouvelle génération, non plus. »
« Bon point ouais, je commençais à douter... » Si elle avait été Jordane, la jeune femme aurait sans doute compris cette capacité à écrire son prénom comme une erreur, enclenchant le monde parano de la guerrière enfouie. Mais Sovahnn n’était pas ainsi – à tors ou à raison, je vous laisse seuls juges – et s’amusait seulement de la situation, s’en servant totalement comme moyen de drague évident.
« Du coup si tu as besoin de glaçons pour ta boisson, il faudra les demander, je ne pourrais pas les sortir d'une appendice secrète. » Moment de blocage, les sourcils froncés une seconde. « Dis comme ça, t’as surtout l’air d’un frigo infiltré incognito parmi les humains, mais j’vais m’en contenter… » Une moquerie légère sur les traits et elle enchaînait naturellement en lui demandant où ils allaient, assez avide de s’éloigner de l’artère principale et du trafic qu’elle entendait du bout de l’oreille.
« A quelques pas d'ici, tu vois la bâtisse au coin de la rue, c'est juste là. Ils ont un large choix de boisson, aussi bien avec alcool que sans alcool.»
« Ah ben super ! » Alcool ? Pourquoi pas. Avec la potion de Takuma, elle pouvait sans aucun problème et sans se prendre la tête avec la gestion des stocks de lait. Trop d’organisation pour un esprit qui restait coincé en alternance entre son adolescence et le monde adulte, autant limiter les frais ! Elle notait surtout qu’il y avait pensé, ne négligeant pas ses problématiques.
« Et il fait aussi restaurant, j'y vais de temps en temps, c'est plutôt sympa... enfin en tout cas c'est à mon goût, après si ça te plaît pas, il y a pas mal de trucs sympas autour on trouvera forcément quelque chose qui nous conviennent à tous les deux.»

Un petit sourire sur les lèvres, elle notait surtout qu’à l’heure qu’il avait proposé et avec le fait que le bar en question servait des plats, Naveen avait clairement prévu qu’ils mangent ensemble ce soir. Le verre risquant de se transformer en soirée.

« J’suis sûre que ça sera très bien t’en fais pas. »

Emboitant le pas, marchant à ses côtés le long de la petite ruelle, Sovahnn posait le regard sur les différentes échoppes tandis qu’il enchaînait.

«Ta fille va bien ? Tu as pu trouver quelqu'un pour la garder assez facilement ? »

Elle revit un instant le regard d’angoisse sourd du type de la dernière fois et eu un petit sourire amusé sur la facilité avec laquelle Naveen ramenait ce sujet que tous évitaient d’ordinaire.

« Ouais, aucun souci. J’ai beaucoup d’amis sur qui je peux compter, donc je finis toujours par trouver quelqu’un. » Même si c’est perdu au fin fond du pôle nord. Quoi ? Ismaelle est le père noel, on vous l’a pas dit ?! « Elle est donc entre de bonnes mains. Normalement… Donc si je me jette sur mon téléphone comme une psychopathe névrosée, ne le prend pas pour toi. » Quoi qu’elle avait été capable de se faire une rave sans trop le dégainer, donc une soirée restau … disons que c’était toujours un cran en dessous. « Et s’il a un souci, il a une liste grande comme mon bras sur le frigo avant de m’appeler, hors urgences… donc logiquement je suis… » Toute à toi. « Rassurée. Et libre, accessoirement, sans ma petite sangsue. » Toujours une moquerie remplie d’amour dans la voix.

« ça a été tes gardes des derniers jours ? Tu semblais bien boocké par texto. Dures journées ? »

Bientôt, ils arrivaient sur place, traversaient la première pièce d’accueil où l’ambiance chaleureuse fit sourire la jeune femme et arrivaient dans une petite cour à la déco végétalisée. Pas de chichis, pas de prise de tête. Bon choix de fringues donc. RAS. Oui, la réflexion tout droit sortir des préoccupations de sa mère lui avait traversé la tête.

A elle.
La nana qui s’était réveillée avec une culotte et une blouse dans une école inconnue.
Et qui piquait les fringues des autres durant quatre ans.

Celle là.
Ouais ouais.

« Avoue, vous vous êtes foutus de moi une fois que je me suis barrée ! L’idée de sauter sur une camionnette en marche était peut être pas la meilleure que j’ai eu de mon existence, j’avoue… »

Un petit rire moqueur envers elle-même et elle décryptait l’ardoise du fond sur laquelle les écritures attiraient son regard. Et son estomac. Et son foi aussi, un peu.
Merci Taku.
Et merci à Enzo de m’avoir joyeusement accompagné dans la première expérience de boisson de cette potion.
Je voudrais remercier également mes parents… Non j’en fais trop ?
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Sovahnn Dawn Lockwood
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Sovahnn Dawn Lockwood
Sam 25 Sep 2021 - 17:00
Quoi de mieux que de sortir une vanne qui comprenait une égouts dedans pour bien commencer un premier rendez-vous ? Bravo ! On peut applaudir comment il avait réussi à placer ça, l'air de rien, dommage ce n'était même pas un pari mais juste un naturel peut-être parfois un peu trop ancré dans son boulot et il ne serait pas toujours compte que pour la plupart des personnes, certains propos pouvaient être choquant ou mal-interprétés. Le sourire amusé de la jeune femme devait bien montrer qu'il n'avait pas non plus commis une erreur fatale !

« yeurk » Ouais, c'est le cas de le dire ! « Je note ! Pas certaine de vouloir appliquer l’idée mais je note ! » tant mieux, si elle ne voulait pas l'appliquer, par ce qu'il s'imaginait ensuite qu'elle raconte cela à ses amis et... comment dire. C'était juste bizarre. « ça fera une idée originale pour un rencart cela dit.. »
Il eut un sourire en coin avant de reprendre la parole presque du tac au tac  «Si tu veux des choses origines, on peut toujours s'arranger pour t'en trouver. Ce n'est pas ce qui manque, mais crois-moi, là-dedans, à part avoir envie de sortir tu n'as pas beaucoup d'autres pensées. Yeurk, était je crois un terme plus qu’approprié. »

Il avait préféré rester vague sur cette histoire de rencart ; il n'était pas certain qu'elle parlait de lui, peut-être qu'elle disait juste ça en général et passer directement par le « moi je », il trouvait ça quand même limite. D'ailleurs étaient-ils d'ailleurs vraiment aux yeux de la jeune femme dans un « rencart » ? Il n'en savait trop rien et au final, cela n'avait pas d'importance, ils verraient bien comment se déroulerait la soirée, d'une façon plus ou moins courte. Juste un verre, pas de souci. Vouloir continuer la soirée par le restau ? Possible, le lieu était choisi pour.
Et soudain, il y avait un peu de remue-ménage avec un camion et elle sembla, l'espace d'un instant tressaillir si bien qu'il s'enquit tout de suite de son état.

« Ouais ouais, pas de soucis j’ai… » Tu as quoi?« … Un contingent avec les gens excités du volant. »

D'accord ?! Il fronça un peu les sourcils en se demandant ce que ça voulait bien dire là, c'était trop vague pour qu'il se fasse une vraie idée, mais il en avait quand même plusieurs qui se bousculaient dans son esprit. Mais il n'eut pas le temps de poser la moindre question, car elle s'était déjà reprise et avait posé de nouveau la question... du « ça va » à quelle il ne tarda pas à répondre.

« Très bien ! »

Ok. Comprendre, probablement ici qu'il n'y avait pas lieu à s'inquiéter pour elle, qu'elle allait bien ou du moins qu'elle ne voulait pas en parler. Changeons donc de sujet tout naturellement. Il avait quand même noté l'information dans un coin de sa tête. Pour plus tard, peut-être bien. Peut-être pour jamais aussi, qui sait ?

Le changement arriva donc au moment où elle lui toucha le bras et, où ils purent repartirent sur une blague faite pendant leurs échanges de textos.

« Bon point ouais, je commençais à douter... » Petit rire, avant qu'il ne sorte une nouvelle connerie, peut-être un peu trop poussée. Il fallait vraiment qu'il se calme sur ce genre de choses... ouais surtout vu la tronche qu'elle avait eu. « Dis comme ça, t’as surtout l’air d’un frigo infiltré incognito parmi les humains, mais j’vais m’en contenter… »
 « Ah, ouais carrément un frigo ? Bah dis donc, t'as l'air du compliment, toi ! » plaisanta-t-il.  « Promis, j'cache pas du saucisson sous ma veste.»

Naveen ? On avait pas dit que tu arrêtais ce genre de conneries ! On se reprend, un peu de sérieux que diable – mais pas trop faut quand même pas exagérer-. Il n'avait pas envie d'être trop sérieux, juste de profiter, de s'amuser un peu et c'est ainsi qu'il se retrouva à lui expliquer le lieu qu'il avait choisi en précisant rapidement qu'elle pouvait aussi boire des choses sans alcool, qu'il avait envisagé ce cas-là. « Ah ben super ! » Super ? Super ! Il avait continué en lui disant qu'ils pourraient y manger si elle avait le temps/le souhaitait. Bref. Suivant leurs envies respectives. Oui, il aurait peut-être dû attendre un peu avant de dire ça, par ce que là, ça faisait vraiment le mec qui planifiait un peu trop, mais il n'y pouvait rien, il avait toujours été comme ça pour que tout se passe pour le mieux pour tout le monde. Certains diraient que c'était du pragmatisme, ou beaucoup trop de prévenance.

« J’suis sûre que ça sera très bien t’en fais pas. »

Non, il ne s'en faisait pas, il voulait juste que ça lui plaise, tout simplement. Ne connaissant pas trop ses goûts, ce n'était pas non plus super simple. Il avait donc essayé de faire au plus simple et prenant beaucoup trop de paramètres en comptes.

 « T'inquiètes, au pire tu trouveras que j'ai des goûts de... mer... enfin qui ne sont pas les mêmes que les tiens. Je crois que mon égo pourra s'en remettre.»

C'est vrai, qu'est-ce qui pourrait arriver de pire ? STOP l'imagination, dans un monde où deux personnes lambdas vont prendre un verre pour la première fois ? Voilà, c'est ça donc son pire était normalement assez proche de la vérité. Tout en marchant vers le dit restaurant, il s'ensuit de la santé de la petite... Merde. Il avait mangé le nom, il savait qu'il avait aimé le nom, et que ça ressemblait à Lya ? Liana? Quelque chose comme ça. Il se sentait con, pourtant en soi ce n'était pas grave cet oublié, elle ne lui avait dit qu'une fois, à l'oral en plus en plein détour d'une conversation.
«  Ouais, aucun souci. J’ai beaucoup d’amis sur qui je peux compter, donc je finis toujours par trouver quelqu’un. Elle est donc entre de bonnes mains. Normalement… Donc si je me jette sur mon téléphone comme une psychopathe névrosée, ne le prend pas pour toi. Et s’il a un souci, il a une liste grande comme mon bras sur le frigo avant de m’appeler, hors urgences… donc logiquement je suis… Rassurée. Et libre, accessoirement, sans ma petite sangsue. »»

Libre, il avait bien compris ce qu'il avait dit là et si c'était son coloc, le sous-entendu était probablement qu'il était sur place, qu'il n'y avait donc pas forcément d'heure pour rentrer. En théorie. Le coloc pouvait aussi avoir quelque chose de prévu à faire pendant la nuit, ou autres.

 « Ils doivent être géniaux, tes amis, pour que tu leur confies ta fille comme ça. T'as de la chance … mais quelque part ça ne m'étonne pas... tu irradies de gentillesse» On appelle ça un argument un peu à la con, mais c'était vrai, ou du moins tel qu'il le sentait.  « Promis, j'le prendrai pas comme le plus vil des affronts !» Silence.  « Du coup, t'as une heure pour entrer, enfin on peut prendre notre temps ou ton coloc a des impératifs ?»

Juste pour savoir comment est-ce qu'ils allaient pouvoir organiser la soirée, juste un verre ou deux puis le restaurant rapidement, un verre et le restau ? Que les verres ? Plus de temps ? Moins de temps ? En soi, cela n'avait aucune importance, c'était plus par simple curiosité.

« ça a été tes gardes des derniers jours ? Tu semblais bien boocké par texto. Dures journées ? »
 « Mes journées.. ou nuit d'ailleurs suivant quand je bosse, sont généralement toujours assez chargées, mais ouais j'ai remplacé un collègue en plus de mon taf, donc je n'ai pas beaucoup eu de temps pour le reste !» Silence, avant d'hausser les épaules  « Mais bon, c'est quelque chose d'habituel pour moi, tu vois la routine, il ne faut pas le prendre pour soi si je ne suis pas toujours réactif.» S'il était sur le terrain, il n'avait pas le temps de sortir l'appareil lorsqu'il s'emmerdait par contre c'était autre chose. Et chez lui, tout dépendait de son emploi du temps – s'il dormait, s'il voyait de la famille et compagnie- Il se tut quelques instants avant de reprendre  «  Et, toi qu'est-ce que tu as faits ?»

Bientôt ils étaient arrivés sur place, il la laissa regarder l'ardoise du fond qu'il connaissait en grand partie par cœur tandis qu'elle ne tarda pas à reprendre la parole

« Avoue, vous vous êtes foutus de moi une fois que je me suis barrée ! L’idée de sauter sur une camionnette en marche était peut être pas la meilleure que j’ai eu de mon existence, j’avoue… »
 « Ceci dit, vaut mieux sur la nôtre que sur un autre ! Hey, t'étais direct avec les professionnels ! Mais effectivement ta propension à faire venir le danger à toi nous a un peu scotcher !» il lui fit un clin d'oeil avant de lui faire signe de le suivre pour l'emmener jusqu'à une petite table où ils seraient tranquilles et ils pourraient boire et/ou manger   « Non, mais je crois que c'est surtout comme tu as laissé le numéro tomber et sur quoi tu l'avais écris qui restera dans nos annales ! » Il se tut quelques instants  « Cette table te convient ? Ouais je m'installe comme chez moi, j'avais fait la réservation pour celle-ci mais on peut bouger, ça ne gênera personne !»

Nouveau sourire, avant qu'il ne lui frôle la main, légèrement, avant qu'ils ne s'installent.

 « Tu veux prendre un verre et on se commande un petit truc à grignoter pour aller avec, comme des tapas ? Ou est-ce que tu meurs de faim et tu veux manger ? Ou si tu as une autre envie, je suis preneur.»

Envie, Naveen. Sérieusement. Tu n'aurais pas pu dire idée ? Non Envie.
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Naveen Evans
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Naveen Evans
Mer 29 Sep 2021 - 1:20
« Ah, ouais carrément un frigo ? Bah dis donc, t'as l'air du compliment, toi ! » «  Toujours ! » Réponse presque automatique recouvrant en partie ses mots, le laissant enchaîner. « Promis, j'cache pas du saucisson sous ma veste.» Cette fois Sovahnn lui accordait un regard de biais. « J’espère ! Ça serait un poil entreprenant. » Et clairement flippant, aussi. Ce soir dans vos bacs : le mec à poil ! Ou plus exactement le type qui fait des vannes sous la ceinture sans s’en rendre compte et son rencart qui n’hésite pas à mettre les pieds dans le plat. Ils n’étaient pas restés sur la question, s’éloignant de la rue après que la jeune femme ait sentit son myocarde s’affoler un quart de seconde. Direction le bar/brasserie/guinguette/truc qu’il leur avait dégoté. Et dont il n’était apparemment pas tout à fait certain.

« T'inquiètes, au pire tu trouveras que j'ai des goûts de... mer... enfin qui ne sont pas les mêmes que les tiens. Je crois que mon égo pourra s'en remettre.»
« T’es sûr de ça ? » Un peit sourire en coin. « Rien de plus important dans la vie que ses goûts en matière de boisson et de bouffe, c’est pourtant un fait… » Non, évidemment que non, mais elle chambrait cette volonté plutôt mignonne qu’il avait d’espérer ainsi taper dans le mile quand il était pourtant clair qu’elle était davantage là pour lui que pour ce dont elle pourrait se nourrir. « Cela dit, connaître tes goûts m’intéresse assez.. »  De nouveau ce regard en coin tandis qu’ils avançaient dans la rue. Un coup d’œil un peu plus appuyé qui n’appelait pas de réponses concrètes… pas de rapport non plus avec quelque boisson que ce soit d’ailleurs. Juste sur ses goûts d’une façon… plus générale. Pas la moindre envie qu’il y réponde non plus d’ailleurs, juste de laisser ça en suspens et de perdre un coin de regard dans le sien. Avant de passer à autre chose, tout naturellement et dans une légèreté évidente.

« Ils doivent être géniaux, tes amis, pour que tu leur confies ta fille comme ça. T'as de la chance … mais quelque part ça ne m'étonne pas... tu irradies de gentillesse»

Elle s’était arrêtée une seconde avant de reprendre sa marche, un petit sourire idiot et difficilement contenu aux lèvres. D’un geste d’une certaine pudeur, elle détournait un instant le visage avant de revenir poser son regard dans le sien. Un temps de silence, bêtement touchée par ce qu’il venait de dire. Il fallait dire que l’ensemble de ce sujet constituait des cordes sensibles qui avaient tendance à sacrément vibrer ces derniers temps. « Ils le sont. Ils sont ma famille, à vrai dire. Je sais qu’ensemble on peut tout encaisser. Alors quelques nuits blanches ou une soirée à organiser c’est pas vraiment un obstacle. » Ils avaient su répondre présent y compris dans les moments les plus sombres. Oui, Enzo s’était éloigné quelques temps à ce moment-là… mais après être resté durant des jours à la tenir à bout de bras alors même que lui-même voyait tous les coups de la vie le briser en morceaux. Ce deuil, Sovahnn le bouffait tous les jours. Mais elle savait aussi qu’ils étaient là, tous autant qu’ils étaient, dans la limite de leurs capacités et de leurs volontés, bien sûr. Mais si là, maintenant, elle envoyait un message de détresse d’extrême urgence … elle savait que tous rappliqueraient. Tous.
Ils étaient là les uns pour les autres. Parfois les coups étaient durs, appelaient au silence ou à la distance, c’était un fait. Mais qu’ils rentrent et les choses seraient toujours les mêmes. Qu’ils s’écroulent aussi, elle serait celle qui en panserait les plaies. Les uns après les autres, unis et mêlés d’une histoire que personne, jamais, ne pourrait leur enlever.

« Promis, j'le prendrai pas comme le plus vil des affronts !»  Qu’elle regarde son téléphone pour s’assurer que sa fille allait bien. Un petit rire glissait sur ses lèvres alors qu’elle répondait une banalité du style ‘tout va bien alors !’.
« Du coup, t'as une heure pour entrer, enfin on peut prendre notre temps ou ton coloc a des impératifs ?»
Un souffle amusé passait avec légèreté. « Oh j’ai au moins la permission de minuit ! Grand minimum ! » Une pointe de moquerie dans le regard. Et puis, plus sérieusement : « Pas d’impératifs, il habite là, comme le surnom de ‘colloc’ l’indique. Donc tout va bien, elle ne devrait pas s’envoler avant que je rentre à la maison à priori. » Ce qui arrivera un jour. Elle ira faire des loopings avec tata Riley, je le sais, elle le sait, nous le savons. « Enfin à moins que tu ais en tête de me kidnapper trois jours, ya pas d’exigences. » Un petit sourire aux lèvres. Quoi que ce serait particulièrement inquiétant comme perspective. Surtout pour quelqu’un qui avait été littéralement séquestrée pendant une bonne partie de son existence.

Et de son côté ? Puisqu’il n’avait sans doute pas été enfermé dans un grand château durant les dernières années.

« Mes journées.. ou nuit d'ailleurs suivant quand je bosse, sont généralement toujours assez chargées, mais ouais j'ai remplacé un collègue en plus de mon taf, donc je n'ai pas beaucoup eu de temps pour le reste !»
« Ah oui j’imagine ! » Lui haussait simplement les épaules avant de reprendre.
« Mais bon, c'est quelque chose d'habituel pour moi, tu vois la routine, il ne faut pas le prendre pour soi si je ne suis pas toujours réactif.»

Une ou un autre aurait sans doute entendu qu’il n’était pas disponible pour quelqu’un dans sa vie ou pour quoi que ce soit d’autre. Sovahnn n’intellectualisait simplement pas ainsi, ne cherchait à pas à projeter quoi que ce soit ou à comprendre les messages cachés là où il n’y en avait pas. « C’est noté. » Elle notait tout bêtement l’information. Occupé, donc possiblement lent à répondre aux messages. Ne pas se sentir en tort. Pigé. «  Et, toi qu'est-ce que tu as faits ?» »Hm j’ai… visité des trous dans les parcs. Belles visites baroques troglodytes. Des chouettes coins ! » Répondait-elle avec humour. « J’te dis ça après. » Ajoutait-elle alors qu’ils arrivaient sur place, réceptionnés par un employé qui leur adressait la parole. Après parce qu’elle ne serait pas impolie avec ce mec… et aussi parce que la joueuse voit la problématique de répondre à une telle question en milieu de rp.

S’arrêtant un instant devant l’ardoise qui était affichée dans le fond de la pièce, la jeune femme lisait d’un air distrait les propositions tout en riant aux réflexions de Naveen.

« Ceci dit, vaut mieux sur la nôtre que sur un autre ! Hey, t'étais direct avec les professionnels ! Mais effectivement ta propension à faire venir le danger à toi nous a un peu scotcher !»
« C’est un don chez moi ! » Nan mais … vraiment !
Un instant de plus, les regards s’étaient croisés alors qu’il l’attirait un peu plus loin avec un petit clin d’œil, les dirigeant jusqu’à une petite table en extérieur. « Non, mais je crois que c'est surtout comme tu as laissé le numéro tomber et sur quoi tu l'avais écris qui restera dans nos annales ! »
« Eh ! Je fais attention à la planète ! » avec des LINGETTES ?! T’as pas suivi le parfait petit guide de l’écolo bobo ma fille. Argument non recevable. « Cette table te convient ? Ouais je m'installe comme chez moi, j'avais fait la réservation pour celle-ci mais on peut bouger, ça ne gênera personne !» « Bien sûr, su… » Il frôlait sa main faisant chavirer un instant sa concentration. « ..per. » Déjà, l’instant était passé, ne laissant que les regards mêlés tandis qu’ils s’asseyaient à table.

« Tu veux prendre un verre et on se commande un petit truc à grignoter pour aller avec, comme des tapas ? Ou est-ce que tu meurs de faim et tu veux manger ?... » « Je… » Me rend compte que j’ai jamais été au restau. J AI JAMAIS ETE AU RESTAU SORTEZ LES BOUEES DE SAUVETAGE SOUQUEZ LES ARTIBUSES BORDEL ON FAIT COMMENT ?!
On se calme.

« ..Ou si tu as une autre envie, je suis preneur.»

Ce qu’elle entendait comme une vanne n’aurait pu tomber autrement, lui soulevant le cœur d’un rire clair tant il y avait une dissonance totale entre cette réflexion qui pouvait être particulièrement osée – voir grossière, mais elle n’était femme à se bloquer sur des détails aussi triviaux – et l’instant de réalisation très étrange qui avait pris ses neurones.

Non, elle n’avait jamais fait un truc aussi bête que d’aller à un rencart…. Et encore moins au restau avec un inconnu. D’ailleurs ce qui se rapprochait le plus de ce genre de choses… c’était le thé pris avec Zach dans une petite buvette aux abords d’un parc sorcier.

Pincement au cœur, douloureux. Immédiatement effacé par la situation, les rires alentours, la musique qui diffusait des sons joyeux et le regard à la fois doux et perçant de celui qui l’accompagnait.

« C’que tu veux. Tapas et boissons ça me va, déjà. On verra les autres envies plus tard. » Pas que ces yeux plantés sur elle n’agitaient pas des envies au bas de son ventre… simplement que cette fois-ci, l’idée semblait précipitée. Du moins en cet instant, en début de soirée. D'ailleurs ce regard, la jeune femme s'y perdait encore un instant, interrogeant sans doute ses propres envies autant que les siennes au cœur de ces iris d'ambre qui miroitaient dans la lueur de quelques guirlandes d'ampoules dorées.

La règle des trois rendez-vous ? Hey, moi je faisais un gros dodo de cinq années, j’avais pas le temps de lire femme actuelle les gars, soyons honnêtes deux secondes ! J’ai loupé le manuel de la parfaite inaccessible quand j’ai fini contre un mur dans les bras de celui qui deviendrait mon meilleur ami. Les… règles tacites ? La bienséance ? Oulah, non.

« Et non, ces derniers temps pas grand-chose de mon côté. Ma dernière folle aventure ayant été d’accoucher, c’est déjà pas mal. Je gagne gracieusement le fruit de deux boulots cumulés en me la coulant douce les doigts de pieds en éventails… ce qui est un programme plutôt sympathique j’avoue. J’apprends difficilement à retaper les pièces d’une maison familiale, aussi. Rien de bien dingue. »

Un peu de balai volant aussi. Deux trois gestions de deuils de proches ou de la normalité. Des problématiques liées à la guerre sous-jacente. Enfin rien de folichon quoi.

« J’profite… juste de ce moment un peu plus calme qui m’est accordé. »

Calme… est-ce qu’on peut revoir la définition de ce mot ?
Toi et ta négativité toxique tu vas arrêter d’interroger tout ce que je dis ! Si je décide que c’est calme, c’est calme. Entre mes quatre murs c’est calme !

Déjà, le serveur arrivait et ils commandaient.
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Sovahnn Dawn Lockwood
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Mer 29 Sep 2021 - 18:03
Bah quoi ? C'est bon le saucisson ! D'accord, il aurait pu utilisé n'importe quel autre aliment et il avait fallu que ce soit celui-là qu'il lui arrive pile à ce moment-là en tête. Il se racla un peu la gorge, presque gêné lorsqu'elle lui avait jeté un regard en biais après cette réplique. « J’espère ! Ça serait un poil entreprenant. » Oui... et il n'allait quand même pas s'enfoncer en répondant quelque chose qui de toute façon serait mal interprété du genre « non mais un vrai saucisson ». Quel con est-ce qu'il faisait, pourtant il savait qu'à force de traîner avec les gars à la caserne ce genre de choses arrivait quand même assez facilement. Dommage qu'elle l'ait interprété ainsi, il se sentait con et presque grossier, mais tant pis, il n'allait pas non plus en faire un fromage et il se promit d'essayer de faire un peu plus attention à l'avenir.

Il avait donc continué tout naturellement en lui assurant que si rien de la tentait au restaurant ou autres, ils pourraient aller ailleurs. Par ce qu'il n'avait pas envisagé qu'elle pouvait peut-être avoir un régime alimentaire particulier, ou alors qu'elle préférait les choses plus raffinées et ça serait ok. Il voulait donc lui laisser quand même une porte de sortie en cas de souci, qu'elle ne se sente pas obligée d'y aller si rien ne la tentait. Elle ne semblait pas timide mais parfois on pouvait quand même être surpris de certains comportements.

« T’es sûr de ça ?  Rien de plus important dans la vie que ses goûts en matière de boisson et de bouffe, c’est pourtant un fait…
Sourire en coin, avant qu'il lui fasse un sourire  « J'ai le droit de changer d'avis la prochaine fois qu'on évoquera ce genre de sujet ?» Oui, la prochaine fois, c'était sorti comme ça, ceci dit, cela pouvait juste être plus tard dans la soirée.  « Et j'aimerais beaucoup ce fait, d'ailleurs.» Pour plaisanter bien entendu.
« Cela dit, connaître tes goûts m’intéresse assez.. »

Le regard qu'elle lui avait lancé, le fit un peu plus sourire. C'était une mignonne formulation qui pouvait évoquait vraiment beaucoup de choses. Il aurait pu lui répondre beaucoup de choses, sur beaucoup de sujets d'ailleurs, aussi bien la bouffe, que les boissons, que d'autres passions dans la vie. Mais il n'en fit rien, préférant juste détourner légèrement le regard en laissant sur sa face juste un peu de mystère. Il voulait l'inciter à poser un peu plus de questions, des  choses plus précises si elle le souhaitait... ou à ne rien dire pour l'instant. Ils avaient de toute manière du temps pour causer de ce genre de choses.

Le sujet avec sa fille avait bientôt été posé, et il était étonné de voir les responsabilités que les amis de la jeune femme avait auprès de la petite. C'était génial pour elle, c'était certain  et même si au fond ça coulait presque de source vu le caractère de la jeune femme. Et il avait visé juste vu le sourire qu'elle avait eu.

« Ils le sont. Ils sont ma famille, à vrai dire. Je sais qu’ensemble on peut tout encaisser. Alors quelques nuits blanches ou une soirée à organiser c’est pas vraiment un obstacle. »

Et ce famille là, ne résonnait pas comme un simple mot. C'était bien plus, c'était un tout.  C'était quelque chose de vibrant, de fort. Une vraie famille, visiblement, même s'ils ne devaient pas être du même sang. Il se gratta quelques instants la joue avant d'acquiescer doucement ; par ce que si elle disait ça c'est qu'il y avait probablement un souci avec sa «famille de sang », voire même avec le père de l'enfant, mais il n'osait pas poser la question. Ce n'était pas le moment, il en était certain, même si la question semblait logique. Les paroles fournies laissaient assez d'indice sur sa façon de voir les choses, du moins c'est comme ça qu'il l’interprétait, à tort, peut-être. Beaucoup disaient « deuxième famille » dans le cas des amis, tout comme elle aurait pu laisser la fille au père. Sujets probablement sensibles, du coup et forcer à la confession, mettre les pieds dans le plat n'était absolument pas ce qu'il voulait bien au contraire. Il l'aimait trop, son sourire, ce regard pétillant à la  belle blonde.

 «C'est cool, alors. » fut la seule chose qu'il réussit à répondre, par ce qu'il n'y avait probablement rien à ajouter. Pas besoin d'en faire des caisses, donc de tout ça. Juste lui montrer qu'il avait compris, entendu. Ils avaient continué à parler un peu avant qu'il n'aborde un autre sujet, peut-être un peu sensible peut-être pas du tout mais qui revêtait de son importance : savoir jusqu'à qu'elle heure, elle disposait.
« Oh j’ai au moins la permission de minuit ! Grand minimum ! »
 « Oh, quelle grande fille !!» ne put-il s'empêcher de répliquer du tac au tac.
« Pas d’impératifs, il habite là, comme le surnom de ‘colloc’ l’indique. Donc tout va bien, elle ne devrait pas s’envoler avant que je rentre à la maison à priori. Enfin à moins que tu ais en tête de me kidnapper trois jours, ya pas d’exigences. »
 « Il aurait pu avoir d'autres impératifs à partir d'une certaine heure. » Il eut un petit sourire.

En tout cas, il retenait bien, qu'il avait visiblement le droit de passer la nuit ensemble vu qu'il n'y avait pas d'exigence. Et cette fois, il était à peu près certain de ne pas trop mal interpréter ses paroles... ou alors il y avait vraiment  un écart générationnel intriguant pour leur dizaine d'années de différence d'âge car il était toujours persuadé qu'elle avoisinait dans les 26 ans.
Il s'était bientôt retrouvé à expliqué en quelques lignes ses journées chargées, il aurait certainement pu en parler beaucoup plus, tellement il était passionné par ce qu'il faisait mais il savait que généralement ça n'intéressait pas beaucoup les gens. Il essayait donc d'être assez succin... Tout cela pour lui dire, lui faire comprendre que des fois il était un peu mou pour répondre aux textos, appels et compagnie. « C’est noté. » Ok... Bon ben au moins ça avait le mérite d'être clair ! Et il lui avait retourné la question Hm j’ai… visité des trous dans les parcs. Belles visites baroques troglodytes. Des chouettes coins ! J’te dis ça après. » Il avait eu un bref rire avant d'acquiescer tandis qu'ils arrivaient enfin sur place.

Ils avaient de nouveau plaisanté un peu sur la façon dont elle lui avait donné le numéro, et s'il en rajoutait déjà pas mal pour la faire, elle n'hésitait à insister encore plus sur ce qui s'était passé, provoquant un nouveau rire chez l'homme.

« Eh ! Je fais attention à la planète ! »
 « On va dire ça comme ça. Mais ne le crie pas trop fort quand même.» ajouta-t-il pour l'embêter gentiment.  Et il avait bientôt voulu vérifier que la table lui convenait un peu à l'écart mais pas trop qu'ils puissent discuter tranquillement dans un cadre agréable, en s'installant il était allé jusqu'à lui frôler doucement la main... et il lui dédia un nouveau léger sourire en coin en entendant sa réponse... avant de reprendre sur la nourriture. - Non, on ne reparlerait de son sous-entendu qui n'en était pas un à la base mais qui sonnait comme tel, on applaudit ! Naveen on a dit de faire un peu attention-... mais au lieu d'être choquée elle sembla si amusée qu'un rire lui avait échappé.
Vraiment sérieusement. Il voulait dire « envie de bouffe, autre chose que des tapas et compagnie ».

« C’que tu veux. Tapas et boissons ça me va, déjà. On verra les autres envies plus tard. » Ah. Et là, est-ce qu'elle en faisait un sous-entendu particulier ? « Et non, ces derniers temps pas grand-chose de mon côté. Ma dernière folle aventure ayant été d’accoucher, c’est déjà pas mal. Je gagne gracieusement le fruit de deux boulots cumulés en me la coulant douce les doigts de pieds en éventails… ce qui est un programme plutôt sympathique j’avoue. J’apprends difficilement à retaper les pièces d’une maison familiale, aussi. Rien de bien dingue. »
 « C'était il y a longtemps, je ne sais plus si je te l'ai demandé ?» il eut un sourire avant de continuer  « et tu mérites bien ce repos.» Elle, comme toutes les femmes qui accouchaient d'ailleurs vu la fatigue que ça devait provoquer   « Tu as fait quoi comme petit boulot ?» Silence avant qu'il rajoute  « Tu t'en sors dans les travaux, tu fais quoi ? Par ce que si, c'est ptet pas dingue au sens où tu l'entends mais avoir autant d'énergie après avoir accouché c'est super.»

Est-ce qu'il avait eu envie de lui proposer son aide pour retaper ? Oui, mais il ne l'avait pas fait. Ca serait vraiment trop bizarre voire même pesant. Elle ne le connaissait pas assez pour savoir que c'était plus naturel chez lui qu'autre chose, et surtout qu'il avait toujours besoin de bouger, de faire quelque chose.

 « Et n'hésite pas à me dire si je pose trop de questions, j'crois que je suis un poil curieux.»

Ouais un poil. Il s'intéressait surtout à ce qu'elle racontait... et avait envie d'en savoir un peu plus sur elle, ce qui était plutôt de bonne augure lorsqu'on essayait de faire connaissance.

[colo=tomato]« J’profite… juste de ce moment un peu plus calme qui m’est accordé. »[/color]

Il allait répondre quelque chose mais le serveur arriva et il commanda une assiette de tapas à partager où il y avait pas mal de choses à grignoter, et après avoir vérifier avec Sovahnn ce qu'elle souhaitait boire, leurs deux boissons. Dès que le serveur fut parti, il ne tarda à répliquer

 « Ta vie est si mouvementée que ça pour que tu parles de calme comme ça ?» sourire en coin.  « Tu es quoi, un agent infiltré d'une grande société secrète ?» Bon il parlait de base plus CIA/FBI et compagnie... pour plaisanter bien sûr.  « Ou alors une super-star ? J'suis pas très au fait de tout ça, alors ça pourrait marcher.» Il se racla la gorge avant de reprendre son sérieux.  « Plus sérieusement, qu'est-ce que tu entends par calme, exactement ?»

Non Naveen, on allume par un Warning à cause de cette simple phrase, elle voulait tout et rien dire. Il planta quelques instants son regard dans celui de la jeune femme...
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Naveen Evans
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Naveen Evans
Jeu 7 Oct 2021 - 18:04
Ils s’étaient assis, avaient rit, s’étaient parlé puis effleurés, se perdant quelques secondes dans le regard l’un de l’autre avant de reprendre la conversation comme si de rien n’était, avec le naturel qui revenait de nouveau. Ce qu’avait fait la jeune femme ces derniers temps ? Fuir un château magique en balai volant pour échapper à une bande de suprématistes pensant que la pureté du sang désigne les meilleurs sorciers, seuls êtres humains de valeur à leurs yeux. Vivre la mort d’une des personnes dont elle était la plus proche et celle qui se mettait à partager sa vie. Découvrir que son ami d’enfance a rejoint une secte sataniste – bon ok c’est de la surenchère mais ça sonnait bien – voulant la tuer, elle, sa fille et la quasi intégralité de ses proches ET comble du mieux de tout, a enfermé le mec de son meilleur ami qui a tenté de la tenir à bout de bras pendant des semaines avant de s’écrouler à son tour.

Ah et j’ai accouché aussi.
On va se contenter de ça comme anecdote. C’est bien aussi.


« C'était il y a longtemps, je ne sais plus si je te l'ai demandé ?» il eut un sourire avant de continuer « et tu mérites bien ce repos.» Oh t’imagines pas à quel point je le mérite oui !
« Un mois ! Un mois et onze jours plus précisément. »
« Tu as fait quoi comme petit boulot ?» Pourquoi seraient-ce des ‘petits’ boulots ? Parce que sans ça, ils auraient sans doute été mieux payés et elle n’aurait pas eu besoin de les cumuler ? Oui, sans doute. Elle savait comme certains hiérarchisaient les emplois mais il fallait l’avouer, ça lui passait au dessus. La jeune femme avait trop eu à gérer en trop peu de temps pour avoir ce genre de considérations.
« Je bossais dans un coffe shop et chez un disquaire avant d’être en congé mater. J’ai encore quelques semaines devant moi avant de m’y remettre mais je pense que je ferais jouer le congé parental pendant un temps parce que… je ne me vois pas faire autrement. »

Et très sincèrement, elle n’avait aucune envie de reprendre. Et puis sans congé parental, c’était accepter de confier la petite et après tout ce qu’ils avaient vécus… elle serait maman poule pendant un moment.
Ou pas.
Maman poule capable de se barrer en pleine rave avec son meilleur ami. OUI. Et ? Être mère et rattraper le temps perdu : tout un programme. Toute une antithèse, surtout, qu’elle se faisait force de réaliser même si parfois il lui semblait avoir des envies particulièrement contradictoires.

« Tu t'en sors dans les travaux, tu fais quoi ? Par ce que si, c'est ptet pas dingue au sens où tu l'entends mais avoir autant d'énergie après avoir accouché c'est super.»

Et puis rapidement. « Et n'hésite pas à me dire si je pose trop de questions, j'crois que je suis un poil curieux.»
« Tu t’intéresses, c’est plutôt flatteur. » Bon, elle ne pourrait cependant pas trop en dire sous peine de devoir broder sa vie de mensonges. Un détail… auquel elle n’avait pas tant pensé jusque là. « Alors oui, pour la fatigue, il parait… mais j’ai un léger problème avec le concept d’immobilité. J’ai du mal à ne pas bouger. Et puis je viens d’avoir la maison donc il y a pas mal de choses. J’ai repeins pas mal de pièces et j’envisage de poncer et de remettre en état le parquet du haut ou d’en poser un nouveau… enfin j’ai aucune idée de comment faire ça mais ça doit pas être si compliqué que ça. Mon colloc a emménagé il y a peu, on retape encore sa chambre. Il y a un genre d’alcôve dans le fond, je voudrais aussi y mettre des étagères. Enfin voilà, des trucs à la con mais ça occupe bien ! »

Bientôt, ils commandaient des tapas, la jeune femme s’étonnant fort de cette façon de lui demander ce qu’elle voulait avant de prendre la commande sans la laisser parler – patriarcat bonjour ou forte complicité entre lui et le serveur ? – mais laissait couler sans faire de remarque.

« Ta vie est si mouvementée que ça pour que tu parles de calme comme ça ?» sourire en coin. « Tu es quoi, un agent infiltré d'une grande société secrète ?» Elle lâchait un petit rire, pensant que ça n’était pas si loin de la réalité que ça. « Ou alors une super-star ? J'suis pas très au fait de tout ça, alors ça pourrait marcher.» Du Quidditch, oui Cool. Sovahnn, on calme ses délires mégalos. « Plus sérieusement, qu'est-ce que tu entends par calme, exactement ?»

La jeune femme, sourire aux lèvres, s’apprêtait à répondre lorsque le serveur revint avec les tapas et les boissons. S’étonnant de sa rapidité, elle – ils, probablement – échangeait quelques paroles avec lui et le remerciait avant d’en revenir à la question initiale.

« J’avoue que me la jouer James Bond ou super star infiltrée claquerait pas mal mais non… disons que j’ai bouffé pas mal de drames et de complications ces derniers temps. J’ai besoin de profiter d’un peu de temps de sérénité pour vivre sans me croire dans une tragédie grecque disons. Je sais pas… Les joies et les drames sont bien trop précieux dans une vie pour les vivre au ralenti. Donc je profite d’un peu d’apaisement là pour profiter avec simplicité. Parce que ça serait pas mal d’arrêter d’enchaîner les merdes sans arrêt. On a beau encaisser, prendre le temps de sortir la tête de l’eau c’est important aussi. »

Elle avait parlé sans pesanteur, avec un petit sourire aux lèvres tâché d’une réalité plus lourde que ce qu’elle semblait porter. Sobrement, elle prit son verre pour le taper du bout du culot sur celui de Naveen, plantant son regard dans le sien. « Et puis bon, plutôt que de dormir ou de s’apitoyer, se taper le culot de demander un rencard à un bel inconnu c’est pas mal aussi comme concept non ? »

L’envie de vivre, oui. De cramer chaque seconde plus les rendre plus réel, en sentir les ondulations pour l’éloigner de cette apathie morbide qui l’avait enveloppée au décès de Zach. Deux mois. Tu fais les choses trop vite Sovahnn.

Toujours.
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Sam 9 Oct 2021 - 19:16
Est-ce que c'était raisonnable de se renseigner autant sur cette femme ? Non, par ce qu'il était curieux, il avait envie d'en savoir plus sur elle et c'était sa nature d'essayer de faire connaissance des autres. C'était le béabat pour comprendre son prochain, pour essayer de trouver des centres d’intérêts communs, de savoir qu'il ne fallait pas aborder certains sujets. Mais il savait que tout le monde ne percevait pas ça comme cela, beaucoup étaient de plus en plus parano – et à l'époque actuelle comment les blâmer?- et il ne voulait pas la braquer ou la rendre mal à l'aise. Pour l'instant, elle semblait se prêter avec joie à ce « petit jeu », et puis, il fallait bien l'avouer, il appréciait sincèrement la demoiselle qui se trouvait face à lui. Il ne la connaissait pas assez pour parler de « connexion », mais, le courant passait bien entre eux, ça c'était certain. Et il le maintenait encore ce soir, il émanait quelque chose d'elle, quelque chose de spécial qui était presque fascinant : peut-être sa façon de parler et de voir les choses de façon si positive que cela lui mettait du baume au cœur ; peut-être par ce que ça se sentait presque que c'était vraiment une bonne personne. Et avec un bon sens de l'humour, avec quand même de l'humour noir. Un rayon de soleil qui devait illuminer la vie de ses proches, mais est-ce que ces derniers se rendaient-ils compte de la chance qu'ils avaient de l'avoir à leur côté ? Que ce qu'elle représentait était une denrée rare de nos jours ? A moins que ce soit lui, qui soit désillusionné, désabusé de tout ce qu'il avait vu voir, vivre ou même faire. De la vie quotidienne en tant que secouriste où l'on voit souvent le pire.

« Un mois ! Un mois et onze jours plus précisément. »
Il eut un petit sourire avant d'acquiescer doucement.  « Tu verras, le temps passe toujours à une vitesse dingue. Bientôt tu te diras « elle marche déjà ».»

Et elle, elle pourra profiter de sa vie, des joies simples d'enfant. Il essaya de se concentrer sur la conversation pour ne pas dévier sur ce chemin-là, dangereux. Trop dangereux. La faille interne, il la sentait. Et s'il fermait les yeux, il savait ce qu'il y verrait : la vie qu'il aurait pu avoir avec Abby si elle n'avait pas été malade. Le bonheur, sans la peur de lendemain, sans faire attention à chaque geste, à qui entrait ou non dans la maisonnée. Ce n'était pas le sujet... alors il avait vite enchaîné avec quelque chose qui était peut-être plus léger pour lui, pourtant, il se serait bien attardé sur le sujet de la petite, elle semblait ravie d'en parler. Mais il préférait y aller petit à petit, pour lui. Pour ne pas imploser. Pour ne pas fléchir dans quelques heures, pour pouvoir continuer à cimenter ses plaies sans qu'un tremblement de terre ne détruise tout, par ce qu'il le sentait ce grondement intérieur.

« Je bossais dans un coffe shop et chez un disquaire avant d’être en congé mater. J’ai encore quelques semaines devant moi avant de m’y remettre mais je pense que je ferais jouer le congé parental pendant un temps parce que… je ne me vois pas faire autrement. »

Il avait eu pour la première partie un petit sifflement admiratif. Le coffee shop ce n'était pas de tout repos, ça, il en était certain ! Pour le disquaire, il visualisait déjà beaucoup moins les taches qu'elle pouvait avoir à faire... Il pencha quelques instants la tête sur le côté avant de lui faire un petit sourire

 « A cause de la garde de ta fille ou par ce que tu ne te sens pas de la laisser une journée ?»

Bien sur que non, il n'y avait aucun jugement, ou même moquerie là-dedans. Il savait que le plus souvent c'était ces deux questions qui se posaient et il ne pouvait que le comprendre. S'il s'était écouté, probablement qu'il se serait jamais retourné bosser, ou alors juste quand elle dormait. Non, c'était un peu ça, il aimait beaucoup trop son boulot pour le laisser, mais si elle n'avait ps une attache forte audit boulot, il comprenait parfaitement que ce soit difficile.

 « Tu faisais quoi, exactement chez le disquaire ? Plus de la caisse, du conseil ou totalement autre chose, j'avoue que je ne me rends absolument pas compte.»

On ne pouvait pas dire qu'il allait beaucoup dans ce genre de magasin, alors forcément, il n'était pas certain du fonctionnement, il ne pouvait que « deviner » comment cela se passait. Nouvelle question, avant de cette fois lui dire clairement qu'elle pouvait lui dire d'arrêter, qu'il ne le prendrait pas mal. Elle n'avait pas l'air d'être du genre à être impressionnée ou timide, mais parfois on pouvait être étonné

« Tu t’intéresses, c’est plutôt flatteur. » Parfait ! « Alors oui, pour la fatigue, il parait… mais j’ai un léger problème avec le concept d’immobilité. J’ai du mal à ne pas bouger. Et puis je viens d’avoir la maison donc il y a pas mal de choses. J’ai repeins pas mal de pièces et j’envisage de poncer et de remettre en état le parquet du haut ou d’en poser un nouveau… enfin j’ai aucune idée de comment faire ça mais ça doit pas être si compliqué que ça. Mon colloc a emménagé il y a peu, on retape encore sa chambre. Il y a un genre d’alcôve dans le fond, je voudrais aussi y mettre des étagères. Enfin voilà, des trucs à la con mais ça occupe bien ! »
Il eut un petit rire.
 « Je crois que j'ai le même genre de problème que toi avec l'immobilité. Les cours ont toujours été un enfer pour moi.» Moue amusée, avant qu'il ne reprenne  « Dans le pire des cas tu as plein de tutos sur internet, notamment sur youtube, on trouve de tout … Bon courage en tout cas !»

Et après qu'il ait commandé, sans se rendre compte de sa connerie... il avait repris rapidement la parole sur ce « calme » dont elle parlait régulièrement, essayant de plaisanter sur pas mal de choses. Le serveur était revenu tandis que la jeune femme avait repris la parole

« J’avoue que me la jouer James Bond ou super star infiltrée claquerait pas mal mais non… disons que j’ai bouffé pas mal de drames et de complications ces derniers temps. J’ai besoin de profiter d’un peu de temps de sérénité pour vivre sans me croire dans une tragédie grecque disons. Je sais pas… Les joies et les drames sont bien trop précieux dans une vie pour les vivre au ralenti. Donc je profite d’un peu d’apaisement là pour profiter avec simplicité. Parce que ça serait pas mal d’arrêter d’enchaîner les merdes sans arrêt. On a beau encaisser, prendre le temps de sortir la tête de l’eau c’est important aussi. » Ok … Merde, il pouvait dire quoi après tout ça ? Il ne savait pas trop. Déjà par ce qu'il ne savait pas de quoi elle parlait exactement et qu'il ne voulait pas se montrer indélicat. Heureusement, elle avait gardé son sourire avant de trinquer et de planter son regard dans le sien pour ajouter « Et puis bon, plutôt que de dormir ou de s’apitoyer, se taper le culot de demander un rencard à un bel inconnu c’est pas mal aussi comme concept non ? »

Ah. Au moins là ça avait le mérite d'être clair. Très clair dans son esprit. Il lui dédia son plus beau sourire, avant d'avoir même un léger rire : et avant de répondre il avait de nouveau frôlé la main de Sovahnn.

 «Concept adopté à 100%. C'est vrai que celle-là je ne m'y étais pas franchement attendue. Je devrais peut-être te féliciter d'avoir réussi à me surprendre. Et c'est chose rare, tu mérites presque une médaille, mais la seule que j'aurais à te proposer est en chocolat» Sourire en coin.  « Alors, à cette soirée, et à ton toupet, ta spontanéité et ta joie de vivre.» Silence. A toi quoi, hein. On va rester sur du positif, c'est bien aussi de ne pas répondre sur le reste. Mais peut-être qu'elle attendait quelque chose...hum.  « Et j'espère que ta vie sera plus calme à présent.»
On applaudit cette phrase merdique ? Naveen, vraiment tu déconnes là. T'es rouillé. Grave rouillé. Ouais, on va dire ça comme ça. Mais là c'est nul. Zéro pointé. Bon et maintenant ?  «Dis-moi, tu n'as jamais songé à devenir cascadeuse ? » Moue amusée, oui, il n'avait pu s'en empêcher, et, après tout ils venaient de reparler du moment où elle avait presque sauté dans un camion en marche ! C'était tout à fait de propos.


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Naveen Evans
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Naveen Evans
Ven 15 Oct 2021 - 2:37
Qu’il est beau ce monde, qu’il en recèle des surprises. Oh comme elle refusait de s’accrocher aux ténèbres, aux questionnements, aux doutes. Il aurait été simple de s’interroger sur ce que cachait ce sourire sacrément ravageur, ces yeux rieurs ou ces questions banales. Elle aurait pu souffrir de sentir ses plaies là, non loin de ses réponses souriantes, ses angoisses surgir au travers de conversations légères. Pourtant ça n’était pas le cas. Peut-être pouvait-elle simplement réécrire ses cicatrices, y mettre ce qu’elle désirait y voir. L’héritage plutôt que l’absence. Les valeurs plutôt que le sang versé. Il aurait été simple de se laisser emporter par l’angoisse de cette situation nouvelle et pourtant si basique. Un rendez-vous avec un bel inconnu. Un échange léger dans lequel elle voulait se laisser capter toute entière pour se perdre dans ces prunelles rieuses. Elle décidait de n’y voir qu’une bienveillance douce à laquelle elle voulait croire.

« Tu verras, le temps passe toujours à une vitesse dingue. Bientôt tu te diras « elle marche déjà ».»

Suspendant son geste, la jeune femme arrêtait son regard dans le sien qu’elle prenait sans gêne. Aimer la vie, aimer les gens, refuser ses propres peines pour essayer d’avancer qu’importe la violence du présent, oui. Mais elle n’en devenait pas naïve pour autant. Sovahnn s’était construite sur l’horreur, décidant d’y cramer des feux de Bengale plutôt que de se noyer dans la haine et la peur. Mais elle les avait assez côtoyées, ces peines humaines, pour les reconnaître au travers de quelques mots communs. Le temps passe toujours à une vitesse dingue. Bientôt, tu diras… elle marche déjà. Il parlait comme un père. Et la mère, elle, s’arrêtait pour observer cette petite chose qu’elle voyait dans ses prunelles. Ce truc qui vibre mal. Qui fait mal. Sovahnn ne répondit pas immédiatement, se contentant d’un petit sourire doux, ne sachant si son intuition était bonne conseillère.

« Ouais. Le temps file toujours trop vite. »

Des mots qui ne devraient pas exister entre ses lèvres. Pas si jeunes. Pas vécus comme elle les vivait. Et pourtant c’était bien là-dessus qu’elle avait dû apprendre à vivre, consciente que le monde lui avait volé une part de vie. Et qu’elle avait donc gagné la guerre contre le destin, bouffant à présent une vie volée avec toute l’exaltation de ce que l’on a dérobé. Et pourtant il n’y avait aucune journée à être gratuite. Elle payait chaque heure passée, chaque sourire gagné, chaque larme versée. Ses pensées s’envolèrent un instant vers son meilleur ami, consciente que le monde avait tenté de les écraser et que, chaque jour, ils répondaient en restant redressés.

Et puis l’idée ricocha comme l’onde dans l’eau d’une marre, glissant d’amis en amis, de Riley à Tim, d’Ismaelle à Alec, de Will à Kezabel, chaque ricochet se répondant en silence. Tous, écrasés par l’existence. Tous, à résister avec leurs armes. A douter, à vivre, à crier, à lutter.

Elle ne dit rien du tintement sombre qu’elle entendait dans ses mots, passant à la suite avec un naturel désarmant. Voir ces larmes sèches ne signifie pas devoir les désigner du doigt non ?
Pourtant, il y revenait, au sujet de l’enfant.

« A cause de la garde de ta fille ou par ce que tu ne te sens pas de la laisser une journée ?»
Grande question. Mais ces mots étaient parfaitement justes. Elle ne se sentait pas de la laisser.
Aucun jugement dans la façon de formuler les choses ou de prononcer ces mots, la laissant inconsciemment dans une zone sécurisée où ses doutes pouvaient s’exprimer.
« Je.. j’en sais rien. J’crois que ouais, je me sens pas de la laisser. Ce qui est con parce que j’l’ai déjà fait. Mais tu vois… c’est un peu elle et moi contre le monde. Et j’ai simplement pas envie de faire péter cette petite bulle tout de suite. »

Elles deux contre le monde. Ça n’était pas tout à fait vrai au vu du nombre de personnes qui entraient dans cette sphère que contenait sa petite bulle. Mais si pendant quelques semaines, elle aurait été bien incapable de la voir, cette bulle, ou de la supporter, de lui permettre d’exister à présent, c’était bien elle de nouveau qui en forgeait les bordures. Et il y avait là quelque chose de beau. Cela n’excluait pas, évidemment, tous ceux qui lui avaient permis de tenir, de reprendre confiance, de faire face. Simplement Sovahnn retrouvait la force d’accepter et de protéger en son sein l’enfant qu’elle n’aurait pas dû avoir. Il y avait une force extrême dans ses paroles ainsi qu’un amour inconditionnel. Une façon d’être de nouveau solide sur ses pieds malgré l’absence.

Alors non, elle ne voyait pas retrouver un autre quotidien tout de suite. Sovahnn n’avait pas envie d’évoquer ainsi de but en blanc ce qui se cachait derrière ses mots, derrière le refus de réfléchir à une garde de tous les jours, un avenir dans lequel il lui faudrait reprendre le cours normal de sa vie en mettant de côté deuils et épreuves. Pourtant c’était bien là. Sa bulle, elle y tenait parce qu’il y avait quelque chose de rassurant là dedans. Quelque chose qui la laissait encore un peu auprès de celui qui n’était plus là aujourd’hui avant de basculer définitivement dans ce que d’autres appelleraient sobrement « l’après ».

« Tu faisais quoi, exactement chez le disquaire ? Plus de la caisse, du conseil ou totalement autre chose, j'avoue que je ne me rends absolument pas compte.»
« Tout ça. Bon en vérité en terme de conseils, j’ai des lacunes du genre grand canyon mais j’étais là en renfort. Donc caisse, rangement, organisation, inventaires. Eh ben coller des posters au mur quand on fait un mètre douze et qu’on est aussi large que haute c’était paaaas le truc le plus simple que j’ai fait dans ma vie ! »

Elle et la capacité à s’arrêter et sentir qu’elle dépassait ses limites… aucune. La grossesse le lui avait montré, Sovahnn avait tiré sur la corde jusqu’au dernier moment, finissant par être arrêtée sous peine d’accoucher en avance et de mettre en danger sa fille. Il lui fallait du calme et du repos.

Donc la disparition d’un de ses amis, le meurtre du père de sa fille et celui de son colocataire.

On est bons.

« Je crois que j'ai le même genre de problème que toi avec l'immobilité. Les cours ont toujours été un enfer pour moi.»
« Hh ! Mais je comprends tellement ! Rester assis pendant des heures, mais qui m’a pondu une idée pareille ?! » Avec un rire léger, elle se liait à lui par ces petites choses, ces ressentis communs que tout gamin pouvait avoir.
« Dans le pire des cas tu as plein de tutos sur internet, notamment sur youtube, on trouve de tout … Bon courage en tout cas !»
« Oh oui c’est prévu. C’est ce que me disait mon meilleur ami aussi. Et puis au pire, c’est pourri c’est pourri hein, je recommencerai. »

Oulah, si on se met à se prendre la tête pour une histoire de parquet, la vie risque d’être douloureuse. Pas son genre donc. Et pourtant elle n’avait ni les finances pour s’amuser à tout refaire ni même le temps. Mais hey, ça se ferait ok ? Et puis, soyons honnêtes… elle avait deux trois jokers dans sa poche ! Que ce soit la carte « magie » qu’elle pouvait claquer, assez persuadée qu’elle trouverait bien quelqu’un pour l’aider à réparer ses conneries, la carte « amis » pour venir l’aider et la soutenir ou bien la carte « Ryans » si vraiment elle se trouvait trop fauchée pour s’en sortir. Option à ne sortir qu’en tout tout dernier recours. Madame a des principes.

Oui, Sovahnn évoquait certaines difficultés avec le sourire, sans plonger dans le pathos, c’était simplement là, ne le niant pas. Si elle avait terminé là-dessus, sans doute Naveen aurait-il eu du mal à savoir comment rebondir sans chercher à déterrer les cadavres de ces derniers mois évoqués. Alors elle lui laissait une autre porte de sortie, peu intéressée par le fait de creuser dans le sordide mais amusée de sa conclusion. Amusée, surtout, de ce qui passait soudainement dans ses prunelles alors qu’il captait ses mots. Si une sorte d’inquiétude respectueuse se trouvait alors dans son regard, soudainement celui-ci s’éclairait au compliment affirmé. S’il y avait méprise sur la soirée, elle tranchait clairement dans le vif et le grand sourire qu’il lui adressait brusquement était équivoque. Et cette main qui cherchait la sienne, trouvant toutes les occasions les plus basiques pour provoquer un contact physique quel qu’il soit en disant beaucoup sur son opinion sur la question.

«Concept adopté à 100%. Sauter sur une camionnette en marche pour te donner mon numéro ? Hey, il faut savoir saisir sa chance dans la vie non ? C'est vrai que celle-là je ne m'y étais pas franchement attendue. Boh tout le monde fait ça enfin ! Non, c’est exclusif à mes crises de folies passagères ? Je devrais peut-être te féliciter d'avoir réussi à me surprendre. Et c'est chose rare, tu mérites presque une médaille, mais la seule que j'aurais à te proposer est en chocolat»
« Eh’, j’m’en contenterai ! »
C’est con. Elle était à deux doigts d’avoir remporté de nouveau la coupe de Quidditch avant son départ. Côté médailles, il faudrait donc se contenter de celle en chocolat qu’il proposait.
« Alors, à cette soirée, et à ton toupet, ta spontanéité et ta joie de vivre.» Si le premier petit sourire en coin la faisait craquer, il fallait bien le dire, cette fois la jeune femme bloquait une seconde avant de lâcher un petit rire, détournant le regard en passant une main dans la crinière de ses cheveux qu’elle avait tenté de discipliner un peu plus tôt dans la soirée. Prise de court ? Oui, totalement. Assez pour ne pas avoir la moindre idée sur la marche à suivre ou quoi répondre à part oser croiser de nouveau son regard, un petit sourire au coin des lèvres. « Et j'espère que ta vie sera plus calme à présent.» Nouvelle prise de court qui, elle, désarmait la gêne flattée de la précédente remarque. Surprise, Sovahnn lâchait un rire bref étrangement joyeux pour la réponse naturelle qu’elle fit. « ça j’en doute un peu. » Oui, l’avenir lui faisait peur et elle savait parfaitement qu’il était voué à se barrer en live complet. Pourtant elle restait confiante. Ainsi, la réponse pouvait passer pour une simple référence à la présence de sa fille, aux nuits agitées et aux crises du non ou des futures rentrées scolaires à prévoir. Bon dieu, beaucoup trop loin, ne pensons pas ainsi ! Et puis, le plus naturellement du monde, comme s’il cherchait un autre sujet de conversation autre que ce qui pouvait receler bien des ombres, Naveen enchaînait.
«Dis-moi, tu n'as jamais songé à devenir cascadeuse ? »
Nouveau rire clair de celle qui le regardait de nouveau droit dans les yeux.
« Secouriste, cascadeuse, t’as décidé de me trouver tous les jobs du monde ? » Est-ce que passer de cascades en cascades toute la journée en assouvissant son esprit de gamine casse-cou lui plairait ? Clairement. Totalement inenvisageable mais résolument fun. « Allez on continue : astronaute, parce que découvrir de nouvelles terres c’est quand même le truc le plus fascinant qui soit. Actrice, hey quitte à être cascadeuse autant être reconnue et choper le salaire qui va avec ! Chanteuse ! On ne soupçonne pas ma capacité à chanter sous la douche ! » Chanteuse, mais quelle idée… « J’crois que t’as déjà cramé mon amour des sports à haut risque. » Une fausse moue grimaçante sur ses lèvres et elle reprenait son verre, buvait une ou deux gorgées avant d’enchaîner. « D’ailleurs toi comment t’en es arrivé là ? Pourquoi secouriste ? Mis à part le désir de fuir un peu les bancs de l’école et de te faire autre chose que des escarres. »
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Ven 15 Oct 2021 - 19:16
Vivre, continuer de vivre, d'avoir des conversations des plus normales avec les Autres. Voilà ce qu'il travaillait toujours les jours, par ce qu'il ne pouvait pas buguer. Il ne pouvait pas couper court à chaque que l'on parlait d'enfants et de bébés. Ce n'était possible. Est-ce qu'il gérait ce que cela remuait en lui ? Peut-être plus ou moins, suivant les jours, suivant ce qui se racontait. Mais il continuerait de se battre, pour avancer, pour arriver à rejeter ses souvenirs et sa douleur en bloc. Couchés. Mis au second plan. Travail de longue haleine, ou est-ce qu'il y avait une part de déni là-dedans ? Est-ce que c'était de la résilience ou l'envie de vivre, de pouvoir mener à bien son combat ? Et qu'est-ce qui se passerait lorsqu'il n'aurait plus cet objectif, lorsqu'il l'aurait atteint - c'était possible-. Pour quoi est-ce qu'il se lèverait à ce moment-là ?  Pour continuer son boulot de secouriste, d'aider les autres probablement... Mais ça ne serait pas pareil qu'aujourd'hui, par ce que l'air de rien, c'était probablement ce combat qui faisait qu'il était toujours debout et qu'il ne sombrait pas totalement.

Et avec tout cela pas le temps de trop penser, de trop réfléchir, de trop se souvenir. Salvateur. Il le voyait dès qu'il n'avait rien à faire, ou pas grand chose comment certaines choses revenaient en boucle. Alors il s'occupait toujours plus. Avoir toujours quelque chose en tête, beaucoup de choses même, mais rien qui ne puisse trop lui rappeler Abby. Et si ce n'était pas une forme de déni, ça, Naveen, c'était quoi ? Alors oui, après presque deux ans, il pouvait poser ces questions à la jeune femme à s'intéresser à l'enfant qu'elle avait eu sans trop vriller sur le moment, arriver à garder un pseudo-contrôle. Mais il y avait toujours l'après.
Il fallait bien avouer que dans le cas présent, en plus, savoir comment ça se passait avec la petite et compagnie était quelque chose qui l'intéressait réellement, ce n'était pas juste pour attirer l'attention de la mère en faisant croire qu'il aimait les gosses.
Hey, Nav', si les rencards se passent bien, comment tu vas gérer.
Au fond, la petite voix mesquine. Retourne dans ton trou, on ne t'a sonnée. Refus en bloc de penser à cela.

« Ouais. Le temps file toujours trop vite. »

Il eut un petit sourire en coin en disant que c'était probablement encore pire lorsqu'on était parent, qu'on voyait encore moins le temps passer... et il avait toujours eu l'impression que la plupart des parents sortaient ce même genre de discours, de pensées. Malgré tout, il avait quand même repris la parole, surtout sur la petite, une façon aussi de connaître un peu mieux la mère.

« Je.. j’en sais rien. J’crois que ouais, je me sens pas de la laisser. Ce qui est con parce que j’l’ai déjà fait. Mais tu vois… c’est un peu elle et moi contre le monde. Et j’ai simplement pas envie de faire péter cette petite bulle tout de suite. »

Est-ce qu'il voyait ? Oui et non, mais il comprenait bien ce qu'elle voulait dire par là. Il acquiesça doucement. C'était normal de ne pas avoir envie de la laisser, surtout si petite, et vu ce qu'elle disait ça avait eu l'air d'être un peu compliqué sa situation son « elle contre le monde » en était probablement la preuve. Quelque part cela l'inquiétait pour la jeune femme, mais il ne se voyait pas être déjà intrusif, lui poser trop de questions sur le sujet. Plus tard, peut-être. Le monde était cruel, le monde était inconscient. Inconsistant. Il laissait plus des traînées de malheurs, des choses noires derrière lui que du réel bonheur.... Et on y pouvait pas grand chose, mais il avait presque envie de protéger la lueur qu'elle avait toujours dans les yeux. La vision  positive qu'elle avait, si pure tout en ayant quand même une vision adulte sur le monde.
Il laissa passer quelques instants avant de reprendre, doucement

 « Bien sûr que non, ce n'est pas con. Là par exemple tu prends du temps réellement pour toi. Quand tu sors avec tes amis aussi, et ce n'est pas tous les jours toute la journée ? Le boulot c'est des horaires contraints plusieurs fois dans la semaine suivant ce que tu trouves.» Il se tut quelques instants avant de continuer essayant de trouver les mots les plus justes pour lui montrer que c'était la réaction la plus humaine qui soi ce qu'elle lui disait là  « C'est totalement différent, donc cette sensation c'est totalement normal. Et puis c'est toujours un crève-cœur de les laisser aussi petit. Dans quelques semaines, ou dans quelques mois, même si ça sera toujours dur de la laisser, tu verras peut-être les choses autrement ?»

Il lui sourit, n'osant pas ajouter que tout le monde était différent. Il se doutait que tout cela elle le savait, mais il trouvait que c'était bien de l'entendre dans la bouche d'un quasi-inconnu. Peut-être qu'elle se foutait aussi de tout cela et qu'elle avait dit cela sur le ton de la discussion, mais comme il n'osait pas aborder la fin de ce qu'elle avait dit, il avait bien dû broder sur le début.
Aucun doute qu'elle ferait n'importe quoi pour son enfant.
En attendant, il avait essayé d'en savoir plus sur les petits boulots qu'elle avait fait avant. En tout cas elle avait été prévoyante de mettre de l'argent de côté. Elle avait avait réfléchi à beaucoup de choses pour que les choses se passent au mieux une fois le bébé là, et même si dans son esprit c'était juste la logique, il savait que beaucoup ne pensaient pas forcément de la même manière et qu'ils y allaient plus au jour le jour. Chacun sa technique et son mode de fonctionnement !

« Tout ça. Bon en vérité en terme de conseils, j’ai des lacunes du genre grand canyon mais j’étais là en renfort. Donc caisse, rangement, organisation, inventaires. Eh ben coller des posters au mur quand on fait un mètre douze et qu’on est aussi large que haute c’était paaaas le truc le plus simple que j’ai fait dans ma vie ! »
 « Un mère douze, tant que que ça ?» plaisanta-t-il.  « J'espère que tu connais le mot escabeau ? Non, par ce que c'est un petit truc assez magique qui aide à nous grandir, lorsqu'on ne l'est pas. Puis bon, tu sais ce qu'on dit tout ce qui est petit est mignon... Bon après il y a aussi la version, plus c'est petit plus c'est teigneux mais là c'est guère flatteur.» Il pencha la tête sur le côté, un peu taquin avant de rajouter, cette fois sérieusement comme s'il ne lui avait jamais fait de compliment. Bien sûr Naveen que c'est passé inaperçu entre tes deux blagues de merde.   «Ca marche ! » avait-il simplement rajouté pour le reste, maintenant il se faisait une meilleure idée de ce qu'elle avait pu faire. Bosseuse, voilà ce qui en ressortait et toujours pleine de bonne volonté...

Et d'ailleurs, ils s'étaient bientôt trouvés un autre point commun : le fait de ne pas aimer rester immobile à ne rien faire. Sérieusement, c'était un enfer ce genre de choses. Il avoua sans aucune honte que les cours avaient été un enfer pour lui, rester le cul assis derrière les bancs d'école ( sans compter les devoirs), ce n'était pas un mode qui fonctionnait chez lui. Par contre, les cours de sa formation de secouristes  étaient beaucoup mieux passés, par ce qu'il avait vu un objectif final, par ce que ça lui parlait beaucoup plus que tout ce que l'on pouvait ingérer avant le diplome dont les ¾ des choses ne nous servirait probablement plus jamais.

« Hh ! Mais je comprends tellement ! Rester assis pendant des heures, mais qui m’a pondu une idée pareille ?! »
 « Des gens qui pouvaient être attentifs pendant des heures... et qui n'avaient pas un besoin impérieux de bouger, visiblement.» rigola-t-il  « Ma sœur a toujours été d'un calme olympien pour tout ça, ça m'a toujours fasciné par ce que j'en suis pas franchement capable.»
Et ils avaient bientôt enchaîné avec les travaux et le fait qu'elle pouvait trouver des tutos sur internet.
« Oh oui c’est prévu. C’est ce que me disait mon meilleur ami aussi. Et puis au pire, c’est pourri c’est pourri hein, je recommencerai. »
 « Motivée jusqu'au bout ?: Hein ? » lui dit-il avant de lui dédier un nouveau grand sourire.  « Et puis, tu sais ce qu'on dit, parfois c'est jamais deux sans trois.»

Et ils avaient fini par arriver à quelque chose de plus... réel, de plus tendre qui les concernait vraiment tous les deux. Au moins maintenant le « thème » de la soirée était validée, ils la percevaient de la même façon. Une longueur d'onde bien agréable d'ailleurs. Il eut un petit rire lorsqu'elle lui dit qu'elle se contenterait de la médaille avant de lui faire un clin d’œil. Il allait lui acheter sa médaille en chocolat pour la prochaine fois.... s'il y en avait une. Au pire, s'il n'y en avait pas une autre, de fois, il pourrait toujours la manger – la médaille-. Et il avait bientôt enchaîné pour trinquer à la soirée et.... à la jeune femme. D'accord, il n'y était pas allé de main morte, mais il le pensait, après tout, c'était juste vrai. Il se demanda s'il n'avait pas était un poil gênant lorsqu'il se passé une main dans les cheveux, mais le petit sourire qu'elle avait toujours le rassuré. Tout semblait ok.

« ça j’en doute un peu. »

Ca, tu vois Evans, on appelle ça on flop. Tu aurais pu te passer de ce rajout visiblement... même s'il avait pensé bien faire. Trop tard pour revenir en arrière de toute manière, alors il préférait aller de l'avant mais en changeant totalement de sujet, ayant trop l'impression d'avoir toucher une corde sensible. Humour de nouveau sorti, du coup et vu le rire qui sortit de la bouche de la jeune femme, il avait visé juste. Ce qu'il venait de dire était beaucoup mieux que précédemment.

« Secouriste, cascadeuse, t’as décidé de me trouver tous les jobs du monde ? » il lui fit son sourire plein d'innocence. Ouais voilà. C'est ça. . « Allez on continue : astronaute, parce que découvrir de nouvelles terres c’est quand même le truc le plus fascinant qui soit. Actrice, hey quitte à être cascadeuse autant être reconnue et choper le salaire qui va avec ! Chanteuse ! On ne soupçonne pas ma capacité à chanter sous la douche ! » Ouais, c'est ça, fouts toi de sa gueule, pour un peu, il lui aurait tiré la langue, mais ils ne se connaissaient pas assez pour qu'il ose, et il craignait que ce soit mal interprété.  « J’crois que t’as déjà cramé mon amour des sports à haut risque.  D’ailleurs toi comment t’en es arrivé là ? Pourquoi secouriste ? Mis à part le désir de fuir un peu les bancs de l’école et de te faire autre chose que des escarres. »
 « Mais non pas tous, juste quelqu'uns.... j'aime bien tes propositions ceci-dit !» il haussa un peu les épaules avant de continuer  « Tu chantes sous la douche, vraiment ? Tu sais que me dire quelque chose comme ça, c'est me donner envie de t'emmener dans un karaoké ?» Oui, oui, il est joueur le garçon quand il s'y met  « On va dire qu'il me fallait un boulot après mon diplôme pour aider ma famille. Les études ce n'était pas vraiment pour moi et tout ce qui est pompier ou secouriste ça  m'a toujours fasciné, alors j'ai suivi cet instinct. Tout simplement... Mais c'était quelque chose à laquelle je songeais depuis un moment, je vois ça comme une deuxième vocation.» Il se racla un peu la gorge avant de continuer  « Et  je n'ai jamais regretté ce choix. C'est vraiment un métier qui est épanouissant pour moi, même si ce n'est pas simple tous les jours. Pour ne pas dire que parfois c'est même cauchemardesque. Mais je crois qu'on verra pour cette partie-là à un moment plus éloigné du repas, non ?»   petit moue taquine avant de prendre de nouveau une gorgée de sa boisson.  « Tu vois, rien de bien mirobolant, un gamin qui voulait aider les autres,  qui avait besoin d'argent et qui n'était pas fait pour être sur les blancs d'école... et qui a juste choisi un métier qu'il trouvait fascinant. J'espère que tu n'es pas déçue et que tu n'espérais pas une histoire plus... disons romanesque ? » Oui, il se moquait de lui-même sans aucun souci.
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Naveen Evans
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Naveen Evans
Sam 30 Oct 2021 - 1:42
« Bien sûr que non, ce n'est pas con. Là par exemple tu prends du temps réellement pour toi. Quand tu sors avec tes amis aussi, et ce n'est pas tous les jours toute la journée ? Le boulot c'est des horaires contraints plusieurs fois dans la semaine suivant ce que tu trouves.»
« Mais voilà, exactement ! » Glissait-elle tandis qu’il cherchait ses mots, une main vers le ciel, le coude posé sur la table, un grand sourire aux lèvres. Tout à fait. Pour l’heure, il ne s’agissait que de confort, elle pouvait encore décider de changer d’avis, rentrer ou au contraire prendre du temps pour elle. Elle pouvait choisir de passer la journée avec la nounou du jour ou au contraire partir en rave à l’autre bout du monde, auprès de personnes qui savaient, qui comprenaient, qui étaient là pour elle et qui pouvaient changer leurs plans si, vraiment, elle ne le sentait pas. En sécurité, au sein d’une famille, auprès de ceux à qui elle confierait sa vie ou celle de sa fille sans hésiter un instant. Qu’importe la distance, qu’importe ce qu’ils prévoyaient. Qu’importe, simplement. La lèvre pincée entre ses dents un instant, elle fixait celui qui ne la jugeait pas plus avec un petit sourire aux accents de tendresse, ses prunelles brillant d’un éclat joyeux. « C'est totalement différent, donc cette sensation c'est totalement normale. Et puis c'est toujours un crève-cœur de les laisser aussi petit. Dans quelques semaines, ou dans quelques mois, même si ça sera toujours dur de la laisser, tu verras peut-être les choses autrement ?»
« Tout à fait oui. De toute façon j’ai encore un peu de temps. »

Un instant, Sovahnn laissait se perdre le son de ses mots, le regard perdu dans celui du secouriste, glissant sur les rives noisettes de ses iris, la jeune femme y cherchait les ombres qu’elle voyait tournoyer parfois. ‘C’est toujours un crève cœur.’ Formulation viscérale. Elle jurerait ne pas se tromper mais n’osait pas rester sur le sujet. Sa fille était sa perle, la prunelle de ses yeux, le petit cœur de lumière autour de qui elle construisait à présent sa vie. Mais il lui semblait que cette sensation, Naveen la connaissait. Et elle ne voyait aucune lumière dans son regard à ce sujet. Ou seulement celle qui se reflète sur des larmes qui ne coulent pas.  
Alors oui, la jeune femme changeait de sujet, ne s’étendant pas tant que ça sur le sujet de son enfant. Après tout si elle maintenait les réflexions faites quelques semaines plus tôt, la jeune femme se refusant à cacher sa présence… elle ne comptait pas non plus se définir uniquement à travers elle. Car ce n’était pas le cas, tout simplement. Peut-être aurait-elle agit différemment en d’autres circonstances mais pour l’heure, entre les problématiques diverse que cette gangrène de guerre leur imposait, sa fuite de Poudlard et la découverte d’une vie à laquelle elle n’était absolument pas préparée… clairement, Sovahnn avait de quoi faire. Avec les allocations de ses deux emplois pour son congé maternité et celles, malheureusement, de Zach, elle avait de quoi s’en sortir un moment. Alors autant prendre le temps dont elle avait besoin pour elle-même. Sans pression. C’était d’ailleurs de ça dont elle parlait à présent. Ses emplois. Et le fait qu’entre son diamètre d’il y a deux mois et sa taille inchangée…poser des affiches ou ranger des choses en hauteur n’était sans doute pas la meilleure chose à faire.

« Un mère douze, tant que ça ?! » Elle riait de bon cœur, les chandelles de son regard dansant joyeusement dans les siennes. « J'espère que tu connais le mot escabeau ? Non, par ce que c'est un petit truc assez magique qui aide à nous grandir, lorsqu'on ne l'est pas. Puis bon, tu sais ce qu'on dit tout ce qui est petit est mignon... Bon après il y a aussi la version, plus c'est petit plus c'est teigneux mais là c'est guère flatteur.»
« Haha, c’est ça moque toi ! C’est c’que je faisais, monsieur le géni j’te signale. Mais de un, quand on a le diamètre d’une montgolfière c’est pas over stable. Et ensuite avec les risques de chute c’était pas le must. Et.. » quoi ? T’es sujette au vertige ? Laisse-moi rire ! « … et j’accepte les deux adjectifs, y compris celui qui n’est pas flatteur. Ça m’arrive de l’être. » Un balai entre les cuisses, un objectif en ligne de mire, oui, elle pouvait être sacrément teigneuse et n’en aurait ni honte ni l’intension de s’en excuser. Riley, tu me manques, faut qu’on s’envoie en l’air plus souvent.

Et oui, elle retenait aussi le « mignon », attardant son regard dans le sien, s’y noyait un instant dans un échange de séduction plus qu’évident et bientôt, ils abordaient le sujet des études et de cette tradition étrange qui ne semblait pas tant déranger les autres : rester assis comme des piquets pendant des plombes.

« Des gens qui pouvaient être attentifs pendant des heures... et qui n'avaient pas un besoin impérieux de bouger, visiblement.» rigolat-t-il « Visiblement oui ! » « Ma sœur a toujours été d'un calme olympien pour tout ça, ça m'a toujours fasciné par ce que j'en suis pas franchement capable.»
« Non mais c’est dingue ça elle fait comment ?! Cela dit, très jeune j’étais comme ça aussi alors que mon frère pas du tout. Et à un moment donné… ça a dû vriller, je sais pas. Après à l’école j’étais plus entourée des casse-cous insupportables du coin donc on n’avait … pas vraiment tendance à rester assis si longtemps que ça. » Oui Enzo, c’est de toi que je parle. A courir dans les couloirs, descendre les étages en glissant sur les rampes d’escaliers en mouvement à l’aide de skates formés par magie plutôt que d’assister à un ou l’autre cours des plus ennuyants ou dangereux. Oui Logan c’est de toi que je parle. Non Isma, tu n’es pas concernée. On t’aime Isma. Et je ne dis pas ça parce que tu gardes ma fille et que tu me donnes les conseils que ma mère emportera dans sa tombe. Ou juste à peine.

Ah, comme il y avait des choses dont elle aurait aimé, qu’elle voulait partager mais qu’elle garderait pour elle, se confrontant pour la première fois à l’opposition de ces deux mondes dont elle était issue. Le bricolage donc. C’est bien le bricolage.

« Motivée jusqu'au bout ?: Hein ? » lui dit-il avant de lui dédier un nouveau grand sourire.  « Et puis, tu sais ce qu'on dit, parfois c'est jamais deux sans trois.»
« Je retiens l’adage ! »

Côté rencontres, c’est parti pour être jamais deux sans trois aussi ?
Car non, pas de gêne. Non, sa vie ne risquait pas de devenir plus simple à l’avenir, et encore moins calme, la jeune femme le savait, en avait fait son deuil. Par moment, elle était trop lourde à porter, elle perdait la distance, s’y fatiguait. Mais chaque fois Sovahnn retrouvait l’élan, se propulsait vers l’avance et cette fameuse distance, elle la bouffait, rattrapant le temps pour le cramer plus vite qu’il pouvait lui échapper. Vivre. Aussi intensément que possible, ça voulait dire hurler ses larmes à la nuit autant que tournoyer à en perdre l’équilibre. Pas de flop donc, juste une évidence balancée avec un petit sourire. Et ils en arrivaient à ce qui l’avait amené à l’emploi qu’il occupait à présent.

« Mais non pas tous, juste quelqu'uns.... j'aime bien tes propositions ceci-dit !»
J’ai dans l’idée qu’il y a des tas de mes propositions que tu pourrais apprécier.
« Tu chantes sous la douche, vraiment ? Tu sais que me dire quelque chose comme ça, c'est me donner envie de t'emmener dans un karaoké ?» « Ouh merde ! » Lâchait-elle dans un éclat de rire joyeux. S’il y avait une pensée pour Doryan, elle était en fond, s’esquivait rapidement pour refuser de laisser les plaies des Supérieurs venir infecter ses moments de joie.
« On va dire qu'il me fallait un boulot après mon diplôme pour aider ma famille. Les études ce n'était pas vraiment pour moi et tout ce qui est pompier ou secouriste ça  m'a toujours fasciné, alors j'ai suivi cet instinct. Tout simplement... Mais c'était quelque chose à laquelle je songeais depuis un moment, je vois ça comme une deuxième vocation.»

Au fur et à mesure de ses paroles, Sovahnn s’était immobilisée, le sourire s’apaisant doucement sur ses lèvres alors qu’elle se concentrait sur lui, sur ce qu’elle lisait à travers ses mots. Aider sa famille, avoir besoin de mouvement, d’action, de  suivre son instinct pour avancer. Se vivre une vie de passion, de vocation. Et au fur et à mesure, une certaine forme de curiosité presque tendre se forgeait dans ses yeux pour l’homme qui se dessinait au fil du temps devant ses prunelles captivées. « Et  je n'ai jamais regretté ce choix. C'est vraiment un métier qui est épanouissant pour moi, même si ce n'est pas simple tous les jours. Pour ne pas dire que parfois c'est même cauchemardesque. Mais je crois qu'on verra pour cette partie-là à un moment plus éloigné du repas, non ?»
Un petit rire sur ses lèvres. « T’as tout le temps de me raconter les pires moments plus tard oui. » Pas tout à fait l’ambiance, c’est certain. Cela dit il y a moyen de le prendre sous l’angle de l’humour non ?
« Tu vois, rien de bien mirobolant, un gamin qui voulait aider les autres,  qui avait besoin d'argent et qui n'était pas fait pour être sur les blancs d'école... et qui a juste choisi un métier qu'il trouvait fascinant. J'espère que tu n'es pas déçue et que tu n'espérais pas une histoire plus... disons romanesque ? »
« A vrai dire, non, pas du tout. C’est même une belle histoire. » Elle s’arrêtait un instant, le regard dans le sien, un petit sourire aux lèvres, profitant seulement de l’échange muet qui se glissait en douceur. « Tu sembles avoir de sacrées valeurs de vie. » Un compliment qu’elle pensait. « Ok, donc beau gosse, bienveillant, assez peu porté sur le jugement, compréhensif, porteur de belles valeurs qu’il respecte et autour desquelles il construit sa vie… elle est où la tromperie sur la marchandise ? » Demandait-elle en riant, retrouvant doucement son naturel de Poudlard, avant d’enchaîner. « Tu parlais de ta sœur, elle est enterrée dans le jardin ? T’es gay et je me fais totalement des films parce que t’es là seulement pour le serveur ? T’as raison, il est plutôt mignon. » Le « mais j’avoue que ça m’embêterai assez » s’était perdu entre ses lèvres alors qu’elle se rendait compte de la présence du dit serveur à sa droite, bloquant un instant en la fixant avant d’hésiter une seconde et de faire demi-tour avec dans les mains une seconde assiette d’antipasti. Ah. Merde. Euh. Ah.

Grimace, un doigt entre ses dents, Sovahnn le suivi une seconde du regard alors qu’il disparaissait auprès d’un collègue, jetant un dernier regard hésitant vers elle. Retour vers Naveen sans cesser de grimacer, quelques débuts de phrases naissant en silence entre ses lèvres avant d’exploser d’un rire léger. « Ok, sur ma liste de traits de caractère perso, tu peux ajouter que je suis particulièrement douée pour ce genre de boulettes ! Sans déconner, j’suis une catastrophe ambulante, je préviens ! » continuait-elle en riant, sans la moindre trace de lourdeur dans ses mots.
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Sovahnn Dawn Lockwood
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Dim 31 Oct 2021 - 9:12
Est-ce qu'il pensait ce qu'il disait sur le fait qu'elle n'avait pas envie de reprendre le boulot ? Oui, et comparer cela avec les sorties sans la petite c'était être injuste envers elle-même. Pour lui, c'était deux choses totalement différentes. Ce qu'elle faisait là était nécessaire pour son bien être, par ce qu'être célibataire c'était loin d'être tout repos et qu'elle avait besoin de soirées de temps en temps pour elle. Pour ne penser qu'à elle, qu'à ce qu'elle voulait faire. Le travail, c'était généralement plus une nécessité financière qu'autre chose et surtout c'était quelque chose de plus contraignant, vu qu'elle était obligée d'y aller si elle était engagée à quelque chose et que ce n'était pas qu'une soirée, c'était plusieurs jours par semaine... à moins qu'elle trouve un travail en intérim pour se remettre sur pied, pour commencer à s'y réhabituer. Tout était possible, comme un travail à mi-temps mais la problématique au fond restait la même. Si elle n'avait plus envie d'y aller et de rester avec sa fille elle ne pouvait pas annuler ça comme on annule une soirée, un rendez-vous. « Mais voilà, exactement ! » Et elle semblait plutôt d'accord avec lui. Parfait, il avait bien analysé la situation et n'avait pas sorti des conneries plus grosses que lui. Il essayait donc de lui montrer que c'était normal, qu'elle ne culpabilise pas à un moment donné comme cela arrivait parfois.
« Tout à fait oui. De toute façon j’ai encore un peu de temps. » Il acquiesça, se contentant d'un court sourire ; Il n'y avait plus rien à dire, elle semblait avoir déjà tout pesé, le pour, le contre et savoir totalement ce qu'elle voulait alors il n'y avait rien à ajouter. Il n'allait quand même pas être redondant sur ce sujet-là, d'ailleurs s'en éloignait quelque part l'arrangeait bien. Par ce qu'il se rappelait les premiers temps comment c'était dur d'y aller au boulot même si ça faisait du bien de renouer avec ses collègues... et puis avec sa maladie, il y avait toujours quelque chose de pernicieux, avec un fond plus ou moins fondée dès qu'il mettait un pied en dehors de la maison. La peur de ne pas la revoir, d'avoir un appel et de s'entendre dire qu'elle était hospitalisée, de ramener une merde à la maison même si Callie, lui, ou bien leur famille – voire les visiteurs- étaient soumis un protocole vigoureux s'ils devaient voir l'enfant pour risquer le moins de contamination possible. Pour Sovahnn, c'était différent, mais laisser la chair de sa chair c'était toujours compliqué. La peur restait, ainsi que le manque et tout ce que l'on peut ressentir. C'était juste humain, c'était juste être parent de son point de vue. Et ces choses-là qui étaient compliquées au départ devenaient normalement de plus en plus habituelles et on s'y faisait.

Ils avaient bientôt abordé un autre sujet et il ne pouvait pas s'empêcher de la chambrer un petit peu, de plaisanter, de se permettre voyant qu'elle était de bonne composition et apte à entendre un peu de dérision qui restait quand même assez mignonne. « Haha, c’est ça moque toi ! C’est c’que je faisais, monsieur le géni j’te signale. Mais de un, quand on a le diamètre d’une montgolfière c’est pas over stable. Et ensuite avec les risques de chute c’était pas le must. Et.. » Et quoi ? Par ce que si le reste lui semblait totalement logique et qu'il ne se rendait pas compte à quel point ça pouvait être compliqué de monter sur un escabeau par ca qu'il ne l'avait pas vécu, il ne pouvait que comprendre la dangerosité de la chose. Non, se rendre compte n'était au final pas le mot le plus adapté : disons plutôt qu'il avait du mal à imaginer la sensation, à quel point il fallait être rigoureux, à quel point on pouvait être gêné. Il ne pouvait qu'imaginer cela.« … et j’accepte les deux adjectifs, y compris celui qui n’est pas flatteur. Ça m’arrive de l’être. » il eut un petit rire, même s'il était étonné de ce qu'elle disait.
 « Vraiment, et dans quelles circonstances tu peux l'être, par ce que tu me sembles êtres plus une des personnes le plus rayonnantes, drôle, optimises et gentilles que j'ai rencontré ces dernières années... et qui ne se prend pas trop la tête en prime.»

Ce qu'il pensait. C'est aussi ce qui l'avait attiré chez Sovahnn, cette joie de vivre brute et simple, mais une jeune femme qui savait quand même les difficultés et la noirceur du monde. Elle n'était pas une simple ingénue comme pouvaient l'être certaines.
Et c'est comme ça qu'ils en étaient bientôt passés aux études et au fait qu'aussi bien l'un que l'autre ne savait pas se tenir en place assis à écouter sagement un cours... alors que sa sœur, à lui, savait très bien le faire. Il avait toujours eu beaucoup de mal à comprendre comment est-ce qu'elle faisait, par ce que même s'il essayait ça avait toujours été assez compliqué... comme si son cerveau était réfractaire à rester concentrer sur le professeur, sur les lignes à apprendre et compagnie.

« Non mais c’est dingue ça elle fait comment ?! Cela dit, très jeune j’étais comme ça aussi alors que mon frère pas du tout. Et à un moment donné… ça a dû vriller, je sais pas. Après à l’école j’étais plus entourée des casse-cous insupportables du coin donc on n’avait … pas vraiment tendance à rester assis si longtemps que ça. »
 « Non, mais j'l'ai jamais été.... enfin calme. Mais je n'étais pas non plus un casse-cou.. enfin si, un peu quand même. Mais moins que mes frangins, donc c'est difficile de me situer. J'étais plutôt celui qui avait plus envie de courir et monter partout.» Silence petite moue.  « Ok, j'aimais bien relever des défis aussi... outre cela, j'étais plutôt sage.»

Il avait clairement été un peu turbulent, quoique peut-être pas plus qu'un autre gamin qui avait besoin de se penser, mais il n'avait jamais fait tourner les gens en bourriques, du moins pas dans ses souvenirs. Après c'était compliqué de réellement juger vu le caractère du Père de famille qui était agacé pour un oui ou pour un non. Oui, difficile de savoir s'il était vraiment infernal ou juste un gamin normal. Mais là n'était pas le sujet.
Ils avaient, de nouveau, changé de sujet et elle lui dit un aveu comme quoi elle chantait sous la douche … et forcément, il n'avait retenu que ça et lui avait bien fait remarquer. « Ouh merde ! » Sourire avant de répliquer, en plaisantant  « Pourquoi merde ? C'est si moche que ça ? Ne t'inquiètes pas, c'est rare les gens qui chantent bien sous la douche. C'est même probablement l'endroit où l'on chante le plus mal.» Bon si elle chantait bien, il aurait l'air con lui avec ces phrases à la noix... mais au final c'était assez vrai.

Bientôt Naveen s'était retrouvé à expliquer comment est-ce qu'il avait fini secouriste. Simple, facile à expliquer et logique. Aucune cachotterie. Besoin d'argent pour lui, pour sa famille + une seconde vocation et BAM, ça matche ! Enfin sa famille, sa mère et sa petite sœur pour le coup vu que ses frères faisaient déjà leur vie de leur côté. Si certains étaient amers de ce genre de choix, lui ne l'était pas, il adorait son métier, il s'épanouissait dedans même si c'était loin d'être simple, même s'il en chiait parfois. Et puis de toute manière c'était comme ça, il avait fait des choix en connaissance de causes sur ce sujet-là et tout faire pour sa famille c'était tout ce qu'il pouvait apporter, c'était le plus important pour lui. « T’as tout le temps de me raconter les pires moments plus tard oui. » Ouais, on est bien d'accord là-dessus. Promis, plus tard, un autre jour, il pourrait lui raconter ce genre de choses, non pas pour la dégoûter du métier, mais si jamais elle était toujours intéressée par ce dernier qu'elle sache réellement à quoi s'attendre. Il avait repris sur la plaisanterie espérant qu'elle n'était pas déçue de voir qu'il avait juste une banale histoire, semblable à celle de mille autres. Il n'était pas à part.

« A vrai dire, non, pas du tout. C’est même une belle histoire. » Et elle s'était arrêtée de parler, un instant, le regrd accrochant le sien avant de continuer  « Tu sembles avoir de sacrées valeurs de vie. Ok, donc beau gosse, bienveillant, assez peu porté sur le jugement, compréhensif, porteur de belles valeurs qu’il respecte et autour desquelles il construit sa vie… elle est où la tromperie sur la marchandise ? » Si on enlève les Inquisiteurs, c'était probablement plutôt vrai. Il aurait même bien voulu dire que même là-bas, il se démarquait des autres par bien des façons, ce qui était vrai. Mais le résultat restait le même : si ses raisons initiales étaient bonnes, même s'il avait essayé que le moins d'innocents sorciers soient touchés et que seuls les « coupables payent » et bien, il y avait des morts, des gamins traumatisés par leurs agissements. Il n'approuvait pas, mais il était resté. La voilà, la tromperie sur la marchandise et ce n'était pas par ce que Maeve lui avait dit que malgré tout il était quelqu'un de bien ou que Sanae avait compris ses motivations profondes, qu'il n'y avait pas de haine envers les Sorciers. Qu'il avait juste eu peur pour les gamins d'aujourd'hui et futurs que le drame de Poudlard se produise. Qu'il aurait juste voulu que les Sorciers partagent plus leur magie, leurs soins si particuliers pour aider des Moldus dans la souffrance. Qu'il avait juste un besoin viscéral de se rattacher à quelque chose pour ne pas penser et que Ruben à l'époque lui avait proposé cette solution sans savoir ce que ça allait devenir. Méthode Debbie et Gregory n'avaient rien à voir et il vomissait tellement le dernier. Non, contrairement à beaucoup d'autres la magie le fascinait plus qu'elle l'effrayait même s'il avait bien compris à quel point elle pouvait être dangereuse... Est-ce qu'il assumait ses choix ? Totalement, mais ce n'est pas pour autant qu'il avait des regrets. Il voulait que les Supérieurs disparaissent, mais pour que la boucle soit bouclée, il serait normal que ceux qui avaient fait parti des Inquisiteurs – mis à part les quelques gamins traumatisés- soient punis du même sort. C'était tout ce qu'ils méritaient. Le partenariat avec la garde ne rachèterait pas les vies perdues, même si encore une fois pour beaucoup ça avait été une façon comme une autre de se dire que cette vermine là au moins ne ferait plus du mal aux Leurs – aux Moldus-. Il avait voulu aider son Monde, il avait cru qu'en agissant avec eux, les choses pourraient changer de bien des manières, mais il s'était fourvoyé. Mais il était resté.« Tu parlais de ta sœur, elle est enterrée dans le jardin ? T’es gay et je me fais totalement des films parce que t’es là seulement pour le serveur ? T’as raison, il est plutôt mignon. » La voix de Sovahnn l'avait tiré de son flux de pensées, de sa culpabilité par rapport aux morts ou même à William – et si avec ce dernier il avait essayé de lui apporte le plus de choses qu'il le souhaitait pour que son calvaire soit moins dur, il n'en restait pas moins tout aussi coupable que les autres. On sait que tu ne pouvais rien faire, tout le monde savait ta vision des choses que tu étais contre. Tu n'aurais jamais pu le faire sortir, vous vous seriez retrouvés dans un cercueil tous les deux. Tu aurais quand même pu essayer. Regrets là encore. Heureusement, Arthur avait été là. Il avait eu un bref rire, surtout en voyant la tronche sur serveur qui avait tout entendu... il ne semblait plus savoir où se mettre où comment interpréter ça peut-être. Et la jeune femme eut bientôt un rire si chaud et agréable que c'était juste un plaisir à entendre, un baume pour le cœur. « Ok, sur ma liste de traits de caractère perso, tu peux ajouter que je suis particulièrement douée pour ce genre de boulettes ! Sans déconner, j’suis une catastrophe ambulante, je préviens ! »
 « Allez pour l'instant, je trouve ça plutôt mignon et drôle ! C'est bien aussi d'être miss catastrophe, tu vois, ça fait un petit défaut.» Il lui fit un clin d'oeil avant de reprendre la parole, en ne sachant plus trop où se mettre après l'avalanche de compliments qu'il venait de se recevoir – et qui n'étaient pas totalement justifiés-.  « Ma sœur se porte à merveilles, elle attend mon débrief de la soirée avec impatience, même si tu veux tout savoir.» dit-il un vague sourire aux lèvres, c'était aussi une de ses confidentes, une de ses plus proches amies au delà du lien du sang. Ils avaient toujours été très proches.  « C'est pas faux, il est plutôt mignon... mais si j'avais voulu draguer des hommes c'pas ici que je serai venu en même temps. Et ne t'inquiètes pas, tu as beaucoup plus de charme que lui à mes yeux. Et tu sais, trop de compliments d'un coup c'est mauvais pour mes chevilles et mon égo. Trop de flatterie, il pourrait prendre la grosse tête.» il haussa un peu les épaules  «Et je crois que tu idéalises un peu trop tout ça.. » enfin lui en l'occurrence.  «... je ne suis pas meilleur qu'un autre, c'est juste que tu n'as pas encore découvert les défauts... mais certaines qualités peuvent parfois tourner en défauts.» Sourire en coin, avant qu'il ne rajoute.  « C'est dommage... si tu n'en vois pas un d'ici ce soir, tu seras poussée par ta curiosité de me revoir pour découvrir de quoi je parle.»
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Naveen Evans
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Ven 12 Nov 2021 - 2:58
« Vraiment, et dans quelles circonstances tu peux l'être, par ce que tu me sembles êtres plus une des personnes le plus rayonnantes, drôle, optimises et gentilles que j'ai rencontré ces dernières années... et qui ne se prend pas trop la tête en prime.»

Elle s’était arrêtée une seconde, le geste suspendu pour aller attraper la dernière tartine d’elle ne savait trop quoi. Le regard planté dans le sien, un petit sourire flottant sur les lèvres, le rouge monté aux joues, elle s’empourprait. Pas l’habitude d’entendre ainsi des compliments à son égard, c’était certain. Pas qu’elle se dévalorise ou que personne ne lui en fasse jamais – ce serait faux – mais dans ce type de contexte un seul suffisait à la surprendre, mais là ? C’était une vague qui la prenait au vol, l’éclaboussait des gouttelettes vives d’une satisfaction qui lui semblait étrangement usurpée. Les adjectifs étaient justes pourtant, du moins il était possible de la voir ainsi, c’était un fait. Et pourtant elle l’assumait difficilement, un peu intimidée par cette vision qu’il pouvait avoir d’elle. Flattée, mais prise de court et sans doute rattrapée par ce que certaines mauvaises voix en elle pouvaient dire parfois. Pourtant ce trouble, elle l’effaçait bien vite, lui répondant simplement avec un grand sourire, le regard planté dans le sien, attrapant sa fameuse dernière tartine de je ne sais quoi.

« En sport. J’avoue ! Je peux être assez…. Comment dire ? » Teigneuse ? Oui, merci captain obvious, c’était le terme initial. « … Vindicative - On va dire ça ! – sur le terrain. Quand je tiens un truc, c’est pas pour le lâcher et certainement pas pour me faire écraser. » Très honnête. Et elle aimait ça, la compétition, les émules de la foule, la lave qui coulait dans ses veines pour la cramer toute entière dès qu’elle prenait son envol. Alors tous ses sens semblaient tout à fait éveillés, comme si elle faisait tout à fait corps avec le balai autant que l’air autour d’elle, les joueurs ou les buts. Et le vif d’or qu’elle finissait toujours pas repérer. Alors il n’y avait plus qu’elle et cette petite balle vive aux éclats dorés. Qu’importe ce qui pouvait se passer, elle ne lâcherait pas, jamais ! Et flamberait, filerait, vrombirait dans l’air qu’elle fendrait comme une flèche pour s’abattre sur lui…. Et bordel ce que ça lui manquait !! « Pas si ‘gentille’ donc ! Selon les circonstances. » Pourtant, si, la gentillesse était l’une de ses qualités, c’était certain. Mais la bêtise et la naïveté ne faisaient pas parti du champ de ses défauts. Ou du moins, si, sans doute un peu. Mais pas profondément.

Mais tel n’était pas le sujet. Ni ses traits de caractères intrinsèques ni le Quidditch qui lui fit tressauter le genou droit comme si l’idée la démangeait de filer dans l’air frais de l’été naissant pour fendre la distance. Reprendre avec Riley la soulageait bien autant que ça attisait la flamme, c’était une évidence ! Mais encore une fois : pas le sujet.
… quoi que si, en partie ! Ni l’un ni l’autre ne semblaient être faits pour l’immobilité.  

« Non, mais j'l'ai jamais été.... enfin calme. Mais je n'étais pas non plus un casse-cou.. enfin si, un peu quand même. Mais moins que mes frangins, donc c'est difficile de me situer. J'étais plutôt celui qui avait plus envie de courir et monter partout.» Silence petite moue.  « Ok, j'aimais bien relever des défis aussi... outre cela, j'étais plutôt sage.»
Un petit rire passait les lèvres de la jeune femme, le regard planté dans le sien. Il y avait une douceur joyeuse dans ces yeux… assez phénoménal ce concept. Hypnotique même. « Je te rejoins sur l’envie de courir et de monter partout.. et le fait d’être sage, étrangement. » Le petit rire reprenait, moqueuse envers elle-même. « J’suis devenue chiante à retardement. » Ou plus exactement, elle s’était contrainte à écouter soigneusement les règles familiales, se forçant à être une gentille petite fille sage qui ne bougeait jamais, jamais un mot plus haut que l’autre non plus, jamais de bêtises… ou du moins jamais bien grave. Le pire qu’elle ait pu faire, c’était sortir en pleine nuit pour se défouler à roller dans la rue fort pentue derrière chez elle ou aller au skate park sans autorisation. Se couper les cheveux en douce aussi… pour se faire ensuite salement alpaguer par sa grand-mère puis sa mère – ça n’était pas passé inaperçu, dingue non ?! – rien de bien grave, donc, dans la vie d’une enfant. « Ils étaient si casse-cou que ça tes frangins par rapport à toi ? Vas-y dis moi, je vais te situer moi sur l’échelle de la connerie enfantine ! » Quoi qu’elle n’était sans doute pas la mieux placée pour juger de la dangerosité quand glisser sur des rambardes en mouvement pour sauter d’escaliers en escaliers sur plusieurs étages constituait à ses yeux le degré minimum de danger acceptable dans une matinée classique d’adolescent fuyant les heures de cours. Enzo, sérieux, il faut qu’on fasse un truc, ce genre de conneries me manquent.

Oui, tous les sports de vitesse lui manquaient, hein, d’une manière très générale !

Les karaokés, en revanche, beaucoup moins. N’en déplaise à feu Doryan ! Car oui, elle avait chanté à l’anniversaire de Raf’, s’était éclatée comme une débile à en faire beaucoup trop, insistant comme une adolescente qu’elle était prête, toujours opérationnelle pour faire des conneries. Mais face à lui ? Hey, on est censés être sérieux et séducteurs dans ce type de situation non ? Parce que le concept risquait d’être plus difficile à maintenir s’il lui fourrait un micro entre les mains. Que voulez vous, on ne peut pas avoir toutes les qualités ! Par contre être mauvaise en magie ET en chant, ça, elle pouvait ! Ou pas, allez Sovahnn, ce n’est pas si mauvais rassures-toi !

« Pourquoi merde ? C'est si moche que ça ? Ne t'inquiètes pas, c'est rare les gens qui chantent bien sous la douche. C'est même probablement l'endroit où l'on chante le plus mal.» Et c’est pourtant l’endroit où on pense le mieux chanter car la voix se réverbère sur les parois et nous parvient en plusieurs sources différentes, notre cerveau égalisant  chaque fausse note pour donner un ensemble plus harmonieux. Ah vous ne le saviez pas ça hein ?! Comment ça je m’égare ?
« Disons que c’est pas glorieux non ! » Est-ce qu’elle avait envisagé de lui répondre de la rejoindre sous la douche pour voir ce qu’il en pensait ? Oui tout à fait… mais n’avait pas osé. Rancart, laisse tes conneries de côté !
En réalité, c’était plus profond que ça. Non pas une envie de se montrer plus mature qu’elle n’était ou même de cacher des parts d’elle-même mais si une… non pas timidité, mais disons une retenue apparaissait, c’était simplement parce qu’il s’agissait d’une première pour elle. Et qu’elle n’avait pas envie de tout gâcher. Parce que ça comptait, tout simplement. L’ensemble pouvait amener quelque part, elle le sentait. Alors elle se demandait tout bêtement s’il ne fallait pas se retenir un peu dans les bêtises pour éviter de faire tendre ce moment vers quelque chose de résolument charnel. La vision qu’il pouvait avoir d’elle ? Oui, tout ça se mélangeait un peu dans sa tête et la ramenait à des espèces de règles associées au rancart qu’elle craignait d’enfreindre.. tout en n’ayant aucune réelle idée précise des dites règles.

La jeune femme marchait à l’instinct, tout simplement. Et d’instinct, elle savait que si elle allait sur ce terrain-là, il y avait toutes les chances qu’elle finisse avec lui cette nuit. Or n’était-ce pas risquer d’amener ce lien vers une mauvaise pente ? Ouh, trop de questions pour sa petite caboche qui agissait simplement en fonction de ce qui lui semblait le mieux sur le moment. Une crainte associée aux dernières sorties ? Une retenue vis-à-vis de ce corps qui avait porté la vie et des douleurs potentielles associées ? Oui, beaucoup de choses résonnaient et l’amenaient à s’abstenir. Parce qu’avec lui, ça pourrait, elle le savait. Elle pourrait même se laisser tenter sur un terrain qu’elle avait pourtant décidé de retenir pour plus tard. Alors par anticipation, oui, elle limitait les invitations claires. Une bonne manière, aussi, de savoir à quoi il s’intéressait réellement. Pas que ce soit un drame qu’il n’y ait que du physique, simplement qu’une option plus généralisée lui parlait.  

Ainsi ils parlaient, d’eux, d’enfance, du présent aussi. De manies et de défauts. Des siens, pour le coup. Car oui, elle pouvait être une véritable catastrophe sur pates quand elle s’y mettait. Particulièrement douée pour attirer les ennuis ou simplement les boulettes. Ici la seconde option, donc.
Tu vois, Tim, que je suis douée pour ce genre de choses !

« Allez pour l'instant, je trouve ça plutôt mignon et drôle ! C'est bien aussi d'être miss catastrophe, tu vois, ça fait un petit défaut.»
« Oh j’en ai des tas, de défauts, t’en fais pas ! » Ces mots, elle  n’aurait pu les retenir, intervenant immédiatement comme pour se prémunir d’une idée totalement tronquée qu’il pourrait se faire d’elle. Elle est bizarre, cette sensation de tromper le monde, non ? Ce qui était amusant, en revanche, c’est qu’ils la partageaient.
« Ma sœur se porte à merveilles, elle attend mon débrief de la soirée avec impatience, même si tu veux tout savoir.»

Un petit rire passait sur ses lèvres, imaginant tout à fait la sœur du secouriste déjà prête à décrocher le téléphone pour écouter les détails de la soirée.
Ce qui voulait dire qu’il avait effectivement parlé de cette soirée avec elle autour de lui. A elle, du moins. Donc que ça lui importait.
Un petit sourire au coin des lèvres, la jeune femme nota mais se tue.

« C'est pas faux, il est plutôt mignon... mais si j'avais voulu draguer des hommes c'pas ici que je serai venu en même temps. Très bien, donc tu sais où aller pour draguer des hommes. Noté également. Et ne t'inquiètes pas, tu as beaucoup plus de charme que lui à mes yeux. Définitivement bi. Information intégrée. Non pas qu’elle posait un quelconque problème, mais elle ajoutait à la palette qu’elle peignait au fil du temps à son propos, faisant de lui au fur et à mesure une personne complète, entière, qu’elle apprenait à connaître. Et tu sais, trop de compliments d'un coup c'est mauvais pour mes chevilles et mon égo. Trop de flatterie, il pourrait prendre la grosse tête.» Ton égo ou autre chose ? Sovahnn, on a dit de réduire la voilure sur les blagues sous la ceinture ! «Et je crois que tu idéalises un peu trop tout ça.. » Cette fois, elle fronçait légèrement les sourcils. Qu’est-ce qu’elle idéalisait ? Ce rendez-vous ? Pourquoi ? Qu’avait-il en tête ? Stop, on ne panique pas mon enfant ! Déjà parce que ça ne sert à rien, ensuite parce que t’as passé l’âge de paniquer pour un rancart. Non ? Ah ben non, justement non. «... je ne suis pas meilleur qu'un autre, c'est juste que tu n'as pas encore découvert les défauts... mais certaines qualités peuvent parfois tourner en défauts.» Ah, donc c’était lui qu’elle idéalisait potentiellement ? Lui qui n’avait manifestement pas assez d’estime pour lui-même pour ne pas simplement accepter le compliment prononcé avec humour et laisser couler. De la culpabilité ? Peut-être. Des failles émotionnelles ? Manifestement.
Bon, donc ça craint pour ce rancart, du coup … Ou pas ? Car parfaitement néophyte dans la discipline, si elle était loin de partir en vrille comme une adolescente angoissée, Sovahnn s’interrogeait tout de même. « C'est dommage... si tu n'en vois pas un d'ici ce soir, tu seras poussée par ta curiosité de me revoir pour découvrir de quoi je parle.»

Si elle était restée concentrée, interrogative et buvant ses paroles, cette fois la jeune femme laissait claquer un nouveau rire dans l’air. « Oh je crois que j’ai pas besoin de curiosité pour avoir envie de te revoir. » Cash. « MAIS je suis de nature curieuse. Donc t’as une double carte joker dans ta manche. » Etait-ce une affirmation quant à un prochain rendez-vous ? A voir. Bon dieu, trop de question, laissez-vous porter ! Elle, du moins, agissait ainsi.

« Je vois surtout qu’on est deux à réagir un peu vivement à l’idée que l’autre nous complimente un peu trop. Donc je propose de laisser faire le temps avant de se précipiter pour faire déchanter l’autre. Ils ne sont peut-être pas si horribles que ça tes défauts après tout… Et sinon en effet il faudra se revoir pour creuser le sujet. » Sovahnn avait toujours aimé les gens. Il lui semblait que c’était un trait souvent présent dans sa maison. Qu’importe, il s’agissait d’une évidence là aussi : elle avait cette sale tendance à se placer en empathie réflexe avec ceux qu’elle trouvait en face d’elle. Pas de naïveté pourtant, la jeune femme savait aussi se montrer implacable s’il le fallait, décidant de se protéger s’il le fallait. Pour autant, sans agression préalable, elle chercherait toujours à comprendre et entendre ce que vivait l’autre et où il en était dans sa vie. L’habitude d’écouter, sans doute empruntée à ses cinq ans de coma durant lesquelles il n’y avait sans doute que ça qui comptait. Ce que les gens pouvaient dire autour d’elle et ce qu’elle pouvait construire du monde ainsi, à travers le regard et les émotions d’autrui. Comme autant de pièces d’un puzzle qu’elle assemblait à travers l’humain uniquement.

« Du coup si j’ai bien compris, si ton téléphone sonne, c’est ta sœur qui t’appellera pour t’extraire de ce rendez-vous horrible et prétexter à un accident tragique amenant au potentiel décès brutal de son hamster Gontran, raison pour laquelle il te faudra me quitter en urgence. J’ai bon ? » Sans doute pas, mais elle allégeait le propos volontairement, offrant bien des portes de sorties à cette conversation multiple. Pas besoin, en effet, d’entrer dans leurs failles profondes et leurs culpabilités passées alors même qu’ils se connaissaient depuis … allez, trois heures si l’on mettait tout accolé chaque minutes passées en contact.
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Sovahnn Dawn Lockwood
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Dim 14 Nov 2021 - 18:28
Il était curieux de voir dans quelles circonstances est-ce qu'elle pourrait teigneuse ou quelque chose comme ça, par ce, comme il lui expliquait l'instant d'après il ne la voyait pas du tout comme ça, il y voyait juste beaucoup de positif qui sortait de cette femme. Quelque chose que l'on ne pouvait pas ignorer. Il ne voyait pas comment les gens, même en parlant avec elle que quelques minutes, ne pouvaient pas remarquer cette aura flamboyante qui se trouvait autour d'elle... mais peut-être qu'il était aussi un peu trop désillusionné de la nature humaine et dès qu'il rencontrait comme elle, de si bon, forcément il ne pouvait s'empêcher de le relever. Il eut un petit sourire en coin lorsqu'elle semblait s'empourprer un peu et il se dit qu'il devait y aller un peu plus molo, des fois il ne se rendait pas compte que ce qu'il pensait dire juste comme une vérité, un fait, ce qu'il pouvait bien ressentir était un peu trop pour les autres, surtout lorsqu'il s'agissait de choses positives. Dès lors qu'il y avait du négatif, il essayait toujours d'être plus ou moins diplomate suivant la personne face à laquelle il se trouvait.

« En sport. J’avoue ! Je peux être assez…. Comment dire ?.... Vindicative - On va dire ça ! – sur le terrain. Quand je tiens un truc, c’est pas pour le lâcher et certainement pas pour me faire écraser. Pas si ‘gentille’ donc ! Selon les circonstances.»
 « Et tu fais quel genre de sport ?» demanda-t-il un peu intrigué, mais aussi pour faire simplement plus connaissance.  « En équipe, je suppose si tu parles du terrain ?» Non, il ne pensait sincèrement pas la mettre à mal, et d'ailleurs, il avait continué  « Donc tu es aussi un poil têtue et obstinée si je le comprends bien ?»

Nouveau sourire en coin. Il appréciait beaucoup le portrait qui commençait à se brosser devant lui. Par ce que tout n'était pas blanc ou noir, elle n'était pas que gentille. Elle n'était pas que positive. Non, il y avait beaucoup de caractère là-dessous, il avait pu le voir la première fois et là, il avait confirmation.
Bientôt, il lui expliquait donc qu'il n'avait jamais été un enfant calme sans être une terreur, mais que c'était difficile se vraiment se situer sur une échelle notamment à cause de ses frères. Il l'avait même fait rire un petit peu tandis qu'elle reprenait.

Je te rejoins sur l’envie de courir et de monter partout.. et le fait d’être sage, étrangement. J’suis devenue chiante à retardement. » A son tour, il avait eu un petit rire amusé, chiante à retardement c'était dit d'une façon si mignonne... mais on pouvait voir aisément ce qu'elle voulait dire. Sourire au coin des lèvres, il n'avait pas repris la parole s'attendait à ce qu'elle rajoute sûrement quelque chose et ça n'avait pas raté . « Ils étaient si casse-cou que ça tes frangins par rapport à toi ? Vas-y dis moi, je vais te situer moi sur l’échelle de la connerie enfantine ! »
 « Disons que c'était au point que les profs me regardaient bizarrement la première fois qu'ils m'avaient en cours avec cette appréhension dans les yeux en mode « oh non, encore un »... notamment s'ils avaient eu mes deux frangins avant.» Il eut un petit rire amusé avant d'hausser un peu les épaules  « Mais ils se rendaient plus que j'étais plus du genre pile électrique, qui aime amusé la galerie, parfois, que plus... comment dire, qu'un caïd. Ouais, j'vais les qualifier comme ça, même si ce n'est pas vraiment très précis. Ca te situe un peu mieux ?»

Sourire taquin, même si au final il y avait certaines choses sous-jacentes beaucoup plus graves mais qu'il taisait dans cette bonne humeur. Pour ça aussi que c'était facile à gober, tous ces mensonges. Les deux aînés étaient bagarreurs, réellement, alors ça n'étonnait pas forcément les gens que les frangins se disputent en viennent aux mains vu les trois caractères si différents qu'ils avaient.
Et bientôt il plaisantait sur le karaoké sous la douche... hey, c'était pas lui qui avait lancé le sujet !
« Disons que c’est pas glorieux non ! » Il s'était tout juste retenu de lui qu'il pourrait vérifier et lui dire si lui trouvait que c'était glorieux ou pas, ou si elle se sous-estimait juste... mais c'était quand même un peu trop tôt pour ce genre de boutade, qui était quand même assez mal placée... On va éviter de passer pour l'obsédé au bout de vingt minutes, ça serait bien ! Peut-être qu'avec quelqu'un d'autres il l'aurait d'ailleurs, quelqu'un avec qui il y avait du feeling mais surtout de la pire attirance sexuelle. Ici, c'était différent, il y avait vraiment cette petite chose en elle qui l'attirait, qui l'intriguait, qui lui donnait envie de plus la connaître, que ce ne soit pas qu'un simple rencart et ensuite on passe à autre chose.
Ce n'était pas quelque chose qu'il aurait pu expliquer facilement... mais, c'était quelque chose qui ne lui était pas arrivé depuis un bon moment, depuis sa séparation avec Callie, même probablement... d'avoir envie de connaître quelqu'un, de prendre vraiment du temps pour cela ; lui qui avait toujours l'impression d'en manquer... Et ils verraient bien ce qui pourrait arriver, se passer. Il n'avait pas envie de se prendre la tête sur ça, juste de profiter de l'instant présent, juste saisir ce moment de plénitude qui pouvait ressentir face à elle. Le calme, la fraîcheur, la sérénité. Rire. Plaisanter.

« Oh j’en ai des tas, de défauts, t’en fais pas ! »
 « Tu sais quoi ? Tant mieux. Les gens trop parfaits, c'est beaucoup plus vite saoulant. »

Simple sourire en coin qui signifiait, vas-y tu peux te lâcher, c'est mieux d'avoir des défauts, de ne pas être juste tout lisse. Et il avait bientôt rajouté que sa sœur était toujours bien en vie et qu'elle attendait même son débrief de la soirée... par ce que pour lui, c'était juste naturel de parler de ça à sa sœur avec qui il était si proche, tout comme il était très proche de son binome – qui lui, forcément le savait aussi-. Et s'il s'était attendu à une nouvelle question, cette fois il n'en fut rien, alors une nouvelle fois le sujet ne tarda pas à changer. Et c'est donc toujours sans aucun réel filtre, qu'il lui expliqua à « demi-mots » qu'il était bi.. et qu'elle semblait beaucoup trop l'idéaliser... avant de repartir une autre touche plus positive, une nouvelle petite plaisanterie qui pouvait tourner comme une sorte de défi : qu'ils seraient obligés de se revoir si elle ne pas ses défauts ce soir. De nouveau, donc, il l'avait fait rire.

« Oh je crois que j’ai pas besoin de curiosité pour avoir envie de te revoir. MAIS je suis de nature curieuse. Donc t’as une double carte joker dans ta manche. »
 « Très intéressant.» se contenta-t-il de dire, avec un nouveau grand sourire amusé. C'était donc pour l'instant, plus ou moins Ok pour le deuxième rendez-vous alors qu'ils n'avaient même pas terminé le premier. Bon à savoir, mais au moins cela démontrait qu'ils étaient quand même plutôt plus ou moins sur la même longueur d'onde.
« Je vois surtout qu’on est deux à réagir un peu vivement à l’idée que l’autre nous complimente un peu trop. Donc je propose de laisser faire le temps avant de se précipiter pour faire déchanter l’autre. Ils ne sont peut-être pas si horribles que ça tes défauts après tout… Et sinon en effet il faudra se revoir pour creuser le sujet. »

Il pencha un peu la tête sur le côté avant de finalement acquiescer doucement pour lui montrait que ça marchait ! Elle avait raison, c'était un peu se préciser, ce n'était pas franchement le moment de parler de ce genre de choses, mais c'était venu si naturellement qu'il n'avait pas pu s'en empêcher.

« Du coup si j’ai bien compris, si ton téléphone sonne, c’est ta sœur qui t’appellera pour t’extraire de ce rendez-vous horrible et prétexter à un accident tragique amenant au potentiel décès brutal de son hamster Gontran, raison pour laquelle il te faudra me quitter en urgence. J’ai bon ? »

Cette fois il éclata de rire avant de secouer un peu la tête.

 «Oui, c'est tout à fait mon genre de faire faux bond comme ça, mais ce que tu ne sais pas c'est que j'ai un complice ou deux ici, et si je fais un certain geste, eux contactent ma sœur pour que ce soit plus discret et que tu ne soupçonnes rien... afin qu'elle m'appelle pour m'extraire de ce guets-apens ! » plaisanta-t-il forcément en en rajoutant bien trois tonnes.  « Comment est-tu as fais pour voir derrière mon jeu ? Je me croyais subtil pourtant.» Fausse moue déçue avant de reprendre la parole  « Plus sérieusement, à part si le boulot m'appelle je ne compte pas te laisser et je doute qu'ils me contactent.» Il planta son regard dans celui de la jeune femme avant de glisser l'air de rien  « Et il est beaucoup de choses ce rendez-vous mais horrible ne me serait jamais venu à l'esprit.» Silence, avant de reprendre grignoter et de lui glisser comme si c'était la suite logique  « Tu voudras manger ou boire autre chose ? »

Question qui revenait à dire, quand on aura fini tu veux rester là et qu'on reprenne autre chose ou bien faire autre chose, aller ailleurs, manger un vrai repas, se balader ou autres.

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Naveen Evans
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Naveen Evans
Ven 26 Nov 2021 - 19:21
« Et tu fais quel genre de sport ?» Si elle n’avait pas eu l’habitude inculquée à la dure de faire face à ses mensonges et ses non dits, de regarder droit dans les yeux une personne qui peut vous faire profondément de mal si la vérité se trouvait soudainement mise à nue, Sovahnn aurait sans doute eu plus de mal à garder sa neutralité face à cette question. Pour l’heure, si une ado prise sur le fait grimaçait dans sa tête, elle n’en montrait rien. « En équipe, je suppose si tu parles du terrain ?» Alors un sport d’équipe que tu ne pratiques PAS avec des balles ensorcelées, à plusieurs mètres du sol et sur un balai volant… cherchons… « Du basket. » placé tout naturellement entre deux de ses phrases, en reliant par évidence le Quidditch avec celle avec qui elle pouvait encore le pratiquer… et les sports plus moldus que cette dernière affectionnait.
Sauf que ma grande, tu n’as jamais touché une balle et encore moins mis un panier de ta vie. Ou alors uniquement à l’école primaire et ça date d’avant ton coma. La galère donc. « Donc tu es aussi un poil têtue et obstinée si je le comprends bien ?» Un sourire sur ses traits. « Oh j’suis même une sacrée tête de mule doublée d’un pitbull qui ne lâchera jamais l’affaire si elle a décidé qu’un truc lui tenait à cœur. Y compris quand c’est une énorme connerie ou qu’elle voit trouble. » Elle pouvait être comme ça, emportée, directe, imprudente et acharnée. Parfois à tort, parfois à raison. Parfois injuste et trop vive, Sovahnn le savait : elle mordait trop vite lorsqu’il s’agissait de ses proches et avait eu des exemples plus que parlant ces derniers temps. Prête à enterrer ceux qui touchaient à ceux qu’elle aimait, injuste envers les autres puis bien conne quand elle se rendait compte que ses arguments se contredisaient entre eux. Que ceux qu’elle défendait se trouvaient dans les deux camps. Parfois pas assez égale, c’est vrai. Juste humaine, en fait. Avec ses défauts, ses faux pas. C’est ainsi et non seulement elle ne s’en cachait pas mais elle ne s’excuserait pas d’être aussi intense que maladroite par moment. Elle était ainsi, et dans le fond, elle s’aimait bien comme ça.

Et si elle dressait son portrait, la jeune femme voulait surtout connaitre le sien.

« Disons que c'était au point que les profs me regardaient bizarrement la première fois qu'ils m'avaient en cours avec cette appréhension dans les yeux en mode « oh non, encore un »... notamment s'ils avaient eu mes deux frangins avant.» Le rire était amusé, touchée d’imaginer ce qu’avait pu être cette enfance. Touchée, surtout, parce qu’elle connaissait cette sensation. « Mais ils se rendaient plus que j'étais plus du genre pile électrique, qui aime amusé la galerie, parfois, que plus... comment dire, qu'un caïd. Ouais, j'vais les qualifier comme ça, même si ce n'est pas vraiment très précis. Ca te situe un peu mieux ?» Et cette fois, elle souriait franchement.
« Ouais je vois bien ouais. Sans doute un peu trop bien à vrai dire. » Le sourire se faisait doux, tendre même, la plongeant avec une certaine dose de moquerie dans ses propres souvenirs.

Elle aimait ces moments où ils échangeaient, apprenaient à se connaître, découvraient l’autre à travers ses mots, ses parts de vie, ces souvenirs qu’ils découvraient pas à pas, qui se teintaient parfois de  mélancolie ou d’autres nuages un peu trop sombres ou qu’ils éclairaient de lumières joyeuses. Non, ce n’est pas drôle les gens parfaits et elle n’attendait pas qu’il le soit. Pas plus qu’elle l’était. D’ailleurs il n’y aurait là qu’une pancarte lumineuse venue l’inquiéter, s’il s’était estimé à ce point estimable. Les gens parfaits n’existent pas. Ceux qui le prétendent ont bien des cadavres à cacher. Et étant donné qu’elle en avait elle-même… Disons qu’il y a des sujets qui demandent d’attendre leur heure et elle n’avait aucune envie de sortir les bagages tout de suite. Alors si Sovahnn voyait qu’il y avait quelque chose de douloureux derrière certains de ses mots, elle ne cherchait ni à verser le sel sur la plaie ni à comprendre ce qui était à la fois hors propos et hors de portée. Pas le moment, elle le comprenait. Alors elle réorientait la conversation vers quelque chose de plus léger, permettant à Naveen de se raccrocher à une porte de sortie plus simple et toute noyée d’humour. Chose qu’il faisait.

«Oui, c'est tout à fait mon genre de faire faux bond comme ça, mais ce que tu ne sais pas c'est que j'ai un complice ou deux ici, et si je fais un certain geste, eux contactent ma sœur pour que ce soit plus discret et que tu ne soupçonnes rien... afin qu'elle m'appelle pour m'extraire de ce guets-apens ! » Et elle, elle éclatait joyeusement de rire.
« Ah ouais, cette organisation ! »
« Comment est-tu as fais pour voir derrière mon jeu ? Je me croyais subtil pourtant.»

Et les mains levées, elle haussait des épaules dans une petite grimace comique l’air de dire « déso, pas déso ! Mais je garde mes secrets pour moi ! ».

« Plus sérieusement, à part si le boulot m'appelle je ne compte pas te laisser et je doute qu'ils me contactent.» Lèvres entrouvertes, elle était sur le point de répondre quand il ancrait son regard dans le sien, soufflant les quelques conneries qu’elle avait à lui balancer pour simplement se laisser avoir par son sourire. « Et il est beaucoup de choses ce rendez-vous mais horrible ne me serait jamais venu à l'esprit.»

A son tour, elle souriait un instant en silence, simplement happée par le moment. Il y a des choses qu’il faut laisser vivre parfois, prendre tout l’espace et seulement en profiter. C’était l’une de ces choses.
Mais vu qu’elle ne faisait pas dans le mélodrame…

« ça c’est c’qu’on dit avant le sacro saint accident de voiture qui risquerait de couter la vie au hamster de la famille et qui nous pousse à mettre fin au diner même si, vraiment, c’était très bien, on se rappellera. » On lui a déjà fait, le coup du bus. Mais pas tout à fait pour les mêmes raisons.

« Tu voudras manger ou boire autre chose ? »

Ou comment la prendre de court.
Ah c’est pas au mec de gérer ce genre de trucs ?
Ouh la belle réflexion sexiste traditionnaliste de merde.
Oui. Ouais, pas faux. Mais je euh. AH PANIQUE !

« Euh, je sais pas. J’veux bien manger un truc ouais je suppose. »

Tu veux pas aller te balader ?
Je.. si, oui, pourquoi pas. Mais si on fait ça je finis chez lui non ?
Oui et ?
Et je… PANIIIQUE. J’ai dit que je paniquais ?
Et il y a qu’à Poudlard t’as jamais pris ce genre de décisions, vous étiez déjà les uns chez les autres. Que ça veut dire quelque chose mais que tu ne sais pas quoi et que tu ne veux t’engager à rien parce qu’il te reste des vieux réflexes de trucs inculqués tu ne sais trop par qui et par quoi et que dans le fond t’as peur d’en arriver là.

Un truc comme ça.

« J’peux t’avouer un truc ? Qui fait de moi quelqu’un d’un peu bizarre que ce genre de question prend de court ? » Oh t’es partie pour le faire de toute façon donc vas-y hein. « J’ai jamais été à un rancart avant. Voilà c’est dit, je suis quelqu’un d’étrange et j’aime ça, faudra faire avec. » Elle lâchait un petit rire amusé d’elle-même sans pour autant chercher à s’excuser de ses propres étrangetés ou défaillances. C’était ainsi, voilà tout. S’il fallait prendre chaque incertitude comme un drame, la vie serait bien lourde. « Du coup comme tu veux. Dans tous les cas j’ai pas envie qu’on s’arrête là si c’était le sous-texte à décortiquer. » Voilà, dire les choses. C’est bien de dire les choses aussi, c’est pas mal comme concept.
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Sovahnn Dawn Lockwood
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Dim 28 Nov 2021 - 15:57
Il essayait d'imaginer quel sport est-ce qu'elle pouvait faire et d'après ce qu'il avait entendu, il se doutait que ça devait être quelque chose en équipe. Hand ? Volley ? Peut-être de l'athlétisme ? Le foot féminin aussi avait le la cote. En fait, il y avait déjà pas mal de possibilités, mieux valait qu'il la laisse répondre sinon il n'en avait pas fini avec les questions.... Quelques instants de silence avant qu'elle ne réplique.

« Du basket. »

Il fronça un peu les sourcils, il ne s'était pas imaginé une seule seconde ce sport, peut-être tout connement pour le genre d'à priori qu'elle n'était franchement pas grande. On s'en fout de la taille en plus. A vrai dire il ne s'y connaissait pas franchement, donc il s'était contenté d'opiner un peu du chef , avant de répliquer.

 « Okkayyy, jamais je n'aurais trouvé, je crois ! C'est cool, mais je n'y connais pas grand chose, enfin quelques bases, quoi. Tu en fais depuis longtemps ?»

Heureusement, ils avaient vite changé de sujet par ce qu'il n'aurait pas bien sû discuter beaucoup plus... et ils étaient bien passé au fait qu'elle était quelqu'un de têtue. Est-ce qu'il était étonné ? Peut-être un peu, mais au final, lui aussi pouvait être aussi têtue qu'une mûle suivant les sujets abordés, alors bon ! C'était en soi plutôt une qualité de rester sur ses positions, de se battre pour ses arguments jusqu'à un certain point.

« Oh j’suis même une sacrée tête de mule doublée d’un pitbull qui ne lâchera jamais l’affaire si elle a décidé qu’un truc lui tenait à cœur. Y compris quand c’est une énorme connerie ou qu’elle voit trouble. »

Il eut un petit rire franc. Au moins ça avait le mérite d'être clair et elle ne s'en cachait pas et jouait franc jeu. Il secoua un peu la tête amusé.

 « Humhum. Carrément le pitbull ? Mais je note. Et est-ce que par hasard tu serais aussi du genre à foncer tête baissée, ça irait probablement pas trop mal avec le portrait que tu as dépeins à l'instant.» ajouta-t-il d'un ton joyeux.

Par ce que oui, ce portrait lui plaisait. Avoir quelqu'un de trop lisse, trop mignon, trop gentil face à lui ce n'était pas forcément ce qu'il préférait. Elle au moins semblait vivre la vie à plein régime, y mordre dedans, avec les qualités et les défauts que l'on pouvait retrouver. Humaine tout simplement et qui admettait bien volontiers que parfois elle faisait des erreurs ou qu'elle était tenace même en sachant qu'elle n'avait pas forcément raison, ou du moins c'est comme cela qu'il avait interprété la dernière phrase. Et bientôt, il avait continué avec son propre cas en parlant notamment de la « différence » avec ses frères et que les professeurs ne semblaient pas enchantés au départ de l'avoir de leur classe. Est-ce que c'était injuste de juger comme ça sans connaître le gosse ? Oui, mais au final, il pouvait bien comprendre et ce n'était pas franchement grave. Juste de l'appréhension qui avait été suivant les professeurs et les années plus ou moins vite dissipées. Alors oui, il avait toujours été plus le mec rigolo, gentil, qui aimait amuser les autres et qui avait du mal à rester en place alors que ses frères étaient d'un tout autre niveau. Et elle avait souri à ces faits.

« Ouais je vois bien ouais. Sans doute un peu trop bien à vrai dire. »
 « Un peu trop ? Ca veut dire que tu as connu la même chose avec des aînés ? Ou c'est le cas pour un de tes proches ?»

Par ce qu'il ne voyait pour l'instant que ces deux cas-là et qu'au final ça l'intéressait d'en savoir plus. Et tout se faisait naturellement, de plaisanterie à anecdote, changer de sujet pour recommencer avec une autre blague ou deux. Pas de prise de tête, même si certaines étaient plus douloureuses et d'autres juste totalement douces, ou empreinte d'une mignonne nostalgie. Vers quoi est-ce que ça pouvait mener ? Il n'en savait absolument et avait juste envie de profiter de l'instant présent, de continuer de se détendre avec la jeune femme qui se tenait face à lui. Un délicieux moment et dans le pire des cas, vu comment se passait ce rendez-vous, ils pourraient toujours être amis. Il y avait largement ce feeling.

Est-ce qu'il exagérait largement en racontant une nouvelle connerie sur comment est-ce qu'il allait potentiellement lui fausser compagnie ? Tout à fait. Et en plus c'était sortie naturellement, comme le grand con qu'il pouvait être parfois lorsqu'il quittait son sérieux et arrivait à ne plus se poser trop de questions. En même temps, ici, il n'y avait pas de souci, rien à réfléchir comme lorsqu'il se trouvait avec Jordane par exemple.

« Ah ouais, cette organisation ! »
 « Bah ouais, qu'est-ce que tu crois, j'essaye de faire attention à mes sorties, moi.» Et il avait bientôt ajouté autre chose sur comment est-ce qu'elle avait fait pour comprendre tout ça.
« déso, pas déso ! Mais je garde mes secrets pour moi ! »
 « Roh, c'est pas très gentil ça !»

Il avait essayé de garder son sérieux et d'avoir une mine sérieuse voire déçue qui serait si bien allait avec sa dernière phrase, mais malheureusement il était beaucoup trop amusé pour ça, et il savait que cela ne pouvait que se voir sur sa tronche. Bientôt il avait rajouté quelque chose sur un ton beaucoup plus sérieux – tout en ajoutant en énième compliment caché sur cette soirée-.
Et cette fois, elle était restée silencieuse pendant quelques instants comme si elle réfléchissait à quelque chose ou bien voulait simplement profiter du compliment ; une seule chose était certaine vu le sourire qu'elle tirait c'était forcément quelque chose qui tournait un peu plus vers le positif.

« ça c’est c’qu’on dit avant le sacro saint accident de voiture qui risquerait de couter la vie au hamster de la famille et qui nous pousse à mettre fin au diner même si, vraiment, c’était très bien, on se rappellera. »
Elle y tenait vraiment à son hamster, à un tel point que cela le perturbait quand même un peu, tellement ça lui semblait invraisemblable.
 « Ca sent un peu le vécu, ça non ? … Qu'est-ce qui s'était passé, si ce n'est pas indiscret ? Ouais tu vois ça m'évite de faire le mec médisant en disant, de toute façon s'il n'a pas vu à quel point tu as des qualités c'est que c'était un parfait imbéciles. » il se passa alors une main dans sa tignasse avant de rajouter  « J'ose croire que je suis assez franc pour dire les choses assez clairement ; alors ne t'inquiètes pas pour ça.»

Est-ce que c'était nécessaire ? Il n'en savait trop rien. Mais oui, si ça se passait mal, il lui aurait dit pour ne pas la faire espérer à quelque chose bêtement. On pouvait le dire clairement et de façon quand même assez diplomatique, pas besoin d'agir comme un âne pour fuir – même si pour certain c'était plus pour ne pas blesser l'autre que par lâcheté-. Il avait d''ailleurs bientôt embrayé avec la nouvelle demande, savoir si elle voulait rester ici et commander autre chose ou pas.
Oui, là mon coco, c'est peut-être dit d'une manière un peu trop cash. Tu aurais put-être pu y mettre une forme ou deux supplémentaires.

« Euh, je sais pas. J’veux bien manger un truc ouais je suppose. »

Elle supposait ? Ah ? Elle n'en était même pas certaine. Bon... La réponse semblait quand même plus positive qu'autre chose. Il allait répondre de nouveau lorsqu'à son tour elle le prit de court lorsqu'elle lui avoua

« J’peux t’avouer un truc ? Qui fait de moi quelqu’un d’un peu bizarre que ce genre de question prend de court ? J’ai jamais été à un rancart avant. Voilà c’est dit, je suis quelqu’un d’étrange et j’aime ça, faudra faire avec. »

Hein ? Quoi ? Panique à bord – oui, chacun son tour-.
Merde. On se calme Naveen, il n'y a pas mort d'homme, elle a l'air d'avoir assez de caractère et la tête sur les épaules pour savoir dire non ou merde si quelque chose que tu proposes ne lui plaît pas. Ce n'était pas le fait qu'elle ne soit jamais allée en rencart qui le paniquait un peu – bien que le mot soit fort-, mais plutôt qu'il craignait que malgré son fort caractère, elle n'ose pas stopper ou lui dire merde à un moment pour X ou Y raison. Il inspira un bon coup. Tout se passerait bien, elle était toujours joyeuse, pas inquiète ni rien.

« Du coup comme tu veux. Dans tous les cas j’ai pas envie qu’on s’arrête là si c’était le sous-texte à décortiquer. »
 « OOKKK. Du coup, je suppose que ton suppose, veut dire que tu as un peu faim un minimum. Donc si des trucs te plaisent ici, on peut rester-là, sinon on bouge à quelques rues de là et on trouve quelque chose qui nous conviendra à tous les deux. Tout simplement.» Il lui fit un petit sourire avant de continuer  « Qui a dit que c'était bien d'être toujours dans la norme ? Le plus important c'est que tu continues d'être franche ou de me demander si tu ne comprends pas... comme tu as dis déjà ? Ah oui, le sous-texte.»

Il lui avait fait un petit clin d'oeil, comme ça au moins les choses étaient claires... mais il est vrai qu'il était un peu curieux de savoir le pourquoi du comment. Comment est-ce qu'elle pouvait être maman sans avoir eu de rencart, est-ce que par ce que sa/ses relations s'étaient faites sans que ça soit nécessaire tellement c'était évident ? Autre chose ? La première idée semblait la plus logique, et il le comprenait, certaines fois, ça se faisait naturellement pas besoin de tout ce qu'ils étaient en train de faire. Coup de foudre ? Ouais. Ou aussi amis de longues dates, connaissances, camarades de classe/d'activité, bref des choses qui faisaient qu'ils se connaissaient déjà assez.

 « Du coup, il y a plusieurs options : soit on mange ici ou ailleurs. Après, on peut aussi juste aller se balader dans le coin... ou autre d'ailleurs. On peut même se faire un ciné, ou aller faire du bowling, du karting ou autres. Il n'y a aucune règle.. Puisque tu as ta baby-sitter, la soirée voire la nuit sont à nous. »

Peut-être aurait-il dû se contenter de dire simplement la soirée pour ne pas sous-entendre qu’éventuellement, il y a bien un moment s'ils passaient la nuit ensemble où elle finirait chez lui. Non, il n'avait pas envisagé à cet instant précis que cela pouvait peut-être la faire paniquer.
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Naveen Evans
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Naveen Evans
Jeu 2 Déc 2021 - 18:06
« Okkayyy, jamais je n'aurais trouvé, je crois ! C'est cool, mais je n'y connais pas grand chose, enfin quelques bases, quoi. Tu en fais depuis longtemps ?»

Et moi rien du tout, ce qui est un problème notable ! Riley ? Oui Riley, c’est à toi que je pense ! Ce serait quand même dommage de te la couler douce pendant l’été non ?

« Un peu plus d’un an. »

Parce que j’ai un an de compétences en basket à rattraper en urgence là ma biche. Donc t’as intérêt à envoyer du pâté en tant qu’entraineuse !

Elle se voyait déjà, étalée sur le terrain, totalement décalquée après un énième entraînement, laminée par l’énergie furieuse d’une de ses meilleures amies – si ce n’était la meilleure mais hey, guys, on ne va pas dire ça, il y en a un qui occupe les deux posts réunis de meilleur(e)s ami(e)s. Ne demandez pas, c’est entre nous. – qui s’éclatait totalement à la faire monter de niveau pour la rendre crédible. Chose potentiellement impossible, hein, elle n’en savait rien. Et si elle se montrait extrêmement mauvaise ? Eh bien elle le serait et son mensonge se pèterait la gueule, que voulez-vous, c’est la vie ! Dans tous les cas, c’était des barres de rire, des moqueries et de l’obstination à deux qui ne tarderaient pas à suivre. Car bien sûr, Riley accepterait ! Elle l’avait d’ailleurs, même sans être au courant. Certaines choses n’ont pas besoin d’être interrogées. C’en est une.

« Humhum. Carrément le pitbull ? Mais je note. Et est-ce que par hasard tu serais aussi du genre à foncer tête baissée, ça irait probablement pas trop mal avec le portrait que tu as dépeins à l'instant.»
« Oh que oui ! Pas toujours le top pour prendre les bonnes décisions, mais au moins, je m’ennuie rarement ! »

Oui, elle fonçait et ne s’embarrassait plus tant des convenances que sa mère avait pourtant tenté de lui inculquer durant l’enfance. La petite fille qui ne faisait jamais le pas de trop et se taisait simplement pour disparaitre dans un coin de peur de se tromper avait disparu. L’adulte avait compris comme le temps est précieux et que chaque moment peut vous être arraché au détour d’une ruelle. Alors elle faisait… et parfois elle se plantait. Souvent même, très souvent. Mais après tout, ce n’est pas si grave. C’est ainsi, l’échec ne correspond pas à l’erreur, seulement au fait d’abandonner une valeur qui nous tient à cœur.

« Un peu trop ? Ca veut dire que tu as connu la même chose avec des aînés ? Ou c'est le cas pour un de tes proches ?»
« Mon frère oui ! J’arrivais dans ses classes avec mes airs de miss parfaite, petite blonde intouchable… mais non, ils m’avaient pourri le terrain avant et j’étais fichée pour l’année. Les bêtises c’était son truc, pas le mien. J’avais la bougeotte mais je prenais énormément sur moi petite fille…  bon ça a pas duré longtemps et j’ai fini en couillonne qui fait du skate sur les rambardes de l’école avec son meilleur ami et trois pions à nous courir après. »

C’est pas des pions mais des tarés, pas une heure de colle s’ils nous chopaient mais les cachots et des sévices physiques et pas un blâme mais la mort qui était risquée. Mais pourtant.. putain qu’on a rit ! Et ces dérapages-là comme bien d’autres, c’était Ryans qui les avaient initiés. Jamais elle ne le remercierait assez d’être celui qu’il est. Ni au hasard de l’avoir fait le rencontrer.

Mais pour l’heure,  ils discutaient de tout et de rien, de sa sœur, présentement, et de la possibilité qu’il puisse être appelé pour le sortir de là. D’ailleurs de son côté, Enzo ne tarderait pas à lui envoyer un texto, l’amusant de la coïncidence. Mais pas besoin d’être sortie de là… du moins pas tant qu’il ne s’enterrait pas ainsi dans le sérieux enroué avec lequel il venait de bloquer sur cette chose anodine qu’elle venait de balancer le sourire aux lèvres. Elle en faisait trop ? Apparemment. Ou pas assez, manifestement. Quoi, le coup de l’excuse parfaitement débile et ridicule du hamster n’est pas une blague au trait assez forcé pour toi ? Il faut que j’ajoute qu’il est finalement mort d’un diabète foudroyant suite à l’ingestion d’un kilo de glace dans le camion-glacier qui l’a percuté ? Non parce qu’on en arrive à un niveau de détail assez lourd pour faire passer la notion de vanne, tout de même.

« Ca sent un peu le vécu, ça non ? … Qu'est-ce qui s'était passé, si ce n'est pas indiscret ? Ouais tu vois ça m'évite de faire le mec médisant en disant, de toute façon s'il n'a pas vu à quel point tu as des qualités c'est que c'était un parfait imbéciles. J'ose croire que je suis assez franc pour dire les choses assez clairement ; alors ne t'inquiètes pas pour ça.»
« Je… fais juste une vanne. Personne m’a planté, RAS. »

Gênant.
Passons à autre chose.

« Du coup comme tu veux. Dans tous les cas j’ai pas envie qu’on s’arrête là si c’était le sous-texte à décortiquer. »
« OOKKK. Du coup, je suppose que ton suppose, veut dire que tu as un peu faim un minimum. Donc si des trucs te plaisent ici, on peut rester-là, sinon on bouge à quelques rues de là et on trouve quelque chose qui nous conviendra à tous les deux. Tout simplement.»

Trop d’interrogations pour si peu, mon dieu, arrête de t’interroger et commande, on s’en fout d’où on mange, l’intérêt ici c’est l’autre.

« Qui a dit que c'était bien d'être toujours dans la norme ? Le plus important c'est que tu continues d'être franche ou de me demander si tu ne comprends pas... comme tu as dis déjà ? Ah oui, le sous-texte.»

Personne, je suis bien hors norme.

Un instant, elle ne comprenait pas pourquoi il lui disait ça, préférait ça ainsi mais sans vraiment intégrer pourquoi ce qu’elle donnait comme informations et sans affect amenait à ce type de réflexions qui lui semblait un peu paternalistes tant elle n’en saisissait pas l’origine. Le fait était que la jeune femme ne portait pas réellement attention aux opinions qu’on pouvait avoir d’elle et si ses compliments lui faisaient plaisir, l’idée qu’il ait pu la juger étrange ne lui avait pas traversé l’esprit. Ce qu’Enzo, Tim, Riley, Takuma ou Kezabel pouvait penser d’elle importait. Les autres…. C’était devenu accessoire, surtout en cette période où le décès d’un proche remettait tout en perspective et lui apprenait à prendre du recul. Ceux dont l’opinion lui restait douloureusement importante n’étaient autres que sa famille de sang. Difficile, cette fois, de s’en détacher. Mais lui ? Si attirée par lui qu’elle soit, la perspective d’une mauvaise opinion ne constituait pas chez elle un drame mais juste une pure idiotie. Surtout pour une chose aussi… banale ? Non, ce n’était pas le terme. Triviale, sans doute.

« Du coup, il y a plusieurs options : soit on mange ici ou ailleurs. Après, on peut aussi juste aller se balader dans le coin... ou autre d'ailleurs. On peut même se faire un ciné, ou aller faire du bowling, du karting ou autres. Il n'y a aucune règle.. Puisque tu as ta baby-sitter, la soirée voire la nuit sont à nous. »
Bouchée bée. Ou presque. « Wah… tu t’en poses de ces questions… » Ou alors tu prends juste ton verre, tu profites de la compagnie, tu te dis que tu as faim, tu demandes si l’autre aussi, et vous commandez. Non ? Je… ça marche aussi, je te jure, vis sans te poser de questions, le quotidien te semblera bien plus savoureux.
« Bref, tu mangerais bien un truc si je comprends bien ? »
Elle en restait tant bloquée qu’elle n’intégrait même pas le fait qu’il envisage tout à fait de passer la nuit avec elle. Bonne chose ? Mauvaise chose ? Le serveur passait à côté d’elle.

« Hey ! Salut. Dites, ya moyen d’avoir de nouveau le plein de toutes les petites merdouilles à grignoter de la carte s’iouplait ? Et moi je veux bien un autre verre comme celui-là si c’est possible ? Ouais ? Super merci ! »

Un regard vers Naveen et elle le laissait faire sa commande.
Voilà, ça marche aussi bien comme ça : simple.

Allez zouh.

S’il avait choisi une brasserie qui faisait aussi bien bar que repas, ça n’était à priori pas pour s’amuser à changer de coin en cours de route, voilà ce qu’elle comprenait de la démarche et voilà pourquoi ça la perturbait particulièrement. Trop de choses prises de tête dans la vie pour partir en débat sur des conneries, on tranche et on avance.

« Fait gaffe parce qu’à proposer quarante options, si j’te demande de finir la soirée à Rome t’auras l’air con. Un tour dans le Colisée, allez go ! »

Soif de voyages ? Peut-être oui.

« Cela dit le Karting ça me dit bien ! »

Un truc avec les sports de glisse et tout ce qui pouvait lui évoquer la vitesse ? Oui. Totalement inconsciente de ses propres angoisses tant elle ne vivait pas dans un monde réellement motorisé ? Aussi.
Et apprendre à conduire au fin fond du cul de l’Ecosse n’est pas la meilleure option pour se rendre compte de ce genre de conneries.

« Tu parlais d’avoir aimé les défis quand t’étais gamin, tout à l’heure. T’as des trucs en tête ? Allez j’veux savoir à quoi elle ressemblait la pile électrique… sachant que c’est très exactement le surnom que pas mal de copains m’ont donnée. Et ‘mauvaise herbe’ quand j’étais vraiment gosse… t’en comprends ce que tu veux, moi j’ai toujours pas bien pigé, je jure, j’étais calme ! Je ne mens pas en plus ! »

Réellement. Petite fille, avant l’accident, Sovahnn prenait énormément sur elle et s’il lui arrivait de faire des bêtises, comme traîner trop longtemps chez le voisin, se relever pour faire ce qu’elle n’avait pu faire la journée ou regarder telle émission à la télé qu’on lui aurait interdite, il n’y avait jamais rien de méchant. Pas grave, ça lui donnait un faux côté rebelle accepté ! Disons que la graine n’était pas loin. Monsieur Fisher devait être doué pour lire dans l’avenir ! Un médium ! Un sorcier ! On nous a menti !!!!
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Lun 6 Déc 2021 - 19:14
« Un peu plus d’un an. »

Il acquiesça doucement, mais quelque chose l'interpellait quand même :

 « Un an, avec la grossesse, tu n'as pas du pouvoir  beaucoup pratiquer ? Et avant tu faisais un autre sport ou pas du tout ? »

Il ne savait pas pourquoi il pensait qu'elle en pratiquait depuis 10 ou 15 ans, ou même 5 ans.... En soi, ça n'avait aucune espèce d'importance, on s'en foutait totalement, mais il avait envie de découvrir un peu plus qui elle était.

« Oh que oui ! Pas toujours le top pour prendre les bonnes décisions, mais au moins, je m’ennuie rarement ! »
 « C'est déjà ça de pas s'ennuyer !» répondit-il toujours amusé.

Lui était probablement un peu trop son contraire et était trop réfléchi par moment ce qui ne l'aidait pas non plus à prendre les bonnes décisions. C'était ainsi ! Mais oui, cette fraîcheur et cette spontanéité lui plaisait franchement. Elle ne semblait pas se prendre la tête sur ce qu'elle était, sur le fait de se tromper des fois. Prends-en de la graine. Plus simple à dire qu'à faire. Et la discussion avait continué bon train, cette fois plus plongés dans la famille, il avait tenté de lui expliquer la différence entre ses frères et lui... et elle semblait là aussi sur la même longueur d'onde.

« Mon frère oui ! J’arrivais dans ses classes avec mes airs de miss parfaite, petite blonde intouchable… mais non, ils m’avaient pourri le terrain avant et j’étais fichée pour l’année. Les bêtises c’était son truc, pas le mien. J’avais la bougeotte mais je prenais énormément sur moi petite fille…  bon ça a pas duré longtemps et j’ai fini en couillonne qui fait du skate sur les rambardes de l’école avec son meilleur ami et trois pions à nous courir après. »

Il eut un petit rire amusé à sa dernière phrase bizarrement, il imaginait totalement la scène. Quant à prendre sur lui gamin pour essayer de ne pas trop bouger, oh, ça aussi il connaissait parfaitement. Il pencha la tête un peu sur le côté avant de rajouter.

 « Et vous vous êtes faits chopper ou pas alors ? C'est terrible les aînés, ça pourri toujours tout avant toi.» Mine plus amusée que contrite.  « Tu es la petite dernière ?» Il se tut quelques instants avant de reprendre  « Suffit de demander à ma sœur pour savoir à quel point c'était ho-rri-ble, de passer après moi... nous.»

Ce qui était plutôt faux... mais il est vrai que n'étant pas non plus forcément le gamin le plus sage certains professeurs étaient quand même un peu stressés en voyant la petite dernière arriver dans leur classe avant de comprendre qu'elle était vraiment beaucoup plus calme que les trois garçons. Pour le reste, il savait que parfois elle racontait des anecdotes en y extrapolant beaucoup de choses ce qui les faisaient toujours mourir de rire l'un ou l'autre. La vérité c'est qu'ils étaient complices, et très liés comme les doigts d'une main. Sovahnn avait déjà dû le comprendre  lorsqu'il lui avait parlé d'elle en quelques mots.

Et la suite avait un peu trop dérapé et pas forcément dans le meilleur sens, il avait mal interprété une de ses phrases et forcément avait répondu totalement à côté. Ca arrivait, rien de bien grave, mais pour planter une conversation, il n'y avait rien de mieux.

« Je… fais juste une vanne. Personne m’a planté, RAS. »

Sourire un peu gêné et confus. Buzzkill, Naveen. Après, il avait déjà entendu ce genre d'histoire arriver alors ça ne lui avait pas forcément semblé des plus incohérents, des tordus qui trouvaient des histoires rocambolesques ça arrivait. Mais là, lapin, tu t'es bien trompé et tu passes pour un con, ou un mec chelou.
On passe à autre chose ? Ouais, c'est bien. Comme ça, pas besoin de se prendre la tête sur ça pendant trois heures comme ça... mais malheureusement ce qu'elle avait dit juste après lui avait fait poser beaucoup trop de questions : il n'avait pas envie de merder, ou qu'elle comprenne mal quelque chose il avait essayé de faire en sorte de bien tout expliquer qu'il y ait  le moins de sous-entendu possible.... mais il avait de nouveau fait chou blanc pour ne pas dire qu'il avait « aggravé » la situation. Bravo, mec !

« Wah… tu t’en poses de ces questions… » Ouais, il paraît. Mais c'est juste pour que tu vois toutes les options qui s'offrent à toi. Rien de bien grave, cependant. « Bref, tu mangerais bien un truc si je comprends bien ? »
 « Ouais, ouais. Tout m'va !»

Pour le coup, il ne savait pas trop quoi dire d'autres. Il s'était donc contenté de lui faire un nouveau léger sourire, un peu subjugué par sa façon de faire. Elle ne semblait pas se rendre compte que si une autre personne avait dit ce genre de chose c'était peu-être pour être aiguillée et qu'il ne la connaissait pas encore assez pour savoir ce qu'elle attendait exactement.

«  Hey ! Salut. Dites, ya moyen d’avoir de nouveau le plein de toutes les petites merdouilles à grignoter de la carte s’iouplait ? Et moi je veux bien un autre verre comme celui-là si c’est possible ? Ouais ? Super merci ! »
 « Pour dans l'original la même chose, merci.»

Tu vois tu te poses beaucoup trop de questions pour bien faire, ça te joue des tours. Et ce n'était pas comme si on pourrait le changer de toute manière, ça faisait bien trop longtemps qu'il agissait comme ça ne serait-ce que par son métier : se poser les bonnes questions au bon moment pour ne rien raté. Prendre soin des autres, de ce qu'ils disaient en essayant de prendre en compte chaque sensibilité. Détends-toi bordel, tu passes une bonne soirée, non ? Elle ne se prend pas la tête pour rien, alors tu fais simplement la même chose en toute détente !

« Fait gaffe parce qu’à proposer quarante options, si j’te demande de finir la soirée à Rome t’auras l’air con. Un tour dans le Colisée, allez go ! »
 « Ah ouais moi j'te parle promenade ou karting, toi tu me parles direct de Rome. Ouais, ouais, ouais, c'est pas du tout le même niveau.» plaisanta-t-il.  « Je suis visiblement un petit joueur. Mais je note pour le Colisée !» avait-il finalement ajouté avec plus une voix mystérieuse qu'autre chose. Visite virtuelle, ça peut le faire non ? Hey ! Juste pour la faire rire et voir la tronche qu'elle allait tirer : c'était plutôt comique, non, qu'une simple blague finisse en visite virtuelle ? Est-ce qu'elle avait envie/besoin de voyager ? Probablement comme tout le monde.
« Cela dit le Karting ça me dit bien ! »
 «Parfait ! Comme tu es fonceuse en plus, ça n'en sera que plus intéressant. J'aurai pu te proposer des auto-tamponneuses, mais quelque chose me dit que je l'aurais regretté après.» Sourire en coin.
« Tu parlais d’avoir aimé les défis quand t’étais gamin, tout à l’heure. T’as des trucs en tête ? Allez j’veux savoir à quoi elle ressemblait la pile électrique… sachant que c’est très exactement le surnom que pas mal de copains m’ont donnée. Et ‘mauvaise herbe’ quand j’étais vraiment gosse… t’en comprends ce que tu veux, moi j’ai toujours pas bien pigé, je jure, j’étais calme ! Je ne mens pas en plus ! »
 « Monter en haut d'un lampadaire ? Sauter dans l'eau d'un truc assez haut alors qu'il y a quelques rochers ? Par exemple. Rien de bien extraordinaire au final, pas mal de petites choses comme ça. Ou alors je fais un total déni sur ce que j'ai bien pu faire... Si, une fois on s'est fait enfermé dans l'école avec des copains, pour visiter le lieu la nuit... avec tout qui grinçait, et compagnie. Spoiler, le gardien nous a trouvé à un moment donné. Oops. Visiter des maisons hantés aussi, dans le genre de défis. Bon ça j'l'ai aussi fait avec mes frangins... qui sont quand même plus âgés que moi et ils m'ont foutu une peur bleue. Je ne sais pas comment ils se sont débrouillés, ils n'ont jamais voulu me dire, mais il y avait vraiment des bruits bizarres.» Et forcément, lorsqu'ils étaient revenus à la maison, ça n'était pas très bien passé, mais le souvenir de cette nuit restait quand même impérissable et plutôt bon dans l'ensemble. Il haussa les épaules.  « Pile électrique, c'est surtout par ce que je ne tenais pas en place, assis. Qu'il fallait que je bouge tout le temps, me dépenser, que ce soit en sport ou en autres activités, c'était surtout ça au final des vraies conneries, j'en ai pas franchement fait. Et toi, alors, à part le skate sur les rambardes avec les pions, tu as faits quel genre de bêtises. Je suis sûr que tu en as au moins une ou deux en plus en stock.»
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Naveen Evans
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Naveen Evans
Mar 14 Déc 2021 - 23:42
« Un an, avec la grossesse, tu n'as pas du pouvoir  beaucoup pratiquer ? Et avant tu faisais un autre sport ou pas du tout ? »

Elle n’imaginait pas à quel point tout ça pouvait être frustrant. Masquer une part aussi essentielle de sa vie, taire qui elle était et mettre sous le tapis la quasi intégralité de sa vie lui semblait particulièrement violent. Pas la première à qui ça arrivait, bien des parallèles à faire entre ça et bien d’autres problématiques, mais voilà, à l’instant l’impossibilité de pouvoir être pleinement elle-même avait quelque chose de douloureux. Au sein de sa famille, si elle ne voulait pas faire face à un mur de glace il lui fallait passer tout ça sous silence alors l’habitude commençait à être prise. Quoi qu’elle n’y allait plus qu’à peine, pouvait-on alors considérer cela comme une habituation ou un abandon pur et simple ? La seconde option serait sans doute plus honnête, admettons-le…

« Rien de bien probant. »

Junior en Quidditch, attrapeuse invaincue, the unburn, the queen of andals, enfin tout ça quoi.

Oui, ça la frustrait mais les choses étaient ainsi et il fallait passer au dessus sans s’y arrêter sous peine de montrer qu’il y avait ça et là dans son histoire de vie deux trois incohérences navrantes.

« Et vous vous êtes faits chopper ou pas alors ? C'est terrible les aînés, ça pourri toujours tout avant toi.» Car son aîné a tout à fait mis les pieds à Poudlard, tout à fait. C’est lui la honte de la famille, vous ne savez pas ? « Oh je dirais que neuf fois sur dix non ? » Enzo tu confirmes les pronostics ? Entends-tu la douce voix d’Ismaelle te rappeler à l’ordre ou ça n’est que moi ? « Tu es la petite dernière ?» « Yep ! » « Suffit de demander à ma sœur pour savoir à quel point c'était ho-rri-ble, de passer après moi... nous.»
« Ah c’est ta sœur la dernière ? Alors elle s’est fait pourrir par les profs parce que vous les aviez traumatisés avant son arrivée, c’était ça ? Ils avaient prévus le scotch pour la maintenir en place et la faire taire avant même son arrivée ? Parce que moi c’était le cas. »

Enfin. A Poudlard, elle leur avait fait sortir le matos toute seule comme une grande. Phrase à ne pas sortir de son contexte. Quoi que si, aussi, malheureusement ça marche également. Mais puisqu’elle ne pouvait parler de Poudlard et qu’elle ne commencerait sans doute pas par les traumatismes enchaînés. Il y a mieux pour éviter de planter un rancart, c’est certain.  Pour le coup cela dit, c’était lui qui la plantait, sur des histoires de rancarts justement, puis sur ce qu’ils feraient ensuite, la noyant d’informations elle qui pensait certes toujours trop vivement mais qui agissait surtout à l’instinct. Pas besoin d’intellectualiser tout ça, de faire passer un interrogatoire à l’autre. On fait, si ça matche, c’est cool, sinon on le dit, et si ça ne colle pas, c’est pas bien grave. A priori ça n’était pas comme si la question méritait la réflexion d’un bail sur dix ans. Lors d’un rencart, on boit et on mange un truc non ? Eventuellement une ballade ? Sans doute était-elle particulièrement à côté de la plaque pour penser ainsi et imposer sa manière de faire les choses – surtout étant donné qu’elle n’était pas tout à fait la pro de la situation – simplement la jeune femme agissait toujours à l’instinct et l’idée de conscientiser un peu tout ça l’oppressait assez, il fallait bien l’avouer.

Ainsi bientôt la jeune femme repoussait d’un geste de hanche la petite chaise de fer forgé, chopait le regard du serveur qui s’arrêtait à leurs côtés pour finalement commander une nouvelle tournée. De quoi se restaurer donc.

Mais s’il était apte à lui présenter ainsi bien des choses à faire… il fallait l’avouer … elle n’avait qu’une envie : le chambrer. Car s’il pouvait trouver mille et une option à lui proposer, pourquoi ne pas aller plus loin et envisager des choses totalement improbables qui semblaient du registre de l’impossible. Partir, par exemple. Car à vrai dire, un karting lui semblait tout aussi irréalisable que ça. D’ailleurs c’est quoi du karting ?

« Ah ouais moi j'te parle promenade ou karting, toi tu me parles direct de Rome. Ouais, ouais, ouais, c'est pas du tout le même niveau.» plaisanta-t-il.  « Je suis visiblement un petit joueur. Mais je note pour le Colisée !»
« Ah ben écoute apparemment j’ai un petit côté princesse connasse que je ne me connaissais pas. »Ou alors j’ai sorti la chose la plus improbable qui soit.

Ou qu’aux yeux de pas mal de ses proches, l’idée ne semblerait sans doute pas aussi irréalisable que pour eux. Car quelle était la probabilité qu’elle soit tombée sur un sorcier ? Nulle, nous sommes d’accords.

On lui dit pour Gary et Aaron ?
Non on lui dit pas.

Le karting, donc !

«Parfait ! Comme tu es fonceuse en plus, ça n'en sera que plus intéressant. J'aurai pu te proposer des auto-tamponneuses, mais quelque chose me dit que je l'aurais regretté après.»

Instant de blocage soudain chez la jeune femme. Auto-tamponneuses ?

« Attend merde, je crois que je confonds les deux… » C’est con ça. « Ah oui nan le karting c’est les tours de pistes avec une bagnole de course c’est ça ? Genre mario bross ? » Quoi ? Mario bross ça existait avant son coma JE VOUS SIGNALE ! Pas si vieille la demoiselle. « .. J’confirme tu l’aurais regretté ! » Un sourire perçait ses lèvres, piquant et téméraire de la sorcière à qui les embardées sur un balai, les chocs, les bleus et les piqués manquaient atrocement. Oui, l’idée lui plaisait, pour l’une comme pour l’autre et elle retrouvait un léger rien de ce qu’elle pouvait vivre dans ses activités sorcières. C’était d’ailleurs là-dessus qu’elle s’était arrêtée durant la conversation, sur les petites et grosses conneries d’enfances et d’adolescence, modifiant parfois les situations pour les rendre plus… normales aux yeux d’une personne qui ne s’était pas réveillée comme elle en haut d’une tour dans un château ensorcelé.

Appelez-moi Rapunzel.
Hey comme quoi, Tim avait raison !!


Ainsi la conversation revenait sur celles que Naveen, lui, avait pu faire durant l’enfance. Le fameux gamin turbulent, ni méchant ni caïd… juste chiant.
Oui, je lis entre les lignes. Takuma, donc.

« Monter en haut d'un lampadaire ? Quelle bonne idée ! Sauter dans l'eau d'un truc assez haut alors qu'il y a quelques rochers ? Par exemple. « La base ! » Glissé comme ça, mine de rien. «  Rien de bien extraordinaire au final, pas mal de petites choses comme ça. Ou alors je fais un total déni sur ce que j'ai bien pu faire... » Ah, ça ! Elle avait elle-même dû oublier la moitié des conneries qu’elle avait pu faire, c’était donc une hypothèse à envisager. «  Si, une fois on s'est fait enfermé dans l'école avec des copains, pour visiter le lieu la nuit... avec tout qui grinçait, et compagnie. Spoiler, le gardien nous a trouvé à un moment donné. Oops ! » Un léger rire sur les lèvres, la jeune femme imaginait la scène, se figurant une bande de gamins à se planquer dans un coin de l’école pour faire leur virée de nuit, à cavaler dans les couloirs et se planquer pour ne pas être repérés avant de finalement se faire gauler comme des bleus. Et si le rire était là, l’éclat dans ses yeux aussi, nuancé d’une pointe de tendresse vis-à-vis de ces situations qu’elle connaissait bien elle aussi. Comme quoi qu’importe le monde dans lequel on vit, il reste finalement bien des similitudes. Les tarés en moins. Globalement. « Visiter des maisons hantés aussi, dans le genre de défis. » Hey c’est drôle ça parce que moi j’y ai vécu dis donc ! Grosses soirées poker avec les fantômes. Ambiances de fifou ! Non ? Ça non plus ça ne se dit pas ? Bon… « Bon ça j'l'ai aussi fait avec mes frangins... qui sont quand même plus âgés que moi et ils m'ont foutu une peur bleue. Je ne sais pas comment ils se sont débrouillés, ils n'ont jamais voulu me dire, mais il y avait vraiment des bruits bizarres.»
« Nan, sérieux ?! » Et une part de son esprit se disait que ces trucs bizarres.. c’était peut-être juste réellement des fantômes. Tout bêtement. Réflexion de sorcière ? Réflexion de sorcière.

« Pile électrique, c'est surtout par ce que je ne tenais pas en place, assis. Qu'il fallait que je bouge tout le temps, me dépenser, que ce soit en sport ou en autres activités, c'était surtout ça au final des vraies conneries, j'en ai pas franchement fait. Et toi, alors, à part le skate sur les rambardes avec les pions, tu as faits quel genre de bêtises. Je suis sûr que tu en as au moins une ou deux en plus en stock.»
« Cela dit c’est plutôt une bonne maladie ça, d’être en besoin d’activité. Tu as pu en faire plus jeune ? … Ou même maintenant en fait ? »

Pourquoi s’arrêter là ?

« Et les conneries, oulah… » Un paquet. Qui ont des airs de suicide ou d’histoires rocambolesques dans la vie de personnes lambdas, mais croyez-moi, quand on est enfermés là-bas pendant quatre ans… tout prend bizarrement un sens. « Monter sur le toit en pleine nuit ? En descendre en rappel ? Chercher un papier pour blanchir un copain, et me planquer dans une armoire pour pas que le CPE me crame ? » C’est moi qu’il aurait cramé si ça avait été le cas. « Y rester enfermée toute la nuit ? » Ok, c’était pas le cas, mais la fuite par la fenêtre ne serait pas contée ce jour-là. On le dit pour s’être tapé quelqu’un sur et DANS les murs du château ? Non. Ouais non. « Finir en serviette dans les vestiaires à devoir rejoindre le dortoir pour trouver de quoi me saper à cause du prank d’une copine ? » Ah, mais celle là tu la dis ?! Ok.. C’est pour le fantasme, c’est ça ? « Nan ouais, côté conneries j’en ai fait quelques unes j’avoue. » Hey tu sais ce qu’on dit, quand on met un animal en cage…. … …  je ne vais pas finir.  Mauvaise image. Oubliez-moi. Enfin toujours est-il qu’il fallait bien vivre un peu. Et il parait que je me ris du danger, hahaha…

Le rire aux lèvres et la tendresse dans le cœur, voilà de quelle manière elle parlait de tout ça, ne décidant que d’en retirer les meilleurs moments. Et c’est ainsi, surtout, que la soirée s’était étirée, la conversation étoffée et les assiettes étiolées. Jusqu’au moment où il aurait sans doute été malvenu de rester là pour prendre un énième verre.

« Du coup… Karting ? »
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Sovahnn Dawn Lockwood
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Sam 18 Déc 2021 - 20:32
Oui, il était un peu étonné de voir qu'elle n'avait commencé le basket qu'il y a un nom, ce qui devait faire qu'elle n'avait dû pouvoir participer que quelques mois au vu de sa grossesse... et donc est-ce qu'elle avait pu apprendre quelque chose et avant qu'est-ce qu'elle faisait ? Pas bien important en soi, mais après tout c'était un sujet pour faire connaissance comme un autre.

« Rien de bien probant. »

Il acquiesça doucement, c'était quelque chose de totalement logique. Il fallait toujours un peu de temps pour apprendre un minimum un sport, surtout avec autant de règles... d'ailleurs, il n'était pas du tout au point sur ça, peut-être qu'un jour il pourrait lui demander de lui expliquer un mieux toutes ces choses qui lui paraissaient nébuleuses pour le basket.
Et ils étaient bientôt passés aux souvenirs passés, notamment le faite d'avoir des grands frères/soeurs qui passaient tout pourrir avant soit à l'école – il les aimait quand même ses frangins, fait pas croire mais c'était une réalité.-.

« Oh je dirais que neuf fois sur dix non ? »
 « Excellente moyenne.»

Enfin tout dépendait dans le sens ou on le voyait... joli score de se faire toper 9 fois sur dix, une performance de choix. Il sourit, assez amusé par cet aveu. Et elle avait ensuite confirmé qu'elle était bien la petite dernière de sa famille.

« Ah c’est ta sœur la dernière ? Alors elle s’est fait pourrir par les profs parce que vous les aviez traumatisés avant son arrivée, c’était ça ? Ils avaient prévus le scotch pour la maintenir en place et la faire taire avant même son arrivée ? Parce que moi c’était le cas. »
 « Ouais, ça va, c'est la quatrième c'est déjà bien ! » Il eut un petit sourire en coin avant de continuer  « Tout à fait. De vrais tortionnaires horribles, ces profs, vraiment.» Il eut un petit rire avant de continuer  « Ils se demandaient surtout, je pense, comment est-ce qu'elle serait derrière ses petits airs angéliques, elle aurait pu être un vrai diablesse, ou le genre de Princesse insupportable par ce que c'est non seulement la petite dernière mais en plus la seule fille.»

C'était comme ça qu'il l'appelait, sa Princesse. Non pas qu'elle se comportait comme tel -encore que ds fois, elle en jouait peut-être un peu-, mais par ce que c'était  juste un surnom très affectueux. Elle l'était sa Princesse, au final, une des personnes la plus importante de sa vie. Actuellement d'ailleurs, c'était probablement la personne la plus importante, tout simplement.

Et il y avait eu le moment il s'était posé trop de questions et où, visiblement, il l'avait un peu gêné d'une manière ou d'une autre, mais ils étaient vite passés à autre choses ; ils en avaient même profité pour recommander le même plat, pour continuer de parler.

Est-ce qu''il était gêné de se faire chambrer de la sorte , pas vraiment. Il était plus gêné de passer pour le relou qui posait trop de question, mais au final  il avait assez l'habitude. Alors détente et juste profiter de ce beau moment comme elle semblait arriver à le faire. Bientôt elle en avait rajouté une couche en lui proposant autre chose, qu'il n'avait pas du tout prévu, et il n'avait pas pu s'empêcher de plaisanter avec....

« Ah ben écoute apparemment j’ai un petit côté princesse connasse que je ne me connaissais pas. »
 « Très intéressant... Je l'aime bien je crois ce petit côté princesse connasse... mais je ne suis pas certain de savoir comment le prendre ? Je serai donc le premier à faire ressortir ce côté ?» il fit mine de réfléchir à ce que ça pouvait vouloir dire alors qu'il était juste amusé de la formulation sortie par la jeune femme blonde  « Je crois m'on souffle dans l'oreillette qu'on s'en fout, que c'est juste amusant.»

Est-ce qu'il était en train de se foutre de sa propre tronche par rapport à tout à l'heure ? Tout à fait ! Pas sûr que ce soit de l'humour au goût de Sovahnn, mais il n'avait pas pu s'en empêcher. Il n'avait jamais dit qu'il était drôle tout le temps, au contraire il avait souvent un humour un peu étrange – mais qui faisait toujours rire ses collègues.
Allez vas-y, continue d'être une princesse connasse, très chère. Il lui tardait de savoir ce qu'elle pourrait sortir de nouveau.

« Attend merde, je crois que je confonds les deux…  Ah oui nan le karting c’est les tours de pistes avec une bagnole de course c’est ça ? Genre mario bross ? J’confirme tu l’aurais regretté ! »
 « Ouep ! Karting c'est le tour de piste, et l'autre son nom dit bien tout.»  On se tamponne quoi. Oui, effectivement il y avait peut-êyre un léger – gros sous-entendu- qu'il n'avait pas pensé au premier abord. Oops. Mais il reprit néanmoins bientôt comme si de rien n'était  « Tu en as déjà, fait du karting ?»

Pour l'instant, il ne pensait même pas à lui demander si elle avait son permis, si elle avait conduit ou autre. Elle avait l'air tellement dans le truc que ça ne lui venait -malheureusement pas à l'idée. Vitesse, course, un petit jeu de défi semblait juste lui correspondre à la perfection.

 « Mais j'espère que tu ne comptes pas me battre si on fait une course... Dois-je te rappeler que la vitesse avec l'ambulance je crois que je maîtrise pas mal.»

Sourire taquin sur le visage. Il ne le pensait pas vraiment, c'était tellement différent que ça n'était pas comparable... mais c'était une bonne manière pour la mettre au défi voire même la motiver. Et c'est ainsi qu'il en était bientôt venu à raconter ces conneries de quand il était gamin. Rien de bien extraordinaire, même s'il avait était loin d'être un petit ange qui n'avait donc rien à raconter. Il avait réussi à la faire rire ; c'était déjà mieux que rien.

« Nan, sérieux ?! »
 « Ouais. Disons que le courage n'est pas toujours une qualité que j'ai. J'crois que pour ce genre de choses j'suis une petite flippette par moment.» Rappelle-toi ta conversation avec Sanae ? Et la magie, elle t'intéresse plus qu'autre chose non ? Par ce que tu es curieux. Mais c'était  préférable d'approcher les choses comme ça...  «Très vendeur, je sais. »

Ne pas se prendre au sérieux. C'était probablement le mot d'ordre, ne pas essayer de s'expliquer non plus.  Juste raconter des banalités, plus ou moins vraies. Et il avait repris la parole en continuant de débiter deux ou trois choses sur lui.

« Cela dit c’est plutôt une bonne maladie ça, d’être en besoin d’activité. Tu as pu en faire plus jeune ? … Ou même maintenant en fait ? »

Ouais, il en avait fait. Il fallait bien se dépenser pour arriver à être le plus calme possible chez lui. Et aujourd'hui, également, mais son boulot était déjà prenant et épuisant alors il en ressentait généralement moins le besoin. Et pourtant, lorsqu'il avait eu Jordane en dehors de son appartement ce n'était pas pour se croiser les doigts. Et pourtant pendant ses vacances, il en profitait pour faire des activités.

« Et les conneries, oulah… » Ca... ça ne présageait rien de bon.. ou plutôt si, il sentait qu'elle allait en avoir des choses à raconter ! « Monter sur le toit en pleine nuit ? En descendre en rappel ? Chercher un papier pour blanchir un copain, et me planquer dans une armoire pour pas que le CPE me crame ? » Ah bien ! Il aimait beaucoup cette idée et l'imaginait  pas mal faire ça ! Elle était pleine de surprises la demoiselle. « Finir en serviette dans les vestiaires à devoir rejoindre le dortoir pour trouver de quoi me saper à cause du prank d’une copine ? Nan ouais, côté conneries j’en ai fait quelques unes j’avoue »
 «Ca, c'est pas super cool... » NAVEEN ! Bah quoi ? Non, vraiment ce genre de blagues c'était... le genre de truc assez horrible suivant à qui ça arrivait et comment c'était fait. Déjà c'était la blague d'une copine ça passait probablement mieux que quelque chose de réellement mal intentionné. Celle-là, j'crois qu'on me l'a pas fait...  Et pour le CPE et la descente en rappel, whoaw. Voilà, repartir sur la bonne ambiance, on se calme direct monsieur justice.  « Donc je dois comprendre que tu aimes l'escalade ?»

Et ils avaient continué de parlé, avait fini le nouveau plateau arrivé. Pas mal de choses abordées, toujours légères, toujours en essayant de ne pas se prendre la tête. Faire connaissance un peu. Et lorsqu'ils eurent fini cette tournée...

« Du coup… Karting ? »
 « Ouep, M'dame  la téméraire. Est-ce que tu veux y aller en métro, c'est pas super loin mais à pied ça fait ptet une petite trotte. Sinon, j'habite pas super loin, on peut aller chercher ma moto. Ca sera encore plus rapide, comme tu le sens.»

Et promis, ce n'était pas une manière de la ramener chez lui d'une façon détournée... c'était juste que c'était plus pratique et plus rapide. Pas besoin d'attendre une rame, pas de risque de rater le dernier... et devoir rentrer en taxi. Mais il préférait lui laisser le choix, déjà par ce que certains avaient peur en moto et également, pour ne pas qu'elle risque de se méprendre sur ses intentions.
Est-ce que tu la sens, la question merdique qui arrive, par ce que d'un coup, il se sentait un peu en terrain glissant,  par ce qu'il ne trouvait aucune formulation qui lui plaisait...

 « Est-ce que ça te gêne si j'paye le tout ? »
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Mar 28 Déc 2021 - 19:19
« Ouep, M'dame  la téméraire. Est-ce que tu veux y aller en métro, c'est pas super loin mais à pied ça fait ptet une petite trotte. Sinon, j'habite pas super loin, on peut aller chercher ma moto. Ca sera encore plus rapide, comme tu le sens.»
« Ah oui ben on peut aller chercher ta moto oui ! »

Si c’était le plus rapide, ça semblait alors le plus logique non ? Du moins c’était ainsi que la jeune femme voyait les choses, ne pensant en règle générale qu’à ses petites pattes pour se déplacer, Sovahnn avait bien plus facilement le réflexe de prendre éventuellement le métro mais surtout de marcher, qu’importe la longueur du trajet. Ou d’être dépendante des autres, souvent aptes à transplaner ci et là ou à connaître la localisation des portoloin sans qu’elle ne sache d’où ils pouvaient bien tenir l’info. Mais pour l’heure, elle devait penser en moldue et quelque part, elle s’étonnait d’en être parfois surprise, comme si cette bête habitude de tous les jours lui était par moment un effort. Moins important que de penser en sorcière, pourtant… Il y avait là de quoi se rappeler qu’elle se trouvait réellement en marge des deux mondes, toujours un peu décalée sans vraiment s’ancrer dans les habitudes des uns ou des autres. Rien de grave en soit, juste une impression étrange qui lui collait au basques à toute heure.

 « Est-ce que ça te gêne si j'paye le tout ? »
« Hein ? » Un léger décalage le temps de capter de quoi il pouvait parler. « Euh non pas de soucis merci. » Pourquoi ça devrait la gêner ? La question la perturbait une seconde avant d’être engloutie par le serveur qui leur indiquait de payer au comptoir un peu plus loin.

Grands sourires et petites vannes légères échangées sans véritablement y penser et Sovahnn se relevait en riant d’un truc probablement très idiot, ramenait la chaise sous la table avant de suivre les deux hommes à l’intérieur. En zigzagant entre les tables, elle perdit son regard un instant sur les murets qui entouraient la petite courette du restaurant, la végétation répartie ça et là pour rendre aux lieu un aspect de petite bulle confortable que des loupiottes, des lampes et des petites guirlandes lumineuses éclairaient ça et là depuis que la nuit était tombée. L’ambiance décontractée traçait sur ses lèvres un petit sourire tandis qu’elle se chargeait de cette beauté simple, cette chose douce qui flottait dans l’air quand des gens de tous horizons passaient seulement un bon moment au même endroit. Sans forcément se parler ou même se voir, ils œuvraient pourtant tous à alléger l’atmosphère par leurs rires, leurs conversations, la légèreté de leurs sourires ou les regards échangés. Ça semblait sans doute bête pour la majorité des gens mais elle n’avait finalement que peu vécu et ce « peu » s’était bien vite chargé d’intensité. Important, donc, de s’arrêter une seconde pour observer le beau de ce monde.

Et oublier la déchirure fourbe qui venait lui susurrer qu’elle aurait bêtement aimé venir avec Zach.

Bloquant une seconde sa respiration, la jeune femme déglutissait en chassant cette pensée intrusive pour aller rejoindre Naveen qui payait en discutant avec le serveur.

Il ne fallu en effet pas longtemps pour qu’ils rejoignent ensuite un petit immeuble londonien qu’ils contournaient avant de descendre dans le parking souterrain. Tout le long de la route, le duo n’avait cessé de parler, évoquant ici le boulot de secouriste depuis qu’une ambulance s’était faite entendre au loin. Ainsi le sourire aux lèvres et un petit rire léger claquant dans le caveau de béton, Sovahnn se représentait doucement ce que son collègue de travail devait être au quotidien. S’enfonçant dans le parking souterrain, elle se rappelait soudain qu’elle se trouvait avec un parfait inconnu qui, bien que parfaitement agréable, pouvait être un taré total prêt à l’embarquer elle ne savait où. A peine cette pensée avait-elle le temps de lui sauter dessus, comme un rappel lointain des préceptes maternels appartenant à une autre vie où les tarés n’avançaient pas à visage découvert qu’ils arrivaient déjà au niveau de la moto.
Téléphone dégainé mine de rien, Sovahnn sélectionnait le nom d’Enzo sur son répertoire avant de le fourrer dans sa poche, ne manquant pas de remarquer les messages couillons qu’il lui avait envoyé en cours de route et de lâcher un rire amusé avant de reporter son attention sur la moto. Pas la présence d’esprit de préciser sa localisation aux alentours ni même de se dire qu’Enzo n’était peut-être pas le choix optimal au vu du temps qu’il pourrait mettre à intervenir. Riley ? Takuma ? Jordane ? Maxence ? Il y avait sans doute des tas de choix plus optimums mais pour l’heure, elle rangeait seulement le téléphone sans pousser la pensée soudaine plus loin que ça.

Et sans doute personne pour mettre une appli de tracking sur son téléphone non plus tient. Pensée pour Doryan, quand l’horreur se mêle au quotidien et qu’eux, faisaient simplement avec. Comme si tout ça était normal.

Malheureusement, oui, tout ça le devenait.

Mais puisque Sovahnn refusait de laisser le régime de la peur régner, elle ne laissait ni la crasse moldue ni la merde sorcière l’imprégner et se contentait de poursuivre la conversation avec Naveen avant de monter à l’arrière de la moto avec lui.
Et c’est l’instant précis où la sorcière fan de vol se rend brusquement compte qu’une moto… bah c’est très différent d’un balai. Surprise par l’écartement de ses cuisses, l’impossibilité de tenir quoi que ce soit face à elle, mettant un moment à trouver où caser ses pieds, la jeune femme hésitant un moment, totalement gauche et maladroite avant de poser les mains sur les hanches de son conducteur du soir.

Il ne lui fallu pas plus que quelques minutes – à peine le temps de sortir du parking – pour comprendre que sa pudeur soudaine d’un contact physique marquée ne justifiait pas le manque de prise et sans vraiment capter à quel moment elle faisait ça, la jeune femme passait les mains autour de lui, l’une sur son torse, l’autre accrochée à son propre bras. Un petit sourire sur les lèvres, le cœur accéléré par cette proximité soudaine, elle se laissait porter, le trajet les emportant bientôt de nouveau à l’air libre. Une mèche coincée entre le casque et sa peau la grattait et gênait sa paupière qui papillonnait en observant le paysage changer et défiler devant ses yeux. Autour d’elle, le vrombissement de la route, l’asphalte qui s’étire et semble perdre en cohérence à mesure que l’engin prenait de la vitesse. Sous sa main, la veste de Naveen se plissait par moment, les crans de la fermeture éclair râpant contre sa paume quand le tissu de son t-shirt se froissait sous ses doigts. Sensation agréable, qui manquait ces derniers temps. Et son cœur battait plus vite. Et la route défilait, les bruits des voitures lui parvenaient plus fort, les flashs des lumières de ville ou des phares percutaient ses rétines et ses cuisses se resserraient en même temps que ses doigts, ceinturant un peu plus et sans s’en rendre compte la moto. Au travers du tissu de coton, elle devinait la chaleur d’un corps, les mouvements subtiles des muscles à chaque respiration. Et son cœur se plantait dans ses côtes, les lumières autour d’elle devenant un fouillis brusque et illisible. Flou oui, comme la perception des bruits qui la fauchaient de plus en plus. Et soudainement, Sovahnn comprenait ce qui accélérait ainsi cœur et respiration. La panique. Une panique qu’elle n’avait absolument pas prévu et qui la saisissait brusquement, vrillant ses nerfs et coupant son souffle à l’idée d’un choc à venir.

Ses ongles ripaient contre le tissu, accrochaient les crans de la fermeture éclair, inondant son annulaire d’une douleur qu’elle ne comprit pas bien. Déjà, elle tapait sur le torse de Naveen du plat de la main, le suppliant de s’arrêter, incapable de s’exprimer autrement tant sa gorge était nouée.
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Sovahnn Dawn Lockwood
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Sovahnn Dawn Lockwood
Mar 4 Jan 2022 - 14:47
« Ah oui ben on peut aller chercher ta moto oui ! »

Parfait, elle ne semblait pas contre la moto, ça serait beaucoup plus simple comme ça pour se déplacer ainsi que plus rapide, mais il savait que tout le monde n'aimait pas ce genre d'engins alors il préférait demander bien en amont qu'elle ne soit pas prise au dépourvue. Cette histoire était donc réglée, il fallait maintenant en régler une autre et cette fois, c'était réellement une question d'argent.

« Hein ? »

Quoi, hein ? Qu'est-ce qui n'était pas clair dans sa question ? Pourtant, c'était quelque chose très d'actualité de vérifier si l'on pouvait payer pour la fille avec qui on avait rendez-vous paraissait-il. Il espérait néanmoins ne pas avoir merdé – encore une fois-. Il était certain que Jordane, lui aurait ri au nez à cette question, voire lui aurait fait un doigt d'honneur, même si eux, ils n'étaient que des amis, ce qui l'aurait fait rire à lui. Quant à Callie à l'époque la question se posait beaucoup moins. Et finalement, la jolie blonde avait semblé capter de quoi il parlait sans avoir à reformuler, et elle ne semblait ni choquée, ni courroucée.

« Euh non pas de soucis merci. »

Il avait acquiescé, disant encore une connerie ou deux, avant de se diriger vers le comptoir pour régler l'addition, tout en continuant de papoter avec le serveur qu'il avait déjà croisé quelques rares fois, il connaissait beaucoup mieux le gérant et d'autres personnes du personnel. Deux ou trois minutes plus tard ils étaient repartis dans les rues londoniennes qui ne tarderaient pas à être éclairées par les lampadaires. Et ils avaient ensuite continué de parler de tout et de rien, retournant assez facilement sur le travail de secouriste lorsqu'une ambulance s'était fait entendre au loin et qu'instinctivement, il avait plongé la main dans la poche intérieure de son manteau pour vérifier que son téléphone ne vibrait pas : qu'il n'y avait pas de grosse galère qui allait réquisitionner les secouristes en pauses comme c'était parfois le cas lorsqu'il y avait de gros accidents, ou plusieurs accidents à différents endroits de la ville presque simultanément. Mais non RAS. Il lui avait donné quelques autres détails sur le boulot vu qu'elle semblait sincèrement s'y intéresser et qu'il le maintenait vu l'énergie qu'elle avait à revendre et ses réflexes, c'était quelque chose qui pourrait lui plaire. Et ils avaient bientôt tourné pour s'enfoncer dans le parking sous-terrain, il avait oublié le détail que cela pouvait faire guet-apens, qu'au final, ils ne se connaissaient pas et qu'elle aurait des raisons de ne pas lui faire confiance ; lui voyait juste le moment où ils allaient prendre la moto, ressortir aussitôt si bien qu'il ne remarqua pas l'inquiétude de la jeune femme, surtout que l'endroit était mal éclairé.

 « Il y a un souci avec ta fille ?» demanda-t-il simplement en la voyant sortir son téléphone  « Je ne suis pas sûr que tu captes bien, ici pour appeler par contre, des fois ça passe, mais pas toujours.»

Non, il ne s'était absolument pas rendu compte que ça pouvait être être plus anxiogène ; il disait ça juste au cas où ça soit important, qu'elle puisse sortir plus rapidement pour régler la merde. Vu le rire amusé qu'elle avait eu juste avant, ce n'était probablement pas un souci avec la petite.
Sortant un premier casque, il lui tendit avant de lui expliquer rapidement deux-trois bases à moto, notamment le fait qu'il fallait bien qu'elle se tienne.

Un instant ou deux plus tard, ils étaient partis sur la moto, il essayait de ne pas rouler trop vite ne sachant pas bien si elle allait apprécier ce mode de transport – si elle l'avait déjà testé ou pas-., néanmoins, il restait quand même aux limites autorisées ce qui pouvait peut-être (pas sûr) faire un poil trop rapide pour une non initiée surtout avec les quelques virages engagés.
Et si au début, posait les mains sur ses hanches rapidement, elle l'avait un peu plus agrippé. Beaucoup plus, même. Et ça serait mentir de dire qu'il n'appréciait pas ce rapprochement soudain, c'était agréable cette proximité surtout, qu'il fallait bien l'avouer, il appréciait beaucoup la jeune mère. Néanmoins, il devait se concentrer sur la route plus que sur le reste, essayant toujours de prendre les virages les plus doucement possible ce qu'il ne faisait pas forcément en étant seul ou avec des gens plus expérimentés. Pour l'instant, rien d'inquiétant donc, elle semblait juste chercher les meilleure prises... jusqu'au moment, où elle tapa un peu contre son torse. Il vérifia d'un rapide coup de tête, qu'il pouvait s'arrêter sur le bas côté sans percuter qui/quoi que ce soit et freina le plus doucement possible tout en essayant d'être rapide à la fois au cas où elle se sente mal ; avec le casque bonjour les dégâts.
Une fois à l’arrêt, il descendit rapidement et l'aida à faire de même, un peu inquiet quand même ne sachant pas bien ce qui lui arrivait encore. Il avait même aider à détacher le casque et à l'enlever au cas où elle soit claustrophobe et que ce soit la panique d'avoir ce truc sur la tronche qui la paralysait, comme ça, elle pourrait d'ores et déjà mieux respirer et ça serait toujours quelques dizaines de secondes de gagnées.

 « Qu'est-ce qui se passe ? » demanda-t-il doucement pour savoir comment l'aider au mieux.  « Tu veux marcher un petit peu ?»

Il avait ajouté cela en voyant le regard qui semblait totalement paniqué de la jeune femme, il fit une petite grimace confuse très rapide, culpabilisant d'être peut-être aller un peu trop vite même s'il n'avait fait en réalité aucun excès. Il se passa une main dans les cheveux, un peu gêné

 « Je suis désolé, je n'ai pas senti que ça n'allait pas...»

Vérifiant une dernière fois, qu'il avait bien enlevé les clefs du contact de la moto et il fit signe de faire quelques pas avec lui surtout histoire de ne pas rester le bord du trottoir. Et s'il avait envie de lui poser une main sur le haut de dos pour le frotter un peu pour la réconforter, mais c'était probablement un poil mal venu, du moins pour l'instant.

 « Tu veux que j'aille demander si tu peux t'asseoir au gérant de ce … heu restaurant ? Ca te fera peut-être du bien.»

Si non, et bien, soit il prendrait quand même le droit, soit, il la ferait asseoir sur le sol et sa veste servirait à ce qu'elle ne se salisse pas.. . mais peut-être qu'elle préférerait sa première position de simplement marcher un peu.



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Naveen Evans
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Mer 5 Jan 2022 - 16:25
Les bronches brusquement fermées, dans sa gorge une enclume vint prendre toute la place, déchirant les parois des conduits qui semblaient se coller les uns aux autres, empêchant le sang d’oxygéner son cerveau. Ça devait être ça, ça ne pouvait être autrement. Tout tournait, vrillait, bourdonnait dans ses tympans, brouillant sa vue et saturant ses sens de données incompréhensibles. Alors elle s’accrochait à lui, griffant le tissu et tapait son torse pour le prévenir, un peu en dehors de son propre présent. Que ça s’arrête, que les lumières cessent de se dresser devant ses yeux comme un agglomérat informe de lumières chatoyantes. Belles… et pourtant ça la noyait totalement, comme si les couleurs vives se déversaient à présent au travers de ses prunelles, prêtes à l’asphyxier totalement. Le rapport entre les poumons et les yeux ? Pas la moindre idée, mais c’était ainsi. Une fusion de sensations ingérables qui se déversaient et engloutissaient tout en elle, vrillant ses sens et palpitant dans son être des milliers de décharges électriques. Naveen lui n’était plus qu’un bloc solide contre lequel elle s’accrochait, sa bouée de sauvetage. Sa seule issue.

Et sous ses cuisses, bientôt, elle senti les vibrations changer de ton tandis que son corps basculait sur le côté. D’autres auraient pu s’angoisser de cette sensation mais c’était pourtant ces changements de direction qu’elle connaissait le mieux. Un ressenti semblable à celui que la jeune femme avait intégré depuis bien longtemps alors elle s’y accrochait, tentant de projeter la liberté des grands espaces dans l’oppression de la ville. Respirer, oublier la cacophonie des klaxons, du vrombissement de la route, des freins des voitures ou des cliquettements d’elle ne savait trop quoi. Ne pas s’accrocher aux grincements d’une courroie à sa droite ou des plaquettes à sa gauche. Ne pas écouter sa respiration saccadée, ne pas voir la buée qui s’épaississait devant ses yeux mi-clos. Fermer les yeux. Le serrer. Le serrer lui et rien d’autre. S’imaginer sur un balai, fuser en dehors des clous, s’échapper hors du sol, oublier la violence des coups, le risque des impacts ou la fulgurance des sorts autour d’elle.

Pas de rapport. Aucune logique. Ça venait, partant, grouillait sous sa peau.

Et enfin ils s’arrêtaient. Sans vraiment savoir comment elle l’avait vue tant le monde semblait tout à la fois hors de sa portée et totalement embourbé en elle, Sovahnn attrapait sa main, sautant au bas de la moto d’un geste mal assuré. Entre le bond et la chute, voilà qu’elle s’éloignait déjà, rapidement rattrapée par un Naveen qui l’aidait à virer ce casque qui l’oppressait brusquement. Gestes vifs, violents même par leur brusquerie, elle griffant sans doute sa peau en cherchant à défaire elle aussi le l’embout, soulagée de le sentir sauter pour retrouver bientôt l’air plus frais de l’extérieur. Et pourtant tout ce qu’elle sentait, c’était cette saloperie d’odeur, le kerozen, l’essence, les gaz d’échappements. L’ancienne poufsouffle s’en savait rien mais ça la prenait à la gorge, emplissait ses poumons comme la fumée pourrait le faire. D’ailleurs n’y avait-il pas ce goût âcre des flammes là au fond d’elle ?

« … se passe ? Tu veux marcher un petit peu ?» La voix lui parvenait avec un temps de latence, sa main sur son avant-bras sans véritablement savoir depuis quand elle était là. Qu’importe : Sovahnn hochait de la tête. Demi-tour, marcher. D’ailleurs elle n’avait pas réellement attendu qu’il lui propose que déjà elle avançait.

Combien de fois l’avait-elle fait ? Un pas devant l’autre, le rythme dans le myocarde, les talons dans l’herbe, la roche ou les graviers et ce besoin d’’avancer bien plus fort qu’elle.

« Je suis désolé, je n'ai pas senti que ça n'allait pas...»

Elle le percevait du coin de l’œil, l’air coupable, la main dans les cheveux, bien incapable pour l’heure de comprendre réellement quelle était cette réaction et pourquoi elle agissait ainsi.

« Tu veux que j'aille demander si tu peux t'asseoir au gérant de ce … heu restaurant ? Ca te fera peut-être du bien.»

Et elle s’éloignait, lui imposant de la suivre s’il voulait rester à ses côtés. Pas de réponses, seulement une négation du menton, consciente du sifflement brusque de sa respiration. Le monde reprenait sa place pourtant, un peu plus stable à chaque pas.

Combien de fois alors ? Sovahnn revoyait le type au dessus d’elle tomber brusquement, et ses pas vifs dans la cour de l’école, la poussant jusqu’aux confins du parc, au bord du lac noir avec Enzo sur ses talons.

Combien de fois ?

Avancer, les talons contre les pavés, s’éloigner des bruits de la route.

Combien de fois ?
Et combien de fois avait-elle géré sa magie ?

Un frisson glacé la prenait, comprenant que là où Naveen s’était garé, si le lampadaire clignotait, ce n’était pas tout à fait naturel.

« Un footing ça te dit ? » Qu’elle est pâle cette voix. Quelle ne lui ressemble qu’à peine, cette voix. « Besoin d’courir. » Et elle courrait, elle crachait toute cette adrénaline qui pulsait dans ses veines et lui hurlait de s’éloigner du danger. Elle courrait, purgeant à chaque souffle la cendre dans ses poumons, mobilisant à chaque foulée ces muscles qui angoissaient d’être de nouveau immobilisés. Besoin de mouvements, oui, alors Sovahnn pourrait comme un boulet de canon, fusant le long des trottoirs pour atteindre un parc et s’enfoncer dans les allées de terre ombragées de pins et de chênes.

Loin des lampadaires clignotants et des bruits de la route. Loin des capots de métal qui, loin de leur conscience à tous deux, se réchauffaient anormalement. Ils furent trois à devoir s’arrêter quelques kilomètres plus loin pour surchauffe, et quatre autres à ralentir le rythme, incrédules face aux voyants agités de leurs bagnoles qui se décidaient à danger la lambada.

Combien de temps lui avait-il fallu pour se calmer, l’esprit centré sur l’air allant et venant hors de ses poumons, ramenant seconde après seconde la magie à l’intérieur d’elle, tout autant que ce calme étrange, dissonant. Mais ici, au centre d’un parc où aucun crissement de la route ne pouvait lui parvenir avec force, la jeune femme s’apaisait doucement. Alors enfin, Sovahnn semblait reconnecter au monde réel, ralentissant en se défaisant de sa veste, remontant un instant sa crinière blonde au dessus de sa nuque dans un emmêlement brut. L’air frais faisait du bien, lui permettant de retrouver ce détachement calme qui était pourtant habituellement le sien.

Pas son genre de paniquer, d’autant qu’après tout ce qu’elle avait vécu, la jeune femme se sentait parfaitement stupide. Mais voilà, l’angoisse du choc, les allers et venues des autres à l’hôpital quand elle ne pouvait se mouvoir, la sensation d’être emportée ailleurs, l’écoute des autres, les souvenirs de ce que les types à Poudlard avaient pu faire d’elle quand, doucement, elle plongeait pour se réveiller quelques jours plus tard. Tout l’avait prise brusquement comme si elle s’était trouvée bloquée dans un rouleau compresseur.

Les mains à plat sur ses genoux, elle respirait profondément, consciente qu’il n’y avait plus de risques à présent pour que sa magie lui échappe de nouveau, la crise de panique passée.

« Désolée… ça me ressemble pas pourtant. » C’était vrai. Bien souvent Sovahnn avait fait face aux risques sans ciller, tremblant en interne mais faussement solide à l’extérieur. Pourtant l’idée même de se retrouver de nouveau coincée contre la taule d’un véhicule l’avait fait totalement vrillée. Et l’idée n’était même pas venue consciemment.

En redressant le regard pour le chercher, la blonde repoussait ses cheveux en bataille, les yeux de nouveau éclaircis des ombres qui les assombrissaient jusque là.
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Sovahnn Dawn Lockwood
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Sovahnn Dawn Lockwood
Jeu 6 Jan 2022 - 15:23
Merde. Merde. Double merde. Comment est-ce qu'il n'avait pu rien sentir ? Bon en même temps, elle était derrière lui et avec le blouson ce n'était pas bien simple de sentir si tout allait bien ou pas surtout qu'il ne l'avait jamais pris sur la moto... et visiblement ça ne risquait pas de recommencer de si tôt. Il avait fallu qu'il ouvre la gueule pour lui proposer un moyen plus rapide comme s'ils ne pouvaient pas le faire en transport en commun. La fausse bonne idée... et maintenant ? Maintenant, comme il ne savait pourquoi exactement elle semblait paniquer, il ne savait pas quoi faire. La vitesse ? Le mal de route ? Claustrophobie ? Autre chose ? Ca pouvait être des choses multiples et il n'arrivait pas à définir quoi exactement. Ceci dit, la vitesse ne semblait probablement pas à prendre en compte vu qu'elle avait été ok pour le karting – à moins qu'elle ne se rendait pas compte de ce que ça ferait ? Possible..-. La question n'était pas là pour le moment, il s'en chargerait après le plus important avait été de la faire descendre de la moto et de la libérer du casque qu'elle puisse respirer de l'air frais. Il ne s'était même pas rendu compte que pour aller plus vite, il avait peut-être eu un geste un peu plus brutal que l'autre.

Il avait donc proposé de marcher un peu tandis qu'elle avait déjà fait quelques pas, elle hocha de la tête et il la laissa faire prêt à la rattraper si jamais elle faisait un malaise, même si ça ne semblait pas être quelque chose de plausible ici. Le corps humain, parfois, faisait des siennes surtout lorsqu'on était angoissé. La seule chose qu'il trouva à faire ce fut de s'excuser avant de lui proposer d'aller s'asseoir... mais cette dernière solution ne semblait pas lui convenir vu qu'elle s'était de nouveau éloignée. Marcher, donc, ok.

Le silence semblait de mise si bien qu'il le laissa s'installer. Elle avait peut-être besoin de calme pour arriver à s'apaiser et s'il avait remarqué que la lumière du lampadaire clignotait un peu, il n'en avait rien à faire : déjà loin d'imaginer que c'était une question de magie et même si ça avait été le cas, le plus important serait resté Sovahnn et la protection de cette dernière si le besoin s'en ferait ressentir.

« Un footing ça te dit ? Besoin d’courir. »

Il la regarda un peu étonné, ne s'étant pas franchement attendu à ce genre de demandes. Footing alors que son cœur devait déjà battre un peu trop à cause de l'angoisse ? Pas sûr que ce soit une bonne idée, mais après tout chacun avait sa gestion des choses et il était bien placé pour savoir à quel point ce genre de choses pouvait faire du bien, soulager et détendre. Et elle était partie alors qu'il avait à peine eu le temps d'acquiescer, il aurait pu la laisser faire, se laisser distancer mais il avait très vite pris son pas en priant pour que personne ne croit qu'il la poursuivait. Au début, il était d'ailleurs resté derrière elle pour ne pas trop l'encombrer avant de finalement se caler comme il le pouvait sur ses pas à côté d'elle. Il n'avait pas vraiment envie de se prendre un croche patte ou un taquet si on croyait qu'elle essayait de lui échapper. Et bientôt ils avaient atteint un parc : bonne foulée la petite blonde pour quelqu'un qui avait accouché il n'y a pas si longtemps que ça. Il en était même presque impressionné... et enfin, c'est donc dans ce parc qu'elle avait arrêté sa course folle. Il reprenait son souffle, tout comme elle devait le faire, restant toujours à une distance de deux ou trois mètres, la regardant en coin, mais pas trop pour ne pas qu'elle se sente trop observée, trop gênée.

Est-ce qu'elle semblait aller mieux ? Oui. Un peu calmée du moins en apparence. Les mains à plats sur ses genoux. Encore une fois, il se retenait de parler.

« Désolée… ça me ressemble pas pourtant. »
 « Hey t'excuses pas, c'est toujours sympa un jogging. Un poil inattendu, certes... mais c'est bien aussi de ne pas prévoir dans la vie.» Il s'était rapproché et cette fois avait posé doucement la main sur le dos de la jeune femme plus comme pour la rassurer qu'autre chose.  « Tu te sens mieux ? On devrait peut-être se contenter d'aller marcher, on doit pas être très loin de la Tamise. Je ne suis pas sûr que faire un concours de vitesses en voiture soit une très bonne idée, tu en penses quoi ?» Il se recula un peu pour lui dédier son plus beau sourire, montrer qu'il était juste un peu inquiet. Il se tut quelques instants avant de reprendre  « Je peux te ramener ou faire un bout de chemin jusqu'à chez toi si tu préfères y aller.»

Peut-être qu'elle était fatiguée, et qu'elle voulait du temps pour elle. Peut-être voudrait-elle faire la route seule, ou bien qu'il la raccompagne.

 « Et tu as une très bonne foulée dis donc, surtout pour quelqu'un qui vient d'avoir un bébé !»

Un petit compliment, qu'il pensait sincèrement. Il aurait pu rajouter que Callie aussi avait repris le sport assez vite, mais cette pensée bien qu'elle l'avait effleurée plus d'une fois pendant toute la course il la chassa au maximum.

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Naveen Evans
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Ven 7 Jan 2022 - 18:28
La panique n’était pas une obscure ennemie pourtant. Que dire de son retour dans le monde des vivants, l’angoisse oppressant sa gorge, la lave dans les veines, les tambours battants dans les côtes ? Tout autour d’elle, les flammes étaient venues se joindre à la cavalcade, ajoutant à l’urgence de la situation. Mais à présent elle n’était plus la même femme, et même si depuis la grossesse, il fallait bien l’avouer, quelques débordements pointaient de nouveau le bout de leur nez, Sovahnn s’en sortait bien mieux pour ne pas foutre en l’air ce secret de polichinelle qui reliait entre eux tous les membres de la communauté magique. Et leurs proches. Et ceux qu’ils excluaient à coup de savates dans la gueule. Mais pour l’heure, il n’y avait qu’elle. Elle et ce truc sauvage qui fusait dans ses veines et qu’elle rattrapait comme elle le pouvait, apaisant de chaque coup de talon la fureur de ses émotions. Chaque leçon apprise revenait avec brusquerie ou douceur, que ce soient les heurts de Logan Rivers ou les encouragements bienveillants de ses amis, tout était gravé en elle depuis des années maintenant, l’amenant foulées après foulées à retrouver sa contenance et à apaiser la ruade qui cavalait dans ses cellules.

Les émotions, Sovahnn les apaisaient au fur et à mesure. A coup de puissance d’enjambées, à coup de réassurance, de chuchotement doux l’appelant au sentiment de sécurité. Elle savait fuir, la jeune femme, à défaut de se battre et c’était bien dans cette chose purement instinctive et animale qu’elle trouvait un moyen de modeler ce qui, chez elle, n’avait pas été maîtrisé dès l’enfance. Qu’importe, c’était elle et elle seule. Elle face à elle-même, en face à face, sans personne pour la choper et calmer ce qui menaçait. Elle. Et ce qui se calmait dans son sang trop vif. Les mains tremblantes, les muscles surchauffés, Sovahnn reprenait son souffle tout en relevant le regard, découvrant Naveen non loin. Mains à plat sur ses genoux, elle y jetait un regard du coin de l’œil, étonnée de le voir là et s’attendant assez à voir chez lui les prémices d’un départ imminent. Elle allait bien… toute folle qu’elle puisse être. Donc « salut, bye », non ?

« Hey t'excuses pas, c'est toujours sympa un jogging. Un poil inattendu, certes... mais c'est bien aussi de ne pas prévoir dans la vie.» Hey personne ne l’a vu venir le footing du premier rancart ! « Faut savoir innover… » Les mots sortaient au travers du souffle encore un court tandis que lui la rejoignait plus calmement. Loin de s’éloigner, s’était donc auprès d’elle qu’il se positionnait, une main glissant dans son dos, posture très maternelle qui l’amenait surtout à se dire qu’il trouvait là une bonne excuse pour établir un contact physique. Pas le premier à le faire d’ailleurs. Un détail qui la faisait donc sourire au travers de son souffle encore saccadé. « Tu te sens mieux ? On devrait peut-être se contenter d'aller marcher, on doit pas être très loin de la Tamise. Je ne suis pas sûr que faire un concours de vitesses en voiture soit une très bonne idée, tu en penses quoi ?»

Acquiesçant sans répondre réellement, la jeune femme se redressa, déglutissant son mal-être pour le mettre à mal et l’extraire un peu plus de son épiderme brûlant. La conscience, un peu vive elle aussi, de cette main qui coulait doucement hors de son dos tandis qu’il s’éloignait légèrement, lui laissant plus d’espace pour se remettre.

« Je peux te ramener ou faire un bout de chemin jusqu'à chez toi si tu préfères y aller.»

Une légère grimace se dessina sur ses traits à l’idée de remonter sur sa moto et en retrouvant son souffle, Sovahnn se contenta de fermer les yeux une seconde, repoussant sa tignasse en arrière dans un petit rire nerveux. Avait-elle vraiment fait ça ? Une crise de panique pour quelque chose d’aussi con qu’un tour en moto ? Alors qu’elle bravait les éléments en vol sans aucun mal-être ?

« Et tu as une très bonne foulée dis donc, surtout pour quelqu'un qui vient d'avoir un bébé !»

Et le rire nerveux se changeait en rire plus franc, réellement amusée – voire flattée – par la réflexion. Le dos en arrière, les épaules pendantes, le bassin rétroversé, elle inspirait profondément, le souffle cassé par ce rire léger qui reprenait sa place là où elle était. Dans l’instant présent, tout simplement, repoussant les brumes du passé et les flammes de l’avenir.

C’est en se remettant droite qu’elle posait de nouveau le regard sur lui, ne tardant pas à se défaire de sa veste qu’elle calla sous son bras. Besoin de respirer, de sentir la fraicheur de l’air sur ses bras pour se défaire de la sensation poisseuse de l’angoisse.

« J’t’ai dit que j’aimais pas l’immobilité... » Un petit sourire sur les lèvres, moqueuses de sa propre réalité.
Pour le coup, en effet, ça n’était réellement pas son truc. Besoin de bouger, de courir, de sentir la vie pulser en elle et ce, d’autant plus si le monde lui rappelait quel calvaire cela avait été que de se retrouver bloquée entre la vie et la mort des années durant. « Marcher. Marcher c’est bien. » Et ainsi, elle lançait le mouvement, ne tardant pas à comprendre qu’elle n’avait en réalité aucune idée du lieu où ils pouvaient être et se laissant guider jusque sur les quais. En chemin, elle ajouta : « On va en effet éviter le karting ouais… J’ai pas… j’en sais rien, j’ai pas imaginé une seconde que je pourrais réagir comme ça. » Devant elle les scintillements de la tamise sous les lueurs des ponts capturaient son regard comme un papillon attiré par une flamme.
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Sovahnn Dawn Lockwood
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