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The call of the blood ▬ Pawel

 :: Londres :: Est de Londres
Ven 13 Oct 2023 - 15:23

Lundi 30 janvier 2017
Londres, dans la soirée

« Enzo ! » Il y a de la rage dans ce cri mais elle ne lui est pas destinée. Il y a de l’angoisse et de la peur, un mélange de sentiments que lui-même ne ressent plus alors que son esprit se ferme et son corps brûle tant de haine que d’effort.
S’il le lâche ce sera foutu, le laisser disparaitre une fois encore n’est pas une option et lorsque ses yeux se sont posés sur le sang roulant sur le pavé tout a été très clair. La culpabilité qu’il a ressenti le jour où ce type a blessé Solas ne s’est pas complètement estompée, ce soir c’est Jody qu’il a touchée et le corps inerte à leurs côtés ne fait que confirmer ce qu’ils savent tous déjà : La guerre est déclarée.

Elle avait pourtant commencé tranquillement cette soirée, hasard ou non c’est avec Benjamin et Jane qu’il se trouvait. A discuter de ça, d’autres choses, à simplement faire un tour d’horizon de la vie et de la situation. Il y a eu des rires, des infos remontées, des échanges tranquilles jusqu’à ce que le téléphone sonne et que la voix de Caitlyn résonne. Il ne sait pas où elle est mais comme pour tous les autres il n’en tient pas compte. Hermétique à tout ce qu’il peut ressentir de positif c’est vers un piège qu’il court et il en a conscience. Cette fois l’autre n’est pas venu seul, Benjamin en a éliminé un mais à ce stade il ne sait pas s’il y en a d’autres. Pourquoi ? Pourquoi ce jeu malsain qui laisse derrière lui tant de chaos ? Ils n’auront peut-être jamais la réponse.
Solas et Emma en sécurité avec Zari, Jody prise en charge par Benjamin qui ne la laissera pas, Caitlyn il ne sait où il se sait seul mais ne ralentit pas. Devant lui l’autre court plus vite, ça non plus ça ne l’arrête pas. Il a son odeur ancrée au fer rouge sous la peau, aucune chance qu’il le laisse s’évanouir dans la nature cette fois alors sur le sol humide son pas claque à chaque foulée. Ça cogne dans sa cage thoracique, le souffle court, la rage au ventre. Plus de trace du garçon qui prend sur lui, voit la vie du côté pacifique, ne reste que l’homme et son alter égo entremêlé pour traquer l’ennemi. C’était déjà devenu personnel depuis quelques temps, depuis que la Police Magique lui est tombée dessus c’est encore pire. Payer pour les crimes de celui dont il ne perd pas la trace ? Ça n’est pas une option. Le laisser continuer ? Ça n’en est pas une non plus. Depuis trop longtemps ça gronde sous la surface et sans qu’il les voit les habitations et leurs lumières laissent place à l’obscurité des docks, à la crasse des entrepôts désaffectés. Il sait les risques qu’il prend mais ne prend pas le temps d’y penser. Ni pour lui, ni pour les autres. Fermé au monde, l’être tout entier alimenté par tout ce qu’il a contenu au fil du temps, qu’on touche sa peau à l’instant on s’y brûlerait.

Pourtant il n’est pas un Loup en chasse.
Chaque battement de cœur est celui d'un homme.

A sa droite la Tamise s’écoule sans un bruit, à sa gauche les bâtiments défilent, pas un sursaut lorsqu’un rat lui coupe la route car son attention ne quitte pas la silhouette qui ne le distance pas. Ce sont les réflexes qui se mettent en branlent et d’un geste calculé son bras droit se tend non pas vers l’homme mais vers l’eau. Des mois qu’il s’y est remis à cette Magie de l’Eau par laquelle il a découvert ce monde il y a de ça une dizaine d’années, lorsqu’il projette son épaule dans un mouvement franc c’est un mur d’eau qui coupe la route de l’inconnu et stoppe sa course. Là et seulement là ses pas ralentissent, sa cage thoracique prête à exploser, dans son regard se sont des flammes qui dansent face à celui dont il voit le visage nettement pour la première fois.
Il ne l’oubliera pas, jamais, pas plus qu’il a oublié ceux de chacun des hommes ou des femmes à avoir éveillé ce brasier en lui. Ça n’a rien d’une chaleur agréable mais plutôt un avant-goût de l’enfer, quelque chose qui fait mal, un flirt avec cette part d’ombre qu’il garde sous clé la plupart du temps.

Il y a un sourire sur ce visage, l’expression d’un maniaque qui prend plaisir à semer le chaos, un regard qu’il a déjà croisé sur d’autres traits et qu’il reconnait sans mal. Ce type, qui qu’il soit, est un foutu cinglé et les larmes, le sang et les cris qu’il a laissés derrière lui ont dû nourrir son appétit comme sa satisfaction. Pas une once de pitié dans le regard de l’Australien, à l’affut du moindre geste si bien que dès que l’autre amorce un mouvement un éclair de Magie s’interpose et envoie l’arme couler comme un bloc dans le fond de la Tamise. Pas même eu le temps de voir réellement ce que c’était et tout ce que l’autre trouve à faire c’est lâcher un rire mi amusé mi amer « Toujours à vous planquer derrière votre Magie. » Premier indice, en quelque sorte. Votre Magie. Pas la sienne, donc, et dans son regard un fond de haine ou de mépris même si le sourire ne disparait pas « Tu t’sers de ton arme, j’me sers de la mienne. » Ces mots-là ont du mal à sortir tant ses mâchoires sont contractées. Pas question de laisser l’égo prendre la moindre place.

Un coup de vent vient plaquer la fragrance de l’inconnu dans son odorat et cette fois le Loup s’éveille. Il gronde, tourne comme un fauve en cage, dans l’esprit du jeune homme passe des flash d’une violence bestiale. Des images teintées de sang et de chair qu’on déchire sous l’ivoire de crocs acérés « Vas-y alors. » Il est là, bras écartés en croix comme s’il attendait sagement sa sentence avec l’assurance de ceux qui savent qu’elle ne viendra pas. Et effectivement, rien ne se passe. Juste le silence quelques secondes alors qu’ils se dévisagent, l’un à quelques mètres de l’autre. Ils n’ont jamais été si proches et si Enzo laisse son ouïe se concentrer sur ce qui les entoure pour vérifier si quelqu’un d’autre se pointe une question malgré tout lui brule les lèvres « Pourquoi ? » Pourquoi ces mois à faire régner la peur et briser des vies ? Quelle raison valable pourrait exister ? Aucune, il n’attend rien en réalité « Pourquoi pas ? » Sa langue claque contre son palais, il fait un pas en avant sans réellement s’en rendre compte, le long de son cou les veines apparentes trahissent la tension dans ses nerfs et l’intégralité de ses muscles « C’était marrant de vous voir tenter de réparer la casse. » Les yeux écarquillés par la surprise et la colère, tout remonte. Chaque souvenir, chaque traque, chaque tentative d’évacuation, chaque mort. Il les revoit tous un par un par, il revit tous les efforts fournis pour rendre le quotidien des survivants le plus confortable possible. Les hurlements d’Asher, le visage figé d’Ofelia, ceux dont il a choisi de ne pas retenir le nom ou le visage parce que c’était trop tout simplement. Combien de morts pour un rescapé ? Et dans quelles conditions ? Tout ça pour un esprit malade même si quelque chose ne colle pas entièrement. Il a longtemps cru les Supérieurs responsables, cette idée ne disparait pas entièrement tant il les sait capable des pires manipulations mais l’instinct se met en branle « Mon seul regret c’est que la Lune ne soit pas pleine. » S’il savait. O comme ce sentiment est partagé, comme il aimerait en cette seconde sentir son corps changer pour charger ce type et déchirer son corps. Choper son échine entre ses mâchoires, y mettre toute la pression possible, lacérer ses flancs à coups de griffes et lui briser les os de la même exacte façon qu’il l’a fait quelques années en arrière. Taylor « T’aurais pas fait le poids. » Lui ne l’a pas fait.

Des mots qui s’échappent dans l’air avec un stoïcisme glacial contrastant le magma qui roule dans ses veines. Rien ne bouge, comme s’il avait le corps verrouillé, les deux pieds bien ancrés dans le sol et la paume serrée autour du manche de sa baguette. La Magie envoie d’infime décharge électrique dans le bout de ses doigts et si parfois sa vision se trouble ça n’est que parce qu’il se concentre « Je m’attendais à un peu plus de niaque de ta part Enzo. » Cette fois la surprise vient claquer si fort contre lui que son corps manifeste un instant de faiblesse. En face l’autre jubile, pose ses cartes, avance ses pions. Ils sont pourtant nombreux à connaitre son identité alors ça ne devrait sans doute pas l’étonner mais entendre son prénom dans la bouche de ce type provoque chez lui un truc qu’il ne gère pas. Qui ? Pourquoi ? Comment ? Les possibilités sont tellement multiples qu’il en a la tête qui tourne et un seul instant de faiblesse, une seule seconde pourrait lui être fatale. Autour d’eux rien que des odeurs non humaines, la vase dans le fond du fleuve, les petites créatures qui grouillent dans les entrepôts, l’eau croupis dans une flaque ou un vieux bidon abandonné. Cette fois c’est l’autre qui fait un pas en avant, puis un autre, le sourire plus large encore sur les lèvres comme si la peur n’existait pas dans son univers « Faut refoutre ton mec en cage pour vraiment te voir t’énerver ? » Comme les volets de sécurité se baissent instantanément dans les films d’action pour sceller une pièce son esprit se referme brusquement.
Le doute s’estompe, le froid revient dans ses artères, son corps se redresse de toute sa hauteur et son regard redevient brasier. Lui, cet autre pourtant semblable, devient cible à abattre. Les liens ne se font pourtant pas tout de suite mais ceux qui le connaissent savent, c’est là qu’il faut appuyer. Précisément là. Sur ces êtres chers qui le maintiennent à flot et font pulser le sang dans ses veines de la plus douce des manières. Il entend son cœur battre dans ses tempes mais le reste cesse d’exister, l’âme devient noire, mélange de roche et de glace « La prochaine fois que j’sens son odeur peut être que je vais le traquer et le mordre. » Le sort fuse dès l’instant où l’autre termine sa phrase, c’est avec violence que son corps rencontre la paroi de taule derrière lui alors que le mur d’eau s’écroule au sol et inonde le quai. Dans un grognement il rencontre lourdement le sol, assommé, pas le temps de réagir qu’il se fait attraper par le col et relever, plaquer contre la taule à nouveau. Autour de sa gorge une main puissante, des doigts qui serrent, face à lui un regard presque tout aussi fou. Pourtant le hurlement c’est le plus jeune qui le pousse lorsqu’une lame qu’il n’a pas anticipé vient s’enfoncer brusquement dans son flanc.

La suite n’est que chaos, deux corps qui se percutent, l’odeur du sang qui enivre les prédateurs, la violence qui s’exprime de la plus animale des façons. Les coups pleuvent, pas sa spécialité car il n’a jamais vraiment appris là où l’autre semble plus entrainé. La douleur juste au-dessus de sa hanche gauche lui vrille le crane mais l’adrénaline l’empêche de la ressentir.

Il suffit d’un instant de flottement, un réflexe de survivant, surtout celui qui fera tout pour protéger les siens. La frénésie, impossible à nier. Le couteau est tombé au sol dans un tintement agressif à peine masqué par le hurlement de celui dont il a brisé le poignet, l’instant d’après le craquement qui retentit sera le dernier. Le corps qui retombe lourdement sur le sol n’est pas le sien, le regard qui se voile sur l’horizon illuminé n’est pas le sien. Entre ses bras et ses mains c’est sa nuque qu’il a brisée, emporté par une rage primaire pas une seconde chassée par les regrets. Il n’est plus là, plus vraiment, crachant du sang sur le corps inanimé dont il entend les derniers battements de cœur et capte le dernier souffle. D’un revers de main gauche il essuie ses lèvres couvertes de liquide vermeil, le regard dur rivé sur son ennemi à terre « Y aura pas de prochaine fois. » Du bout du pied il le pousse jusqu’à ce que le corps roule et s’immobilise sur le dos, le regard vide rivé vers le ciel dont on ne voit pas les étoiles cette nuit. Pas même ici loin des premières sources de lumières.

Souffle court et goût du sang dans la gorge, une main posée à plat sur la blessure pour la comprimer par instinct. L'autre, enroulée autour de sa baguette. Des coups il en a pris, demain son être tout entier souffrira probablement le martyr mais déjà en lui le Loup soigne ses plaies. L’organisme boosté à l’adrénaline, décuplé par sa particularité, l’esprit à peine dérangé par ce téléphone qui dans sa poche n’arrête pas de vibrer.

Et d’une brise la méfiance, le danger à nouveau. Sur sa nuque les fins cheveux se hérissent, s’il était dans sa peau animale les poils sur son échine se gonflerait.
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Enzo S. Ryans
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Enzo S. Ryans
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Enzo S. Ryans
Mer 18 Oct 2023 - 5:14
Lundi 30 Janvier 2017


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Est de Londres









Le froid de la nuit qui se heurtait contre les pores de la peau, Pawel ne pouvait le sentir. La jeune fille qui l’accompagnait, en revanche, et qui marchait à ses côtés dans les rues de Londres, le ressentait, et commençait à se lasser de cette promenade nocturne. En faux gentleman qu’il avait appris à être, le jeune vampire retira son long manteau noir pour le placer sur les épaules de la blondinette frigorifiée. Un geste qui eut le don d’emplir ses prunelles de gratitude, à laquelle l’héritier au sang-pur répondit par un sourire charmeur. L’instant d’après, elle se lovait dans ses bras, lui cherchait à capturer ses lèvres avec les siennes, même si ses intentions étaient bien différentes des espérances de la jeune fille.
Vraiment, c’était trop facile. Entraînée par une puissante poigne au détour d’une ruelle mal éclairée, Pawel la coinça contre lui, le sourire malfaisant. Son regard inquiet amusait le vampire, qui avait bien l’intention d’en faire son repas. Tiraillé par la faim, il ne pouvait se retenir bien longtemps, pas après avoir passé un long moment à écouter les événements de vie et les plaintes incessantes de la fille. Qui entraient par une oreille, et ressortaient par l’autre. Et pour cause, son intention était restée focalisée sur sa jolie petite gorge et le sang qu’il sentait couler dans sa carotide, et rien d’autre, en attendant de pouvoir passer à l’acte. À présent, il y était. Un baiser volé à la blondinette, qui serait son dernier. Les veines se gonflaient lentement sous les yeux du vampire, tandis que ses prunelles bleues prenaient une teinte rougeâtre, et que ses canines s’allongeaient lentement. Soudainement, sans aucun douceur cette fois, les crocs se plantèrent dans la jugulaire de la jeune fille, qui poussa un cri strident d’effroi. Aussitôt, Pawel plaqua sa main sur la bouche de sa victime pour la faire taire, il aspirait de grosses gorgées de son sang, la soif était si intense qu’il ne s’était pas rendu compte immédiatement que ses dents avaient finit par littéralement déchiré la peau et que la pauvre fille était presque morte. Il se redressa un instant, surpris par un bruit de pas non loin d’ici, repéré par son ouïe vampirique hors du commun. Il agrippa le corps de sa proie et transplana loin de Londres.

Dans la précipitation, le polonais s’était retrouvé à l’orée de la forêt de Clocaenog au Pays de Galles, le dernier endroit qu’il avait récemment visité. La fille respirait encore, mais il ne pouvait la garder en vie. Ce n’était pas son genre. Les vies humaines n’avaient que peu d’importance pour le jeune vampire, ils n’étaient que source de nourriture. Il la vida donc des dernières gouttes de son sang et prit soin de l’achever en lui brisant la nuque d’un geste de la main. Tout comme ses nombreuses autres victimes, Pawel enterra le corps non loin de là où il se trouvait, puis revint à Londres. La nuit n’était pas très avancée, il ne travaillait pas, il avait encore plusieurs heures devant lui pour profiter.
À peine était-il revenu que tous ses sens se mirent soudainement en alerte. Immobile, le polonais tendit attentivement l’oreille, il lui semblait entendre ce qui ressemblait de près ou de loin à une bagarre. Et, à en juger par l’odeur de sang et de bête sauvage qui accompagnait les éclats de voix et venait titiller ses narines, l’impression du vampire était sûrement la bonne. Nul besoin de transplaner cette fois, en un rien de temps il se retrouva sur les docks de la Tamise, après avoir suivi l’odeur et les sons. Pas tout à fait, il était resté loin, et à découvert. Caché derrière un conteneur crasseux tapi dans l’ombre d’un grand entrepôt, le grand brun observait attentivement la scène qui se déroulait presque sous ses yeux. C’était surréaliste, ces deux lycanthropes qui s’entretuaient comme les bêtes sanguinaires qu’ils étaient. Au début, un grognement machinal s’échappa d’entre les lèvres de Pawel, qui n’avait plus croisé de loup-garou depuis un long moment. Ennemi naturel, il ne leur souhaitait que mort et souffrance, ne supportant pas que d’autres créatures de la nuit fassent concurrence aux Vampires, au sommet de la chaîne alimentaire. Mais, les grognements se transformèrent vite en sourire narquois et sadique, tant l’issu du combat était imminente. Un corps s’écrasa au sol, sans vie, sous le regard finalement amusé du polonais, qui se délectait de voir ces loups s’entretuer, et satisfait de sentir leur odeur de sang, aussi abjectes et nauséabondes étaient-elles. Ce n’était pourtant pas la Pleine Lune, comme quoi Lycans et Vampires partageaient d’avantage de points communs, le goût du meurtre et du sang dans toute la bestialité dont ils pouvaient faire preuve. C’était une bête que le grand brun avait face à lui, et rien d’autre. Il pouvait même sentir de là où il était, les battements de cœur effrénés dans la poitrine du vainqueur, tant la haine qu’il ressentait pour sa victime était intense. L’instinct le plus primaire du vampire aurait pu être de se mesurer à lui à son tour.

Seulement, lorsque Pawel plissa les paupières après avoir aperçu le visage du lycan, il tomba dès nu quelques instants. Il avait l’impression de le connaître, de l’avoir déjà vu quelque part. Ce qui était littéralement impossible, sinon, il aurait reconnu l’odeur nauséabonde de loup. Raison de plus d’en avoir le fin mot de l’histoire, peut-être qu’il s’agissait d’un sosie d’une personne qu’il avait connu, et il n’avait pas bien d’autres moyens de le savoir.

Le sang-pur contourna l’entrepôt en une fraction de seconde, afin d’arriver face au lycan, à seulement quelques pas. L’air prétentieux et provocateur, il avança vers lui.

« Merci pour le spectacle. Deux clébards qui s’entretuent, c’est pas tous les jours qu’on a la chance de voir ça. »

Sa voix grave agrémentée par son accent de l’Est claquait dans l’air, tandis que le vampire continuait d’avancer vers le loup, fier d’attiser le feu bestiale qu’il sentait crépiter en lui. Il ne s’était pas nettoyé, il avait toujours le délicieux goût ferreux du sang de la jeune fille de tout à l’heure au fond de la gorge, son liquide rougeâtre séché au bord des lèvres, ainsi que des traces voyantes sur son manteau, et de la terre sous les ongles. Facile à comprendre, que le lycanthrope n’était pas le seul à avoir tué cette nuit.
Enfin, Pawel cessa d’avancer. Son interlocuteur était de la même carrure athlétique et de la même grande taille. Ce visage…Maintenant qu’il l’avait devant lui, il était sûr de l’avoir déjà vu. Mais où, pour le moment impossible de s’en souvenir.
Le polonais baissa les yeux vers le corps gisant au sol de l’autre loup-garou, sourire aux lèvres.

« Sympa de ta part d’aider le gouvernement sorcier à éradiquer votre sale race. »

Provocateur, comme à son habitude, il ne craint pas la colère de son ennemi naturel en face de lui, tout comme la vampire femelle de la semaine dernière, pourtant bien plus âgée que lui. Il haussa alors les épaules, en relevant les yeux vers le jeune homme, son poing venant frapper la paume de sa main. Le sang-pur ricana, et laissa apparaître ses canines acérées.

« C’était quoi, une bataille de territoire ? »








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Pawel A. Szlarski
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Pawel A. Szlarski
Ven 27 Oct 2023 - 16:18
Est-ce que ça y est ? Est-ce qu’il est là le point de non-retour ? Celui où l’humanité malmenée cède à ses brèches et se fissure entièrement. Est-ce que c’est là cet instant que j’ai tant de fois redouté ? La bascule, celle qui me vaudra une partie de ma vie parce que j’ai fait ce choix d’écouter les voix dans ma tête.
Mais j’aurai dû faire quoi ? Un pas de côté, regarder les choses se faire, abandonner une partie de moi ? C’est ce que je suis, qui je suis, cette ombre qui sillonne toujours sous la surface sans jamais la percer ou très rarement. J’pourrais dire que j’ai perdu le contrôle mais ça n’est pas le cas. Chaque instant, chaque souffle, chaque battement de cœur et chaque décision a été si ce n’est réfléchie au moins consciente. Dans mes tempes cognent l’adrénaline, celle qui fait pulser mon sang plus vite encore et imbibe ma paume gauche, les fibres de mes vêtements, se mêle à celui qui ne m’appartient pas.

À mes pieds un corps sans vie pour lequel je ne ressens aucun regret, pas la moindre culpabilité. Ils comprendront, n’est-ce pas ? Ils savaient que ça se termineraient comme ça. La haine reste ancrée dans chacune de mes cellules mais quelque chose de plus fort attire mon attention. L’instinct. Celui qui vous pousse à plonger au cœur de vous-même pour accentuer les capacités de vos sens déjà surdéveloppés. Aucun autre cœur qui bat alentours si ce n’est celui des rongeurs mais il suffit que le vent tourne pour que je comprenne.

Un sursaut.
Il est là.

« Merci pour le spectacle. Deux clébards qui s’entretuent, c’est pas tous les jours qu’on a la chance de voir ça. » En d’autres circonstances je me serai braqué sur le « clébard » mais ici mes émotions se focalisent sur autre chose. La surprise d’abord, celle qui fait battre mon myocarde plus fort encore. La peur ensuite car malgré l’assurance et l’absence totalement d’hésitation face à celui qui git désormais au sol sans vie je me retrouve face à un autre prédateur. Un ennemi naturel diraient certains, je n’ai jamais vu les choses comme ça mais je les connais suffisamment pour connaitre le danger.
Je ne connais pas ce visage que je scrute sans ciller, un grondement sourd prenant forme dans le fond de ma gorge sans en sortir. C’est toujours ce même instinct à vif qui me pousse à afficher un air neutre mais je ne peux pas retenir ce rictus de douleur qui me traverse le visage alors que mes épaules se voutent et que mon ventre se replie de quelques centimètres seulement. Si la lame avait été en argent je serai déjà au sol. A ce stade, l’organisme boosté par l’adrénaline, je n’ai pas vraiment moyen de savoir si un organe a été touché.
Il porte sur lui l’odeur du sang humain je n’ai aucun mal à le capter malgré les myriades d’autres fragrances secouées par l’air. Il imbibe ses vêtements et tache la commissure de ses lèvres sans qu’il ne cherche à cacher quoi que ce soit, mon rythme cardiaque accélère à chaque pas qu’il fait et dans ma main droite ma baguette roule contre ma paume de plus en plus serrée. Pas de place en moi pour la moindre considération envers sa victime « Sympa de ta part d’aider le gouvernement sorcier à éradiquer votre sale race. » La provocation roule contre l’échine, entrave les côtes, mon corps est devenu statut de glace même si mon sang brûle. Inspirer me déchire la peau, c’est pourtant le seul moyen que j’ai pour reprendre le contrôle de mon souffle « C’était quoi, une bataille de territoire ? » C’est vrai, c’était quoi ? La folie d’un homme, ou plus, celui-là ne parlera pas de toute façon et j’ai conscience de mon erreur mais là encore, pas la moindre de regret.
Je n’ai qu’à repenser à ses mots pour trembler de la tête aux pieds et ça n’est en rien de la peur cette fois. Je le tuerai à nouveau 100 fois sans un seul mouvement de recul « C’est ça. » Je ne reconnais qu’à peine ma voix, rocailleuse, cassée, mes yeux rivés dans les siens et les sens à l’affut de la moindre ondulation alentours. Face à moi se tient un être qui veut jouer, spoïler alert j’en ai pas du tout envie « Qu’est c’que tu veux suceur de sang ? » Pas mon genre d’employer ce genre de terme mais c’est l’individu que je méprise, pas ce qu’il est. Le Loup est partout dans mes veines, dans mon regard, dans ma façon de me tenir. Dans ma voix, aussi, toute grondante qu'elle se fasse sans que je contrôle rien.

HRP:
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Enzo S. Ryans
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Enzo S. Ryans
Mar 14 Nov 2023 - 4:22
Lundi 30 Janvier 2017



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Est de Londres









Les battements de cœur accélérés par l’adrénaline de ce délicieux moment, Pawel pouvait aisément les entendre et les ressentir au creux de la poitrine du Loup. Cette douce sensation qu’il pensait ne plus jamais ressentir, un coeur qui pouvait saigner autant qu’il pouvait pleurer. Mais il était si simple de faire ressurgir une once d’humanité, un semblant de sentiment humain d’une seule parole ou d’un geste bien placé. Le lycanthrope avait la chance de pouvoir sentir dans ses entrailles la satisfaction du meurtre sanglant. Ce soir-là ce n’était pas le cas du Vampire, qui avait tué dans le but de se nourrir, et n’avait tiré de satisfaction que dans l’assouvissement d’un besoin naturel. La bête face à lui, avait des motivations toute autre, rien aux yeux du polonais ne pouvait conduire un lycan à abattre l’un des siens, mis à part pour une guerre de territoire, comme il l’avait demandé à son interlocuteur.
Étrangement, sa confirmation était évasive et peu convaincante, de plus les provocations répétées de Pawel semblaient n’avoir aucun effet sur le jeune loup, du moins en apparence, et c’était bien dommage étant donné que l’autre aimait battre le fer tant qu’il était chaud. Aucune importance, l’héritier Szlarski trouverait autre chose. Car plus son regard s’attardait dans celui du tueur face à lui, plus la certitude de le connaître l’envahissait. La seule chose que le vampire tira de lui, une simple question prononcée durement et froidement, avec tout autant de mépris à son égard. Malgré sa susceptibilité, le sourire du polonais s’étira, car en fin de compte, il avait réussi à capter l’attention du prédateur. Ce genre de qualificatif était loin de le vexer, au contraire.

Pawel ne répondit pas immédiatement, d’un geste machinal, il essuya d’un revers de manche le sang à moitié séché qui était resté au coin de ses lèvres. Sans lâcher le loup de son regard perçant, il avança de nouveau vers lui, puis il le contourna, lentement, tel la bête qui se plaisait à observer sa proie avant de lui sauter à la gorge. En réalité, le vampire s’était approché du corps gisant de l’autre lycanthrope. Il était bien curieux de savoir pourquoi, réellement, ils s’étaient entretués. Il se pencha alors vers le corps, l’observant sans réel but. Le regard vide de toute vie dirigé vers le ciel. Un lycan en moins. Mais quel délicieux spectacle. Si ces imbéciles de sacs à puces se mettaient à s’entretuer, le Ministère n’aurait bientôt plus rien à faire à part attendre.
Après avoir scruté le cadavre pendant quelques instants, Pawel se redressa et fît de nouveau face au Loup, il se décida finalement à lui répondre.

« Je passais par là. Et j’ai été attiré par ta rage sanguinaire. »

La vérité, ni plus ni moins. Et il ne regrettait pas d’être resté jusqu’au dénouement, la scène de combat avait égayé sa nuit, et la confrontation avec le vainqueur promettait d’être toute aussi jouissive. Sauf si le fauve s’entêtait à ne pas répondre aux provocations. Mais il fallait bien qu’il se débarrasse du corps à un moment ou à un autre, il ne pouvait le laisser ici, gisant sur les quais. Et le polonais n’avait nulle intention de bouger, pas avant d’avoir obtenu un semblant de réponse à la question qui piquait sa curiosité.

« Un loup, tueur de loups. » Le vampire ricana de nouveau, de sa jeune vie d’outre-tombe il n’aurait jamais pensé assisté à une pareille scène. Il était même quasiment sûr que même Sarah n’avait jamais vu ça.

« Avoue-le, c’était plus qu’une guerre de territoire. »

Rien n’obligeait le jeune lycan à lui répondre, mais alors il ne lui échapperait pas tant qu’il n’aurait pas été plus clair sur ses intentions.
Pawel ne s’arrêta pas là, car il voulait également savoir d’où venait cette certitude de l’avoir déjà vu quelque part. Il pouvait tout simplement lui demander qui il était, mais il doutait fort que le loup lui réponde. Alors, le grand brun se creusa la cervelle, tout en scrutant son interlocuteur du regard. Il enjamba le cadavre au sol pour se rapprocher d’avantage du jeune tueur, les sens aux aguets. Les sourcils froncés, il le détaillait sans aucune décence. Jusqu’à ce que l’éclair de lucidité lui traversa les neurones. Le polonais écarquilla légèrement les pupilles, soudainement cela lui revenait. Enfin, même si il n’en était pas sûr, un sourire satisfait naquît alors sur ses lèvres, et il se pavanait du regard.

« Je suis sûr que tu aides le Ministère. C’est pas un reproche, au contraire. »

Des odeurs de chiens à tous les coins de rue, obligé de rester terré les soirs de Pleine Lune sans possibilité d’aller tranquillement se nourrir sans risquer de tomber nez à nez avec l’une de ces bêtes. Il y avait beaucoup trop de lycans à Londres, cela devenait invivable. Les vampires se porteraient mieux sans eux, Pawel en était convaincu.
Le menton légèrement relevé, qui lui donnait un air arrogant non dissimulé, il termina, sifflant entre ses canines acérées.

« Enzo, Samuel, Ryans. »







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Pawel A. Szlarski
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Pawel A. Szlarski
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Pawel A. Szlarski
Sam 18 Nov 2023 - 18:22

Casse toi. Pourquoi tu restes là comme ça ? Un mot, rien qu'un foutu mot et tu disparais loin de ce cauchemar … Mais non, tu bouges pas, planté là comme un connard qui se nourrit du chaos, qui se dit que tout allait trop bien alors ce soir on remet les comptes à zéro. C'est vrai, risquer ta vie pour en buter un autre ça t'a pas suffit maintenant pourquoi pas rester là à tailler la discut' avec un Vampire dont les intentions sont aussi floues que sa nature est claire. Toi t'as les jambes qui tremblent d'avoir trop couru et le sang qui te glisse entre les doigts, le souffle trop court et l'esprit en vrac. Lui ? Regarde le. Y a rien qui laisse penser la moindre faille et d'un claquement de doigts tu pourrais finir au sol brisé en deux toi aussi.

Mais tu bouges pas.
T'es un putain de lapin coincé par les phares d'une bagnole, de celles qui finissent leur course dans le fond d'un ravin avant d'exploser.

T'attends quoi ? Il se passe quoi dans ta tête ? Tu te dis que c'est assez, que la note est pas assez chargée et que se faire un Vampire au passage ça pourrait être un bon moyen de finir la soirée ? Ou alors t'attends qu'une chose c'est que lui aussi te fasse saigner. Il est où, dis moi, ton instinct de survie ? Ça ne tourne pas rond. Tu ne tournes pas rond. Et c'est pas la peur qui te paralyse.

A chaque pas c'est un battement de plus. De paupières, de cœur, du sang dans mes tempes qui vient claquer contre mon crane. Il ne me quitte pas plus du regard que l'inverse mais sur son visage se joue autre chose. Lui c'est un sourire qu'il affiche, moi je pourrais fusiller la première personne qui entre dans mon champ de vision si mes yeux avaient cette faculté. J'me sens plus proie que prédateur, voilà où ça coince. Aucun de ces gestes ne m'échappe, les forces qui me restent s'associent à mes sens pour ne pas rater le moindre frémissement annonçant sa prochaine décision. Si pour le moment son attention se focalise en partie sur le corps au sol je sais qu'il m'écoute, qu'il entend ce cœur qui bat dans ma poitrine comme une putain d'arme automatique « Je passais par là. Et j’ai été attiré par ta rage sanguinaire. » Plus qu'une claque, un direct du gauche. J'étais là, je sais que c'est moi, pourtant c'est comme me prendre la réalité en pleine gueule alors que je n'y aurai pas participé. Dissociation ? Y a sans doute un peu de ça mais même si je ne ressens aucun regret pour ce que j'ai fait et que le mépris que je ressens pour cet enfoiré dont le regard fixe le ciel sans le voir j'suis pas certain d'accepter d'être ça. Le réceptacle d'une rage sanguinaire.
Est ce qu'il dit vrai ? Je m'en fous. Cette vérité là n'a pas la moindre importance et au delà des conséquences que sa présence pourraient impliquer j'en ai rien à foutre des raisons de sa présence ici. Attiré par le bruit sans doute, par l'odeur du sang et de la mort, peut être même qu'on se trouve sur son territoire de chasse ou de planque.

T'as tué un homme devant mon témoin, alors tu fais quoi maintenant ? Tu continues de t'en foutre de sa présence ? Ou alors tu l'élimines lui aussi pour effacer toute trace de la tienne « Un loup, tueur de loups. » Crochet du droit. C'est pas la première fois pourtant, pas le premier que tu crèves. C'est ce que t'es. Mais combien t'en as sauvé, aidé, guidé ? T'as beau savoir ce que tu vaux ça vient quand même déchirer ton âme comme on prendrait un journal par les deux bords avant de tirer de chaque côté « Avoue-le, c’était plus qu’une guerre de territoire. » Tu pourrais lui dire la vérité mais ce qui te retient c'est ce qui t'étouffe parfois : La loyauté. Qu'est ce que ça peut faire qu'il sache ? Quels sont les enjeux ? C'est pas très compliqué, t'as fait ce qu'un autre aurait fait sans hésiter c'est tout. T'as mis fin à un problème, en partie au moins. T'as voulu protéger les tiens, aussi, et t'es pas encore sûr de pas avoir rêvé tout ça. Ces mots là, ceux de trop, ceux qui ont été te chercher au plus profond pour faire de toi à nouveau un meurtrier. C'est pas la faute des mots si à tes pieds se tient un type mort, c'est de ta responsabilité. Un choix que t'as fait. Un autre que t'as été incapable de faire et la façon qu'à se Vampire de te tourner autour éveille à nouveau le pire.

L'odeur rance de la mort qui leur colle à la peau te fait plisser du nez alors que tu sers plus fort encore ta paume et tes doigts autour de ta baguette. Trop près, trop proche, à te scruter comme s'il cherchait à lire ton âme. Ça l'amuse tout ça, c'est écrit en gros dans son regard comme dans son sourire qui s'étire comme s'il venait d'avoir une illumination « Je suis sûr que tu aides le Ministère. C’est pas un reproche, au contraire. » Uppercut. Et c'est tout ton corps qui se redresse, piqué au vif. Tu peux juste te voir cracher au sol pour exprimer ton mépris.

C'est une corde sensible qu'il touche en t'associant à ceux que tu haïs tant, ceux qui ont creuser tant de cicatrice sur ta peau qu'on ne voit plus aujourd'hui. Un avantage parfois, un inconvénient quand les marques des traumatismes ne sont plus visibles.
Tu sens le magma qui bouillonne avec lenteur au plus profond de tes tripes et sous ta peau mais ça tu l'as pas senti venir « Enzo, Samuel, Ryans. » K.O.

La lave laisse place à de l'eau glaciale, de celle qui te serre si fort les muscles et les os qu'elle t'étouffe avant de te noyer. Y a comme un profond frisson qui part du haut de ton crane et descend jusque dans tes talons, une sale impression que ce soir tu ne rentreras pas à la maison. Une envie de sombrer, d'abandonner, de tout lâcher … ça serait si simple. De juste se laisser tomber au sol et attendre que quelque chose se passe. Fermer les yeux, débrancher, ignorer cette peur nourrie de colère qui te fait braquer le bras et la baguette dans le prolongement en direction de ce type qui n'a aucune raison de connaître ton nom. Ou peut être trop « Approche encore et j'te fais flamber comme une putain de torche. » Tu le feras, tu le sais, au même titre que t'as pas hésité à briser les os de celui dont tu ne sauras peut être jamais le nom.
La faiblesse est là pourtant, partout, elle fait trembler tes membres de douleur et tourner ta tête bien trop dangereusement « T'es qui ? » T'es qui pour prononcer ce deuxième prénom que peu connaissent, qu'aucun n'emploie jamais. Un pas en arrière, tu vacilles, secoue la tête pour te ressaisir et passe un revers de main énervé contre tes lèvres. Ça l'amuse lui et plus ça le fait sourire plus ça te fait vriller. Un membre du Gouvernement ? Un pote de Gavyn peut être. Les suppositions tu te les fais toutes une par une mais la concentration devient un luxe que tu n'arrives plus à te payer « T'es qui putain ?! Qu'est c'que tu m'veux ? » Y a de la folie dans tes prunelles.
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Enzo S. Ryans
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Enzo S. Ryans
Jeu 23 Nov 2023 - 15:16
Lundi 30 Janvier 2017





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Est de Londres









À chacune de ses paroles acerbes, Pawel jubilait, même si le jeune lycan se terrait verbalement, les réactions corporelles trahissaient incontestablement son mal-être. Il avait toujours pensé que les loups, sous leur forme bestiale et poilue, se disputaient leur territoire pour prendre le contrôle d’une meute. Le sentiment était toujours aussi jouissif, il sembla au vampire qu’il avait touché une corde sensible en parlant du Ministère, sans aucune surprise compte tenu du contexte actuel. Pris en grippe suite à une série d’attaques meurtrières perpétrées par des lycanthropes, ceux-ci étaient dans le collimateur du gouvernement. Connaissant les Supérieurs au pouvoir en place, l’avenir de ces bêtes baveuses s’annonçait certainement très sombre, le polonais regrettait de ne pas être une petite souris pour infiltrer les sous-sols du Ministère de la Magie et ainsi savoir exactement ce qu’il se profilait pour cette espèce ennemie. Pourtant, les vampires étaient responsables de bien des meurtres, mais étaient plus malins et plus consciencieux pour dissimuler leurs crimes. Pawel avait pris moins de précautions ces derniers temps, loin de se douter que les vampires étaient également une cible, alors qu’il était convaincu d’avoir tué plus d’humains en deux mois que ne l’avaient fait les loups en un an.


Mais, il n’allait pas s’en plaindre non plus. Le corps gisant à ses pieds, l’héritier Szlarski se demandait bien ce que le jeune loup allait en faire. En tout cas, la réaction de ce dernier ne se fît pas attendre lorsque le polonais siffla le nom qui lui était soudainement revenu à l’esprit. Il s’agissait donc bien d’Enzo, le deuxième fils de son ancienne meilleure amie, avec qui il avait évité un mariage arrangé lorsqu’il était un tout jeune humain. Tous deux étant persuadés à l’époque que cette libération leur permettrait à chacun de vivre leur meilleure vie. C’était vrai, mais cela ne dura qu’un temps.
L’heure n’était pas à l’évocation de vieux souvenirs, le vampire se refusait de penser à son passé. Ce visage, il l’avait reconnu sans en être certain, parce que les dernières photos des fils de Lyla, il les avait reçues quelques années auparavant, peu de temps avant son décès. Quelle macabre coïncidence que Pawel la rejoigne à six pieds sous terre quelques années plus tard. Tous deux avaient maudits par le destin, c’était ainsi. Enzo n’avait pas tellement changé, de visage du moins, mais semblait avoir gagné en musculature, sûrement à cause de sa lycanthropie. Ce qui n’impressionnait pas le vampire pour autant, qui bénéficiait d’un avantage certain, de toute manière. Malgré tout, le loup tueur de loups avait encore en lui une rage brûlante, Pawel la sentait traverser son corps et tendre ses muscles. Prête à jaillir, Enzo recula de quelques pas, menaçant son adversaire en le pointant de sa baguette.

La magie n’impressionnait guère non plus le polonais, ainsi il garda son calme face à ce petit loup enragé. Son sourire arrogant ne s’était pas dissipé, au contraire même, il n’avait fait que s’élargir au fur et à mesure des réactions de son interlocuteur. Finalement, un ricanement rauque s’échappa d’entre ses lèvres. Le faire brûler ? Intéressant. Le polonais peinait à prendre cette menace au sérieux, d’un geste vif il savait qu’il pouvait en finir facilement avec ce loup. Mais, ce n’était probablement pas ce qu’aurait voulu son ancienne meilleure amie. Voilà pourquoi il ne bougea pas, se délectant de ce clébard assoiffé de sang et de meurtre.

« Des menaces…Un meurtre de sang-froid, puis des menaces. J’en connais une qui ne serait pas vraiment ravie d’apprendre ça. »

Lyla. Paix à son âme. Son enfant, la chaire de sa chaire, qu’elle chérissait plus que tout au monde, devenu une saleté de lycan, et un meurtrier sans scrupule, de surcroît. Elle devait se retourner dans sa tombe. Toutefois si il ne prenait pas la menace au sérieux, Pawel restait sur ses gardes malgré tout. Enzo avait été bien stupide, en tout cas. Heureusement pour lui que le vampire ne faisait pas parti du Ministère, cela n’aurait fait que renforcer les préjugés que le gouvernement avaient sur cette espèce de canidés.
La tension s’accentuait, le jeune lycan cogitait, la colère grondait, tandis qu’il n’était sûrement assez lucide actuellement pour réfléchir pourquoi est-ce que l’héritier Szlarski le connaissait. Mais il n’avait pas fini de jouer avec lui. Lui donner une réponse, ce serait trop facile…Et tant qu’il ne répondrait pas, Pawel avait un avantage psychologique certain sur le jeune Ryans.

« Oh, tu aimerais bien le savoir, hein… »

Nouveau rire, plus sournois cette fois. Lentement, sans le quitter de ses yeux bleus perçants, il attrapa à son tour sa baguette, dont il se mît à effleurer l’extrémité de deux doigts.

« Vas-y, tu n’as qu’à m’attaquer, pour voir. Mais j’ai pas l’intention de me laisser faire. »

Enzo n’avait aucune chance, mais Pawel ne pouvait résister à un appel à la bagarre. D’autant plus qu’il était celui qu’on menaçait, il était encore plus légitime de lui éclater la tête. Le loup avait de la chance d’être l’enfant de Lyla, par respect pour sa mémoire et leur amitié, il ne tuerait pas ce fils. Mais, rien ne l’empêchait de salement l’amocher si il s’entêtait à vouloir proliférer ses menaces. En attendant, le vampire s’amusait bien à jouer avec ses nerfs,

« Tant que tu n’auras pas répondu à mes questions, je ne te dirais pas comment je te connais. »

Il haussa les épaules, tout en continuant d’effleurer le bout de sa baguette. Dans cet état de rage, il était impossible de savoir si Enzo allait vraiment l’attaquer ou si sa menace était du vent. Pawel était bien placé pour savoir qu’il n’était pas toujours facile de retrouver son self control lorsque l’on était une créature, dont les émotions pouvaient être décuplés dans certaines situations. Il sentait en écoutant les battements de cœur du jeune lycan, et les contractions de ses muscles, qu’il pouvait exploser de nouveau.

« Alors, reprenons, Bébé Loup. Pourquoi tu as fait ça ? » lâcha le vampire en désignant le cadavre du bout de sa baguette.









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Pawel A. Szlarski
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Pawel A. Szlarski
Ven 15 Déc 2023 - 11:16
C’est le sang le problème. Celui qui claque dans mes veines jusqu’à mes tempes tout comme celui qui continue d’imbiber les fibres de mes sapes et de maculer mes doigts jusqu’à les rendre poisseux d’hémoglobine coagulée. L’odeur métallique me file des vertiges, à moins que ce soit l’adrénaline qui se fait la malle et me laisser gérer l’état de choc comme de faiblesse tout seul comme un grand. On fait quoi quand on n’a plus de force face à un prédateur ? On fait quoi quand on n’assume pas son statut de proie ? Les menaces ne sont pas en l’air mais rien ne le touche, face à lui je me décompose parce que j’comprends pas. Qui il est. Pourquoi et comment il me connaît.
Oui des raisons y en a des tas mais quelque chose vient m’attraper les tripes pour me faire capter que la véritable raison n’est pas dans la liste d’options que mon esprit vient de créer. L’instinct, un pressentiment, son attitude … Je sais pas, c’est là et ça ne me lâche pas alors que je commence à voir un voile danser devant mes yeux et que mes jambes peinent à donner le change parce qu’elles ne me portent plus que par miracle. Sensation de déjà vue, à l’intérieur c’est un duel entre l’enfant et la bête qui s’installe, entre l’innocence et la violence « Des menaces…Un meurtre de sang-froid, puis des menaces. J’en connais une qui ne serait pas vraiment ravie d’apprendre ça. » J’suis pas certain de ne pas avoir laissé échapper un gémissement plaintif, de ceux qui trahissent des tas d’émotions et font sérieusement tanguer l’égo. Ça devrait pas mais ça aussi c’est là, la fierté qui se manifeste juste avant de se faire écraser par les questions.

Qui ?
De qui il parle ?

Est-ce qu’il s’amuse ? Me teste, me manipule. L’espace d’une seconde une colère injuste me traverse accompagnée d’une pensée que je n’assume jamais vraiment non plus.

J’aime pas penser ça mais parfois j’me dis que ça serait plus simple si j’étais seul.

Peut-être pas les mots exacts et le contexte était différent mais le fond est là, il est clair. L’affect envers les autres est la plus grande de mes faiblesses, celle qui me pousse à me foutre en danger pour des gens que je connais à peine voir pas du tout mais surtout celle qui dans ce cas de figure très précis me rend fragile. Atteignable. Vulnérable.

Sovahnn en tête de liste, jusqu’à ce que je me tempère et me dise que jamais elle ne me jugerait quoi qu’il arrive. Kezabel ? Même chose. Caitlyn ne ferait elle-même aucune différence et un violent frisson me parcours en pensant à elle. Où est-elle en cet instant précis ? Si je me referme c’est parce que je n’ai simplement pas la capacité d’être sur plusieurs front en même temps alors le bras toujours tendu vers lui, le regard ancré dans le sien, mes synapses se remettent en marche quand lui s’amuse de la situation « Oh, tu aimerais bien le savoir, hein… » Oui, ça pourrait être du vent. Ça pourrait malheureusement être tout l’inverse et la simple idée que ce type se soient approché d’une de mes proches fait pulser la rage de nouveau dans mes artères. Ismaelle ? Elle serait triste, déçue peut-être c’est vrai mais … « Vas-y, tu n’as qu’à m’attaquer, pour voir. Mais j’ai pas l’intention de me laisser faire. » C’est foutu maintenant, pas vrai ? Maintenant qu’il a planté cette graine dans ton crane tu ne peux plus te contenter de disparaitre.

Il a beau porter le menton haut je n’ai pas à pâlir de mes capacités mais rien n’est équitable. Ça n’est pas son sang qui perle, pas son cœur qui bat d’une précédente confrontation, pas ses muscles, ses nerfs et ses os qui hurlent de douleur. Et si je le tue, là, sans attendre une seconde de plus, les questions ne cesseront jamais « Tant que tu n’auras pas répondu à mes questions, je ne te dirais pas comment je te connais. » Qu’est ce que ça peut bien lui foutre ? J’comprends pas plus son insistance, en quoi ça peut l’intéresser.
Dans ma tête il y a cette petite voix qui s’invite, qui force les barricades : Rentre à la maison. Oublie tout ça, rentre et fais le sain et sauf. Mais l’écouter ? J’y arrive pas « Alors, reprenons, Bébé Loup. Pourquoi tu as fait ça ? » Comme une envie de lui faire bouffer son arrogance et son mépris, de lui montrer que le bébé pourrait lui effacer son sourire de connard en un seul mot. L’égo, encore, et une pensée pour Logan au passage. Le louveteau. Face à lui j'ai appris à ne plus ciller, à encaisser, à ne plus me laisser atteindre par ces conneries. Je crois que ça fait naitre un demi sourire sur le coin de mes lèvres alors que mon regard se perd dans le vide « Pour faire le ménage. » Ces mots-là sortent presque laconiquement, j’arque même un sourcil en retrouvant le regard du Vampire. Ça switche là-haut dans mon crâne, entre mes deux yeux la ride du lion comme si je réfléchissais, de nouveau mon visage change « Chose que le Gouvernement est pas foutu de faire malgré ses grands et beaux discours. » J’devrais pas entrer dans ce jeu-là, j’devrais pas lui répondre mais la forteresse de glace s’érige, atténue les flammes « J’les aide pas, si j’pouvais les regarder tomber tous un par un je serai au premier rang. » Je ferais peut-être même partie de ceux impatients de les pousser dans le vide et j'aurai presque envie que tu en fasse partie. Juste pour le plaisir malsain de leur cracher à la gueule en les regardant droit dans les yeux « Quand un élément fait déconner tout le rouage et l’fout en danger, tu le retires. » Rien. Je ne ressens rien.
J’ai tué un homme et pas l’once d’un remord ne vient m’effleurer l’âme. Il comprendra ce qu’il comprendra je m’en moque, pourtant il est concerné lui aussi. Créatures de la nuit, c’est toi comme moi qu’ils veulent foutre en cage alors fais le malin si tu veux mais le jour où ils te tomberont dessus ton sens de l’humour en prendra peut-être un coup. J’ai même pas réalisé que mon bras était retombé le long de mon flanc « Et c’est aussi c’qui s’passe quand on menace mes proches. » Parce que c’est ce qu’il a fait. Et c’est ce que je fais « Alors dis-moi, c’est juste du vent pour t’amuser ou tu connais vraiment quelqu’un de mon entourage ? » Oui, dis-moi, qui se serait pas ravie de voir cette partie-là de mon visage ? Dis moi, qui compte vraiment et ne le connait pas encore ?
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Enzo S. Ryans
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Enzo S. Ryans
Mer 20 Déc 2023 - 22:20
Lundi 30 Janvier 2017





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Est de Londres









Elle était bien là, cette tension incommensurablement palpable entre les deux créatures de la nuit, plus le vampire se rapprochait du loup, plus il pouvait sentir les battements de son cœur au rythme de l’adrénaline sanguinaire qui avait animé tout son être, quelques instants plus tôt. L’espace d’un instant, Pawel avait même cru apercevoir les veines sous la chaire du jeune Ryans, rapides et bouillonnantes. Mais il ne s’attarda guère longtemps sur ce détail, il préférait se délecter de la pression qu’il exerçait sur ce louveteau. Tout ça pour quoi ? Se distraire, se mesurer à un autre prédateur, comprendre les motivations autre qu’une guerre de territoires, qui avait poussé deux lycanthropes à s’entretuer. Un règlement de compte était aussi plausible, mais les vraies raisons de ce meurtre, le polonais s’amusait à vouloir les avoir. Au final, aucune des motivations quel qu’elles soient, ne changerait sa vie ce soir-là. Il n’avait tout simplement pas imaginé son ancienne amie Lyla, éduquer sa progéniture ainsi. Et cela même si il était devenu aussi répugnant que toutes ces boules de poils qui pullulaient dans Londres, depuis quelques temps. Enzo avait apporté la satisfaction aux yeux de son congénère noctambule, d’en avoir éliminé un. Un de moins. Hélas, cette sale race avait la fâcheuse tendance à se reproduire, aussi rapidement que les moldus du Tiers-monde.
Un grognement belliqueux s’était échappé d’entre les crocs acérés du Vampire. Même si il ne pouvait s’en servir contre l’autre brun, l’attitude et l’envie de confrontation étaient bien présentes. Ces chiens étaient bien les seules créatures à ne pas craindre les canines saillantes, capables d’ôter la vie d’une morsure bien placée, qui feraient pâlir n’importe quel autre être-vivant. Mais non, eux, étaient immunisés. Une pensée intolérable qui s’emparait systématiquement de l’esprit de Pawel, à chaque fois qu’il croisait la route d’un lycan. Bien sûr, d’autres moyens existaient pour leur faire mordre la poussière.

Le vampire au sang-pur fut presque déçu que les menaces de son interlocuteur, ne soient que du vent. Qu’est-ce qui l’empêchait d’attaquer ? La curiosité d’en apprendre d’avantage sur l’identité du grand brun, ou de n’avoir rien dans le caleçon. Ils partageaient pourtant un point commun, le goût du sang et la frénésie meurtrière. Enzo semblait dépourvu de toute culpabilité par rapport à ce qu’il avait fait, tout comme son homologue de la nuit, qui pouvait bien tuer sans aucune once d’humanité. Il avait eu une lueur d’espoir, mais une fois de plus le loup fit apparaître les traits de la déception sur le visage du vampire, dont la pâleur faisait ressortir le bleu de ses yeux. Une petite moue sur les lèvres, il grimaça. Du ménage. C’était tout. Ce qu’effectivement, le gouvernement sorcier essayait de faire depuis des mois, sans réel succès. Ils étaient au moins d’accord sur un point. Ainsi donc il n’était finalement pas un fervent défenseur des Supérieurs au pouvoir. Pawel ne répondit rien, il écoutait l’autre déblatérer, et n’était pas surpris de ses positions, compte tenu de l’éducation qu’il avait dû recevoir de sa défunte mère. Il n’était pas certain de saisir la métaphore utilisée, mais il se contenta d’acquiescer, puis de hausser les épaules, faisant mine de se ficher de ce qu’il disait. Il comprit simplement que ce lycanthrope que Ryans avait tué, était une menace à éliminer, ainsi la motivation du meurtre paraissait honorable, d’où la déception qui se lisait sur les traits du polonais. D’un autre côté, ses provocations allaient peut-être le faire enfin sortir de ses gonds. Réveiller la bête qui sommeillait en ce jeune loup, la même qui avait poignardé de sang-froid son congénère, Pawel voulait la revoir.

Évidemment, maintenant Enzo réclamait sa part du marché. Il ricana, son regard s’attarda un moment sur le cadavre au sol.

« Je ne joue pas. Comment je connaîtrais ton nom, sinon ? »

Le nom, le prénom, mais aussi le deuxième prénom. L’héritier au sang-pur avait encore du mal à réaliser que le fils cadet de celle qu’il aurait dû épouser, pour perpétrer la tradition et assurer la lignée, se tenait devant lui, et qu’un corps mort de loup seulement les séparait. Et pourtant, sa réaction lorsqu’il avait prononcé lentement son nom, signifiait tout.
Le jeu, l’arrogance et la provocation se décelaient toujours sur les traits et l’attitude de Pawel, tandis qu’il ne quittait pas le cadavre des yeux.

« Si on l’expose à la Pleine Lune, est-ce qu’il se transformerait en loup mort ? »

Question inutile qui n’attendait aucune réponse, mais le vampire s’amusa lui-même de sa réplique. Finalement, il détourna les yeux du corps et retrouva le regard affûté et fébrile du jeune lycanthrope. Se pourrait-il qu’il s’agisse du loup qui semait le trouble dans Londres et était responsable de toutes ces attaques, qui avaient poussé le Gouvernement à traquer sans relâche leur sale race ? Cette pensée fit de nouveau ricaner l’héritier polonais.

« C’est mignon. Un louveteau qui protège ses petits amis d’un prédateur. »

Il enjamba le cadavre du lycan qui gisait sur le sol pour se retrouver face à face avec Enzo. Taille et carrure équivalente, le vampire ne pouvait que le confronter du regard.

« De ce que je viens de voir, c’est plutôt de toi qu’il faudrait les protéger. » Il marqua une pause, son sourire ne faiblissait pas. « Tant de potentiel sanguinaire…Dommage que tu ne le mettes pas au service du gouvernement. Tu sais, le mal est fait. Ce n’est pas la disparition de l’un d’entre vous qui les empêchera de vous traquer, et vous tuer jusqu’au dernier. »

Pawel ne s’en plaindrait pas, d’ailleurs. Sans aucune retenue ni doute, il exposait ses idées et sa position vis à vis de tout ça, et il s’en fichait. Un sourcil haussé, il posa une dernière question.

« Tu vas en faire quoi, du corps ? »







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Pawel A. Szlarski
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Pawel A. Szlarski
Mer 27 Déc 2023 - 12:12
Le sortilège va-t-il réussir ?
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Enzo S. Ryans
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Mer 27 Déc 2023 - 12:12
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'Maitre du jeu' :
The call of the blood ▬ Pawel 181012032518468666
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Mer 27 Déc 2023 - 15:10
Evidemment qu’il ricane et bien sûr que ça me fait péter un câble mais sa fascination pour le corps qui fait toujours obstacle entre nous deux je ne la comprends pas. Est-ce que j’essaie de trouver un sens au comportement d’un énième psychopathe ? Plus je le regarde plus j’envisage la possibilité. On ne peut pas être sain et aimer autant ce genre de jeu, des comme ça j’en ai croisé beaucoup trop pour l’ignorer. C’est ce qu’on devient quand on se transforme en un Apex Predator ? J’crois pas. Pas plus qu’il le soit que ce soit inhérent. La puissance ne transforme pas tous ceux qui la possède en connard accro à la provocation et au mépris, des exemples j’en ai des tas.

« Je ne joue pas. Comment je connaîtrais ton nom, sinon ? » De nouveau ce foutu rictus vient faire tressauter ma lèvre supérieure mais cette fois c’est moi qui lâche un rire. Un truc bref, sec, blindé de cynisme et sarcasme « Tu serais surpris du nombre de raisons potentielles. » Plus un murmure pour moi-même qu’autre chose même si je ne doute pas qu’avec son ouïe fine et le silence qui règne autour de nous il ait entendu. Je ne me fais pas plus important que je le suis c’est malheureusement la triste réalité mais pourtant ça ne colle pas. Malgré les registres où j’ai pu apparaitre personne n’a jamais prononcé mon identité en entier. Pas de cette façon-là, pas avec ce regard-là. Cet enfoiré a réussi à attiser ma curiosité et c’est la seule raison pour laquelle je suis encore là « Si on l’expose à la Pleine Lune, est-ce qu’il se transformerait en loup mort ? » J’arrive pas à savoir s’il est sérieux ou pas. Mon regard dérive vers le cadavre et je considère la question une seconde avant de me reprendre et de secouer la tête sans lui répondre. Marionnettiste et pantin voilà ce qui est en train de se passer, si l’égo en prend un coup je ne sais plus quoi penser, quoi ressentir, où me situer. Je profite du fait que son attention soit au moins visuellement focalisée sur l'autre Lycan pour réparer mes chairs d’un sortilège informulé. Je crois que le sang avait fini par arrêter de couler, maintenant c’est une certitude et surtout ça de moins à penser. S’il y a des dégâts plus profond à l’intérieur ça ne les répara pas mais c’est déjà ça « C’est mignon. Un louveteau qui protège ses petits amis d’un prédateur. » C’est vraiment de ça dont il s’agit ? J’sais plus. J’crois pas. Ils n’ont pas besoin de moi pour ça et surtout le mal est déjà fait. De l’anticipation, ni plus ni moins, voilà pourquoi il git sans vie à mes pieds. Pour arrêter l’hémorragie, celle qui dure depuis trop longtemps maintenant et remplie les rues de Londres de nouveaux lycans complètement paumés qui ne comprennent pas ce qui leur arrive.

Voilà où ça te mène, encore une fois, d’être un putain de samaritain.

« De ce que je viens de voir, c’est plutôt de toi qu’il faudrait les protéger. » Trop près. Je peux sentir son souffle et ça me dégoûte, sa présence dans mon espace vital est une agression plus franche encore mais je ne baisse pas le regard. J’aurai pu reculer en le voyant franchir le corps, j’aurai pu riposter, le repousser … Mais rien. Rien que son regard et le mien qui se soutiennent, rien que ses mots qui encore une fois tapent là où ça fait mal. J’ai beau savoir que jamais je ne leur ferai de tort il y a des tas de manière de blesser quelqu’un. C’est sûrement pas ce qu’il sous-entend mais c’est ce que mon cerveau dessine comme schéma histoire de m’auto saboter un peu plus encore « Tant de potentiel sanguinaire…Dommage que tu ne le mettes pas au service du gouvernement. » Encore et toujours le Gouvernement, j’aimerai savoir d’où lui vient cette fixette, pourquoi il en parle autant « Faudrait changer de disque. » Lui mais pas seulement, ce discours là je l’ai trop entendu il y a quelques années de ça. Avant qu’ils ne passent à la vitesse supérieure, que leur patience s’effrite, qu’ils emploient les grands moyens. J’crois pas qu’il soit l’un des leurs « Tu sais, le mal est fait. Ce n’est pas la disparition de l’un d’entre vous qui les empêchera de vous traquer, et vous tuer jusqu’au dernier. » Comme s’il m’apprenait quelque chose « Tu vas en faire quoi, du corps ? » Lui s’éclate, moi je fulmine de le savoir si proche « Tu veux que j’te l’offre ? T’as l’air complètement accro à ce type. » Les mots sortent dans un grondement, les mâchoires serrées et le corps tout entier complètement braqué. Je voudrais inverser la tendance, prendre le dessus, retrouver suffisamment d’aplomb pour inverser les rôles mais la façon dont il a prononcé mes deux prénoms et mon nom de famille résonne sans cesse dans mon crane et me parasite. Ça ne devrait pas, il pourrait être n’importe qui et surtout personne mais le sortilège que j’essaie de lancer sans desseller les lèvres n’aboutis pas et c’est moi qui me retrouve expulser dans les airs sur quelques mètres avant de retrouver brutalement le sol.

Moi qui ai foiré ou lui qui a été plus rapide ? Une intervention extérieure ? Je n’en sais rien mais mon corps hurle sa douleur sans qu’un seul son ne fasse vibrer mes cordes vocales.

HRP:
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Enzo S. Ryans
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:face:

Édit après lancers : Pas de chance mon louloup :face:
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Est de Londres









Une chance que Pawel trainait dans les parages cette nuit-là, il n’avait pas imaginé pouvoir s’amuser autant d’une bataille à mort de loups. Ces êtres ennemis, il faisait d’habitude tout pour les éviter. Mais la filiation du jeune Ryans avec son ancienne amie, le poussait à rester. Inconsciemment, peut-être une manière de se rattacher à elle, même si jamais le polonais n’assumerait une telle chose, persuadé d’être dépourvu de tout sentiment humain. Pourtant, les difficultés qu’il avait pour se contrôler, et cette rage qui semblait rugir perpétuellement au fond de lui, étaient bien la preuve que son humanité était tout de même bien présente. Sans compter le malin plaisir qu’il prenait à torturer l’esprit du jeune loup, en le laissant mijoter. Le grand brun savait pourquoi l’autre restait, pourquoi il n’avait pas déjà cherché à fuir l’influence néfaste de son ennemi naturel. Enzo voulait certainement savoir, il avait tenté de se rassurer, qu’il ne le connaissait que par simple coïncidence, par ce qu’on pouvait dire de lui. Peut-être avait-il même un dossier au Ministère ? Intéressant. Pawel n’était pas au courant de ce qu’il se passait dans les bas fonds de l’institution sorcière de Grande-Bretagne, peut-être aussi que le Ryans ne faisait pas mention du Ministère.

Quelle importance, le vampire ne chercha pas à savoir d’avantage. Le souffle de l’enfant de son ancienne amie, trahissait la tension et la colère qui s’était emparé de lui depuis l’apparition de son interlocuteur, qui ne se lassait pas de ce petit jeu, de cette pression qu’il exerçait sur ses épaules, et qu’il renforçait allègrement en ayant rompu les limites d’une distance raisonnable entre deux inconnus. La boule de poils ne bronchait pas, le jeune homme était toujours là, et n’en menait pas large, Pawel pouvait l’entendre au plus profond de lui, et le ressentir. Il avait déjà eu un aperçu du tueur sous sa forme humaine, mais que se passait-il lorsque la Pleine Lune brillait haut dans le ciel voilé de la nuit ? Devenait-il ce prédateur, l’espace de quelques heures, plus dangereux et féroce encore qu’un vampire, capable de le couper en morceaux d’un simple claquement de mâchoire ? Ou, refoulait-il cette forme animale à l’aide de potions tue-loup ? Tant de questions qui traversaient l’esprit étriqué du polonais, tandis qu’il narguait encore et toujours le jeune Ryans.

Ce dernier ne trouva rien de mieux à dire, que de lui proposer de cesser de mentionner le Gouvernement. À vrai dire, le suceur de sang n’avait aucune fixation sur eux, il cherchait par tous les moyens de faire perdre les siens au louveteau, et le contexte actuel rattaché au Ministère qui avait pris en grippe ceux de son espèce, était une bonne raison de l’énerver d’avantage. Néanmoins, Pawel réfléchit sérieusement à la proposition de prendre le cadavre de loup. Se présenter au Ministère avec la tête décapitée d’un lycanthrope tel un trophée, pouvait certainement lui ouvrir une porte. Il s’esclaffa, alors :

« Et pourquoi pas ? Je pourrais apporter sa tête au Ministère, servie sur un plateau d’argent. »

Soudain, les sens en alerte, le polonais se figea en entendant très doucement entre les lèvres d’Enzo, sa tentative de l’envoyer valser dans les airs. Mais le louveteau semblait cette fois avoir réellement perdu ses moyens, incapable de faire fonctionner son sortilège. Lui se retrouva projeté à plusieurs mètres du vampire, qui le regarda voler et se fracasser au sol, devinant aisément les gémissements douloureux qu’il refoulait. Pawel éclata alors de rire. Décidément, il ne pouvait imaginer une meilleure soirée.

« Je te perturbe, on dirait. »

À présent, il se payait ouvertement la tête d’Enzo, incapable de jeter un sort correctement, sans le rater. Il tendait vraiment le bâton pour se faire battre. Aussitôt, le vampire profita de la position de faiblesse pour arriver rapidement auprès du loup à terre, il voulut lancer un Incarcerem informulé pour le maintenir au sol, mais il se résigna (lancer échoué) c’était bien plus de challenge de lui laisser le champ libre pour, éventuellement, répliquer.
Debout à côté de lui, le polonais décida finalement de lui révéler pourquoi il le connaissait, et ainsi semer le trouble dans l’esprit du jeune Ryans, qui semblait bien troublé.

« J’ai connu ta mère. » Il voulait se jouer de lui, avec ses nerfs, quitte à manquer de respect à son ancienne amie, de toute façon elle ne le saurait jamais, et savait qu’il n’était pas sérieux. Néanmoins, se moquer de son enfant grâce à ça, était bien trop amusant. « Une bonne grosse chienne, que j’ai sauté en long, en large, et en travers. »

Absolument pas. Jamais. Mais Pawel ne put s’empêcher de s’accroupir à côté d’Enzo, et siffla entre ses canines acérées, toujours cet air arrogant flottent sur les lèvres :

« Et ouais, louveteau. T’es passé à ça de sortir de mes couilles. » Il fît mine de resserrer son pouce et son index en accentuant le mot.

Enfin, Pawel se redressa rapidement et sortit sa baguette, plus puissant grâce à elle, maintenant qu’il avait lâché ce que le bébé loup voulait savoir, il était temps de passer à la vitesse supérieure, et lui faire regretter de l’avoir attaqué, même si il avait échoué.

« Levicorpus ! » (lancer réussi)

Enzo flottait désormais au-dessus du sol, sous le regard amusé et un brin sadique du vampire, qui ricanait et riait.

« Un petit bain dans la Tamise, ça te dit ? Je pourrais aussi envoyer ton cadavre de lycan servir de bouffe aux poissons… »








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Pawel A. Szlarski
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Pawel A. Szlarski
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Who knows ...

Edit : Cette fois c'est toi qui va couiner :porte:
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Enzo S. Ryans
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Ven 19 Jan 2024 - 14:33
J’en ai connu et croisé des tarés, beaucoup trop pour me souvenir de tous sans doute. Certains m’ont marqué plus que d’autres, chacun différents à leur manière, mais à entendre ce rire qui restera assurément gravé dans ma mémoire je commence à dessiner les contours du type qui se tient face à moi. Au-dessus de moi, à vrai dire « Je te perturbe, on dirait. » Lui, tout le reste. La fin de la traque, l’adrénaline, la mort, l’absence de regret … Pas le temps de redescendre qu’un autre problème me tombe dessus et si j’ai cherché le premier celui-là ne faisait pas partie de mes plans. Je pense à Hailey, me demande l’espace d’une seconde si elle connait celui dont elle partage la « particularité », tout ça en cherchant à reprendre mes esprits. Ma tête a cogné contre le quai et j’ai du mal à récupérer, mon corps tout entier me fait comprendre qu’il préférerait rester là, allongé sur le sol, histoire de souffler un peu.
L’esprit flambe de rage comme un brasier sur lequel on aurait jeté de l’essence, le cœur bat beaucoup trop vite, l’égo chatouillé éveille des choses qui devraient rester muettes et immobiles pour ma propre sécurité. Là tout de suite j’fais pas le poids, même si ça fait mal de l’admettre. Je peux voir dans son regard sa propre évidence : Je suis son jouet, il ne me lâchera pas comme ça. Lucide sur la situation c’est pourtant le chaos dans mes réflexions.
L’instinct de survie me hurle de fuir, ce Vampire qui prend trop de plaisir à me toiser pourrait m’écraser comme un insecte sanas que je n’ai le temps de réagir. J’pense à trop de choses, trop de gens, mais tout se tait dès l’instant où il claque dans l’air ces mots-là « J’ai connu ta mère. » Tout s’arrête, plus rien n’existe si ce n’est le visage de celle dont j’oublie les contours à mesure du temps qui passe. Il est là, abstrait, à danser devant mes yeux qui peinent à rester ouvert alors que je bloque, en appuie sur un coude. Dans mes tempes, des tambours de guerre. Le temps s’est arrêté, l’odeur de la mort et celle du sang deviennent mirage. Retour en arrière, plus d’un an plus tôt, Maggie est morte pourtant mais c’est comme si j’entendais encore cette voix me dire des horreurs. Celle de ma mère, qu’elle a su imiter sans que jamais je ne comprenne comment. Ni pourquoi. Encore trop naïf face à la cruauté et le sadisme de l’humain, malgré tout ce que j’ai pu voir ou subir.

Mon attention, il l’a toute entière « Une bonne grosse chienne, que j’ai sauté en long, en large, et en travers. » Mon sang, lui, claque brutalement dans mes veines comme les flots libérés d’un barrage.

La nausée se pointe aussi sûrement que la haine, jamais vraiment éteinte. Tombe pas dans le piège me souffle une voix, détruis-le hurle une autre. Mensonge. Provocation. Qu’est-ce que je dois croire ? Que me dit mon instinct ? S’il n’y avait pas eu ce foutu deuxième prénom j’aurai pu douter et je ne veux pas tomber dans le piège si facile qui me pousserait à défendre l’honneur de la femme que j’ai le plus aimé au monde. Entendre ce genre de mots la concernant est un putain de choc, un truc qui me coupe tout réflexe, cet enfoiré en profite pour se redresser et continuer à me narguer « Et ouais, louveteau. T’es passé à ça de sortir de mes couilles. » Je voudrais voir mon père débarquer et t’éclater la gueule sur le bitume jusqu’à ce que ta tête ne ressemble plus qu’à un amas de chair et d’os. De la matière grise ? Je doute que t’en possède. Sombre merde. Tout ça se passe en une seconde à peine je n’ai même pas vraiment le temps de trembler face à sa baguette braquée sur moi « Levicorpus ! » Pas plus que je n’ai le temps de réagir. Une force invisible m’attrape la cheville, me hisse dans les airs, m’y laisse y pendre comme une foutue pinata. S’il me restait un peu de fierté elle vient d’exploser en vol face à son rire satisfait « Un petit bain dans la Tamise, ça te dit ? Je pourrais aussi envoyer ton cadavre de lycan servir de bouffe aux poissons… » Deux erreurs. La première, ne pas me subtiliser ma baguette. La seconde, me menacer avec l’élément qui coulerait presque dans mes veines tant j’y suis connecté.

Je peux sentir mon téléphone glisser de ma poche et s’éclater sur le sol, je le regarde un instant et réalise que j’ai plus peur de la réaction de mes proches que de finir noyé dans la Tamise. C’est suffisant pour envoyer une décharge électrique dans mon cortex cérébral, bras tendu et baguette fermement tenue par ma paume droite j’appelle les flots comme je l’ai fait avec l’autre Lycan. Un sortilège de Magie de l’Eau que ce malade ne doit pas connaitre, même si l’angle ne me permet pas de le viser directement je peux détourner son attention l’espace d’un instant quand une violente vague s’abat entre nous. Et j’enchaine « Locomotor Mortis ! » Que je me foire ou qu’il soit trop vif, ça ne fonctionne pas « Experlliarmus ! » Mais enfin, la Magie qui brûle mes veines comme une caresse accepte d’aller dans mon sens. L’atterrissage est brutal quand je me libère de son sortilège, douloureux, bien plus lourd que celui de sa baguette qui teinte sur le sol quand elle retombe à côté de moi. Un regard vers lui, un genou encore au sol, pas d’hésitation dans ma voix « Incendio Maxima. » J'ai l'impression que les mots grondent quand ils sortent de ma gorge.

Ça n’est pas lui que je vise, pas même sa baguette. C’est l’espace qui nous sépare et se retrouve illuminé par un mur de flammes alors que je me relève péniblement. Le brasier il est tout autant dans le fond de mes yeux quand je le regarde par-dessus les teintes orangées. Je sais que tes mots me colleront à la peau comme une sensation dégueulasse pendant un long moment, personne n’a le droit de parler en ces termes de celle pour qui je te tuerai 100 fois si ça pouvait la faire revenir. Déjà dans mon cerveau les idées fusent, les endroits où chercher, les personnes auprès de qui me renseigner. J’enregistre les traits de ton visage comme j’te prendrais en photo, j’en oublierai pas le moindre détail.

D’un Accio informulé je récupère mon téléphone sans le quitter des yeux, le glisse à nouveau dans ma poche, cherche du regard le cadavre que je ne dois pas laisser ici pour des raisons pragmatiques. Que tout ce carnage n’est pas servi à rien « Tu lui arrive pas à la cheville. » A mon père. J’sais pas pourquoi cette pensée fait revenir la combativité dans ma cage thoracique jusqu’à me faire esquisser un sourire « J’te retrouverai. » Une promesse « D’ici là surveille tes arrières les nuits de Pleine Lune. » Que la peur change de camp, si t’es capable de ressentir cette émotion. N’importe quelle émotion.

Je m’avoue vaincu pour cette fois, le corps comme l’esprit déjà fracassés par un autre. On ne se bat pas à armes égales ce soir, rester serait la chose la plus stupide à faire même si ça me coûte. Un dernier regard, un coup de pied dans sa baguette droit vers le feu pour détourner son attention et j’en profite pour poser ma main sur le corps sans vie toujours au sol avant de disparaitre en transplanant.

Foutre le camp, larguer le cadavre, partir m’échouer en Australie pour panser mes plaies.
Et commencer à investiguer sur cet enfoiré.

Avec mon frère.

▬ FINI POUR MOI ▬
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Enzo S. Ryans
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Ven 26 Jan 2024 - 5:39
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Est de Londres







Les sens aux aguets, le corps entier vibrant d’adrénaline tant le plaisir que le Vampire ressentait, était intense en cet instant. Des paroles absolument fausses, mais qu’il savait suffisantes pour continuer de narguer le jeune loup si sûr de lui. Ce fils parfait, que son ancienne amie avait élevé, avant de disparaître dans les méandres de la mort sans même savoir en quelle bête monstrueuse il s’était transformé. Une brève pensée traversa l’esprit de Pawel, au fond de lui il se doutait que Lyla l’aurait accepté, peu importait sa forme. Elle aurait dû être réconfortante, cette pensée, mais elle était plus douloureuse qu’il n’y paraissait. Elle détourna l’espace d’un instant l’attention du polonais, suffisamment pour laisser le temps au jeune Ryans de se tirer d’affaire, une vague venant de la Tamise semblait être sortie de son lit, et s’était abattue avec fracas sur le quai, entre les deux hommes. Celui qui n’était pas à l’origine de cette diablerie sursauta soudainement en arrière, surpris par l’intensité localisée du fleuve.

« Oh ! C’est quoi, ce bordel ?! »

Etait-ce ce sale cabot qui avait déclenché ça ? Impossible pour Pawel de savoir pourquoi ni comment, mais il n’eut guère le temps de réfléchir plus longtemps, car même pendu dans le vide par les pieds, Enzo restait plein de haine et de hargne face à celui qui avait manqué de respect à la femme sans qui il ne serait pas de ce monde. Et dire que le Vampire n’avait voulu que le pousser dans ses retranchements, par simple plaisir de prendre l’avantage psychologique et continuer de l’écraser comme une marionnette à sa merci. Il n’avait même pas eu le temps de profiter du spectacle que lui offrait Ryans, ainsi torturé, il avait pourtant senti cette haine monter en lui, ce qui l’avait amusé davantage.

L’héritier Szlarski n’avait pas anticipé une réaction aussi rapide de la part de son jeune interlocuteur, mais il avait été suffisamment vif et rapide pour se protéger du sortilège qui fusait de la baguette du loup, il ne se laisserait certainement pas bloquer les jambes, il répliqua alors :

« Protego ! »

Défense réussie. Mais il ne put contrer le deuxième sortilège qui frappa sa baguette en chêne rouge, contraignant le polonais à la lâcher, elle valsa aux pieds de son assaillant. Il se mit à grogner, ce louveteau pourtant si heurté, était parvenu à le désarmer et à se défaire de l’emprise du Levicorpus, se retrouvant de nouveau sur ses jambes. Pawel voulut se précipiter pour récupérer sa baguette, mais son mouvement fut aussitôt interrompu par un nouveau sortilège lancé par le jeune Ryans, qui créa comme un mur de feu entre eux d’eux, empêchant ainsi le vampire d’approcher. Celui-ci plissa les paupières, aveuglé par les flammes, il se protégea en passant son bras devant son visage et recula de quelques pas, avant de se redresser et de rouvrir les yeux. Maintenant, lui aussi sentait la colère grimper. Ses crocs tranchants apparurent sans maîtrise, les pupilles désormais rougeâtres, le vampire grondait derrière les flammes, poussant un grognement rauque. Le sale loup avait retrouvé un peu trop de confiance et d’assurance, il s’était permis de rabaisser et menacer son adversaire, jurant de le retrouver. Et pourquoi faire ? Si il le pensait assez stupide pour sortir les soirs de pleine lune, il se trompait. Peut-être que si Enzo exécutait sa menace, il se ferait tout autant rétamer que tout à l’heure. Il avait eu de la chance, sinon, il ne faisait pas le poids.

Alors, qu’il vienne…

Ce cabot avait donné un coup de pied dans la baguette de Pawel, la jetant dans les flammes. Celui-ci se précipita alors pour la ramasser, se brûlant la main au passage, et poussant un grognement de douleur, cette fois. Il attendît quelques instants que les brûlures guérissent d’elles-mêmes, avant de reprendre son arme magique en main :

« Finite ! »

Mais c’était trop tard. Enzo n’était déjà plus là. Lâche, il avait fui le combat. Qui n’aurait pas eu lieu d’être, mais le polonais était de nature si belliqueuse qu’il avait poussé le bouchon, non sans une certaine fierté. Il s’imaginait la cervelle du jeune loup tourner à mille à l’heure, après ce qu’il venait d’apprendre, et la branlée qu’il avait pris. A cette pensée, Pawel esquissa alors un sourire narquois. Même conscient que l’autre ne pouvait l’entendre puisqu’il n’était plus là, il s’écria :

« Misérable clébard lâche et trouillard ! »

Puis, le vampire n’avait plus aucune raison d’être là. Mais il était plutôt satisfait de sa nuit. Croiser l’enfant de son amie disparue était inespéré.





FINI
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