ROWAN + a song with no voice

Nationalité: britannique Âge: 43 ans Sang: pur Patronus: une jument gris pommelé Epouvantard: une porte en bois massive à peine visible dans les ténèbres, d’antiques murs de part et d’autre d’un sol froid, et l'écho de quelqu’un se rapprochant en sifflant Baguette: 31.75cm, en bois de sorbier avec une plume de phoenix en son coeur. La baguette est raisonnablement souple. Don: rien de spécial, si ce n'est qu'elle est particulièrement douée pour la magie élémentaire, et les sortilèges de confusion. Métier: avant que tout ne déraille, elle travaillait au Département de la Justice Magique, au Ministère de la Magie. Maintenant elle est plutôt freelance, ça aide à avoir des contacts un peu partout. Groupe: Garde de Myrrdin. Votre rôle au sein du groupe: terreur membre du sous groupe de la Garde gérant la Protection des Témoins.
     

 
loyale - intègre - maternelle - sévère - ice queen - déterminée - intransigeante - farouche - secrète - dramatique - (faussement) hautaine - torturée - un peu trop empathique - indépendante - astucieuse - débrouillarde - effacée - solitaire - rancunière - prudente - polyglotte - intelligente - soucieuse - juste - patiente - intransigeante - exigeante  

Rowan est intègre, même si le double jeu qu'elle a vécu pendant tant d'années pourrait laisser supposé que non. Juste pour ça, elle n'inspire pas forcément confiance, même si elle est sûrement celle qui le mérite le plus. Difficile à approcher depuis quelques temps, c'est le genre de femme qui ne mâche plus ses mots: si elle a quelque chose à vous dire ou vous reprocher, vous serez le premier informé. Il n'y a pas de faux semblant. Brutale dans son honnêteté parfois, elle sera aussi le genre de femme à vous suggérer quelques pistes pour dire d'arranger ça, même si elle n'est pas vaniteuse au point de s'imaginer avoir la solution à tout. Il y a quelque chose en elle qui veut aider, mais l'expérience de vie a quelque peu endommagé sa capacité à interagir comme il se doit. Ainsi, elle passe souvent pour une weirdo, même si ses devoirs pour la Garde et sa férocité à exécuter ses missions lui ont donné une réputation semi-légendaire. Le fait qu'elle soit l'une des survivants ajoute à la superbe, même si elle roule des yeux lorsqu'on l'interpelle autrement que par son prénom. Elle n'a rien de spécial. Elle refuse d'être traitée différemment et aurait volontier abandonné le nom Sinclair si elle n'était pas si attachée aux années qu'elle avait passé à se démarqué de l'influence de ses proches. Une Sinclair vit toujours, et elle n'a rien des saletés que composent le reste de la famille..

Le fait est, Rowan est foncièrement bienveillante, mais a grandi dans un nid de vipère (vu la majorité de Serpentard chez les Sinclair, ce n'est pas si loin de la vérité). Il lui a fallu survivre, se laisser aller convaincre pour dire de mettre un frein au harcèlement psychologique de sa famille. Pendant longtemps elle s'est laissé bercer d'illusions, à se convaincre que les choses n'étaient pas si terribles, que sa famille allait finir par retrouver un droit chemin. Mais au fur et à mesure de la montée en puissance des Supérieurs, la loyauté de ses aînés s'est vite fait évidente. Elle n'a pas été surprise. De ce point de vue, la fourberie dont elle a fait preuve pourrait donner pause à plus d'une personne, et c'est souvent ce qui arrive à première vue: elle intimide, Rowan est le genre de femme qu'on remarque lorsqu'elle entre dans une pièce (et pas à cause de son apparence), qui fait taire les conversations de façon dramatique avant de soupirer et vous fixer durement du regard jusqu'à ce que vous repreniez le cours de vos discussions.

Au début, les gens informés se sont demandé pourquoi et comment elle a bien pu finir dans la Garde mais depuis, le doute n'a plus lieu. Les Supérieurs se sont fait un plaisir de lui faire payer son audace lors de sa captivité, et si pendant un long moment après sa libération, Rowan s'est laissé oublier du reste du monde, sa réapparition s'est faite avec vengeance. La belle a laissé mourir une part d'elle-même dans ce donjon, et ils sont plusieurs à regretter la transformation. Aujourd'hui, elle a tendance à se concentrer sur sa mission, son idée de protection des autres dans l'espoir d'éviter ne fut-ce qu'à une seule personne le même sort qui lui a été imposé. Et si par hasard il lui vient l'opportunité de faire face à face à celui qui cherche à faire du tort à ses protégés, Rowan ne montre aucune pitié. Elle apprends de ses erreurs (surtout si elle perds quelqu'un) et a développé ses dernières années un perfectionnisme qu'elle applique à son devoir, parfois au détriment de sa vie personnelle. Si les gens viennent à lui rappeler qu'il y a autre chose dans la vie que la Garde, elle risque d'être agressive, même si dans le fond elle est reconnaissante de quiconque se faisant du souci pour elle. Elle a juste passé trop de temps dans sa vie à devoir ne compter que sur soi, et où faire confiance aux autres s'est soldé en coeur en miette. Elle se met un peu trop à la place des autres, même si elle fait tout pour s'en empêcher, et ça ne termine pas toujours bien.
     

Quel est votre avis sur la situation actuelle ? Outrée ne commence même pas à couvrir le sentiment qu'elle éprouve vis à vis de la situation actuelle. C'est trop faible, trop... blah. Elle ne comprends pas la logique des gens qui prennent plaisir à imposer leur cruauté sur les autres, peu importe le coût. Elle a longtemps été naïve assez pour se dire que ça allait passer, mais au plus ça évolue et au moins les choses s'arrangent. Avant sa captivité, c'était une simple question de savoir où est la ligne entre ce qui est juste et ce qui ne l'est pas, et tenir bon. Mais depuis sa libération, quelque chose s'est brisé, et la situation entière est devenue une histoire personnelle. Si elle était déterminée par le passé, ce n'est rien comparé à ce qu'elle ressent et sa façon de gérer les choses aujourd'hui. Pour elle, les Supérieurs doivent être vaincus, il n'y a tout simplement pas d'autre option acceptable à ses yeux.

      Pourquoi avez-vous décidé de rejoindre ce clan ? Au début, elle a simplement rejoint la Garde parce qu’elle sait faire la différence entre le bien et le mal, et pour autant que sa famille puisse être en accord avec le manifesto des Supérieurs, elle n’a jamais partagé leurs idéaux. Puis vint sa captivité. Elle a souffert directement sous le règne de terreur des Supérieurs, leurs méfaits, leur cruauté et elle s’est juré depuis de ne jamais plus laisser quelqu’un d’autre vivre ce qu’elle a connu. Bien sûr, cette idée est farfelue, une seule femme ne pourra jamais arrêter toutes les exactions du groupe de tyrans, mais en joignant ce groupe, elle pense avoir une meilleure chance. Une opportunité de plus de se mettre entre le psychopathe et sa victime. Et si en protégeant ses charges elle vient à se venger un peu plus de ce qui lui a été fait, well… c’est cerise sur le gâteau.

Récap de votre histoire: fille d'Ambrose et Cassandra Sinclair. Sa famille est britannique, mais il y a quelques siècles étaient basés en France, avec une branche établie en Grèce — née le 8 janvier 1974, dans la chambre principale du manoir de ses parents, en périphérie d'Edimbourg — sa magie s'est manifestée pour la première fois en avril 1985 (ses parents ont dû engager une nouvelle gouvernante après ce qui est arrivé à celle qui s'est occupé de Rowan ce jour là parce qu'elle a démissionné — elle a reçu sa lettre l'été suivant et est entrée à Poudlard en septembre '85, Rowan a été accueillie chez les Serdaigle — elle fait partie des bons élèves de sa classe (pas au sommet, mais juste assez loin du cancre), même si elle a toujours eu du mal avec le cours de potions —  en 2006, elle tombe enceinte quelques mois après ses fiançailles avec un moldu mais perds le bébé ainsi que son partenaire lors d'un accident automobile durant son 5e mois — ses parents, qui l'ont virtuellement reniée lorsqu'elle s'est mise en couple avec un moldu, accueillent leur enfant à la maison et tentent de se servir de la tragédie pour radicaliser Rowan contre les crackmol et autres moldus — de plus en plus dubitative de la philosophie de sa famille, elle sert d'informant anonyme pour la Garde pendant un moment, mêlant son expérience personnelle à ses capacités professionnelles pour discrètement essayer de rassembler des informations — commence à suspecter l'allégiance pro-Supérieur de sa famille suite à la libération de Poudlard, mais n'en est certaine qu'après l'empoisonnement de Pâques 2015, après quoi elle fait tout pour devenir consultante / informateur, ne gardant contact qu'avec son handler — sa famille se doute de sa duplicité suite au standoff de Poudlard de septembre 2015, mais ce n'est qu'en octobre qu'ils découvrent pour sûr sa trahison; ils font enlever Rowan en octobre mais interdisent ses geôliers trop de violence contre leur enfant jusqu'à leur propre décès courant novembre. Sa torture et interrogatoire commence de brio à partir de ce moment là— fait partie des captifs de décembre 2015 et si l'expérience n'a été simple pour aucun des otages, elle devine une hargne personnelle dans les sessions de torture auxquelles elle est soumise — s'efface émotionnellement peu après sa libération, démissionne de son poste au Ministère, coupe contact avec ses amis hormis par ceux vérifiés par la Garde (les communiqués passent par le groupe, de toute manière) — passe le printemps 2016 à s'entraîner à l'offense et la défense, sous l'oeil attentif de la Garde — elle passe les différences précautions à la fin de l'été 2016 et si pendant longtemps sa rage l'a presque poussée à rejoindre les Shadow, elle réalise plus judicieux de rejoindre le groupe de protection.

          Votre histoire complète :

I
Pendant des années, il n’y avait pas eu de bruit de trop dans la demeure ancestrale de ta famille. Et puis tu es arrivée, née au cœur même du manoir, ta mère entourée de plus de sage-femmes et servantes que tu ne l’aurais jamais cru. Une petite fille, au désarroi de ton père. Il aurait tellement voulu un fils… Mais non. Une petite fille naît dans le manoir, à terme, en bonne santé, et inconsciente du poids qui repose désormais sur tes épaules, des attentes qu’avaient ta famille, ta mère, ton père, hell ta tante en attendait beaucoup de toi. Mais pour l’heure, tu cries, tu accueilles ta venue au monde avec les pleurs communs à tous les nouveaux nés. Dans quelques années, ton père sera le premier -et non le dernier- à t’apprendre qu’une Sinclair ne pleure pas. Une Sinclair ne doit pas se plaindre, l’héritière de la dynastie séculaire n’a pas le droit de baisser l’échine, ta mère t’inculque qu’une femme doit garder la tête haute et mener les autres… Que tu es née pour être la meilleure, et tout résultat autre que la perfection est inacceptable.. Pour toute l’opulence sociale dans laquelle tu venais de naître, l’enfer ne fait que commencer.




II
Pendant les mois qui ont suivi ton dixième anniversaire, tes parents se sont montrés de plus en plus anxieux. Ta magie tarde à se manifester, ton père devient un peu plus livide chaque jour où tu ne démontres pas la moindre capacité pour la puissance que tu es supposée hériter et ta mère paraît de plus en plus déçue d’avoir mis au monde un enfant pareil. On leur dit que c’est normal, que ce n’était pas une certitude arrivé à un certain âge et que ça pouvait prendre encore quelque temps, mais ils se faisaient harceler par leurs amis, ces autres familles “nobles” qui avaient tous déjà profité de l’émergence du talent de leurs scions. Si possible, il devient encore plus belliqueux, et tu finis par passer tes journées à te cacher en compagnie de ta gouvernante, loin des adultes qui guettent le moindre de tes gestes en espérant que quelque chose change. Tout est bon pour rester loin de tes parents, mais rien n’aurait pu te prévenir que lorsque ta magie se manifeste enfin, c’est la seule personne qui aura toujours été à tes côtés qui en paiera le prix. Tes parents sont au anges, bien sûr, enfin en mesure de pouvoir gossip de l’intensité de l’accident auprès de leurs amis mais toi tu regrettes presque cette capacité. La magie est supposée être merveilleuse, mais la seule manifestation de ton pouvoir a blessé, et tu te plains de l’insensibilité de tes parents. Lorsque tu apprends qu’ils ont refusé de régler les frais médicaux de ta gouvernante, tu en fais ton affaire (rien de bien simple, vu ton âge) et trouve le moyen de régler les dettes de la femme à l’insu de ta nouvelle tutrice. C’est la première fois que tu éprouves un sentiment similaire à la culpabilité, mais également ton premier indice sur la disposition de tes parents. Un aperçu de trop de leur psyché. Lorsque tu es enfin invitée à rejoindre Poudlard, et que tu finis chez les Serdaigle, tu en fais une question de fierté: ta mère est dépitée lorsque tu reviens à la maison pour les fêtes, et ton père refuse de te parler. En fin de première année, Cassandra tente enfin de relativiser (au moins tu n’es pas à Poufsouffle!), mais il faudra une petite éternité pour qu’Ambrose daigne t’adresser la parole à nouveau, surtout lorsqu’il s’avère que tu n’es pas aussi talentueuse dans la préparation de potions que aurait pu l’être, si on considère que ta tante est une alchimiste de renom.




III
Les fêtes de fin d’année n’ont jamais été particulièrement joyeuses pour toi: tes parents sont insupportables, les critiques volent bas et tu as de plus en plus de mal à t’identifier dans le commentaire social que ta famille ne cesse d’exprimer vis à vis de tout. Ta vie, tes amis, ton temps à Poudlard. Lorsque tu as terminé tes études, tu étais dans les meilleurs de ta classe, mais parce que tu n’étais pas LA meilleure, ce n’était pas assez bon. Pire, tu as été devancée par ta meilleure amie (que tu as passé ta scolarité à supporter), qui est née-moldue. Tu ne comprends pas où est le problème, mais tes parents en font une affaire personnelle: c’est honteux, un déshonneur pour la famille, une catastrophe pour la réputation de ton père, un gossip de trop au prochain salon de thé de ta mère. Pendant trop longtemps, tu as accepté leurs critiques, et tu as appliqué au pied de la lettre ce qu’ils t’ont inculqué: ne pas faire preuve de faiblesse, garder la tête haute, refuser de montrer tes émotions. Ton indifférence apparente aurait rendu tes parents fiers s’ils en étaient seulement encore capables quand il est question de toi. Et tu aurais pu passer le réveillon comme ça, une fois de plus… si ton père n’avait pas fait son annonce. Tu avais grandi avec familiarité avec le concept, mais tu ne t’es jamais attendue à ce que tes parents arrangent quoi que ce soit, pour vrai. Pour tes parents, c’était une façon de te ramener “dans le droit chemin”, renforcer la dignité et héritage de la famille en offrant ta main au scion d’une famille anglaise. Pour toi, c’était la goutte de trop. La discussion, la dispute dure plus longtemps que tu ne penses, et la vieille horloge du salon compte les heures alors que tu essaies de dissuader tes aînés. Finalement, tu abandonnes. Lorsque tu menaces de partir, ton père hurle que si tu passes le seuil de la demeure, il est inutile de revenir. Lorsque la porte claque derrière toi, l’écho de non retour résonne à tes oreilles pendant quelques jours… Tu es sûre de ta décision lorsque tu te perds dans les ombres du domaine, mais au fond, ton cœur se brise un peu plus pour chaque pas que tu as à faire loin de chez toi.




IV
Si Poudlard a servi à quelque chose, c’était à bâtir ton cercle social. Ton entourage amical que tu as choisi, pas la clique de haute société que tes parents auraient préféré te voir fréquenter. Et pendant toutes ces années, ces amis ont été là pour toi, te supporter lorsque tu t’es émancipée de tes parents, t’offrir un toit lorsque tu n’avais nul part ailleurs où aller. De toutes les relations que tu as entretenu au fil des ans, nulle n’est plus chère à tes yeux que Gareth. Élève à Poufsouffle de l’année académique précédant la tienne, il a toujours été là pour toi. Lorsque tu as décidé de t’engager au Ministère, son père a encouragé ton adhésion alors que sa mère s’est fait un plaisir de t’accueillir dans la famille. Tu n’es pas sûre de “comment” tu décrirais la nature de ta relation avec lui, s’il tient le rôle de grand frère de coeur ou de meilleur ami, peut-être les deux, mais il n’a jamais déçu. Et si tu as passé une éternité à être étouffée par ta famille, Gar’ est déterminé à te faire découvrir le monde au travers des yeux des “simples gens”. Et cet été là, ça inclut une escapade camping dans les collines des Brecon Beacons, au Pays de Galles. Le parc national moldu n’était pas bien loin de Cardiff et la compagnie que Gareth a rassemblé pour cette sortie mélange toutes les classes sociales de votre communauté: quelques sangs purs, une majorité de sang-mêlés et même deux moldus, frère et soeur d’un né-moldu ayant fini à Poudlard. Rhys est l’un de ces gens, et dès le début les taquineries vont bon train. Le courant passe bien, et comme chaque année, tu finis l’été persuadée que tu as passé le meilleur de ta vie…. Au moins jusqu’au suivant, cela dit.




V
Cela ne fait pas si longtemps que tu es sortie de Sainte Mangouste, et tu as l’impression de vivre en dehors de toi-même, vivant jour après jour sans vraiment comprendre ce que tu vis. Tu t’endors un soir après une discussion avec tes amis, et lorsque tu comprends à nouveau ce qu’il se passe, quatre jours ont passé. Les infirmières disent que c’est normal, que tout passerait avec le temps, mais tu as du mal à le réaliser. Plus difficile encore que l’idée de survivre est de comprendre que tu le feras sans eux. Il y a quelques mois, Rhys a (enfin!) demandé ta main et tu as accepté sans la moindre hésitation, la soirée galante marquant pour toi l’opportunité de lui annoncer que la famille allait bientôt être plus complète qu’il ne le pensait. Une union et un bébé à l’horizon. Tout semblait si parfait. Si incroyable. Tu aurais dû réaliser que rien ne serait si simple. Tu as cru pouvoir échapper au tourment, la tragédie d’une telle naïveté te laisse incertaine de si tu dois rire ou pleurer, alors tu fais les deux. Ça aussi, paraît-il, est normal. Gareth essaie de te joindre, et tu refuses de le voir. Tes collègues au Ministère te contactent également, et tu les ignores. Mais ce n’est que lorsque tu reçois ce dernier hibou et que tu reconnais le blason de ta famille que tu sembles te réveiller, comme un choc auquel tu ne t’attends pas en te sortant de ta torpeur. Pendant quelques jours, tu es incertaine de vouloir lire la missive, mais au bout d’une semaine tu ne peux plus l’ignorer, la curiosité ayant enfin raison de toi. Tu te prépares mentalement à l’attaque verbale à laquelle tu t’attends, préparée à lire les mots “ce n’était qu’un moldu” ou “il le méritait”, et tu te surprends à lire l’invitation de ton père, te convie à revenir à la maison. Ta mère se fait un sang d’encre, dit-il, et tu aimerais plus que tout pouvoir le croire. Cassandra n’a jamais été la plus affective, mais l’enfant cachée en toi ne demande rien de mieux que d’être enlacée dans les bras de ta mère. Il promet que les choses seront différentes (tu sais qu’elles ne le seront jamais vraiment), qu’il a été trop hargneux la dernière fois qu’il a bien voulu répondre à l’un de tes communiqués. Qu’il a suivi avec intérêt le cours de ta carrière au Ministère et qu’il est fier de toi; tu relis cette phrase à plusieurs reprises, incertaine d’avoir bien lu et tu comprends par là qu’il a dû faire usage de ses contacts pour dire de garder un œil sur toi. Tu ricanes à la sottise d’avoir pensé t’être libérée de lui. En épilogue, il annonce qu’un véhicule sera envoyé une semaine après les funérailles des victimes de l’accident (tu te vexes un peu qu’il refuse d’accepter la relation qui te liait au défunt), et que la famille entière espère que tu seras à bord lorsqu’il reviendra en Écosse. Il te faut quelques jours pour te décider, mais tu te convaincs qu’au point où tu en es, plus rien ne peut te faire de mal. Une part de toi se persuade même de le mériter. Tu aurais presque pu espérer les voir lorsque tu présentes tes adieu à ton fiancé, et conçoit un mémorial pour l’enfant qui n’aura jamais eu la chance de vivre avant d’être effacé, que tu poses à côté de la sépulture de l’homme que tes parents n’auraient jamais pu accepter, mais que tu as aimé malgré tout. Tu es fatiguée, et tu n’es sûre de rien, revenir à Edimbourg offre au moins la sécurité de ne pas avoir à penser à quoi que ce soit pendant quelque temps.




VI
Les années ont passé sans tracas depuis ton retour. Tu n’es plus basée à Edimbourg, ton emploi à Londres t’en empêche, mais tu transplanes au manoir plus souvent que jamais. Dès ton retour à la maison, en 2006, les choses auront au moins mis une année entière avant que l’atmosphère de ton enfance ne revienne te hanter. La différence, cette fois, est que la perte du bébé et de Rhys t’as rendue incapable de ressentir l’insolence qui a marqué ton adolescence. Tes parents pouvaient être de vrais salauds lorsqu’ils le voulaient, mais tu ne pouvais plus trouver la force en toi de t’en soucier. Tu te montres plus froide, et ils semblent jubiler. Tu semble plus hautaine que jamais et ils ont l’impression d’avoir enfin réussi à t’éduquer comme il le faut. Le détail du mariage arrangé ne revient plus sur le tapis et tout le monde s’en porte bien. Tu gagnes une certaine réputation au Ministère, et les ambitions de tes parents pour le clan se voient résolues par ce biais. Finalement, tout semble s’arranger. Tu vis ta vie, ils vivent la leur, il a fallu un peu de temps pour établir un statut-quo dans le manoir mais une fois cet équilibre établi, il a été solide. Les années ont passé sans tracas, et même les repas de famille sont devenus plus faciles à gérer. Mais il y avait toujours cette ombre sur son père, cet air de manigance que tu n’as jamais pu déchiffrer, surtout puisque cette impression était dangereusement familière. Au moins jusqu’à ce que les nouvelles hors de Poudlard finissent à tes oreilles. Tu n’as pas compris tout de suite pourquoi Ambrose semblait si agité lorsque l’école de magie a été libérée, mais le rictus qu’il adopte lorsque tu partages les derniers potins qui font le tour des familles “pures” te fait comprendre. Tu as cru, naïvement assez, qu’il s’est montré agité à la reprise de Poudlard parce qu’il était offensé par le culot de ces “Supérieurs”, mais maintenant que tu parles de ces rumeurs d’empoisonnement pendant ce qui aurait dû être une célébration de Pâques à l’école, et qu’il y avait eu des fatalités, il semble trop satisfait de t’entendre pour que tu te persuades de son innocence. Quelque part, tu le ressens, tu as toujours vécu avec l’un de ces “Supérieurs” et la réalisation te donne presque envie de vomir. Vivre avec un certain point de vue politico-social était une chose, mais réaliser que l’un de tes parents (ou peut-être les deux) supporte les attaques, voire déplore l’erreur de victime en est une autre. Ta décision est prise dans la semaine qui suit cette interaction, après avoir observé plusieurs occasions qui ont fini par te persuader d’où la loyauté des tiens gît réellement et si tu ignores encore comment faire, tu apprends bientôt qu’un groupe semble opposé à l’autre. Si tu pouvais, d’une manière ou d’une autre, trouver à informer le bon sur ce que tu peux apprendre de celui que supporte ton père, peut-être -tu l'espère- trouveras-tu à sauver la prochaine victimes de ces tarés… Et il te faut du temps, certes, mais tu finis par être mise en contact avec quelqu’un qui semble avoir ce que tu recherches. Après plusieurs tests et autres préventions, tu finis par t’accorder à glisser des informations sur les activités de tes parents et leurs amis, et ce que tu entends comme rumeurs dans les cercles sociaux que tu imagines affiliés aux Supérieurs. Ce genre d’informations n’est pas nouveau, tu travailles au département de la Justice Magique, après tout. Les informations allaient probablement filtrer maintenant que tu savais à quoi faire particulièrement attention. Ce n’est pas grand chose. Ce n’est pas souvent. Mais tu te persuades qu’au moins c’est quelque chose.




VIII
Au début, tu es consignée à résidence, et tu es gardée par l’un de ces Supérieurs. Tu ne sais pas où tu es, où comment ils ont pu découvrir ta duplicité, mais tu es captive de ta propre famille et tu viens de te demander avec surprise pourquoi ils ne t’ont pas encore éliminée. Le groupement des Supérieurs n’a jamais eu d’états d’âme lorsqu’il était question d’asseoir leur autorité et faire payer les traîtres, alors tu te demandes pourquoi tu vis toujours, captive certes, mais en vie malgré tout. Pendant quelques semaines, ça dure comme ça. De l’isolation forcée, et une impatience non dissimulée de la part de ton geôlier à l’idée de te faire payer ta trahison. Il laisse glisser que l’insistance et influence de tes parents est la seule raison pour laquelle tu n’es pas enfermée au donjon pour l’instant, et le jour où il vient pour violemment te relocaliser au sous sol de la demeure dans laquelle tu étais enfermée jusque là, tu crains presque de comprendre ce que cela signifie. Le mois de novembre touche presque à sa fin lorsque tu es déplacé à nouveau et ta captivité se transforme rapidement en véritable enfer. Ils sont deux à passer leur temps à essayer d’extraire des informations, mais ce n’est vraiment que lorsque ton oncle s’occupe de ton interrogation que tu le regrettes. Tu suspectes qu’il intimide le deuxième tortionnaire pour venir plus fréquemment, parce que tu le vois plus souvent que l’autre. Il annonce le décès du reste de la famille, une “conséquence” de leur cause, et tu as peur de demander ce qu’il veut dire par là. Sont-ils disparus parce qu’ils avaient tenté de te protéger des assauts que tu vis désormais et il les a éliminés pour pouvoir faire ce qui lui plaisait, ou alors n’étaient-ils qu’une autre équipe de Supérieurs éliminée au combat face à la Garde? Il ne te laisse pas le temps de demander, par contre, parce que la seule chose que tu entends après sa déclaration sont les cris qui résonnent dans la cellule alors qu’il cherche de nouvelles manières de te faire payer d’être si faible, si misérable, si pitoyable. Il siffle en te torturant, et le son marque tes cauchemars les rares fois qu’il te laisse l’occasion de dormir. Début décembre, tes tourments trouvent un écho dans le cri d’autres personnes, certaines voix que tu penses reconnaître sans être en mesure de les identifier. Pendant un peu moins de deux semaines, tu chuchotes à la porte de ton cachot dans l’espoir que l’un de ces autres captifs t’entende, qu’il communique, que tu entende quelque chose d’autre dans les ténèbres de cet enfer que les battements de ton propre cœur. Tu tentes, ne fut-ce que pour te rappeler à toi-même que tu es toujours là, mais tu ne reçois jamais de réponses autre que l’écho des pleurs des gens qui souffrent comme toi. Ton cœur se brise pour eux, même si tu n’as plus la force de te sentir désolée pour toi-même. Tu es fatiguée. Même ton tortionnaire a l’air d’avoir abandonné l’idée de te faire payer, te comptant pour morte pendant que des cris et autres sortilèges craquent dans le couloir. Après ce qui semble être une éternité de négligence et de tourment, tu es dans un état misérable lorsque la Garde se porte au secours des siens et lorsque la porte de ta cellule s’ouvre, tu n’as même plus la force ou la dignité de faire face à la personne qui se présente à toi. Ami ou non, ça n'a plus d'importance de toute manière...




IX
Lorsque tu te réveilles, tu te retrouves dans un endroit que tu ne reconnais pas. Tu devrais avoir l’habitude, depuis le temps que les Supérieurs te font passer d’une cellule à une autre, mais la différence de celle-ci est la personne assise au coin de ton lit, appuyant une compresse humide contre ton front. Tu as presque oublié le simple contact d’une personne bienveillante, et lorsque le geste attentionné presse contre une section plus sensible de tes blessures, tu ne peux réprimer une grimace. Tu paniques un instant, la brève douleur ramenant à ton esprit le souvenir de violences plus brutales et tu recules aussi rapidement que possible pour dire de t’éloigner de la menace. Un instant plus tard, ton esprit rationnel rattrape le galop de ta détresse et tu te forces au calme au bout de quelques minutes; tu as passé une existence entière à contrôler tes expressions, après tout. On ne te dit pas où tu es, et lorsqu’on t’explique que c’est pour la sécurité de tous, tu le comprends et tu l’acceptes, même si tu te demandes pourquoi tu es ici plutôt qu’être restée à l’abandon dans le cachot. La Garde n’avait pas la moindre raison de te ramener, après tout…. Tu te demandes, oui, mais lorsque tu aperçois un visage familier qui te souris, tu as ta réponse. Ton contact. Tu ne connais pas son nom, mais tu sais à quoi il ressemble, et il a dû en faire de même pour toi. S’il t’as identifiée comme alliée, c’était un début d’explication. Tout ce que tu sais sur le lieu où tu te trouves, c’est que tu es en sécurité, qu’on s’occupe de toi et que par sécurité tu ne peux pas partir. Une situation si familière, et pourtant ô combien différente. Tu décides de ne pas t'en soucier, et tu passes le plus clair de ton temps à dormir, à récupérer physiquement même si tu n’es pas sûre d’être un jour en mesure d’oublier tout ce qui t’es arrivé ces derniers mois. Tu n'es même pas certaine de le vouloir.. Lorsque tu es en mesure de parler sans souffrir, tu poses des questions vagues, tu t’intéresses au groupe qui t’as sauvé la vie. Certains, tu l’entends, doutent de tes intentions parce que tu es une Sinclair, que ton clan apparemment a eu un impact bien plus important que tu ne l’avais jamais deviné sur le conflit que tu as découvert il y a à peine quelques mois. Tu peux le comprendre. Leurs suspicions font mal au cœur lorsque tu considères ce que tu as vécu mais tu réalises qu’un groupement pareil ne peut survivre sans un modicum de méfiance. Mais tu poses tes questions malgré tout. Tu te moques des détails, tu veux juste savoir. Comprendre. Lorsque tu te lèves un matin, quelques jours, plus tard et que les blessures ont guéri pour ne laisser que le reflet de vilaines cicatrices lorsque tu t’observes dans le miroir, le doute fait place à la colère.



X
Rapidement assez après ta convalescence, l’idée de faire partie de la Garde devient une obsession. Mais par nature un groupe pareil n’est pas simple à rejoindre, et il te faut quelque temps pour les convaincre de la sincérité de ton intérêt. Pendant ce temps, tu n’as jamais croisé plus de deux ou trois personnes à la fois et il s'agit toujours des mêmes. La sécurité du groupe est importante et tu adhères à la moindre requête qu’on fait de toi dans cet esprit. Ton intérêt est, au début, jugé un peu hâtif et il te faut au moins une semaine de cauchemars et d’anxiété pour reconnaître qu’entreprendre un rôle actif dans l’organisation si rapidement n’est pas dans le meilleur intérêt de qui que ce soit, surtout après que l’attaque au Ministère ait eu raison de toi et provoqué une réaction démesurée. Tu l'entends, mais tu ne veux pas entendre cette simple vérité au début: que tu as besoin de prendre le temps de guérir avant de vouloir trouver un autre moyen de te tuer. Au lieu de quoi, tu demandes s’il est possible d’apprendre. Apprendre à se défendre, à se battre, des sortilèges utiles au-delà des quelques charmes que tu as appris à Poudlard: tu sais que l’idée de rejoindre le groupe devient une priorité à tes yeux et que tu es prête à tout pour y parvenir si ce n’est que pour faire taire la soif de revanche qui s’empare de toi, mais tu reconnais également la nécessité de reprendre le contrôle de ta vie. Tu n’as même pas envie d’en apprendre plus sur la Garde s’ils ne jugent pas nécessaire de partager l'information. Lorsqu’on assigne un membre de la Garde dans le but de t’entraîner et garder un oeil sur toi en tant que potentielle recrue, en plus de juger tes motivations et allégeances vis à vis du groupe, tu sais que tu as passé ta vie à ne pas respecter les attentes de ta famille, mais que tu es désormais prête à tout pour honorer celles du groupe de résistants. Tu n'as jamais été douée assez pour tes parents, tu es décidée à l'être pour le conflit à venir.


   

Surnom: dustywings Âge: 35 ans, merci du rappel  Ancienneté Rp: depuis 2006, globalement, mais 2008 plus spécifiquement pour les RPs sur forum Genre/pronoms : donzelle/elle, en vrai ça m'importe peu comment je suis appelée tant que c'est pas méchant xD stressez pas pour ça avec moi Comment avez-vous connu le forum: prd, darling Présence: je reprends doucement le rp et j'avoue que pendant mon arrêt j'ai pris des mauvaises habitudes question gestion du temps, mais je vais tâcher de faire au mieux. Je n'irais pas à faire des rp du tac au tac (sauf exception), mais je réponds comme je peux, selon le feeling du moment. Scénario: navrée, mais non Double compte: non plus   Avatar : la belle Rosamund Pike

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