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The truth is hard to sort out among the secrets and the lies - Sovahnn

 :: Londres :: Sud de Londres :: ─ Brixton. :: • Logements :: Logement de Sovahnn Lockwood
Dim 1 Oct 2023 - 15:25
Lundi 6 février 2017, en fin d’après-midi

Il revenait des cours, ouvrit la porte du petit appartement, il se dirigea vers la chambre pour chercher quelque chose qu’il avait laissé là. il comptait ensuite prendre « le passage » qui l’emmènerait dans le vrai appartement. Une fois l’objet en main, une flemme incommensurable le prit subitement et il décida de commencer à faire ses « devoirs » ici. Il ouvrit son ordinateur et commença à travailler sans vraiment plus faire attention à ce qui l’entourait. Combien de temps est-ce qu’il était resté dans la pièce, il n’en savait rien, lorsqu’il se releva toujours dans ses pensées, il n’avait pas vraiment fait attention aux voix qui provenaient du salon. Si bien qu’il fut assez surpris en ouvrant la porte d’apercevoir Sovahnn à côté de ... Evans. Réflexe. Il claqua la porte le plus rapidement possible à peu près certain que l’ex Inquisiteur n’ait pas eu le temps de le voir.

Panique à Bord. Panique la plus totale.
Par ce que 911 c’était clairement lui.
Bordel.

De tous les types qu’il pouvait il y avoir faisant ce métier, il avait fallu qu’elle tombe sur Naveen. Comment est-ce qu’il allait lui dire à Sovahnn ? Est-ce qu’il devait se taire ? Qu’est-ce qui serait le mieux pour son amie d’enfance ? Si ça se trouve Naveen ne se rappelait même plus des Inquisiteurs et c’était probablement un des « plus justes » qui se trouvait là-bas, il ne pouvait pas s’empêcher de repenser à cette dernière réunion où il avait dû se mettre du monde à dos, où il avait clairement fait comprendre son avis. Le fait que Sovahnn soit une sorcière ne la mettait donc probablement pas en danger… même s’il fallait bien avouer qu’il ne comprenait pas bien ce qu’Evans foutait chez les Inquisiteurs. Il n’en restait pas moins qu’il avait fait de sales choses.

Cœur qui battait la chamade, inspiration douloureuse. Crise d’angoisse qui montrait le bout de son nez. Il essaya de se calmer. Le secouriste ne ferait rien, il ne l’avait même pas vu.
Inspiration. Expiration.
Décision prise.

Il allait le dire à Sovahnn dès que l’autre serait parti, mais avec quels mots ? Comment annoncer cela. Il avait envie d’appeler Enzo ou même Takuma pour leur demander un avis – William était beaucoup, beaucoup trop impliqué pour qu’il songe un instant à composer son numéro de téléphone-.
Et il se rappela la promesse faite à Ryans.
Restait donc Takuma… mais… mais il y avait ce mais. Sans pouvoir vraiment le définir. Un mais douloureux, par ce qu’il savait qu’il pouvait lui faire confiance, mais il n’avait pas non plus envie de le mêler à ça. Après tout, c’était son histoire à lui. C’était lui qui devait s’en dépatouiller. Lui qui devait gérer… et cette idée le rendait malade. Non, à vrai dire ce qui le rendait mal, c’était de possiblement rendre Sovahnn triste, de lui faire du mal par ce qu’il allait devoir lui annoncer.

Il avait fini par se caler contre la porte aux aguets d’une porte qui se réouvre, se referme signe que Naveen partirait. D'ailleurs des murmures lui parvenaient, visiblement ils se disaient au revoir. Il plaqua un peu son oreille contre le battant de la porte pour être certain de lui lorsqu’il sortirait. Qu’il ne se retrouve pas nez à nez avec un Evans trop proche de Sovahnn. Juste au cas où. Il ne le connaissait pas assez pour savoir comment est-ce que le secouriste pouvait agir dans ses derniers retranchements.
Porte qui se ferme. Silence.
Il ferma les yeux, se releva, essuyant un peu ses yeux pour être certain qu’ils allaient être bien secs. Il chercha du courage et du sang froid, deux choses qu’il n’avait pas bien souvent d'ordinaire mais qui là s’étaient fait la malle. Pourtant, il ouvrit la porte. Pour Sovahnn. Il se sentait nauséeux et ses jambes étaient flageolantes, il jouait nerveusement avec ses doigts et si on observait main, on pouvait clairement deviner que ses mains tremblaient légèrement. Inspiration. « Sovahnn ?» plus qu’un murmure qu’autre chose tandis qu’il s’était rapproché d’elle. Il tenta un sourire mais celui-ci était plus triste et doux que positif. Une main sur son épaule il la poussa avec délicatesse jusqu’au canapé. « Assis-toi, s’il te plait, j’ai quelque chose à te dire.» Il vérifia, la table basse ne comportait aucun verre, tasse ou couvert. Si perte de magie c’était un souci en moins qu’il y aurait, par ce qu’il avait conscience que c’était aussi une possibilité. Il prit place en face d’elle, sur la table basse et lui prit les mains avec toute la tendresse dont il était capable – beaucoup trop, donc-. Nouvelle inspiration toujours douloureuse. L’aveu serait compliqué pour elle, mais certains des mots prononcés le renvoyait également à ses propres traumas, ses regrets, sa culpabilité. « Ton 911, c’est Naveen, non ? » Le prénom semblait mieux que le nom dans un premier temps. Moins violent. Moins beaucoup de choses. Il lui dirait en essayant de ne rien omettre ce qu’il savait de l’homme au sein du QG… mais ça, ça serait dans un second temps. Si bien que lorsqu’il reprit la parole « Si j’le connais, c’est par ce qu’il fait … heu… faisait le passé me semble mieux, parti des Inquisiteurs et c’est le meilleur ami de Ruben. » Pourquoi cette information sur Shadwell ? C’était sorti tout seul comme s’il voulait qu’elle retienne plus cette information et qu’elle encaisse mieux le mot Inquisiteurs. Mais c’était vraiment mal amené. Très mal. Trop mal. Trop tard pour revenir en arrière. Expiration, cette fois avant de prendre encore une fois une inspiration rauque. « J’suis désolé. J’peux te donner toutes les informations que tu veux, j’suis même pas sûr qu’il s’en souvienne de tout ça.» il se leva d’un coup « J’vais te chercher de l’eau. T’as besoin de boire ? Ou d’manger ?» il prit un verre d’eau, des barres chocolatées et lui apporta le tout sans attendre vraiment la réponse. Il avait envie de lui demander comment ça allait, mais n’osait pas par ce que là, même lui savait que c’était une foutue question stupide. Alors, cette fois il s’assit sur le canapé, à côté d’elle pour la prendre dans ses bras ne sachant pas bien ce qu’il pouvait faire d’autres. Il ne reprit pas la parole, la laissant encaisser le choc. Entre dix secondes et une minute avaient dû se passer depuis qu’il avait prononcé les mots fatidiques.
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Timothy Turner
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Ven 6 Oct 2023 - 14:26

 
 6 Février 2017


Un instant, elle s’attarde dans ses bras. Sa paume glisse de son cou jusqu’au creux de son ventre. Elle y cherche sa chaleur au travers du mince tissu qui la sépare de sa peau. Un instant, les doigts s’égarent, les regards se cherchent et l’envie grésille dans les sens.
“T’es sûr que tu restes pas ?”
C’est non, elle le sait. Pas qu’il n’en ai pas envie, rien qu’à la lumière qui illumine ses prunelles, c’est évident. Sans compter la pression qui nourrit son bas ventre tandis qu’elle l’attire à elle en le tirant par la ceinture. Une histoire de clefs à rendre à son voisin avant qu’il parte au boulot, bref, le temps n’est pas de leur côté.
Elle aurait pu venir chez lui, bien sûr. Mais Layla doit passer pour ramener sa fille et si elle pourrait se la jouer mère indigne, la petite lui manque dans ses tripes alors qu’importe le désir, ça attendra. Et puis, autant le faire mariner un peu non ? Ça l’amuse, c’est bon enfant. Ça présage des retrouvailles dans lesquelles l’idée de parler sera superflue et évacuera par essence la peine qu’ils ont à se retrouver sur le sujet de l’honnêteté.
La conversation avec les gars - Riley comprise, hein, règles de français, tout ça - est toujours bien présente dans ses pensées mais Sovahnn s’est décidée à suivre la voie de l’envie. Celle de profiter du moment, et adviendra ce qu’il adviendra. Comme l’a dit l’écossaise, ils s’arrêteront quand l’un des deux ne le supportera plus. Et là, tout de suite, aujourd’hui et peut être demain, Sovahnn a envie de jouer. Envie de voir ce truc plus électrique s’allumer dans le regard du secouriste. Elle l’aime, cette ombre qui rend à la nature de l’homme quelque chose de plus sauvage. Un truc qui n’existe pourtant pas dans sa personnalité mais qu’elle se plaît à imaginer. Comme l’envie de se retrouver plaquée au mur soudainement sans le prévoir. De sortir de la douceur et de la prévenance.
Mais pour l’heure les corps se séparent et la porte bascule dans ses gongs. Elle claque en douceur dans le montant dans son chambranle et se retourne pour faire face aux lieux. Le petit appartement est en foutoir. Emballages vides de nouilles instantanées sur la table, baguettes jetables, jouets de la petite éparpillés, canapé défait et tapis plié.
Si Sovahnn passe à l’action et jette ce qui nécessite de l’être, elle en est à récupérer chacun des jouets abandonné quand son attention suit un bruit sans tout à fait l’imprimer. La silhouette de Tim sortant de la chambre lui déclenche un sursaut, bientôt appuyé d’un juron bien senti.
“Merde bordel, ‘faut prévenir. Bah ça va qu’on n’a rien fait, ça t’aurait fait drôle..” D’un sourire en coin, elle ramasse la peluche tombée sous la surprise et ricane dans son menton. S’il s’était agit d’Enzo ou Takuma, elle n’en aurait fait aucun cas. Mais si Tim commence à prendre l’habitude de la voir débouler en shorty - ça c’est référence box pour les connaisseurs - et brassière ou t-shirt régulièrement, elle ne doute pas de sa panique à l’idée d’un couple s’envoyant en l’air dans l’espace commun d’à côté.
Ainsi lorsque la jeune femme se redresse, jouets en main, elle est tout sourires, manquant la mollesse de son prénom prononcé par son ami d’enfance. Pourtant dès lorsque son regard tombe sur les prunelles du garçon, un courant glacé passe dans ses veines.
“Quoi ?”
Il la rejoint, pose une main sur son épaule pour l’inciter à s’asseoir.
“Tu m’fais peur Tim, ça va ?”
« Assis-toi, s’il te plait, j’ai quelque chose à te dire.»
Sourcils froncés, elle se laisse faire et abandonne les jouets sur le canapé tandis que Tim se place sur la table basse en face d’elle, pour lui prendre les mains. Un face à face qui n’est pas sans rappeler le nombre de conversations douloureuses échangées avec Enzo. Naturellement, ils reproduisent les postures, les présences. Être là l’un pour l’autre.
Sauf que là, c’est pour elle qu’il semble se positionner. Alors son cœur s’emballe et son teint blêmit. Immédiatement bien sûr, ses pensées partent vers son meilleur ami. Mais pas que. Nombreux sont ceux pour qui elle craint. Nombreux sont ceux qui volontairement ou non, se retrouvent en pleine ligne de mire. Enzo, Riley, Kezabel, Jordane, Layla, Alec… Peut-être même Takuma, qu’en sait-elle après tout ? Un instant le monde tourbillonne et le “Accouche” qu’elle articule d’une voix blanche se mêle à la prise de parole de Timothy.
« Ton 911, c’est Naveen, non ? »
Première pensée : personne n’est mort.
Seconde : de quoi ?
“Quoi ? Oui. Attend..”
Ça bourdonne déjà dans ses pensées d’une réalisation sourde : elle n’a jamais utilisé le prénom de l’homme qu’elle fréquente. Si ? Peut être. Non, en règle général le sobriquet “911” s’est imposé dans ses habitudes. Alors son ventre se tord et l’esprit se projette vers la silhouette qui doit disparaître au tournant à quelques ruelles de là.
« Si j’le connais, c’est par ce qu’il fait … heu… faisait le passé me semble mieux, parti des Inquisiteurs et c’est le meilleur ami de Ruben. »
Une enclume.
Une enclume dans la gorge, une enclume dans le cœur, une enclume dans le crâne.
Un coup de pelle aurait fait moins mal.

Les prunelles étrécies, le regard fixe, elle note à peine ses doigts qui se crispent et empêchent ceux de Tim de trembler sur ses mains. Les mots peinent à faire sens et elle refait déjà le fil, comme pour y trouver une logique, un point auquel s’accrocher. Mais rien ne vient.
« J’suis désolé. J’peux te donner toutes les informations que tu veux, j’suis même pas sûr qu’il s’en souvienne de tout ça.» Ses mains s’arrachent aux siennes quand Tim se redresse d’un bloc.  « J’vais te chercher de l’eau. T’as besoin de boire ? Ou d’manger ?»  
Pas une réponse. Regard fixe.
Elle refait le film. La rencontre au hasard, la connivence, le flirt, l’envie sortie de nulle part et les propositions qui viennent d’elle. Pas de lui.
L’appel vient d’elle.
La drague vient d’elle.
L’échange de numéros vient d’elle.
Le rancard vient d’elle.

Jamais un passage dans l’autre maison.
S’il a rencontré Enzo, c’est un hasard.
Mais il a rencontré Enzo.

L’impression de se retrouver sous une dalle de béton lui écrase les poumons quand Tim revient près d’elle et lui colle un verre dans une main, de la bouffe sur la table et les bras autour du corps.
Ça bourdonne. Ça frappe ses côtes. Ça crache dans ses neurones.

C’est pas possible. Juste pas possible. Ça ne peut pas être une manipulation du début à la fin. C’est trop gros. Comment pouvoir organiser un truc pareil. Et pour quoi ? Partir de Will et d’Enzo, passer par elle et re-remonter leur trace ? Ou l’inverse ? Partir d’elle ? D’autres ? De … ? Ça se bouscule dans ses pensées jusqu’à ce que plus rien n’ait de sens.
Ou alors un hasard pur. Mais dans ce cas, qu’importe : il a été en contact avec Enzo. C’est le seul, mais sans doute la rencontre la plus problématique.
Ça, et sa fille.
Un homme voulant tuer les gens comme elle, comme elles, comme eux, qui gravite autour de son enfant ?

Sans prévenir, sans jamais avoir seulement cligné des yeux, Sovahnn se dégage des bras de Tim et plaque le verre sur la table basse. Le verre tinte un bruit mat sur la surface de bois : en son sein, l’eau n’a plus rien de liquide et scintille d’un éclat métallique. Un bloc de glace.

Rien n’est plus ordinaire chez elle que d’avoir besoin de mouvement et d’espace quand c’est elle qui se mange le choc en pleine gorge. Pas un sourire, pas un geste d’apaisement, seul un aller retour dans le petit salon. Les mouvements sont vifs et secs et si ses mains tremblent d’un rien, c’est le menton droit et le regard sombre qu’elle s’adresse à Tim.

“Dis moi tout ce que tu sais sur lui.”

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Sovahnn Dawn Lockwood
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Sam 7 Oct 2023 - 15:46
’’Merde bordel, ‘faut prévenir. Bah ça va qu’on n’a rien fait, ça t’aurait fait drôle’’ ] il aurait voulu s’excuser à défaut d’en rire. Il aurait voulu mais la boule qu’il avait dans la gorge ne voulait pas partir et chaque instant qui passait le rapprochait de l’annonce. Il pouvait encore trouver une porte de sortie. Il pouvait fermer les yeux et éviter d’ouvrir de nouvelles plaies, de souffrir. Mais il ne le ferait pas. Il n’était pas certain de prendre le bon choix, mais il trouvait ça plus juste pour Sovahnn. Qu’elle sache, qu’elle prenne les décisions en connaissance de cause. Il inspira un bon coup, essayant de ne pas trop subir son anxiété et de pouvoir finir ce qu’il avait à dire – enfin, du coup le commencer-. Il était là, balbutiant, ne sachant pas bien comment est-ce qu’il devait le dire, agir. Stressé, triturant ses pauvres mains, et enfin Sovahnn avait remarqué qu’il n’était pas dans son état normal et que ce qu’il allait communiquer n’allait certainement pas lui plaire. Il préféra ne pas répondre à son « ça va » pour prendre soin d’elle à sa manière en la faisant asseoir, essayant d’y mettre toute la douceur dont il était capable et il espérait une certaine forme de diplomatie, même si dans ce cas-là, il n’y avait aucun mot qui pourrait apaiser quoi que ce soit. Il devait aller vite, pour ne pas trop l’inquiéter, mais c’était dur, les mots butaient à l’intérieurs de son crâne et semblaient vouloir se fracasser contre sa bouche pour ne pas qu’il parle et pourtant des mots  et phrases compréhensibles arrive à se faire entendre. “Quoi ? Oui. Attend.. Non, il ne pouvait pas vraiment attendre et la laisser imaginer tout et n’importe quoi. Il devait continuer, lâcher cette petite bombe, même si le courage continuer à lui manquer surtout en regardant son adorable petit visage inquiet, interrogatif.

Il l’avait dit. Il avait réussi à le faire et observa quelques instants Sovahnn. Rien n’avait exposé, elle n’avait pas vraiment bougé mais sa posture, les traits de son visage montraient assez.  Il avait continué, avant de se lever, de la laisser quelques instants seulement pour lui servir de quoi boire et manger. Du sucré, des gâteaux. Quelque chose qui fasse du bien. Envie. Il était ensuite retourné vers elle pour se réinstaller à côté d’elle ka serrer dans ses bras par ce que, bordel, il ne savait pas quoi faire d’autres. Qu’il était perdu de la voir comme ça alors que ça ne faisait pas du tout parti du caractère de la jeune femme. Les mots ne serviraient à rien. Il le savait. Aucun ne pourrait la consoler, lui faire oublier le mal qu’il venait de lui faire en avouant et il s’en voulait, non pas de ne pas avoir dit la vérité, mais de ne pas avoir pu rencontrer ce 911 avant, par ce qu’il aurait peut-être pu faire en sorte qu’elle ne s’attache pas trop au secouriste. Est-ce qu’Evans était un danger pour elle ? Pour Enzo – et les autres sorciers qui passaient dans le coin, mais Ryans en prime vu son lien avec William- ? Pour lui ? Il n’en était pas certain même s’il penchait plus vers le non. On ne pouvait pas dire qu’il était le mec qui jugeait le mieux les autres, il était beaucoup trop naïf, candide, manipulable et il en avait conscience… alors, comment faire ?

Sovahnn quitta soudainement ses bras et Turner n’osa pas plus bouger, l’observant seulement, essayant de lutter contre l’envie de se recroqueviller sur lui-même. D’autant plus lorsqu’elle reposa le verre avec de l’eau qui n’en était plus. Et à vrai dire ce n’est peut-être même pas la voir utiliser la magie qui la fait sur-réagir par ce qu’il est à peu près certain qu’elle ne lui fera rien… même si un manque de contrôle pouvait arriver. Mais au final ce sont surtout ses gestes et aller-retours vifs et secs qui lui mettent les nerfs à fleur de peau. “Dis moi tout ce que tu sais sur lui.” Il acquiesça doucement et prit une inspiration. Il préférait néanmoins cette réaction, d’en savoir le maximum qu’elle parte d’un coup pour aller le confronter. « Je ne l’ai pas tant croisé que ça là-bas. Je peux te dire qu’il était plutôt un haut gradé. Je… Quand je suis arrivé là-bas, il semblait plutôt bien s’entendre avec sa hiérarchie, à ce moment-là, le groupe était plus « soft », du moins de ce que j’en sais.» Il se racla la gorge, hésita quelques instants, est-ce qu’il n’était pas en train de confondre avec certaines discussions avec Ruben ? Ou des idées qu’il s’était fait lui-même et qui n’était pas vrai. «  Lors ces… personnes ont … sont parties ou disparues, je crois que c’était plus compliqué pour lui avec cette hiérarchie qui était plus dure. Mais je peux me tromper et … confondre avec certaines choses qu’a dit Ruben plus ou moins en sous-entendu.» Pourtant, il y avait eu des indices dans la dernière réunion ; il en était certain. Il prit alors quelques instants pour essayait de remettre les choses en place. « Je ne sais plus si t’avais parlé d’une réunion, juste après la révélation de la magie, et de quelqu’un qui avait fait comprendre que… il fallait différencier les sorciers. Ne pas s’en prendre aux innocents – Comme William-, faire en sorte de protéger le monde Moldu et que ce qui se passe à Poudlard ne se reproduise jamais. Par ce que le seul danger c’était les Supérieurs. Il a même parlé de causer aux Résistants, la Garde, je suppose ? Ce quelqu’un c’était Naveen, et à ce moment-là, j’me disais qu’il allait vraiment finir par se faire buter par les autres qui étaient beaucoup plus extrémistes.» Il se tut quelques instants, est-ce qu’il essayait de montrer le côté « plus positif » de Naveen ? Possible. Par ce que c’était celui qui lui avait fait l’impression la plus positive dans cette réunion, même Ruben n’avait pas voulu se mouiller. « Je ne sais pas ce qu’il faisait là-bas, le pourquoi est-ce qu’il y est entré. Je ne sais pas non plus ce qu’il a commis. Des méfaits, des choses  moches, il a dû en faire. Mais… je pense qu’il ne déteste pas tous les sorciers, qu’il ne haït pas la magie ou autres. Il doit s’en méfier un peu, et a bien compris que certains sorts et potions pouvaient… être douloureux.» il lui fit signe d’attendre deux seconde le temps qu’il reprenne sa respiration. « Si on avait une pensine ou un truc comme ça je t’aurais montré ça aurait été plus simple. Mais je crois, qu’il a voulu faire comprendre à cette réunion qu’ils étaient des monstres tout comme les Supérieurs, rien qu’avec l’attentat ; et que oui, comme j’te le disais parler aux résistants serait peut-être une bonne idée.» Nouveau silence. « Et il a sorti quelque chose comme quoi, il avait un objectif et qu’il irait au bout coûte que coûte. » L’objectif en question ? Pas sûr. Tim haussa les épaules faisant ainsi comprendre que pour l’instant il avait fini, et s’il n’avait parlé que de cette réunion, c’était par ce que c’était au final une des seules fois où il l’avait vraiment vu en action, et pas juste un peu croisé. Bien sûr, ils s’étaient vu rarement au QG, mais le secouriste avait été toujours poli avec lui. Il regarda Sovahnn, attendant sa réaction, ses…. Disons ses possibles questions. « Après tu me connais, je juge pas forcément super bien les gens et je leur vois beaucoup de points positifs… alors, prends tout ça quand même peut-être avec des pincettes.» Pour ça qu’il aurait aimé lui montrer ce qu’il avait vu, au moins, cela ne pouvait pas tromper. Sovahnn aurait pu se faire une idée de cette réunion qui était certainement assez explicative sur le type.
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Ven 13 Oct 2023 - 15:26

 
 6 Février 2017


Ça bouillonne sous la surface. Ça se soulève en écume et s’effondre en rouleaux. Comme sur les falaises à l’extérieur, en contrebas de la maison, la houle fracasse les rochers. Les remous se foutent de la sensibilité des autres. Pas d’égoïsme. Il y a seulement trop à gérer. Les pensées se crashent à lui en fendre la boite crânienne. Ça pousse, ça se mêle, ça s’embrouille. Alors il lui faut bouger. Courir. Hurler sans doute. Mais cette énergie, Sovahnn la garde pour la conversation qui doit suivre et l’affrontement qui ne manquera pas. La jeune fille joyeuse et surexcitée a disparu.
On touche à sa famille.

Alors Sovahnn se plante face à Tim, consciente de lui faire peur mais incapable d’agir autrement. Elle note à peine le bloc de glace dans son verre d’eau et la magie qui crépite dans ses veines. La grossesse lui a offert un autre rapport à soi, à la force dont elle dispose. Et s’il y a ce pouvoir sauvage en elle, la sorcière ne le craint plus comme elle se craignait. Il est un carcan de protection, une part d’elle.

« Je ne l’ai pas tant croisé que ça là-bas. Je peux te dire qu’il était plutôt un haut gradé. Une ombre passe dans le regard de la jeune femme qui ne peut s’empêcher de reprendre ses allers retours. L’électricité lui fouette les nerfs. Je… Quand je suis arrivé là-bas, il semblait plutôt bien s’entendre avec sa hiérarchie, à ce moment-là, le groupe était plus « soft », du moins de ce que j’en sais.»
Soft. Ça veut dire quoi, “soft”. T’enfermerais ma fille et tu foutrais son parrain sous barreaux plutôt que les tuer ? Parfait alors.
L’ombre devient tonnerre dans ses prunelles lorsqu’elle les pose sur la fenêtre et fixe les toits londoniens. De lourdes gouttes tombent sur la taule et frappent l’air d’une mélodie sourde. Mauvaise isolation de l’appartement. Ou de sa magie. Qu’importe. Elle inspire, reste détournée de Tim pour encaisser ces mots sans qu’il se pense agressé. Ne pas taper sur le messager.

«  Lors ces… personnes ont … sont parties ou disparues, je crois que c’était plus compliqué pour lui avec cette hiérarchie qui était plus dure. Mais je peux me tromper et … confondre avec certaines choses qu’a dit Ruben plus ou moins en sous-entendu.» Nouveau frisson à l’entendre prononcer ce nom. Son meilleur ami donc ? Rien ne va dans cette histoire. Comment penser qu’il s’agit d’un hasard ? Un instant, Sovahnn cesse simplement de respirer. Bloquer les côtes, bloquer les muscles. Encaisser. Pourtant ça tremble à l’intérieur et la vitre qu’elle observe se charge de glace. Rien d’habituel pourtant dans ce givre. Il remonte le long de la paroi en craquelures et scinde l’espace comme on découperait un kaléidoscope. Si les lieux n’étaient pas protégés par de nombreux sorts, sans doute la vitre aurait-elle craqué.
« Je ne sais plus si t’avais parlé d’une réunion, juste après la révélation de la magie, et de quelqu’un qui avait fait comprendre que… il fallait différencier les sorciers. Ne pas s’en prendre aux innocents – Comme William-, faire en sorte de protéger le monde Moldu et que ce qui se passe à Poudlard ne se reproduise jamais. Par ce que le seul danger c’était les Supérieurs. Il a même parlé de causer aux Résistants, la Garde, je suppose ? Ce quelqu’un c’était Naveen, et à ce moment-là, j’me disais qu’il allait vraiment finir par se faire buter par les autres qui étaient beaucoup plus extrémistes.»  
A ces mots, Sovahnn se retourne et le dévisage un instant. Elle se refait la déclaration, l’intention, la prise de risque. Tout s’embrouille d’autant plus mais ses muscles répondent à ces paroles et défont leur emprise. Elle inspire, expire. Les coins du kaléidoscope s’adoucissent et donnent à la vitre des allures de matin de noël : volutes et arabesques de givre.
En silence, la jeune femme dégluti et fait quelques pas vers Tim.

« Je ne sais pas ce qu’il faisait là-bas, le pourquoi est-ce qu’il y est entré. Je ne sais pas non plus ce qu’il a commis. Des méfaits, des choses moches, il a dû en faire. ça, c’est on ne peut plus intégré pour elle. Tout comme elle n’oublie à aucun moment l’implication de Tim dans cette entreprise. Mais pardonner à celui qu’elle considère comme un frère et le faire pour un homme qui lui semble plus que jamais un inconnu… c’est différent. Mais… je pense qu’il ne déteste pas tous les sorciers, qu’il ne haït pas la magie ou autres. Il doit s’en méfier un peu, et a bien compris que certains sorts et potions pouvaient… être douloureux.» La profonde douceur du regard de Naveen s’oppose à cette colère à laquelle Sovahnn s’accroche. Elle retrouve dans ces mots quelque chose de plus cohérent qui s’oppose au rejet instinctif de la situation. Alors elle inspire, bloque, grimace et lève le regard en relâchant la pression accumulée. Personne n’a besoin de ça ici.
Un instant, la jeune femme manque d’engager la conversation mais d’un signe, Tim l’arrête et enchaîne. Alors en pinçant des lèvres, sans plus savoir comment prendre tout ça, Sovahnn plonge ses mains dans ses poches et laisse son dos toucher le mur. L’instant suivant elle les en a retiré pour passer ses bras autour de son ventre et serrer. Un moyen de se recentrer.
« Si on avait une pensine ou un truc comme ça je t’aurais montré ça aurait été plus simple. Peut-il seulement le faire en tant que cracmol ? La question passe et disparaît comme un oiseau dans le ciel. Le regard planté sur lui, elle inspire, expire, tente d’intégrer tout ce qui se dit. Mais écouter paisiblement un tel sujet lui vrille le crâne. Mais je crois, qu’il a voulu faire comprendre à cette réunion qu’ils étaient des monstres tout comme les Supérieurs, rien qu’avec l’attentat ; et que oui, comme j’te le disais parler aux résistants serait peut-être une bonne idée.» De nouveau elle bloque, consciente que brusquement, ses yeux se chargent d’humidité. Ça passe, repoussé par un refus profondément net de se laisser aller à l’instant. Mais la colère et la pensée binaire sont toujours plus simples à gérer qu’un positionnellement plus nuancé tel que semble être celui de l’homme qu’elle embrassait encore quelques minutes plus tôt. La rage d’apprendre son implication dans l’enlèvement de William s’oppose à sa reconnaissance d’entendre prononcer ces mots “monstres”, tels qu’elle les pense. Alors sa poitrine tremble et son souffle vibre quand elle serre davantage ses bras autour de son torse. Tim reprend après un silence.  « Et il a sorti quelque chose comme quoi, il avait un objectif et qu’il irait au bout coûte que coûte. »
Pas certaine que la déclaration soit particulièrement rassurante, Sovahnn fronce des sourcils sans faire davantage de commentaire. Si Tim remonte le regard vers elle, la sorcière reste pourtant muette. Le regard droit devant, elle le dévisage sans dire mot. Comme si tout était resté bloqué en elle. La montée en pression s’oppose au discours d’apaisement de Naveen, qui contraste avec sa présence au sein des Inquisiteurs et cette histoire d’objectif. La peur, l’incompréhension, le sentiment d’échec et de danger se crashent sur sa conscience d’avoir mis en danger les siens … le tout cristallisé dans la contemplation muette du premier ex Inquisiteur en lice : Tim.
« Après tu me connais, je juge pas forcément super bien les gens et je leur vois beaucoup de points positifs… alors, prends tout ça quand même peut-être avec des pincettes.»

Sans répondre, Sovahnn baisse le regard en soupirant. Sur le lino, ses doigts de pied sont crispés dans le sol, ses pieds légèrement rentrés l’un vers l’autre.
Pourquoi faut-il que tout soit toujours compliqué ? Ya pas moyen d’être un peu tranquilles non ? Chaque choc est un séisme et ils se prennent les répliques. Sans cesse. Et putain ça tremble jusque dans ses dents. C’est ingérable. C’est proprement ingérable. Alors la jeune femme dégluti et ferme les paupières à s’en faire mal. Ça, l’histoire des lycans, ce qu’Enzo vient de vivre.
Des séismes.
Des séismes sans cesse.
Et leurs putains de répliques.
Alors elle a envie de hurler. Envie de cracher cette putain d’injustice. De leur faire payer à tous le fait de les mettre dans ces postures qu’ils exècrent tous.
C’était il y a une putain de semaine. Alors oui, ils sont tous comme si ça allait. Mais ça va pas putain. Et ça va pas parce que jusque aujourd’hui, elle baisait l’un de ceux qui ont enlevé Will. Que ces types auraient tué sa fille. Que ces types ont fait du mal à Tim. Que… Un raclement sourd s’échappe de ses mâchoires serrées et la jeune femme remonte le regard vers le garçon.

“J’ai du mal à voir du positif là tu vois.” Des séismes, aussi, dans sa voix. “ T’es sûr que tu confonds pas ? Il a vraiment eu ce discours ? Face aux extrêmes ? En risquant ce que tu sous-entends qu’il risquait ?” Ouais, ça fait beaucoup de détours pour éviter de prononcer les mots, mais elle en a la gerbe de penser ainsi.
“Et Ruben ?” Des séismes, aussi glacials que le givre sur la fenêtre. “Moi je sais qui est mon meilleur ami. Qui on aime, ça dit pas mal de choses sur ce qu’on est. Alors je sais que t’as pas envie d’en parler, t’esquives toujours le sujet. Mais là t’as pas l’choix Tim.”
Elle déplie les bras et pose les paumes à plat sur le mur derrière elle. Besoin de s'ancrer.

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Sovahnn Dawn Lockwood
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Sam 14 Oct 2023 - 21:36
Il le savait pertinemment que ce qu’il était en train de dire pouvait rendre sa coloc malheureuse. Il en avait conscience que chaque mot serait comme un coup de couteau, même s’il essayait d’être franc et que le portrait de l’homme qu’il dressait n’était pas non plus si catastrophique que ça. Oui, cela réouvrait ses propres plaies, sa propre culpabilité, mais il n’avait pas non plus envie de risquer la vie de ses amis/familles pour protéger Evans, pour se protéger lui. Il devait la vérité à son amie d’enfance et il essayait d’être le plus impartial possible. Traçant au mieux les choses qu’il savait, ce qu’il avait pu entendre. Mais au final, est-ce que cela changeait vraiment les choses : Naveen était un adulte, plutôt sûr de lui et que l’on ne pouvait pas manipuler d’un claquement de doigts – contrairement à ce qu’ils avaient réussi à faire avec lui-. Naveen était un haut gradé. Naveen avait fait de mauvaises choses, mais… mais il semblait quand même plus soft que d’autres, d’avoir d’autres raisons, d’autres motivations peut-être moins noires que ses collègues. Mais s’il se trompait ? S’il avait mal interprété ses paroles pour se rattacher à quelqu’un, à quelque chose qui ne serait pas si noir chez les Inquisiteurs ? Tout était possible et il ne voulait pas induire son amie d’enfance en erreur.

Il sentait la colère sourde et froide, l’incompréhension, l’hébétement prendre la belle blonde. Il n’aimait pas ce qui se chargeait dans cet air, autour d’eux. L’odeur du conflit, d’une violence pour l’instant très bien contenue – mais pour combien de temps ?-, et même si ça ne serait pas tourné vers lui, c’était le genre de chose qui le faisait totalement paniqué. Mais il avait parlé, essayé de tout déballer le plus clairement possible. Il avait réussi à tout débiter sans trop bégayer, un exploit, mais il sentait son rythme cardiaque bien trop élevé, la tension avait pris tous ses muscles raidis et il avait fini par coincer ses mains entre ses genoux pour ne pas se ronger les ongles, arrêter de trembler et ne pas se triturer les doigts. Essayer de paraitre un minimum calme… ce qui n’était absolument pas le cas. Dans le même temps, il essayait de refluer un maximum tous les souvenirs qu’il avait avec les inquisiteurs, ces longs mois où il avait merdé en bloc, où il s’était senti coincé et n’avait pas su comment agir. Du coin de l’œil, il observait les réactions de la jeune femme, pour tenter d’esquiver un quelconque objet qui pourrait arriver sur lui ou sur elle mais il n’était pas très doué à cela. Il avait du mal à décrire les expressions qu’il voyait, son point habituel de repère pour mieux comprendre les « sentiments » de l’autre. Un instant, il crut déceler de l’incrédibilité, un instant où elle était plus perdue que fâchée lorsqu’il avait rapporté les dires d’Evans lors de la réunion. Et il avait continué, alors qu’il avait juste envie de s’arrêter, d’aller se terrer quelque part plutôt que de lui faire du mal comme ça. Il avait continué, essayant de trouver les mots les plus justes, de ne rien omettre qui pourrait lui servir à se faire un premier jugement.

Mais au final, est-ce que la question primordiale n’était pas : est-ce que c’était une pure coïncidence ou pas ? Il n’arrivait pas à le définir, et si ça n’en était pas une : pourquoi Sovahnn ? Pourquoi s’il savait qu’ils étaient colocs ? Pourquoi alors qu’elle aurait dû, dans la normalité des choses, parler de lui avec son prénom et des Naveen secouristes il ne devait pas il y en avoir des tas. Il avait l’impression de rater quelque chose, mais il ne savait pas quoi. Et oui, le plus simple pour qu’elle se fasse une idée précise, claire et nette, aurait été d’avoir une pensine – même s’il n’était pas certain de savoir ou de pouvoir s’en servir- c’était plus un principe qu’autre chose ; Lorsqu’il parla de Monstres, une nouvelle fois, la belle blonde sembla buguer, être plus triste sans qu’il ne comprenne vraiment pourquoi contrairement à la première fois. Est-ce qu’il pouvait dire quelque chose de réconfortant ou est-ce que ce n’était pas le moment ? Est-ce qu’il n’était pas préférable de juste continuer son récit ? Il n’en avait aucune idée. Toute cette situation semblait invraisemblable à ses yeux et déjà que dans les temps habituels, il n’était pas le plus doué ou le plus adapté pour comprendre les émotions des autres et savoir comment réagir alors là, c’était pour lui encore plus compliqué.

Il s’était enfin tu. Il l’observait maintenant, prêt à la prendre dans ses bras s’il pensait que c’était nécessaire ou s’il la voyait… disons s’écrouler. La retenir peut-être si elle voulait aller casser la gueule à Evans. Elle ne devait pas y aller seule, pas tant qu’ils n’étaient pas certains que tout cela n’était pas manigancé même s’il avait un énorme doute là-dessus. Ils étaient si retors les Inqui que tout était possible. Turner n’osa pas bouger et sursauta même au raclement sourd qui s’échappa des mâchoires de sa coloc. Il moufta encore moins lorsqu’elle reprit la parole en entendant le son de la voix qu’elle avait, s’il avait pu se figer encore plus il l’aurait fait. ‘’J’ai du mal à voir du positif là tu vois.” Bien sûr qu’il pouvait comprendre. “ T’es sûr que tu confonds pas ? Il a vraiment eu ce discours ? Face aux extrêmes ? En risquant ce que tu sous-entends qu’il risquait ?” Un instant, le doute passa dans ses yeux, pourtant tout était bien clair dans sa tête, les paroles, tout ce qui s ‘était passé ce jour-là semblait aujourd’hui limpide, comme gravé au fer rouge sur sa peau, sûrement par ce que la situation le nécessitait. Il avait juste eu le temps d’opiner avant qu’elle enchaine “Et Ruben ? Moi je sais qui est mon meilleur ami. Qui on aime, ça dit pas mal de choses sur ce qu’on est. Alors je sais que t’as pas envie d’en parler, t’esquives toujours le sujet. Mais là t’as pas l’choix Tim.” quoi Ruben ? Il l’observa, proche de mur et cligna des yeux. Il n’osa pas lui demander des précisions sur le professeur, mais… mais la colère et la déception était toujours bien présente. Il prit une nouvelle inspiration « Oui, je suis sûr de moi, que je ne confonds pas. Enfin dans mes souvenirs c’est comme ça tout cas.» est-ce qu’ils étaient fiables ? Il l’espérait en tout cas. Il voulait le meilleur pour son amie, et ne mentirait par ce que cela jouerait forcément contre elle. Il était sincère dans ce qu’il disait et ne tarda pas à ajouter : « Je ne m’attendais pas à ça de lui… mais plutôt justement que Ruben réagirait comme il l’a fait… alors qu’il s’est juste tu… ou du moins a pas dit grand-chose, même s’il semblait d’accord sur certains points. Ruben a toujours semblé avoir un certain grief avec la magie, pas à vouloir tuer tout le monde non plus… mais il doit avoir des antécédents là-dedans.» Nouvelle inspiration plus rauque. « Je ne sais pas juger les gens, Sovahnn, on le sait tous les deux. Mais vraiment, pour moi il s’est clairement dressé contre les autres et leur faire comprendre qu’il n’y a que les Supérieurs qui devaient être dans la ligne de mire, pas les autres sorciers innocents. Et q’il comptait aller au bout de son objectif… même si je ne suis pas certain de savoir ce que ça veut dire exactement.» Il avait insisté lourdement sur le « pour moi », par ce qu’elle le savait aussi que parfois il ne comprenait pas les choses comme tout le monde. Qu’il ne voyait pas les mêmes sous-entendus. « Il n’y a pas un moyen que tu récupères ce que j’avais vu ? Tu… pourrais mieux juger que moi.» Voir les attitudes, les mimiques, prendre l’ampleur de chacune des paroles, des sous-entendus que lui n’avait peut-être pas saisi. Il avait enfin réussi à se lever et à la rejoindre. « Tu as d’autres questions ?» Peur et angoisse étaient toujours bien présentes mais il essayait de faire au mieux pour son amie.



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Timothy Turner
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Dim 15 Oct 2023 - 13:15

 
 6 Février 2017


Bien sûr Sovahnn connaît la peur et la culpabilité de son ami d’enfance. Elle l’a protégé, soutenu, entendu. Mais à l’instant si sa bienveillance est évidente, la sorcière ne peut simplement pas traiter toutes les informations. Tim est grand, il peut gérer. Il doit gérer. Car elle, elle déborde. Rien n’est calme dans son attitude. Ni son regard, ni ses muscles crispés, ni cette envie de battre du pied ou de bouger les doigts comme sur une batterie. Mais le corps s’y refuse ; il entre en immobilisme. Il bloque. Comme elle bloque sur ce qu’elle doit penser et croire.
« Oui, je suis sûr de moi, que je ne confonds pas. Enfin dans mes souvenirs c’est comme ça tout cas.»
Et on sait comme les souvenirs sont fiables. Surtout chez quelqu’un traînant bien des traumas et des angoisses. Sovahnn se tait, entend, refuse chacune des versions avec autant de virulence que s’il s’agissait de sa propre famille. Tout à la fois tendue par l’envie de prendre le pire et de fracasser la gueule d’un traître qu’elle aurait pu aimer et consciente que cette violence n’est que la résultante de tout le reste. Il y a trop de morts quand on regarde en arrière. Trop de larmes. Trop de rage. Ils font comme si ; sans cesse. Ils font avec. Ils le font à s’en fendre les dents, à forger le monde à coup de résilience. Et pourtant ce monde ne cesse d’attaquer, sans la moindre relâche. Ça vient de partout. Des proches, des moldus, des sorciers, de la famille, de ceux qu’on n’attend pas. C’est présent dans chacun de leurs silences. C’est là dans les appels manqués, dans les ombres qui passent dans leurs maisons et dans les amis perdus de vue. C’est là jusque dans l’écume de l’océan et sur les rivages de l’Afrique. C’est partout. Et putain qu’ils sont forts d’ignorer ça dans leur quotidien.
Mais ça ne change pas le réel. Ça ne change pas le manque d’une frangine à Noël, ça ne change pas les traumas, ça ne change pas la peur de l’autre et le manque de confiance. Ça change pas les anniversaires un peu tremblants ou le sang sur les mains.
Ça les change, eux, insidieusement.

Et là tout de suite, Sovahnn a envie de lui faire payer ça. D’exploser. De trouver un bouc-émissaire.

« Je ne m’attendais pas à ça de lui… mais plutôt justement que Ruben réagirait comme il l’a fait… alors qu’il s’est juste tu… ou du moins a pas dit grand-chose, même s’il semblait d’accord sur certains points. Ruben a toujours semblé avoir un certain grief avec la magie, pas à vouloir tuer tout le monde non plus… mais il doit avoir des antécédents là-dedans.»
“Putain c’que j’m’en fous d’leurs antécédents..” Le regard sombre, elle sait qu’elle ne devrait pas marmonner ça, encore moins face à lui. Mais les mots dépassent la pensée et la pensée dépasse le réel.
Il poursuit malgré tout, d’une voix rauque. Et Sovahnn n’a pas bougé d’un pouce.
« Je ne sais pas juger les gens, Sovahnn, on le sait tous les deux. Mais vraiment, pour moi il s’est clairement dressé contre les autres et leur faire comprendre qu’il n’y a que les Supérieurs qui devaient être dans la ligne de mire, pas les autres sorciers innocents. Et qu’il comptait aller au bout de son objectif… même si je ne suis pas certain de savoir ce que ça veut dire exactement.»
Ça devrait la rassurer, bien sûr, mais ça la heurte. Ça fracasse l’incompréhension, agite la houle. La colère est plus simple. Dire que la colère bouillonne déjà depuis une semaine ne serait qu’un mensonge éhonté. Elle fermente depuis trop longtemps.
« Il n’y a pas un moyen que tu récupères ce que j’avais vu ? Tu… pourrais mieux juger que moi.»
Le geste est sec, ahuri. Comme un spasme dans ses muscles qui lui fait lever les bras et hausser des épaules.
“Mais j’en sais rien Tim ! Je suis une daube en magie, j’ai appris avec autant d’efficacité qu’un phasme asthmatique et c’est pas vraiment mon univers de base j’te rappelle !” ça aussi, c’est injuste. La frustration sort comme elle le peut. Comme si elle avait les réponses ! Comme si elle connaissait seulement un tiers de ce qu’elle devrait savoir. La notion même de pensine lui est inconnue. Comment l’aurait-elle apprise ? Non. Tout s’embrouille et même Tim lui semble en savoir plus alors elle se redresse et inspire en se pinçant s’arrête du nez tandis qu’il l’a rejointe de quelques pas.
« Tu as d’autres questions ?»
“Putain oui j’en ai des tas.” ça claque comme un cognard dans un souaffle plus fort dans sa poitrine qu’entre ses lèvres. “J’veux savoir pourquoi t’as l’air de le défendre, j’veux savoir avec qui je BAISE depuis des mois en vérité, j’veux savoir à qui j’ai fait confiance, j’veux comprendre ce qui s’est passé depuis que t’es parti, j’veux savoir s’il a participé à l’enlèvement de Will et s’il l’a interrogé et c’que c’est que son foutu objectif à la con, j’veux savoir si je vous ai tous putain de mis en danger !” Sur cette dernière phrase, sa voix se brise et une vague de douleur passe sur ses traits. “Si j’ai mis en danger ma famille et ma fille..” La tête tombe en avant et la masse de ses cheveux qui retombent en cascade protège ses yeux brutalement humides. Alors Sovahnn inspire profondément, bloque… Bouge de nouveau. Elle relève la tête et dégluti en recommençant ses allers retours nerveux. Elle enchaîne, sans lui laisser de possibilité de répondre, juste parce que ça déborde. “ ça fait beaucoup pour que ce soit une coïncidence. J’suis à la croisée du truc, entre toi, Will et Enzo. Sauf qu’il a pas réagi quand il l’a vu. Ou alors c’est un putain de bon menteur… Mais c’est juste pas possible qu’il m’ait approché volontairement. J’ai fait cette balade pour la première fois, sans le prévoir. C’est moi qui ait appelé les secours. Moi qui lui ai filé mon numéro, moi qui… Putain j’suis pas si désespérée et prévisible pour qu’on envisage de me manipuler avec le premier beau gosse qui passe..”
Les talons se plantent dans le lino et Sovahnn lâche un grognement rageur en mordant son poing serré. Elle respire. Reprend. “Et puis putain, on sort depuis JUIN, ça fait quoi ? Ça fait quoi ça, sept mois ? Huit ? Oh putain la vache !” Un instant, la sorcière s’arrête, plantée derrière le canapé avec les yeux ronds. Tout de même oui. Presque le temps de faire un petit frère à la môme. Un frisson glacé lui passe sous la peau. “S’il avait voulu faire un truc il avait mille fois le temps de le faire.” De nouveau, un grognement de frustration passe et elle se remet à marcher. “Et en même temps il voulait accélérer à mort les choses.” De nouveau à l’arrêt. “Nan, trois mois meuf, ya qu’dans ton monde que c’est pas normal d’accélérer un peu le mouvement après trois mois.” Et elle repart. Mais s’arrête, regard droit sur Tim. “Il s’est passé quoi après ton départ, tu le sais ? Ils sont toujours là dans leur coin en train de danser la lambada devant un drapeau du KKK ?” Elle pince ses lèvres. “Ruben, il est toujours à la fac ?” Très très mauvais plan ça Sovahnn.

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Sovahnn Dawn Lockwood
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Mar 17 Oct 2023 - 21:14
“Putain c’que j’m’en fous d’leurs antécédents..’’ Il avait déglutit avec difficulté avec cette phrase par ce que ça faisait mal à entendre. Par ce que cela ne ressemblait pas à Sovahnn, mais il ne pouvait pas lui en vouloir, elle était sous le choc. Et au fond, elle n’avait pas tort, les antécédents pouvaient être une raison, mais n’excusaient rien du tout. Alors malgré la peur qui le tiraillait, il avait continué à parler, de faire au mieux même s’il avait l’impression de s’empêtrer encore et toujours dans la manière d’annoncer les choses. Et il y tenait à ce qu’elle voit ce qu’il avait vu, elle serait un meilleur juge que lui. Elle saurait au moins ce qui s’était vraiment passé sans que ses ressentis, ses façons d’appréhender le monde ne rentrent en compte et risque de fausser le débat… mais là encore, il avait merdé sans s’en rendre compte, le haussement d’épaules de la jeune femme suivi de ses propos lui firent regretter d’avoir remis ces paroles sur le tapis. Pourquoi diable est-ce qu’il ne savait pas se la fermer et comprendre, se rendre compte qu’il était tant d’arrêter un sujet ? “Mais j’en sais rien Tim ! Je suis une daube en magie, j’ai appris avec autant d’efficacité qu’un phasme asthmatique et c’est pas vraiment mon univers de base j’te rappelle !” Il déglutit avec difficulté se retenant de dire qu’elle pouvait toujours faire plus de magie que lui, mais ça c’était une pensée mal placée et mal venue qui mais lui faisait toujours autant de mal. Ça aurait pu (dû) être son univers de base à lui, mais il y avait été éjecté comme un malpropre. Mais ce n’était pas de lui dont il était question, même pas de la magie d’ailleurs. Elle n’en savait rien, tant pis. Il aurait bien voulu demander à Takuma ou Enzo, voire même à sa mère mais cela aurait exigé un peu trop de questions et d’explications. Pour l’instant, il n’était pas l’heure de les prévenir même s’il en mourrait d’envie de peur qu’elle fasse une connerie ou qu’il se passe quelque chose de mal. Mais c’était son histoire à elle, non ? Il ne devait pas faire intervenir de tierce personne. Peut-être ? Il avait un doute…

« Tu as d’autres questions ?» Voilà tout ce qu’il avait réussi à dire et la suite ne s’était pas fait attendre. “Putain oui j’en ai des tas.” Colère viscérale qui pullule toujours dans ses veines, il lutta pour ne pas coller ses mains sur ses oreilles, pour ne plus entendre cette voix qui ne ressemble pas à celle de Sova mais juste à la version la plus sombre d’elle-même. Quelqu’un de beaucoup plus effrayant qui semblait prête à démonter le monde s’il le fallait. “J’veux savoir pourquoi t’as l’air de le défendre, j’veux savoir avec qui je BAISE depuis des mois en vérité, j’veux savoir à qui j’ai fait confiance, j’veux comprendre ce qui s’est passé depuis que t’es parti, j’veux savoir s’il a participé à l’enlèvement de Will et s’il l’a interrogé et c’que c’est que son foutu objectif à la con, j’veux savoir si je vous ai tous putain de mis en danger !” Et il n’avait aucune réelle réponse à tout cela, à part peut-être à la première fois, mais elle connaissait déjà la réponse : il essayait de lui montrer son point de vue, ce qu’il avait entendu. Il n’était pas question de défendre qui que ce soit, même au final, c’était peut-être celui qui méritait le plus qu’on se batte pour lui pour les propos qu’il avait tenu. Alejandra l’avait déçu. Lex avait disparu. Maeve avait été une folle furieuse d’un bout à l’autre. Arthur ? Disparu. Ruben ? déception. Grégory ? Psychopathe fourbe fou furieux. Le calcul était vite fait au final et dans son esprit si quelqu’un voulait bien aider la Garde c’est qu’il n’avait pas si mauvais fond. Et William dans tout cela ? Il était tout aussi coupable que les autres, et ça, ça méritait bien qu’il crève la gueule ouverte d’avoir touché à sa famille. Il était-là, le cul entre deux chaises. Il était là, ayant bien vu la différence entre chacun des Inquisiteurs, de leur caractère, de leur haine. Turner avait l’impression que tout s’embrouillait dans sa tête. Est-ce qu’il ne se montrait pas moins intransigeant par ce qu’il avait dit que ce qui s’était passé à Poudlard ne devait pas se reproduire ? Est-ce c’était autre chose ? Une chose était certaine, il ne le connaissait pas tant que ça le secouriste, pour ne pas dire pas du tout, il n’avait pas sympathisé avec lui, rien. C’était donc forcément autre chose qui agissait en lui. Et pour le cracmol c’était juste les dires qui avaient agi ainsi sur sa perception de l’homme. ’’Si j’ai mis en danger ma famille et ma fille..” Il ne pensait pas, mais il pouvait se tromper. Après tout, ce n’était pas forcément Naveen qui était le danger mais ce qui l’entourait. Vaste question, sans réponse tant qu’elle n’aurait pas parlé au secouriste. Il n’osait toujours pas bouger le Tim, tandis que son amie recommençait à bouger comme une furie d’un côté puis de l’autre à presque donner le tournis. Sa nervosité emplissait l’air rendant le plus jeune encore plus fébrile. Il aurait voulu répondre quelque chose… même s’il n’avait plus rien à dire mais elle ne lui en laissa de toute manière pas le temps. “ ça fait beaucoup pour que ce soit une coïncidence. J’suis à la croisée du truc, entre toi, Will et Enzo. Sauf qu’il a pas réagi quand il l’a vu. Ou alors c’est un putain de bon menteur… Mais c’est juste pas possible qu’il m’ait approché volontairement. J’ai fait cette balade pour la première fois, sans le prévoir. C’est moi qui ait appelé les secours. Moi qui lui ai filé mon numéro, moi qui… Putain j’suis pas si désespérée et prévisible pour qu’on envisage de me manipuler avec le premier beau gosse qui passe..” Il s’était mis à se ronger un ongle jusqu’au sang mais là encore il n’avait pas de réponse. Effectivement ça faisait beaucoup, mais encore une fois… avec ce qu’elle venait de dire, le fait que son prénom aurait pu échapper à la blonde ça faisait beaucoup là aussi, non ? Il y avait un point qui n’était pas logique que ce soit dans un sens ou dans l’autre. “Et puis putain, on sort depuis JUIN, ça fait quoi ? Ça fait quoi ça, sept mois ? Huit ? Oh putain la vache ! S’il avait voulu faire un truc il avait mille fois le temps de le faire.” Vrai ! A moins qu’il attendait autre chose, mais quoi dans ce cas-là ? d’avoir plus d’informations  sur qui ? Sur quoi ? Retrouver William était une option. Avoir Enzo aussi. Cela ne le concernait certainement pas à lui vu qu’il allait toujours à l’Université… et qu’ils auraient pu le capter d’une manière ou d’une autre là-bas. “Et en même temps il voulait accélérer à mort les choses. Nan, trois mois meuf, ya qu’dans ton monde que c’est pas normal d’accélérer un peu le mouvement après trois mois.’’  il n’allait pas se prononcer là-dessus ne sachant abolument pas les normes. Soudain elle s’arrêta de marcher pour le regarder – et il eut envie de se planquer dans un coin- mais ne moufta pas se contentant de la regarder en retour. Il ne devait pas faillir, pas pour une fois qu’il pouvait être utile. ‘’Il s’est passé quoi après ton départ, tu le sais ? Ils sont toujours là dans leur coin en train de danser la lambada devant un drapeau du KKK ? Ruben, il est toujours à la fac ?” Whow whow whow !!!!!  Elle comptait faire quoi là ? De nouveau une pensée pour Enzo.  Ou peut-être Riley ?Merde qui pourrait être là en premier ? Le seul avantage qu’il avait c’est qu’elle ne pouvait pas transplaner… ni utiliser la magie il pourrait tenter de la contenir si elle faisait une connerie. Ouais. Peut-être… ou pas. c’est à toi Tim. Ne sois pas décevant, ne merde pas Il se mettait une telle pression qu’il avait presque le goût de la bile dans la bouche mais il ne tarda pas à se lancer « Sovahnn, fais attention à toi, s’il te plait.» une supplique inquiète, ô, il aurait pu lui sortir tout un tas d’arguments mais il jugea mieux de se taire sur cela et préféra lui répondre « Je ne sais pas ce qui s’est passé, j’ai eu l’impression que le groupe s’est dissout… mais sincèrement, c’est juste qu’ils ont pu aller voir ailleurs, enfin trouver d’autres endroits.» Autrement dit, il n’en savait rien, mais tout s’était passé peu de temps après l’évasion de Will. Il y avait peut-être de quelque chose de cause à effet… ou une simple coïncidence. « Oui, il est toujours à la fac, mais on ne se croise plus vraiment, j’l’ai vu aux détours de couloirs mais c’est tout.» Il se tut quelques instants avant de reprendre sur le point qu’il jugeait le plus intéressant « Et est-ce que ta rencontre avec celle de Naveen est une coïncidence, je suis d’accord que ça fait un peu gros… mais en même temps. Il doit bien savoir que je suis dans le coin non ? J’aurais pu tomber bien avant sur sa tronche… ca serait un peu bizarre. Du coup, est-ce que c’est lui qui a demandé à ce que tu l’appelles 911 pour brouiller les pistes ou est-ce que c’est toi qui l’a fait comme ça par ce que tu trouvais ça drôle ?» Si c’était lui, le doute n’était pas permis… si c’était elle le doute subsistait. Pensif, il tenta de lui faire un doux sourire, il voulait essayer d’être pragmatique en espérant ne pas s’enfoncer un peu plus. «Comment est-ce que tu te sentais en sa présence, ou lorsqu’il était proche de Liya ? Est-ce qu’une seule fois tu t’es sentie en danger ou tu t’es posée une réelle question sur ce sujet ? » Il fronça un peu les sourcils avant d’ajouter un peu plus hésitant « Tu fais confiance assez facilement par ce que tu vois le bon dans les personnes, par ce que tu es une personne formidable, mais contrairement à moi tu n’es pas naïve…» Elle n’est  pas un foutue radar ta pote, s’il est bon menteur ça pouvait passer crème. Il avait failli ajouter quelque chose sur l’instinct maternel avant de faire marche arrière : une mère ne pouvait pas tout sentir, c’était clair. Evans avait une bonne gueule, il paraissait sympa et pas dangereux alors  est-ce que l’on pouvait vraiment sentir ce genre de choses ? A quel point est-ce qu’il était nocif et maniputaleur. Lui s’était bien laissé avoir par Ruben, alors… peut-être qu’il en était de même pour Sovahnn, mais là Tim n’était plus certain de répondre de grand-chose. On ne touchait pas à ses amis. Peut-être qu’il serait moins risqué qu’il essaye d’aller voir Evans en premier pour s’assurer qu’elle serait en sécurité. Mec, tu as du mal avec le second degré, l’ironie, et comprendre les autres, t’es sérieux là ?
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 6 Février 2017


“Arrête avec ton doigt.” La voix de la daronne.
En se redressant, Sovahnn inspire et mord ses joues pour fixer un instant le plafond. Il la rend folle. Folle parce qu’elle l’abîme avec son mal-être. Folle parce qu’elle a le droit de le vivre ainsi et qu’avec ses allers retours, c’est ainsi qu’elle gère ses propres débordements. Parce qu’elle est plus calme, quand elle bouge. Que les murs ne tremblent pas, que la température ne chute pas et qu’elle ne s’aprête à tuer personne - pas encore - mais qu’elle a besoin de ça pour évacuer ce qu’elle ne fait pas autrement. Et qu’elle a le droit. S’il y a d’ailleurs bien un moment où il est légitime d’entendre ses besoins à elle en priorité, c’est celui-là. Et pourtant, ça la rend folle. Parce qu’elle l’a vu, ce geste d’angoisse, cette habitude qui ressort quand quelque chose le dépasse et que son esprit se trouve saturé de ce monstre instable qui lui bouffe la vie.

Le même, qui la déborde à présent.

Que dire donc, à son air paniqué ? Rien. En cet instant, ses émotions, Tim se doit de les gérer seul. Elle ne lui tiendra pas les épaules, ne le prendra pas dans ses bras, ne parlera pas d’une voix douce. Ce moment, Sovahnn a besoin de le vivre vraiment, pour elle. Entier. Elle a besoin d’être submergée, besoin d’être une gosse face à l’impossible. Une barque dans la tempête. Il y a trop à faire, c’est aussi simple que ça. Trop à gérer quand Tim ignore tout de ce qu’il s’est passé hors de ces murs quelques jours plus tôt. Simplement trop, quand on connaît tout leur passif.
Et oui, c’est un fait ; à l’instant, il n’incarne pas la figure rassurante. Quoi qu’elle en pense, cet ennemi, il en a fait parti. Alors oui, malgré toute la bienveillance du monde, malgré toute la solidité dont elle puisse faire preuve ; la situation est délicate.

Et elle ferait bien sauter quelques têtes.

Alors la peur se lit en lui. Et Sovahnn se la prend en pleine gueule. D’autant plus qu’elle sait ce qu’il ignore. Sur elle-même.
Malgré tout ça, de ça non plus elle ne s’excusera pas. Ni d’être en colère, ni de bouger, ni de s’exprimer, ni de prendre l’espace. Encore moins d’être une sorcière. Et d’en être encore là lui donne envie de hurler toute sa détresse.

« Sovahnn, fais attention à toi, s’il te plaît.»

C’est tellement mon genre.. Une phrase qu’elle retient du bout des lèvres et gonfle ses joues comme si la réplique lui était trop grosse à garder.

« Je ne sais pas ce qui s’est passé, j’ai eu l’impression que le groupe s’est dissout… mais sincèrement, c’est juste qu’ils ont pu aller voir ailleurs, enfin trouver d’autres endroits.»
Pourquoi, il y en a beaucoup, d’autels du KKK ? Retient-elle de nouveau. Et jusque là, ils étaient où ?
Les questions s’enchaînent avec les mauvaises idées dans son esprit. Alors elle bouge, fait quelques pas, agite les bras en se penchant comme un artiste le ferait pour dégager le trac avant de monter en scène. « Oui, il est toujours à la fac, mais on ne se croise plus vraiment, j’l’ai vu aux détours de couloirs mais c’est tout.» Bon à savoir. Mauvais à penser.  « Et est-ce que ta rencontre avec celle de Naveen est une coïncidence, je suis d’accord que ça fait un peu gros… mais en même temps. Il doit bien savoir que je suis dans le coin non ? J’aurais pu tomber bien avant sur sa tronche… ca serait un peu bizarre. Du coup, est-ce que c’est lui qui a demandé à ce que tu l’appelles 911 pour brouiller les pistes ou est-ce que c’est toi qui l’a fait comme ça par ce que tu trouvais ça drôle ?»  
“Nan, ça vient d’Enzo, c’est juste un délire entre nous.” Encore une possibilité qui s’envolait comme de la fumée. Un détail compromettant impossible à expliquer autrement que par le hasard pur. Là encore, de quoi rendre taré.
«Comment est-ce que tu te sentais en sa présence, ou lorsqu’il était proche de Liya ? Est-ce qu’une seule fois tu t’es sentie en danger ou tu t’es posée une réelle question sur ce sujet ? »   Bonne question. Des ressentis auxquels se rattacher. Des certitudes humaines. Des sujets de trahisons plus violents encore. « Tu fais confiance assez facilement par ce que tu vois le bon dans les personnes, par ce que tu es une personne formidable Et conne, c’est ça que tu dis ? mais contrairement à moi tu n’es pas naïve…» Dans une grimace, Sovahnn lui fait face et relâche la tension dans ses épaules.
“Ouais.. J’ai l’impression qu’aujourd’hui ça, ça reste à prouver…”
Des mots qu’elle n’aurait pas dû prononcer. “Nan, j’me suis jamais sentie en danger avec lui. Il est control-freak, c’est tout ce qu’il est…” Ils suffisent. L’éraflent. La blessent. En s’appuyant sur le dossier du canapé, Sovahnn ferme les yeux et inspire, songeant un instant à ce que Riley lui a dit. D’écouter son instinct. Qu’il ne l’a jusque là jamais trahie.
Que dire alors des liens entre Inquisiteurs, enquête sur son compte et meurtre de Charleen ? Que dire de l’enlèvement de Will ? Qu’extraire de tout ce bordel quand en prononçant ces mots, il ne lui remonte que la douceur de ses gestes et l’éclat de son regard. “Et la Garde, tu sais s’il y est allé ?” Les paupières toujours fermées. Pourquoi le saurait-il ?

Toute sa rancœur envers cette institution se fracasse sur l’autel de ses contradictions et la boule dans sa gorge ne fait que gonfler.
Magnifique. Si on fait le compte, où qu’elle regarde, tous sont partie prenante. En plein conflit d’intérêt pour chacun d’entre eux.

“Tes doigts Tim ! S'il te plait !” En rouvrant les paupières, elle tombe le regard sur cet ongle qu’il ne cesse de ronger jusqu’à s’en faire saigner. “Écoute, arrête de te faire du mal. J’explose pas, j’ai juste besoin de m’agiter d’accord ? D’ailleurs tu sais quoi, j’vais aller voler.”
C’est ainsi, elle ne supporte pas d’être enfermée, écrasée, immobilisée. Une vérité générale que la simple existence des murs du petit appartement, bien trop près et rendant impossible de simples véritables enjambées … rend douloureuse. Ainsi oui, Sovahnn a besoin d’espace et de mouvement.

D’un geste donc, elle passe par dessus le canapé, plante ses talons dans les coussins et saute par dessus la table basse pour atterrir à côté de Tim. Le geste est sec, brutal même, mais soulage la tension de ses muscles. L’instant suivant, elle attrape une poignée de poudre de cheminette et passe dans la maison en Ecosse.

“Accio matos de Quidditch !” Juste pour la vanne, car bien sûr, rien ne vient. Et le rire qui lui passe dans la gorge n’est autre que nerveux.
Pourtant lorsque Tim apparaît derrière elle et qu’elle lève un bras, le balai offert par Enzo, véritable refuge à ses yeux, se déloge tout seul du mur sur lequel il est rangé d’ordinaire et atteint sa poigne.
Un peu de son meilleur ami dans le creux de sa main. Pas que l’envie de l’appeler ne soit pas là, mais il lui faut redescendre en pression et clarifier ses pensées. Courir, danser, bouger ou voler. Qu’importe mais faire péter le palpitant plutôt que de s’enfermer en elle-même.

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Sovahnn Dawn Lockwood
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Dim 22 Oct 2023 - 9:46
“Arrête avec ton doigt.” Il l’avait sagement reposé dans un premier sa main pour ne plus toucher à ses doigts mais c’était presque comme lutter contre quelque chose qui semblait naturel. Depuis tout petit c’était un geste qu’il faisait dès qu’il était nerveux – c’est-à-dire beaucoup trop souvent- et aujourd’hui il avait bien du mal à se défaire de cette mauvaise habitude, à vrai dire c’était presque impossible à ses yeux ; D’ailleurs, il ne tint bien pas longtemps avant de recommencer à se ronger les ongles. Il aurait voulu l’apaiser, mais il ne savait pas comment, aucun mot n’était jamais assez fort pour une telle situation et il se sentait totalement démuni. Qu’est-ce qu’aurait fait Enzo ou même Takuma pour l’aider la petite blonde ? Il n’en savait absolument rien, il avait l’impression qu’il n’y avait plus qu’un vide intersidéral dans sa tronche. Il aurait donné cher pour être vraiment plus utile à ce moment-là. Plus fort – mais c’était certainement un miracle qu’il arrive à articuler les mots, à répondre de façon cohérente sans s’effondrer-, comme quoi, il y avait quand même un minimum d’évolution. Absolument pas assez suffisante, mais il devait s’en contenter. Continuer à se battre contre lui-même. Faire au mieux, et il donnait vraiment du sien pour… pour que tout se passe au mieux, même si un regard extérieur ne le verrait certainement pas de cet œil.

Il avait bientôt repris la parole en la priant de faire attention à elle. Inquiet pour elle, pour ce qu’elle comptait faire. Et la question de prévenir ses amis toujours présente dans son esprit. Et lorsqu’elle avait posé de nouvelles questions, il avait de nouveau essayé de répondre à ses questions au mieux, mais il fallait croire qu’il était encore totalement ignorant sur beaucoup de choses. Les inquisiteurs toujours en place ? Possible. Mais dans un nouvel endroit. L’ancien était désert. Il avait néanmoins bien saisi qu’ils avaient certainement des aides financières/investisseurs en quelque sorte qui pouvaient leur permettre beaucoup de choses. Turner avait ensuite enchainé avec son propre avis extérieur à la situation de coïncidence. Il n’en savait trop rien, et il y avait des points dans les pour coïncidences et d’autres dans la colonne pas coïncidence. Il lui fit néanmoins remarquer que dans la réalité, il aurait très vite pu tomber sur Naveen…. Et donc que les choses se seraient vites arrêtées – ce qui pouvait aussi être un but quelconque et incompréhensible à une machination des autres psychopathes-.“Nan, ça vient d’Enzo, c’est juste un délire entre nous.” Okay. Donc sur ce point-là, elle aurait en plus dire très bien « Naveen », du coup ça semblait en premier abord être belle et bien une coïncidence leur rencontre… mais, ils n’avaient pas forcément tous les paramètres non plus et il préférait toujours se méfier. Il avait donc continué avec de nouvelles questions pour avoir son avis. Son instinct était fiable selon lui, elle avait bien jaugé les gens la plupart du temps… alors avec quelqu’un avec qui elle avait passé autant de temps ? Elle aurait forcément dû sentir quelque chose à un moment donné, il ne pouvait pas mentir quand même sur autant de temp … si ? Bon, peut-être que dans le « vrai » monde la réponse était un « si ». Elle eut une petite grimace et il se sentit coupable, comme s’il était en train de la maltraiter.  “Ouais.. J’ai l’impression qu’aujourd’hui ça, ça reste à prouver…”  Il fronça les sourcils mais attendit la suite avant de dire quoi que se soit. “Nan, j’me suis jamais sentie en danger avec lui. Il est control-freak, c’est tout ce qu’il est…’’ D’accord. Ca semblait malgré tout quelque chose d’assez positif, non ? quoique… le côté control freak pouvait… révéler bien des choses plus sombres. Il se mordilla la lèvre tandis qu’elle avait bientôt repris.  “Et la Garde, tu sais s’il y est allé ?” Comment est-ce qu’elle voulait qu’il sache ? Il ravala tout juste un « demande-lui » spontané. Par ce qu’effectivement si c’était la meilleure manière de savoir, il n’était pas certain que de se jeter dans la gueule du loup soit une vraie bonne solution. « Je ne sais pas du tout… Et même si j’essayais de me rencarder auprès de Ruben, je ne crois pas qu’ils soient d’accord sue ce point-là.» Par ce que oui, pour elle, il aurait été capable d’aller voir le professeur pour lui apporter un semblant de réponse « Peut-être que la Garde l’a trouvé  ou que quelqu’un l’a rencardé sur comment la trouver ? Ou peut-être qu’il préfère faire son chemin tout seul… je ne pourrais pas te l’affirmer.» Est-ce qu’Arthur pourrait ? Est-ce qu’il arriverait à le contacter ? il avait failli ajouter qu’elle pouvait peut-être demander à quelqu’un de la garde mais s’abstint aussi.

Tout en réfléchissant il s’était remis à se ronger l’ongle “Tes doigts Tim ! S'il te plait !” Ah oui, c’est vrai ! “Écoute, arrête de te faire du mal. J’explose pas, j’ai juste besoin de m’agiter d’accord ? D’ailleurs tu sais quoi, j’vais aller voler.” il ouvrit la bouche avant de la refermer « D’solé, j’m’en rends à peine compte.» Puis pour lieu, ce n’était pas bien grave, au pire, il se ferait saigner, ce n’était rien à ses yeux.

Il allait de nouveau ouvrir la bouche pour lui répondre sur le reste qu’elle était passée par-dessus le canapé. Un geste brusque qui le fit sursauter légèrement tant il ne s’y attendait pas et l’instant d’après elle attrapait une poignée de poudre de cheminette la faisant atterrir à leur vrai logement. « Merde.» paniqué à ce qu’elle fasse quelque chose qu’elle pourrait regretter, il ne tarda pas à la suivre… pour la voir faire venir son balai à elle. Et maintenant, qu’est-ce qu’il devait faire ? La retenir de peur qu’elle fasse une connerie ou au contraire la laisser aller se défouler sans être certain qu’elle n'irait pas parler à Naveen dans le même temps ? Et s’il la laissait partir, ne faudrait-il pas qu’il prévienne un de ses amis au cas où les choses se passent mal ? Il inspira un bon coup et essaya de se raisonner. Il devait lui faire confiance,  Sovahnn était une grande fille qui savait ce qu’elle faisait. Elle était lucide sur les risques et ne ferait rien de stupide même énervée qui pourrait la mettre en danger elle ou sa petite. Elle n’avait, elle non plus jamais senti Naveen comme une menace… alors peut-être devaient-ils régler leurs comptes comme deux adultes. Cela ne les regardait pour l’instant que tous les deux. Il n’était pas sûr d’être prêt à faire autant confiance au secouriste, il prit alors son téléphone et le regarda de nombreuses minutes avant de le ranger.
Enzo lui avait demandé de ne pas lui révéler des noms d’Inquisiteurs… il ne pouvait donc pas l’appeler, d’autant plus vu son implication dans l’histoire. C’était certainement plus à Sovahnn de lui apprendre les choses une fois qu’elle aurait réglé ses propres comptes.
Quant à Takuma, il ne saurait même pas par où commencer.

Mais s’il lui arrivait quelque chose tu ne te le pardonnerais jamais. L’angoisse montait, il se sentait au bord de l’explosion et il ne voyait pas de bonne solution. Il n’avait aucune idée de comment juger laquelle était la moins pire tout en laissant de la liberté à Sovahnn. C’était primordial, elle avait des choses à régler avec son « petit ami » et personne ne devait interférer. S’il avait sû où le secouriste habitait, il serait peut-être allé dans le coin, juste pour intervenir… De nouveau il sortit son téléphone pour tenter de trouver cette information. Après une nouvelle hésitation, il commença à écrire un SMS à  Sova S’il te plait n’y va pas seule, sans aucun filet. Qu’il y ait au moins quelqu’un au pied de chez lui qui puisse venir t’aider s’il y en a besoin.  Elle choisirait si elle l souhaitait la personne de son choix. Avec des sorts, elle pourrait certainement donner l’alerte si nécessaire tout en conservant sa conversation un peu privée. Il espérait qu’elle prendrait en compte cela, et qu’il n’était pas en train de faire une erreur monumentale en la laissant seule sans prévenir personne.

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Timothy Turner
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 6 Février 2017


Voler, courir, danser. Cramer ce trop plein qui lui lie l’esprit. Vivre pleinement l’insupportable, le laisser vous envahir et hurler à la lune. Voilà ce dont elle a besoin. Voilà ce qui lui ronge les nerfs et tend ses muscles. Sovahnn n’est pas femme à se laisser câliner sur un canapé avec un chocolat chaud dans les mains. Pas quand la nouvelle tombe, pas quand le choc lui frappe les tempes et que le monde entier lui semble vibrer avec la violence de l’annonce. Elle ne se contient pas ou du moins pas pour elle-même. Seulement pour Tim. Car sa tension à lui semble prête à le fendre en deux et qu’elle a besoin de vivre son drame seule à seule avec elle-même. Besoin de gonfler, d’imploser, d’exister pleinement dans cette violence qui est celle de la situation. Sans avoir peur de blesser l’autre non physiquement mais moralement. Se gérer soi-même, en fait. Le reste viendrait ensuite.
Elle se revoit courir dans le parc de Pouldard, suivie d’Enzo, suite à l’agression. Dans les couloirs, après l’intervention du bibliothécaire psychopathe ou simplement plantée sur ses deux pieds, rigide et froide comme le marbre devant le regard écarquillé de Maxence, après qu’une enflure ait menacé la vie de sa fille. Elle revoit l’immobilité du corps comme elle revoit son corps de chiffon à l’annonce de la mort de Zach.
Le fait est que Sovahnn se connaît mieux que Tim. Qu’elle bouge. C’est là quelque chose de rassurant chez elle. L’assurance que la machine n’est pas enraillée, qu’elle tient encore la route. Qu’elle peut affronter. Ou du moins qu’elle a la rage d’affronter les choses. Alors oui, ce n’est pas ainsi qu’il la connaît. Tim ignore l’étendue des chocs qui existe derrière sa douceur. La profondeur des séismes qui l’ont secouée elle et sa famille. La dangerosité des répliques. Il ignore que la terre a encore tremblé, qu’elle a besoin de s’en éloigner et de filer dans l’air vif et iodé, de lâcher le sol un moment pour entendre seulement le vent hurler à ses oreilles.

Sovahnn est sociable. Elle cherche le contact et la chaleur des autres à tel point qu’on pourrait la croire inlassablement à la recherche d’une meute auprès de la quelle respirer. Pourtant à Poudlard elle s’est souvent isolée sans prévenir. Besoin d’espace, de prendre l’air. Aussi importants soient les autres pour elle, il y a cette nécessité aussi, d’être seule par moments. Pourtant elle garde à l’esprit cette solitude si profonde qu’a été son coma. Les gens avaient beau se presser au début jusqu’à l’étouffer de par son incapacité à leur répondre, elle reste marquée par le silence venu parasiter cette chambre d’hôpital au fil des années. Tim, Arden, sa mère, les amis… tous ont fini par cesser de venir. Pourquoi penser à ça ? Pourquoi maintenant ?
Consciente de la silhouette de Tim derrière elle, Sovahnn passe dans une vrille la porte d’entrée comme elle l’a fait tant de fois. L’espace est étriqué pourtant, pour une vitesse telle. Mais le balai offert par Enzo bien des années plus tôt est une extension d’elle-même et ses gestes sont aussi précis qu’un épéiste professionnel. Il y a une notion d’équilibre lorsqu’elle prend le vol qui n’existe pas sur terre. Alors la petite silhouette perce les bourrasques et fend l’air. Elle déboule dans le jardin, frôle l’arbre et soulève ses feuilles qui s’arrachent hors des branches à son passage. A peine sont elles retombées sur l’herbe humide et les rochers de bord de falaise que Sovahnn, elle, perce les nuages. Elle plonge vers le haut, défie les lois de la gravité, crève le plafond de verre et laisse derrière elle des espaces qui ne devraient pas exister.

Pourrait-elle déchirer la stratosphère ainsi ? Bien sûr que non, mais le balai file et se fout des règles. Là, si loin de tout, là où personne n’existe, qu’elle est seule à côtoyer les étoiles invisibles, Sovahnn lâche le hurlement qui gronde depuis trop longtemps. Il frappe ses tympans et vide sa cage thoracique. Il insulte la vie et les traumas, injure le cadavre encore chaud d’un salopard et celui d’une pute morte sans qu’elle en connaisse les détails. Il maltraite chaque plaie infligée à ses proches et agoni à la face de ceux qui voudraient encore les braver plus violemment. Il fracasse ce qui menace Liya, pulvérise les risques et les doutes. Il crache, surtout, sur cet homme qu’elle aurait pu aimer et qui la blesse à présent davantage que tout ce qu’elle pourrait elle-même lui infliger. La gueule dans les nuages, dénuée de la douceur et de la retenue qu’on pourrait se figurer avec une telle expression, Sovahnn sent surtout les larmes lui monter. Mais elles gèlent à peine emplissent-elles ses yeux. Le givre d’ailleurs la recouvre tout entière à mesure qu’elle monte. Elle le sent solidifier le tissu de ses habits et craqueler sa peau. Il tend ses lèvres et crisse chaque fois qu’elle bat des cils.
Tim ignore bien des choses oui, mais elle aussi. Et cette vérité la frappe encore plus lorsqu’elle accélère comme pour percer le mur du son. La magie coule dans ses veines. Elle la sent protéger ses tympans et préserver son organisme. Ce qui était naguère un danger est devenu avec sa grossesse un moyen instinctif de se préserver. Alors Sovahnn se fout du froid, elle se fout de ce bruit devenu monstre dans ses oreilles, elle se fout de la violence qui lui râpe la gorge et des muscles tendus à s’en faire mal. Là-haut, elle ralentit pourtant brutalement et atteint le point de chute ; cet instant où la gravité n’a plus court, suspendue entre le haut et le bas. Les cieux et la terre. Là où elle n’appartient véritablement à aucun des deux. Où personne ne peut plus rien faire. Où tout lui est étranger. Là où ses poumons lâchent un souffle sans air avant de basculer vers l’avant et de foncer en météore.

Le brouillard lui est alors sa seule répondre. Le monde fait de blanc l’avale sans la toucher, incapable de refermer sur elle autre chose que quelques langues gelées qui ne tiennent corps sur le sien. Elle ne chute pas, elle prend la gravité et la tord pour la faire sienne. Elle la défie d’aller plus vite encore et accélère jusqu’aux limites du balai qui vibre sous ses cuisses. Alors le monde se forme de nouveau. Petit d’abord, encore rendu flou par la brume et les nuages. Il grandit quand les bourrasques la font trembler mais à aucun moment sa trajectoire n’est déviée. Elle est la grêle, le tonnerre, la puissance qui s’abat sur terre et pulvérise chacun de leurs foutus problèmes.
On dit que là-haut, nous paraissons tous très petits.
Le sol, lui, devient soudainement très proche.

Préoccupation immédiate, de celles qui gobent les emmerdes et effacent les questionnements. Sous ses côtes, son cœur bat si fort qu’il en couvre la tempête. La maison est là, l’arbre au milieu du terrain, le chemin pour aller de la route à la porte d’entrée. Si proche… Si proche qu’elle en distinguera bientôt les graviers.
Mais Sovahnn ne s’écrase pas, elle redresse brutalement la barre et à son passage terre et végétaux se soulèvent jusqu’à projeter sur le mur de l’entrée. Les vitres tremblent même, à son passage. Elle part en embardée, sillonne les lieux et frôle la maison pour remonter en piquet. Dieu qu’elle voudrait descendre qu’un bloc, longer les falaises et filer sur la surface colérique de l’océan. Bouffer les embruns et percer les vagues trop hautes. Ce serait stupide et dangereux mais l’idée la traverse toujours quand elle est là, bouffée par la sensation d’être enfermée dans ce tube pourtant bien grand qu’est le terrain protégé de la maison. Mais non, Sovahnn n’ira pas loin, elle ne disparaîtra pas alentours, ne filera pas sur les étendues écossaises et ne percera pas la mer. Il n’y a certes rien que quelques maisons ici et là, pas plus que de petits villages de pêcheurs sur cette côte désertée. Mais elle connaît trop les conséquences pour chercher de nouveaux bouleversements.
Elle vrille, pivote, voltige, fronde les cieux. Voilà tout. Elle file et cravache tant que le brouhaha intérieur fini par s’accorder aux bourrasques extérieurs. Tout s’aligne et le fil de pensée fini par se tarir, absorbé par la vitesse. Si solide qu’il soit, le vent l’emporte par morceau jusqu’à ne plus laisser de ses pensées que ce grondement sourd du corps qui répond à l’univers. Libre.
Libre de décharger le trop plein. Libre d’être, aussi brusquement et sans contours qu’elle soit. Sans relâche. Sans limites.
Dans les embardées, ses poumons s’ouvrent d’avantage et les vibrations du bois défont la crispation de son corps. Ainsi la tension n’est plus que ça. Tension. Un truc physique, fort et dur, qui se détache du mental pour simplement répondre aux besoins du moment. Frôler l’arbre sans s’y écraser, se pencher à droite pour gérer l’écart et ne pas se trouver emportée par le mouvement. Rien de plus. Rien de moins surtout. Ramener ce truc trop gros pour elle, ces emmerdes croisées qui l’étouffent… aux réflexes physiques et concrets qu’exige le vol.

Lorsqu’elle s’arrête brutalement, Sovahnn reste pourtant en vol. Immobilisée devant la maison, entre la porte d’entrée et l’arbre au milieu du terrain, elle bascule une jambe pour se mettre en amazone sur le manche du balai. Mains entre ses cuisses dans une démonstration d’équilibre instinctive, elle fixe l’intérieur de la maison et la silhouette de Tim dans l’encadrement de la maison. Autour d’elle, les feuilles d’or et de cuivre forment dans le jardin bien des volutes aléatoires. La bourrasque naturelle s’est jointe à la sienne et c’est pour elle comme si magie et nature se mettaient à jongler avec les feuilles de chêne et de bouleaux et de pins.
Regard droit, elle a les cils et les cheveux gelés mais les joues aussi rouges que ses lèvres.

“Ca fait un paquet d’années que je traverse les merdes. Et quand je dis “je”, ‘ya plusieurs personnes impliquées dans ce “je”. Riley m’a dit il y a pas si longtemps de me faire confiance. J’ai pas un instinct si pourri que ça, même s’il est pas bon pour comprendre la notion de survie. Alors je vais aller le voir et mettre carte sur table. On passe pas des mois avec quelqu’un pour choper ses potes sans chercher à le faire. Et s’ils te voulaient toi, ils seraient passés par Ruben. Et non, tu vas pas voir ce salopard ; je gère.” Si sa voix vibre, elle ne tremble pas. “J’ai pas envie d’en rajouter, mais je vais appeler les potes. Qu’il y ait du monde pour intervenir si j’me plante. Mais j’y vais seule.” Elle ne dégaine pas encore son téléphone, toujours suspendue dans les airs, attendant d’abord une réaction de cette baraque de muscles qu’elle n’arrive pas à voir autrement que comme un petit garçon mort de trouille.
Appeler les potes, c’est surtout en rajouter sur la balance des merdes, Sovahnn en a conscience. Mais a-t-elle véritablement le choix ? Riley ne l’a pas fait, c’est vrai. Peut être devrait-elle suivre son exemple et peut-être fait-elle une erreur à envisager de contacter la cavalerie… mais Poudlard a eu tendance à lui apprendre qu’en solo, elle ne gère pas grand chose. Et puis ils voudraient savoir, elle le sait. C’est sa propre tendance à vouloir les préserver qui répond viscéralement. Mais dans le fond, elle le sait ; un truc pareil se gère en bande.

Reste à voir si elle est apte à entendre ce que Naveen a à dire.
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Lun 23 Oct 2023 - 18:51

Il était toujours en train de tergiverser lorsqu’elle revint au logement. Il ne s’y attendait pas à cette bourrasque bien trop ancré dans ses pensées si bien qu’il sursauta en premier lieu avant d’avant un soupir de soulagement réel en voyant qu’elle était belle et bien revenue. En voyant ses cheveux et ses joues, il se mit en quête du regard d’une couverture ou d’une veste pour qu’elle puisse se réchauffer. Bien sûr, elle pouvait aller la chercher elle-même. Bien sûr, elle ne savait même pas encore sentir trop le froid la pénétrer si l’adrénaline était toujours présente, mais c’était presque plus fort que lui. Bientôt d’ailleurs, elle avait pris la parole faisant de nouveau dériver l’attention du garçon vers son amie.  “Ca fait un paquet d’années que je traverse les merdes. Et quand je dis “je”, ‘ya plusieurs personnes impliquées dans ce “je”. Riley m’a dit il y a pas si longtemps de me faire confiance. J’ai pas un instinct si pourri que ça, même s’il est pas bon pour comprendre la notion de survie. Alors je vais aller le voir et mettre carte sur table. On passe pas des mois avec quelqu’un pour choper ses potes sans chercher à le faire. S’il n’était pas rassuré de savoir qu’elle allait aller le voir, cela restait quand même la meilleure solution. Il fallait qu’elle en ait le cœur net et comme elle était arrivée à une conclusion proche de la sienne à savoir que « cette coïncidence en était peut-être vraiment une ».   Quelque part cela le rassurait non seulement de se dire que son propre raisonnement n’était pas totalement foiré mais qu’en plus elle semblait plus calme et sereine que tout à l’heure. Elle avait bien réfléchi à la chose. ‘’Et s’ils te voulaient toi, ils seraient passés par Ruben. Et non, tu vas pas voir ce salopard ; je gère.” Tant mieux, ça aussi ça l’arrangeait bien même s’il l’aurait fait sans broncher et d’une certaine manière avec plaisir si c’était pour aider son amie à y voir plus clair. Il acquiesça donc, ne sachant pour l’instant pas vraiment quoi répondre pour l’instant. Mais il se disait qu’ils pouvaient aussi vouloir William – voire Enzo ?-… mais ils auraient aussi pu passer par « lui » pour avoir son cousin d’une manière ou d’une autre. “J’ai pas envie d’en rajouter, mais je vais appeler les potes. Qu’il y ait du monde pour intervenir si j’me plante. Mais j’y vais seule.” De nouveau il eut un bref soupir de soulagement sincèrement rassuré de savoir qu’il y aurait quelqu’un pour intervenir s’il y avait besoin. Et au moins, il n’aurait pas l’impression de cacher quelque chose à ses autres amis en ne leur disant rien.


Silence pendant encore quelques instants, avant qu’il ne rende compte que cette fois elle avait vraiment fini de parler et qu’il était temps pour lui de réagir. Il lui fit un doux sourire « Tu veux pas descendre, que j’te fasse un câlin ?» D’ailleurs il chopa un plaid qu’il lui tendit « Tu as l’air gelée.» Oui, ce n’était absolument pas la réponse attendue, il en avait conscience alors il finit par ajouter « J’espère que ça t’apportera les réponses que tu désires, Sova. Et tu fais bien d’appeler quelqu’un qui pourra intervenir en cas de besoin.» Oui, il mentionnait avec une mine toujours rassurée. Il aurait voulu rajouter qu’elle devait quand même faire attention à elle mais n’osa pas en remettre une nouvelle couche, il en avait déjà fait assez avec ce genre de conseils. « Tu ressors ou j’te fais un bon thé chaud pour te réchauffer ?» Par ce qu’il ne savait pas quoi dire d’autre et qu’elle l’avait dit, elle ne voulait pas en rajouter, ce qui signifiait probablement que la discussion était terminée, il rajouta néanmoins très doucement « Mais si tu as besoin d’aide, ou de quoi que ce soit, même de nuit, n’hésite jamais.» Il voulait vraiment être là pour elle, même s’il était maladroit, même s’il pas le meilleur pour la réconforter ou autre. Il voulait qu’elle soit heureuse et se battrait autant que possible pour la faire sourire, pour qu’elle ait la meilleure vie possible.
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Timothy Turner
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Mar 24 Oct 2023 - 18:57

 
 6 Février 2017


Les feuilles tourbillonnent et Sovahnn n’a pas besoin de se retourner vers le saule pleureur du fond du terrain pour savoir qu’il y a là-bas des myriades de pétales dorés qui tournoient autour des branches. Tout bouge, tout vibre. Tout pulse à son rythme là-dehors, tout autour. Ça a pour elle quelque chose de rassurant.
Il lui reste pourtant à l’esprit ce moment à Poudlard, où rattrapée par Enzo, elle n’a entendu que ses mots pour s’opposer au vacarme extérieur.  Les murs tremblaient, la pierre se changeait en argile. Autour, tout ce qui était solide fondait comme neige au soleil.
Tim ignore. Tim fait confiance. Tim s’inquiète. Mais Tim n’a aucune idée de toute cette puissance vive qui a été un ennemi impossible à battre durant toutes ces années. Elle se souvient de Logan Rivers, des cours, des larmes. Elle revoit Enzo et Takuma prendre la relève. Zach dans la salle commune. Elle revoit les craquages, les fêlures.
Et maintenant ?
Il n’y a que cette sensation rassenerante en elle. L’ennemi a disparu. Il vibre autour d’elle sans prendre le large, apaisé d’être libre à présent. Sovahnn a cessé de luter, non pas pour abandonner cette force mais pour s’y accorder. L’opposé parfait de ce que Rivers a pu tenter de lui enseigner. Mais ces bourrasque, ce trop-plein, ce truc qui gronde et qui inquiète tant Tim ; qu’il lui fait du bien.
Ça bouge ? Ça gueule ? Ouais. C’est en vie. Ce trop plein fait corps avec elle. Il exprime ce qu’elle refuse de garder pour soi plus longtemps. Qu’il en ait peur est une chose, mais il faudra faire avec. Elle aussi a peur. Putain, Tim n’en a pas idée. Avec son regard droit et ses lèvres couvertes de givre, elle a la poitrine qui se soulève par à-coup, tout à la fois violentée et apaisée par l’adrénaline. Et pourtant Sovahnn a peur ; honte ; mal. Elle en perdrait pied si elle se laissait aller. Mais les bourrasques la maintiennent debout, le menton haut et le regard fixe.
Les prises de décision sont là et si rien ne lui plaît, la jeune femme sait qu’elle n’a simplement pas le choix. Garder ses proches - tout impliqués qu’ils soient ; et déjà bien trop abîmés - de côté, est impossible. Non seulement ça ne serait pas juste mais même s’il s’agit de son histoire et que tout ça devrait se régler en face à face, Naveen a impliqué d’autres personnes par ses simples allégeances.
Et ça, sans même compter le fait que tout ça puisse n’être qu’une manipulation, un odieux stratagème pour les choper, eux. Eux tous. Tim, Will, Enzo. Et elle une porte d’entrée qui n’a rien vu venir.
Alors non, le choix ne se questionne pas. Malgré tout, Sovahnn voudrait simplement tout enterrer dans un coin et refuser d’y faire face. Refuser d’imposer ça à ceux qui en ont trop chié. Refuser de foutre quelques coups de pelle en plus dans un tas de merde déjà bien trop conséquent.

Mais après tout, si Tim a eu le courage de faire ses aveux, elle le peut aussi.
Un vent glacial lui passe pourtant sous les côtes.

« Tu veux pas descendre, que j’te fasse un câlin ?» Clairement pas.
Seul un regard en biais lui répond et Sovahnn ne se rappelle qu’à retardement qu’il lui reste pour référence seulement la gamine d’hier. Celle qui ne faisait pas de bruit. Celle que le silence n’angoissait pas. « Tu as l’air gelée.» Ah ? Sans doute. Mais qu’est-ce qu’on s’en fout ? Le monde prend feu, Enzo bute un gars, elle baise avec l’un des salopards qui a enlevé son mec et en cet instant, Sovahnn voudrait elle-même choper un chalumeau pour tout cramer et reprendre à zéro… alors qu’elle ait froid semble bien la dernière de ses préoccupations. Sans compter ce qu’on ne lui dit pas mais dont elle devine la gravité en filigrane.
« J’espère que ça t’apportera les réponses que tu désires, Sova. Merci. Envoies-moi un mail en recommandé. Quelle formulation solennelle. Un instant, il lui donne cette impression courante de ne plus être le jeune homme qu’elle connaît mais un vieux sage dans un film. Ou la déclaration austère et dépitée d’un soldat avant la bataille. Et tu fais bien d’appeler quelqu’un qui pourra intervenir en cas de besoin.» Elle inspire et les feuilles en font de même dans une vague qu’un coup de vent pourrait justifier s’il ne poussait pas en une direction opposée. Ses cheveux blonds claquent dans l’automne écossais et une mèche se bloque entre ses lèvres rougies. Mais elle bouillonne.
Appeler quelqu’un ; oui.
T’imagines pas le nombre de fois où on a dû faire ça..
« Tu ressors ou j’te fais un bon thé chaud pour te réchauffer ?»
“Putain, Tim, je ne veux ni plaid, ni thé, ni câlins. Je veux des réponses.” ça lui échappe et fait vibrer sa voix.

« Mais si tu as besoin d’aide, ou de quoi que ce soit, même de nuit, n’hésite jamais.»
Dans un souffle, Sovahnn baisse le visage et porte le regard vers l’herbe humide qui ondule en spirale. Elle semble calme mais la magie suinte.
J’ai besoin que tout cela cesse. Besoin que mes proches soient en sécurité. Besoin qu’on arrête de se foutre de moi, de nous, de ce qu’on est. J’ai besoin de quelqu’un qui n’est pas là. Besoin de savoir où je vais et d’un adulte pour prendre les choses en main.
Mais ya pas. Ya que nous.
J’ai besoin de tout ça. Et t’as pas ça dans ta poche.


“J’vais faire c’que je peux.” C’est tout ce qui vient. Ça ne ressemble pas à une réponse adaptée ou même convenable mais rien d’autre ne sort. Alors Sovahnn se redresse et racle de la gorge. Elle inspire, souffle. Se redresse. “Allez. J’vais le dire aux gars.” Le balai réagi sans qu’elle ne semble imprimer le moindre geste. Il pivote pour faire face à la porte d’entrée et la jeune femme tire de sa poche son téléphone en prenant appuis sur un bras. L’instant suivant, elle est en équilibre parfait, les jambes croisées devant elle, les deux chevilles en croix sur l’avant du balai. Si le vent du large pousse la bruine, Sovahnn n’en ressent pas l’humidité. Pourtant ses cheveux bouclent et le givre font en douceur sur le fourbis de sa crinière. C’est qu’elle se sent mieux ainsi. Trempée, aux prise aux les éléments, les cheveux en bataille. Il y a quelque chose de plus cohérent pour elle qu’un plaid et un thé.
Ça, c’est pour après l’urgence. Quand le conflit laisse les corps abîmés et les esprits épuisés. Pour l’heure se laisser prendre à cette douceur équivaudrait à perdre la force nécessaire pour affronter la tempête. Alors autant se mettre au diapason.

“J’veux bien qu’tu restes dans le coin. S’t’euplais.”

Ce n’est pourtant ni Enzo, ni Will ou même Takuma qu’elle appelle en premier. “Les gars.” Appellation générale.

“Layla ? Tout va bien ? Ok… nan, Layla écoute, c’est important. Je veux pas que tu viennes. T’embarque la puce, tes parents, et tu bouges tout ce petit monde ailleurs pour les prochaines heures, c’est possible ça ? Genre 48h si je m’écoutais. Enfin loin…. Hm… Nan trop près. Ouais ? Nan mais LOIN. Un autre continent si possible. Genre l’Afrique. Voilà, c’est super bien l’Afrique. Nan, oui, je déconne bien sûr. Enfin, non, pas tant que ça. Je suis sérieuse quand je dis que c’est grave. Et en vrai ouais, partez faire un tour dans la famille, t’en parlais y’a pas longtemps, d’aller les voir. Je serais plus tranquille à vous savoir à distance… Mais parce queeee parce que… parce que l’Afrique du Sud c’est vachement sympa en cette période de l’année alors qu’ici tu vois bien que c’est la merde, il flotte tout le temps. Layla, s’t’euplait, je te dis tout un peu plus tard mais là pour l’instant j’ai besoin de faire les choses à ma manière et de m’assurer que personne n’est en danger. Ca sert sans doute à rien mais après… S’il te plais, embarque tout le monde et allez faire un tour. Oui … Oui… Oui je sais que je ne serais pas là pour leur première rencontre.

Écoute fais-le c’est tout.”


Lorqu’elle raccroche, Sovahnn garde le regard fixe un moment. Le sourire de façade qu’elle affichait au téléphone, soutenant son air dégagé, a foutu le camp.
Elle gonfle les côtes, inspire l’air vif et iodé. Peut-on inspirer la tempête ? Parfois, il lui semble.
Mais peut-on la recracher une fois qu’elle est trop profondément ancrée ?

Sur l’écran de son téléphone, ses doigts tremblent.

Nouvelles tonalités.

“C’est la merde ou t’as une soudaine envie de m’inviter pour la Chadeleur ?”
“Choisis l’option “crise”.”
“J’m’en doutais assez. Les crêpes attendront alors.”
“Ouais.” Elle est bizarre, cette discussion. Parler plus tôt, apaiser les choses, ne pas attendre l’horreur pour communiquer… C’eut été une bonne idée. “Ecoute…” Peut-être aurait-elle dû trouver les mots avant de taper ce putain de numéro. “Jordane, je te demande pas si t’es avec eux. Garde ou pas Garde, c’est pas ma question, alors ‘y répond pas si tu veux pas répondre. Mais répond à ça - avec honnêteté s’t’euplais - Naveen Evans, ça te parle ? Tu sais s’il a rejoint la Garde ?”
“Naveen ?”
“Répond s’t’euplais, c’est important.”
Un silence.
“Pas à ma connaissance, non.”
“Sûre de toi ?”
“Je sais pas j’te dis. C’est qui Naveen ? Pourquoi cette question ?”
“Mon mec.” Histoire de faire simple. Histoire de poser ces deux mots sur l’acide qui lui reflux dans la gorge. “Il était chez les Inquisiteurs. J’viens de l’apprendre. T’es sûre, pour la Garde ?”
Nouveau silence. Un bruit de bouche. Une respiration qui se coupe et la voix reprend, avec ses accents de rocaille.
“Sûre que je sais pas. Et toi, t’es sûre de toi ?”
“Sûre.”
“Ok.”

Voilà ce qui les réuni. Un “ok” pour se séparer, un “ok” pour se retrouver. Et ce ton râpeux qui remplace l’invective passée.
Sovahnn inspire ; bloque.

“J’te rappelle pour les crêpes.”
“Ouais. S’tu veux.”

Et de nouveau, Sovahnn se retrouve à fixer l’air vif du jardin avec l’envie de hurler. Dans ses chaussures, ses doigts se crispent et poussent la semelle. Alors le balai penche d’un rien vers l’avant et il lui vient l’envie de tout foutre en l’air et de seulement filer droit devant. Au delà de la mer. Au delà des vagues. Bien après l’horizon.

“Deuxième étoile à droite et tout droit jusqu'au matin…”

A la place, elle compose un troisième numéro.

“Hey Tak’. Dis, t’es dans le coin ? Si possible, est-ce que tu peux rentrer à la maison ? J’aurais besoin de toi, pour un truc important.”

Cette fois-ci, son courage flanche et sans renouveler les mots pourtant affranchis auprès de Jordane, Sovahnn perd le fil et raccroche après un moment. Il y a cette boule dans son estomac qui racle et se cabre. Elle creuse son ventre, y tord une douleur qui remonte en crispation le long de son cou puis des muscles de son visage. Un grondement passe dans la gorge de la jeune femme et ses yeux se remplissent de larmes. Alors Sovahnn fourre de nouveau son téléphone dans sa poche et l’instant suivant, ses pieds ont crocheté l’arrière du balai et il ne reste auprès du sol plus trace de sa présence autre qu’une ombre qui s’amenuise à mesure des secondes. Elle décolle, file, hurle. Seuls les nuages peuvent répondre mais le cri est exutoire.
Les vents de nouveau sont violents en altitudes. Ils la frappent, maltraitent le balai et sa propriétaire. Ils lui gonflent les poumons et emportent ses larmes.

Laisser entrer la tempête.

Ce n’est qu’un peu plus tard, la gueule dans la brume, qu’elle décroche de nouveau son portable.

Quatrième numéro.
Nouvelles tonalités.

“Hey…” Il n’y a besoin que de ça. De ce timbre de voix. Trois lettres et elle devine déjà la décharge d’adrénaline dans ses veines comme elle a eu la sienne une semaine plus tôt. Trois lettres qui signent la bascule. “Tu t’rappelle quand on a dit que ça s’arrêtait jamais ?… Même quand t’es à bout. Même quand tu penses avoir touché le fond. J’vais en rajouter une couche.” Qu’elle est pâle cette voix. Aussi pâle que les nuages autour d’elle. Que cette brume qui lisse tout et détrempe tout ce qui ose la traverser. Sovahnn pourtant ne sent pas l’eau. “Je suis désolée.” Il le sait. “Tim vient de voir Naveen. Il le connaît. C’était un de ces connards.”

911 n’est plus.
Il n’y a que Naveen. Et cette voix rauque et blanche qui ne lui ressemble pas.

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Sovahnn Dawn Lockwood
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Jeu 26 Oct 2023 - 18:48
Et enfin, elle était revenue et semblait mal et gelée et lui ne savait pas comment agir. Déjà que dans les temps normaux c’était quelque chose qui n’était pas toujours simple à gérer pour lui, alors aujourd’hui c’était encore pire. Par ce qu’il y avait beaucoup d’enjeux, par ce que son amie souffrait, par ce que cela pouvait être dangereux. Et il ne comprenait absolument pas de quoi est-ce qu’elle avait besoin… alors il tenta une approche sans se rendre compte à quel point ce n’était pas approprié pour Sovahnn… mais lorsqu’elle ouvrit la bouche, ça eut au moins le mérite d’être clair “Putain, Tim, je ne veux ni plaid, ni thé, ni câlins. Je veux des réponses.” Logique, mais du coup, il ne savait absolument pas comment l’aider. S’il avait eu des gants de boxe et un punchingball et il lui aurait amené, visiblement ça aurait été plus de mise que sa première proposition. Il avait donc tenté de lui faire comprendre que, malgré tout, il serait toujours disponible pour elle si elle en avait besoin, de jour comme de nuit – même s’il ne serait jamais sûrement le meilleur à comprendre ce qu’elle voudrait-. Il fallait qu’il se fasse à cette idée, même si ce n’était pas simple, qu’en étant peu souvent sur la même longueur d’onde que les autres, forcément ce n’était pas vers lui que l’on se tournait en premier. Logique encore une fois.
“J’vais faire c’que je peux.” Ce n’était pas vraiment la réponse qu’il attendait, d’ailleurs, à vrai dire, il ne savait pas trop ce qu’il attendait réellement. Probablement rien, à part qu’elle fasse au mieux pour ne pas se mettre en danger : et si elle en parlait à ses amis Sorciers, elle serait certainement protégée. Il ne lui arriverait rien – physiquement du moins-. Mais dans quel état est-ce qu’elle allait être après cette confrontation avec Evans ? Il essayait d’imaginer ce que cela pouvait donner mais il fallait bien avouer qu’il n’y arrivait pas : à quel point le secouriste dirait la vérité et n’essayerait pas de l’embobiner ? Est-ce qu’il pouvait être violent physiquement ou verbalement ? Même s’il aurait tenance à dire non, il se faisait peut-être une fausse idée ce type. Après tout, il avait été clair : il ferait tout pour arriver à son objectif et si jamais Naveen considérait que Sovahnn était comme in obstacle ? “Allez. J’vais le dire aux gars.” Il opina doucement sans savoir quoi ajouter. Se taire lui semblait quand même mieux, il commençait à s’en aller dans la cuisine pour… faire quelque chose. Un gâteau peut-être pour s’occuper les mains, mais aussi par ce que ça serait toujours bien d’avoir ça en stock si jamais tout le monde débarquait – au pire il emmènerait des parts à la fac-. Il avait toujours envie de la réchauffer par ce qu’elle lui donnait cette impression d’être frigorifiée mais il n’osa pas reposer ce genre de question. Il mit quand même la bouilloire à chauffer pour se faire un thé – même s’il avait mis largement plus d’eau que nécessaire – juste au cas où-, lorsque soudain elle reprit la parole “J’veux bien qu’tu restes dans le coin. S’t’euplais.” Il lui fit un tendre sourire. « Ne t’inquiètes pas, je ne compte pas bouger.» Déjà de base, à part si elle lui avait demandé de partir, mais maintenant qu’elle lui avait clairement signifié qu’il « devait » rester…

Il l’observa un instant avant de se mettre à sortir les ingrédients pour faire son foutu gâteau, histoire d’avoir l’impression de faire quelque chose de ses mains le temps qu’elle passe ses appels. Il se voyait mal s’asseoir juste à côté d’elle et l’observait/l’écouter à outrance, ça serait trop gênant. Il se tenait juste prêt à intervenir si jamais elle semblait craquer, sinon, il valait mieux lui laisser vivre sa vie sans trop la coller. D’ailleurs la farine, les œufs et le sucre étaient à présents dans un saladier et il fouettait le tout. Il était inquiet mais elle semblait tenir bon même si entre deux appels, elle semblait perdre beaucoup de contenance. Il essaya de « savoir » à qui est-ce qu’elle parlait mais pas simple lorsqu’on a pas la voix de l’interlocuteur. La gardant toujours au maximum dans son viseur du coin de l’œil, il avait commencé à faire chauffer le chocolat au bain marie. Des crêpes ? Ouais ça aurait pu être une idée tiens, en parlant de chandeleur. Troisième appel pour Takuma. Il voyait que chaque fois tout semblait plus compliqué. Est-ce qu’il devait aller la rejoindre ? La laisser évacuer sans interférer ? il n’était pas certain… mais ne se posa pas bien longtemps la question car bientôt elle avait de nouveau décollé avec son balai. Il déglutit avec difficulté, laissa ce qu’il faisait en plan avant d’aller observer le ciel, même si cela ne servait à rien. Il ne la verra pas, à part filer. Il soupira doucement et après quelques minutes rentra, pour aller finir le gâteau, l’enfourner, laissant le saladier avec un peu de chocolat fondu pour le retour de la blonde – si jamais ça la tentait, même s’il en doutait-.

Il inspira un bon coup. Il allait peut-être devoir fournir d’autres explications, il devait se tenir prêt à répondre à ses amis sur Evans, même s’il sentait toujours l’angoisse en lui. Il ne devait pas craquer. Il devait aider Sovahnn jusqu’au bout, être certain qu’elle ne risque rien et pour cela, il fallait être certain que tous ses amis aient aussi les informations adéquates. Plus qu’à attendre qu’ils se ramènent – si jamais Sovahnn voulait bien qu’il participe-.
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Ven 3 Nov 2023 - 16:23



Lundi 6 Février 2017
Ventura, dans la matinée heure locale


Irritable, irascible, ailleurs … Atone ou hyperactif. Hyperfocus, nerveux … ça déconne dans le système, c’est pas bon. Pas vraiment de constance, ça switch parfois d’une heure à l’autre, je décroche et quand je reviens j’ai ce sentiment poisseux de plus vraiment être la même personne. C’est insidieux, par moment complètement muet, la majeure partie du temps d’ailleurs. Est-ce que ça m’inquiète ? Disons que le déni se montre plutôt persuasif. Pour le reste, les autres, je donne le change mais ça n’est pas 100% efficace « Love … » Elle vient de loin cette voix, d’ailleurs, c’est comme le son du vent qu’on entend comme un écho. Je sens son regard posé sur moi au travers de l’écran du téléphone que j’ai posé en équilibre contre la barre de Ohana, occupé à enrouler les cordes j’ai perdu le fil de la conversation. Et la conscience de sa présence « Oui ! Pardon. » Il ne l’est pas vraiment là, pas physiquement, parti depuis samedi avec ses potes pour une semaine « Merde. » Ça tourne trop vite dans ma tête, l’un des air pods qu’il m’a offert à mon anniversaire vient de glisser de mon oreille quand j’ai passé ma main dans mes cheveux sans y faire gaffe. J’ai beau avoir conscience de partir dans tous les sens j’arrive pas à me canaliser et je sais qu’il le sent, qu’il le voit. Malgré ça je souris face à l’écran, fais abstraction de l’inquiétude que je croise dans ses yeux bleus tout en remettant le petit objet dans mon oreille « Tu m’en voudras pas s’ils finissent à la flotte, j’suis pas encore habitué j’arrête pas de les perdre. » Comme la raison. C’est parfois ce que je me dis quand je m’arrête et que je fais le point sur la situation.
C’est rien, simplement la fatigue, le contrecoup de tout ce qui s’est passé en peu de temps. Avant hier encore j’avais un message de Warren et les nouvelles ne sont pas bonnes pour ma gueule. Cette garce de Davis a craqué, ce qui n’a rien d’étonnant ne me réconforte pas plus mais je devrais faire quoi ? Arrêter de vivre ? Qu’ils me convoquent si ça leur chante, jamais je foutrais les pieds là-bas « Tu veux que j’te rajoute des fils ? Tu sais comme sur les lunettes des gamins là … » J’sais pas ce qui me refile le plus le smile, sa connerie ou le sien, de sourire « Ta gueule. » Je t’aime. Mais les cordages me filent entre les doigts et signent ma résignation « Ok j’arrête, j’arrive pas à faire deux choses à la fois. » Les deux paumes en l’air j’abandonne, ne ramasse même pas ce qui vient de se dérouler jusqu’à tomber sur le pont, me contente de récupérer le téléphone et passer à l’avant du bateau où je me pose contre bastingage « Comment t’as dormi cette nuit ? » Comme quelqu’un qui s’est fumé un pétard beaucoup trop chargé avant de se coucher et qui a quand même fait des cauchemars « A poil. » Je sais, je prends de sales habitudes à essayer de minimiser, à me planquer derrière un sourire, à réagir par la peur. Parce que c’est là, ancré en moi, justifié ou non j’ai la trouille qu’il se barre du jour au lendemain. Ce manque de confiance il n’est pas en lui mais en moi. Ça aussi ça revient.

Parce que c’est trop.
Il y a une semaine j’ai mis ma vie en danger consciemment et buté un type de sang-froid, j’pourrais pas lui en vouloir si c’est la décision qu’il finit par prendre.

Son soupir n’est pas las, il est juste blasé mais teinté d’amusement malgré tout. Lui s’inquiète, est concerné, moi je réagis comme un sale gosse qui n’a pas envie de prendre les choses au sérieux mais qui se résigne pour ça aussi « C’était pas la meilleure nuit de mon existence mais pas la pire non plus. » J’aurai voulu m’abstenir de hausser les épaules « Et tu sais bien que j’dors moins bien quand t’es pas là de toute façon. » Une question d’habitude, ça arrive peu souvent depuis qu’on a emménagé ensemble.

« J’aurai dû décaler … »
« T’aurais rien dû décaler du tout, ça fait des plombes que vous aviez prévu de partir tous les 4. » La réaction est plus vive, plus franche, presque plus agressive mais je me radoucis immédiatement « T’avais besoin de changer d’air. » Simple fait, loin d’être une critique. On se l’est promis, chaque fois que ce sera nécessaire il faudra se le prendre ce droit. Celui d’aller respirer ailleurs, de prendre le temps. Pour mieux revenir « J’ai passé le weekend avec Keza, ce soir j’vais squatter chez Mateo, demain on sort avec le Silver Wave … » L’arrière du crâne posé contre le métal je laisse le soleil du matin me chauffer la nuque en douceur. Ici l’hiver n’a rien à voir avec le Royaume Unis ou la Norvège « J’suis pas perdu. » Et je suis sincère. C’est pas le fait de me retrouver seul qui fait que ça débloque dans les rouages, ça serait là quand bien même. La solitude n’est pas et n’a jamais été le fond du problème, la présence des uns et des autres ou les occupations permettent « juste » de détourner l’attention « Et puis ça fait du bien aussi parfois d’être seul. » Dans ma cage thoracique le calme revient, mes pensées se calment, je me pose. Le soupir qui vide l’air présent dans mes poumons en est une preuve de plus et je me laisse aller à le regarder plus sereinement « Dis le si j’te soule. » Le coin de mes lèvres s’incurve légèrement « Maintenant que t’en parle … » Je crois que j’entends Macy brailler quelque part en arrière-plan « Va t’faire foutre. » J’arque un sourcil « Avec plaisir. » Je ne triche plus, l’éclat de rire est réel et franc.

Ça va, ça vient, comme une vague sur la plage. Quand je raccroche j’ai les mains qui tremblent un peu, l’enchainement d’émotions me fatigue plus que tout le reste et l’hypoglycémie ne doit pas aider non plus. L’appétit n’est pas ce qui se manifeste le plus chez moi en ce moment c’est vrai mais je me décide à rentrer à la maison pour me faire un p’tit dej de compet histoire de ne pas me laisser aller. Retrouver les chiens me filera un coup de boost aussi mais le plan s’arrête là.
Ça vibre dans ma poche, si ce qui se manifeste en premier chez moi est un sourire en voyant le surnom qui s’affiche « Yo ! » Il s’estompe rapidement « Hey… » Je m’arrête, baisse la tête, ferme les yeux. Le soupir qui m’échappe n’a plus rien à voir avec celui que j’ai expiré quelques minutes plus tôt « Tu t’rappelle quand on a dit que ça s’arrêtait jamais ? » Sans bouger le reste de mon corps je me pince l’arête du nez entre le pouce et l’index de ma main droite « J’vais en rajouter une couche. » Cette voix pâle, morne, fatiguée, ça n’est pas la voix de Sovahnn « Je suis désolée. » Moi aussi, si tu savais … C’est pas égoïste comme réflexion et si l’inquiétude ne se manifeste pas par la panique c’est parce que la lassitude bouffe tout sur son passage. J’ai envie de lui dire qu’elle n’a pas à être désolée mais rien ne sort, je reste juste là comme un con immobile sur le ponton avec le tintement des mats qui s’entrechoquent dans le port. L’angoisse est insidieuse, reptilienne, étouffante « Tim vient de voir Naveen. Il le connaît. C’était un de ces connards. » La haine tout autant.

Putain qu’il doit être long ce silence, cette absence totale de réaction de ma part alors que mon esprit comme mon corps ne savent pas quoi foutre de cette info. La vérité c’est qu’ils le savent très bien et que le blizzard retombe. La glace, c’est le seul truc que j’ai trouvé pour ne pas laisser le feu exploser, le seul truc qui me permet de garder la maitrise de moi. Dans cinq jours la lune sera pleine, l’horloge interne sonne son gond avec lourdeur et résonne contre les parois de la cage mentale dans laquelle j’ai enfermé le Loup « J’arrive. » Juste ça et je raccroche. Vingt minutes plus tard le froid, l’humidité et la nuit m’accueillent à l’autre bout de la planète. Je pousse la porte de la petite maison Ecossaise dans laquelle règne un silence d’une lourdeur à asphyxier. L’odeur du gâteau qui flotte dans l’air est un putain de contraste à celle de la peur et la colère qui envahissent les lieux. Fermé, cadenassé, je les regarde un par un sans être capable de desserrer les mâchoires.

On a tous ou presque cette foutue habitude dans le fond de la rétine.
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Enzo S. Ryans
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Mar 14 Nov 2023 - 19:45



 6 Février 2017



T’imagines pas ce que tu nous fais faire. Ce que tu nous fais vivre. T’as pas idée des conséquences. T’as pas idée de la position dans laquelle tu me mets. Il se passe quoi si c’est la goutte de trop ? Je serais là, je lâcherai rien, jamais, et encore moins mes proches. Mais chacun ici porte ses merdes. Chacun ici se prend des coups de pelle dans la gueule et porte des trucs qu’il ne devrait même pas imaginer. Alors nan, t’as pas idée de ce que t’imposes par tes merdes. Tu te doutes pas de ce qu’on vit à côté. Tu concevrais même pas les trucs qu’on affronte, les décisions qu’on doit prendre, les trucs avec lesquels on doit vivre. Tu faisais quoi toi à cet âge ?
Putain….

La voix tremble quand elle s’élève. Le vent pourrait siffler trop fort et empêcher toute compréhension. Mais il n’y a rien d’autre que ces mots qui tombent les uns après les autres dans ce qui me semble être un véritable trou noir. J’m’en veux putain. Je m’en veux d’en rajouter, je m’en veux de provoquer ça, je m’en veux du timing avec lequel ça vient. Je sais que d’une certaine manière, gérer ça seule serait une option préférable. Mais c’est cette pensée qui est la plus dangereuse. Celle qui engendrerait le pire, si jamais le type est une véritable enflure.
“Le type”. Comme s’il n’était qu’un étranger. Que je n’avais pas sous la peau tatouée la chaleur de ses baisers et dans l’âme, la douceur de sa voix.
Pourtant tout glisse, comme tout à la fois présent et lointain. Comme le vent et la pluie. Je perçois à peine ce manque à mes oreilles. Une bulle de magie m’isole et permet une communication normale.

Enfin… normale…
La voix d’Enzo passe d’un ton joyeux au vide sidéral qui me glace de l’intérieur. Il ne réagit à aucun des mots prononcés et le doute s’insinue : est-ce que j’ai bien fait ? Pas certaine.
Il a ses limites, comme tout le monde. Des limites qui prennent cher ces derniers temps. Et j’le vois. Moi comme les autres, on souligne rien. Voir est une chose, savoir comment agir en est une autre. Mais le fait est qu’il y a une forme d’habitude dans tout ça. On laisse du temps au temps. On est là. On juge pas.
Ou plus exactement : on savait tous que ça arriverait. Il s’en est pas caché. On a dit qu’on serait là ; on est là. Point.
Mais c’est quoi “être là”, dans pareille situation ? Comment on fait pour s’épargner les uns les autres quand ça s’arrête jamais ?!

“Zo’ ?” Ma voix est cassée. Pas plaintive, mais rauque. Si on la personnalisait, on se dirait qu’elle compte les jours depuis la mort du salopard. Qu’elle dénombre ceux qui le séparent de la pleine lune. Qu’elle énumère ceux passer avec Naveen. Mais non.
C’est qu’une voix.

« J’arrive. »

Il y a pourtant tant dans une voix.
Et la sienne me heurte de par ce que j’y perçois. Il y a une putain de plaie ouverte dans laquelle gronde un orage, dans cette voix.
Alors je reste immobile dans mes nuages. Le regard droit, le téléphone en main. Même si ça tremble. Même s’il manque de m’échapper et de basculer.
Le téléphone ne chute pas. Les larmes, si.




“Mais il a jamais rien fait de craignos ?”
“Non Takuma, rien. Il a même rencontré Enzo et rien.” Les paupières fermées, à l’écart, le corps droit - trop droit - assise en tailleurs sur le plan de travail, je ne réagi pas davantage. Mon crâne tape en cadence contre la porte du placard accroché au mur. Rien de violent, juste de quoi profiter de la mauvaise fermeture du battant pour le refermer et le rouvrir en rythme. De quoi concentrer mon attention, surtout.
“Il a rencontré Enzo ?!”
Mes paupières s’ouvrent et durant une seconde, je fixe la brume maussade qui lèche les fenêtres de la cuisine.
Il me faut un instant avant d’affronter le regard ouvertement sidéré et jugeant de Takuma.
“’Me regarde pas comme ça.” Et je referme les yeux. Clap clap clap. Le battant du placard.
“T’en sais …”  Takuma s’arrête et je comprends pourquoi sans avoir besoin de rouvrir les yeux. Un instant passe et la porte de l’entrée s’ouvre sur des pas que je connais trop pour avoir besoin d’ouvrir les yeux pour le reconnaître.
“Salut..” Souffle Takuma, et je devine qu’Enzo ne desserre pas les mâchoires. Je sens son regard sur moi, sur lui, sur Tim. Un truc qui balaye la pièce.
On est là les uns pour les autres, oui.
Mais à quel prix ?
Putain que j’me déteste.
J’ouvre les paupières et cesse mon manège avec le battant de la porte de placard. J’crois que j’ai tenté un sourire vers Enzo. Et j’crois pas que c’était probant.

“T’en sais vraiment pas plus ?”
Mon crâne retrouve la porte du placard mais ne joue plus avec. Au cours de mon bilan oral, je ferme de nouveau les paupières.
“Il aurait cherché à protéger les innocents, à pas refaire comme Poudlard, à pas faire de mal à Will… En même temps il s’entendait bien avec ses premiers boss mais pas les autres. Tout ce qui a trait à notre rencontre vient de moi, il ‘pouvait pas l’anticiper. Et en même temps dire que tout ça c’est du hasard, ça me semble trop gros. J’ai bien résumé Tim ou t’as des trucs à rajouter ?” Cette voix, c’est pas la mienne. Elle vibre d’un truc sec, un timbre dur et aigre qui me fait mal au creux du ventre quand j’étends mes bras entre mes jambes croisées pour tenter de dénouer l’état de tension dans lequel je suis.
J’sais pas quoi dire.
J’sais pas quoi penser.
J’sais pas quoi faire.

Et j’veux rien de tout ça.
Et certainement pas être responsable de cette merde.
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Sovahnn Dawn Lockwood
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Sovahnn Dawn Lockwood
Jeu 16 Nov 2023 - 15:37
“Mais il a jamais rien fait de craignos ?”
“Non Takuma, rien. Il a même rencontré Enzo et rien.”
C’était vraiment ça le plus étrange s’il avait su quelque chose : il aurait dû avoir au moins une réaction. Ce n’était pas tous les jours qu’on rencontrait un lycan… dont on a enfermé le petit ami. Oui, ça lui semblait logique, et même s’il avait été bon comédien Enzo avait des dons qu’eux n’avaient pas. Il se mordilla la lèvre, essayant quand même de ne pas trop insister au même endroit pour ne pas se faire saigner inutilement. Il gardait ses mains le plus dans ses poches possibles pour ne pas que sa blonde préférée ait encore à lui dire de faire attention à ce qu’il faisait. Il avait laissé les deux amis parler, jusqu’à l’arrivée d’Enzo où il émit enfin un nouveau son « S’lut.» et se concentra un peu sur le nouvel arrivé, sur sa réaction, sur Sovahnn puis Takuma, puis de nouveau son amie d’enfance. Il s’était enfoncé le plus possible dans le canapé et s’il avait pu fusionner avec pour disparaitre totalement tout en étant présent, il l’aurait fait avec plaisir. Le stress continuait de vriller ses veines, et surtout l’incompréhension : comment est-ce que cela était possible ? Est-ce qu’il n’avait pas raté quelque chose  ? Est-ce que c’était vraiment une coïncidence ? Et il n’avait malheureusement pas plus de réponse que lorsqu’il en avait parlé à Sovahnn plus tôt.

“T’en sais vraiment pas plus ?” Il se gratta nerveusement le cou tandis que Sovahnn reprenait la parole “Il aurait cherché à protéger les innocents, à pas refaire comme Poudlard, à pas faire de mal à Will… En même temps il s’entendait bien avec ses premiers boss mais pas les autres. Tout ce qui a trait à notre rencontre vient de moi, il ‘pouvait pas l’anticiper. Et en même temps dire que tout ça c’est du hasard, ça me semble trop gros. J’ai bien résumé Tim ou t’as des trucs à rajouter ?” Et quelque part, elle faisait mal cette voix qui ne ressemblait pas à l’habituelle. Il n’aimait pas la voir comme ça, il aurait voulu pouvoir comprendre bien avant. Peut-être que le fait qu’elle parle d’un secouriste aurait dû lui mettre la puce à l’oreille ? Bordel, si jamais ils avaient prononcé un seul fois prononcé son prénom, Sovahnn l’aurait su bien plus tôt, elle ne se serait pas tant attachée à lui. Quant à les mettre en danger… il n’en savait rien. Il n’était pas vraiment sûr. Il avait une idée, mais sa perception du monde n’était pas assez bonne pour qu’il puisse l’affirmer ou même être certain. Il inspira finalement un bon coup avant d’acquiescer « Je crois que tu as bien tout dit. Il aurait été stupide de tenter quelque chose alors que les chances qu’elle me dise son prénom étaient fortes…» et comme il n’était pas commun, il aurait vite fait le rapprochement. « Tout comme venir ici, alors que j’aurais pu le surprendre, ou qu’Enzo aurait pu …. Heu…. Entendre son cœur battre bizarrement ? Ou le trouver anormalement nerveux ? » Il lança un regard à Enzo pour vérifier qu’il n’avait pas dit de la merde, avec ses sens ça lui semblait logique.   « Il pourrait être un bon menteur mais certaines choses ne trompent pas, enfin tu peux mentir sans que ça se voit, mais il y a les micro-gestes, les battements cardiaques et compagnie, c’est déjà beaucoup plus compliqué. Dernier point, comme l’a dit Sovahnn, c’est elle qui est l’instigatrice de beaucoup de choses.» Il inspira un bon coup. « Ce qui me ferait plus dire que c’est une coïncidence des plus étranges… trop grosse, mais pour l’instant je ne vois pas d’autres explications – même s’il peut il y en avoir.» et il n’en revenait pas quand même que Sovahnn puisse avoir autant de malchance. « Et, effectivement, lorsqu’il a parlé la dernière fois devant…. Heu… tous les autres, il a clairement fait comprendre qu’il n’était pas pour la violence et que faire des dommages collatéraux en touchant des sorciers innocents, ce n’était pas bien. Et que son  ‘’ennemi’’ était clairement les Supérieurs. Il avait l’air franc, et je doute qu’il aurait menti pour X ou Y raison, c’était dangereux de dire cela. Après, c’est comme ça que je l’ai perçu.»  Autrement dit, entre ce que je perçois et la réalité, je sais que parfois il y a un monde ou deux.

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Timothy Turner
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Timothy Turner
Lun 20 Nov 2023 - 21:27
« Salut.. » C’est pas à eux que je devrais exposer cette froideur mais j’y arrive pas, j’arrive pas à faire semblant. J’arrive pas à desserrer les mâchoires pour laisser passer le moindre mot, j’arrive pas non plus à décroiser les bras pour me montrer moins dur et un peu plus ouvert. J’arrive pas plus à répondre au sourire de Sovahnn alors que je sais, je sens, ça brûle de culpabilité sous sa peau. Dans ma tête tout ce que j’entends ce sont les mots du Vampire quand il me parlait de rage sanguinaire. Ma rage sanguinaire. J’voudrais apporter autre chose que cette distance, ce blizzard qui fout tout le monde mal à l’aise, j’devrais pas devenir un problème de plus à gérer dans tout ce merdier. Je voudrais être là pour elle, lui dire que ça va aller, que si ça trouve tout ça c’est juste un putain de malentendu.

Mais rien, rien de plus que le silence et la tension, l’immobilité.

C’est pas moi, j’suis pas comme ça mais ça vient pas. Il n’y a que de la noirceur dans mes veines, que de l’ombre dans le fond de mon regard, qu’un bloc de glace dans mon esprit et plus grand-chose dans mon cœur « T’en sais vraiment pas plus ? » Mon regard va de Takuma à Sovahnn, à qui il adresse sa question. Si elle pose son front contre la porte d’un placard j’ai l’épaule gauche appuyée contre le mur et je ne bouge pas. Je ne suis pas certain d’avoir vraiment intégré l’info, de capter tout ce que ça implique, je sais juste la rage que ça éveille de nouveau en moi et ce pour des tas de raisons. Pour tout ce que ça ramène sur le tapis des mois après, pour l’improbabilité que ce type se soit immiscé dans la vie de ma meilleure amie. Jusqu’ici Naveen était le type croisé par hasard, celui auquel je ne m’attachais pas vraiment pour ces raisons évoqués sur le pont de Ohana quelques semaines plus tôt … Elle y croyait pas vraiment, ne l’incluait pas, pourquoi je me serais projeté ? Pourquoi je l’aurai intégré à ma vie ? Pourquoi je me serai méfié ?
Aujourd’hui il devient le visage de l’ennemi, le réceptacle de ma haine. Celle qui gronde sous la surface comme un fauve tapis dans l’ombre, prêt à attaquer pour réduire l’intrus à néant « Il aurait cherché à protéger les innocents, à pas refaire comme Poudlard, à pas faire de mal à Will… En même temps il s’entendait bien avec ses premiers boss mais pas les autres. Tout ce qui a trait à notre rencontre vient de moi, il ‘pouvait pas l’anticiper. Et en même temps dire que tout ça c’est du hasard, ça me semble trop gros. J’ai bien résumé Tim ou t’as des trucs à rajouter ? » J’ai décroché. Deux fois. Quand elle a prononcé son prénom, celui de l’homme a qui je vais encore une fois devoir apprendre l’impensable, puis quand elle a évoqué son lien avec lui. Le fruit du hasard ? A quel moment on a autant relâché notre vigilance ? Il aura fallut des mois pour qu’on capte tous ce qui relie Tim et William, maintenant ça. Rien n’a de sens et mon regard aussi fermé que ma posture passe de Sovahnn à Tim que j’entends claquer des genoux d’ici.

Lui aussi ça le ramène là où il n’a sûrement plus envie d’aller, non ? « Je crois que tu as bien tout dit. Il aurait été stupide de tenter quelque chose alors que les chances qu’elle me dise son prénom étaient fortes… » Non rien n’a de sens, surtout pas ça. Là encore, des mois « Tout comme venir ici, alors que j’aurais pu le surprendre, ou qu’Enzo aurait pu …. Heu…. Entendre son cœur battre bizarrement ? Ou le trouver anormalement nerveux ? » J’devrais pas mais le rapport avec la Lycanthropie m’agresse, me ramène à mon statut de bête, m’éloigne de l’humain. Me différencie des autres. Est ce que j’aurai du capter qu’il n’était pas net ? J’ai surtout croisé un type certes nerveux mais qui avait des tas de raisons de l’être. Je l’étais aussi quand j’ai rencontré la famille de mon mec, rien d’alarmant à ça « Il pourrait être un bon menteur mais certaines choses ne trompent pas, enfin tu peux mentir sans que ça se voit, mais il y a les micro-gestes, les battements cardiaques et compagnie, c’est déjà beaucoup plus compliqué. Dernier point, comme l’a dit Sovahnn, c’est elle qui est l’instigatrice de beaucoup de choses. Ce qui me ferait plus dire que c’est une coïncidence des plus étranges… trop grosse, mais pour l’instant je ne vois pas d’autres explications – même s’il peut il y en avoir. » Trop de mots, je perds le fil mais retiens l’essentiel. Un putain de fruit du hasard ? Dur à avaler et d’un autre côté est ce qu’on ne serait pas tous morts ou enfermés si c’était pas le cas ? Les coïncidences existent, j’en ai des tas d’exemples en tête mais ceux là n’impliquent pas un groupement de salopards déterminés à faire de nous des cobayes ou des cadavres « Et, effectivement, lorsqu’il a parlé la dernière fois devant…. Heu… tous les autres, il a clairement fait comprendre qu’il n’était pas pour la violence et que faire des dommages collatéraux en touchant des sorciers innocents, ce n’était pas bien. Et que son  ‘’ennemi’’ était clairement les Supérieurs. Il avait l’air franc, et je doute qu’il aurait menti pour X ou Y raison, c’était dangereux de dire cela. Après, c’est comme ça que je l’ai perçu. » Ma réaction est brutale, je le sens venir avant même d’avoir desserré les lèvres pour la première fois depuis que je suis arrivé. D’une poussée de l’épaule je me détache du mur et laisse mes bras retomber le long de mes flancs, cherchant à l’instinct l’odeur de Liya tout en sachant qu’elle n’est pas là. Je l’ai compris dès l’instant où j’ai capté les cœurs qui battent ici. Quatre, si on compte le chat. Cinq avec moi. Pas un qui est serein et je m’en veux dès que les mots sortent « Faudrait lui donner une médaille ? » Parce que cette violence se dirige droit vers Tim alors qu’il n’a fait que répondre à une question.
Oui je m’en veux mais dis moi, je lui explique comment à ton cousin que tu prends la défense d’un de ces enfoirés qui lui font encore parfois faire des cauchemars alors que ça fait bientôt un an que tout ça s’est passé ?
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Enzo S. Ryans
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Enzo S. Ryans
Mar 21 Nov 2023 - 17:16



 6 Février 2017



J’ai rien de mieux. Tim parle et chaque mot me fout autant la nausée que la posture fermée d’Enzo. Il déborde, et j’connais cette gueule. Tout comme je sais ce qu’il se cache derrière la diarrhée verbale du premier. Savoir ne rend pas les choses plus simples. Ça les complique au contraire.
Alors j’accueille tout ça sans ouvrir les paupières. Je laisse Tim dérouler son narratif et je peux deviner de mon perchoir Enzo se crisper d’autant plus. Tout comme je peux entendre les rouages des neurones du Serdaigle de la team s’emballer. Et la sueur de l’orateur lui couler le long du dos.
Les connaître suffit.
J’ai pas besoin de voir les dégâts que j’engendre.
J’ai pas envie de voir les dégâts que j’engendre.
J’suis juste lâche.

Les yeux fermés, le cul sur le plan de travail, les jambes croisées, l’arrière du crâne contre le meuble de cuisine, je sens à peine mes mâchoires racler l’une contre l’autre. Mauvaise habitude d’ordinaire limitée au sommeil.

Aucune de ces phrases, pas plus les siennes que les miennes, je n’ai envie d’entendre.
Ça me fous mal au crâne des sentiments contradictoires que chaque mot me provoquent. Il y a des choses auxquelles j’ai envie de croire - en moi, pour commencer. Ne pas me dire que j’ai un si mauvais instinct. Que je suis conne à ce point.. - mais aussi une colère interne qui a besoin de trouver une cible.
Un besoin urgent. Vital. Une colère qui ne blaire pas cette manière de le défendre quand l’autre part de moi en est soulagée. Rien n’a de sens, et ça ne fait qu’engendrer chez moi une cassure. Un truc dur et atrocement inerte en moi. Non pas parce que je mettrais sous clef des sentiments de violence dangereux comme je sais qu’il en existe chez Enzo. Je suis seulement tiraillée de toute part et, au centre, c’est l’immobilisme qui prime.
Comme mes paupières fermées, mes paumes à plat sur mes cuisses et mon tailleurs digne des pires yogis.

« Et, effectivement, lorsqu’il a parlé la dernière fois devant…. Heu… tous les autres, il a clairement fait comprendre qu’il n’était pas pour la violence et que faire des dommages collatéraux en touchant des sorciers innocents, ce n’était pas bien. Et que son ‘’ennemi’’ était clairement les Supérieurs. Il avait l’air franc, et je doute qu’il aurait menti pour X ou Y raison, c’était dangereux de dire cela. Après, c’est comme ça que je l’ai perçu. »
J’ouvre les paupières au moment où le froissement du corps d’Enzo quittant le mur parvient à mes oreilles. Un peu avant, un peu après. Plus ou moins dans le même temps.
« Faudrait lui donner une médaille ? » Y’a pas de reproche dans mes yeux. Juste un regard. Un putain de regard que je ne saurais ni décrire ni interpréter. Une part de moi a envie de vibrer au son de cette colère. Une autre s’en sent visée. Une dernière craint seulement le conflit qui gronde dans cette pièce et voudrait protéger ceux qu’elle aime de ces coups perdus qui nous échappent au plus fort de la tempête.
Pour autant, j’réponds pas. J’esquisse ni un geste, ni le moindre mots. Tim est grand. Il peut défendre et assumer ses opinions. Moi aussi j’suis dans la tempête et j’essaye de dénouer ce que je peux dénouer.

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Sovahnn Dawn Lockwood
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Sovahnn Dawn Lockwood
Dim 26 Nov 2023 - 20:04
Il peut-être mieux dû se taire, mais après tout si les autres voulaient sa version, il devait la donner. Le pire dans tout cela c’est qu’il essayait de décrire au mieux les choses qui s’étaient passées, comment est-ce qu’il l’avait ressenti pour qu’ils puissent juger l’entièreté de la situation et pas juste le fait qu’Evans soit un Inquisiteur. Ce qu’il avait été quelles que soient ses raisons. Ce qui ne faisait pas de lui quelqu’un de bien. Il avait peur pour Sovahnn… mais en même temps le point positif qu’il voyait c’était qu’il n’y avait pas de haine de la magie, qu’à vrai dire, il semblait vouloir la même chose que beaucoup de sorciers : la dissolution des Supérieurs. Et vu les autres Inquisiteurs, oui, à ses yeux c’était quelque chose qui devait être bien dit, clair et net et précis. Ça ne ferait qu’une petite différence, cela ne changerait en rien tout ce que le secouriste avait dû faire. Rien qui était pardonnable. Ce n’était pas quelqu’un pour la douceur et la gentillesse de Sovahnn à ses yeux, mais cela il s’était bien abstenu de le dire. Il avait voulu être simplement factuel sans vraiment se rendre compte que du point de vue des autres, cela pouvait paraitre tout autre chose.

Si bien que lorsqu’Enzo prononça une seule phrase, il manqua de se liquéfier en comprenant son erreur. Il ouvrit la bouche plusieurs fois pour tenter de se reprendre mais les mots ne semblaient pas vouloir descendre jusqu’à sa bouche. Et enfin, après un long silence – beaucoup trop long à son goût alors qu’il avait duré certainement moins d’une minute- il arriva enfin à prononcer « Non… Je voulais juste être factuel.» Alors que son teint qui avait d’abord viré au blanc très pâle avait fini par tourner au rouge vif de honte. Comme un gamin prit en faute… Il se racla un peu la gorge, avant de souffler doucement, comme s’il craignait de faire une nouvelle boulette qu’il ne comprenait qu’avec un temps de recul. « Je trouve que c’est une information importante pour Sovahnn, c’est un pourri… mais peut-être moins que d’autres. C’est… Je voulais juste que vous sachiez que… » que quoi  d’ailleurs ? il n’en était même pas certain, mais il arriva à continuer, ayant l’impression de s’enfoncer « …  enfin voilà.» il préféra abandonner, espérant que le message serait compris, c’était sa façon aussi de dire les choses telles qu’elles étaient, mais il espérait soulager un peu la douleur de Sovahnn, lui montrer qu’elle avait pu se tromper mais que ce n’était pas qu’un psychopathe qui en voulait à tous les sorciers. Et ça, c’était important, tout comme qu’il ne veuille pas que les choses de Poudlard se reproduise. Il espérait que ça ferait passer un peu mieux la pilule que si ça avait été un enfoiré de première.   « D’solé.» finit-il par ajouter cette fois juste à l’égard d’Enzo, il n’avait pas voulu le choquer, lui rappeler de mauvais souvenirs. Il n’osa même pas regarder son amie en se disant qu’il avait peut être eu tort sur toute la ligne et qu’au final ce qu’il avait dit, même si factuellement c’était la vérité,  lui ferait plus de mal que de bin et qu’il aurait mieux valu un type détestable sur tous les points, par ce qu’il aurait été encore plus simple de la haïr. Pour autant, plus loin elle se tiendrait de Naveen mieux ça serait selon lui.
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Timothy Turner
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Ven 15 Déc 2023 - 14:28
La peur est un poison, son odeur plus encore lorsqu’elle envahit tout l’espace et imprime son passage dans chaque cellule de ceux qui la perçoivent. Je ne suis pas le seul dans ce cas-là, même si mes perceptions sont décuplées je sais que Sovahnn comme Takuma ressentent la surprise et la terreur de Tim. Et cette terreur, celle qui ricoche sur les murs comme sur les corps, j’en suis le responsable. Là, à l’instant T, par une attitude et quelques mots. Quelque chose d’injuste mais d’incontrôlé, pourtant contrôlable. C’est vrai, il y a une partie de moi qui n’a pas envie de se contenir, de préserver les autres, un truc qui tourne dans mon crane depuis quelques jours maintenant et que je planque tant bien que mal. C’est plus facile quand vous passez les trois quarts de votre temps seul, ça gronde pourtant si fort sous la surface et plus encore au moindre froissement, à la moindre vibration dans l’atmosphère.
Face à moi j’ai un poisson qui agonise hors de l’eau, qui cherche son air, ouvre la bouche, la referme et recommence. Je sais que je l’impressionne même sans rien faire, que j’fais même partie de ses traumas, alors putain pourquoi je fais ça ? Pourquoi je reste là sans rien dire ni rien faire pour atténuer son supplice ? Ça ne prendrait qu’un seul mot, un seul geste, mais je ne fais rien. Rien de plus que le laisser galérer dans son silence et celui des autres autour dont je devine le regard et la tension « Non… Je voulais juste être factuel. » Et il l’a été c’est vrai, selon ses propres perceptions en tout cas. Mais me demander de trouver des excuses à ce type ? Là tout de suite j’en ai même pas envie. J’en ai rien à foutre de qui il est, de à quoi ressemble sa vie, de ce qu’il a pu affronter dans son existence. Injuste ? De ça aussi je n’en ai rien à foutre et les battements de cœur de Tim deviennent un bruit répétitif insupportable à mes oreilles « Je trouve que c’est une information importante pour Sovahnn, c’est un pourri… mais peut-être moins que d’autres. C’est… Je voulais juste que vous sachiez que… » Que rien n’est jamais tout noir ou tout blanc, j’imagine. Y a qu’un truc qui m’empêche de vriller, de foutre le camp en claquant la porte, c’est un rappel non pas à l’ordre mais à l’essentiel : Pour Sovahnn.

Dans mon délire égocentré j’ai mis ça de côté c’est vrai. C’était là, mais pas en premier plan. Je sais que je déconne depuis que j’ai brisé la nuque d’un enfoiré sur un doc plongé dans le noir mais ça, c’est probablement un des seuls trucs que je juge impardonnable. Il ne s’agit pas de moi mais d’elle. De Will bien sûr aussi mais pas là tout de suite « …  enfin voilà. » Ouais, enfin voilà. Qu’est ce que tu veux dire de plus ? De tous les types de cette ville il aura fallu que ça tombe sur lui, le seul truc que je trouve « réconfortant » c’est que malgré l’attachement qu’elle éprouve indéniablement pour Naveen il ne s’agit pas d’amour.
Ça ne rend pas les choses moins graves, loin de là, mais au moins son cœur a peine remis ne sera pas de nouveau éclaté sur le sol « D’solé. » Les yeux fermés, de nouveau immobile, je me sens con. Égoïste et con. Injuste envers ceux, surtout celle, qui n’ont pas besoin de gérer ma crise en plus du reste. Cette fois c’est moi qui prend quelques secondes dans le silence, inspire, ramène mes mains dans mes poches où on ne pourra plus les voir trembler de tout un tas d’émotions. Au bout d'un moment je me racle la gorge, rouvre les yeux sur le plafond et retrouve le regard de Tim en rabaissant le menton « Moi aussi. » Ma main droite ressort, passe sur ma nuque, s’y accroche comme si mon propre corps était un point d’ancrage et pour le moment j’évite le regard de Takuma que j’ai senti prêt à intervenir, celui de Sovahnn qui ne dit rien. Statique, presque sidérée « Excuse-moi Tim, c’est … Je … » Je m’agace, m’énerve mais me tempère tout ça en essayant que ça se voit le moins possible. Les nerfs à vif j’ai du mal à les calmer, la moindre contrariété même la plus futile me fout dans des états qui devraient être inexistant si j’allais bien. Mais voilà, j’vais pas bien. J’veux pas le voir ni vraiment l’admettre mais j’vais pas bien « T’y es pour rien, c’est moi qui débloque. » C’est bref, balayé d’un demi-tour qui ne laisse aucune possibilité à qui que ce soit pour rebondir là-dessus. Au bout de quelques pas je pose mon cul contre le dossier du canapé et me fustige de pas avoir amené Wax avec moi. Y a pas 36 trucs qui me calment en ce moment : Mon chien, vaguement les pétards et me foutre la tête sous l’eau pour ne plus rien entendre du monde au-dessus de la surface. Mes proches n’y sont pour rien et je sais très bien qu’ils captent à peu près tous que ça craint mais je mets tellement d’énergie à essayer de pas les impliquer que leur simple présence devient électrique pour moi parfois. Pas leur faute, la mienne et uniquement la mienne.

Le regard que j’ose poser dans celui de Sovahnn est pourtant chargé d’excuses silencieuses, un truc qui pourrait me faire flancher si j’y reste trop longtemps parce qu’elle est l’une des rares à me lire comme un foutu livre ouvert « Comment tu veux gérer ça ? » C’est rocailleux quand ça sort mais je retrouve un peu d’aplomb, me détache de moi-même pour m’ancrer à ses ressentis à elle. A ma gauche il y en a un qui s’inquiète comme je le ferai si je le sentais sur la brèche, je le sais très bien. J’le sens très bien. Mais il ne s’agit pas de moi, pas maintenant, pas ici.
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Enzo S. Ryans
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Enzo S. Ryans
Dim 17 Déc 2023 - 11:20



 6 Février 2017


Si je n’étais pas en train d’essayer de comprendre, je n’aurai sans doute pas posé cette question et Tim ne tremblerait pas comme il le fait. Mais ça a été le cas et la chape de plomb s’abat. Si ça n’était pas passé par moi, ce serait advenu malgré tout, j’en ai conscience. Ce qui ressort de cette tension, c’est des putains de jeunes à bout de nerf, des conflits peut être encore larvés, des casseroles qu’on se tape et qui peinent à être mises de côté quand on doit gérer crises sur crises. Car Tim est le seul ici à ignorer les derniers évènements. Et paradoxalement, c’est le seul qui en sait davantage concernant Naveen. Cette simple position joue. Elle joue d’autant plus que le passif entre lui et Enzo crisse sans doute comme la craie sur un tableau. Moi je vois surtout la brèche. Immense, vertigineuse, au dessus de laquelle un ami semble marcher sur un fil. Je vois l’angoisse, profonde et étouffante, dans laquelle un autre s’enferme. Et je vois la principale concernée muette ou presque depuis mon arrivée. Les yeux mi-clos, elle laisse faire et si mon regard passe de l’un à l’autre, je n’interviens pas non plus.
L’animosité est mal dirigée, c’est certain. Mal dosée aussi, probablement, mais chacun fait comme il peut. Et si j’estime que tous deux sont assez grands pour régler le conflit, je n’ai surtout pas la propension de Sovahnn à protéger Tim comme une grande sœur. C’est pourtant bien ce que je vois : son absence de réaction. Ça lui ressemble pas. Pas même un regard vers qui que ce soit, ni l’un ni l’autre, ni même moi. J’aurais peut être dû venir à la rescousse de Timothy, c’est vrai, et l’influx électrique dans mes nerfs parle de lui-même. J’étais prêt à intervenir, c’est vrai, mais j’ai simplement estimé que ça leur appartenait.
Ainsi Tim bégaye, nuance, apaise. Et Enzo se recentre.

Des putains de jeunes à bout de nerf.
Cette brèche, qui avalera-t-elle en premier ? J’ai mon idée et sur ma gueule pourtant placide, je sais que l’inquiétude se lit.

Alors Enzo lève le visage, inspire, rouvre les paupières, plonge ses mains dans ses poches. Et je vois Sovahnn soulever légèrement les paupières pour en suivre chacun des gestes. Je vois la légère contraction autour de ses yeux, la crispation de ses mains sur ses cuisses. Pour autant, elle ne bouge pas. Aucun de nous ne le faisons et je crois que même malgré ça, ce qui émane de nous fait déjà beaucoup.
La vérité c’est qu’on est surtout tous dépassés et que la situation mêle bien trop de drames pour savoir dans quel ordre prendre tout ça.
Je sais pas qui est Naveen. J’arrive pas à comprendre. Et une part de moi a envie de s’en foutre. D’expulser purement et simplement tous ceux qui rajoutent de la merde sur la pile.

Le cristal de la tension enflée dans l’air se fend d’un rien lorsqu’Enzo s’excuse à son tour et je sens qu’il évite nos regards.
« Excuse-moi Tim, c’est … Je … » Trop compliqué à gérer. Trop, tout court.
Cette fois, je vois Sovahnn qui pose le regard quelques part sur la hanche d’Enzo, sans vraiment remonter jusqu’à lui. Elle doit savoir qu’il ne la regardera pas. En revanche, elle relève le regard vers moi. Ça ne dure qu’un instant, une fraction de secondes. L’échange muet de deux amis inquiets qui savent que ça, là, ça devra attendre. Et que ça n’a rien de juste.
Et je sens que chez elle aussi ça gronde sans trouver de forme ou de cible. Elle contient tout, garde peut être son énergie pour la suite. Ou craint l’implosion.
« T’y es pour rien, c’est moi qui débloque. » J’essaye même pas de réagir et si Tim esquisse quoi que ce soit, je l’arrête d’un regard. Pas le moment, là non plus. Enzo coupe court, par son ton, sa gestuelle, son regard, sa posture. Il fait au mieux, je le sais. Et le mieux, c’est ça. Et au vu de la situation, c’est déjà beaucoup.

Mon regard reste fixe quand Enzo rejoint le canapé, pas si loin de moi. Adossé contre la table entre les portes des chambres des deux meilleurs amis, je ne remonte les yeux vers Sovahnn que lorsque je la vois esquissé un mouvement. Pas besoin de me retourner pour comprendre qu’elle rend le regard que le sorcier échange avec elle. Ses lèvres se pressent sobrement l’une contre l’autre et elle lui adresse un léger mouvement du menton.

Un instant passe. Je soutiens du regard Tim. Et on en revient aux fondamentaux.

« Comment tu veux gérer ça ? » Elle inspire, toujours en tailleurs sur son plan de travail, l’arrière du crâne sur l’un des placards de cuisine.
“Je veux pas.” fait-elle. Mais ça sonne comme un “mais je le ferai quand même”. Alors Sovahnn inspire, bloque, coince ses mains entre ses mollets et se redresse. Chacun retrouve de la contenance à sa manière. “J’vais aller chez lui. Et j’vais lui parler. Seule.”
L’idée m’arrache un frisson et mes mâchoires se pressent et raclent l’une sur l’autre.
“T’es sûre que c’que tu fais ?”
Sovahnn déplie ses jambes et les laisse retomber sur la face du plan de travail.
“Non. Mais j’veux pas croire que j’me suis plantée à ce point.” Ce qui est sans doute de la bêtise.

J’inspire, cherche le regard d’Enzo. Je sais que c’est sa décision, qu’on n’a rien à y faire, mais j’le sens pas. Là seulement, je me rend compte de notre dynamique de trio. Naturellement, certaines choses restent entre nous et ne filtrent pas jusqu’à Tim. Donc j’échange ensuite un regard avec lui avant de revenir vers Sovahnn qui m’observe avec un œil dur.
Tous tendus.
Alors je balaye du plat de la main ce que je m’apprêtais à dire et reprend d’une voix calme.
“J’t’ai apporté ça.” Un collier serti d’un cristal allongé, d’un blanc mat, passe de ma poche à ma main avant de le lui envoyer sans bouger de ma position. Plus vive qu’elle n’y semblait, la main leste et la détente de bras explosive, Sovahnn attrape l’objet à la volée. “Tu le sers, et sa réplique se met à brûler.”
Ses épaules s’abaissent d’un rien et elle acquiesce en soufflant par le nez une tension qui bouillonne plus qu’elle ne le laisse filtrer.
“Je mets mon téléphone en mode appel d’urgence.” Appel d’urgence ? Vers les flics ? Mes sourcils se froncent, incertain d’avoir compris. “Truc de meuf en danger dans la rue. Ça vous appelle sans avoir besoin de le déverrouiller. Vous êtes enregistrés depuis longtemps.” Quelque chose passe dans son regard et elle dégaine son portable, pianote dessus et le range aussi sec. Peut être a-t-elle défait l’un des numéros contact. Riley sans doute.
Encore une fois, nul trace de la famille.

J’inspire. “Ok..” Dans ma poche, la pierre brûle, répondant au poing serré de Sovahnn sur le cristal. Je hoche pour la prévenir que ça marche et elle repose l’objet sur le plan de travail à ses côtés. Un instant, les paumes à plat sur ses cuisses, bras courbes et ventre creusé, elle reste le visage penché vers le sol à inspirer en silence.
“Sova…” Je tente. “… Et s’il te met en joue avec un flingue ou je sais pas quoi.. ?” Cette fois, c’est vers Tim que mon attention part. Ils doivent avoir ça, non ? Mais j’ose pas rechercher la réponse. Je ne vois que Sovahnn qui garde le silence un instant, le visage barré de ses cheveux.

“Alors il verra pas demain.” Et elle saute au sol, les traits fermés.

A ce moment seulement, je me rends compte qu’il n’y a rien. Ni brume, ni craquellements dans les murs ou flocons de neige.
Cette fois, c'est elle qui évite le regard de Tim.

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Takuma Ishida Hayato
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Takuma Ishida Hayato
Mer 20 Déc 2023 - 20:07
Inspirer. Expirer. Tout aller bien se passer, il le savait qu’au fond il pouvait faire confiance à Enzo, mais malgré tout cette ambiance tendue juste par ce qu’il avait donné son avis -plus que maladroitement- ne l’aidait pas à être calme. Et avec des Moldus, il aurait certainement fini dans le même état, voire pire vu qu’il ne leur faisait certainement pas confiance. Il avait donc essayé de se reprendre le gamin  de mieux s’exprimer, de montrer qu’il ne prenait parti pour personne mais que Sovahnn  avait le droit de savoir la « vérité » du moins comme lui la voyait histoire de faire la part des choses, de savoir à quoi s’attendre, de pouvoir faire des choix en connaissance de cause… surtout si elle comptait y aller, suivant comment était réellement Naveen, il ne fallait peut-être pas agir exactement de la même façon, mais ça au fond, c’était beaucoup trop dans les réactions humaines pour lui, des choses qui lui paraissaient logiques, mais est-ce que ça l’était réellement ? il n’en était pas certain et ce n’est pas maintenant qu’il allait poser la question.

Malgré tout, au final, Enzo sembla se détendre un peu. Du moins il s’excusa   « C’pas grave t’inquiètes» arriva-t-il à baragouiner pour montrer à Ryans que tout était ok. Ca l’était. Ils étaient tous tendus à leur façon alors c’était bien normal que ce genre de situation arriva. Là, où par contre, il n’était pas forcément d’accord c’est qu’il n’y était pour rien. Si, il aurait pu choisir d’autres mots qui prêtaient moins à confusion. Mieux, il aurait pu demander un vrai prénom à Sovahnn avant – sans compter le fait qu’il aurait aussi pu se passer de faire partie de ce groupe-. Mais c’était trop tard pour chacune de ces options. Le principal était leur amie et ce qu’ils allaient faire pour l’instant, le reste n’était plus primordial. Turner ne savait pas trop comment se positionner, il n’osait pas bouger et se contenter d’observer les trois autres personnes de la pièce l’une après l’autre. Un instant, il capta celui de Takuma. Et c’est ce dernier qui avait d’ailleurs repris la parole en premier. Son regard se tourna forcément vers Sovahnn attendant avec impatience mais inquiétude ce qu’elle allait bien pouvoir dire.
“Je veux pas.” ah ? “J’vais aller chez lui. Et j’vais lui parler. Seule.” Tim s’était un peu redressé, inquiet à cette annonce il n’avait pas eu le temps de dire quoi que se soit – merci Taku, par ce que son ami avait forcément mieux géré qu’il n’aurait pu le faire-.“Non. Mais j’veux pas croire que j’me suis plantée à ce point. il essaya de réfléchir. De vraiment ressentir quelque chose. Est-ce que lui – qui connaissait probablement le mieux Naveen, du moins ce côté Inquisiteur- croyait-il que Sovahnn était en danger ? Oui. Non. Plus non que oui. Mais les gens fourbes, manipulateurs et menteurs il y en avait à la pelle et il n’était pas doué pour les voir. Au final, peut-être que la seule chose qui pesait en faveur de « elle ne risquait pas grand-chose » c’est le fait qu’Evans avait voulu se mêler potentiellement à la Garde et qu’il ne semblait pas contre la magie… mais ce n’était peut-être que des paroles. Il n’avait pas envie qu’elle risque sa vie mais aucune parole censée ne sembla vouloir franchir la barrière de sa bouche. Que quelqu’un dise quelque chose… ou l’aide d’une manière ou d’une autre.

Silence. Pesant, jusqu’au moment où Takuma sembla avoir apporté une « solution », ou du moins une certaine assurance qu’il ne lui arriverait rien. Il observa le collier en fronçant les sourcils jusqu’à ce qu’il explique enfin à quoi ça servait, un fin sourire naquit sur ses lèvres. C’était super ce genre de truc. Au moins, il y aurait moyen d’intervenir si ça se passait mal… un peu mal…. Est-ce qu’elle aurait le temps de le serrer suivant ses réactions ou s’il avait une arme ou autre chose ? “Je mets mon téléphone en mode appel d’urgence. Truc de meuf en danger dans la rue. Ça vous appelle sans avoir besoin de le déverrouiller. Vous êtes enregistrés depuis longtemps ” Intelligent, mais au final, même problématique que celle pour le collier. Serrer le collier serait même certainement beaucoup plus rapide. De nouveau il essaya de trouver les mots les plus appropriés mais rien ne venait, il ne savait pas du tout ce qui pouvait se dire dans ces moments-là et vu qu’aussi bien Enzo que Takuma seraient plus doués là-dedans,  il préférait les laisser gérer pour ne pas commettre une nouvelle erreur. Le collier après test semblait fonctionner et encore ce fut Taku qui reprit la parole “Sova… Et s’il te met en joue avec un flingue ou je sais pas quoi.. ?” Ah bah finalement, il aurait pu dire la même chose ! Son inquiétude n’était pas non plus totalement infondée. « C’est une possibilité. Et fais aussi attention s’il t’approche… il a peut-être des seringues avec des trucs pour endormir ou autre. C’est son taff, j’pense qu’il peut être rapide et que tu ne sentes que la piqûre…» il ne voulait pas envisager le pire mais il ne pouvait se mettre que du côté de Taku et son regard se tourna vers Enzo, peut-être que lui aussi aurait quelque chose à rajouter.

Il y avait eu un nouveau silence comme si les dires entraient dans la tête de la jolie blonde, et qu’elle analysait les choses. Qu’elle réfléchissait à ce qui pourrait se passer. “Alors il verra pas demain.” Il déglutit doucement, difficilement. Il ne s’était pas attendu à ce genre de réponse venant d’elle… mais quelque part même s’il était choqué, sans aucune hésitation il préférait qu’elle lui revienne en vie, entière en bonne santé quitte à laisser un cadavre derrière elle. Il voyait bien que Sovahnn évitait son regard, tout comme il se doutait ce que ça lui ferait « s’il ne voyait pas le lendemain », et il ne voulait pas qu’elle se sente coupable, qu’elle soit mal ou se pose trop de questions si ça devait tourner comme ça.  Mais dans une situation extrême alors qu’elle ne savait pas gérer la magie, il ne pouvait pas lui dire « assomme le plutôt » ou une autre connerie du genre. «Fais attention à toi Sova’, c’est tout ce qui importe. » Il laissa un temps de silence. «Une veux pas que l’un de  nous soit derrière la porte pour intervenir au cas où ? » il cligna des yeux et cette fois regarda Taku puis Enzo « Je peux prendre son numéro, si tu serres le collier le temps que quelqu’un intervienne j’appelle en privé, ça le distraira peut-être quelques instants, assez… pour pas que ça dégénère ? » c’est sûr que s’il lui tirait une balle dans tronche, ça servirait à rien mais il doutait qu’il soit ce genre-là. Quoiqu’en totale panique/pris sur le fait et par question de survie les choses pouvaient vite se dégrader.
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Timothy Turner
Ven 22 Déc 2023 - 16:33
« Je veux pas. » Mais tu vas le faire quand même. Elle a dans le fond du regard une détermination que je lui ai rarement vu, malgré la fausse nonchalance de sa posture « J’vais aller chez lui. Et j’vais lui parler. Seule. » D’un côté Tim se redresse, je ne perçois que sa silhouette dans un coin de mon champ de vision mais son rythme cardiaque et le froissement de ses vêtements me donnent une image quasiment complète de sa réaction. De l’autre, Takuma. Stoïque en apparence mais ses mâchoires se serrent. L’inquiétude est là, palpable, moi je ne bouge pas, ne cille pas, plus vraiment certain de respirer encore. Statue de pierre ou de glace, réceptacle d’un magma qui serpente dans chaque veine, vaisseau et artère. J’ai le regard braqué dans le sien, ne prononce pas un mot, les traits du visage figé et les bras croisés sur le torse « T’es sûre que c’que tu fais ? » Elle bouge, mon regard ne quitte pas son visage « Non. Mais j’veux pas croire que j’me suis plantée à ce point. » Le regard que Takuma pose sur moi je le sens mais ne détourne les yeux de Sovahnn qu’une seconde à peine. Je n’arriverai pas à foutre des mots sur ce qui m’anime ou plutôt me garde statique, loin d’être détaché je n’exprime pourtant rien. Les barricades sont hautes, infranchissables, mais quand je la vois comme ça je crois que c’est la confiance qui irradie. En elle. En son jugement et ses capacités, en ce contrôle qu’elle semble avoir d’elle-même parce qu’autour de nous rien ne se passe. Pas d’explosion de magie, pas craquèlement dans les murs, pas de givre sur les fenêtre ou de flocons en suspens dans l’air.

Pas d’oisillon tombé de son nid, plutôt le regard acéré d’un faucon ou d’un aigle.

« J’t’ai apporté ça. » Un objet traverse mon champ de vision sans que je n’ai vraiment le temps de voir de quoi il s’agit. Sans surprise Sovahnn l’attrape au vol « Tu le sers, et sa réplique se met à brûler. » Un collier auquel est accroché un pendentif dont la matière est translucide. Du cristal sans doute. Pragmatique, dans l’anticipation, tout ce que je ne suis pas quand les émotions à vifs sont des coups de tisons entre mes côtes. L’animal et l’humain se fondent l’un en l’autre pour créer une troisième entité, sans doute plus dangereuse encore que les deux autres et que je ne cherche pas à apaiser.

L’Ombre.
Silencieux, c’est le vacarme à l’intérieur.

Some days I close my eyes and fade away, that's just the dark side of me. Some nights all the colors turn to grey, just like the dark side of me.
I’m not afraid of the dark

Ty Dolla $ign & Future feat. Kiiara

De cette puissance et cette violence brutes je me nourris, comme s’il y avait une certaine forme de réconfort à sentir sa peau brûler aussi fort que ses songes « Je mets mon téléphone en mode appel d’urgence. » Là encore, pragmatisme. Celui dont ferait preuve Will s’il était là « Truc de meuf en danger dans la rue. Ça vous appelle sans avoir besoin de le déverrouiller. Vous êtes enregistrés depuis longtemps. » Depuis combien de temps je n’ai pas cligné des paupières ? « Ok.. » La pierre fonctionne, c’est ce que j’en déduis de leur échange passant non plus par les mots mais par les gestes. Une pression sur le cristal, un hochement de tête d’un côté et de l’autre « Sova…Et s’il te met en joue avec un flingue ou je sais pas quoi.. ? » S’il te touche, je le tue « C’est une possibilité. Et fais aussi attention s’il t’approche… il a peut-être des seringues avec des trucs pour endormir ou autre. C’est son taff, j’pense qu’il peut être rapide et que tu ne sentes que la piqûre… » Est-ce que ça t’aide à gérer ton stress, de parler autant ? Je le sais que tout ça est légitime, qu’il … qu’ils ont cette rationalité que je n’ai plus. Je ne minimise pas la menace, loin de là, mais il y a ce truc qui vibre en moi.

Un écho à ce qui émane d’elle, celle que je n’ai toujours pas quitté du regard « Alors il verra pas demain. » Celle qui pousse sur ses avants bras et retrouve le sol, déterminée. Takuma ne dit rien, Tim continue de gerber son angoisse en enchainant les phrases. J’le juge pas, pas plus que j’le méprise ou qu’il m’agace. Il fait ce qu’il peut lui aussi et la violence il ne la connait que trop bien, si Sova est une amie pour nous elle est quasiment une sœur pour lui. Une grande sœur. Plus que ça, un repère, un rempart contre la brutalité et l’obscurité du monde. Un univers sans les rayons qui émanent de ce soleil n’est envisageable pour aucun de nous trois mais nos réactions diffèrent « Fais attention à toi Sova’, c’est tout ce qui importe. » La peur. Tu sais ... Celle qui n'évite pas le danger. Cette phrase que tu m'as dites une fois est restée ancrée en moi « Tu ne veux pas que l’un de nous soit derrière la porte pour intervenir au cas où ? » L’impuissance « Je peux prendre son numéro, si tu serres le collier le temps que quelqu’un intervienne j’appelle en privé, ça le distraira peut-être quelques instants, assez… pour pas que ça dégénère ? » Beaucoup de considérations alarmistes pour un type qu’il « défendait » trois minutes plus tôt. Ces pensées-là viennent des ombres, toujours sans un mot je me vois sortir ma baguette de ma poche arrière et lancer un sortilège informulé en direction de Sovahnn.

Un Protego.

Je ne t’empêcherai pas d’y aller, tu ne l’as jamais fait pour moi. Pas de mot, juste un sort pour exprimer ça. Juste un regard pour tout le reste.
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Enzo S. Ryans
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