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Enquête ministérielle [Armis & Pawel]

 :: Londres :: Est de Londres :: ─ Logements :: Logement de Pawel A. Szlarski
Dim 28 Jan 2024 - 21:55
19 mars 2017,
Bureaux du département de la régulation de créatures magiques,



Le bureau est immense, froid et les voix à l’intérieur résonnent malgré la porte fermée. Une voix féminine, associée à celle d’un homme que je connais assez bien depuis mes nombreux mois de loyaux service dans ce nouveau département au Ministère. Le département de régulation des créatures magiques est immense, comprenant autant de branches que de créatures existantes pour pouvoir encadrer les “écarts de conduite” le mieux possible. Le département régulant les esprits est un peu différent, l’un des seuls s’occupant de créatures qui sont mortes et qui perdurent, errant partout sur terre. Au fil des mois, j’ai appris les protocoles d’intervention, les cas parfois un peu retorse quand un esprit décide à ne pas être coopérant et les modalités pour punir dans le cas nécessaire les écarts rencontrés.
Si on me demandait mon avis, je dirais que ce bureau n’est pas du tout celui que j’idéalise, il est celui dans lequel j’ai eut la chance de postuler, pour me détâcher du nom de famille Moore et des liens très forts que mon père entreprend au sein du Ministère. Pour n’être qu’un homme qui travaille par ambition, pour réussir par lui-même. Parmi tous les départements choisis, celui-ci est probablement celui que je connais le moins. Il a cependant l’avantage de permettre un travail de terrain, qui offre bien souvent des duel qui sont intéressants, même si les adversaires sont fantomatiques.

La voix de l’homme est un de mes responsables directs, offrant les missions. Souvent, cet homme de cinquantaine d’année me lance juste une pile de dossier, un sourire narquois aux lèvres. Finéas Sleister, un homme dont la carrure grasse est emprisonnée derrière une attitude presque malveillante. Pas un mauvais homme, juste l’un de ceux qui aurait parié à ce que j’abandonne au bout d’une semaine. Me voilà, des mois plus tard ayant céder à chacune des demandes, parfois presque affreuses de ce sorcier. Il porte une longue barbe fournie et noire avec de longues robes de velours d’un violet prenant. Un homme qui aime taquiner, qui mesure l’importance des hommes et des femmes qu’il a à son service par leur ténacité. Pas de chance pour lui, j’en suis bien doté, question d’éducation.

Les voix se tarissent tandis que j’approche, la porte s’ouvrant sur une femme qui éclipse son regard dans le mien pour sortir. Je ne l’ai jamais vu mais la tenue qu’elle porte laisse penser qu’elle a un rôle important. Saluant mon supérieur, elle s’éloigne dans un déhanché …intrigant. Loin de perdre mes yeux, je fixe machinalement Finéas, tendant une main pour récupérer les dossiers.

“Un seul pour cette fois-ci. Priorité pour le Ministère. Tu changes de service aussi parce que ton collègue doit rattraper des missions. Bref, tu lis ce qu’il y à dedans et tu interviens.”

Un sourcil se lève curieux. Pas besoin d’ajouter quoique ce soit, les ordres sont les ordres. Mon supérieur balaie mes futures questions d’une main, annonçant :

“Deux suceurs de sang qui ont cru que personne les verrait. L’adresse est dans le dossier. Reviens en vie.”

Aussitôt, la porte se ferme, avec mon regard incrédule sur le dossier. Sans perdre de temps, je m’assois contre la porte fermée de Finéas, regardant le dossier attentivement. Inutile de mentionner que le hasard fait parfois bien les choses, le portrait reconstitué montre deux personnes que je connais : Pawel Szlarski et Moira une vampire que j’ai rencontré des mois auparavant et qui ma sauvé la mise face à des ogres. Un bref soupir se pose sur mes lèvres tandis que je prend connaissance du dossier lentement. La confrontation sera toujours plus violente avec Pawel mais au moins, mettre un pied dans l’enquête avec lui sera peut être plus commode. Quoiqu’il en soit si le Ministère est au courant pour cette histoire et qu’une vidéo chez les moldus a eut lieu il faudra envisager des conséquences, connaissance ou non.

Décidant de patienter jusqu’au soir je consulte le dossier attentivement, terminant de la paperasse. Le soir venu, je transplane pour rejoindre le quartier Est de Londres. L’adresse n’est pas trop dure à trouver et cherchant mon chemin, je parviens après plusieurs minutes à retrouver le numéro de la façade de l’immeuble. Entrant en me glissant entre la porte qui venait d’être ouverte par une voisine, je monte jusqu’à l’étage indiqué.

Est de Londres,
21h33,


L’envie minime de croiser à nouveau le polonais, dont la dernière entrevue s’est soldée par plusieurs coups brutaux. Devant la porte, une légère hésitation qui ne s’attarde pas, bien trop conscient que s’il est désigné comme un vampire, il a déjà entendu mon arrivé.

Un coup à la porte, et une voix pour dire :

“Ouvre moi Aleks.”

Le ton est froid indifférent. A l’intérieur pourtant, l’incompréhension, d’un homme que j’ai revu et qui ne me paraissait pas si inchangé. Ou si ? Peut être l’était-il ?, La force dont il a fait preuve ? Sans trop réaliser, je ne parviens pas à entrecroiser l’image de l’humain qui m’a embrassé, dix ans plus tôt et du Pawel vampire qui va se tenir face à moi. Pourquoi ne l’a-t-il pas dis ?
Puis soudain, tandis que j’entends du bruit derrière la porte, les menaces à peine camouflées du polonais lors de notre dernière rencontre reviennent. Lui, capable de me tuer. J’avais pris les menaces sur le ton de la plaisanterie, habitude de cet homme, sans savoir qu’il en est pourtant réellement capable.


@Pawel A. Szlarski
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Armis Moore
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Armis Moore
Sam 10 Fév 2024 - 3:51
Dimanche 19 Mars 2017





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Barking









Plus les semaines passaient, plus les missions de gardiennage nocturnes qui rythmaient la vie d’immortel de Pawel, se faisaient rares. Impossible d’en connaître la véritable raison, car il ne pouvait pas admettre son échec cuisant. Que même dans ce qui paraîtrait être sa seule médiocre compétence, il n’ait pas pu tirer son épingle du jeu. Un caractère sûrement jugé trop impétueux, des humeurs instables, qui rebutaient plus d’un patron de bar. Sans compter la tendance à la menace de meurtre facile, et les maintes disparitions de jeunes gens trop éméchés par l’alcool et la drogue, ou encore de jeunes filles présentes au mauvais moment. La rousse du Club 49 de Soho le mois dernier, n’avait pas fait de longue flamme. Car dès que le jeune vampire perdait de vue les proies qu’il s’était désigné, il avait tendance à s’emporter et à prendre moins de précautions. Si encore c’était la seule fois…les crimes passés, en compagnie du bébé vampirette, n’allaient plus tarder à les rattraper. Depuis plusieurs mois déjà, il n’était pas rare pour l’héritier Szlarski de sentir autour de lui une présence rôder sur ses plates-bandes, sans réellement savoir de qui, ou quoi, cela pouvait-il s’agir. Plusieurs fois il aurait voulu se confronter à ce qu’il pensait le suivre à la trace, mais il attendait le moment opportun.

Ce soir-là, tandis que le polonais sortait juste d’une longue douche brûlante, ses sens vampiriques détectèrent une présence qui lui était familière, de légers bruits de pas dans le couloir qui menait au pas de la porte de son appartement, au troisième étage d’une résidence un peu négligée du centre ville de Barking. Pawel n’en avait pas encore conscience, mais il allait jouer le premier round de ce qui s’annonçait être le plus grand changement de sa vie de vampire. Pour le moment, il grognait doucement à l’égard de la personne qui était venu troubler son programme de sortie et de chasse pour la nuit. Un coup frappé à la porte et une intonation de voix suffit au jeune Szlarski pour reconnaître immédiatement la personne en question. Snobimoore. L’indésirable qui n’aurait jamais dû revenir dans sa vie. Les derniers coups de poing et marques de mépris qu’il avait encaissé lors de leur dernière rencontre ne lui avaient guère servi de leçon. Agitant vigoureusement une serviette dans ses cheveux de jais dégoulinant d’eau chaude, son agacement ne lui fit même pas se demander comment Armis avait su où il habitait. Une information qui n’était pas de la plus haute importance, il lui aurait suffit de questionner le patron du Club 49. Maintenant, allait-il lui ouvrir ou le laisser à la porte en l’ignorant ? Cette seconde option était tentante, mais le grand brun était bien trop piqué par la curiosité. Il enfila un simple jean masculin et un t-shirt blanc pour aller accueillir son non-invité.

Le ton de ce dernier était froid, indifférent. Comme si il venait frapper chez un inconnu. Dans ce cas, pourquoi l’héritier Moore, lèche-botte de service, se tenait-il sur le pas de la porte d’un appartement dont la vétusté se deviner jusque dans l’humidité des murs.
Puisqu’il jouait la carte du personnage distant, Pawel n’était pas enchanté de cette visite. Au contraire, il aurait souhaité ne plus le revoir, cet homme. Et il lui offrit un accueil à la hauteur de l’exaspération qu’il ressentait, face à lui. Oui, le polonais avait ses torts dans les fâcheux événements, dix ans auparavant, qui avaient mis à mal leurs deux familles. Mais Armis était bel et bien le responsable des coups qu’il avait donné. Malheureusement, face à un vampire, il ne ferait jamais le poids. D’un coup sec, il ouvrit la porte, les sourcils froncés et l’air tout aussi froid que son visiteur. Malgré que l’eau brûlante de la douche avait réussi à lui réchauffer un tant soit peu la peau, atténuant sa mine naturellement blafarde. À son tour, sa voix résonna dans l’air.

« Qu’est-ce que tu fous là ? »

Machinalement, Pawel attrapa dans sa poche, et jeta un œil à l’un des nombreux téléphones intelligents qu’il avait volé à ses précédents victimes moldues. Outre le fait qu’ils permettaient d’envoyer des messages instantanément et qu’il y avait des jeux distrayants à faire dessus, ils indiquaient aussi l’heure qu’il était. Toute une technologie que le vampire découvrait peu à peu depuis qu’il fréquentait le monde moldu. 9:33 p.m.

« J’te laisse deux minutes. Après, tu te casses. »

Deux minutes pour expliquer ce que cet agaçant snobinard faisait devant sa porte. Les coups envoyés n’étaient pas la seule raison qui poussait le polonais à le voir le moins possible. Il était simplement hors de question qu’il refasse surface dans sa vie et lui remémore les tenants d’un passé désireux d’être oublié, enfoui à jamais. Ce passé dans lequel les deux jeunes hommes à l’époque partageaient la même déviance. C’en était terminé désormais, plus jamais.

« Et puis comment t’as su où j’habitais ? »

Un léger pincement qui l’agaçait encore plus. Le déshonneur planait sur l’héritier Szlarski, ce logement avait certes quelques avantages, mais était bien loin des apparats du manoir Moore où Armis vivait peut-être encore. Ni même du domaine Szlarski de Varsovie, du reste.








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Pawel A. Szlarski
Pawel A. Szlarski
Pawel A. Szlarski
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Pawel A. Szlarski
Dim 11 Fév 2024 - 11:52
Les murs sont imbibés d’une humidité évidente, à peine masquée par les tentatives - désespérées- de repeindre par dessus pour en cacher les frais. Ni magnifique, ni trop vétuste, l’appartement est de ceux qui sont fréquentés par des populations ayant peu de moyens, dans les extensions d’une ville opulente.
Quand on traverse le couloir, on peut voir les devantures des dits-appartements, moins glorieux que le reste avec sur le pallier des chaussures d’enfants abandonnées, sans doute des familles débordées, ou peu ordonnées.

Arrivé devant la porte, mon esprit se perd sur l’image que j’ai de Pawel, des années plus tôt dans son costume d'apparat à une soirée organisée par mes parents au Manoir. Un homme fier, droit, qui possède le monde sur le bout des doigts comme beaucoup d’autres sangs-purs. Je me souviens m’être dit que nos mondes étaient étrangement entrechoqués, l’un avec l’autre, dans une sortie de miroir évident. Un père qui déteste ce qu’est son fils et se montre odieux, distant, froid. Un fils impétueux, insolent qui articule son monde sous le joug du plaisir qu’il obtient à bousculer les convictions de son père. Sans doute un fils qui recherche l’amour d’un père qu’il n’obtiendra jamais.
De l’autre côté en parallèle, un père fier d’avoir un fils inscrit dans la politique, impliqué et droit. Honteux tout de même de ses déviances sexuelles, cachant ce choix du mieux qu’il peut. Un fils qui est voué à plaire à la figure paternelle, au risque de s’y perdre.
Les deux mondes se croisent, se chevauchent. Il se souvient avoir eut pitié de son homonyme, se demandant si un jour il pourrait obtenir de son père l’amour dont il manque.

L’encadrement de la porte est en bois, un endroit semble dangereusement avoir du jeu, comme si les clous et l’humidité avaient fait gondoler cette partie. Après un coup à la porte, je patiente, remettant cette image que j’ai de lui dans cet…endroit. Que fait-il ici ? La déchéance du polonais est sans doute plus vive encore que les allégations contre lui d’être un vampire, peu prudent qui plus est. Si la famille Szlarski l’a laissé vivre ici, lui, le bel héritier d’une si grande famille, c’est qu’il ne mérite probablement plus aux yeux de ces sangs-purs le droit d’en faire partie.
La boule légèrement au ventre, j’observe la devanture de la porte, à la fois triste pour cet homme que j’ai connu mais pas moins curieux.

« Qu’est-ce que tu fous là ? »

Beau à se damner, Pawel Szlarski fait irruption dans une porte qui s’ouvre dans un bruit grinçant. Les cheveux encore humides contraste avec une peau blafarde que je n’avais pas vu dans notre précédente rencontre. Le regard se perd sur cet homme habillé, sortant visiblement de la douche. Dix ans, nous ont séparé lui et moi et si je n’avais pas compris dans notre interlude au club Soho, l’éclat de compréhension naît dans mon regard. L’obscurité de notre rencontre, la ruelle et les mots échangés n’ont pas permis à mon esprit, plusieurs mois en arrière de comprendre : l’homme qui se dresse devant moi, épié dans son intimité n’a pas vieilli depuis dix ans. Il est le même, ou presque, dans une parodie de ce qu’il était avant. Le grand héritier polonais se retrouve mort, un vampire dans un appartement miteux de Londres, renié de sa famille.

“Tu n’aurais pas quelque chose à me dire ?”

Le sous-entendu de la phrase est à peine camouflé. Si Pawel a quelque chose à dire, c’est après tout à plusieurs sujets : son vampirisme qu’il s’est bien gardé de dire, sa nouvelle vie, ses actions qui engendrent cette enquête, la tension entre eux…
Je repense à la légère menace qu’il m’a dite la dernière fois, le contrôle dont il a dû faire preuve pour s’éloigner, me disant qu’il est capable de me tuer. Sur le moment, ses paroles ont été misent sur le compte de la colère, répondant moi-même avec amusement sans doute en lui disant que moi aussi, j’aurais pu le tuer. Comme rembobiner un film que j’ai déjà vu, les scènes coupées s’offre à moi petit à petit, changeant complètement la compréhension du film en question.

“Deux minutes c’est bien peu, compte tenu du fait que tu as l’éternité devant toi, maintenant. Je suis sur que tu seras tout disposé à mes questions si tu veux éviter que l’enquête que tu viens d’avoir sur tes récentes bonnes conduites ne se poursuive. Le ministère ne rigole pas avec les créatures magiques qui s’amusent à laisser disons…des traces de leur existence partout. Mais enfin…tu pensais à quoi ?”

Le ton est à la fois insolent et posé mais la fin de la phrase montre une certaine forme d’impatience, d'inquiétude sans doute. Lui comme moi savons bien ce qui arrive aux créatures jugées coupables d’un tel délit. Quoique je puisse lui montrer depuis notre dernière altercation, l’imaginer subir un interrogatoire aussi poussé et des emprisonnements, ne me ravit pas.

“J’ai été fouillé. Ton patron au club Soho n’a pas mis longtemps avant de me le dire. Ordre du ministère. Laisse moi entrer qu’on puisse discuter.”

Un regard entendu patientant comme si j’étais sûr qu’il me laisserait rentrer. Il n’a pas bien le choix, le ministère peut très bien me laisser l’interroger ou simplement venir avec de l’aide pour le traîner dans un des cachots sous le bureau de Jey. A choisir, autant faire cet interrogatoire ici.
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Armis Moore
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Ven 16 Fév 2024 - 16:46
Dimanche 19 Mars 2017





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Barking










À l’échelle humaine, dix années de vie pouvaient paraître assez importantes. En revanche, sur l’échelle de l’immortalité, cela ne représentait qu’un espace interdigital. Armis Moore était réapparu dans la vie du Vampire quelques semaines plus tôt, pour tout l’inverse de retrouvailles émouvantes et chaleureuses. Mais Pawel, avait eu l’impression que la soirée chez les Moores, cette rencontre dans une cave et la dispute avec le frère aîné de la fratrie, s’était presque déroulée hier. Il en avait désormais le moindre détail en tête, alors qu’avant de croiser le snobinard au Club de Soho, le polonais avait enfoui et refoulé ce souvenir au plus profond de lui, se refusant du plus fort qu’il le pouvait, à se rappeler sa vie passée. Ou plutôt, certains choix de vie, dont il avait honte et qui le répugnaient de lui-même. Tout cela était derrière lui, faisait parti de sa vie d’humain, qui n’était plus. Comme tout le reste. Maintenant, l’héritier Szlarski était une toute autre personne, un vampire à la faim insatiable, sanguinaire et qui se fichait des vies humaines qu’il retirait sans scrupule, dont le cœur ne battait plus que pour la femme qui lui avait offert cette renaissance.
Deux rencontres de son passé en moins de deux mois, la coïncidence était frappante. Comme si une entité inconnue poussait Pawel à renouer avec certains liens. Pourquoi est-ce qu’Armis Moore s’était donné la peine de faire des recherches et de débarquer sur le pas de la porte ? Une attitude stupide et suicidaire aux yeux du grand brun, qui refusa de le laisser entrer à moins qu’il n’ait une bonne raison. Accusateur, moralisateur, comme si l’héritier Moore attendait qu’il lui rende des comptes, il attendait des explications. À ces mots, le polonais ricana et répondit, de cet air insolent que l’autre connaissait bien, qui pour le coup n’avait pas changé depuis dix ans. Malgré tout, il conservait sa personnalité provocante et impétueuse.

« Quoi ? Que j’te présente des excuses pour la dernière fois ? Tu peux crever. »

Il se doutait que celui qui se tenait sur le pas de la porte, parlait de sa condition vampirique. Il enchaîna, donc, se payant ouvertement sa tête :

« Que j’étais devenu un vampire, alors ? Ta colère t’aveuglait, tu voulais tellement me casser la gueule que t’as même pas fait attention que j’avais pas vieilli et que j’étais beaucoup, beaucoup plus fort qu’avant. » Le vampire pouffa alors de rire. « Ou alors t’es toujours complètement con. »

Armis était loin de l’être, en réalité. Mais une personne d’ordinaire aussi réfléchie et disciplinée que lui, aurait dû constater et comprendre que Pawel avait quelque chose de changé. Sur bien des points. Seulement, ce dernier n’était sûrement pas loin de la vérité lorsqu’il fit remarquer au britannique que sa colère l’avait aveuglée.
Malgré sa répartie insupportable, l’héritier Szlarski laissa son ancien homologue s’expliquer quant à sa présence ici. Deux minutes était une façon de parler, mais il n’était pas loin de la vérité. Il l’écouta jusqu’au bout, un sourcil interrogateur haussé, la bouche légèrement ouverte comme si il s’apprêtait à répliquer. Aucun son n’en sortit tout de suite, pourtant, car le Vampire fut frappé soudainement par une vérité qui lui sautait à la gorge. Son instinct ne l’avait pas trompé lorsqu’il avait pensé être suivi depuis des mois. Bien que cela ne correspondait pas avec leur rencontre au Club. Alors, de quoi est-ce qu’Armis voulait parler ? Duquel écart de conduite, du moins, car ils avaient été assez nombreux ces derniers temps. Si le Ministère savait où le polonais habitait et lui reprochait ses récents meurtres, ce n’était pas bon signe. Sarah allait l’apprendre d’une manière ou d’une autre, et n’allait pas être enchantée de la nouvelle. Entre la colère de la Dame vampire et celle du gouvernement, Pawel préférait peut-être être arrêté. Mais en attendant, il restait cloué sur le pas de sa porte, étrangement il avait perdu sa grande gueule. Hésitant, il répondit finalement :

« De…quoi tu parles exactement ? »

Trouver son adresse n’était certes pas compliqué, si se rapprocher de ses anciens patrons suffisait. Le ton d’Armis était froid, distant, aussi aimable qu’une porte de prison. Le brun n’avait pas le choix, il était obligé de se résigner. Il poussa un long soupire, mal à l’aise de faire entrer quelqu’un dans cet endroit, négligé et mal rangé, à l’échelle d’un vampire solitaire. Il ne faisait l’effort que quand il savait à l’avance qu’il allait recevoir. Seule Sarah était susceptible de passer à l’improviste, et avait passe bien trop d’années pour être offusquée de l’état de l’appartement, dont les poussières n’avaient pas été faites depuis longtemps. Pawel se poussa, donc, pour laisser passer le britannique.

« C’est bon…Entre. »

A ses risques et périls. Un léger grognement émana d’entre les lèvres du vampire, frustré de ne pas pouvoir aller chasser ce soir, coincé avec ce snobinard du Ministère, de qui il se sentait menacé malgré leur proximité passée. Cet homme qui lui rappelait beaucoup trop sa vie humaine, qu’il souhaitait oublier. Et qui osait venir se présenter, seul, et sans escorte…
Le polonais referma lentement la porte derrière Armis. Les sourcils froncés, il ne bougea pas, et lança à l’adresse de l’autre héritier, l’accent slave bien plus reconnaissable lorsqu’il n’était pas sûr de lui. Néanmoins, cela ne l’empêcha pas de continuer son petit manège de provocation insolente.

« Bizarre que tu sois venu tout seul, sachant que tu dois être au courant du danger que je représente, pour toi et tes petits copains lèche-boules du Ministère. »

Son poing cogna doucement contre le mur à côté de la porte, Pawel ne tentait même pas de dissimuler l’apparition de ses crocs pointus, menaçant.








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Pawel A. Szlarski
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Pawel A. Szlarski
Lun 19 Fév 2024 - 21:07
Peut-on changer si drastiquement au fil des années ? Etre une personne différente, à l’opposé de qui on était auparavant ? Le souvenir de l’homme que j’ai rencontré dix ans plutôt s’accroche à l’image, presque obscène de le voir dans cet espace. Changé mais pas par l’habitacle bien moins noble qu’il ne l’était avant, ni par la tenue plus simple. Le polonais semble fait d’une nouvelle façon, distant, plus emporté et moins accessible qu’il ne semblait l’être avant. Plus vraiment humain et la constatation saute si brutalement à mes yeux qu’une demi-seconde, j’observe à la dérobée ce visage que je redécouvre. Pas vraiment avec horeur, ni vraiment plaisir, plutôt comme on redécouvre le visage familier d’un proche après des décennies. Qu’il y à-t-il de plus sous cette apparence ?

Mon regard est rivé dans le sien glacial, la sensation de ses lèvres encore imprimée sur les miennes, même après ce temps. Et la rage au corps, indicible qui sensibilise chacune de mes fibres, vibrant soudainement d’une rage peu coutumière, que je ne sais pas gérer. Peut être que c’estle mensonge, qui me revient en plein visage et me fait me sentir comme un idiot ? Comment ne pas l’avoir remarqué ? Comment ne pas avoir vu la brutalité dans les gestes de Pawel, son irritabilité et sa réaction. Chaque image de notre précédente rencontre se superpose à cet instant devant cet appartement sordide.

Flash. Souvenir de m’être coupé.
Flash. Il détourne la tête.
Flash. La force de son poing sur mon visage.
Flash. Son odeur quand je le dépasse.
Flash. Le bruissement que laisse son passage quand il entre dans le club.

Encore et encore. Plutôt que d’y perdre plus d’attention, je me concentre à nouveau sur ce qu’à à me dire ma cible, bien conscient qu’il ne s’agit en rien d ‘une visite de plaisir. Si ma présence est requise, l’enjeu est assez important pour marque l'événement d’une “visite de courtoisie” pour interroger le vampire sur ses récentes occupations.

D’un mouvement de tête léger, j’indique du menton l’intérieur de l’appartement répugnant, le fixant ensuite d’un regard froid mais décidé. “Comme tu veux, je peux m’en aller et laisser quelqu’un de moins bien intentionné reprendre l’enquête. Ou en discuter ici pour que quelqu’un puisse disons…entendre ?”

Avec toute l’insolence que je peux avoir, j’hausse simplement les épaules, laissant ce semblant de choix au vampire devant moi. S’il est un tant soit peu intelligent, il prendra la menace sérieusement et d’expérience, je sais que l’homme qui se trouve face à moi l’est. Assez pour s’imprégner de la menace sous-jacente de ma présence sous le joug du Ministère et d’en imaginer les conséquences. Peu de créatures magiques peuvent se vanter d’être dans les bonnes grâces du Ministère surtout quand une enquête est menée. Autant mettre toutes les chances de son côté.

Ignorant sciemment le passage où il m’insulte légèrement sur notre altercation récente, je décide d’entrer dans l’appartement. Un léger frisson me passe sur les bras que je chasse en m’éloignant le plus possible du polonais, inspectant l’appartement lentement sans me presser. Comment en est-il arrivé-là ? Si la curiosité me gagne, je m’empêche de montrer un jugement dans mon regard, parcourant le peu de choses que j’observe méticuleusement, annonçant :
“Je suis présent ce soir sous ordre du département de la régulation des créatures magiques et du Ministère pour enquêter sur tes récentes…soirées. Sache que les informations que tu me donnes pourront être utilisées contre toi pour cette enquête et que rien de ce que tu ne me diras ne pourras être confidentiel. Il y à également des secrets que je ne serais pas apte à tenir, pas si on force mon esprit.”

Plus sérieux que jamais, je me tourne vers lui, l’observant avec un regard froid mais insistant, espérant qu’il lise entre les lignes. Certes ma présence ici relate d’une enquête et bien que je sois loyal au gouvernement, je ferais en sorte de minimiser les impacts pour lui s’il se montre coopératif. Pas gagné…

“Tu crois sincèrement que personne ne sait où je me trouve ? Mieux que si tu m’attaquais tu ressortirais d’ici vivant ? Je connais la moitié de mes collègues qui serait prêt à juste venir te trainer sous le soleil juste pour s’amuser. L’autre moitié s'amusera sans doute à regarder. Alors non Pawel, je n’ai pas vraiment peur de ce que tu vas faire. Maintenant, tu m’expliques exactement ce que tu as fais des cadavres ? Maintenant.”


Évaluant un fauteuil d’un oeil circonspect, je m’assois quand même dessus, une attitude droite, attendant ses réponses.
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Armis Moore
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Armis Moore
Jeu 29 Fév 2024 - 2:20
Dimanche 19 Mars 2017





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Barking










Les muscles légèrement tendus par l’appréhension, l’expression crispée par la frustration provoquée par l’apparition d’Armis, le vampire avait ainsi fait entrer son ancien égal dans son antre. Non sans honte, car le manque flagrant d’entretien de l’appartement, cette cage à oiseaux qui restait toujours dans l’obscurité, démontrait le rythme de vie d’un célibataire décadent. Loin de la vie qui lui était prédestinée en tant qu’héritier au sang-pur, l’opulence et la facilité déconcertante à grimper les échelons jusqu’au sommet. Pawel avait pourtant tiré un trait sur cette vie qu’il n’aurait plus jamais, il s’en était résigné, guère malheureux durant toutes ces années de vie vampirique. Caché parmi les moldus, à s’offrir de somptueuses soirées en compagnie de jeunes femmes faciles, dont il pouvait aspirer le sang à volonté. Un train de vie qui ne lui déplaisait pas, jusqu’à l’apparition d’Armis Moore, de retour dans sa vie. Un visage familier, plus qu’il n’aurait dû être, désormais les deux pieds dans ce salon étriqué et en désordre, dont les vêtements sales s’agglutinaient sur le canapé et sur les chaises, des traces de sang séché et pas nettoyé, disséminées un peu partout. Il n’était pas venu pour une visite de courtoisie, mais la présence de Snobimoore rappelait sa réussite sociale, son statut de fils modèle qu’il avait toujours été, face au polonais qui était la définition même de la déchéance, par rapport à ce qu’il avait été à l’époque où ils s’étaient côtoyés.

En plus de se retrouver dans une situation inconfortable, le vampire avait honte. Être l’objet d’une enquête, n’était pas ce qui l’incommodait le plus. Il ne supportait pas de se sentir rabaissé à plusieurs rangs en dessous de celui qui avait autrefois été son égal. Et cela le rendait fou. Hélas, Moore avait raison, il ne pouvait pas se permettre de l’attaquer. Les poings serrés et les sourcils froncés, Pawel l’écoutait déblatérer, les vampires tout comme les lycanthropes n’avaient pas trop la cote ces temps-ci, aux yeux du Ministère, les plus extrémistes d’entre eux souhaitaient l’extermination totale de ces Êtres dangereux pour leur communauté. Alors oui, si Armis ne rentrait pas de cette enquête, ses petits copains viendraient inévitablement demander des comptes à l’ancien héritier au sang-pur. Celui-ci grognait de rage, il bouillonnait intérieurement, il devait se retenir de ne pas s’énerver comme la dernière fois qu’il avait croisé le britannique, pour ne pas faire quelque chose qu’il pourrait regretter par la suite. Mais que pouvait-il faire d’autre maintenant, à part se laisser interroger comme le coupable qu’il était ?
Le voilà, du grand Snobimoore, à se la jouer cadre influent du Ministère, rabaissant au passage encore d’avantage la fierté du vampire, dont les longs crocs pointus commençaient à apparaître sous l’effet de la colère et de la frustration d’être ainsi jugé.

« Bah dis donc, comment tu te la joues avec ton statut d’enquêteur là… Redescends sur terre, t’es encore plus imbuvable qu’avant. »

Pawel ne faisait pas l’effort de lire entre les lignes, il restait planté là, face à Moore, le regard aussi glacial que le sien, à faire le malin alors qu’en réalité, il n’en menait pas large. Cette position aussi inconfortable était-elle, n’allait pas lui faire perdre la face, jamais. Il trouva le moyen d’être insolent, une fois de plus. Son regard changea, il ricana d’un air sarcastique, avant d’esquisser un sourire moqueur et alla s’asseoir sur son canapé, après avoir poussé sur le côté quelques tee-shirts maculés de sang humain séché. Sans quitter des yeux Monsieur l’Inspecteur Moore, le polonais laissa échapper un rire malin, encore une fois, devant la soudaine autorité dont faisait preuve son ancien camarade, qui s’était quand même décidé à s’asseoir sur le fauteuil faisant face au canapé.

« Ouh, j’ai peur. Qu’ils viennent m’attraper alors, tes petits copains. On verra qui crèvera en premier, quand j’en aurais fini avec eux, ils ne seront plus que des carcasses vides. »

Le masque d’arrogance n’était là uniquement que pour laisser croire à Armis que le vampire était sûr de lui et de sa puissance, alors que sans le savoir encore, il ne tarderait pas à tomber dans un piège à la merci d’un Supérieur en particulier.
Mais pour le moment, Pawel était toujours libre. Et, comme dix ans auparavant, il n’allait pas manqué de jouer avec les nerfs de celui qui était venu l’interroger. Il ricana de nouveau, plus arrogant encore.

« Alors là tu vois, il va falloir que tu sois un peu plus précis. Tu parles de quels cadavres ? Non parce que y’en a eu un sacré paquet depuis que je suis un vampire… »









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Pawel A. Szlarski
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Pawel A. Szlarski
Lun 11 Mar 2024 - 22:07
Le profil qui se dessine de l’ancien héritier sang pur est différent. Une sorte de parallèle étrange se crée, face à l’homme que j’ai rencontré, des années auparavant. Le souvenir d’un regard, de cette forme de quelque chose, qui pousse sans doute deux inconnus à partager un verre. Est-ce qu’il était sage de l'entraîner dans la cave du manoir Moore ce soir-là ? Est-ce que les enjeux politiques étaient suffisants pour approcher la famille Szlarski. Même des années après, l’opulence de ce souvenir se réveille à moi quand mes yeux accrochent ceux, bien plus belliqueux de mon homonyme. La brutalité de sa situation saute aux yeux, comme un mauvais tableau réalisé : on observe l'appartement miteux, qui doit trancher avec les dorures qu’il a connu en grandissant. Un monde qui se succède à un autre et si le statut de sang de Pawel ne m’était pas connu, je dirais même qu’il semble assez bas dans l’échelle sociale.

En observant les lieux, on imagine aisément un homme, célibataire, qui se laisse vivre, omettant sciemment de nettoyer derrière ses repas et laissant la poussière établir colocation. Pour n’importe qui, les restes d’un repas sont de la nourriture mais ici, les traces de sang rappelle cruellement la nouvelle nature du polonais. Le coup d’oeil que j’y jette est succint, plus concentré à établir les faits et obtenir les réponses que l’enquête exige. La vérité, c’est que me trouver ici m’écoeur et surtout, m’hérisse les poils. Pas par peur. Non. Quelque chose de plus lointain, comme cette autre fois où mes poings, d’une nature d’ordinaire calme, se serraient pour frapper le vampire face à moi.

« Bah dis donc, comment tu te la joues avec ton statut d’enquêteur là… Redescends sur terre, t’es encore plus imbuvable qu’avant. »

Un coup d’oeil, presque insolent se jette sur les lieux qui nous entourent, comme preuve s’il en faut une, que des deux, celui sur terre est bien moi.Misérable, Pawel vit désormais replié dans un monde dans lequel jamais il n’a évolué. Inutile de connaître par cœur sa famille pour savoir que, comme tout sang-pur, il a grandi dans un monde où l'apparat est le plus fidèle des amis. Un monde qui entrecroise les richesses du monde magique, les personnes les plus importantes et les objets précieux.

“Tu devrais commencer par regarder autour de toi. Balayer devant ta porte avant de me reprocher ma façon d’être.”


La phrase est dite avec cette même forme hautaine coutumière mais, au fil du temps, le sorcier face à moi devrait convenir que cette forme passive agressive renferme plutôt un mécanisme de défense. La situation, si elle rend mal à l’aise à coup sur l’hôte, me rend aussi fébrile. De le retrouver ici, comme si le destin épingle nos chemins un à un pour être sûr, au fil du temps, qu’on se croise. Si la rencontre pour cette enquête est hasardeuse, elle concerne après tout deux connaissances que j’ai, ce qui rend le pronostic un peu moins “aléatoire”.

Lentement, j’avance dans l’appartement, observant les lieux comme si je les possédais, ouvrant même une fenêtre pour faire entrer de l’air frais, bienvenue dans cet air vicié.

“Hum, je parle de ceux qui ont récemment été faits alors que toi, comme la demoiselle était filmés. Tu dois d’ailleurs encore avoir le téléphone ? J’espère disons le, sinon tu vas avoir un vrai problème avec le Ministère. Sans parler du fait que ta famille risque d’être au courant.”

En levant un sourcil, je le fixe droit dans les yeux, le côté insolent disparaissant totalement. Perdre mon regard dans le sien, juste une seconde, une seule, lui laissant le loisir d’effleurer mes nerfs. Ce n’est que cela, un moment en suspens qui précède ma phrase :

“Il faut que tu me dises qu’aucun moldu n’a une vidéo de toi, tuant ou buvant le sang d’un autre moldu, en sa possession. Que tu as couvert tes traces et que tu seras plus prudent. L’enquête qui est en place est plus grave que tu ne l’imagines.”

Le ton plus sérieux, je me détache finalement de la fenêtre laissée ouverte, récupérant un livre au hasard pour regarder la couverture. Tous les moyens sont bons pour mette un peu de distance entre nous et surtout, patienter pour obtenir les réponses.

“Mais si tu veux, je peux envoyer mes collègues, si tu veux les vider de leur sang. Au moins, tu signeras ton arrêt de mort. Le vrai. Ou bien, peut-être qu’ils seront inventifs dans les cachots, je présume qu’il y à une limite à ton immortalité.”

Par exemple, avec combien d’organes en moins il survivrait. Peu de sorciers seront indulgents avec un vampire qui a trahi le secret national pour se nourrir. La compréhension des êtres magiques à ses limites, y compris dans le monde magique.
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Armis Moore
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Jeu 28 Mar 2024 - 11:53
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Barking










Assis nonchalamment sur son canapé à moitié débraillé, Pawel contenait l’exaspération et la colère grandissantes, par ses sarcasmes. La situation était loin de l’amuser, néanmoins il devait bien reconnaître qu’il n’aurait jamais imaginé quelque chose de semblable. Cette espèce de perquisition à son domicile, sans y être invité, cet interrogatoire forcé qu’il subissait, tout cela était bien loin de leur première rencontre entre héritiers du monde sang-pur. Armis s’y confortait toujours, ce n’était pas le cas du vampire, que la récente condition ne lui avait pas laissé le choix que de se détacher et de quitter ce monde, qu’il avait autrefois côtoyé. Beaucoup diraient que le monde moldu lui offrait plus de libertés, c’était sûrement vrai. Ici, le polonais n’avait de compte à rendre à personne, il menait une vie certes noctambule, mais somme toute normale. Aller au travail, se payer des sorties, rincer toutes les jolies filles qu’il désirait et leurs corps remplis de sang frais qui s’offraient à lui. Entre autre. Il était libre de voyager où bon lui semblait sans avoir la crainte que le Ministère ne lui tombe dessus.
Aujourd’hui, c’était différent. À partir du moment où son ancien camarade au sang-pur avait refait surface dans sa vie de mort, Pawel avait la désagréable sensation qu’il pouvait tirer un trait sur son train de vie actuel, que rien ne serait plus comme avant. Il aurait pu s’accommoder d’être un inconnu aux yeux des moldus, mais Armis lui rappelait incontestablement son existence passée. Sa présence ici n’était pas souhaitable, le grand brun craignait que son humanité lui soit crachée à la figure, revenue aussi vite qu’une soif de sang. Il était tranquille depuis dix ans, bien qu’instable et colérique, ces traits allaient probablement s’exacerber d’avantage si Snobimoore ne cessait de tourner en rond dans l’appartement. Il ne devait sûrement pas le trouver à son goût, étant donné le dédain qui se devinait sur les traits de son visage. Il fit mine de feuilleter un livre, afin de s’occuper les mains.

Le Ministère prenait des dispositions qui ne seraient pas tolérables, dans d’autres pays du monde magique. Mais le polonais connaissait leur jeu, même si il vivait loin des sorciers de Londres, il se tenait un peu au courant des récents événements. Cette série de frasques faite avec Hailey quelques mois plus tôt, compte tenu du contexte actuel, n’avait pas été la meilleure chose à faire pour rester discrets. Difficile de savoir ce qu’Armis pensait réellement de tout ça. À commencer par la situation de son ancien camarade héritier. Mais le genre de remarque à laquelle le jeune vampire s’attendait depuis le début, vint finalement. Il secoua légèrement la tête, un sourire provocant dissimulant son amertume. Le revoilà, le mépris. Moore devait se demander pourquoi celui qui jouait autrefois dans la même cour, était tombé si bas. Pourtant, l’état de l’appartement n’avait rien de choquant pour un vampire célibataire, qui passait plus de temps à chasser qu’à entretenir son habitat. Lorsqu’il était pris au dépourvu ainsi, il n’avait guère eu le temps de penser à un coup de balais magique. Et puis quelle importance ?

« Un problème avec mon appartement, peut-être ? »

Bien sûr qu’Armis en avait un. Monsieur l’aristocrate, digne fils de son père, qui devait toujours baigner dans le luxe que lui offrait le privilège de la pureté de son sang. Narquois, Pawel n’attendait même pas de réponse, car il l’avait déjà. Il l’observait d’un œil discret faire le tour du propriétaire, farfouillant dans le peu de livres qui occupaient le dessus d’une commode du salon.

« J’te fais pas visiter, je suppose. »

Il doutait que le fils Moore en ait envie, lui-même n’y tenait pas particulièrement. Lorsqu’il avait acheté cet appartement quelques années plus tôt, le polonais avait mis le moins cher possible afin qu’il lui reste suffisamment de la fortune de son père. Le seul critère qu’il avait, c’était d’être à Barking. Les prix étant bien plus élevés qu’en Pologne, et surtout étant seul, il n’avait pas besoin de plus grand. Le chauffage ne marchait jamais, puisqu’en tant que vampire il ne craignait pas le froid. Même en tant qu’humain il avait toujours été habitué à de basses températures, que ce soit à Varsovie ou à Durmstrang, d’ailleurs. Ce manque de chauffe laissait ainsi l’humidité s’infiltrer dans les murs. Et comme Pawel ne prenait pas tellement soin de son logement, la nature fit le reste.
Enfin l’héritier Moore dégaina la réelle raison de sa présence ici, sur laquelle le polonais avait ironisé avant de redevenir présentement plus sérieux. Un silence s’installa, il haussa un sourcil en faisant mine de réfléchir. Armis ayant mentionné une demoiselle, Pawel pensa aussitôt à Hailey. Elle était la seule vampirette du coin avec qui la prise de risque et l’adrénaline qui en résultait, avait été si élevée ces derniers temps. Maintenant qu’il y pensait, la blondinette avait effectivement tué un homme qui les filmait de son téléphone. Ce que les jeunes vampires redoutaient donc, que la vidéo ait été diffusée, et que le Ministère vienne mettre son nez dans leurs affaires. Voilà donc pourquoi Armis était là, c’était logique. Le polonais soupira longuement, ignorant une nouvelle fois les menaces de son ancien homologue, il y avait en effet une limite à son immortalité et il n’avait pas encore envie de la tester.

« Qu’est-ce j’y peux si y’avait un connard de moldu pile au moment où je me nourrissais ? »

Même si bon, les jeunes vampires ne faisaient pas que se nourrir. Les meurtres, la baston, le flingue que Pawel avait volé. Plus un amusement qu’un réel besoin de sang. Mais ça, il ne comptait pas lui dire.

« J’ai pas le téléphone, je l’ai détruit. » Ou bien c’était Hailey ? Mais peu importe. « Et me demande rien sur cette fille, je ne sais rien d’elle et je l’ai pas revue depuis. »

Que les autres Szlarski soient au courant, le brun s’en fichait, car il ne parlait malheureusement plus à aucun d’entre eux. Si l’affaire arrivait aux oreilles de Sarah, par contre, ce serait plus problématique car Pawel savait que sa créatrice ne plaisantait pas avec la discrétion. Il espérait que, cachée dans sa vieille ferme polonaise, elle n’avait pas de réseau moldu où elle aurait pu voir la fameuse video.

« Je sais pas comment ça marche, leurs trucs. Je pensais que le détruire détruirait la vidéo avec. Je sais pas quoi te dire d’autre, à part que je ferais plus attention. Ça te va, Snobimoore ? »











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Pawel A. Szlarski
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Pawel A. Szlarski
Mer 10 Avr 2024 - 14:06
“Un problème avec mon appartement peut être ?”

Plusieurs. La sensation honteuse de voir quelqu’un s’éteindre peu à peu dans cet environnement hostile. Il y à peut être quelque chose cet ordre-là, après tout, l’homme que j’ai connu avant est bel et bien mort. Curieusement, chaque pensée me renvoie l’image de cet homme, des années auparavant, le visage splendide et orné d’un masque. Quelqu’un de tellement sûr de lui que lorsqu’il est entré dans la pièce, les visages se tournait vers lui, riche héritier de cette grande maison polonaise. La prestance d’un homme qui accueille le monde au creux de sa main, fier de son héritage, de ce qu’il deviendra prochainement. Un brillant avenir qui l’attend, imbriqué au sein du Ministère - comme beaucoup - et a la tête d’alliances politiques fortes.

Rien ne prédestinait Pawel Aleksander Slarzski à devenir l’ombre de lui-même au sein des moldus que sa famille excècre depuis tant d’années. Rien, sauf peut être la mort, qui pointe son épée de damoclès rudement sur chacun d’entre nous. Mais, qu’est-il réellement arrivé ? A-t-il souffert ? Les questions fusent dans ma tête, sans jamais franchir la barrière de mes lèvres. Ce n’est pas le moment, l’interrogatoire n’a pour but qu’une chose, résoudre cet enquête. Le domaine personnel devrait être relégué. Après tout, bien que nous nous soyons connus, l’un comme l’autre ont abandonné une part de nous. Des étrangers rien de plus…

Pour répondre à la question, j’énonce juste lentement et avec ironie :
“Sympa la décoration.”

Inutile de s’étendre sur le sujet, de toute façon, s’il décide de vivre dans une scène de crime libre à lui. Les spécificités du comportement des vampires me sont inconnues, j’ignore si c’est volontaire, ou juste le pendant de beaucoup de vampires. La réalité est que, si n’importe quel autre enquêteur était venu, le Ministère serait déjà prêt à l’envoyer à Azkaban pour camoufler son existence. Trop dangereuse, probablement répréhensible à leurs yeux.

Soudain, la patience que je montrais s’effrite en entendant ses piètres excuses. Pour tout ce qu’il risque, sans qu’il soit vraiment alerter. Pour me faire perdre mon temps. Probablement parce que ça présence réveille toujours une forme d’agacement. Tendu, je craque ma nuque sur le côté, un long soupire pour m’astreindre au calme.

“N’importe quel vampire est capable de se cacher pour se nourrir, d’être discret et de faire attention à qui le voit. Tu t’es nourris à visage découvert, laissant une trainée de cadavres derrière toi sans couvrir une seule seconde ton crime. Pire, tu entraines avec toi une autre vampire. Vous risquez tout deux Azkaban. “

La menace n’est pas adoucie, au contraire. Elle est limpide et plane depuis sans doute un petit moment sur les épaules de mon ancien égal. Maintenant ? Il est juste pitoyable.

“Il me faut plus que ta parole. Le téléphone a été détruit, certes. Comment ? Où ? Comment as-tu rencontré cette vampire ? Je veux que tu m’expliques en détail la situation. Sache que tout ce que tu diras sera noté et constituera un rapport à mes responsables.”

Un seul, en réalité. @Jessen Tadeus Blackthorn n’est pas connu pour être doux. Il est méticuleux, particulièrement intelligent et semble surtout avoir plusieurs atouts à son couteau suisse. Autant dire que n’importe qu’elle ingérence de ma part dans le dossier, même volontaire sera analysée et découpée. Maquiller la vérité, sans doute faisable, dans une moindre mesure.

Sans demander la permission, je m’assois sur un bout de canapé, légèrement écoeuré par l’odeur de fer ambiante. Attendant les réponses à mes questions.
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Armis Moore
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Dim 21 Avr 2024 - 3:16
Dimanche 19 Mars 2017





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Barking









Sourire espiègle, Pawel préféra ignorer le sarcasme de Snobimoore concernant la décoration de son appartement. Inutile de se justifier sur le sujet, le vampire appréciait à sa manière son environnement, même si il n’en avait pas pris soin, l’ambiance qui y régnait lui suffisait. Il s’y accommodait depuis quelques années maintenant, sans jamais avouer à personne que, parfois, son ancien cadre de vie, riche et opulent, lui manquait. Ainsi abandonné par sa famille et ayant dilapidé sa part d’héritage Szlarski, le polonais n’avait plus les moyens pour se maintenir un niveau de vie digne d’un héritier au sang-pur. Voilà maintenant bien longtemps qu’il avait réussi à tirer un trait sur tout ça, mais le retour d’Armis dans sa vie, marquait un retour douloureux dans le passé, accompagné de toutes ses frustrations. Le jeune vampire avait bien du mal à digérer la présence de son ancien homologue, à présent nettement supérieur à lui dans l’échelle sociale. Cette pensée le rendait fou de rage, il s’efforça de se concentrer sur les questions et non sur le reste, afin de ne pas être tenté de lui sauter à la gorge et de lui déchiqueter la carotide.

Pawel se tourna alors vers lui, plongeant son regard dans le sien un bref instant. Armis avait changé, sans aucun doute. Il portait sur lui les traits d’un homme de la Haute qui avait réussi sa carrière, bien loin du jeune beaucoup moins sûr de lui et coincé, qu’il avait connu dix ans auparavant. Encore plus pédant et hautain, le surnom de Snobimoore lui allait bien, plus que jamais. Le menton relevé, il prenait le polonais de haut, depuis qu’il avait franchi le pas de la porte. Les années avaient passé, Armis avait un peu vieilli, naturellement. Il n’en gardait pas moins son charme d’avant, voire même plus encore. Mais ce genre de pensée abjecte quitta l’esprit du vampire, aussi vite qu’elle était venue, car là-dessus aussi, il avait tiré un trait. Et il était sûrement celui des deux sang-purs qui avait le plus changé. Il détourna alors le regard, il avait ressenti une once d’agacement chez Snobimoore lorsque Pawel lui avait répondu, visiblement cela ne suffisait pas, alors il insistait.
Le brun serra alors les poings, et les dents, laissant échapper un grognement d’entre ses lèvres. Comme si Armis l’avait d’ors et déjà désigné comme coupable idéal, et qu’il ferait tout pour le faire tomber, laissant penser qu’il connaissait tout des vampires pour savoir comment ils réagiraient. Le polonais lui avait déjà dit ce dont il se souvenait, il ne savait pas quoi lui dire d’autre, et lorsqu’il fut menacé lui et Hailey d’atterrir à Azkaban, c’en était trop. Pawel avait toujours été impulsif en tant qu’humain, le fils Moore devait bien se souvenir du coup de poing qu’avait reçu Silas suite à une remarque de travers. Sa condition vampirique l’empêchait encore plus de contrôler ce trait de sa personnalité, sauf que maintenant, sa force physique était surhumaine.

« Ferme ta gueule ! T’y connais rien, aux vampires ! J’ai toujours été prudent ! C’est à cause d’elle que… »

…Qu’il avait fait n’importe quoi, dernièrement. Malheureusement il n’avait aucun argument pour défendre son récent comportement. Il était loin de se douter qu’un moldu muni d’un simple smartphone les mettrait dans un tel pétrin. Mais Pawel eut une idée pour se calmer, il inspira un grand coup et retrouva son sourire provocant.

« C’est vrai, j’aurais dû être plus prudent. J’ai pas d’excuse. Peut-être que cette petite blondinette m’a fait perdre la tête… »

Pawel ricana doucement puis se leva, laissant Armis seul sur le canapé. Ce n’était pas complètement faux, il avait voulu rouler des mécaniques, jouer de sa plastique et de ses capacités pour impressionner la jeune femelle. Pour le moment, il était un peu calmé, le polonais en profita pour se diriger jusqu’au comptoir de sa cuisine, juste derrière le canapé, pour s’ouvrir une bouteille de vodka glacée. Puis, il retourna en face de son invité forcé, le narguant avec sa boisson.

« Vodka ? Ah, non, j’oubliais, c’est pas assez bien pour un snobinard de british. »

Il prît quelques gorgées au goulot, sans quitter l’héritier Moore du regard. Il faisait exprès de prendre bien son temps pour répondre à l’interrogatoire, se délectant de jouer avec ses nerfs. Pour qui se prenait-il ? Pour un individu bien supérieur à son ancien homologue, sans aucun doute. L’appartement de Pawel n’était pas aussi étriqué que la cave du manoir des Moores, mais l’ambiance qui y régnait pouvait sûrement raviver quelques souvenirs.
Bon, le polonais allait bien devoir répondre à un moment ou à un autre. Que pouvait-il bien dire de plus à Armis ? Il fit semblant de réfléchir, mais il avait surtout envie de l’énerver plutôt que de prendre la situation au sérieux. Snobimoore allait devoir trouver autre chose de plus convaincant si il voulait lui tirer les vers du nez. Face à lui, le vampire se pavanait.

« Hmm…T’as qu’à leur lécher le cul autant que tu veux, à tes responsables. J’étais bourré, j’avais fumé je sais plus quoi, j’me rappelle pas de ce qu’il s’est passé. »

En effet, les deux jeunes vampires avaient agi sous l’emprise de l’alcool et de la drogue, mais Pawel se souvenait de tout. Ce verre partagé avec Hailey, l’homme qu’il avait démembré sous le coup de la colère, puis les contrebandiers, contre qui ils s’étaient battus avant de les vider de leur sang. Et ce moldu qui les avait filmés. La vérité était dite à moitié, en réalité c’était la vampirette qui s’était occupée du type, et Pawel n’était arrivé qu’après. Mais, il ne pouvait décemment pas la balancer à Armis et au Ministère, quand bien même ils ne s’étaient pas quittés en très bons termes et jamais revus depuis.

« Et cette femelle, j’ai sûrement dû la rencontrer dans un bar à putes. J’me rappelle plus non plus. »

Il ricana, en prenant une nouvelle gorgée. Là encore, il ne pouvait pas dire qu’il avait rencontré Hailey au zoo et qu’il lui avait fait commettre un odieux meurtre.










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Pawel A. Szlarski
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Pawel A. Szlarski
Lun 22 Avr 2024 - 14:23
Une tension nouvelle apparaît sur mes épaules et lentement, j’oscille la tête d’un côté et de l’autre pour tenter de la dissiper. La même sensation étrange que dix ans auparavant, dans cette cave au manoir de ma famille. La lourdeur d’abord, en croisant son regard, avec la certitude même si je ne sais pas pourquoi réellement, que quelque chose se déroulera mal. Pawel a toujours créé ces émotions-là, à l’orée du déplaisir et de quelque chose de plus ancré, viscéral. Peut être que les lieux, détruits et en mauvais état, n'arrangent pas la situation. Ce n’est pourtant pas les prémices d’une peur ou d’une crainte pour ma sécurité qui parsèment ma nuque de frissons non.

Alors, pensif, je me fais craquer la nuque, observant avec une froideur habituelle la frustration et l’agacement grimper d’un cran chez mon hôte. Les poings serrés, il semble au seuil d’un début de colère, probablement peu enclin à devoir se justifier. Qu’as-tu à cacher ? Pourquoi me tiens-tu tant à distance ? Ce jeu de chat et de la souris en devient fatigant, et finalement, je ne suis plus vraiment sûr si c’est bénéfique à l’un comme l’autre. Dans la position du vampire, je serais méfiant également : un ancien égal tape à votre porte pour vous demander des comptes sur vos récents agissements. Agissements qui, de fait, sont loin d’être légaux et qui en prime arrivent jusqu’aux oreilles du Ministère de la magie. Le système est assez répressif pour en avoir peur, quand bien même il ne montre pas ces effets de cette peur.
N’a-il aucun instinct de survie ?

« Ferme ta gueule ! T’y connais rien, aux vampires ! J’ai toujours été prudent ! C’est à cause d’elle que… »

L’éruption de la voix porte et cogne contre les murs de l’appartement. Une résonance se crée un instant, troublant le calme de l’appartement et à défaut de l’immeuble. L’erreur aura été celle-ci, plus Pawel augmenta la voix plus mon attitude se montre froide, distante. Il n’a peut-être pas tout à fait compris que c’est aussi un mécanisme de défense.

« C’est vrai, j’aurais dû être plus prudent. J’ai pas d’excuse. Peut-être que cette petite blondinette m’a fait perdre la tête… »

Soudain, l’agacement monte et je quitte un peu urgemment le canapé, piétinant dans la pièce, excédé. Je ferme une second les yeux, me pinçant l’arrête du nez en pesant les mots qui vont sortir de ma bouche, pour éviter d’envenimer les choses. La colère, sans doute et l’envie malsaine d’aller coller mon poing dans son visage. Ce ne serait pas la première fois, une sorte d’habitude. N’importe quel proche serait malgré tout surprit de me voir perdre mon sang-froid si facilement. Armis, éduqué comme un soldat, grandissant dans les préceptes de la retenue, du statut, de la prestance. L’homme qui travaille au Ministère sur des enquêtes en lien avec les esprits. L’homme récemment recruté pour intégrer les rangs des Supérieurs, au titre de beaucoup d’efforts. Où est-il ?

“Donc quoi, ta queue te démange et tu laisses une traînée de cadavres derrière toi pour ses beaux yeux ? - la phrase est dite avec un réel agacement, comme s’il ne se rendait pas compte que tout est là, dans les propos énoncés. Mais…Pawel ne peut pas lire dans mon esprit et, impossible pour moi d’avouer que je ferais de mon mieux pour minimiser les conséquences de cette enquête sur lui. Il n’a pas à le savoir, parce que cela me coûterait ma place et plus encore. Probablement parce qu’il y perdrait aussi quelque chose si cela s’apprenait. - tu penses que ça va intéresser qui de savoir que c’est de sa faute ? Vous êtes tous les deux accusés de faute grave, ce qui veut dire que si vous êtes jugés coupables, ce sera elle comme toi, qui finira dans des cachots quelque part. C’est au mieux ça !”

Ma voix est montée d’un cran sur la fin de la phrase. Je le tiens responsable, de devoir nous mettre tous les deux dans cette position. De ne faire aucun effort pour que l’entretien se déroule mieux. Avec le temps, je devrais apprendre que Pawel Szlarski a un penchant pour complexifier des choses simples. Comme s’il prenait plaisir au chaos. Déjà à notre rencontre, nous nous étions quittés sur les mêmes raisons : lui qui gâche une belle soirée pour énerver son père. Ici, même si son père n’est pas en jeu, c’est son ego, incapable d’avouer un crime.

Vodka à la main, il effrite un à un mes nerfs, débloquant le calme apparent que je m’étais imposé en arrivant. Nos deux regards s’ancrent l’un dans l’autre, sans vraiment se quitter. De la défiance ? Pas tout à fait. Un soupir las s’étire de mes lèvres, ma main gauche dans mes cheveux pour faire passer cette électricité nouvelle. Finalement, cette vodka ne sera pas de trop.

Avançant pour rompre la distance entre nous, j’attrape la bouteille pour en boire quelques gorgées, non sans une grimace, peu habitué aux alcools aussi forts. Surtout pur comme cela. Reposant la bouteille sur le comptoir de la cuisine, plus proche de Pawel, j’ajoute.

“Maintenant, arrête de me prendre pour un imbécile. Tu te souviens exactement de ce qui s’est passé. Je veux que tu me dises où sont passées les preuves qui sont sur le téléphone et le téléphone. Je veux aussi que tu me fasses une description précise de toutes les personnes que vous avez tuées.”

Il ne le sait pas exactement, c’est aussi un test. S’il me décrit moins de personnes que celles retrouvées, il y à de grande chance qu’il mente. S’il ment, il aura au moins le déplaisir de se passer de mon aide pour la suite.  

“Et au fait, elle aura aussi son entretien ne t’inquiète pas. Elle sera peut être plus docile que toi à la torture, qui sait ? “

Un léger sourire, plus amusé que sérieux. De toute façon, si Pawel ne coopère pas avec moi, il pourra faire une croix sur toute aide de ma part et de fait, l’enquête reviendra à quelqu’un de moins conciliant. Surtout, qui en aura rien à foutre de démêler le vrai du faux et qui se fera un réel plaisir à les juger coupable et les condamner.


“Bon, comme tu voudras. Je dirais que tu n'as rien voulu me dire.”
Se retournant de la cuisine, je retourne vers la porte d’entrée, récupérant ma veste d’une main, observant une dernière fois l’endroit où je me trouve. Il faut que je parte d’ici, au moins pour éloigner l’agacement qui grandit.  La frustration aussi de ne rien pouvoir faire pour l’éviter en sa présence. Mes poings se serrent et se desserrent plusieurs fois alors que je m'apprête à partir.
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Armis Moore
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Jeu 25 Avr 2024 - 1:30
Dimanche 19 Mars 2017





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Barking









Le revoilà, Armis montrait de nouveau le visage de celui qui s’emportait si facilement, comme le mois dernier, au Club 49. Une attitude que Pawel reconnaissait bien, celle que son ancien homologue lui avait montrée dix ans auparavant, lorsqu’un comptoir empli de bouteilles de vin très chères avait été réduite en morceaux, durant ce duel qui avait mal tourné. Mais, il avait vite retrouvé contenance quand le père Szlarski les avait surpris. Contrairement au jeune polonais, qui ne faisait preuve d’aucune retenue et laissait éclater ses émotions à la vue de tous. Sa condition vampirique n’arrangeait rien, et, la présence d’Armis ne faisait qu’aggraver les choses. Les constantes menaces de ce dernier lui avait fait élever la voix, et encore il s’était retenu de ne pas brusquement frapper son accoudoir, au risque de bousiller ce qu’il restait de ce vétuste canapé. Pawel sentait à présent que le fils Moore ne devait pas pousser le bouchon, il le voyait toujours d’avantage comme son ancien homologue, et non tel un employé du Ministère. Il lui faudrait prendre sur lui pour ne pas lui fracasser la gueule, comme l’envie lui avait pris la dernière fois devant le club à Soho.
Mais peut-être qu’Armis allait finalement faire pencher la balance, car sa réaction ne se fît guère attendre, cette fois il semblait encore plus agacé par les provocations à répétition du vampire, amusé de le faire sortir de ses gonds. Heureusement pour le britannique, il calma temporairement ses ardeurs, et un sourire narquois renaît au coin de ses lèvres. Pourquoi est-ce que sa relation avec Hailey l’intéressait tant ? Surtout qu’elle était inexistante. Ils étaient juste deux jeunes vampires qui s’étaient croisés par hasard, avec une fâcheuse tendance à « déraper » quand ils traînaient ensemble. Un truc de créatures noctambules, un lien étrange qu’Armis ne comprendrait pas. Inutile donc, d’en parler. Pawel ignora la question, lui répondant simplement en laissant son sourire flotter sur son visage.

Son seul regret, sans doute, était d’avoir accusé la blondinette alors que ce n’était pas son intention, mais il n’avait pu s’en empêcher. Il avait gardé sa fâcheuse tendance à parler sans réfléchir, malgré les mises en garde de Sarah lorsqu’elle avait décidé de le laisser vagabonder seul dans le monde en tant que nouveau vampire. Si les choses tournaient si mal à présent, il aurait toujours la solution de se réfugier chez elle, pendant un moment. Aucun collaborateur du Ministère ne songerait à venir le chercher dans une ferme abandonnée depuis des années, au fin fond de la campagne polonaise. Encore fallait-il que Sarah l’accepte, et rien n’était moins sûr, connaissant cette vieille mégère. Et Hailey ? Finalement, Armis la menaçait autant que son camarade mâle. Jugement, cachot, torture…il avait l’air décidé à les faire tomber. Fidèle à sa réputation, même à l’époque il léchait les bottes de son père et du Ministère pour avoir sa place. Maintenant, il faisait parti de ceux qui débarquaient chez les gens pour les interroger, les envoyer en prison, et les torturer. Ce qui énervait l’héritier polonais dans tout ça, au-delà des menaces, était que lui aussi aurait dû en faire parti, faire briller la grandeur aujourd’hui évanouie, d’une ancienne famille influente. Que restait-il des Szlarski ? Plus grand chose. Il était le seul responsable de la décadence de sa famille, du moins c’était ce que son père lui avait fait croire, le soir de leur dernier échange, lorsqu’il était venu réclamer sa part d’héritage. Et il l’avait cru.

L’héritier Moore céda finalement à la boisson que lui proposait Pawel, ce dernier ne l’empêcha guère de lui arracher la bouteille des mains, sans perdre le petit sourire qu’il arborait. Étonnant de voir un snobinard de british boire au goulot de la vodka bas de gamme, l’image qu’il offrait au polonais était aussi amusante qu’étonnante. La brève rigolade ne dura pas, aussitôt Armis durcît le ton d’une manière plus brusque, tout en conservant la classe de cet employé du Ministère. Les sens du vampire ne le trompaient pas, chez Armis, il sentait l’agacement et l’exaspération grimper en flèche. Cela ne faisait aucun doute qu’il commençait à perdre patience, et gardait contenance difficilement. L’aîné Szlarski, pourtant conscient des risques auxquels il était exposé, ne pouvait s’empêcher de se contenir, lui. Ce fut à son tour de perdre patience, un nouveau grognement plus sourd s’échappa d’entre ses lèvres, ses crocs commencèrent à apparaître et ses yeux à prendre une légère teinte rouge. Les menaces de trop, de torture sur lui et la vampirette.
Alors, Armis attrapa sa veste et fit mine de se préparer pour partir, mais le polonais le sentait hypocrite. D’un geste vif, d’une vitesse que l’autre ne pouvait atteindre, il l’attrapa par le bras et le tira en arrière pour l’empêcher de partir. Pawel ne sentant pas sa force lorsqu’il était en colère, jeta le fils Moore sur le canapé, renversant au passage la bouteille de vodka sur son costume si parfait de collaborateur du Ministère. Il fulmina alors après lui, menaçant :

« Tu commences sérieusement à me casser les couilles ! Je vais finir par te déchiqueter la gorge si t’arrêtes pas tout de suite tes menaces ! »

Des menaces, qu’il lui rendait bien, au final. Cela ne faisait aucun doute qu’il allait regretter ses paroles, le britannique n’était plus celui qu’il était autrefois.

« Je t’ai dit que le téléphone a été détruit, pourquoi tu veux pas me croire ? Je tue des moldus toutes les semaines, pour me nourrir, tu crois que je fais attention à quoi ils ressemblent ? J’en ai rien à foutre ! Quand j’en finis avec eux, de toute façon, ils ne sont plus reconnaissables ! »

L’impulsivité du polonais était telle qu’il ne cherchait plus à dissimuler ses crimes. Ses yeux bleus avaient complètement disparu, laissant place à des pupilles ensanglantées et des veines saillantes sous les paupières.

« Et toi, alors ? Combien de meurtres as-tu commis au nom du Ministère, espèce de saloperie de collabo ? Et combien d’autres en as-tu dissimulés ? »

Ce putain de chanceux, qui avait le droit de tuer en toute impunité. Un nouveau grognement rauque se fît entendre dans l’appartement. Pawel termina, un peu moins colérique maintenant qu’il avait vidé son sac.

« On a mis le feu à la baraque des petites frappes qu’on a buté. Y’a plus de preuves. »










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Pawel A. Szlarski
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Pawel A. Szlarski
Jeu 25 Avr 2024 - 21:25
Les poings serrés, la veste en main je reste saisis par mes propres sensations. La colère en chape de plomb, venant alourdir ma posture si naturelle d’habitude. Elle est grave ce soir, bouleversée et aux aguets. Quoique j’espérais trouver en venant ici, l’héritier polonais n’est pas enclin à collaborer avec cette enquête. Pourquoi le ferait-il ? Profilant une intrusion dans son quotidien, je viens à sa porte, tapper pour obtenir des futures informations pour pouvoir l’emprisonner. La tâche n’est pas aisée, elle est même biaisée depuis le début. Les quelques mois qui séparent cette rencontre de notre précédente le prouve en quelque sorte : nous nous sommes quittés en de mauvais termes. Pourtant, dans ce jeu du chat et de la souris, il semblerait que ce soit l’un ou l’autre qui termine inévitablement par être furieux.
Au club la dernière fois, c’est Pawel qui a dû s’enfuir et s'éclipser, proche de me vider de mon sang. Aujourd’hui, dans un appartement sordide et dégoûtant, ce sont mes pas qui me séparent de la silhouette du vampire.

Créer de l’espace, regagner une respiration plus lente pour pouvoir peut être, tenter une approche différente une autre fois. Un frisson soulève les poils sur mes avant-bras avant même que je ne réalise ce qu’il se passe. Le bruissement de vêtements et un courant d’air, qui n’est rien en cause d’une fenêtre ouverte, initient le mouvement de ma tête derrière moi. C’est déjà trop tard. Sans avoir le temps de réagir, par cette vitesse phénoménale, la poigne de Pawel se porte sur mon bras gauche. Si fort en réalité, que je sens de manière très vivace l’empreinte de chacun de ses doigts. La certitude que demain, une série d'ecchymoses apparaîtront sur ma peau.
Ces inquiétudes prosaïques n’ont pas lieu d’être car même si j’essaie de le repousser, la colère du vampire grimpe si vite et de manière si violente qu’il parvient à me pousser sur le canapé. Un vertige me gagne face à cette rapidité et une demi-seconde les paroles me parviennent comme à distance tandis que mon corps - et sans doute mon oreille interne - calibre ma nouvelle position.
Le canapé est dégoûtant, incrusté sans doute de tâches dont la provenance me provoque presque un haut le cœur. Des relents d’odeur ferreuse éprouve un peu mes nerfs ou peut être est-ce simplement les yeux injectés de sang de l’homme face à moi.


« Tu commences sérieusement à me casser les couilles ! Je vais finir par te déchiqueter la gorge si t’arrêtes pas tout de suite tes menaces ! »

Le sourire qui fend mon visage est froid et presque provocateur, me redressant légèrement sur ce canapé pour adopter une meilleure position. Il m’a vraiment fait mal, l’élancement dans mon bras au moment où je le bouge me convint de ne pas bouger plus que cela.

“Essaie pour voir qu’on rigole. Si tu penses que moi je te menace, attend de voir qui viendra taper à ta porte !”

Bon, on reviendra sur le caractère non menaçant de ce que je dis. L’agacement se fait sentir et, dépourvu d’une trace de peur je me pince l’arrête du nez de ma main droite, soupirant. Il n’a vraiment pas compris que cette enquête pourrait bien se terminer s’il faisait un peu d’effort. A la manière de Pawel Szlarski, il aime surtout auto-saboter tout ce qu’il entreprend ou chaque situation qu’il croise.

« Et toi, alors ? Combien de meurtres as-tu commis au nom du Ministère, espèce de saloperie de collabo ? Et combien d’autres en as-tu dissimulés ? »

Mon haussement de sourcil est plutôt sincère. Je décide finalement de me redresser du canapé, ni trop proche, ni trop éloigné de Pawel. Regagnant un calme de façade, moin poing se serre puis se desserre plusieurs fois avant que j’énonce, d’une voix limpid, calme mais ferme :

“Quoi, on se lance dans la comptabilité toi et moi ? Dis moi combien et je ferais pareil…C’est la seconde fois que tu m’insultes. Recommence encore une fois et on va avoir un problème ! Quoi ? T’aime bien avoir des emmerdes toi non ? T’aime bien pousser, taper, hurler, et t’amuser à provoquer pour qu’en face on réagisse ? Comme avec Silas ? T’es vraiment un bon à rien, regarde toi.”


La suffisance pour camoufler mon agacement. Peut être camoufler d’autres choses. Approchant de Pawel lentement, je pose une main sur son épaule pour le forcer à me regarder dans les yeux, puis, dans un murmure lent, lui concédant au moins cela je dis :

“Tu es sur qu’il n’y à plus de preuves ? A part les cadavres ?”

Et ce revirement d’humeur est peut être surprenant pour le vampire. Le murmure est lent, comme si je craignais qu’on nous écoute.
C’est même probable que ça puisse être le cas, même si, pour ce genre d’enquête on me fait confiance.

“Aleks, regarde moi. Il faut que tu me dises la vérité si ce n’est pas le cas, parce que quoique tu crois pouvoir cacher au Ministère ils le trouveront.”

Le murmure fablit, la main qui était sur son épaule, comme si le contact me brûlait un peu, je m’écarte doucement. Admirant secrètement le visage de cet homme, si changé depuis notre première entrevue. Il ne me fait pas peur, ce qui m’effraie, encore plus, c’est l’idée qu’il puisse se retrouver enfermé dans une geôle. Il n’a pas l’air vraiment de le comprendre.

Pour bonne mesure, j’ajoute :

“Touche moi encore une fois et je t’assure que tu finiras par regretter de pas être vraiment mort au fait. Maintenant, de combiens de cadavres on parle ?”
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