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Addicted to you - Néo

 :: Londres :: Sud de Londres :: ─ Brixton.
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Lun 28 Sep 2020 - 21:29
12 Avril soirée
Les journées s’enchainent, se ressemblent, s’empilent les unes sur les autres sans réellement donner un sens à tout ça. La mort de Doryan n’avait été pas été de déclencheur, juste un événement malheureux parmi d’autre, qu’on ressasse, qu’on bouffe, qu’on encaisse, mais qui n’est qu’un point un peu perdu parmi le reste. Une merde de plus qu’on avale et avec laquelle on doit traiter chaque jour. Elle est là, comme les autres. Elle pèse, oui, elles pèsent toutes. Mais on avance, on fait avec, on fait avec les poids, les absences, les remords, les regrets. On fait avec le silence, le bruit, les trop plein. C’est ça aussi la vie. C’est aussi sortir de la routine imposée sans qu’on sache trop comment. Métro boulot dodo. Métro Labo, médico dodo plutôt. Sunniva n’avait pas fuit malgré la révélation de son secret et ils avaient joué carte sur table. Regard franc, direct, Maxence ne s’était pas défilé face à la vampire, affrontant son courroux glacial, stoïque. C’était revenu, la raison de son mal-être. Elle avait été là, témoin de ses premiers pas sur le champ de bataille, témoin d’un gosse qui fait face à l’horreur, tente de garder la tête hors de l’eau, s’acharne pour tenir le coup, non pas pour lui mais pour les autres. Témoin des premières pertes, premières erreurs, premiers constats glaçants. On ne peut pas sauver tout le monde. Pire encore, parfois il faut sauver sa peau et laisser un ami en arrière. Parfois il faut avancer, qu’importe qui on délaisse.

Mains dans les poches, l’épaule contre un poteau, Maxence observait le petit bonhomme passer au vert puis au rouge sans vraiment le voir. Oui, les jours passaient, semblables. Les connaissances s’accumulaient, les travaux clandestins dans les sous-sols de l’hôpital ou de l’université aussi. Alors oui, la fatigue se faisait ressentir sur ses traits tirés, pour autant elle était saine. Impression de reprendre les choses en main, de mettre des choses en place, de donner un sens à ce tas de merde empilé depuis des semaines. Toujours pas de nouvelles de Dylan, bien sûr, la violence de l’absence claquant dans ses veines à tout instant. Mais certaines choses se mettaient en place, les prémices d’une nouvelle vie utile. Une qui pouvait bien lui ressembler, à vrai dire.

Sauf que c’est quoi, une vie normale, pour quelqu’un qui n’avait connu que la guerre depuis l’âge adulte ? Une vie normale alors qu’il ne cessait de s’y plonger, en bordure du champ de bataille, même là, en pleine guerre froide.

L’air neutre, il posait son regard sur les passants, goutant cette impression étrange de normalité là, autour de lui, alors même qu’il attendait son ex. Normalité feinte, toujours. Pas la même, mais elle était là tout de même. Parce qu’il en valait mieux ainsi, parce qu’il n’avait juste pas envie qu’il en soit autrement. Les choses étaient ce qu’elles étaient entre eux, il n’en attendait rien d’autre, pas plus que les dernières années écoulées. Ce décalage entre ce qu’il attendait de la vie et ce qu’elle était ne le quittait pas ces dernières semaines, mais il composait avec, voilà tout. Doucement, naissait en lui le besoin de lâcher prise, de laisser faire, qu’importe ce qui pourrait bien se passer. Car il était fatigué de lutter, fatigué d’attendre, fatigué d’être rigide dans le chaos que constituait son existence. Alors il laissait faire. Au jour le jour. On verra bien l’après.

Lentement, son regard se posait sur la silhouette de celle qu’il avait sans doute aimée plus qu’il n’avait jamais aimé personne, un léger sourire se dessinant sur ses lèvres.

« Salut beauté. »
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Maxence Lukas Wargrave
Pléïotrope
Maxence Lukas Wargrave
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Maxence Lukas Wargrave
Dim 4 Oct 2020 - 11:38
Mardi 12 avril 2016 en soirée,


Et voilà le Jour J était arrivée et elle se demandait toujours si elle avait bien fait d'écouter Margo. Lorsque son amie avait causé, ses arguments lui avaient semblé franchement bons, mais à présent qu'elle allait revoir Max elle n'en était plus franchement certaine. Qu'est-ce qu'elle allait bien pouvoir lui dire ? Parler à cœur ouvert, mais pour dire quoi ? « je t'aime, mais ça peut se passer comment entre nous » ? Merdique. Max était un grand garçon, elle en avait conscience, tout comme il savait dire non. Mais est-ce qu'il saurait faire la part des choses face à elle, est-ce qu'il ne voudrait pas juste lui faire plaisir ? Est-ce qu'il ne voudrait pas tenter quelque chose en cas mais en souffrirait ? C'était là au final son plus grand souci. Elle ne voulait pas le blesser, lui faire de mal, alors c'est pour ça que jusque-là elle avait éviter de trop …. disons de trop s'attacher de nouveau. Ils ne souhaitaient pas les mêmes choses, elle devait le respecter ses choix et surtout les prendre en compte.

Ceci dit heureusement les derniers jours, notamment avec la mort de Zach, avaient été très prenant au niveau du temps, du moral, de plein d'autres choses. Encore une mort inutile, même si elle ne le connaissait pas vraiment c'était une grande perte.
Qui serait le prochain ? Margo ? Niall ? Elle ? La mignonne Kezabel ? Coopy ? Jordane ?.... Max ? Comment est-ce qu'ils s'en remettraient ? Chaque fois, elle avait l'impression que c'était plus dur de se relever. Et la guerre ne faisait que commencer. Les choses allaient peut-être s'envenimer plus avec le temps qui passe. Mais ce n'était pas le moment de penser à ça. Absolument pas.
Elle se promit d'envoyer un petit message à  Beaumont une fois le rendez-vous passé, pour lui raconter. Ouais, le genre de discussion entre nanas – indépendantes-.
On se concentre sur ce qui va se passer !

La journée lui avait paru être interminable et dès qu'elle avait fini son travail, elle était retournée rapidement chez elle, essayant bien une dizaine de tenues avant d'en choisir une. Assez classe, mais pas trop et qui évitait de mettre trop ses atouts en valeurs. Juste quelque chose qui lui allait parfaitement. Elle passa ensuite un bon moment pour se coiffer, pour faire quelque chose d'un peu plus original, mais là encore que ça ne fasse pas trop.
Lui plaire, sans trop en faire. L'air de rien, c'était important son avis au Max.
Depuis quand, est-ce que l'avis d'un homme lui importait ?

Dans le froid Londonien, même si les températures commençaient sérieusement à remonter, les talons de ses chaussures claquant sur le sol à cause de sa marche rapide, elle remarqua bientôt la silhouette de son ex. Un doux sourire l'anima aussitôt, surtout lorsqu'il lui rendit son sourire – à moins que ce soit l'inverse?-

— Salut beauté.
—  Je voulais te dire salut beau gosse... tu m'as devancé. Elle le prit doucement contre elle pour lui plaquer deux doux baisers sur les joues. Tu as l'air assez en forme. Comment est-ce que tu vas ? passant doucement la main sur son épaule, elle ne tarda pas à rajouter On va faire où déjà ?

Elle ne voulait pas non plus le bombarder dès le début de plein de questions. Elle comptait passer une bonne soirée, alors ils avaient le temps pour papoter de tout et de rien, mais surtout d'un certain sujet assez sérieux.
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Neolina Hampton
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Neolina Hampton
Dim 4 Oct 2020 - 13:43
L’enterrement de Zach aurait lieu le lendemain. Un de plus sur la liste. L’air frais passait en bise sur sa peau exposée, sa veste le protégeant des températures encore fraiches par moments, chaudes, pourtant, dès le lendemain. Un jeune de plus. Un jeune qu’il avait formé, côtoyé, durant bien des jours, comme Takuma. Un jeune qui se donnait pour les autres, qui s’investissait, qui réfléchissait avant d’agir, qui faisait toujours au mieux et sur qui on pouvait compter.
 
Un bon gars, parmi bien d’autres.
 
Un cops de plus qu’il avait vu passer. La question restait suspendue dans son esprit comme dans les autres. Qui serait le prochain ? De qui constaterait-il la mort ? Qui pleurerait, encore, dans les jours à venir ? Quelle serait la prochaine bombe, le prochain attentat, la prochaine balle à ricocher ? Quand risquait-il de trouver son frère, allongé sur le bitume, la terre ou une table de cuisine ?
Mains dans les poches, l’air rafraichissait le feu d’une vie en brasier, celle qui s’écroulait sous la surface depuis tant d’années déjà. Le monde est ainsi fait. Il l’avait accepté, savait reconnaitre en lui les rivages de terres désolées qui furent autrefois ses espoirs. La guerre l’avait rattrapé, elle ne le lâchait pas, agissait comme une ombre dans son sillage, ne le laissait pas s’enfuir depuis qu’il avait goutté à la crasse de ses premières batailles. Et étrangement… ça n’avait rien d’un problème. C’était là, comme une donnée dans l’équation de son existence. Comme un murmure qui lui soufflait que rien ne serait jamais comme il l’avait imaginé. Qu’il devait accepter le deuil de cette vie rêvée.
 
Un sourire, donc, des paroles légères. La vie continue, elle s’accroche, elle s’acharne.
 
—  Je voulais te dire salut beau gosse... tu m'as devancé.
 
Un sourire. Beau gosse, vraiment ?
 
Elle réduisait la distance à zéro, glissant doucement contre lui, ses lèvres sur ses joues. Se retrouvaient-ils toujours la veille de mises en terre ? La situation s’était de nouveau stabilisée entre eux, retrouvant une certaine normalité, ses mains glissant dans son dos, sage alors qu’il l’embrassait comme une amie.
 
 Tu as l'air assez en forme. Comment est-ce que tu vas ?
« Plutôt bien oui. La vie suit son cours. »
 
Sa main abandonnée sur son épaule, la distance qui se reforme, mais pas tout à fait.
 
On va faire ça où déjà ?
 
Un sourire. « Manger tu veux dire ? Dans un restaurant, ça me semble approprié. »
 
Son regard qui captait le sien, se plongeant dans l’obsidienne de ses iris. C’est bien ce que tu as prévu, hein, de manger ? Ou mon esprit dérive-t-il sur un possible lapsus inattendu ? Ou bien est-ce simplement la proximité de ce corps qui tarde à s’éloigner, la marque de l’absence sur son épiderme.
 
« Il y a un petit restau familial pas loin, qui sert des ramens et autres udons, j’y mangeais quand j’étudiais ici. J’me suis dit que ça pourrait te plaire. »
 
Une main qui effleure encore une seconde le trench marron, le tissu épais, un peu rêche, accrochant un instant la pulpe de ses doigts alors qu’il la faisait retomber.
 
« ça te va bien. »
 
Les cheveux. Ceux dans lesquels il ne glissait pas ses doigts. Pas de rapprochement inapproprié depuis février. Pas de dérives, pas de contacts appuyés, rien d’un peu trop long. A part peut-être tout de suite à vrai dire. Rien qu’un manque avec lequel il faisait depuis des années sans véritablement le nier. Malgré l’attirance envers d’autres, qui s’éveillait doucement, celui-ci restait là, interdit pourtant, mais bien présent.
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Maxence Lukas Wargrave
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Maxence Lukas Wargrave
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Maxence Lukas Wargrave
Dim 4 Oct 2020 - 20:50
Avancer. Continuer le combat c'était tout ce qui leur restait. Ne pas abandonner, tous leurs « amis », leurs camarades ne soient pas mort pour rien. Elle avait la foi. Elle croyait encore qu'ils pourraient résister, qu'ils pouvaient vaincre. Parfois la victoire n'était pas loin, parfois il fallait peu de choses pour changer la donne. Alors oui, il y avait toujours cet espoir et c'est bien pour cela que  son « regard » était tourné vers Johann, vers ses actions au Ministère. Patience était Mère de vertue. Mais pour ce soir, c'était censé être un laché prise, c'était s'occuper d'elle. D'Eux, d'un éventuel futur à deux, ou alors qu'ils resteraient juste de simples amis. Mais, elle ne savait comment le dire, lui annoncer, lui parler de ça... alors pour l'instant ça resterait juste bon enfant, essayant de trouver le bon moment. Ce n'était qu'un moment à passer entre « amis », quelque chose qu'ils faisaient toujours de temps en temps malgré tout.

Alors oui, elle essayait de plaisanter, de faire comme si de rien n'était. La distance entre eux avait diminué, juste le temps qu'elle lui fasse la bise avant de poser les questions de base. S'enquérir de quelques nouvelles par exemple.

« Plutôt bien oui. La vie suit son cours. »

Main sur son épaule. Chaleur. Elle lui dédia un charmant sourire avant de répliquer doucement

 «C'est bien alors si tout va bien. »

Elle aurait probablement vu faire un effort un peu plus grand, mais  vrai dire le « la vie suit son cours » était un poil vague pour elle, et du coup elle ne savait pas trop comment réagir et n'osa pas poser plus de questions sur ça pour l'instant. S'en était suivie une question plus maladroite sans qu'elle s'en rende compte, ce n'est d'ailleurs qu'à la réponse de Max qu'elle réalisa qu'elle avait peut-être été un poil indélicate.

 « Manger tu veux dire ? Dans un restaurant, ça me semble approprié. »

Oui, oui c'est qu'elle voulait dire. On mettra ça sur le compte du stress et de la main sur son épaule. Et voilà qu'il plongeait son regard dans le sien.... et elle se dit qu'elle devait improviser, trouver quelque chose rapidement.

 « Ouais, voilà, manger j'voulais être sûre que tu suivais.»

Comment ça c'était la pire excuse qui soit ? Mais non.... Absolument pas, elle niait totalement ça ! Ca aurait pu être pire surtout qu'elle avait essayé de prendre son ait un peu taquin histoire de noyer le poisson.

« Il y a un petit restau familial pas loin, qui sert des ramens et autres udons, j’y mangeais quand j’étudiais ici. J’me suis dit que ça pourrait te plaire. » Elle allait ouvrir la bouche pour répondre, lorsqu'il effleura son trench « ça te va bien. »

Elle n'était pas franchement certaine de quoi il parlait mais un sourire franc, peut-être avec une touche de timidité était né sur son visage. Heureusement qu'on ne pouvait pas la voir rougir, heureusement que de toute manière ce n'était pas de son genre, mais elle avait l'impression de revenir quelques grosses années en arrière, ou lorsqu'elle était un peu en fin d’adolescence avec cette envie de ricaner à ce compliment. Vraiment  les hormones + Max, ça la rendait un peu « conne » qu'elle trouvait, la dernière fois ça e s'était passé comme ça, c'était probablement le fait qu'elle savait qu'elle allait devoir lui parler. On se reprend Hampton, agir comme ça ce n'était pas non plus aider Max !

 « Merci, Max .» raclement de gorge Je te suis, comme d'habitude je meurs de faim ! Et l'idée de manger des ramens me ravie … et s'il est toujours là depuis tout ce temps-là c'est qu'il doit être extremêment bon. une petite pique, pour plaisanter, surtout qu'ils avaient plus ou moins le même âge ! Et une Neo qui mange bien, c'est une Neo contente et comblée. Du coup, tu habites toujours chez ton amie, ou tu as réussi à prendre un appartement ?

Voilà, c'est bien, s'intéresser à sa vie pour commencer, discuter de tout et de rien. Ne pas trop penser. Surtout ne pas trop penser... surtout pas au fait qu'elle pourrait le coller, l'embrasser, lui dire ce qu'elle ressentait et que merde, elle l'aimait même si elle ne voulait pas être en couple, alors qu'est-ce qu'ils pouvaient faire ?! Mais ce n'était probablement pas encore le moment et elle préférait essayer d'être plus diplomate également.

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Neolina Hampton
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Neolina Hampton
Lun 5 Oct 2020 - 22:39
«C'est bien alors si tout va bien. »

Un petit souffle amusé. Fous toi de moi tient. Non, il n’avait pas développé. Qu’y avait-il à développer ? Le deuil, le manque, l’absence. L’entrée dans la Garde dont elle était consciente puisqu’elle y avait participé, le drame récent, la problématique vampirique, le black out passé avec son cousin et les interactions qui en avaient découlé..
Ouais. La vie suit son court. Parfois c’est plus simple de ne pas développer, surtout en pleine rue, alors qu’on est en contact depuis quelques secondes à peine.

En contact, oui, un contact qu’elle laissait durer un peu trop, accompagné d’une réflexion hasardeuse. Le genre qui semblait tout droit sorti de la confusion d’un esprit embrumé. Lapsus. Le genre de lapsus qu’il entendait ou était-il juste lui-même en attente de quelque chose ? Depuis la veille de l’enterrement, Maxence avait l’impression de se réveiller,  de renouer avec un truc abandonné depuis longtemps. Impression justifiée, bien sûr, mais tellement limitée comparée à tout le reste qu’il ne se fixait pas vraiment dessus la grande majorité du temps. Cependant, il fallait croire que son subconscient, lui, captait des signaux qu’il n’avait pas toujours en tête. Ou bien peut être la connaissait-il seulement assez pour ça. Pour le sentir sans poser les mots dessus.

« Ouais, voilà, manger j'voulais être sûre que tu suivais.»
« Bien évidemment que je suis. Je suis mieux tes pensées que toi-même.. »

Une main abandonnée sur son épaule, qui y reste un instant de trop.

Pourquoi le faire venir ? Une sortie restau comme une autre, dans un contexte banal, entre deux amis qui tentent de n’être rien d’autre ? Ils en avaient fait des sorties depuis la rupture, refusant de se quitter brouillés, refusant de devenir des étrangers l’un pour l’autre. Et pourtant, parfois, il s’interrogeait. Pas de mains dans ses cheveux malgré un compliment. Il ne cherchait pas, laissait les choses telles qu’elles étaient, statut quo depuis des années, accepté par les deux parties. Ne pas briser l’équilibre, ne pas faire remonter des sentiments, ne pas détruire une amitié réelle, profonde, autant que l’affection qu’ils éprouvaient l’un pour l‘autre.

Et pourtant, il l’avait brisé cet équilibre. Il l’avait foutu en l’air dès l’instant où il s’était précipité sur les lieux de l’attentat alors même que là-bas, sa tête devait être mise à prix. Il l’avait brisé dès l’instant où son corps s’était rapproché du sien, la main glissant sur son dos, ses doigts dans ses cheveux, ses lèvres sur les siennes. S’il y en avait un qui avait décidé de foutre en l’air la balance, c’était lui.  Alors oui, il restait sage. Et ils feignaient une amitié qui était bien plus que ça.

Et ce plus, il transparaissait dans ces gestes anodins, ces temps suspendus, cette latence subtile qui s’égrenait entre eux par moments volés.

« Merci, Max .» Un éclat dans ses yeux pour toute réponse et il embrayait le pas, brisant l’immobilisme, l’entraînant avec lui dans les rues londoniennes. « Je te suis, comme d'habitude je meurs de faim ! Et l'idée de manger des ramens me ravie … et s'il est toujours là depuis tout ce temps-là c'est qu'il doit être extrêmement bon. »
« Insinuerais-tu une quelconque pique sur mon grand âge ?! C’est blessant ça madame ! »

Surtout vu le peu de crédibilité de cette réflexion.

« Du coup, tu habites toujours chez ton amie, ou tu as réussi à prendre un appartement ? »
« Ah non, toujours pas. J’avoue que j’y suis bien donc je ne me presse pas plus que ça. » Pourquoi, tu veux toujours m’inviter chez toi ? T’en fais quoi de la balance, dans ce cas. Parce que là, il s’agirait de la cramer à coup de lance-flamme. « On s’entend bien donc ça ne pose pas problème. Et puis vu la situation, c’est pas plus mal. Je tournerai vite en rond seul dans un appart, et ressasser c’est pas bon. Et puis comme Ismaelle, elle me permet d’avoir accès à des connaissances que j’ai pas forcément. Comme ça la prochaine fois que j’aurais un loup sur ma table je serais paré. »

Un lycan, évidemment. Mais il y a des choses qu’on n’exprime pas de manière si évidentes en pleine rue.
Benji, en premier - bien des années auparavant - puis Enzo. Tristan récemment. Il n’avait jamais été place face à la problématique d’une intervention sur un corps transformé, non humain, mais il savait que ça arriverait sans doute un jour ou l’autre. Alors autant être préparé.

« Ça va comment de ton côté ? »

Pas de colloc’ qui partage ton lit ?
Max, non. Mauvaise question, tu ne veux sans doute pas en connaître la réponse.

« Oh j’ai retrouvé de quoi poursuivre ma formation initiale au fait ! Je me suis trouvé une … chirurgienne d’un genre bien particulier pour me former dans les couloirs sombres et les sous sols de l’hôpital et de l’université. On croirait pas comme ça, mais je découvre des coins improbables de notre belle ville. Même si certains coins n’ont pas tenu le choc du séisme. »

Séisme. Disons ça.
Une partie du sous sol de l’université où ils s’entraînaient avait été bien ébranlé.
Stressé de passer des nuits en compagnie d’une vampire immortelle et sans doute assoiffée tandis qu’ils pratiquaient la médecine sur des cadavres empruntés ? Quoi de plus normal dans sa vie enfin voyons…
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Maxence Lukas Wargrave
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Maxence Lukas Wargrave
Mer 7 Oct 2020 - 17:54
Va répondre à une phrase aussi … vaste. Oui voilà, ce n'était pas forcément le mot le plus approprié, mais il convenait pourtant assez bien à la situation, alors elle avait fait une réponse un peu dans le même genre en essayant de rester le plus évasive possible. Et puis elle avait posé une question, plus ou moins claire dans son esprit, mais que beaucoup ne pouvaient pas interpréter de la bonne manière. Alors Neo, on se relâche ? Visiblement, la réponse était plus dans l'affirmative, malgré cela,  elle avait essayé de se justifier un peu. Mal, encore une fois. Prenant une excuse un peu bidon, qui pouvait faire croire à un brin de mauvaise foi. Si petite, si inoffensive que l'on s'en fichait complètement n'est-ce pas ?

« Bien évidemment que je suis. Je suis mieux tes pensées que toi-même.. »

Oh. Oh. Ca  c'était une bonne pique. Elle aurait voulu rire, mais elle préféra opter pour une autre option qu'elle trouvait quand même un peu plus comique. Elle fit une moue qui se voulait un peu contrite, comme si elle était un poil vexée alors que c'était nullement le cas. Allez, il fallait qu'elle réplique quelque chose quand même, sans faire trop d'esprit, ce n'était pas franchement le moment le plus opportun.

 « Alors à quoi je pense à cet instant-même ? Par ce que je crois être un brin confuse...» répliqua-t-elle un fin sourire aux lèvres.

Allez beau gosse, que vas-tu dire ? Et puis, il y avait eu le compliment qu'il lui avait fait. Elle avait rapidement embrayé sur le  fait qu'elle mourrait de faim. De toute manière, le jour où elle n'aurait pas faim, il faudrait probablement s'inquiéter et pas qu'un peu.

« Insinuerais-tu une quelconque pique sur mon grand âge ?! C’est blessant ça madame ! »
 « Comme on a plus ou moins le même âge et que je te rappelle que les Dames sont assez susceptibles à ce sujet... Je te laisse tirer tes conclusions toi-même.» répliqua-t-elle, amusée.

Et oui …
Bon assez rigolé, maintenant, elle en était déjà venue aux questions un peu plus personnelles... Alors où est-ce qu'il habitait à présent ?

« Ah non, toujours pas. J’avoue que j’y suis bien donc je ne me presse pas plus que ça. » Elle acquiesça doucement « On s’entend bien donc ça ne pose pas problème. Et puis vu la situation, c’est pas plus mal. Je tournerai vite en rond seul dans un appart, et ressasser c’est pas bon. Et puis comme Ismaelle, elle me permet d’avoir accès à des connaissances que j’ai pas forcément. Comme ça la prochaine fois que j’aurais un loup sur ma table je serais paré. »

Un loup sur la table ? Elle haussa un sourcil un peu perplexe mais comprit pertinemment où il voulait en venir. Seulement, ce n'était pas ici qu'ils pourraient en parler, cela serait dans les métaphores et compagnie et donc possiblement moins compréhensible.

 « Effectivement, c'est une vision des choses tout à fait probable. Tu es tout à fait à tourner en rond quand tu es seul. Pour le reste... on en parlera … plus tard.»
« Ça va comment de ton côté ? »
 « Je ne sais plus si je te l'avais dit ou pas, mais Gary est à la maison en ce moment. Tu te souviens de lui ? Je crois que tu le connais. On s'amuse bien, même si ce n'est pas forcément gai tous les jours... on s'occupe quoi, à deux c'est toujours plus facile, ça évite de trop tourner en rond et ressasser.»

Son attachiant à elle – et Margo- quoi.

« Oh j’ai retrouvé de quoi poursuivre ma formation initiale au fait ! Je me suis trouvé une … chirurgienne d’un genre bien particulier pour me former dans les couloirs sombres et les sous sols de l’hôpital et de l’université. On croirait pas comme ça, mais je découvre des coins improbables de notre belle ville. Même si certains coins n’ont pas tenu le choc du séisme. »

Séisme ? Quelle belle métaphore si on peut appeler ça comme ça... même si elle n'était au final pas certaine de savoir ce qu'il nommait par-là. Est-ce qu'elle était in poil jalouse en cet instant de cette inconnue ? Oui, tout à fait, mais elle ne le montra pas. Après tout, il pouvait bien faire ce qu'il voulait avec qui il voulait... et puis il fallait bien avouer que niveau médical elle n'était pas franchement bonne et qu'elle ne pouvait donc pas s'adonner à ce genre d'activité.

 « J'espère qu'elle n'est pas médecin légiste... sinon tu devrais peut-être te méfier. Ca fait un peu psychopathe quand tu parles comme ça, ou films d'horreurs.. le genre où tu te rends compte que ton tuteur est un vampire, ou un tueur en série. Ou un zombie en devenir suivant le synopsis.» bah  quoi ? Ce n'est pas de sa faute si ça fait résumé de film d'horreur. Elle eut néanmoins un fin sourire.  « Plus sérieusement, si tu t'épanouis, c'est franchement l'essentiel.»
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Neolina Hampton
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Neolina Hampton
Dim 11 Oct 2020 - 11:19
Va répondre à cette question, surtout. Entre leurs deuils respectifs, les sales coups dans la gueule qu’ils prenaient, la vie qui avançait tout de même. Affirmer aller bien serait sans doute survoler la vérité. Mais ça allait. Il se concentrait sur le présent, apprenait à oublier ses anciennes espérances concernant l’avenir afin de se contenter de l’actuel. Et l’actuel, c’était elle. A priori détendue, même si étrange. Alors oui, il s’inquiétait de ce qui pouvait se trouver derrière cette invitation. Peut être juste l’envie de se retrouver. Il fallait dire que s’ils le faisaient régulièrement depuis son retour, avec leur rapprochement récent.. disons qu’ils avaient ralenti le rythme. Etait-ce lié ? Avec son trouble, il le craignait oui.

« Alors à quoi je pense à cet instant-même ? Par ce que je crois être un brin confuse...»

Un rire amusé et il croisait son regard, s’y accrochait une seconde.

« Oh non. Mon avis pue la pente glissante, et ça fait dix ans que je l’évite… plus ou moins efficacement. Donc je ne répondrais pas à cette question. »

Ouais, plus ou moins efficacement. Tu l’as sacrément dévalée, la fameuse pente, il y a quelques semaines, quand tes soupirs s’écrasaient sur son corps nu.
La pensée revenait, fugace, violente, l’engloutissant totalement l’espace d’un instant alors même qu’il éloignait cette envie, ce besoin de l’attirer de nouveau contre lui. On a dit qu’on était adultes. Que ça ne compliquerait rien. Tu l’as dit. Tu l’as promis. Alors je t’interdis de jouer à l’amoureux éperdu à qui elle manque. Même si c’est le cas.

Alors il souriait, détaché. Il encaissait les souvenirs, la distance, les silences. Il s’éloignait de la pente, conscient qu’il était peut-être simplement totalement à côté de la plaque et que cette fameuse confusion n’avait rien à voir avec ça, avec eux, avec ce rapprochement qu’ils effleuraient sans chercher à lui donner de l’importance. Dix ans de sevrage. Dix ans que ça foirait, manifestement.

« Comme on a plus ou moins le même âge et que je te rappelle que les Dames sont assez susceptibles à ce sujet... Je te laisse tirer tes conclusions toi-même.»

Un sourire. « C’est toi qui te foutais de moi à l’époque. » Ils s’étaient trouvés à l’adolescence, quittés, retrouvés. A peu de choses près il aurait pu faire quelque chose d’illégal tient. Est-ce vraiment le cas lorsque les âges sont si proches et que la relation a commencé bien plus tôt d’une quelconque limite légale ? Sans doute pas non.
On s’éloigne du passé, on revient dans le présent.

Le boulot. Fenella. Sunniva. La Garde, à mi-mot. L’univers qui vibre et manque de s’écrouler parfois, mais qui tient le coup. Comme eux.

« Effectivement, c'est une vision des choses tout à fait probable. Tu es tout à fait à tourner en rond quand tu es seul. Pour le reste... on en parlera … plus tard.»

Du loup ou de Fenella ?

Pas de commentaires, il enchaînait, lui demandait comment elle allait, ce qu’il y avait de nouveau dans sa vie. Comme il était loin le temps où ils se racontaient tout au jour le jour, comme s’ils avaient fusionné à un moment donné. Sans doute ce qui posait problème d’ailleurs. Une erreur qu’il ne referait pas.

« Je ne sais plus si je te l'avais dit ou pas, mais Gary est à la maison en ce moment. Tu te souviens de lui ? Je crois que tu le connais. On s'amuse bien, même si ce n'est pas forcément gai tous les jours... on s'occupe quoi, à deux c'est toujours plus facile, ça évite de trop tourner en rond et ressasser.»

Une autre erreur à ne pas faire, donc. Puisqu’on était dans cette thématique. Être jaloux. Oui, il le connaissait. Oui, il les savait proches. Très proches. Depuis bien des années.  Avant de la connaître ou concomitant, dans tous les cas, ça devait remonter à cette période-ci. Oui, il en avait déjà été jaloux, et ça s’était ressenti à une époque même s’il n’insistait pas plus que ça. Pas d’agacement, donc, cette fois, dans sa voix, dans son attitude. Le travail était fait depuis longtemps, le recul et l’acceptation aussi, sinon ils n’auraient jamais pu nouer une amitié saine. Mais elle était là, cette pensée profonde qui crisse sur vos os, celle qui fait que vous les imaginez tous deux, qu’à vos lèvres se substituent les siennes.
Maxence glissait ses mains dans les poches de sa veste, avançant dans les rues froides. Pas d’agacement, pas de crispation, pas de grimace, pas même de perte de sourire. C’était là sans l’être. Accepté depuis longtemps. Frustrant. Mais accepté.

Le … ‘c’est ça, occupez-vous’ d’il y a quinze ans n’avait plus sa place à présent, c’était tout.

« Ah oui ? Ça fait longtemps qu’il est là ? C’est bien ! T’en es au même stade que moi pour éviter de gamberger de trop du coup. »

Vive les collocs.

Et s’il avait accepté sa proposition quelques mois plus tôt, qu’est-ce que ça aurait donné ? Quelle place occuperait-il à celle de Gary ? A quel point ça serait compliqué au juste ? Parce que là, la pente glissante, elle n’aurait pas été qu’effleurée, il en était certain.
Et voilà qu’elle occultait la douleur, la perte, la frustration, les erreurs, les échecs.

Saloperie de cerveau parasité par sa simple présence.

Est-ce qu’il l’avait sentie, la sienne ? Cette crispation infime à l’évocation d’une femme qu’il n’envisageait même pas ? De l’immortelle qui lui servait d’enseignante, plusieurs soirs par semaine ? Non.

« J'espère qu'elle n'est pas médecin légiste... sinon tu devrais peut-être te méfier. Ca fait un peu psychopathe quand tu parles comme ça, ou films d'horreurs.. le genre où tu te rends compte que ton tuteur est un vampire, ou un tueur en série. Ou un zombie en devenir suivant le synopsis.»
« Ma collègue est une vampire. C’est pas mal comme titre aussi en effet. »

C’est le cas. Tu ne peux pas le deviner, mais c’est le cas.

« En même temps vu les lieux où on bosse, j’te promets que côté films d’horreur en effet on est pas mal. »
« Plus sérieusement, si tu t'épanouis, c'est franchement l'essentiel.»

Son regard captait une nouvelle fois le sien, vaguement conscient des passants qu’il apercevait derrière elle, de l’autre côté de la route.

« M’épanouir, c’est peut-être un bien grand concept. Mais ouais, ça me permet de reprendre des points que j’ai abandonné depuis longtemps. Et puis tu me connais, retrouver mes amies les sutures, le concret… ça me plait bien. Les deux disciplines se complètent, je trouve ça dommage qu’elles soient parfois peu connectées lors des études. J’ai eu du bol sur ce point. »

D’autant qu’en cas de bataille, mieux vaut être capable de jongler entre les deux.

« Elle est douée dans son domaine. » La chirurgienne. « Ça me plait bien de retrouver cet univers-là. J’avais besoin de m’y reconnecter, surtout vu la situation actuelle. Et elle me permet d’aborder tout ça dans de nouvelles perspectives. Un nouvel angle de vue. C’est pas mal. »

Il prenait un nouvel embranchement, les dirigeant toujours plus avant dans les ruelles, évitant volontairement les grands axes, par habitude. Qu’est-ce qui est le mieux ? Se perdre dans la foule ou éviter les regards ? Il n’avait toujours pas répondu à cette interrogation.

« J’ai croisé mon cousin aussi. » A un événement de famille où on a foutu certaines personnes sous deux livres de terre. Normal. « J’ai passé son anniversaire chez lui. C’est une branche de la famille que j’ai pas vu depuis mes études justement. C’est sympa de les re-croiser.»

Comme les trois quarts de ta famille, puisqu’à force d’être emporté par tes stages, puis au front, pour finir à Poudlard, tu t’es énormément isolé.

« Comme quoi ça m’arrive de ne pas QUE évoluer dans un univers glauque au possible façon thriller, à découper du cadavre dans une chambre froide, en plein milieu de la nuit, de manière parfaitement illégale. »

Un rire léger lui échappait. Est-ce que sa vie avait du sens ? Pas le moindre. Mais étrangement, à accepter cette évidence, à décider de vivre au moment présent sans rien attendre de la suite… ça devenait acceptable.

« Du coup si je finis dans le même état qu’il y a plus de dix piges c’est normal. »

Epuisé, à faire des horaires de taré, à essayer d’intégrer des notions que son cerveau épuisé refusait de concevoir. La belle vie.
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Maxence Lukas Wargrave
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Maxence Lukas Wargrave
Ven 16 Oct 2020 - 18:35
Elle essayait de plaisanter, de sauver les apparences un minimum. Il le fallait absolument pour ne pas qu'il se doute de quelque chose et qu'il soit donc probablement un peu plus détendu, moins sur ses gardes (ou impatient). Elle avait quand même réussi à le faire rire tandis que leurs regards se croisèrent l'espace de quelques instants.

« Oh non. Mon avis pue la pente glissante, et ça fait dix ans que je l’évite… plus ou moins efficacement. Donc je ne répondrais pas à cette question. »

Humhum. Est-ce qu'elle voulait vraiment essayer d’interpréter ces propos qui étaient vagues ? Oui... non. Elle ne savait pas trop. « pente glissante » + « dix ans que je l'évite », lui donnait quand même des indices assez grands pour ne pas qu'elle ait besoin de trop interpréter. Elle arriva à ne pas trop se racler la gorge de gêne.... mais est-ce qu'il sous-entendait qu'elle pensait à lui ? Ou totalement à autre chose. Merde. La curiosité prenait le dessus, alors elle tenta un petit

 « C'est fort dommage, j'aurais pu te dire si tu avais raison ou tort, comme ça... Tu me connais quand même assez bien...»

Oui, elle y avait laissé un grand sous-entendu assez positif d'ailleurs, mais elle ne voulait pas en dire plus. C'était à lui de voir s'il voulait tenter ou pas. Il n'avait pas grand chose à perdre de toute manière, ils avaient bien vu, l'un aussi bien que l'autre,  la dernière fois qu'ils s'étaient retrouvés ce que ça avait donné. Qu'il y avait toujours beaucoup de passion en elle...
On a dit faire comme si de rien n'était Neolina ! On ne peut pas dire que ce soi ta plius grande réussite pour le moment très chère !

« C’est toi qui te foutais de moi à l’époque. »
 « Moi, me moquer de toi ? Jamais j'oserai ! Tu dois confondre avec quelqu'un d'autres !»

Le tout dit dans un sérieux remarquable tout en lui faisant sa tête la plus innocente possible. Mais elle savait qu'à ses yeux cette façon de faire n'était pas vraiment crédible... Il s'agissait, encore et toujours, seulement de jouer un peu !
Ils avaient continué de parler un peu, de tout, de rien, surtout d'eux, de leur vie actuelle. Des banalités assez bienfaitrices.  Et elle avait donc expliqué que Gary était à présent venu habiter chez elle dans une genre de coloc. Il n'y avait probablement pas de mots à adopter,  si ce n'est l'héberger quasi gracieusement le temps qu'il se remette un peu plus sur pied ? Ouais, les détails on verra plus tard.

« Ah oui ? Ça fait longtemps qu’il est là ? C’est bien ! T’en es au même stade que moi pour éviter de gamberger de trop du coup. »
 « Quelques semaines, je ne sais pas trop combien de temps il va rester. Le temps qu'il se remette un peu plus, qu'il puisse travailler à plein temps pour pouvoir se prendre un plein temps. Et c'est pour éviter qu'il gamberge trop lui, plus que moi... ou qu'il fasse une quelconque connerie débile.»

Voilà des précisions, mais pas trop, de toute manière ce qui se passait entre elle et Gary ne regardait personne d'autres qu'eux, ils étaient vraiment des amis proches, se faisant des câlins plus platoniques qu'autre chose, il n'y avait donc pas de souci à se faire de ce côté là.
Est-ce qu'elle espérait qu'il était jaloux ? Oui, il fallait bien l'espérait, tout comme elle était un poil jalouse de la coloc de son ex petit ami. Chacun son tour, ou en même temps dans le cas présent.
Et voilà qu'elle posait des questions maintenant, sur sa « collègue », celle qui le faisait retomber dans la médecine.

« Ma collègue est une vampire. C’est pas mal comme titre aussi en effet. »
 « Je rois qu'il y a déjà des titres un peu comme ça... mais c'est plus pour enfin voire ado ! Enfin je pense.»

Ouais, on avait du mal à y voir un titre pour adulte là, ou quelque chose dans ce genre-là.

« M’épanouir, c’est peut-être un bien grand concept. Mais ouais, ça me permet de reprendre des points que j’ai abandonné depuis longtemps. Et puis tu me connais, retrouver mes amies les sutures, le concret… ça me plait bien. Les deux disciplines se complètent, je trouve ça dommage qu’elles soient parfois peu connectées lors des études. J’ai eu du bol sur ce point. » Elle acquiesça doucement, elle voyait tout à fait ce qu'il disait là. « Elle est douée dans son domaine.  Ça me plait bien de retrouver cet univers-là. J’avais besoin de m’y reconnecter, surtout vu la situation actuelle. Et elle me permet d’aborder tout ça dans de nouvelles perspectives. Un nouvel angle de vue. C’est pas mal. »
 « C'est toujours une bonne chose de renforcer ses bases et d'apprendre de nouvelles choses, surtout avec l'évolution de la médecine, ça ne peut que t 'être bénéfique, après, je ne m'y connais pas franchement... du coup c'est un peu compliqué pour moi de me faire une vraie idée de tout ça.»

Heureusement le sujet avait bientôt changé, pour passer à quelque chose qu'elle maîtrisait probablement un peu mieux : la famille. Elle l'écouta donc faire son explication tout en acquiesçant doucement. C'était bien qu'il se fasse de plus en plus de connaissances, mais elle ne fit pas plus de commentaires de que ça, après tout, elle n'allait pas lui demander de lui présenter, n'est-ce pas ?

« Comme quoi ça m’arrive de ne pas QUE évoluer dans un univers glauque au possible façon thriller, à découper du cadavre dans une chambre froide, en plein milieu de la nuit, de manière parfaitement illégale. »
 « Tant mieux, le sang c'est pas simple à enlever sur les habits.» répliqua-t-elle d'un ton pince sans rire.
« Du coup si je finis dans le même état qu’il y a plus de dix piges c’est normal. »
 « Même avec des cernes tu as du charme, ne t'inquiètes pas pour ça.» Comment ça il ne parlait de ça ? Vous êtes sûr et certain ? Sourire aux lèvres, elle ne tarda pas à répliquer hum... tu parlais, peut être simplement du fait que tu étais un peu une loque par moment ? C'est pas grave, et puis, je crois qu'il y a certains sacrifices à faire parfois. temps de silence  « Et puis, si jamais je me blesse je saurai qui appeler désormais ! T'as intérêt à assurer, travaille bien tes sutures tout ça, par ce que je suis pas fan des cicatrices.» plaisanta-t-elle  « Quoi qu'il en soit, fais quand même attention à toi et à ta santé, on a plus 20 ans, et nos capacités de récupération ont quand même pas mal baissé !»

Inquiète, oui. C'était certain, elle ne voulait pas qu'il se tue à la tâche.
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Neolina Hampton
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Neolina Hampton
Sam 24 Oct 2020 - 16:49
« C'est fort dommage, j'aurais pu te dire si tu avais raison ou tort, comme ça... Tu me connais quand même assez bien...»

Rien qu’un sourire en coin pour toute réponse. Un regard de côté, un air entendu. Non, il n’entrerait pas dans la brèche. Ça faisait à présent bien des années qu’il avait cessé d’essayer, qu’il ne jouait pas au gros lourd insistant, qu’il laissait couler, simplement, ce doux poison dans ses veines. Comme les jeux amoureux peuvent se parer d’innocence quand il s’agissait de les cacher à ceux qui, pourtant, en sont les premiers concernés.

« Moi, me moquer de toi ? Jamais j'oserai ! Tu dois confondre avec quelqu'un d'autres !»
« ça c’est certain. J’te confonds souvent avec d’autres d’ailleurs. »

Qu’elle est suave, cette saveur douce-amère.

« Quelques semaines, je ne sais pas trop combien de temps il va rester. Le temps qu'il se remette un peu plus, qu'il puisse travailler à plein temps pour pouvoir se prendre un plein temps. Et c'est pour éviter qu'il gamberge trop lui, plus que moi... ou qu'il fasse une quelconque connerie débile.»

Les sourcils froncés, il s’était arrêté une fraction de seconde avant de repartir, la guidant dans les rues sinueuses de la ville.

« Il va mal à ce point ? »

Est-ce que cela briserait son apparence de mec bien s’il avouait qu’il restait en lui un certain agacement concernant cet homme ? Sans doute oui. Pas assez, évidemment, pour s’inquiéter d’apprendre l’état psychologique instable dans lequel il semblait être. D ‘autant – et surtout – que Néo n’avait pas besoin de ça à gérer en plus étant donné les épreuves qu’elle traversait. C’était sans doute le point qui l’embêtait le plus. Qu’il l’abime, qu’il la plonge dans sa bulle de souffrance si elle était si mordante que ça alors même que Néo avait tant à gérer, tant à traverser, tant à encaisser.
Pourtant ils ne revenaient pas dessus. C’est ainsi. On en chie, on souffre tous les deux. Ça  ne sert à rien de tout ressasser systématiquement. D’autant qu’il n’avait aucune envie que leurs contacts se mettent à tourner autour de ces souffrances-ci.

« C'est toujours une bonne chose de renforcer ses bases et d'apprendre de nouvelles choses, surtout avec l'évolution de la médecine, ça ne peut que t'être bénéfique, après, je ne m'y connais pas franchement... du coup c'est un peu compliqué pour moi de me faire une vraie idée de tout ça.»
« Ouais ça me permets surtout de renouer avec mes anciennes amours. De voir les choses sous un autre angle, une autre approche tu vois… Et puis me poser pour être l’élève un peu, me former de nouveau et pas être le type qu’on prend comme référence et qui prend tout en charge d’un point de vue sanitaire… ouais, ça fait du bien. »

A Poudlard, il s’était retrouvé en zone de guerre à devoir gérer la santé des élèves comme des adultes, perdu face à des responsabilités qui, si elles étaient les siennes également durant les années précédentes ne se présentaient pas de cette manière. Là-bas, il était seul, seul avec ces savoirs, seul à pouvoir se remettre en question, seul face à ses zones d’incompétences, seul face à ses doutes. Seul à prendre toute décision en tout instant. Dur, ce changement de posture. Devoir rendre des comptes, rester humble, écouter, entendre. Un double stantard étrange. Cette sérénité de ne pas être au bout de l’échelle des responsabilités des vies humaines qui lui étaient confiée faisait du bien, mais l’urgence des situations de crise lui manquait pourtant par moment. D’où Tristan, Doryan et son contact avec la Garde.

« Tant mieux, le sang c'est pas simple à enlever sur les habits.»

Un rire amusé.

« Je confirme. Tout l’avantage des morts il parait. »

Quand tu es soignant, tu as parfois une notion du normal et de l’acceptable un peu biaisée.

« Même avec des cernes tu as du charme, ne t'inquiètes pas pour ça.»

Le regard en coin, celui de la complicité, revenait se tracer un chemin parfois dangereux dans ses prunelles, se posant doucement sur elle, amusé. Rien qu’il n’interprète réellement, une nouvelle fenêtre dans laquelle il ne s’engouffrait pas plus que la précédente. Un truc qui fait plaisir, qu’il n’arrive jamais à le laisser tout à fait de côté. Ce fameux truc, qui glisse comme un souffle sur l’épiderme, rien qu’un souvenir qui vous écorche pourtant tout autant. Puisqu’il qu’il y a là des gestes avortés, passés sous silence. Des gestes que l’on pense oubliés mais qui pourtant se dessinent dans l’espace qui les séparent. Ce fantôme d’amour, cette tendresse qui se lit pourtant sans mal là, au cœur de ses iris, dans les traits détendus de son visage, dans le frisson de son épiderme, laissé en suspens quelque part entre elle et lui. L’ombre de ce mouvement vers elle ne se traçait pas et pourtant elle était là, cette main passée contre sa joue, ce sourire doux, tendre, affecté, ce corps qu’on attire contre le sien pour en détailler chaque courbe, en sentir la chaleur dans la fraicheur du printemps qui s’installe.
Oui, bien sûr qu’il était là, l’ectoplasme d’une relation avortée. Le spectre d’une affection qui ne pouvait mourir si facilement malgré les faux semblants, malgré l’amitié réelle à laquelle ils tenaient tous les deux.

« Hum... tu parlais, peut être simplement du fait que tu étais un peu une loque par moment ? C'est pas grave, et puis, je crois qu'il y a certains sacrifices à faire parfois. »

Un sourire, le fantôme d’une autre vie s’attarde quelques instants, rapidement rattrapé par de l’amusement réel.

« Et puis, si jamais je me blesse je saurai qui appeler désormais ! T'as intérêt à assurer, travaille bien tes sutures tout ça, par ce que je suis pas fan des cicatrices.»
« Pourquoi ça n’était déjà pas le cas ces quinze dernières années ? »

Quinze, oui. Même adolescent, il berçait là dedans, cherchait à creuser le sujet, à s’améliorer, à s’avancer. L’acharné de travail qui se révèlerait plus tard dans les affres de son travail commençait déjà alors à pointer le bout de son nez. Souvent trop volage pour être vraiment sérieux, trop fanfaron pour être vraiment bon élève, il était pourtant bien celui qui lui soignait sa cheville au détour d’une soirée trop arrosée.

« Quoi qu'il en soit, fais quand même attention à toi et à ta santé, on a plus 20 ans, et nos capacités de récupération ont quand même pas mal baissé !»

Nouveau sourire en coin. T’es mignonne avec tes inquiétudes. Belle, là, toute engoncée de souvenirs à la dérive.

« Bien madame ! Je ferais gaffe. » Un geste, comme une révérence, faisant mine d’enlever un chapeau qu’il n’avait pas tout en se penchant face à elle. « Allez tient, après toi.. » Ils venaient d’arriver devant le restaurant d’où il lui tenait la porte, la laissant entrer avant lui dans la petite brasserie asiatique familiale. On n’avait pas tardé à les interpeler, leur proposant une table où ils s’assirent bientôt, isolés dans un coin chaleureux des lieux. L’établissement descendait en cave, se composait de plusieurs petites pièces décorées de façon étrangement moderne pour des lieux qui se voulaient traditionnels et où une musique douce accompagnait l’odeur riche des plats cuisinés non loin.

« Et t’en fais pas, mes capacités de récupération ont encore de l’avenir devant elles. Je m’inquièterai plus sur mes capacités de concentration qui en ont pris un sacré coup quand il s’agit d’écouter passivement ou de se plonger dans des bouquins de théorie pendant des plombes. La collègue m’a déjà foutu de sacrés taquets. A croire qu’elle gère toujours tout à la perfection celle-là. »

Comme c’est plombant les gens excellents.

« Fe’ m’a rapporté pas mal d’ouvrages pour les.. autres disciplines qui m’intéressent, donc c’est pareil, je me challenge un peu sur tous les plans. » Comprendre : la médicomagie. « Ça fait du bien de s’y remettre et d’admettre qu’on n’a pas envie de lâcher l’affaire, c’est tout. Comme quoi tu vois tes parents qui me disaient de me méfier de la longueur de ces études… bah elles n’imaginaient pas à quel point elles avaient raison. » Qu’importe, il n’avait jamais été du genre à baisser les bras. « Je vais partir sur un bouillon coco épicé. »

Comme si, dans le fond, ils ne parlaient pas de l’intérêt d’être médecin de guerre en plein milieu de Londres. Comme s’ils n’évitaient pas le sujet de la Garde parfaitement consciemment. Comme s’il ne s’agissait que d’un repas normal entre deux ex.

« Tu comptes faire quoi pour Gary ? ça lui passera tu penses ? »
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Maxence Lukas Wargrave
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Maxence Lukas Wargrave
Dim 25 Oct 2020 - 19:18
C'est ça sourit, sourit Max. Sourit autant que tu peux. Elle essayait de plaisanter, mais au final est-ce que c'était vraiment le moment, est-ce qu'elle en avait vraiment envie ? Elle n'en savait trop rien.

« ça c’est certain. J’te confonds souvent avec d’autres d’ailleurs. »

Oh, vilain garçon c'est une remarque méchante ça ! On ne dit pas ça à une dame, tu le sais ça ? Oui, bien sûr qu'il le savait... En attendant, la voilà qui reprenait la parole, qui essayait de parler de Gary que l'autre comprenne qu'il n'avait pas besoin d'être jaloux. Gary était un ami, un très très bon ami à qui elle tenait énormément. Max avait l'air un peu perplexe.

« Il va mal à ce point ? »
 « ca dépend des jours. Il va quand même beaucoup mieux qu'au début, il est beaucoup plus joyeux, profite plus mais... il y a aussi les jours sans. Et c'est là qu'il faut faire attention. Après, c'est normal après ce qu'il a vécu. Il s'en sort plutôt bien, enfin je trouve qu'il gère quand même plutôt bien.»

Elle ne mentait pas vraiment, mais elle ne disait pas non plus forcément totalement la vérité. Elle ne voulait pas l'inquiétait ou qu'il ait des aprioris sur ce pauvre Gary. Elle savait ce qu'elle faisait, elle était une grande fille, et ça lui faisait du bien un peu de présence chez elle ; la plupart du temps ils rigolaient bien qui plus est ! Mais ça non plus elle ne voulait pas trop insister là dessus pour ne pas lui faire du mal, alors ce sujet-là était au final un peu compliqué, pourtant Gary faisait aujourd'hui parti de sa vie quotidienne.
Elle réussit néanmoins à passer sur la « reconversion » de Max, en essayant de l'encourager un maximum.

« Ouais ça me permets surtout de renouer avec mes anciennes amours. De voir les choses sous un autre angle, une autre approche tu vois… Et puis me poser pour être l’élève un peu, me former de nouveau et pas être le type qu’on prend comme référence et qui prend tout en charge d’un point de vue sanitaire… ouais, ça fait du bien. »
 « ca doit quand même être un peu déroutant non, de redevenir l'élève ? Je ne sais pas si je serai très à l'aise. Enfin, en même temps, je doute me former un jour dans autre chose.» Elle grimaça quelques instants avant d'avoir un nouveau sourire.  « Quoique quand Dorofei essaye de m'entrainer au sport je suis un peu comme son élève, ça ne se passe pas toujours bien, mais je sais que je peux me permettre de lui tirer l'oreille s'il est trop vilain. Mais bon, ça c'est par ce que c'est moi Coopy ne laisserait pas grand monde agir comme ça. Privilège de Pouffy aînée !»

Bon peut-être que Margo pourrait se le permettre. Mais les autres, il n'en était pas franchement certain. C'est qu'il était vite ronchon le Doro, et elle aimait bien l'entendre chonchonner ! - oui c'est un nouveau, mais elle l'aime bien-.
Elle avait continué à essayer de faire quelques blagues ci et là, pour détendre un maximum l'atmosphère. Punaise, quand est-ce qu'elle pourrait lui poser LA/LES questions ? Elle ne le sentait pas trop, elle avait l'impression qu'elle avait finir par se débiner.

« Je confirme. Tout l’avantage des morts il parait. »
 « Du moment qu'il n'est pas du genre mort-vivant... Bon ceci dit, déjà exit les zombies.»

Ouais, elle pensait surtout à ces bêtes imaginaires et à leur « cerrvveeeaauuuuu », allez savoir pourquoi. Mais non, ça n'existait pas.
Elle lui avait finalement fait un nouveau petit compliment. Nouveau changement de sujet, ou presque vu qu'ils continuaient sur l'orientation de l'homme.

« Pourquoi ça n’était déjà pas le cas ces quinze dernières années ? »
 « Un peu c'est vrai... lorsqu'on était dans le même pays et que étais dispo !»


Il n'y avait aucune méchanceté ou pique là-dedans, c'était juste un fait, la vérité. Oui, quand il avait pu, elle lui avait demandé de la soigner, quand elle le savait indisponible, elle se débrouillait toujours autrement pour ne pas le déranger.

« Bien madame ! Je ferais gaffe.  Allez tient, après toi.. »

Elle remercia/gratifia d'un sourire lorsqu'il lui tint la porte, cela équivalait à un sourire. Quant au fait qu'il ferait gaffe, il avait plutôt intérêt, mais elle n'était pas sûr que quoiqu'il dise, il soit réellement raisonnable. Une chose était sûre ça sentait bon, et si elle n'avait pas été bien élevée, elle se serait léchée les babines – oui bon ok, les lèvres-.

« Et t’en fais pas, mes capacités de récupération ont encore de l’avenir devant elles. Je m’inquièterai plus sur mes capacités de concentration qui en ont pris un sacré coup quand il s’agit d’écouter passivement ou de se plonger dans des bouquins de théorie pendant des plombes. La collègue m’a déjà foutu de sacrés taquets. A croire qu’elle gère toujours tout à la perfection celle-là. »
 « Humhum. Des taquets ? Quels taquets ?» Est-ce qu'elle touchait réellement à Max ?
[colo=tomato]« Fe’ m’a rapporté pas mal d’ouvrages pour les.. autres disciplines qui m’intéressent, donc c’est pareil, je me challenge un peu sur tous les plans. Ça fait du bien de s’y remettre et d’admettre qu’on n’a pas envie de lâcher l’affaire, c’est tout. Comme quoi tu vois tes parents qui me disaient de me méfier de la longueur de ces études… bah elles n’imaginaient pas à quel point elles avaient raison.  Je vais partir sur un bouillon coco épicé. »[/color]
 « Pareil pour moi, dans un premier temps !» Elle laissa passer quelques instants de silence avant de reprendre  « Ca fait peut-être un peu trop d'un coup non ? Vas-y mollo, nous fais pas un surmenage ou un burn out.»

A vouloir trop en faire, trop rapidement qu'il ne s'en rende pas malade.
Et puis vint une autre question, plutôt inattendue vu qu'elle pensait que le sujet était clos.

« Tu comptes faire quoi pour Gary ? ça lui passera tu penses ? »

Qu'est-ce qu'elle devait comprendre par cette question ? Et surtout qu'est-ce que ça pouvait bien lui faire ? Elle n'était pas certaine de bien le suivre ce coup-ci. Elle fronça un peu les sourcils, essayant de bien analyser tous les mots, pour ne pas faire d'erreur d’interprétation. Au final, elle n'eut pas vraiment de réponse, alors elle choisit de faire comme si c'était une simple curiosité, une simple question.

 « Qu'est-ce que tu veux que je fasse ? La dépression, ou post-trauma, ça ne se résout pas comme ça, je n'ai pas de réelle réponse, mais tu devrais le savoir non ?» oui en fait c'était surtout le « ça lui passera tu penses » qui faisait un peu bizarre.  «Je serai là pour lui, tout simplement. On rigole beaucoup, on s'amuse bien le soir, à se raconter nos journées. Ca nous évite à tous les deux d'être seuls et à lui d'être potentiellement à la rue. Il restera tant que ça sera nécessaire, tant qu'il en aura envie... et je pense que dès qu'il pourra se louer un appartement il le fera, par ce que justement il ne veut pas m'embêter. » Elle le regardait dans les yeux pour lui montrer qu'elle le voyait vraiment comme un ami, et non pas comme un parasite, qu'il faisait vraiment son mieux pour aller mieux, pour ne pas dépendre des autres, même si c'était un peu compliqué pour l'instant. Cette question l'avait un brin agacée, il fallait bien l'avouer.  « Il ira à son rythme... et si je sens qu'il force trop par ce qu'il se sent de trop... je le forcerai à rester jusqu'à temps que MOI, et une autre amie, jugeons qu'il est vraiment prêt.»

Autrement dit n'essaye pas d'aller lui parler en mode gentil et en lui mettant des idées stupides en tête pour me soulager de cette tâche, par ce que ça, c'était vraiment une idée à la con.
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Neolina Hampton
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Neolina Hampton
Mar 27 Oct 2020 - 17:07
« Humhum. Des taquets ? Quels taquets ?»

Un petit sourire.

« Tu t’inquiètes ou c’est moi ? »

Il se moquait.

« Rien de bien violent. C’est une bonne prof. C’est surtout une chirurgienne de renommée qui n’a pas le temps pour la bétise. Donc tant que je fais pas le con et que je fais au mieux, ça se passe bien. Et ça me va. »

Et tant qu’il ne mettait pas en danger son secret ou ne la mettait pas en danger, elle, ou qui que ce soit d’autre dans son entourage. Il en avait compris les termes, les acceptait, ainsi que sa froideur et le risque de côtoyer ainsi un vampire millénaire. Bien sûr, s’il lui prenait l’envie de se débarrasser de lui, elle le ferait sans doute sans hésiter mais il se prenait à penser que, peut-être, une réelle relation de confiance se mettait doucement en place.

« Ca fait peut-être un peu trop d'un coup non ? Vas-y mollo, nous fais pas un surmenage ou un burn out.»

« Je vais bien t’en  fais pas. J’ai certes plus vingt ans, mais j’me suis pas vraiment arrêté non plus ces dernières années. Ça va, je tiens le choc. Et de toute façon ça me plait. »

On aurait pu poser de nouveau la question, mais il en avait la réponse. Oui, elle s’inquiétait pour lui. D’un autre côté, en effet, elle n’avait pas la moindre idée du rythme ou de la vie qu’il avait pu mener à Poudlard. D’infirmier, il était devenu médecin, de médecin, bien souvent, il était devenu grand frère, père, psy, flic. Tant de postures qu’il n’avait jamais lâché, s’accrochant sans cesse pour être là pour ces gosses. Alors oui, sans Logan ni Ismaelle, les derniers mois s’étaient faits bien plus difficiles, douloureux. Isolé, il restait le dernier soignant des lieux sur qui les jeunes pouvaient compter alors même qu’ils s’étaient multipliés sous le régime de ses amis. Mais le nombre des alliés avait réduit au fur et à mesure, perdant connaissances et amis au même rythme que les disparitions. Et lui-même avait fini par fuir ses responsabilités, laissant les gosses à eux-mêmes, conscient de l’horreur qu’il signait en agissant ainsi. Tout ça pour trouver le chaos et la désolation là-dehors. Le deuil. S’occuper l’esprit en se plongeant dans le travail n’était donc rien d’autre qu’une évidence. Comme de s’inquiéter pour elle et pour l’importance de celui qui souffrait à ses côtés. Parce que ce qu’ont tendance à oublier bien des gens, c’est la souffrance de ceux qui maintiennent le cap. Alors peut être qu’il faisait un parallèle entre Néo et Fenella. S’en faisant pour Néo plutôt que de regarder l’impact que lui-même pouvait avoir. Reportant ses propres inquiétudes, sans doute.

Est-ce qu’il avait un problème avec Gary ? Pas en tant que tel. Alors oui, leur proximité avait pu l’agacer à un moment, c’était certain. Rester amis et proches lorsqu’on a vécu une histoire forte et que les sentiments perdurent n’est jamais simple. Encore moins lorsque, quoi qu’on fasse, on ne peut qu’observer la proximité des uns et des autres. Oui, il avait dû se passer des choses entre eux et Maxence en avait conscience. Et oui, il avait conscience que ce serait possiblement de nouveau le cas, d’autant plus s’ils habitaient ensembles. S’il avait fait son deuil il y avait bien longtemps, la proximité récente l’amenait peut-être à réagir davantage, il n’en savait rien. Toujours était-il que ses réflexions n’étaient pas motivées par la jalousie, simplement par l’inquiétude.

« Qu'est-ce que tu veux que je fasse ? La dépression, ou post-trauma, ça ne se résout pas comme ça, je n'ai pas de réelle réponse, mais tu devrais le savoir non ?»

Petit rappel à la réalité dans ta gueule, ça fait toujours du bien. T’en dis quoi, hein, monsieur je semble très bien gérer mon trauma alors qu’il y a quelques semaines, je ne bougeais pas du canapé ? Tu compenses l’immobilisme par une sur-sollicitation intellectuelle, et tu en as parfaitement conscience. Elle aussi d’ailleurs. Après tout, ça c’est simple. C’est facile. Bien plus que certaines relations humains qui, finalement, t’échappes assez. Ce qui est finalement assez étonnant étant donné ton contact humain si aisé. Mais tu as tes limites. Et elles sont parfaitement claires et établies, alors tu les fuis. C’est assez drôle de noter d’ailleurs que tu as commencé à te plonger totalement dans le boulot à partir du moment où tu as re-couché avec ton ex. Je dis ça comme ça. Je pose ça là, tu interprètes ça comme tu veux.

«Je serai là pour lui, tout simplement. On rigole beaucoup, on s'amuse bien le soir, à se raconter nos journées. Ca nous évite à tous les deux d'être seuls et à lui d'être potentiellement à la rue. Il restera tant que ça sera nécessaire, tant qu'il en aura envie... et je pense que dès qu'il pourra se louer un appartement il le fera, par ce que justement il ne veut pas m'embêter. »

Ouh qu’il sentait la tension dans ses mots, dans sa posture, dans sa façon d’être. Tension vis-à-vis de ce qu’elle prenait pour une accusation ou parce qu’il insistait sur le sujet « Gary », d’une manière plus généraliste ?

« Il ira à son rythme... et si je sens qu'il force trop par ce qu'il se sent de trop... je le forcerai à rester jusqu'à temps que MOI, et une autre amie, jugeons qu'il est vraiment prêt.»

Ou lui, nan, peut être ? Il est grand et n’a pas besoin d’être materné ? Si ? Je me tais ? Ok je me tais.

« Hopeulah on se détend. Aucun justement de valeur de ma part, je serais mal placé pour en faire. Je m’en fais pour toi c’est tout. Et pour lui. C’était pas… bien formulé, sans doute. Tu me refais un bilan de ce qui lui est arrivé ? Je sens qu’il me manque des étapes. »

Peut-être avait-il oublié. Il fallait dire que ce qui s’était passé pour Gary datait d’une époque où il n’était pas présent, qu’il n’avait pas vécu les choses et arrivait après la bataille…. Bien trop occupé par d’autres batailles, justement. Et depuis quelques mois ? Eh bien, peut-être lui avait-elle tout relaté - sans doute sans trop insister – mais il était probable qu’il en ait zappé des parts. S’il semblait relativement en forme et capable d’encaisser les deuils qui l’assaillaient, tout comme les siens, de traumas, comme il n’avait cessé de le faire à partir du premier instant où il avait posé un orteil au front, il était possible qu’il soit passé à côté de certaines informations et il l’admettait bien volontiers.
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Maxence Lukas Wargrave
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Maxence Lukas Wargrave
Sam 7 Nov 2020 - 13:10
« Tu t’inquiètes ou c’est moi ? »

Elle ? Non pas du tout. Comment ça c'était un peu se voiler la face ? Bon d'accord, elle n'aimait pas ce mot vu qu'elle ne connaissait pas franchement la personne qui lui donnait des taquets, avec Margo par exemple, elle n'aurait pas été inquiète... Là une inconnue c'était différent même si vu ma façon dont il parlait de cette collègue, elle ne devait pas être bien méchante ! On est jamais trop prudent. Mais elle n'avait pas envie de répondre à cela, elle préféra donc se contenter d'hausser un peu les épaules, comme si ce n'était pas vrai ! Elle ne devait pas lui donner un baton pour se faire battre !

« Rien de bien violent. C’est une bonne prof. C’est surtout une chirurgienne de renommée qui n’a pas le temps pour la bétise. Donc tant que je fais pas le con et que je fais au mieux, ça se passe bien. Et ça me va. »

Humhum. Ok. Elle ne pouvait que le croire, mais, mais il fallait bien avouer que quelque chose la dérangeait là-dedans sans réellement pouvoir expliquer pourquoi. Peut-être que c'était simplement de la jalousie, mais elle se disait- voulait se convaincre- que c'était totalement autre chose !

 « Ouais je vois, profites en alors.» s'était donc t-elle contentée de répliquer, avant de rapidement enchaîner sur d'autres conseils, elle ne voulait pas qu'il en fasse trop. Le burn out et autres- c'était quand même vite arrivé ! Et il n'avait pas tardé à lui répliquer :

« Je vais bien t’en  fais pas. J’ai certes plus vingt ans, mais j’me suis pas vraiment arrêté non plus ces dernières années. Ça va, je tiens le choc. Et de toute façon ça me plait. »

Ouais, ouais, elle avait compris. Elle n'avait de toute façon pas son mot à dire ! C'était vrai, il était grand il savait quand même se gérer seul, il connaissait ses limites sans qu'une rabat-joie comme elle vienne l'emmerder. Il valait donc mieux qu'elle se contente de se taire.
La conversation avait de nouveau embrayé avec Gary... et là, il fallait bien avouer qu'elle ne savait pas trop comment prendre ce qu'il avait dit. Elle n'avait pas vraiment apprécié d'ailleurs, peut-être un côté un peu maman-poule envers son ami, mais merde ! Il fallait juste lui laisser un peu de temps, et elle avait conscience qu'il essayait de faire de son mieux. Il fallait qu'elle se calme, mais elle s'était emportée, probablement un peu injustement mais tant pis, au moins il comprendrait, que c'était un sujet quand même un brin sensible, qu'ils étaient bien là, tous les deux. Qu'elle n'avait rien à craindre, ils s'apportaient plus de choses positives qu'autre chose. Arrête de montrer les dents, chérie, il ne te veut pas de mal Maxence.

« Hopeulah on se détend. Aucun justement de valeur de ma part, je serais mal placé pour en faire. Je m’en fais pour toi c’est tout. Et pour lui. C’était pas… bien formulé, sans doute. Tu me refais un bilan de ce qui lui est arrivé ? Je sens qu’il me manque des étapes. »

Tu vois, Neolina, on se calme maintenant, il essayait d’apaiser les choses, alors ne fait pas tout rater encore une fois, juste par ce qu'il y a eu une parole mal placée ou que tu as juste mal compris. Alors voilà, tu vas de nouveau lui expliquer ce qui se passe pour ton camarade et après il comprendra probablement un peu. Il n'y a rien de sorcier là-dedans, tout le monde en est capable. Elle déglutit néanmoins assez difficilement avant de reprendre la parole

 « Il vient de sortir de 6 ans d'Azkaban... par ce qu'un abruti de sang-pur l'a attaqué, n'aimant pas qu'il fricotte avec sa sœur. Il a voulu se défendre et … un bout de plafond est tombé sur la tronche de l'abruti. Il est sorti en novembre et n'a aucune famille.»

Bon résumé, pas trop long pour une fois n'est-ce pas ? Est-ce qu'elle avait été impartiale ? Oui, et non, c'est ce qui s'était passé en réalité. Il était à moitié assommé, il avait merdé son sort et BAM. Elle avait néanmoins toujours du mal à comprendre comment est-ce qu'il avait fait son compte ce jour-là. Elle haussa les épaules.

 « Il fait tout son possible pour s'en sortir, mais je crois que les détraqueurs et compagnie, même aujourd'hui, après avoir vécu autant de temps auprès d'eux ce n'est pas simple à gérer.» Elle haussa les épaules  « Il n'en parle pas beaucoup et préfère qu'on s'amuse, tout simplement.» Est-ce qu'il y avait quelque chose à dire en plus ?  « Le peu qu'il avait réussi à construire s'est juste  évaporé à cette époque-là, sa vie de couple, son logement, ses études ; une partie de ses amis.»

Oui, cette situation la prenait aux tripes, probablement par ce qu'elle avait traîné souvent avec lui à Poudlard dans ses dernières années, et même avant ils s'entendaient plutôt bien. Il avait toujours été quelqu'un de marrant, bien qu'un peu con et de buté... et aujourd'hui, c'était jute différent, quelque chose était irrémédiablement brisé. On passera l'histoire Klara/Esteban en prime, hein, ça ne servait à rien dans l'histoire, le mot couple suffisait à lui-même. Selon elle.

 « Il ne me fera pas de mal, Max. Quoique tu puisses en penser. Et le laisser en plan, à vrai dire, me ferait plus de mal que quoi qui puisse se passer entre nous. On abandonne pas un ami, surtout quelqu'un dans le réel besoin.»

Son ton était plus calme, elle avait néanmoins planté son regard dans celui de l'autre garçon ; Elle était vraiment animée par cette passion, dans ce pseudo-devoir de justice et d'amitié. Elle y croyait, plus que tout. Maintenant, il fallait juste espérer que Maxence puisse comprendre tout ça, enfin comprendre il comprendrait, mais qu'il intègre la chose, de façon à ce que s'il devait croiser Gary cela se passe bien entre les deux garçons.



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Neolina Hampton
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Dim 8 Nov 2020 - 9:27
Est-ce qu’il avait réellement un problème avec Gary ? Non, pas à ce point et ça faisait bien des années que Maxence avait dépassé le stade où son agacement envers les personnes que Néolina pouvait fréquenter était évident. Bien sûr, ça avait été le cas à une époque, bien sûr, il avait sacrément serré les dents, s’était éloigné, avait dû fermer les yeux et bien sûr qu’actuellement, ça ne lui faisait jamais vraiment plaisir de l’imaginer avec qui que ce soit. Alors sa réaction, il la comprenait. Parce qu’elle anticipait ça, cette tension évidente qu’il pouvait y avoir entre des ex lorsque l’un côtoyait quelqu’un d’autre, qu’elle était toujours prête à sortir les crocs pour défendre un ami, et qu’elle s’acharnerait toujours à les défendre contre quiconque aurait un mot de travers. Alors oui, il souriait, l’apaisait, reformulait. On reprend tout, respire, je ne l’agresse pas ton Gary.

« Il vient de sortir de 6 ans d'Azkaban... par ce qu'un abruti de sang-pur l'a attaqué, n'aimant pas qu'il fricotte avec sa sœur. Il a voulu se défendre et … un bout de plafond est tombé sur la tronche de l'abruti. Il est sorti en novembre et n'a aucune famille.»
« Ohw. »

Il aurait pu se demander comment une personne qu’il avait pu croiser quelques fois, avec qui il avait souvent échangé malgré la situation, un type somme toute normal, avait pu en arriver là. Oui, en d’autres temps, il se serait sans doute interrogé. Mais Maxence savait à quel point le monde pouvait devenir fou. A quel point il suffisait d’un rien pour être embringué dans des situations vous dépassant totalement. Et il savait à quel point le système pouvait vous broyer. Alors à présent ? Kafka s’en serait fait une joie tient.

« Il fait tout son possible pour s'en sortir, mais je crois que les détraqueurs et compagnie, même aujourd'hui, après avoir vécu autant de temps auprès d'eux ce n'est pas simple à gérer.»
« Oui, j’imagine… J’ai moi-même pas un super souvenir de leur passage à l’école. »

Sans l’intervention d’Enzo, il y serait sans doute passé et l’impression qu’on lui arrachait son âme, le privant de toute joie, toute force, toute ambition, toute résistance, qu’il ne laissait derrière lui qu’un trou béant et sanglant… ça restait. Alors s’il ne pouvait évidemment se mettre à la place de Gary, il pouvait imaginer qu’en effet, plusieurs années d’enfermement avec ces êtres, ça laissait des traces.

Cela dit, si elle pouvait éviter d’user de ces mots ici, malgré leur isolement, ce serait sans doute plus pertinent…

 « Il n'en parle pas beaucoup et préfère qu'on s'amuse, tout simplement.»

Qu’on s’amuse, hein.
Un petit sourire.
S’il y pensait ? Oui. S’il comptait faire le moindre commentaire ? Clairement pas. Neutre. Il était neutre depuis des années, s’acharnait à le rester et à laisser de côté les sentiments qu’il avait pu avoir pour elle, alors ce ne serait pas maintenant que ça changerait. Mais oui, c’était là, dans un coin de son être, bien entendu. Parce qu’elle lui manquait, que la proximité qu’ils partageait n’était évidemment plus la même actuellement et que l’idée qu’elle puisse la partager avec d’autres alors qu’il était maintenu à l’écart faisait mal, bien sûr. Mais s’il l’avait accepté durant les dix dernières années, ça n’était pas pour laisser cet état de fait creuser un sillon en lui. La pensée l’effleurait, il la dégageait, rien de plus.

« Le peu qu'il avait réussi à construire s'est juste  évaporé à cette époque-là, sa vie de couple, son logement, ses études ; une partie de ses amis.»

Il pinçait les lèvres, la laissait continuer. La situation de Gary était douloureuse à gérer et… pour être sincère, il s’y identifiait douloureusement. Pour le couple… sans commentaire. Mais pour le reste, il lui semblait en effet avoir perdu tant de choses en quelques années qu’il lui était difficile de toutes les compter. Mais il n’était pas isolé. Des amis, il en avait, en témoignait la présence de Néo, Fenella, Ismaelle dans sa vie.

« Il ne me fera pas de mal, Max. Quoique tu puisses en penser. Et le laisser en plan, à vrai dire, me ferait plus de mal que quoi qui puisse se passer entre nous. On abandonne pas un ami, surtout quelqu'un dans le réel besoin.»
« Je sais bien… » Je te connais un peu quand même. « Tu me l’as proposé aussi d’ailleurs. »

Un sourire tendre. Bien entendu qu’il savait qu’elle ne pouvait faire autrement que de tendre la main à un ami, c’était aussi ce qu’il appréciait chez elle.

« Tu peux pas m’en vouloir de m’en faire pour toi ;  allez soit indulgente ! » C’était dit avec un petit sourire, l’humour et l’autodérision évidente. « Je suis navré pour lui, vraiment. Ce qu’il traverse est compliqué, je comprends bien que ça soit difficile pour lui. S’il a... envie de sortir ou autre, tu lui diras que je suis partant. Histoire de parler de… » Des positions préférées de Néo ? « .. Nos vies parties en fumées et la gueule de ces bestioles sous leur capuchon. » Non. Juste non. C’est une vanne. « Un ciné, sinon. C’est bien un ciné. Ou alors je l’embarque dans mes études clandestines. J’me rends compte que j’ai des activités hautement peu habituelles moi en fait. » Qui s’éclate à disséquer du cadavre sur son temps libre ? Lui, manifestement. « Il faisait quoi comme études ? » Et donc la question muette : il fait quoi maintenant ?
Devaient-ils tous se réinventer une vie de A à Z ces derniers temps ?
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Maxence Lukas Wargrave
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Maxence Lukas Wargrave
Lun 9 Nov 2020 - 17:32
Voilà, on explique bien, et il comprendra tout, elle avait donc essayé de tout résumer en quelques phrase, la situation était bien sûr plus compliquée – beaucoup plus compliquée- que ça- ; mais elle ne voulait pas trop donner de détails sans l'aval de Gary avant. La base suffisait largement, et il comprendrait où étaient les soucis. Et ouais le Ohw. C'est bien le genre de mots appropriés.

« Oui, j’imagine… J’ai moi-même pas un super souvenir de leur passage à l’école. »
 «  Ouais... donc voilà, je suppose que tu peux comprendre en petite partie certaines choses, mieux que moi d'ailleurs.»

Oui en petite partie, par ce que bon, le temps qu'ils étaient restés en contact et les conditions d'emprisonnement dans les deux cas n'était pas la même chose. Ce n'était pas comparable, mais au moins il avait quelques indices. Elle avait fini par rajouter qu'il ne parlait de toute manière pas de tout ça ce qu'ils préféreraient s'amuser. Oui, elle aurait probablement du être un peu plus explicite sur ce qu'elle appelait s'amuser mais en vérité cela ne regardait pas Max, elle ne savait pas bien ce qu'il faisait avec sa collègue et avec la super médecin, alors être un peu vague était pas là. Et puis, il suffisait qu'elle dise un truc pour qu'elle ait envie du contraire. Heureusement cette fois Max se contenta d'un sourire plutôt que de tirer une tête de six pied de long, bien Wargrave, bien ! Et elle avait fini son petit speech en essayant de bien lui faire comprendre qu'il ne lui ferait pas de mal le Gatiss et même si c'était le cas, on abandonnait pas un ami. Loyauté jusqu'au bout. Et cet abruti l'avait gagné sa loyauté, elle ne savait pas trop comment ? Peut-être par ce qu'il était son attachiant comme elle aimait le nommer face à Margo. Tête de bourrique, chiant, con mais si attachant.
Si, jusque-là, on ne pouvait pas dire qu'il avait trop pris la parole, il se décida enfin à causer.


« Je sais bien… Tu me l’as proposé aussi d’ailleurs. »

C'était vrai. Elle l'avait fait. Est-ce que c'était un peu différent ? Oui... non. Max avait quand même pas mal de connaissances ici.

« Tu peux pas m’en vouloir de m’en faire pour toi ;  allez soit indulgente ! »
 « Indu-quoi ?» plaisanta-t-elle en lui faisant un petit clin d'oeil.

Ouais l'humour pouvait quand même là un minimum, même si le sujet était sérieux et un peu tendu de son point de vue, il fallait quand même garder un peu d'humour dans ce monde de brut !

Je suis navré pour lui, vraiment. Ce qu’il traverse est compliqué, je comprends bien que ça soit difficile pour lui. S’il a... envie de sortir ou autre, tu lui diras que je suis partant. Histoire de parler de… . Nos vies parties en fumées et la gueule de ces bestioles sous leur capuchon. Un ciné, sinon. C’est bien un ciné. Ou alors je l’embarque dans mes études clandestines. J’me rends compte que j’ai des activités hautement peu habituelles moi en fait. »

Oulà. On se calme, choupi ! Bon, ceci dit, ça ne serait peut-être pas une si mauvaise idée. Est-ce que les deux pouvaient s'entendre ? Elle avait un petit doute, Max semblait si sérieux par rapport à l'autre garçon. Il avait un doute, mais après tout, ça ne coûtait pas grand chose.... de les laisser essayer ? Ils étaient deux adultes après tout, n'est-ce pas ? Ils pourraient se dire les choses comme ça.

 « Pourquoi, mais il ne faut pas hésiter à le remettre à sa place s'il abuse... bon, par ce qu'il reste parfois un grand con, gamin, un peu particulier.»

Elle, elle avait l'habitude, donc ça passait crème.

 « Il faisait quoi comme études ? »
 « Médicomage, et il travaille comme régulateur au 112.» Elle se tut quelques instants/  « Je suis certain que ça lui plairait beaucoup que tu l'embarques dans tes études clandestines ! Si t'es sérieux sur ça je lui en toucherai peut-être un mot ou deux ; mais je crois que le mieux ça serait déjà de voir si vous pouvez vous entendre avant de penser à … disons faire ce genre de choses ensembles, lui faire ce genre de promesse.»

ca partait d'une bonne intention, mais tout le monde n'était pas capable de supporter le Gatiss, alors elle préférait prendre un minimum de gants.
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Mer 11 Nov 2020 - 10:30
«  Ouais... donc voilà, je suppose que tu peux comprendre en petite partie certaines choses, mieux que moi d'ailleurs.»

Peut-être pouvait-il en effet mieux connaître l’épreuve que Gary pouvait traverser en cet instant en effet. Après tout, Maxence était resté enfermé, retenu contre sa volonté durant bien des années, à gérer une situation qui le dépassait tout à fait. Et pourtant, il n’y avait aucune commune mesure entre ce qu’il avait dû vivre durant ces années et le vécu de Gary. Toutes les années ne s’étaient pas réalisées sous l’égide des Supérieurs, Maxence ne s’était pas retrouvé enfermé dans une cellule, il gardait une certaine mobilité, un certain pouvoir sur sa propre situation. Ainsi, c’était en connaissance de cause qu’il avait pu faire des choix, dangereux certes, ayant amené à des désastres dont il souffrait toujours aujourd’hui, mais il gardait toujours un pouvoir décisionnel qui manquait bien souvent aux détenus. Et grâce à ça, tenir le choc s’avérait bien plus simple. Malgré les drames, malgré le danger, malgré la détention, malgré même l’intervention des détraqueurs. Car oui, il se souvenait bien de cette attaque et de cette intrusion lors de laquelle il aurait pu perdre la vie si Enzo n’était pas intervenu.

« Les situations sont très différentes, donc ma compréhension de son vécu reste limitée mais oui sans doute. »

Il restait sans doute plus à même de partager une certaine expérience de l’enfermement comparé à Néolina qui avait toujours été libre. Alors peut-être qu’il n’aurait pas dû dire ça, proposer de sortir tous les deux. Peut-être était-ce étrange au vu de leur passif commun vis-à-vis de Néo – d’autant qu’il l’avait vue tiquer à sa proposition – mais voilà, c’était sorti.

« Pourquoi pas, mais il ne faut pas hésiter à le remettre à sa place s'il abuse... bon, par ce qu'il reste parfois un grand con, gamin, un peu particulier.»
« Bien, c’est noté. S’il joue avec les corps, écoute, je l’aurai bien mérité moi et c’est tout. »

Où était passé celui qui s’amusait de tout, d’ailleurs ? Maxence avait toujours été un bout en train, le rigolo de la classe, le couillon à trouver moyen de s’amuser de tout, malgré les galères, malgré les coups durs. Même de retour du front, même durant ses études…. SURTOUT durant ses études. La fatigue, les exigences, la pression jouant évidemment sur ce besoin de se détendre en parallèle pour relâcher du lest. Alors il était où, son côté grand con ? Il ne s’en rendait compte que maintenant, fatigué des peines, fatigué des pertes.
Déprime ? Gestion du deuil ? Dépression peut-être même. Bref, quelque chose dans ce goût-là qui marquait un changement de comportement, sans doute amorcé au fil des années à Poudlard. Pourtant il se souvenait bien de parties de foot avec les jeunes alors même que la majorité des adultes le regardait étrangement. Allez les gars, il faut savoir sortir de son rôle parfois. Oui, le rôle. Durant toutes ces années, il était resté la personne référente, devenant essentiellement l’infirmier bien avant d’être lui-même. Sans doute lui fallait-il un temps d’adaptation pour retrouver la posture qu’il était censée adopter à présent. Celle de quelqu’un qui n’était pas qu’un professionnel.

Et donc en parlant professions, il fait quoi ce jeune homme ?

« Médicomage, et il travaille comme régulateur au 112.» Un air de surprise accompagné d’un petit sourire moqueur. Sérieusement ?  « Je suis certain que ça lui plairait beaucoup que tu l'embarques dans tes études clandestines ! Si t'es sérieux sur ça je lui en toucherai peut-être un mot ou deux ; mais je crois que le mieux ça serait déjà de voir si vous pouvez vous entendre avant de penser à … disons faire ce genre de choses ensembles, lui faire ce genre de promesse.»

Un rire amusé passait ses lèvres. « T’as un type toi dis-moi. » Team médicomage en approche. Difficile de passer à côté de l’ironie de la chose tout de même. Amusant, donc.

Les plats arrivaient finalement alors qu’il continuait.

« ‘Faire ce genre de choses’… » Les yeux levés au ciel dans une posture d’ironie totale avant de continuer : « …Hey j’lui propose pas une levrette, juste de découper des corps. Merci. »

Le merci étant évidemment destiné au serveur qui s’était arrêté une seconde pour le dévisager, bloquant sur la phrase prononcée et dont Maxence captait le trouble.

« …J’suis médecin. »
« Ah. Ça fait sens. »

Il s’éloignait, laissant Maxence hilare.
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Maxence Lukas Wargrave
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Maxence Lukas Wargrave
Mer 11 Nov 2020 - 18:04


Il fallait être réaliste, elle ne pouvait pas comprendre, elle ne pouvait qu'imaginer que ce qu'ils avaient traversé l'un et l'autre, alors, même avec toute la bonne volonté du monde elle ne pouvait pas les aider comme elle l'aurait voulu aux hommes de sa vie. C'était un fait, triste mais réel et elle s'y était bien fait. Elle essayait, parfois elle tâtonnait pour trouver les meilleurs termes, pour comprendre le pourquoi il pouvait être dans cet état.

« Les situations sont très différentes, donc ma compréhension de son vécu reste limitée mais oui sans doute. »
 «Tout à fait ! Mais il est vrai que tu sais au moins comment... ou plutôt quelle sensation cela donne d'être face à face à un détraqueur, ou même de vivre en huit clos, même si toi par rapport à lui c'était une moindre mesure. »

Un château VS une cellule. Dans tous les cas, comme elle l'avait dit, elle ne pouvait pas comprendre, pas tout. Ça serait mentir de dire le contraire.
Et puis, ils étaient passés à autre chose, comme par exemple si les deux garçons pouvaient faire des choses ensemble des sorties. En tout bien tout honneur  concernant Max ; pour Gary … elle ne savait pas trop ce qu'il pourrait parfois imaginer dans son esprit un peu tordu. Peut-être qu'il fallait qu'elle prévienne Max qu'il était bi ? Hum... ca ne se faisait pas; alors elle avait préféré une phrase plus généralise, le remettre à sa place s'il abusait. Comme ça, ça concernait un peu tout et rien. Elle l'adorait, mais il pouvait vraiment être con quand il s'y mettait. Autant  que l'infirmier soit au courant et prenne quelques prédispositions.

« Bien, c’est noté. S’il joue avec les corps, écoute, je l’aurai bien mérité moi et c’est tout. »

heu …. deux minutes, par ce qu'elle venait de totalement bugguer sur cette phrase qui était vraiment très étrange. Oh, elle voyait ce que ces deux imbéciles pouvaient faire, mais quand même. Est-ce qu'elle devait répondre à ça ? Ouais. Merde. Qu'est-ce qu'on pouvait dire, par ce qu'elle n'avait pas du tout voulu dire ça elle... par « abuser ».
Non.  Attend. Stop. Abuser.... c'était genre en faire trop, pas l'autre abuser. Non par ce que ce mot avec jouer c'était.... gerbant.
Cache ton dépit Neolina et ton dégoût, par ce qu'ils n'ont rien à faire là ; c'est toi qui panique pour rien. Pourquoi d'ailleurs ? Les imaginer s'amuser ensemble te fait tant stresser ? Est-ce que tu as peur que Gary gâche tout et que Max s'éloigne ? Peut-être un peu ; ou le contraire était aussi possible que Max merde et que Gary fasse la gueule.
Et puis merde, parler de corps en décomposition et autres ce n'était pas très glamour ! Ce n'était pas le genre de chose qui faisait qu'on avait envie d'ovuler. T'en es donc là, toi. A penser déjà à l'après la bouffe. T'es pas sortie cocotte. T'as pas encore dit ce que tu avais sur le cœur. Et vu comme c'est parti, c'est d'ailleurs pas quelque chose de gagné !

 « ca marche.»

Il lui avait coupé la chique, là. C'était clair au moins. On recherche les grandes phrases Neolina. Sinon, il allait croire que quelque chose n'allait ce qui était plutôt assez faut. Heureusement Max avait embrayé avec des questions qui lui avait permis de se détacher des fameux corps. Elle lui donc répondu pour les métiers. Enlève ton sourire moqueur, vilain Monsieur, ce n'est vraiment pas le moment ! Elle avait néanmoins continué à parler en essayant de ne pas être captiver par son sourire. Le fourbe.

« T’as un type toi dis-moi. »
 « C'est juste un très bon ami.» se justifia-t-elle. Et les sex friends ça existe, excuse bidon.
« ‘Faire ce genre de choses’… …Hey j’lui propose pas une levrette, juste de découper des corps. Merci.» Ouais ne lui propose pas une position sexuelle, il pourrait prendre ça pour une vraie avance...« …J’suis médecin. »
Bonne précision, par ce qu'il est vrai qu'elle n'avait pas pensé que cela pourrait choquer le serveur qui semblait un peu perplexe -ou rassuré?-, elle le remercia à son tour avant de replonger son regard dans celui de son ex.
 « Ouais évite toute allusion à des positions sexuelles.» ricane-t-elle finalement.  «Le reste, ça pourrait bien le botter ! Je lui en parlerai... quand je trouverai un bon moment... mais bon du coup. » On se lance, t'es une grande fille Neo.  « En fait... et bien disons qu'après avoir fait une certaine introspection et avoir reçu, disons quelques conseils, j'espère avisés... je voulais qu'on parle un peu tous les deux.» Elle lui dit un petit sourire ; avant de continuer  « On connait tous les deux nos positions sur... on va dire la vie de couple.» Donc toi tu passes de Gary à ça, tu pouvais pas mettre un petit plus relaxe entre ? Tu fonces droit dans le mur, ma famille, qu'elle se disait.  «Et la vérité c'est que... tu me plais toujours et que j'ai toujours des sentiments pour toi. »

Voilà. Maintenant tu te démerdes avec ça. Elle préférait voir sa réaction avant d'enchainer sur autre chose, alors c'est tout naturellement qu'elle fondit un peu sur ce que le serveur avait apporté, la bouche pleine elle risquait de moins faire de conneries.
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Neolina Hampton
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Neolina Hampton
Sam 14 Nov 2020 - 16:43
« C'est juste un très bon ami.»

Rien qu’un petit sourire pour toute réponse. Si tu le dis. S’il savait à quel point ils avaient été proches fut un temps, il ne savait en effet pas qui il était pour elle actuellement et préférait ne jamais vraiment le savoir. A la place, il préférait faire de l’humour… et perturber un serveur en cours de route. Quoi c’est la levrette qui vous bloque comme ça ou l’évocation des corps à découper ? Ok, ça peut sembler être un sacré manque d’empathie envers les défunts ou leurs familles, c’est un fait, mais à force de faire face à la mort, il faut également se blinder. Pas étonnant que l’humour noir avait tendance à trouver ses beaux quartiers en hôpital et tout autre domaine plus ou moins mortuaire.

« Ouais évite toute allusion à des positions sexuelles.»
« Avec Gary ? C’est noté. »

Pourquoi, il n’en savait rien, mais il notait.

«Le reste, ça pourrait bien le botter ! Je lui en parlerai... quand je trouverai un bon moment... mais bon du coup. »
« ça marche. »

Juste une façon d’acquiescer tout en la laissant continuer, se penchant sur son bol pour en sentir les odeurs alléchantes.

« En fait... et bien disons qu'après avoir fait une certaine introspection et avoir reçu, disons quelques conseils, j'espère avisés... je voulais qu'on parle un peu tous les deux.»

C’est fou comme on peut être conditionnés face à ce genre de phrases non ?
Maxence s’arrêtait, reposait sa cuillère, les sourcils légèrement froncés.

« C’est drôle j’ai déjà entendu ça quelque part. Genre, il y a dix ans. »

Et ça venait des mêmes lèvres dis donc. C’est fou hein, le hasard.

« On connait tous les deux nos positions sur... on va dire la vie de couple.»

Ah oui, donc définitivement, l’impression de déjà vu se confirme. Elle persiste et signe, donc. Bien. Bien bien. Comme une impression de malaise, basée sur le souvenir d’un certain uppercut attendu mais non moins douloureux. L’impression qu’ils étaient là pour qu’elle lui parle de quelque chose en particulier se confirmait également. Comme quoi, quand on connait les gens…

«Et la vérité c'est que... tu me plais toujours et que j'ai toujours des sentiments pour toi. »

Lèvres entrouvertes, le visage hésitant entre la surprise et un léger sourire. Un instant de blocage complet, la dévisageant tandis qu’elle s’intéressait soudainement à son assiette, guettant tout autant sa réaction qu’elle fuyait son regard. Lèvres refermées, rouvertes, refermées. C’est bien mon Max, fait le poisson, ça va t’aider à trouver quoi répondre.

« Donc toi tu me balances la bombe et j’me démerde avec ça, c’est l’idée ? »

C’était d’une voix étrangement légère et moqueuse qu’il lui répondait, un petit sourire aux lèvres. Un soupire suivant tandis qu’il passait ses doigts dans ses cheveux sans vraiment cesser de la regarder, accrochant son regard, ne pouvant s’empêcher de l’envisager, là, de nouveau autrement. Les lèvres qui se pincent une seconde.

« Elle est bonne la soupe ? »

Oui j’me fous de toi oui.

« Néo je… » J’ai l’impression d’être complètement à côté de mes pompes et pas tout à fait sûr de ce que tu viens de dire mais on va faire comme si c’était le cas quand même. « J’ai sans doute jamais arrêté de t’aimer et je pense pas que je puisse ne plus avoir de sentiments pour toi. »

Le genre de trucs qu’on évite de se dire entre ex habituellement…
Et pourtant, c’était la pure vérité. S’il l’avait aimé, que les sentiments étaient mis sous une chape de plomb chaque jour depuis leur rupture, ils n’en restaient pas moins présents. D’autant plus qu’il n’avait finalement jamais vécu d’autre histoire réelle après elle. Triste ou pas, c’était ainsi.
D’un geste de reddition, il l’interrogeait en silence avant de reprendre.

« Qu’est-ce que tu es en train de me dire au juste ? Que t’as envie qu’on réessaye ? »

Oh bien sûr, il avait espéré durant des années. Bien sûr, il avait souhaité qu’elle change d’avis, d’opinion sur le couple ou ses envies d’avenir. Parce que qu’importe s’il y avait des sentiments ou non, le problème était là. Et il en avait conscience.
Problème ? Hey Max, c’est pas toi qui te disait il y a peu que tu n’avais de toute manière sans doute plus d’avenir tel que prévu à l’origine. Toi qui te disais qu’il te fallait apprendre à composer avec ton nouveau présent, ta nouvelle réalité et arrêter de chercher le contrôle dans l’anarchie ? Jour après jour on a dit.
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Maxence Lukas Wargrave
Pléïotrope
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Maxence Lukas Wargrave
Dim 15 Nov 2020 - 13:59
Est-ce que c'était elle ou bien est-ce qu'il ne semblait pas la croire lorsqu'elle disait que c'était un simple très bon ami ! Qu'est-ce qu'il y avait de si spécial ? Si si incroyable ou incompréhensible là-dedans ? Des fois, elle ne comprenait vraiment pas les hommes ! Mais elle n'était pas là pour être désagréable, elle voulait juste passer un bon moment avec lui, et surtout lui parler sérieusement ce qui pour l'instant n'était pas franchement bien parti il faut bien l'avouer. Ils avaient donc essayé d'avancer un peu dans tout ça, de plaisanter sur d'autres choses... notamment sur la prochaine/future rencontre de Gary avec Max ; enfin ils avaient déjà dû se croiser probablement, elle n'en était pas certaine. Elle préféra quand même avertir l'infirmier qu'il valait mieux éviter de trop faire des allusions à des positions sexuelles avec l'autre garçon.

« Avec Gary ? C’est noté. »
 « Bah oui, avec qui d'autres ? Tu m'en as déjà fait, je n'ai jamais rien dit.»

Ouais, enfin là d'ailleurs évite, elle a déjà du mal à se montrer disons gentille, courtoise et prévenante, alors qu'elle avait qu'une envie, laisser exploser la bombe pour voir ce qui allait se passer et profiter de la suite des événements. Ils avaient donc « prévu » qu'elle en parle à Gatiss à un moment qu'elle jugerait adéquat.
Et là, son cerveau semblait passer en mode automatique. Vérité enclenchée. Mettez vos ceintures tous les deux, les mots peuvent être ravageurs. Comment ça, il aurait mieux valu attendre la fin du dîner ? Non, ça lui aurait gâché, au moins là, ils sauraient tous les deux à quoi s'attendre. Ils avaient tourné autour du pot un peu trop longtemps, enfin surtout elle d'ailleurs. Mais... non, ne la regarde pas comme ça, Max.

« C’est drôle j’ai déjà entendu ça quelque part. Genre, il y a dix ans. »
 « Mon vocabulaire et ma façon de parler n'ont donc pas évolué pendant tout ce temps ? Tristesse.» tenta-t-elle de plaisanter.

Comment ça c'était peut-être un signal pour qu'elle s'arrête-là ? Non, on allait pas s'arrêter en si bon chemin... elle avait donc continué sur sa lancée, une fois partie, c'était difficile de l'arrêter de toute façon. Ils étaient deux adultes qui devaient avoir une conversation et cette fois, elle serait en plus beaucoup moins désagréable que la dernière fois. Elle voulait, néanmoins, avant tout lui rappeler qu'elle n'avait toujours pas vraiment changé sur sa vision de la « vie de couple ». Elle voulait qu'il comprenne que oui, ça y est, elle avouait enfin qu'elle avait toujours des sentiments pour lui ; mais qu'il y avait toujours cette vision des choses si différente, problématique. Concessions. Mais ce mot là ne franchit pas ses lèvres, elle s'était contenté de finir de parler et de s'intéresser à son assiette attendant une première réaction, ou autre pour pouvoir embrayer.

« Donc toi tu me balances la bombe et j’me démerde avec ça, c’est l’idée ? »

Elle prit son air à la fois le plus innocent, et amusée, un peu taquine et mutine aussi. Prenant tranquillement à présent une bouchée de son assiette elle planta son regard dans celui de Maxence. Oui, elle avait osé faire ça, mais elle était rassurée en entendant le timbre de voix de l'homme. Quelle déduction, tu en fais, alors ? Qu'est-ce que tu en penses ? Par ce que c'est ça qui l'intéressait réellement.

« Elle est bonne la soupe ? »
 « Excellente, merci/.» répondit-elle d'un ton pince sans rire qui ne correspondait absolument pas à la situation, mais Max savait qu'elle jouait au final son jeu, de répondre simplement à la question.  « Il faudra que tu songes à manger avant que ça refroidisse d'ailleurs, c'est moins bon, froid.» minauda-t-elle, doucement.

Elle pouvait réchauffer l'homme, la soupe par contre, ça serait plus difficile.

« Néo je… J’ai sans doute jamais arrêté de t’aimer et je pense pas que je puisse ne plus avoir de sentiments pour toi. »

Hey, tu joues pas le même jeu qu'elle là, espèce de traitre ! Par ce que sinon ils ont pas fini de … et bien de tourner autour du pot. Est-ce qu'elle s'en doutait de ses sentiments à lui ? Oui, mais cela lui réchauffait quand même le cœur et la rassurait.

« Qu’est-ce que tu es en train de me dire au juste ? Que t’as envie qu’on réessaye ? »

Est-ce que c'est ce qu'elle avait dit ? Oui... non ? Ou sont les compromis et compagnie ? Visiblement un peu loin derrière eux. Après tout, ils savaient dans quoi ils se lançaient, ils savaient qu'elle avait quand même un foutu caractère dépendant. Il fallait tester, ils n'avaient pas grand chose à perdre. Ce n'était pas comme s'ils rompaient avec quelqu'un d'autres. Ils étaient seuls tous les deux.

 «Oui, je crois que c'est ça... ce que je viens de faire. Si tu veux bien... bien sûr. Et puis, on verra au fur et à mesure comment ça se passe, comment on peut s'adapter pour que ça convienne au mieux à nous deux ?»

Réelle question. Lui faisant comprendre par là qu'il était question qu'il faudrait qu'ils fassent des compromis tous les deux – surtout elle-, et qu'il ne fallait pas qu'il hésite à dire ne qui n'allait pas, qu'elle devait elle aussi y mettre du sien, qu'il devait pas se montrer trop gentil.
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Neolina Hampton
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Sam 21 Nov 2020 - 22:08
« Bah oui, avec qui d'autres ? Tu m'en as déjà fait, je n'ai jamais rien dit.»

Des blagues sous la ceinture ou des positions sexuelles ? Les deux. Ne pas s’engager sur ce terrain. Il y a des sujets qu’on sait interdits avec nos ex, des pentes glissantes desquelles on cherche à rester éloignés autant que possible. Et pourtant, après l’attaque, c’était bien lui qui avait envoyé valser toutes les barrières apposées entre eux, tous les interdits, tous les fossés. Lui qui les avait envoyé au loin. Lui qui avait serré les dents pour faire comme si rien de tout ça ne comptait, parce qu’il assumait, qu’il n’était plus un enfant idiot face à une situation qui le dépassait. Parce qu’il s’engageait en connaissant les risques et qu’il les acceptait. Mais là ? Maintenant ? Est-ce qu’il maîtrisait réellement les tenants et les aboutissants de cette conversation ? Non. Alors s’il se moquait, il la laissait avancer, l’accompagnant sur ce terrain à la fois connu et inconnu, finalement assez conscient de ce qu’elle voulait lui dire sans pour autant se départir de sa surprise. Oui, c’était un coup en plein plexus que Maxence se prenait en cet instant. Chaque mot se détachait dans son esprit pour s’y planter. Alors oui, il la faisait mariner. Sans doute aussi parce que ça lui permettait de poser les choses, d’ancrer réellement les phrases prononcées dans sa conscience.
Est-ce qu’il s’en doutait ? D’un sens, oui, même s’il n’en avait jamais été véritablement certain. S’ils s’étaient séparés, ça n’avait rien à voir avoir l’amour qu’ils éprouvaient l’un pour l’autre mais bien parce qu’ils se savaient incompatibles. Alors s’il avait fallu un temps pour qu’ils arrivent à l’équilibre, s’il avait pris la décision de partir au loin, Maxence savait que ça n’était pas tout à fait étranger à cette rupture. Il savait que la voir évoluer près de lui, se lier aux uns et aux autres l’avait transpercé un peu plus d’une souffrance contre laquelle il ne pouvait rien. Alors là ? Qu’est-ce qui avait changé ? Dix ans plus tard ? Ils avaient muris, appris, bien sûr, à se côtoyer, s’accepter, s’aimer, sans doute, de loin.

Et maintenant ?

Lui avouer ses sentiments ne lui posait pas problème, cet état de fait semblait à ses yeux n’être qu’une formalité, un truc dont ils avaient conscience tous les deux. Ce qui importait réellement, c’était la suite.

«Oui, je crois que c'est ça... ce que je viens de faire. Si tu veux bien... bien sûr. Et puis, on verra au fur et à mesure comment ça se passe, comment on peut s'adapter pour que ça convienne au mieux à nous deux ?»

Rien que quelques mots et les images défilaient, les envies s’alignaient, s’entrechoquaient, entraient de nouveau dans la partie. Quelques mots et le voilà hypnotisé par ses lèvres en mouvement, par l’envie d’en sentir sa chaleur contre son épiderme, de connaître de nouveau le contact de son organisme contre le sien.

Concentres-toi.

Lâchant sa cuillère, Maxence ne pouvait dissimuler ce petit sourire en coin,  cette joie, cette attirance qui crissait sur ses os, repoussant le douloureux savoir qu’ils ne seraient jamais seuls dans n’importe quelle relation que ce soit. Une main passée sur ses traits, Max pinçait l’arrête de son nez entre son pouce et son index, soupirant doucement.

Pause, analysons.
Ce qu’elle disait à mi-mot, il le comprenait, le savait. Il faudrait faire des compromis, accepter le sacrifice d’une vie à deux. Ce qu’elle lui expliquait, c’est qu’il pouvait y avoir un avenir ensemble, s’ils acceptaient de sortir hors des sentiers battus.

Mais ses sentiers battus… ils l’avaient été par les obus des batailles traversées. Alors il n’en restait de toute manière plus réellement.

Le regard de retour dans ses yeux. Bordel, ces yeux…

« Il y a dix ans, quand je pensais à dix ans dans l’avenir, je m’imaginais sans doute avec une femme, peut être un enfant en route, quelque chose qui serait dans nos projets. Je m’imaginais avec une vie calme, posée, sans urgences. Sans vraiment remarquer que mes choix de carrière n’avaient pas vraiment de rapport avec ce fantasme idéalisé. Et il y a quinze ans, dans cet avenir projeté, je t’imaginais à mes côtés, je l’admets. »

Son regard cramait le sien, fatigué, pourtant.

« Aujourd’hui on est dix ans plus tard… et sincèrement, tout ce à quoi je pense, c’est qu’à vrai dire, je suis étonné d’être en vie. Et le futur, ça fait un moment que je n’y pense plus vraiment. » Douloureux ? Clairement. Elle est loin, la vie calme et posée d’un homme qui ne pensait vivre qu’à l’idée d’une vie de famille. « J’ai choisi ma carrière, Néo. Et je n’ai plus envie d’attendre pour exister. Je ne dis pas que ton mode de vie est fait pour moi, mais je ne suis simplement plus le même homme que quand on s’est séparés. Alors oui j’te suis. »

Des aveux doux-amers. Une envie de cesser d’être sur pause, de mettre le professionnel en premier plan et d’oublier l’homme qui existait derrière. Une envie de renouer avec sa propre existence, de la retrouver, elle. Une digue qui cède, un abandon qui s’opère. Et l’envie de la retrouver, qui déchire tout, emporte les ombres, percute la sphère d’une existence morose.

Tu sais quoi ? Apprends-moi à aimer autrement.

Question ? Tu crois que je risque d’attendre la fin du repas pour retrouver le gout de tes lèvres ?
Désolé Poufsouffle, mais non.

Sans plus de cérémonie, il se levait et venait capturer ses lèvres, rendant l’improbable réel, onde de tendresse et d’envie percutant sa chair, cramant ses nerfs et ses doigts glissaient le long de sa nuque jusqu’à se glisser dans ses cheveux.
Quelques secondes à se gaver de ce contact, de son odeur, de sa chaleur. Quelques secondes avant de se plonger dans l’orbe de ses prunelles. Frisson de cette émotion qui vous tord les tripes, vous emporte au loin. Un frisson encore, oui, son front sur le sien, leurs lèvres proches l’une de l’autre. Combien de temps à attendre ça ? Est-ce qu’ils ne faisaient que se laisser porter par la douleur récente de leurs pertes mutuelles ?

Autre question : au pire… qu’est-ce que ça peut foutre ? Tu en as marre de cesser d’exister, de faire les bons choix, de chercher à préserver les uns et les autres. L’horreur n’en est pas moins au coin de la porte. Alors quitte à y passer, fait-le sans regrets, Max.

« Question. Ton plan c’était donc vraiment de m’annoncer ça entre l’entrée et le plat principal en espérant qu’en cas d’échec le dessert ferait passer la pilule ? Et en cas de réussite, qu’on pourrait se regarder dans le blanc des yeux le temps de tout un repas avant le dessert ? »

Quoi ? Non, je demande. Non parce que c’est un plan de merde à mes yeux.
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Maxence Lukas Wargrave
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Maxence Lukas Wargrave
Dim 22 Nov 2020 - 19:44
Où est-ce qu'ils allaient ? Qu'est-ce qu'elle était en train de faire ? Est-ce que ce n'était pas sceller un peu trop facilement leur sort de dire tout ça maintenant ? Est-ce qu'elle n'aurait pas dû essayer d'y aller plus doucement, avec plus de diplomatie, de tâter un peu plus le sujet ? Non, elle avait fait sa Neolina et avait foncé dans le tas sans trop réfléchir, se rendant compte un peu trop tard que punaise, elle aurait mieux fait d'en dire moins. Ceci dit, heureusement dans la vie de tous les jours, elle n'était pas forcément comme ça, mais face à ses sentiments et surtout face à Max elle se sentait parfois plus adolescente qui ne savait pas s'y prendre et qui pataugeait qu'une trentenaire. Alors, Hampton, quelle direction prendre maintenant ? Elle devait lui répondre, et sincèrement, elle devait lui dire ce qu'elle voulait, ce qu'il pouvait attendre d'elle. Compromis, elle ne voulait pas prononcer ce mot, cette fois, elle essaya de faire un peu plus attention et de dire la même chose d'une manière plus douce, plus détournée mais que Maxence comprendrait sans souci. Après tout, cela faisait un petit moment qu'ils se connaissaient, ils avaient été ensemble assez longtemps pour se connaître bien sur ces points-là.
Et voilà, elle avait lâché la bombe espérant que ça ne serait pas trop pour son ex. Il lâcha sa cuillère, et pendant un instant, elle ne remarqua même pas le sourire en coin qu'il pouvait arborer, non il y avait juste ce geste qui signifiait peut-être qu'il allait se lever et partir. Non, il ne se leva pas mais pinça à la place l’arrête de son nez et soupira. OUUHHH. Ça sentait la réflexion ça. Ce n'était pas forcément de très bonne augure. Bon ce n'était pas encore le moment de paniquer. Allez Maxou dit quelque chose. Brise ce silence qui devait d'ores et déjà trop pesant.
Ah, retour du yeux dans les yeux. Ok c'pas le moment de flancher ou de déglutir, par ce que tout va bien se passer.

« Il y a dix ans, quand je pensais à dix ans dans l’avenir, je m’imaginais sans doute avec une femme, peut être un enfant en route, quelque chose qui serait dans nos projets. Je m’imaginais avec une vie calme, posée, sans urgences. Sans vraiment remarquer que mes choix de carrière n’avaient pas vraiment de rapport avec ce fantasme idéalisé. Et il y a quinze ans, dans cet avenir projeté, je t’imaginais à mes côtés, je l’admets. »

L'air soucieux, elle se contenta d'acquiescer dans un premier temps. Elle ne savait pas trop si c'était plutôt un bon point ou pas cette rétrospective.  Tout cela, elle le savait, elle en avait conscience, alors aujourd'hui qu'est-ce que cela pouvait signifier ? Qu'est-ce qu'il attendait plus de la vie ? Cette dernière avait été plus rude pour lui que pour elle, les choses avaient pu plus bouger pour l'homme.

«  Aujourd’hui on est dix ans plus tard… et sincèrement, tout ce à quoi je pense, c’est qu’à vrai dire, je suis étonné d’être en vie. Et le futur, ça fait un moment que je n’y pense plus vraiment. J’ai choisi ma carrière, Néo. Et je n’ai plus envie d’attendre pour exister. Je ne dis pas que ton mode de vie est fait pour moi, mais je ne suis simplement plus le même homme que quand on s’est séparés. Alors oui j’te suis. »

Il a choisi sa carrière. ok. Mais elle n'était pas sûre que ça l'avançait beaucoup plus. Inspiration. On se concentre sur ce qu'il allait bien pouvoir dire à présent. J'te suis.
Il la suivait donc. Temps d'arrêt. Puis de bug. Avant de comprendre que ce n'était pas une simple phrase, mais un réel consentement. Elle cligna des yeux quelques instants. Est-ce qu'ils prenaient vraiment la bonne décision entre leurs vies, leurs envies, leurs carrières et la Garde ? Elle s'en savait rien, mais merde ! Ils pouvaient toujours essayer, cela ne leur coûtait pas grand chose. La situation ne pouvait pas être « pire », plus gênante qu'actuellement de toute manière. Ils s'aimaient, ils essayaient et qui vivra verra.
Tandis qu'elle essayait de réorganiser ses pensées, qu'elle entendait presque Margo ricaner au fond de sa tête, que cette dernière la vanne...Max se leva pour l'embrasser. Frisson de désir naissant dans le tour le corps à ce contact, augmentant lorsqu'il glissa ses doigts le long de sa nuque, de ses cheveux. Heureusement qu'elle arrivait à se contenir et qu'ils n'avaient pas pris une autre teinte. Baiser qu'elle ne se gêna pas pour rendre.

« Question. Ton plan c’était donc vraiment de m’annoncer ça entre l’entrée et le plat principal en espérant qu’en cas d’échec le dessert ferait passer la pilule ? Et en cas de réussite, qu’on pourrait se regarder dans le blanc des yeux le temps de tout un repas avant le dessert ? »

Bonne question ! Elle prit son air le plus innocent, ça marchait pas trop mal généralement, même si Max n'allait pas se leurrer ! Elle se mordilla un peu la lèvre, plus par réflexion qu'autre chose et finalement, elle se mit à rire pendant quelques instants. Quelque chose de frais, de vrai.

 « Non à vrai que je me disais qu'une fois le dessert fini, juste avant le café ça serait la meilleure solution... comme ça on aurait pu manger en paix... tranquillement et que rien n'aurait gâché le repas. L'avantage du dessert c'est que ça rapprochait aussi de la fin du repas.» pas besoin de faire un dessin n'est-ce pas ? Petit sourire mutin.  « Mais il faut croire que j'étais trop pressée, ou trop stressée, peut-être un savant mélange des deux pour... arriver à tenir la langue tout le long du repas.» Oui tiens ta langue dans ta bouche même maintenant.  « Du coup, tu vois... maintenant on va être obliger de se regarder dans le blanc des yeux, le temps de finir le plat, le dessert. Le café, je crois qu'on peut s'en passer.»

Le dessert aussi ?  Certes, ils pouvaient toujours sortir après pour prendre un dessert, ou le prendre à emporter ; mais ça, si elle le pensait elle n'avait pas envie de le dire à voix haute. Après tout ce temps, ils n'étaient plus à quelques dizaines de minutes près, n'est-ce pas ?

 « Tu ne dois pas aller travailler ce soir, ou cette nuit, n'est-ce pas ?»

Non, juste histoire de savoir le temps qu'ils avaient exactement devant eux.
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Neolina Hampton
Sam 5 Déc 2020 - 0:11
Pourquoi maintenant ? Pourquoi passer ce cap à présent alors qu’ils avaient eu des années pour le faire, des années pour se retrouver, des années pour s’engager dans un truc qu’ils avaient identifié impossible tant de temps auparavant. Pourquoi agir ainsi alors même qu’ils avaient fini par panser leurs plaies, par passer à autre chose ? Sans doute parce qu’il ne l’avait jamais vraiment fait, au final. Passer à autre chose. Peut-être avait-il passé son temps à chercher à s’éloigner d’elle, de ce qui ne se ferait pas, de ce qui resterait de l’ordre du fantasme naïf d’un adolescent somme toute bien basique. Alors pourquoi maintenant ? Sans doute parce qu’il n’avait plus envie de vivre dans un futur de plus en plus hypothétique. Un avenir qui n’avait plus de sens. Parce que dans le présent, bien des pilliers de son existence ne cessaient de s’effondrer et qu’il avait besoin de se raccrocher. Se raccrocher à son job, sa vocation, en reprenant des formations laissées de côté depuis l’épisode Poudlard. Se raccrocher à un but en rejoignant la Garde. Et se raccrocher, bien avant toute chose, aux autres. A ceux qui parcouraient son existence et dont il avait besoin pour avancer. Parce qu’elle avait beau le penser entouré, la réalité était toute autre. Sa famille avait péri dans les flammes, son frère était porté disparu et les autres, il ne leur avait pas parlé depuis des années, isolé par ses parents inquiets qu’il puisse faire une gaffe comme l’enfant qu’il était. Et pour ce qui était de ses amis, de ses collègues… combien avaient succombé ? Lorsque Poudlard avait été pris en tout premier lieu, ils étaient nombreux, les enseignants qu’il avait pu découvrir et respecter. Et à la fin ? Combien en restait-il ? Rien de plus qu’une poignée. Rien de moins qu’un reliquat de résistants, tous plus épuisés les uns que les autres. Et de ceux qui étaient ses proches à l’époque, qui restait-il ? Ismaelle, perdue de l’autre côté du monde, dont la vie le dévastait chaque fois un petit peu plus. Elle incarnait tout ce qu’il n’avait pas. Tout ce qu’il n’avait su faire. Toutes les décisions qu’il n’avait pas prises. Vis-à-vis d’elle, vis-à-vis de lui-même, vis-à-vis de tout, à vrai dire. Quelque part, peut-être s’en déchargeait-il, de ces fameuses décisions, en ce moment. A présent, il avait surtout besoin d’exister un peu. Besoin de social et d’humanité. Besoin d’oublier que la majorité de ses proches avaient fini dans les flammes de la folie et de l’oubli. Littéralement ou non. Besoin de retrouver ce qui restait de sa famille autant que de renouer avec ce qui lui restait, à lui, d’humanité. Lui qui avait passé des années à être la figure de sécurité, l’adulte qui ne pouvait s’écarter du droit chemin, la référence, le père et le frère sans doute autant que le médecin. Celui qui protégeait, c’était aussi simple que ça. Celui qui ne pouvait plier. A Poudlard plus encore que durant les années précédentes. Parce qu’alors il n’y avait personne au dessus de lui. Personne pour donner les ordres, pour assumer. Logan, au grand maximum. Celui qui avait fini par prendre les décisions qu’il n’aurait jamais pu prendre à sa place. Mais il n’était plus là non plus, pas plus que Jake. Alors oui, c’était un besoin très humain de vivre dans le présent, entouré de ceux qu’il appréciait et estimait qui se faisait sentir en lui. Le besoin d’appartenir à quelque chose plutôt que de partir à la dérive, seul. Et qui de mieux placer pour ça qu’elle ? Celle qu’il n’avait jamais cessé d’aimer. Celle dont le contact, le rire, le regard n’avaient cessé de lui manquer tout le long de ces années passées ailleurs. Celle avec qui il évitait toutes dérives jusqu’à ce que la vie le rattrape si violemment qu’il avait fini par décider de s’en foutre. Un premier pas vers ces aveux qu’ils se faisaient à présent l’un l’autre.

Elle le lui avait dit : rien n’avait changé, ni pour elle ni pour lui. Mais là-dessus, elle faisait erreur. Quelque chose avait évolué de son côté. Alors oui, le gamin naïf, il l’enterrait. L’adolescent brisé, il le répudiait. L’adulte blessé, il ne cherchait pas à le consoler,  il le laissait simplement de côté, expliquant que parfois dans la vie, il faut accepter de sortir de sa zone de confort, de laisser de côté ses opinions pour laisser une chance à celle des autres. Quand bien même on pense ne pas y adhérer. Après tout, on ne sait jamais. On n’a qu’une seule vie, parait-il.

Alors sa proposition, il la saisissait au vol au moins autant qu’il se la prenait en pleine face. Et Maxence rejetait les craintes, les douleurs à venir, les réticences. Parce que dans le fond, il en avait envie, et après tout, n’était-ce pas tout ce qui comptait ? Prendre ses lèvres, accrocher son corps, en sentir les courbes et la chaleur contre lui, sentir son épiderme entier frissonner à ce contact, son cœur s’envoler, ses veines percutées de tambours endiablés.

S’il connaissait tout l’amour de Néolina pour la nourriture, il fallait admettre une chose… le timing n’était pas bon.

« Non à vrai que je me disais qu'une fois le dessert fini, juste avant le café ça serait la meilleure solution... comme ça on aurait pu manger en paix... tranquillement et que rien n'aurait gâché le repas. L'avantage du dessert c'est que ça rapprochait aussi de la fin du repas.»
« Hm hm. » Tu t’es foirée.
« Mais il faut croire que j'étais trop pressée, ou trop stressée, peut-être un savant mélange des deux pour... arriver à tenir la langue tout le long du repas.»

Un petit sourire en coin, tout emprunt de douceur.
Il faut croire oui.

« Du coup, tu vois... maintenant on va être obliger de se regarder dans le blanc des yeux, le temps de finir le plat, le dessert. Le café, je crois qu'on peut s'en passer.»
« Ouais, on n’est plus à ça prêt. »

Comme un trait de moquerie affectueuse.

« Tu ne dois pas aller travailler ce soir, ou cette nuit, n'est-ce pas ?»

Cette fois en revanche, il riait réellement, pris de court. Une question qui voulait bien dire ce qu’elle sous-entendait. Un sourire, donc, et il l’embrassait de nouveau. Dur d’accepter de la lâcher là maintenant, y compris pour des bouchées vapeurs.

« Non, c’est bon, j’ai ma soirée. Je suis tout à toi. »

Il s’éloignait doucement, accrochant son regard du sien, se perdant dans ces prunelles qui l’avaient tant enflammé déjà, captivé tant de fois.
Combien de temps ? Combien de temps cela durerait ?  

Débranche Max. Accepte de ne pas avoir le contrôle. Accepte de te planter si tu dois te planter.

En douceur, donc, il se détachait d’elle et reprenait sa place, délaissant pourtant toujours sa soupe, le regard ne la lâchant pas, elle, incapable de réellement savoir ce qu’il pensait de cette décision, cette prise de risque. Incapable, non plus, de déceler correctement les émotions dans le flot embrouillé qu’elles formaient en lui.

« En parlant d’être tout à toi. » Ouais, c’est là que démarrent les hostilités. « Ecoute je suis d’accord pour donner une chance à ta manière de vivre ce genre de choses. Mais toi comme moi, on a besoin de mettre des mots dessus. On a des visions trop éloignées pour qu’on s’accorde sans en parler, et c’est donc voué au désastre. Je suis prêt à faire ça à ta façon, mais j’ai besoin qu’on y pose un cadre quoi. »

Des mots qu’il n’aurait jamais pensé prononcer. Et qu’il n’était toujours pas parfaitement certain d’assumer d’ailleurs. Pourtant, la réflexion semblait là, en lui, depuis plus longtemps que ce qu’il imaginait, issue d’un besoin intemporel, nécessaire et impétueux : celui de vivre au présent.
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Maxence Lukas Wargrave
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Lun 7 Déc 2020 - 20:51

Est-ce qu'elle était un peu trop en train de s'emballer. Probablement. Tout ne suivait pas strictement ce qu'elle avait prévu. Pour tout dire, elle avait un peu trop avancé les choses et … avait un peu mis la charrue avant les bœufs, il faut bien l'avouer, elle voulait voir les choses au fur et à mesure, tranquillement sans qu'ils ne se prennent la tête sur de « futiles » détails qu'ils pourraient voir plus tard. Cela ne lui ressemblait pas tellement à plus de remettre ce genre de choses à plus tard. Brûler les étapes comme ça était un peu stupide, mais à cet instant T elle s'en foutait, elle voulait juste profiter de la vie. Tout le reste était déjà assez compliqué et prise de tête, alors pourquoi ne pas s'en foutre et juste aviser. Ils se connaissaient assez bien pour... pouvoir se permettre ça non ? Ou alors était-ce une simple illusion, quelque chose qu'elle croyait juste stupidement.
Elle lui avait donc bientôt expliqué qu'à la base elle voulait lui dire tout cela plutôt à la fin du repas que maintenant. Oui, elle s'était bien foirée, pas besoin de lui rappeler, elle avait d'ailleurs rapidement embrayé sur le fait qu'elle n'avait juste pas su tenir sa langue.... et qu'ils n'étaient pas obligés de prendre de café. Sérieusement est-ce qu'elle venait vraiment de dire ça avec les sous-entendus que cela engendrait ? Visiblement oui, tout à fait. La honte, encore une fois. Elle aurait presque eu envie de se planquer dans un trou de souris, mais au final, se contenta de rester là et souriante, c'était quand même mieux que de se planquer pour … quelque chose qu'elle pensait au final.

« Ouais, on n’est plus à ça prêt. »

Ouais, c'est ça, moque-toi grand dadet, elle le méritait ! Et d'ailleurs, bientôt elle avait continué dans sa lancée pour lui poser une question encore plus tendancieuse et plus lourde de sous-entendus. Et là, il avait clairement ri. Bah, quoi. Elle avait quand même le droit de savoir jusqu'à quand elle l'avait pour elle. Avec son boulot ça ne pouvait être que quelques heures, ou beaucoup plus... Et ce timing pouvait changer beaucoup de choses. Le plus important c'est qu'il ne semblait pas l'avoir mal pris, bien au contraire, un sourire et un nouveau de déposa sur ses lèvres lui faisant un peu chavirer le cœur il faut bien l'avouer.

« Non, c’est bon, j’ai ma soirée. Je suis tout à toi. »

Parfait. Parfait aussi qu'il reprenne sa place, ils allaient pouvoir comme ça avancer le repas... sur une note plus joyeuse ! C'est presque si elle avait encore plus faim que d'habitude maintenant que ce poids sur l'estomac s'était envolé, estompé.

« En parlant d’être tout à toi. Ecoute je suis d’accord pour donner une chance à ta manière de vivre ce genre de choses. Mais toi comme moi, on a besoin de mettre des mots dessus. On a des visions trop éloignées pour qu’on s’accorde sans en parler, et c’est donc voué au désastre. Je suis prêt à faire ça à ta façon, mais j’ai besoin qu’on y pose un cadre quoi. »

Ah merde. Elle n'y couperait pas à cette discussion maintenant. C'était dommage c'était bien parti, mais si lui était pris au dépourvu par tout, elle avait quand eu le temps d'y réfléchir un peu plus, de peser le pour et le contre de certains points. Que les compromis soient un minimum équitable, même si ça ne le serait jamais totalement vu leur différence de point de vue.
Elle n'avait plus qu'à se remettre un peu les idées en place et à lui dire ce à quoi elle avait songé et qu'ils en discutent après. Est-ce qu'elle était sûre d'elle avec tout ça ? Pas du tout, loin de là, même.

 «  Un cadre... d'accord si tu veux. Hum.» dit-elle en humectant un peu ses lèvres, cherchant les mots les plus adéquats qu'elle pourrait fournir.  «  Je pense avant tout chose que pour l'instant continuer de vivre, chacun de notre côté comme on le fait déjà c'est bien,  histoire d'avoir son chez soi, son espace et compagnie. Et puis bien sûr que l'on puisse continuer à avoir chacun nos loisirs et compagnie.» elle se rongea nerveusement un ongle avant d'ajouter un point qui allait peut-être être compliqué pour elle, mais elle devait aussi y mettre du sien si elle voulait que ça puisse fonctionner entre eux.  « Ça serait en gros de vivre comme un couple, mais avec beaucoup d'espace. Et si tu y tiens, s'en tenir à un seul partenaire.» aka l'un et l'autre. Etre fidèle, pas libertin, ou peu importe le terme qu'il voulait bien utiliser.
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Neolina Hampton
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Mar 15 Déc 2020 - 21:42
Il l’avait vue venir au moins autant qu’il avait nié la possibilité d’une telle proposition. S’il avait senti dans sa posture, dans sa demande, dans sa façon d’être, qu’il y avait anguille sous roche, Maxence n’avait pas imaginé une seconde qu’ils puissent recommencer là où ils s’étaient arrêtés. Ça, il ne l’avait pas vu venir une seule seconde et cette proposition le prenait comme une véritable tempête, ravageant des années de distance instaurée entre eux. Pour autant, cette distance, c’était lui-même qui en avait fait sauter les verrous quelques semaines plus tôt. Lui-même qui avait passé le cap, affirmant qu’ils étaient assez matures pour savoir à quoi s’en tenir. L’étaient-ils ? Sans doute pas, non. Tant lui qu’elle. La preuve, ils en étaient là. Le schéma se répétant avec la facilité de l’absurde. Deux ex se revoient, vivent une période compliquée, se rapprochent, retombent dans les bras l’un de l’autre et reproduisant les mêmes erreurs. S’il la voyait les yeux brillants, prête à se plonger là dedans à cœur perdu, c’était là bien moins son cas, malgré toute la tentation que c’était de se laisser embarquer par cette fièvre qui brûlait en elle. Celle de la naïveté, sans aucun doute. Maxence ne doutait pas de sa sincérité. Mais les dégâts de la première rupture restaient là, sans doute plus ancré en lui en cet instant qu’en elle. Ceux qui l’avait accompagné alors qu’il la voyait avec d’autres, qu’il apprenait à se taire, à ne rien laisser paraitre. Ceux qui l’avaient accompagné lors de ses études, lors de son manque de prise de décision auprès d’autres femmes. Ceux qui étaient restés auprès de lui jusque sur le front, l’entraînant dans les nimbes, jouant sans doute sur son choix. Jouant sans doute sur tous ceux qu’il n’avait pas fais ensuite. Sur tous ces vides qu’il laissait s’installer au lieu d’approcher. D’Ismaelle, de Fenella, d’autres depuis la rupture. Oui, Maxence avait été esquinté, blessé, assez pour garder la méfiance ancrée en lui quand, elle, n’avait qu’une envie : se laisser porter. Pourtant il souriait, parce que ce temps était passé, ancien, parce qu’il ne l’empêchait pas réellement d’avancer, ni de refuser sa proposition. Simplement d’être moins enthousiaste, moins expéditif. Non, il ne pouvait laisser les choses couler et se faire toutes seules après ce qui les avait séparés des années plus tôt. Pas elle. Une autre oui. Pas elle. Parce qu’il savait ce qui les avait éloigné. Parce qu’il savait que ça restait là. Et parce qu’elle avait commencé sa proposition en le lui indiquant. Rien n’a changé dans notre façon d’envisager l’avenir. Ça avait été ses mots. C’était son fardeau. Alors oui, la question, il la posait. Malgré la légèreté, malgré le manque de jugement, malgré la volonté d’être avec elle ou la peur de la laisser partir, il voulait poser les choses. Il se devait de poser les choses. Question de survie.
 
Même s’il voyait bien sa recherche de fuite. Mais ce sujet, il l’affronterait, c’était une condition sin equa non. Parce qu’après ce qu’ils avaient vécu et au vu de leurs caractères respectifs, ce serait foncer droit dans le mur que d’agir différemment. Il le savait, elle aussi. Il était simplement plus apte à poser les choses.
 
 «  Un cadre... d'accord si tu veux. Hum.» Malaise bonjour. Dix ans après, est-ce qu’on en est toujours à avoir cette question ? Seras-tu jamais libre de l’aimer pleinement ? Sereinement.  «  Je pense avant tout chose que pour l'instant continuer de vivre, chacun de notre côté comme on le fait déjà c'est bien,  histoire d'avoir son chez soi, son espace et compagnie. Et puis bien sûr que l'on puisse continuer à avoir chacun nos loisirs et compagnie.»  « ça, ça me semble assez évident. » Pas une seconde, il avait imaginé faire autrement. Pas une seconde il les avait imaginé habiter ensemble comme ça. Encore une fois : autant foncer dans le mur. Surtout avec Gary sur place.   « Ça serait en gros de vivre comme un couple, mais avec beaucoup d'espace. Et si tu y tiens, s'en tenir à un seul partenaire.»  ça signifie quoi pour toi, beaucoup d’espace ? Je n’en ai pas donné à l’époque ? Question à ne pas poser, conseil d’ami.

Mais surtout, le coup de tonnerre : la fidélité. Sérieusement ?
Il fronçait les sourcils, en soulevait un, la regardait incrédule un instant, en oubliant parfaitement son repas, détaillant son visage, ses yeux, cherchant les indices de son opinion profonde, là, caché dans ses iris d’obsidienne.
 
Et qu’est-ce que, lui, en pensait ? Tiraillé entre soulagement, désir, espoir et cynisme. Refus, dédain. Espérance. Appréhension. Optimisme. Défiance.
 
Alors il soupirait, détachait son regard d’elle, le posait sur le mur en arrière, revenait à sa soupe qu’il observait une seconde en silence avant de poser de nouveau le regard sur elle, doux, clair. Et pourtant il pinçait les lèvres un instant.
 
« Rien n’a changé. C’est la toute première chose que tu m’as dit. Je ne suis personne pour savoir de quoi tu as besoin, et certainement pas pour remettre en question tes avis. Mais je ne suis surtout personne pour t’imposer une existence qui n’est pas la tienne. T’en as jamais voulu. Ni avant ni maintenant. Alors si rien n’a changé, je ne vois pas ce que cette proposition a à foutre là. Tu vas mal le vivre, on le sait tous les deux. J’ai pas envie de passer ma vie à espérer un truc qui ne te rendra pas heureuse. Et j’ai pas envie de rester à croire à un avenir qui n’existe pas. J’te l’ai dit, je suis prêt à essayer ton mode de vie. Pour voir. Et puis on verra bien. »
 
Qu’elle se bride, ils en étaient déjà passés par là. Ça avait foiré. Et lui.. il ne pouvait simplement pas se faire ça. Ni à elle, ni à lui-même. Il ne pouvait pas se payer le luxe de l’espoir. Pas en ce moment. Parfois, il faut savoir se protéger des espoirs futiles. Parfois, il faut aussi réapprendre à aimer autrement.  Et ce qu’il faisait, en cet instant, c’était aussi une preuve d’amour.
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Maxence Lukas Wargrave
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Maxence Lukas Wargrave
Lun 21 Déc 2020 - 17:38
Plus les secondes passaient et plus la conversation avançait, plus elle avait l'impression de s'enfoncer dans quelque chose qu'elle ne maîtrisait pas du tout et elle détestait ça, il fallait bien l'avouer, néanmoins elle avait quand même essayé de répondre au mieux à Maxence. Elle voulait trouver le meilleur compromis pour eux, quelque chose qui pourrait leur « convenir » à tous les deux sans que l'un fasse tous les efforts pour l'autre. Alors oui, certaines des choses qu'elle avait dit serait probablement difficile pour elle, mais elle était sincèrement prête à essayer, elle voulait vraiment donner une chance à son « couple ». Et le plus compliqué c'était de continuer tout en voyant les différentes expressions qui pouvaient bien passer sur le visage de l'ex militaire ; tout ne semblait pas passer comme une lettre à la Poste ; bien au contraire. Certaines informations lui faisaient soulever les sourcils et le regard incrédule ne présageait rien de bon. Elle aurait vraiment mieux fait de se taire et de finir son repas pour qu'ils puissent en parler un peu plus posément.

Puis, il y avait eu le soupir, le détachement du regard. Elle ne savait plus trop où se mettre, alors elle attendit sagement qu'il reprenne la parole, ou autres. Regard à présent dédié qu'à son assiette, elle avait rapidement mis une nouvelle bouchée dans son gosier tandis qu'il reprenait la parole. Elle jeta un vague coup d'oeil sur son adorable visage... qui pinçait un peu trop les lèvres à son goût. Allez ! Le verdict tombait.

« Rien n’a changé. C’est la toute première chose que tu m’as dit. Je ne suis personne pour savoir de quoi tu as besoin, et certainement pas pour remettre en question tes avis. Mais je ne suis surtout personne pour t’imposer une existence qui n’est pas la tienne. T’en as jamais voulu. Ni avant ni maintenant. Alors si rien n’a changé, je ne vois pas ce que cette proposition a à foutre là. Tu vas mal le vivre, on le sait tous les deux. J’ai pas envie de passer ma vie à espérer un truc qui ne te rendra pas heureuse. Et j’ai pas envie de rester à croire à un avenir qui n’existe pas. J’te l’ai dit, je suis prêt à essayer ton mode de vie. Pour voir. Et puis on verra bien. »

Heu. ok. Elle ne s'y était pas attendue du tout et du coup ce fut à ton tour de la regarder totalement perplexe et ne sachant plus quoi dire. Elle n'allait quand pas juste dire « ok deal comme ça » et continuer de manger n'est-ce pas ? Par ce qu'il avait raison, dans le fond, cela ne lui conviendrait probablement pas comme mode de vie, d'être … disons liée qu'à une seule personne. Elle aimait trop être libre, mais en même temps elle ne voulait pas qu'il se sacrifie pour elle, qu'il soit le seul à faire des choses dans son sens. Elle se passa une main sur la nuque pour essayer de formuler quelque chose de cohérent, développé et pas trop stupide, mais elle était prise de court. Le reste, elle s'était entraînée à le dire, elle avait pesé le pour et le contre, longuement. Cette option bien que plus à son avantage avait quand même une saveur étrange.
Finalement, elle plongea son regard dans celui de son interlocuteur et rouvrit enfin la bouche

 « Ce n'est pas juste pour toi, Max. Ce n'est pas à toi de faire tous les sacrifices non plus. Bien sûr, ce que j'ai dit à plus de chance d'échouer que ce que tu viens de dire, je le conçois totalement. Et oui, rien n'a vraiment changé... mais.» Ah le fameux mais qui généralement intronise toujours quelque chose de mauvais  « … mais, je tiens vraiment à ce que ça marche entre nous, par ce que je tiens à toi et que … comment dire ça ? Et que je ne veux pas que toi tu sois malheureux non plus. Dans un cas, comme dans l'autre on peut essayer et on verra bien. On est plus adultes qu'il y a dix ans, on pourra peut-être trouver des « solutions ».» Elle se tut quelques instants avant de reprendre  « Je ne veux juste pas que tu t'engages dans quelque chose, juste pour me faire plaisir et mes beaux yeux. Mais c'est à toi de voir ce que tu préfères au final. Je sais ce que j'te propose et j'y ai longuement réfléchi, et sincèrement je ne sais pas ce que ça peut donner.»

Le but n'était pas de lui mentir ou de lui dire qu'elle allait gérer alors que ça ne serait peut-être pas le cas. Mais elle voulait aussi lui montrer qu'elle tenait à ce que la solution lui aille aussi à lui, par ce qu'elle avait eu du temps pour réfléchir à tout ça. Elle n'insisterait pas plus de toute manière, par ce vu sa première réponse, il devait savoir ce qu'il voulait réellement.

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Neolina Hampton
Jeu 24 Déc 2020 - 1:22
Il avait vu ses prunelles s’arrondir, son visage se parer de surprise après l’avoir sentie se tendre, inquiète de ses réactions. Elle pouvait l’être, bien sûr. Elle le trouvait, lui présentait les choses de manière factuelle, sans rapprochements physiques réels, comme si elle posait simplement le deal sur la table. Et pourtant, de deal, il n’y en avait pas véritablement malgré tout ce qu’ils avaient traversé. Un pas vers la possibilité d’être un couple ? Non, elle cherchait à s’y plonger totalement, retrouvant un classicisme presque risible pour quelqu’un comme elle. Un classicisme presque vexant pour lui. Non, blessant.  Presque blessant. Parce que ce qu’elle proposait là n’avait rien de bien différent de ce qu’ils avaient vécu quelques années auparavant. Quelle différence ? Ils n’avaient jamais véritablement habités ensembles durablement, il n’avait jamais cherché à l’étouffer, à la maintenir loin des autres. Maxence n’était pas du genre à fusionner. Alors bien sûr, il avait fait des erreurs. Bien sûr tout ne s’était pas passé au mieux. Mais étaient-ils capables de faire mieux cette fois-ci ? Il en doutait sincèrement. Que pouvait-il faire d’autre pour lui laisser l’espace dont elle avait besoin pour se sentir libre d’être elle-même ? L’impression d’avoir été le tortionnaire l’empêchant d’exister à la mesure de ses besoins, elle restait ancrée dans ses cellules, gravée dans sa chair. A l’époque, il était dans ses études, enchaînait les heures, les stages, le temps d’études. Maintenant ? Les parallèles, bien sûr qu’il les faisait. Tout comme il la savait fonce dans le tas, capable de fermer les yeux sur ce qui risquait de poser problème à l’avenir. Sur ce qui peut blesser, détruire. Alors oui, il posait les mots. Des mots qui ne lui plaisaient pas, bien sûr, mais des mots nécessaires, pour ne pas reproduire les mêmes maux.
 
Car ceux-là, ça faisait dix ans qu’il les traînait.
 
Alors le pas qu’il n’était pas prêt à franchir à l’époque, il le passait à présent. Et, prenant quelques nouvelles bouchées, il terminait sa soupe tandis qu’elle reprenait la parole.
 
 « Ce n'est pas juste pour toi, Max. Ce n'est pas à toi de faire tous les sacrifices non plus. Bien sûr, ce que j'ai dit à plus de chance d'échouer que ce que tu viens de dire, je le conçois totalement. Et oui, rien n'a vraiment changé... mais.»  Ton ‘mais’ est une illusion. Une sacrée belle illusion, mais ce n’est pas moins un mirage. « … mais, je tiens vraiment à ce que ça marche entre nous, par ce que je tiens à toi et que … comment dire ça ? Et que je ne veux pas que toi tu sois malheureux non plus. Dans un cas, comme dans l'autre on peut essayer et on verra bien. On est plus adultes qu'il y a dix ans, on pourra peut-être trouver des « solutions ».»  Un petit sourire sur ses lèvres alors qu’il accrochait son regard.
 
Combien d’années à aimer cette femme ? A crever de ne pas la tenir contre lui, à manquer d’air de ne plus entendre son rire ? Il avait aimé trop, trop tôt et trop fort. Comme tout adolescent. Et l’amour d’adolescent était devenu celui d’adulte. Qu’en était-il aujourd’hui ? Mis en cage, muselé, frotté jusqu’au sang en espérant l’effacer définitivement de son esprit, il demeurait, plus sage. Dressé, sans doute.
 
 « Je ne veux juste pas que tu t'engages dans quelque chose, juste pour me faire plaisir et mes beaux yeux. Mais c'est à toi de voir ce que tu préfères au final. Je sais ce que j'te propose et j'y ai longuement réfléchi, et sincèrement je ne sais pas ce que ça peut donner.»
« C’est pourtant exactement ce que tu envisages de faire Néo. T’engager dans un truc qui ne te ressemble pas. Juste pour me faire plaisir. Pour ne pas me blesser. Et un peu pour mes beaux yeux. »
 
Le petit sourire en coin, les yeux rieurs, les fossettes creusées d’amusement, mais un brin de douleur au creux de ses souvenirs.
 
« Y aller doucement pour moi, c’est avancer pas à pas. Peut-être qu’on y viendra après tout. Ou peut-être que j’me découvrirai moins… basiquement traditionnaliste que je semble l’être. » Un poil d’autodérision dans tout ce fatras. « Pas besoin de se mettre des barrières, on reprends du début, on se prends pas la tête, et on verra bien en avançant. Si on a envie d’y mettre des règles en plus. Mais dans tous les cas, on se dit les choses. » Un silence. « Tout. » Le mot était mis en emphase. « Pas de cachoteries, qu’importe les envies, qu’importe les besoins. La confiance totale. C’est ma seule condition. »
 
Ne plus jamais être le connard qui se plante, qui ne voit rien venir, qui se prend une chute de dix étages en une simple phrase.
 
Le regard accrochait le sien, l’agrippait, s’y noyait.
 
« Je t’aime, je veux être avec toi. » Mais je ne veux plus jamais vivre ça.
 
Alors ne pas mettre de mots sur la relation, ne pas se considérer comme un couple à proprement parler, définir des règles de confiance et de communications, c’était le minimum pour qu’il puisse accepter d’avancer de nouveau ainsi. Il savait à quoi sen tenir et il refusait d’entrer de nouveau dans le même schéma qui leur avait fait défaut des années auparavant. Alors autant tenter autre chose non ?
 
Toutes ces années pour en arriver là. Qu’est-ce qui avait changé au juste depuis ?
Depuis, il lui semblait avoir tout perdu. Alors son avenir n’avait plus ni importance ni réel impact. Il n’y avait plus que le présent. Et il voulait qu’elle en fasse partie.
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Maxence Lukas Wargrave
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