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- MEXIQUE - The right direction - Enzo

 :: Autour du monde :: Autres Continents
Jeu 21 Sep 2023 - 13:43
25 Janvier 2017

Le craquement du transplanage bourdonne encore à ses oreilles qu’Alec se plie en avant. Les mains à plat sur le dossier d’un banc, il s’immobilise les lèvres entrouvertes, les paupières fermées ; l’estomac qui se retourne. Respiration coupée. Crampes. Le monde tourne un instant et sous ses pieds, le sol lui semble s’affaisser. Il faut un moment avant que le soulèvement de son estomac ne s’apaise et qu’il ne se redresse, soudainement conscient des tremblements qui se calment dans ses muscles.

“Merde…” Là aussi, la douleur met un petit moment à passer la barrière de ses sens : sur sa main gauche, sous l’auriculaire, une petite bande de peau est arrachée et laisse couler un filet de sang. Rien de grave. Rien qu’un symptôme de sa nervosité.
“va falloir envisager de se détendre mon gars..” Combien de portoloins ? Combien de tranplanages ? Pas étonnant qu’il frise la désartibulation. Combien de retour sur ses pas a-t-il effectué pour atterrir ici ? Trop. Clairement trop. Se cacher quelque part, attendre et ne voir personne suivre. Vérifier ses arrières, les sorts, les artefacts pouvant permettre de le tracker. Mais rien. Il n’y a que lui et sa parano. Lui et cette manière de se rassurer comme il le peut, persuadé que quelque chose cloche, qu’Azalea va surgir après s’être bien amusée à le voir craindre comme il le fait. Pour lui, pour les autres.
Première fois qu’il part si loin, seul.

Si début février a été festival de surveillance, tout a été levé si soudainement que le Rivers attend le prochain revirement. L’aveu de la duperie.
Mais rien ne vient.

Il n’y a que lui. Lui et ses angoisses, lui et sa panique à l’idée d’amener le danger vers un ami, lui et la sale impression qu’à tenter de faire “ce qu’il faut”, il avance surtout à tâtons dans un champ de mines.
Les Malones n’ont pas été plus inquiétés. Ni lui ni ses collègues n’ont pu parler à la femme tandis que le mari a vu le reste de l’équipe… équipe qui a classé le dossier. Kulic - le père et témoin - a disparu le lendemain de sa rencontre avec Alec, déclenchant une vague de dépit au sein de la Brigade. Mort, sans doute, voilà tout ce qu’a dit son chef.
Pas de représailles, aucun disparu ; pas de vague. Juste un père et son nouveau né en fuite.
Et lui qui, à force de faire croire à son assurance en fini par manquer de gerber comme un con dans une ville de la côte Cubaine, épuisé nerveusement et physiquement. C’est une évasion. A sa manière, d’une façon un peu étrange et mal foutue, mais c’est une évasion malgré tout. Reprendre contact avec ses proches, aller à contre-sens des ordres qui lui sont donnés, faire un pas contre la suprématie de la société sang pur… et changer de pays, par lui-même. Ce n’est pas Enzo qui le rejoint, c’est lui qui vient jusqu’à lui.
C’est idiot. Mais là, bordé de paysages idylliques, les larmes montent et les tremblements redoublent.
Ce qui l’est d’autant plus, c’est de chercher durant l’heure suivante le visage d’une belle rousse aux traits incendiaires sur une plage de l’île sans la moindre idée de la destination qu’a pu choisir Jayden pour s’établir. Ou même si elle y est encore. Con, donc. Tout autant que de passer des larmes au rire une fois arrivé au Mexique.
La poitrine se dégage, le soleil tape, les lèvres s’étirent. Toujours personne. Aucun regard pour le surveiller, pas le moindre poil noir d’une panthère allergique au soleil et au bonheur. Rien. Juste lui, le bruit des vagues, les grains de sable et les gens qui vont et viennent en vivant leur vie. Tout simplement. Là aussi, ça souffle une tempête sous les côtes. Il lui aura fallu plusieurs heures pour arriver ici, conscient que la dernière fois, il était bien plus assuré. Malgré tout, il y est et l’envie de vivre l’instant, de larguer les amarres et de hurler comme un con en plongeant droit dans l’eau lui frappe les os d’une envie brutale, viscérale. Alors c’est un rire qui le chope sous les côtes et le force à baisser le front un instant, les yeux humides.

Sur le temps qui suit, Alec disparaît dans les rues en bon touriste. Il passe dans un bar d’où il disparaît en passant par la porte arrière et, dans une attitude qui se détend au fil du temps, rejoint le lieu de rendez-vous donné avec Enzo.
En croquant la dernière bouchée de son tamal - veggie - acheté à un marchant ambulant un peu plus tôt, Alec esquisse un sourire et le rejoint.

“Alors ? Plutôt coke ou putes aujourd’hui ?” S’il avait su sa date d’anniversaire, sans doute aurait-il appuyé la date de cette mention mais pour l’heure, il se contente de tendre vers l’ancien Griffondor le petit sachet de papier dans lequel ce qu’il analyse comme étant des sortes de boules de pâte fritte à il ne sait trop quoi.
Dix jours plus tôt, c’est lui qu’il a contacté pour aider Kulic. Un an plus tôt, Enzo lui fournissait une fausse carte d’identité et à présent, c’est pour le père et le fils qu’il se trouve face à lui, leurs relations apaisées.
Le coup de téléphone a été bref ce jour-là. Demander de l’aide à Enzo n’a rien de naturel pourtant c’est avec amusement qu’il lui a résumé brièvement les faits de sorte à lui donner un maximum d’éléments pour prendre sa décision de manière éclairée. La présence de familles sang purs influente dans l’histoire n’a rien de neutre et jamais il n’aurait envisagé de lui demander un truc pareil sans l’informer des risques. Une simple mention et l’australien a compris bien sûr. Sacré privilège que d’être privilégié quand on comprends “risques” quand on vous parle de statut de sang.

Mais en attendant, ils ne ressemblent qu’à deux potes qui se retrouvent sous le soleil, à parler de cokes, de putes et à proposer de partager des… trucs à grailler.
Et putain que c’est bon comme sensation.
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Alec Kaleb Rivers
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Alec Kaleb Rivers
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Alec Kaleb Rivers
Ven 29 Sep 2023 - 16:27

When the sun rise, I rise too
Penthouse high rise, I got a nice view

The Airplane Boys

C’est derniers jours il n’y a que ça qui me calme les nerfs, que ça pour me faire débrancher, oublier que le monde existe. L’aube, sa quiétude, quelques vols d’oiseaux qui percent l’horizon en silence pendant que le soleil se lève derrière les collines. Un truc nécessaire pour garder le cap, même si je ne me sens pas sur la brèche je sais qu’il en faudrait peu pour que ça soit le cas.
Trop. Ces derniers jours c’est trop, à croire que la vie a décidé d’attendre mon anniversaire pour me rappeler qu’elle peut me faire basculer quand elle veut. Tout ça résulte en partie de mes choix, en partie de ceux qu’on a fait pour moi, même si j’assume j’en arrive à un stade où je me pose réellement la question de continuer à garder mon calme face à des personnes qui se foutent pas mal de ce que je peux ressentir. Une envie de tout envoyer chier dans les veines, tracer ma route, un truc qui va et vient. Ça ne m’empêche pas de dormir, ça ne remet pas en question ce qui compte le plus à mes yeux, mais je sens bien ce besoin de trouver un nouvel équilibre. On se réajuste, on passe notre temps à le faire, quand je ne sors pas pour courir aux aurores c’est pour me défoncer dans les vagues si elles me le permettent.

Je noie ça dans l’océan, extralucide sur ce qui m’entoure, seul au monde. Pas envie de parler, pas envie de voir qui que ce soit. Ce sont des moments que je garde uniquement pour moi et je sais que ceux qui comptent vraiment le comprennent.

Alors j’en suis là, les muscles qui tirent sous l’effort parce que ça fait plus d’une heure que je les malmène sur ma planche. Je me retrouve, je me souviens de qui je suis, de qui j’ai envie d’être, de ce qui compte réellement. Je coupe des responsabilités que je me suis imposé tout seul mais qui parfois pèsent plus lourd que ce à quoi je m’attendais. J’aime mon taf, je tolère les cours parce qu’il le faut, mais de ça aussi je me coupe. Des engagements que j’ai pris et de ce truc instinctif qui roule sous ma peau et coule dans mes veines. Plus on m’agresse plus ça résonne, saturé de subir ce monde et ces gens à qui la connerie donne des ailes. Parfois il y a même cette envie de rejeter les règles, ce qu’on juge être bien ou juste. On ne se rend pas compte à quel point c’est lourd de s’imposer ça et c’est exactement ce que je fais j’en ai conscience.

Ça a l’air tellement plus simple pour les enfoirés, non ?

Ce qui vient me pincer les côtes c’est la culpabilité que je ressens quand je retrouve mon homme sur la plage, ses cheveux en pétard et les cernes sous ses yeux bleus. Pas bien réveillé … et merde ce qu’il est craquant avec cette dégaine. Il a sur le coin des lèvres un sourire et je m’étonne de ne pas voir débouler les chiens, la planche posée sur le sable je passe une main derrière mon dos pour choper le lien de la fermeture éclair et dézippe le haut de ma combinaison « J’vais finir par me vexer si chaque fois que j’me réveille t’es pas là. » J’peux me voir baisser les yeux et plisser le nez comme un gamin pris en faute pour autant je sais que ces mots-là ne sont pas des reproches. Ça pourrait et je comprendrais mais c’est pas le cas « J’suis désolé, c’est nul. » S’il m’en voulait vraiment on aurait une autre discussion. Je ne m’en veux pas plus, ça n’enlève rien au fait qu’on vit ensemble, qu’on passe du temps ensemble, qu’on s’endort chaque soir ou presque dans le même lit.
De la main gauche je viens défaire le haut de ma combi sur l’épaule droite, même chose de l’autre côté jusqu’à le faire glisser jusqu’à mes hanches autour desquelles j’enroule les manches et les accroches l’une à l’autre. L’air frais du matin fait frissonner ma peau, elle se réchauffe quand son regard glisse sur mon torse et que ça main gauche vient se poser sur ma taille. Je sens son pouce caresser mon flanc là où se trouve le plus grand de mes tatouages « J’ai besoin de ça. » De me perdre pour mieux me retrouver « Je sais. » Pas de résistance quand il m’attire contre lui, je viens noyer mon visage contre la naissance de son épaule. Elle fait du bien cette étreinte, comme toutes les autres « L’Australie te manque ? » Ces mots-là viennent me frapper en plein cœur, je crois que je n’avais pas vraiment réalisé à quel point c’est le cas « Un peu. » Un soupir, son odeur, je me détache lentement et retrouve son regard « C’est surtout l’insouciance que j’avais là-bas qui me manque. » Le fait d’être un gosse, de vivre comme un gosse. Sans les parents certes mais j’ai passé des mois à prendre le temps de vivre sans avoir la moindre responsabilité et c’est clairement ça qui me manque.
Un coup de mou, c’est rien, ça passera je le sais. Je ne lâche pas mes rêves, mes ambitions ou mes convictions mais parfois la fatigue et la lassitude prennent beaucoup de place « J’suis heureux ici, ça n'a rien à voir. Juste … » D’un regard j’englobe les alentours comme si je pouvais y trouver une fin à ma phrase, ce qui me ramène sur terre c’est la chaleur de sa paume contre ma joue mal rasée. L’autre posée sur mon torse « Si t’as besoin de passer plus de temps là-bas fais le. » Si ça ne m’étonne pas de lui ça me touche, parfois il y a des choses auxquelles on ne pense simplement pas et il suffit qu’on vous les expose pour qu’elles deviennent évidentes. Même si j’aime cet endroit, que ma vie est ici désormais, ce que m’apporte mes racines n’a pas d’égal.

« Des fois j’en ai marre d’être un mec bien. »

Ça sort dans un rire bref, une réaction qui n’est pas nerveuse, pas vraiment amusée non plus. Je me revois face à la flic, l’envie de l’insulter qui me démange, la violence dans mes veines. Face à Gaby et tout ce qu’elle représente. Cette envie de casser du Supérieur ou de détruire cet enfoiré de Lycan qui fout la merde depuis trop longtemps. Je ne cède jamais à ces pulsions là et je sens bien que ça me coûte. Pourquoi je le fais ? J’avoue que parfois j’en perds le sens « Tu peux aller insulter le mec qui gare sa voiture de merde devant le local de l’asso si tu veux. Voir même lui crever ses pneus et éclater son parebrise. » On échange un rire tous les deux mais en vérité je n’ai aucun mal à visualiser la scène.
A vrai dire je crois même que c’est lui qui finira par envoyer des bons coups de batte de baseball dans la bagnole de ce type qui prend un malin plaisir à les faire chier parce qu’il est un putain d’intégriste homophobe de l’église d’à côté « Tu viens avec moi ce soir ? » Au Mexique « Embarque ta frangine et on passe la nuit à se faire des shots de Tequila. » Depuis combien de temps on n’a pas fait ça ? J’ai même pas pris le temps de fêter mes 20 ans comme il se doit « Une soirée de débauche au Mexique ? » Son corps se rapproche à nouveau du mien, je reconnais ce regard, cette façon de faire, cette attitude qui a pour seul but d’embraser mes sens « Tu vois que t’es pas tant qu’ça un mec bien. » Ce qui se réveille sous ma peau n’a plus rien à voir avec de la colère et quand ses mains glissent sous le néoprène dans le creux de mes reins je sens un grondement sourd naitre dans le fond de ma gorge « Reviens te coucher. » Juste un murmure, son souffle contre mon cou, l’envie explose dans mon ventre.


Plus rien à foutre du temps qui passe, je voudrais l’écouter gémir pour le restant de mon existence et quand son corps se braque de cette façon sous l’assaut du plaisir je deviens dingue. Ses doigts accrochés aux draps ou à mes cheveux, à ma peau, mes lèvres qui glissent sur son corps de bas jusqu’en haut, de haut jusqu’en bas, ma langue qui trace un sillon dans le sel qui est passé de mon corps au sien. Mes doigts se jouent de lui, l’embrasent, l’humidité perle sur nos deux épidermes. Son ventre, l’intérieur de ses cuisses, j’embrasse, je mords. L’os de sa hanche d’un côté ou de l’autre, le creux de ses omoplates et l’intégralité de sa colonne vertébrale après l’avoir retourné. Ses fesses rebondis dont je ne lasse pas, jamais, jusqu’à le pousser sur le côté et me glisser derrière lui. Sa main accrochée à ma nuque, l’une de ses jambes passée en arrière par-dessus la mienne pour me laisser plus de place, son bassin réclame le mien. Le mien n’en peut plus d’attendre. Une main possessive en travers de son torse, l’autre accrochée à sa hanche, je me fonds en lui dans un râle grave trouvant son écho dans le sien.
J’voudrais pas être ailleurs, même quand Macy débarque sans frapper alors qu’on reprend notre souffle nos jambes entremêlées « Wiwi on va être en retard ! » Boom. Surprise « Mais ! T’es censé être déjà en cours toi ! » Dit-elle en se cachant les yeux comme si elle ne m’avait jamais vu à poil « Je sèche. » Et pardon d'être chez moi, au passage. Est-ce que je me lève sans aucune pudeur ? Absolument. Sous le regard mi amusé mi envieux de Will dont la main glisse sur ma cuisse « Et on va faire la fête au Mexique ce soir. » Sa main retombe le long de ses côtes, son regard va te moi à Will, elle a déjà oublié qu’on était tous les deux complètement nus « Ah ? Cool ! » Quand je me glisse sous la douche je les entends discuter sans écouter ce qu’ils disent. Ça me rappelle ce qu’il y a de beau et de simple dans ma vie, ce que j’aime. Ça me rappelle Sovahnn qui aurait pu débarquer de la même façon et s’il ne s’agissait pas d’Alec je lui aurais dit de nous rejoindre ce soir.

Quelques heures plus tard on se retrouve sous les accents chantants du Mexique, le soleil qui descend tranquillement vers l’horizon « On t’commande un truc ? » Ils entrent dans un bar, moi je me dirige vers le point de rendez-vous qu’on a fixé avec celui qui est à l’origine de cette balade en Amérique Centrale « Un Sex on the Beach ! » Un dernier regard, un geste obscène, je ne sais même pas quel goût à ce truc et je m’en cogne.

« Yo. » C’est le premier truc que je prononce quand Alec débarque sur la petite place sertie de restaurants. L’odeur de la bouffe envahie mon odorat, la musique chatouille mon ouïe, il règne ici une ambiance à laquelle j’aime bien me confronter de temps en temps alors que ce pays est sans doute l’un de ceux où j’ai le plus squatté ces derniers temps « Alors ? Plutôt coke ou putes aujourd’hui ? » Vu l’humeur du jour j’te dirai bien les putes mais l’association d’idée me pose problème « J’ai pas encore décidé. » Pourquoi choisir, c’est vrai « Merci. » Pour ce truc dans lequel je pioche et dont les saveurs explosent sur ma langue jusqu’à me faire hausser les sourcils « C’est bon ton truc. » Quoi que ça puisse être.
Ce qui nous amène ici est ce qui semble être devenu un truc plus ou moins normal dans mon quotidien : Faire le livreur. Ça m’a étonné quand il m’a contacté une dizaine de jours plus tôt, le dernier mot revenait à Will et parce qu’il avait le temps il a accepté d’aider. Je n’ai aucun mérite là-dedans si ce n’est de faire le lien, pas trop sûr que ce soit une bonne idée de frayer dans ce qui concerne les Sang-Purs. Mais laisser un gamin et son père dans la merde ?

D’un geste inconscient j’essuie mes doigts sur mon fut après les avoir léché pour virer la friture, tout ça pour sortir de ma poche arrière les documents planqués dans ce qui ressemble à un bouquin d’une petite centaine de page à peine. Le titre ? Histoire de gargouilles « C’est pour éviter que tu me reposes encore une fois la question. » P’tit con fier de son coup, voilà ce que je suis alors que je pose mon cul sur le rebord de la fontaine située au centre de la place.
Les gens vont et viennent sans s’occuper de nous, même si je garde l’esprit alerte je sais qu’ici les risques sont minimes et qu’il a pris toutes les précautions possibles avant de débarquer. Un truc que j’apprécie sincèrement même si je sais qu’il l’a fait en partie pour lui évidemment « C’est la deuxième fois en 4 jours que j’fais le livreur de truc pas clean, ma vie n’a plus aucun sens. » J’dirai pas qui ni pourquoi, bien sûr, mais ça n’a rien d’un secret « Pas plus que la tienne tu m’diras. » Sans déconner « J’aurai pas cru te voir chez les flics un jour. » Et dire que je ne les porte pas dans mon cœur actuellement est sans doute un euphémisme.
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Enzo S. Ryans
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Enzo S. Ryans
Dim 1 Oct 2023 - 16:01
Pas si simple d’être soi, dans un monde qui cherche à vous cadrer. Pas si simple de s’en tenir à sa voie, d’aller parfois à l’encontre de ce sur quoi on est câblé. D’avancer, malgré les pressions qu’on nous oppose. De faire le choix d’avoir peur, plutôt que de plier.
On en vient à douter. Céder devient une option, quoi qu’on en dise. Parfois, Alec se sent plonger mais le pire, c’est lorsque la sensation n’est pas si vive. Qu’elle en devient pernicieuse. Non pas vers la reddition, non pas vers la pensée terrible qu’il suffirait de baisser les bras pour respirer mieux… mais juste vers le néant. Il y a la docilité de Warren, la colère d’Enzo et il y a sa fatigue à lui. Ce truc lancinant qui lui broie les côtes et le rend non plus docile mais instable. Et lâche. Cette pensée se cristallise sur les lèvres d’Hailey. Elle prend sa saveur dans un abandon au monde de la mort qu’il n’aurait imaginé possible. L’envie de songer qu’un trop plein soudain, un mauvais coup de crocs, une trahison soudaine d’une femme tellement extérieure à ses propres histoires qu’elle en devient presque suspecte … et ce serait fini. Rien de plus. Juste ça. Aucune sédition à qui que ce soit. Pas d’échec. Rien de plus rêche que d’être victime de luxure.
Pour lui aussi, ça vient. Ça repart. On se bat contre ce qui ne devrait pas être là et on trouve le moyen de se stabiliser malgré tout. Ça n’a rien de simple, d’autant moins quand la sensation donne l’impression de se perdre soi-même.
Il y a moyen de se retrouver, pourtant.
A leur manière, chacun d’eux en est là. Chacun d’eux s’accroche aux liens sociaux qui participent à définir cette part d’eux-même à laquelle ils ne renoncent pas, malgré les chocs et les coups.
Il y a quelque chose d’ironique dans l’idée qu’Alec trouve ce fameux équilibre dans la simple sonorité d’un “Yo.” prononcé sans crainte. Enzo a suivi. Il a suivi ses conneries, a suivi sa volonté d’aider, a suivi ses prises de risques. Et plus marquant encore, tout s’est fait avec un naturel déconcertant, jusqu’à sa simple présence ici. À lui servir un “yo” au plus basique. Comme s’ils ne s’étaient pas foutus sur la gueule pendant des années. Comme s’il n’y avait aucune crainte à le retrouver, qui plus est pour une histoire mêlant problématiques sangs purs. La confiance, elle a mis du temps à s’installer mais transparaît dans la force d’une habitude toujours un peu cahotante. Un truc bizarre mais qui semble s’ancrer à mesure que le temps passe. Aucune interrogation, pourtant Enzo pourrait s’en faire au vu de sa position. Mais la confiance est là, et elle touche bien que personne n’en souligne l’existence. Elle fait du bien, surtout.
Quand on se démène à être quelqu’un, à s’accrocher à ses valeurs quitte à en être blessé jusqu’à l’os… ça peut vite devenir essentiel de sentir que ça sert à quelque chose. Ou du moins que c’est reconnu, compris ou juste remarqué. D’autant plus quand les insultes et menaces pleuvent au quotidien et que tout ce qu’on retient de toi se base sur ces merdes qu’on traîne et qu’on préférerait oublier. Impossible pourtant. C’est là, ça reste et ça te pète la gueule.
Alors ouais. Cette normalité là ; ne pas être perçu comme le traître de service, le type violent au passé trouble et le mec craignos dans l’intimité, ça a quelque chose de libérateur. D’autant plus quand on se rend compte que l’un des mecs qui aurait bien des raisons de se méfier de vous, vous fait manifestement assez confiance pour mêler son mec à vos affaires illégales, apporter les papiers au Mexique et prendre le risque de vous faire confiance de A à Z.

« J’ai pas encore décidé. »
“D’la coke sur un lit de putes alors..” A moins que ce soit l’inverse.
Un sourire de part et d’autre, les remerciements d’usages quand il pioche dans le papier rendu gras par l’huile de friture. La normalité, donc.
« C’est bon ton truc. »  
That’s what she said.
“Ouais hein ! J’sais pas c’que c’est mais c’est pas dégueu..”

Quoi qu’il contienne, le paquet termine près d’eux, contre le granite d’une fontaine, en équilibre là où Enzo ne tardera pas à s’asseoir. Ce dernier s’essuie sans y prêter attention avant de lui tendre un livre fin dont il se saisit. Du genre roman de gare. Original comme trafic. Encore plus original, comme mule. Un petit rire passe la gorge du Rivers en retournant le bouquin pour en découvrir le titre. Histoire de Gargouilles.
« C’est pour éviter que tu me reposes encore une fois la question. »
“Une bonne histoire, ‘faudrait pas qu’elle tombe dans l’oubli…”

Regard en coin et complicité sont de mise quand un rire léger passe et se dilue dans l’air. Un hochement de la tête, simple, ponctue l’échange par un signe de remerciement. Enzo s’assoit, Alec reste debout mais appuie ses mollets contre la pierre, le regard ailleurs. L’habitude de surveiller, sans doute.
« C’est la deuxième fois en 4 jours que j’fais le livreur de truc pas clean, ma vie n’a plus aucun sens. » De nouveau, le rire. Plus sec celui-là. Plus cynique. Difficile de savoir où en est Enzo dans tout ça mais quelque chose lui semble changé. Pas qu’ils se connaissent assez ou qu’Alec sache quoi que ce soit de véritable sur sa vie actuelle mais l’impression reste malgré tout. Il n’est pas le seul sur qui trop pèse, c’est tout ce qu’il en déduit. « Pas plus que la tienne tu m’diras. »   De nouveau dans le coin d’un sourire, la complicité sous forme de dépit. Effectivement.
« J’aurai pas cru te voir chez les flics un jour. »
Un rire. De nouveau plus de dépit qu’autre chose.
Cette réflexion là l’étonne. Pas qu’elle le devrait d’ailleurs ; lui-même ne s’est jamais imaginé rejoindre les sous-fifres de son père. Un amas de pourris parfois véreux parfois aveugles servant les décisions d’un gouvernement plus vicié encore. Pas vraiment sa came. Encore moins de rejoindre les rangs et de retrouver l’influence du paternel quand l’âge aurait dû lui permettre de le fuir. “Ouais, moi non plus… Flicaillon c’était pas mon projet initial.” Malgré tout, il en est là. Alors un souffle passe par ses narines tandis que son regard s’attarde un instant sur une gamine qui ses doigts vers un chat caché sous une voiture, un appât sans doute à la main. “Et je doute qu’on soit prêts à devenir grands potes dans la maison poulaga… mais j’ai l’avantage d’être dans une petite brigade. La protection des familles, c’est le parent pauvre de la profession apparemment. Ils remisent tout ça dans un coin : pas de budget pas d’contact. Donc pas d’son pas d’lumière. ‘Faut croire qu’ils ont trop à faire avec leurs saloperies habituelles…”
Pas des plus tendres, donc ; ni avec la justice, ni avec la flicaille. Une réalisation qui passe quand le lien se fait en silence avec Warren et qu’une grimace lui étire les traits. “Désolé Warren…” Une seconde étire son cou et marque les soubresauts d’un rire. Pourtant ces mots, Alec les pense tout comme il a longtemps estimé son pote taré de s’acharner dans cette voie pour faire plaisir au gratin. Alors d’un regard échangé, s’il soutient le propos, une part de lui est navrée de penser ainsi le quotidien d’un ami. Le sourire se pince malgré tout, pas moqueur mais ironique. Le ton est léger, voilà tout.

“Merci… Pour les gargouilles. Et tu remercieras William. D’ailleurs tient.. Ah merde j’suis con.”Lorsque la lumière se fait dans son esprit, Alec se retourne pour attraper la bouteille qu’il a apporté. Un cadeau comme ça, signe de remerciement. Un bon cru. “Bon, alors voilà, je t’offre solennellement un dé à coudre !” Un petit rire passe, fatigué de sa propre bêtise. “C’est une bouteille. Faudra.. Tu sais, lui rendre sa forme. J’avais trouvé ça plus pratique pour me balader.” Le dé roule de sa paume à celle du sorcier. “J’ai zappé de le switché. J’avais l’esprit ailleurs.” A essayer d’éviter de les faire tuer, par exemple. Raison pour laquelle il garde sa main droite en arrière, à peine soignée par dictame et encore tachée de quelques fines traces de sang. Encore une fois, rien de grave, juste l’impression d’être stupide.
“D’autant que vous êtes efficaces côté “pas très clean” de la force... Dit le pseudo flic en toute quiétude..” Un sourire d’autodérision et en glissant le bouquin dans la poche interne de sa veste, Alec attrape et gobe une nouvelle bouchée. Pas son genre de vérifier le taff ici, à la vue de tous. Il fera ça ailleurs. Et puis, de toute manière, les dés sont jetés. Au vu de la carte qu’il a pu lui-même utiliser un certain nombre de fois, aucun doute n’est permis : le travail est bien fait.
Ne reste plus qu’à faire un tour en Suède en douce pour retrouver le gars et lui offrir son graal.
Easy.
Il a bien pu rejoindre le Mexique…
“J’vous dois un truc ?”
La question survient, presque à rebours.

Pas qu’il fuit le sujet initial, loin de là. Simplement … les remerciements sont de mise, c’est tout. Ils le pressent tant en vérité qu’Alec leur est reconnaissant d’avoir répondu présents comme ça, sans question ni reproche. Aussi assurément qu’ils ont été sa première option, avant même d’envisager qui que ce soit d’autre. C’est sans doute idiot vu leur situation, mais ça a le mérite d’être efficace et sûr.
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Alec Kaleb Rivers
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Alec Kaleb Rivers
Jeu 12 Oct 2023 - 22:16
Juste un rire, pas de mouvement de recul, rien qui indique qu’il soit vexé ou braqué. Ça m’aurait étonné pour être honnête, c’est vrai qu’on a longtemps marché sur des œufs et pas forcément sur le même chemin tous les deux mais à se retrouver comme deux funambules qui tentent juste de survivre on apprend à se connaitre. A s’appréhender. Y a quelques années de ça en arrière j’y aurai pas cru mais voilà, les faits sont là, on se ressemble plus qu’on a voulu le croire et surtout on a arrêté de luter je crois. Contre ce truc qui s’impose, cette amitié qu’il serait con de rejeter par égo ou fierté. On s’entend bien, on se comprend, on se fait confiance. Point. On ne sera peut-être jamais les meilleurs amis du monde mais c’est de toute façon pas le plan. Y a pas de plan, y en a jamais eu, on suit le cour du torrent en tachant de garder la tête hors de l’eau et faut croire que ça créé des liens « Ouais, moi non plus… Flicaillon c’était pas mon projet initial. » Cette fois c’est moi qui lâche un rire silencieux, rien qu’un souffle amusé. Flicaillon … J’en déduis qu’il est au bas de l’échelle et n’en tire aucune conclusion ni même un simple avis « Et je doute qu’on soit prêts à devenir grands potes dans la maison poulaga… mais j’ai l’avantage d’être dans une petite brigade. La protection des familles, c’est le parent pauvre de la profession apparemment. Ils remisent tout ça dans un coin : pas de budget pas d’contact. Donc pas d’son pas d’lumière. ‘Faut croire qu’ils ont trop à faire avec leurs saloperies habituelles… » Quand on sait on ne peut que comprendre ou plutôt on peut supposer. C’est ce que je fais, je suppose de ses raisons, ce qui l’a poussé dans cette brigade et pas une autre si tant est que ce soit un choix. Le reste … Les rouages d’une institution ne m’intéressent pas vraiment il faut le dire mais je ne peux que laisser un rictus amer traverser mon visage quand il évoque ces fameuses « saloperies habituelles ». Le rire se transforme en soupir sans que je ne me lasse gagner par la lassitude ou la colère. Pas aujourd’hui, pas comme ça, pas ici. Loin des yeux loin du cœur comme on dit alors non, ici ça ne m’atteint pas « Désolé Warren… » Et une nouvelle grimace alors que face à moi Alec se marre. Je grimace pour Warren, pas pour la réaction de Rivers dont je partage la réflexion silencieuse. Parfois je me demande si notre ami commun a vraiment le contrôle de la situation ou s’il se laisse peu à peu absorber dans ce quotidien qui est le sien. Sa femme, son fils, cette vie rangée qui le happe chaque jour un peu plus du côté de ceux que moi j’appelle ennemi. Sans Nicholas les choses seraient différentes on le sait tous mais au-delà de toutes considérations éthiques est ce que ça n’est pas « facile » de se faire embarquer dans le confort d’une vie de résignation ? Je ne le juge pas, je projette ma propre image de lui et je sais que c’est égoïste. D’autant plus quand je fais appel à lui pour avoir des infos que ce soit concernant les Lycans ou l’une de ses collègues.

Le regard un peu perdu dans le vide je perçois les mouvements autour de nous mais c’est Alec qui me ramène sur terre « Merci… Pour les gargouilles. Et tu remercieras William. D’ailleurs tient.. Ah merde j’suis con. » Intrigué je le regarde se retourner et me tendre finalement un minuscule objet « Bon, alors voilà, je t’offre solennellement un dé à coudre ! » Lui se marre, moi je garde mon sérieux « Putain merci, ça fait des plombes que j’en veux un et personne n’y pense jamais ! » Main droite sur le cœur « Ça m’touche. » La connerie est là, lancinante, comme une onde de chaleur qui permet de déconnecter et fait foutrement du bien « C’est une bouteille. Faudra.. Tu sais, lui rendre sa forme. J’avais trouvé ça plus pratique pour me balader. » Le dé roule de sa paume à la mienne, un sourire amusé mais reconnaissant flotte sur mes lèvres « Non mais hey, c’est peut-être le bon moment pour se mettre à la couture hein. » Ça doit calmer les nerfs ça, non ? A creuser. Ou pas « Merci. » Pour le geste, il n’était en rien obligé. Est-ce qu’on n’a pas l’air de daron à s’offrir des bouteilles ? Non, surtout de deux types qui vont potentiellement la boire le cul vissé dans le sable comme si ça devenait une habitude. C’est pas moi qui ai fait le taf certes mais je sais que William ne m’en tiendra pas rigueur si je profite de la contrepartie à sa place.
D’ailleurs rien n’empêche qu’il soit là aussi « J’ai zappé de le switché. J’avais l’esprit ailleurs. » J’dis rien mais ça ne m’échappe pas cet sorte d’aveu à demi-mot. Je le vois sur ses traits fatigués, la façon dont il se tient, les éraflures sur sa main « D’autant que vous êtes efficaces côté “pas très clean” de la force... Dit le pseudo flic en toute quiétude. » J’aurai jamais cru qu’on en arriverait là, que les gosses de Poudlard deviendraient des résistants chacun à leur manière tout en se serrant les coudes. On s’est dit une fois dehors qu’on allait laisser tout ça derrière nous pour commencer à vivre sans y revenir, même si on essaie ça revient sans cesse comme un boomerang – vous me direz, pour un Australien c’est pas si dénué de sens « Du peu de film que j’ai vu, et dont j’me souviens surtout, les bons flics ont toujours des indics du côté pas clean de la Force alors écoute … » Mais c’est vrai, mon mec est doué dans ce qu’il fait. J’veux pas savoir tout ce qu’il trafique avec sa frangine, d’une part parce que ça ne me regarde pas et d’autre part parce que ça me file mal au crane. Il m’en parle quand il y a besoin – ou envie – et j’en fais autant de mon côté, c’est comme ça qu’on fonctionne « J’vous dois un truc ? » Mains croisées entre les cuisses, sourcil arqué, ceci est une réaction de riche Mesdames Messieurs « Question pertinente. » On file des thunes à la Garde pour aider, Liam se fait de l’argent grâce au hack de manière pas très légale ce qui permet de réinjecter pour aider ceux qui en ont besoin alors … Ouais, je le laisserai trancher « Je gère pas la compta, j’demanderai à Mister Hack de t’envoyer sa note de frais. » Mister Hack, Mister Camping, des surnoms il en a pas mal mais je balaie ça d’un haussement d’épaules en me disant que de toute façon on trouvera toujours un moyen de s’arranger s’il y a besoin.

Le soupir qui m’échappe cette fois ressemble plus à de l’aise qu’à de la lassitude, mon regard se perd quelques secondes sur un Roselin familier qui ramasse des miettes sur les pavés couleur sable. Sur ma droite un rire grave résonne, à gauche ce sont des verres qui s’entrechoquent à une terrasse de café. La vie ici est douce, vive mais tranquille, je réalise en savoir très peu sur la communauté sorcière de ce pays alors que mes yeux passent d’un visage à un autre avant de retrouver celui de l’ancien Serpentard « Les temps sont durs ? » Une question posée sur un ton neutre, aucun accent dramatique n’y résonne. Je constate et encore une fois émet des suppositions, je sais que sa vie est un foutu chaos depuis des mois.
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Enzo S. Ryans
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Sam 14 Oct 2023 - 3:25
Ya pas de plan non. Comment auraient-ils pu imaginer en être là ? En sortant Alec n’avait qu’un plan : se faire oublier. Ne jamais revenir chez les Rivers. Trouver sa voie, ailleurs. Loin. Retrouver ses proches et construire quelque chose qui pour une fois pourrait lui ressembler. C’était le point essentiel : vivre loin des Rivers.
Leeroy a toujours dit “il y a des impondérables dans la vie”. Tu parles d’impondérables.
Pour autant, sang pur ou pas, famille ou non, et tarés aux basques ou non, ils se retrouvent tous à remettre un pied dans la résistance. Une manière de reprendre le contrôle, de donner un sens aux violences vécus diront certains. L’expression d’un truc qu’ils ont dans le bide. Une réponse, une réaffirmation de ce qu’ils sont, de ce en quoi ils croient. Ça passe par des petits rien et de grosses prises de position. Ça passe par le quotidien et par la loyauté.
Ça passe aussi par des trucs à la con. “Leurs saloperies ordinaires”. Comme s’il n’y participait pas. Comme si à chaque chasse, Azalea ne lui mettait pas dans la gorge un goût de bile et de fer et sur les mains la sensation poisseuse de la culpabilité. Le déni autant que la contestation font loi. Ils se tiennent la chique et se relaient sans polémiquer. Question de survie.
C’en est une aussi de rire quand la grimace était pourtant le premier réflexe. De rire justement parce que l’autre grimace à son tour à l’évocation de la position d’un ami commun. De rire, parce qu’il y a de la complicité là-dedans. Un ressenti similaire aussi. Des peurs communes. Une confiance devenue vitale. Chacun fait ce qu’il peut et même sans se côtoyer au quotidien, tous deux le savent. C’est peut être parce qu’ils ont cessé de se tirer dans les pattes, de jouer aux égos mal placés ou aux jalousies arriérées mais la possibilité d’en vouloir à l’autre pour des raisons usées a foutu le camp. Ce serait facile de projeter ses propres manques pourtant. Mais aucun des deux ne le fait. En revanche ils notent les signes de fatigue respectif. Les yeux rougis, les postures, les cernes, les mots qui ne trompent pas. Ils s’entendent sans y sembler, comprenant finalement au bout de toutes ces années qu’ils se ressemblent assez pour se comprendre sans parler.
Il y a des guerres qu’on mène par erreur et des frères qu’on gagne à contre cœur. S’il fallait faire un choix dans le conflit actuel. S’il fallait désigner les alliés et les ennemis, ceux à qui on confie sa vie et ceux qu’on combat sans faiblir, tous deux savent où se trouve leur place et si hier ils se seraient placés face à face, aujourd’hui c’est côte à côte qu’ils tentent seulement de mettre un pas devant l’autre.
Évoquer Warren, même sans verbaliser véritablement quoi que ce soit, c’est une manière de partager ces inquiétudes qu’ils savent communes. Un truc qui lui échappe surtout, criant de vérité et impliquant son meilleur pote sans vraiment l’avoir prévu.
Et puisque la volonté y était mais que la réalisation a foutu le camp, Alec en est à offrir un dé à coudre. Parce que pourquoi pas. Dans la vie il y a pire que de passer pour un con, alors autant assumer et se marrer comme un débile quand l’autre en fait des caisses à la réception. « Putain merci, ça fait des plombes que j’en veux un et personne n’y pense jamais ! » Parce que ça fait du bien. « Ça m’touche. » De faire les cons. Et d’en rire.
« Non mais hey, c’est peut-être le bon moment pour se mettre à la couture hein. »  
“Hey c’est vrai on n’y pense pas assez… un p’tit crochet bien placé c’est toujours sympa ! … Attends…” Froncement de sourcils puis rire franc. “D’ailleurs la broderie c’est peut être fascinant hein. On est cons à pas essayer aussi.. !” C’est qu’ils ont pris du plomb dans la cervelle, les rois des guerres d’égo là. Les années passe, la vie fait mal, la facilité à se moquer de soi et de rien est plus légère et ça, ça contrebalance un peu.
« Merci. » Le regard est reconnaissant, et d’un hochement de menton, Alec affirme ce petit sourire qui transmet un “de rien” bien plus essentiel qu’il ne pourrait l’être. Il y a des remises à zéro à chaque rencontre. On efface l’ardoise. On réinitialise le compteur. Après tout, on n’est pas nos conneries d’ado, ni les uns, ni les autres. Et parfois on se rachète comme on peut. Au fur et à mesure, ce qui n’était qu’un odieux mensonge devient vérité : on a vraiment changé.
Et c’est vrai qu’ils ont changé ces gosses. Solides dans leurs craquelures. Pas toujours eux, individuellement ou à l’heure H, mais dans la globalité, c’est le cas. A plusieurs, c’est le cas.
« Du peu de film que j’ai vu, et dont j’me souviens surtout, les bons flics ont toujours des indics du côté pas clean de la Force alors écoute … »
Un souffle amusé passe et illumine ses prunelles. Sans dire que le côté pas clean de la force est sans doute du côté flicaille, Alec apprécie simplement l’image. Du moins ça plaît à celui qu’il essaye d’être. Celui qui a fait son premier pas dans la direction qu’il s’est choisi. Bon flic ? Bizarre comme dénomination le concernant. Mais après tout, hey ; ça sonne pas si mal.
Aussi bien que d’avoir quelques indics planqués dans l’ombre. Chacun, de proche en proche, à s’acharner à prendre leur bonne direction. À se dealer les as pour tenter de faire tomber la mise adverse un jour, quand le bon moment sera venu. Ça se tisse, mine de rien. Ça s’affirme du moins. Pourtant c’est pas faute de la voir, la fatigue sur leur gueule. La peur, la rage et l’dépit.
Malgré tout ils tentent. Et ça lui plaît bien comme idée.

Tenter, même, au point d’entamer des dettes auprès du mec d’un pote et ce, pour protéger l’amant d’une petite noble engraissée. Définitivement, ‘ya des choses qui vous prennent de cours quand on fait le bilan.
« Question pertinente. » Parce que ouais ; discussion de gosses de riches, sur le coup ni l’un ni l’autre n’y a pensé. Compte rendu de la situation, demande, détails, besoins, factuel. Du matériel, du concret. Sauver des vies, à commencer par ne pas mettre les leurs davantage sur l’échafaud. Le reste, ça arrive maintenant. Comme un cheveux sur la soupe. Comme une expression de vieux chez un trentenaire. Un peu en décalage quoi. « Je gère pas la compta, j’demanderai à Mister Hack de t’envoyer sa note de frais. »  
Léger rire. “Demande donc à Mister Hack..” Oui, c’est la dénomination qui l’amuse, rien de plus. Ça et le fameux décalage. Assez dans le réel pour tenter de sauver la vie d’un père et de son môme. Mais pas assez pour se rappeler que ce genre de trucs coûte de la tune et que pour les gens normaux, ça signifie des emmerdes. Sauf qu’eux, les emmerdes elles sont partout. Donc quand il s’agit de s’échanger des faux papiers et des faveurs façon mafia… même si ça se termine au Mexique façon Breaking Bad, c’est autour d’un truc à bouffer et d’un dé à coudre.
Nous n’avons pas les mêmes valeurs.
“Bientôt on va débarquer avec un cahier des charges on va rien y comprendre..” Le sourire reste, un souffle remplace le rire et le silence rattrape le reste.

Et s’il suit un instant son regard, Alec n’a aucune idée de ce qui fascine ainsi Enzo. Rien de suspect, c’est tout ce qui compte.
« Les temps sont durs ? » Un regard en biais. Pas du genre de ceux qu’il lui servait il y a quelques années, seulement pour poser les yeux sur lui face à cette question qui s’inscrit en vérité dans les habitudes. Ils prennent des nouvelles. Ça fait partie de la normalité non ? Rien de lourd là-dedans, pourtant l’un comme l’autre savent parfaitement ce qu’il en est. Du moins dans les grandes lignes.
Alors Alec hausse des épaules. Pas tant pour nier la merde, juste pour dénouer ses muscles à cette évocation. Pour se convaincre soi-même.
“Pas si simple de vivre au pays des salopards.” Aucune notion d’appartenance, pas de misérabilisme ni de leur soumettre ses trop pleins. “ Je fatigue sévère par moments, j’avoue. Pas de quoi plier. Mais je fatigue.” Neutralement honnête, comme si c’était seulement possible. Alors Alec plonge ses mains dans ses poches et se pose à son tour sur la fontaine, le regard vers des gens attablés. “En dehors je sais reconnaître les amis et les alliés. Là-bas ça coince. Et ça commence à peser. Outre… comment j’ai dit ça déjà ? Leurs saloperies habituelles ?” Une expression pincée passe sur ses traits, là où une ombre ne tarde pas à être chassée de son regard. “Mais ça va. J’me dit que dans le fond on assure. Qu’on tient pas si mal que ça. Ou qu’en tout cas, il y a un truc qui me plaît bien à les voir ramer à convaincre des bourriques et sous-estimer leurs mômes. Sortir ça fait du bien. Ça rappelle qu’ils ‘ont pas le bras si long qu’ils veulent bien le faire croire.” D’un coup de menton, Alec désigne non pas quelque chose de précis mais simplement la vie tout autour.
“Enfin ça va quoi.” C’est faux. Il sait que c’est faux. Enzo sait que c’est faux. Mais là tout de suite, c’est le narratif qu’il a besoin de se répéter. “Et toi ?”
Les bourriques, c’est eux. Tous ceux qui continuent de prendre des nouvelles les uns des autres. Qui font ce qui leur semble juste. Qui prennent parfois les pires décisions pour ce “mieux” parfois aussi nauséeux que le pire. Pour tous ceux qui gravitent là et là-bas. Sous leurs yeux ou loin dans l’ombre. Ceux qu’ils ne voient pas mais qui, eux, s’entendent. Même si ce n’est rien d’autre qu’en partageant une soirée ou une pizza, un mort ou une bière. Ça fait le grand écart dans la résistance, mais ça tient quand même. Du moins lui, c’est à ça qu’il s’attache quand la fatigue devient trop forte et qu’il fini par ne plus trop savoir pourquoi il en est à fatiguer jusqu’à en louper un sort de déplacement assez basique.
Au fait qu’il lui a quand même suffit de passer un coup de fil pour qu’un mec qu’il aurait cogné quelques années plus tôt demande au sien de sauver la peau d’un type sur sa seule parole. Ça semble rien. Un coup de fil. Pourtant s’il presse un instant le bouquin au travers de sa poche pour s’assurer qu’il est bien là, dans le fond, Alec ne peut s’empêcher de se dire que si, ça compte. Et ça, ça fait que “ça va”.
C’est du moins un fil plus solide auquel se raccrocher que celui des “saloperies ordinaires” qui lui serrent la gorge chaque jour. Alors ouais, “ça va”. On fait en sorte. On essaye.
On s’échange des dés à coudre et on se marre comme des cons ; ça aide à replacer les choses au bon endroit.
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Alec Kaleb Rivers
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Alec Kaleb Rivers
Ven 27 Oct 2023 - 10:36
« Pas si simple de vivre au pays des salopards. » Ça sonne injuste de dire que je comprends et pourtant, malheureusement, c’est le cas. A ma façon, avec ma propre expérience, mais j’ai été à cette place qui n’a rien d’enviable. Gosse paumé et influençable, brisé jusqu’à l’âme, ils ont fini par m’avoir à l’usure. J’sais pas exactement ce qu’ils font subir à Alec mais sans réellement m’y attarder j’espère que ça s’en tient à « simplement » jouer les fils de bonne famille dans ses soirées où tous s’auto congratulent d’être les maitres du monde et à avoir des connards qui le surveillent partout où il va.
A le regarder et l’entendre j’en doute mais qu’est-ce que je peux y faire ? Rien de plus que ce que je fais déjà, je crois. Répondre présent quand il a besoin, instaurer un climat de normalité … Juste ne pas être eux. Exactement comme avec Warren « Je fatigue sévère par moments, j’avoue. Pas de quoi plier. Mais je fatigue. » Jusqu’à quand ? On a les os solides et l’esprit en béton mais aucun de nous n’est invincible. Endurant, oui, mais pas invincible. J’irai pas jusqu’à dire que je m’inquiète pour lui parce que ça n’a jamais vraiment été comme ça entre nous mais je ne suis pas indifférent à son sort. Pas plus qu’il ne l’est du mien. Oui, on en a fait du chemin « En dehors je sais reconnaître les amis et les alliés. Là-bas ça coince. Et ça commence à peser. Outre… comment j’ai dit ça déjà ? Leurs saloperies habituelles ? » Un vague sourire plus triste qu’autre chose, j’acquiesce. Difficile de ne pas penser à notre pote en commun, difficile de ne pas voir la différence aussi.
Comment est-ce qu’on peut se lever chaque matin en se disant qu’on va encore devoir naviguer à vue, ne faire confiance à personne, jamais vraiment relâcher sa vigilance et surtout ne pas être soi-même. Je connais suffisamment Alec pour imaginer qu’il continue de leur offrir son insolence mais même s’il y a Mack, où qu’elle soit, à qui est ce qu’il peut se raccrocher ? Warren a son fils, plus dangereusement sa femme. Un cadeau comme un piège.

« Mais ça va. J’me dit que dans le fond on assure. Qu’on tient pas si mal que ça. Ou qu’en tout cas, il y a un truc qui me plaît bien à les voir ramer à convaincre des bourriques et sous-estimer leurs mômes. Sortir ça fait du bien. Ça rappelle qu’ils ‘ont pas le bras si long qu’ils veulent bien le faire croire. »

Non.
Sinon je serai déjà enfermé depuis longtemps.

C’est grisant de se dire ça même si on passe trop de temps à flipper pour soi-même ou pour les gens qu’on aime. S’en prendre à eux est le meilleur moyen de nous faire flancher, j’essaie d’y penser le moins possible sinon c’est la panique assurée. Pour eux, parce que je ne veux pas qu’il leur arrive quelque chose, pour moi parce que je ne veux pas les voir s’éloigner. On se trimbale tous des bagages trop lourds et des foutus cibles sur le front alors il nous reste ça, ces petites victoires, cette liberté de pensée qui nous crame les poumons tant on inspire fort pour la conserver. J’ai la liberté qu’il n’a pas, qu’il n’a plus, qu’il n’a sans doute jamais vraiment eu. Choix ou concours de circonstance, chance insolente, peu importe je suis libre de mes pensées comme de mes mouvements mais pas un jour ne passe sans que j’ai peur de perdre ça comme le reste. C’est fugace, rejeté dans un coin, mais c’est là. Surtout depuis quelques jours.

« Enfin ça va quoi. » C’est pas le cas mais on va faire comme si, comme on le fait depuis un paquet d’années maintenant et c’est en partie ce qui nous permet de tenir. La détermination, la force de caractère, le fait de savoir qu’on n’est pas seul à se battre aussi. Je lâche un rire bref qui ne résonne presque pas d’amertume, un truc un peu ironique mais à la fois amusé. Ça va pas mais ça va quand même, de toute façon ça ne peut pas être tout blanc ou tout noir et ça c’est un constat universel. Pas de quoi se dire que nos vies sont normales mais presque « Et toi ? » Moi, je crois que j’évite un peu de me poser la question.
Je viens d’avoir 20 ans, dans tout ça j’ai le sentiment d’avoir vécu plusieurs vies. Beaucoup trop certains jours et puis l’instant d’après j’oublie, le moment présent prend toute la place. Je me la coule douce en Californie, je vis mes rêves, les choses vont dans le bon sens. Elles avancent. Moi, j’avance. Un parcours normal, une suite logique que ce soit les études, le taf, le reste. Puis t’as le côté sombre sur l’autre face, celle sur laquelle je n’espère ne pas tomber en jetant une pièce dans les airs. Y a de quoi devenir cinglé parfois, à se dire que tout va bien mais finalement tout va mal.

Ça prend un soupir, un regard vers l’endroit où Will et Macy ont disparu de mon champ de vision un peu plus tôt, puis je lève les yeux au ciel et glisse une main dans l’eau derrière moi sans même y faire attention. L’eau de la fontaine dont le bruit et la consistance agit comme un catalyseur « J’ai officiellement la Police Magique au cul. » Mes épaules sont secouées par un rire blasé, je regarde le vide droit devant moi avant de tourner la tête et capter le regard d’Alec « Et il semblerait que j’ai transformé quelqu’un à Poudlard sans le savoir ou sans m’en souvenir. » Surprise ! Je ne sais même pas quoi foutre de cette info.

« Enfin ça va quoi. » Sur ma gueule un sourire de p’tit con, les sourcils arqués, les nerfs qui se fissurent à l’intérieur mais dans le fond je reste droit. Je l’ai dit, je ne me sens pas sur la brèche je crois que je suis surtout las. J’sais pas tellement ce qui est le pire, le plus grave ou le plus dangereux. Qu’est-ce qu’il a dit déjà ? Pas de quoi plier mais je fatigue. Voilà, c’est ça. Exactement ça. J’en rie ou je m’effondre, ça fait bien longtemps que j’ai fait mon choix et tant que je le pourrais je continuerai comme ça « Davis, Ella, ça te parle ? » J’avais jamais entendu parler d’elle je crois mais même si j’associe pas encore vraiment Alec à Police je me dis qu’effectivement il la connait peut être. Est-ce qu’elle a le Sang Pur ? D’où elle vient ? Qui elle est ? Je sens bien que ce qui circule dans mes veines en cet instant est un peu malsain, cette nana a déclenché chez moi des trucs que j’ai pas senti venir et ça n’a rien de positif « Apparemment c’est une collègue de Warren. » Je ne comptais pas parler de ça, j’avais juste envie de m’évader, passer une bonne soirée et pourquoi pas me mettre la tête à l’envers pour vraiment déconnecter mais maintenant que c’est lancé … « Elle a réussi à embobiner mon Grand-Père pour me faire venir chez lui et m’interroger sur les premiers meurtres de l’année dernière. Elle l’a pas dit franchement mais j’ai bien senti qu’elle avait qu’une envie c’est de me foutre en cage. » Et ça, ça n’arrivera pas.

J’essaie même pas de cacher l’obscurité qui passe dans mes prunelles, ni même de changer l’expression de mon visage ou ma posture.  
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Enzo S. Ryans
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Sam 28 Oct 2023 - 2:54
C’est inlassable. Le discours est porteur d’espoir. Même s’il tremble, même s’il fatigue, même s’il l’admet, chaque fois que la question est posée, l’option “flancher” ne fait pas partie des possibilités. Même par les mots. Même d’un rien. Le gouffre est trop imposant pour ne serait-ce que s’y pencher. Le vide, ça vous attire. Ça vous tend les bras. Un sursaut, un vertige et s’en est fini. Il pourrait penser à Hailey, à cette sensation qui l’a déjà enserré dans son étreinte. L’envie de lâcher prise. Alors non, le discours ne change pas. Ça va pas, mais ça va quand même. Ce truc qui fait sourire Enzo car il ne s’y trompe pas, bien sûr. On n’oublie pas, quand on a été dans cette situation. On n’oublie jamais. Ni ce qu’il s’est passé, ni ce qu’on a fait. Alors Alec garde à la conscience qu’un jour, il s’est étonné de voir Enzo parmi des rangs qui ne lui ressemblaient pas. Le sens d’autrefois n’est pas celui du présent et le Rivers perçoit les choses différemment. Ils ont été beaucoup à y passer à l’époque. Dont il a conscience du moins, qui ont évolué dans ses parages. Lui, Jero, Yassen, Doryan. S’il se laisse aller à faire la liste de ceux qu’il reste, il n’y aurait qu’un frisson glacial pour lui répondre. La conclusion est sans appel. En vie, il en reste deux. Libre, un seul. Et il est à côté de lui.
Son frère également non ? C’est vieux tout ça et sans Logan, lui-même n’aurait pas été dans cette situation de merde qu’il n’a jamais demandé.
C’est son monde, et il est sacrément pourri. Alors il se raccroche à ce qu’il peut, et Warren en fait partie. Pourtant s’ils n’abordent pas les choses, Alec se doute que comme lui, Enzo s’interroge de l’évolution des choses. Mily n’est pas une aide sur ce plan et il parierait qu’il n’est pas le seul que ça inquiète. Quant à lui, il a Mack et assez de stabilité pour remettre les idées en place de son pote s’il le faut. Mais Mack craque et il n’en parle pas. Alors il a le reste. Le boulot, parce que quoi qu’on en dise et aussi douloureux que ce soit d’être bloqué dans l’impossible, il lui permet de sortir la tête de l’eau. De chercher à luter factuellement pour une poignée de victime, de s’opposer aux luttes de pouvoir. D’agir à son échelle. Et puis les gens. Sortir et croiser Julian, Alec, Jordane - ceux qui n’ont pas peur, ou ceux qui font malgré cette peur - lui est profondément nécessaire. Ça empêche de sombrer quand les autres vous manquent à en crever. Restent ceux à qui il ne sait accorder sa confiance. Ça passe par le jeu, la normalité, l’envie et le désir ou simplement quelques verres échangés en échangeant des banalités. Ça aussi, c’est nécessaire. Ça l’est d’autant plus que quelques personnes injectent véritablement du mieux être dans sa vie, tout affreux que soient certains contextes. Sans être fier de la situation, il l’accepte ainsi. Mais reste ce truc de ne jamais être tout à fait soi, de ne savoir qui on a en face. Ça s’insinue en lui sans jamais le quitter. Plus il passe de moments avec quelqu’un, plus le questionnement se fait insistant. Envoyer Hailey vers Enzo était sans doute une connerie. Ou plus exactement Enzo vers Hailey. Il ne l’imaginait pas appartenant à ces sphères dont ils sont issus tous deux et ce rappel à l’ordre réveille la conscience que la vie est joueuse. Et les gens fourbes.

Il y en a, des choses comprimées dans ces quatre lettres. ‘Ça va’.
Le référentiel change.

Comparé à l’état dans lequel ils pourraient être… ça va. Un jour ça craquera. Un jour ça explosera, même, sans doute. Mais là, factuellement “ça va”.
Prochaine étape : ‘Pas pire’.

C’est aussi ce qu’il entend dans le rire d’Enzo. Un mélange de lassitude et d’amusement. Faut dire que ça vire un peu con par moment. Mais ils savent tout deux que c’est nécessaire, donc c’est là. Con ou pas.

Et c’est surtout ce qu’il voit dans le reste de sa gestuelle. Le soupir, les yeux qui se lèvent au ciel.. Alec jette un coup d’œil à cette main qui plonge dans l’eau. Étrange réflexe. Truc de surfeur peut-être. Ou d’Australien. Qu’importe. ‘Pas tant son truc à Alec, l’eau. Pas plus que la forêt. Les bars bondés, les basses saturées, les lumières stroboscopiques, voilà ce vers quoi il se tournerait plus naturellement.

« J’ai officiellement la Police Magique au cul. » L’annonce se fait dans un rire blasé et là où une telle info ne devrait pas tant surprendre Alec vu les merdes actuelles, il se retourne pourtant en levant des sourcils. « Et il semblerait que j’ai transformé quelqu’un à Poudlard sans le savoir ou sans m’en souvenir. » Sourcils qui, à défaut de se lever davantage, se froncent sous sa perplexité.
« Enfin ça va quoi. » Et le sourire de p’tit con qui va bien et arrache un rire tant de stupeur que d’amusement. Le parallèle est évident et voulu et force est de constater ce qu’il a toujours eu du mal à admettre : ils se ressemblent. Le rire les réunis comme ils partagent dans le fond cette sensation craquelée contre laquelle il n’y a rien à faire qu’à avancer sans se retourner. Ça se comprend et se partage dans cet espèce d’entre-deux un peu étrange qui a au moins l’intérêt de faire du lien.
L’arrière des cuisses appuyé sur la pierre humide, Alec se penche un peu en avant et redresse le visage quand Enzo reprend, avec sur les lèvres un nom qu’il n’attendait pas.
« Davis, Ella, ça te parle ? » Et vu sa gueule, entendre ce nom dans ce contexte n’a rien de positif. « Apparemment c’est une collègue de Warren. » Une “collègue” ouais. Ouais ouais. Alec ne tique pas mais est attentif.
“Ouais, j’vois qui c’est.”
La merde, il n’est pas compliqué de la sentir poindre au loin…
Naturellement, Alec se tourne, sa posture change. Les épaules légèrement en avant, l’air attentif sur les traits. Oui, il la connaît. Pas plus que ça, pour être honnête, mais davantage qu’avant. Assez pour savoir quelques brides un peu intimes sur elle, échangés avec ce qui a semblé être une forme de sincérité lors d’une soirée au bureau. Le baiser ? Alec n’y songe même pas. En revanche son lien avec Warren, le fait qu’ils s’apprécient plus qu’il ne l’admettent, l’histoire en arrière plan, les difficultés à ne pas s’y laisser entraîner de nouveau. La possibilité, surtout, pour que Warren soit biaisé sur ce plan.

« Elle a réussi à embobiner mon Grand-Père pour me faire venir chez lui et m’interroger sur les premiers meurtres de l’année dernière. Elle l’a pas dit franchement mais j’ai bien senti qu’elle avait qu’une envie c’est de me foutre en cage. »

Et le fait qu’il puisse l’être lui aussi.

Une ombre passe, quelque chose se crispe et s’il ne commente pas, Alec y voir ce même éclat qu’il a vu chez Enzo lorsque, quelques mois plus tôt, il a assommé l’un de ces connards et a hésité au dessus de son corps inerte. Un temps de latence, un truc viscéral. Les quatre lettres formant le mot “cage” en sont remplies. Elles suintent d’une idée infecte, purulente. Un truc insidieux qu’il ne connaît que trop. C’est pas du jugement. C’est plus malsain. De la compréhension.
S’il pouvait faire mal, profondément mal, à tous ceux qui le maintiennent sous clef, Alec le ferait. C’est aussi simple que ça.
Alors ce truc viscéral, il l’entend. Et le voit.

“Quand on parle de pas savoir à qui se fier…” Bon à savoir.
Ses dents se referment une seconde sur la chair de sa joue puis relâchent leur étreinte. “J’suis pas de ce service, on se croise à l’occasion. Elle vient d’une famille un peu cheloue, et je peux pas sentir son frère … mais ce genre d’opinion, ça évolue parfois d’une manière imprévue alors.. C’est p’t’être un gars super au final.” Il y a des parallèles bizarres à faire. Mais après tout.. “On a eu un dossier commun récemment…” La réflexion passe le temps qu’il balaye toute l’affaire au cas où elle ait un rapport avec Enzo mais s’il en connaît chaque ligne sur le bout des doigts, aucune ne le ramène vers le sorcier. “Mais aucun rapport.” Avec un temps de latence, il se rend compte de l’association malsaine qui pourrait être faite et rajoute quelques mots chargés d’humour noir. “ Enfin à moins que William te cogne ou inversement, j’touche pas à ces cas-là.” Pas bon pour ses nerfs. Pas bon pour sa couverture. Pas bon pour le contrat signé avec Azalea, surtout, qui l’empêche d’interférer sur certains points. “On se croisait un peu avant l’école.” On s’entend… bien ? Mal ? Difficile à dire. “ Famille sang-pure mais qui ont adopté des gosses d’un peu partout. Ça a pas mal fait parlé. Ils fréquentent les soirées guindées mais sans plus. J’crois pas les connaître donc j'ai pas l'impression qu’ils traitent avec des peignes cul du type… Ben… les Rivers..” Un sourire tordu. “ Ou de la bande des douze salopards.” Pourquoi douze ? Aucune idée, c'est Jordane qui dit ça.

Alec hausse des épaules. “J’en sais rien, j’ai pas grand chose de plus. Warren et elle ; ils s’entendent bien. Enfin ils s’entendent bien quand ils s’engueulent pas. Il a peut être plus d’infos…”

Dans une cage.

Ça n’a rien d’une image et Alec en a conscience comme il a conscience de toutes les saloperies qui se passent en parallèle de sa petite bulle de merde et de violences. Mais quand ça touche un proche, c’est différent. Enzo, Caitlyn ; s’il sait, il ne se représente pas véritablement l’idée de l’avenir s’ils se faisaient choper. Il y a des choses qu’on garde loin, dont on se protège. Pas par manque d’intérêt, pas tout à fait. Simplement que ça fait beaucoup à traiter. Une merde à la fois et les hippogriffes seront bien gardés. “Elle a des trucs sur toi ? … Ou sur d’autres ? ” Tu sais de qui je veux parler, pas besoin d’en poser le nom. Quand à Warren, il y a bien des choses qu’il ignore, jusqu’à ce qu’il a fait pour Caitlyn il y a quelques mois. Effacé par la baguette d’Alec.
Meilleur pote. Frère.
Mais la confiance n’est pas parfaite.
“Et ton grand père laisserait faire ?” Une question qu’il a hésité à poser mais qui tombe quand même.
Ça aussi, il connaît. La trahison familiale. L’ultime, la douloureuse. L’attendue.  
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Alec Kaleb Rivers
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Alec Kaleb Rivers
Ven 3 Nov 2023 - 11:06
« Quand on parle de pas savoir à qui se fier… » J’ai pas vraiment vu l’ombre qui a traverser son regard, ce que je vois maintenant c’est surtout … J’en sais rien, un mélange de lassitude et de déception peut être ? Est-ce que j’ai foutu les pieds dans le plat en parlant de cette nana ? Je ne serai même pas étonné qu’il m’annonce que c’est sa cousine, les probabilités pour que ça arrive ne sont pas si minces quand on sait à quel point les Sang-Purs restent entre eux. J’ai des tas de saloperies cinglantes qui me passe par la tête mais je les retiens, on n’est pas là pour ça et j’ai surtout pas envie de le mêler à ça. Pas de cette façon-là. Faut pas être Prix Nobel de physique ou que sais-je pour capter que ce monde il le subit « J’suis pas de ce service, on se croise à l’occasion. Elle vient d’une famille un peu cheloue, et je peux pas sentir son frère … mais ce genre d’opinion, ça évolue parfois d’une manière imprévue alors.. C’est p’t’être un gars super au final. » Je ne relève pas, l’esprit déjà focus sur des infos que je ne devrais pas retenir. Pas de cette façon-là. Pas avec cette noirceur dans le fond du ventre qui me fait parfois devenir glacial et malheureusement de plus en plus souvent ces derniers temps. Comme un arrière-goût de déjà-vu. Pourtant c’est là, inscrit à l’encre de mon subconscient : Elle a un frère. Je cligne des paupières comme si ça pouvait chasser ces pensées que je n’assume pas, que je n’accepte pas, raclant ma semelle droite contre le sol tout autant que ma gorge « On a eu un dossier commun récemment… Mais aucun rapport. » Pas une seconde ça me vient à l’idée qu’il pourrait me mentir, j’essaie même pas de capter les réactions de son corps pour vérifier parce qu’il avait un truc à me dire il me le dirait. Si cette nana représentait quoi que ce soit pour lui il aurait fait front, me l’aurait fait comprendre « Enfin à moins que William te cogne ou inversement, j’touche pas à ces cas-là. » Si je me laisse aller à un rire léger et spontané c’est parce que la simple idée que ça puisse être le cas ne me traverse pas l’esprit une seule seconde. J’vois pas comment on pourrait en arriver là, de son côté comme du mien. La violence que j’ai en moi ne s’est jamais dirigée vers les gens que j’aime – excepté mon frère, une seule et unique fois – et ça ne va pas commencer maintenant. Est ce que ça m'étonne qu'Alec bosse sur ce genre de cas ? A une époque j'aurai dit oui, aujourd'hui plus vraiment. Quand je le regarde j'vois plus l'espèce d'enfoiré que j'avais chaque fois envie de cogner mais un type qui se bat pour survivre et protéger non seulement les siens mais aussi ceux qui n'ont personne pour le faire pour eux. On ne serait pas là si c'était pas le cas.

« On se croisait un peu avant l’école. » Je sais pas pourquoi j’ai l’impression qu’il n’arrive pas vraiment à situer ce qu’il ressent vis-à-vis d’elle. C’est là, dans l’inclinaison de sa tête sur le côté ou le regard qu’il porte au loin comme s’il réfléchissait. Est-ce qu’elle est à ce point un mystère ? En ce qui me concerne mon avis est tranché mais je ne suis pas objectif et je l’assume à 100%. Si quelqu’un peut apaiser mes ressentis la concernant c’est nécessairement quelqu’un qui la connait d’une autre façon. Est-ce que j’en ai envie ? Egoïstement pas le moins du monde. C’est presque comme si elle canalisait toute ma haine, toute ma rage, je dis pas que c’est bien mais je ne suis pas certain que ce soit un mal pour autant « Famille sang-pure mais qui ont adopté des gosses d’un peu partout. Ça a pas mal fait parlé. Ils fréquentent les soirées guindées mais sans plus. J’crois pas les connaître donc j'ai pas l'impression qu’ils traitent avec des peignes cul du type… Ben… les Rivers.. » Là encore la partie la plus froide et calculatrice de mon esprit, ou de mon être, enregistre la moindre information concernant Davis. Je décroche de ça uniquement en entendant Alec prononcer son propre nom de famille. Regard sur le côté, j’y croise un sourire qui n’a rien de joyeux. Ma famille est ce qu’elle est mais j’imagine pas vraiment le poids que ça peut peser de porter un tel nom, de faire partie d’une telle famille. J’ai pas oublié la balade improvisée dans l’esprit de Logan même si j’en garde très peu de souvenir tant c’était brutal et asphyxiant. C’est comme Warren ou Eleanor, je me retrouve à parfois être impatient, à ne pas comprendre pourquoi ils restent, pourquoi ils s’infligent ça tous autant qu’ils sont. Warren a son fils, Eleanor son statut social mais Alec ? Qu’est ce qui le retient au pays des enfoirés ? « Ou de la bande des douze salopards. » Sourcil arqué, j’ai pas la ref si y en a une mais je lâche un rire bref malgré tout « J’en sais rien, j’ai pas grand chose de plus. Warren et elle ; ils s’entendent bien. Enfin ils s’entendent bien quand ils s’engueulent pas. Il a peut être plus d’infos » La tête basse j’acquiesce sans trop de conviction, les mains de nouveaux croisées entre les cuisses. Je me raccroche à des trucs simples : Le soleil de fin de journée qui me caresse la nuque, les rires des gens autour, l’odeur sucrée ou salée de la bouffe. Y a rien qui cloche dans ce décor si ce n’est le poids sur ses épaules comme sur les miennes mais on donne le change. C’est presque une seconde nature, une deuxième peau « Elle a des trucs sur toi ? … Ou sur d’autres ? » Pas besoin de m’arrêter sur l’accélération brève de son rythme cardiaque pour savoir à qui il pense « Et ton grand père laisserait faire ? » Le soupir est franc, blasé, simplement parce que je ne sais pas quoi penser de ce type ni comment me positionner dans cette foutue famille. Ça devrait être facile, tranché, mais si Derek y arrive sans problème pour moi c’est plus compliqué « J’crois surtout qu’il n’a pas le bras assez long. » A mon tour de hausser les épaules, juste avant de passer une main dans mes cheveux pour y foutre le bordel sans même m’en rendre compte « Enfin j’en sais rien mais de toute façon j’veux rien lui devoir. » Et ça, c’est à peu près le seul truc clair dans ma tête le concernant.

Quand l’esprit se perd c’est le corps qui se met en mouvement alors je me vois étendre mes jambes devant moi et les croiser au niveau des chevilles, les doigts de la main gauche occupés à jouer avec le dé à coudre et ceux de la main droite coincés entre mes cuisses « La mère de Riley est sur le coup, au cas où. Elle est avocate. » Si je hausse les épaules encore une fois c’est parce que j’y crois simplement pas. A quel moment j’aurai besoin d’un avocat alors qu’on sait tous très bien comment ça se terminera pour moi s’ils me chopent ? Il n’y a que la mort que j’entrevois, qu’on me l’impose ou que je la choisisse moi-même. J’ai pas envie d’en arriver là et toute information est bonne à prendre malgré tout alors … Ouais, je prends, tant pour moi que pour rassurer mes proches « Et j’pense pas qu’elle ait quoi que ce soit de solide, elle aurait pas autant fait la maligne pour me provoquer si c’était le cas. » Cette putain de garce et son foutu carnet, à me regarder de la tête aux pieds avec ce sourire en coin et son ton mielleux « Elle y connait rien, j’sais pas si on l’a foutu sur l’affaire ou si elle a décidé d’y aller toute seule comme une grande mais à sa place j’aurai commencé par m’intéresser un peu plus aux Lycans en règle générale avant de débarquer avec des certitudes complètement à côté de la plaque. » Y a du mépris évident dans ma voix, dans ma stature et dans le regard sombre que je pose dans le vide droit devant moi.
J’dis pas qu’elle est idiote, j’ai pas envie de la sous-estimer ni de me plaindre qu’elle ne connaisse pas tous nos secrets mais certaines choses me paraissent si évidentes. Et pourquoi ne me parler que des premiers meurtres, pas des suivants ? Parce qu’elle n’a aucune preuve si ce n’est celle de ma présence à Londres en janvier et février dernier « Elle sait que j’étais à Londres la nuit des premiers meurtres et je ne l’ai pas nié. D’ailleurs j’sais pas si c’est une manœuvre de flic, genre prêcher le faux pour avoir le vrai, mais elle avait l’air de croire que j’y ai vécu. » Détails ou non j’en sais foutrement rien « J’pense juste qu’elle a trouvé mon nom dans les registres parce que ça doit être l’un des seuls qu’ils ont et vu mon lien avec Poudlard c’est pas compliqué de me coller une étiquette de coupable idéal sur le front. » Et ils auraient raisons, sur certains aspects. J’suis pas le mec le plus innocent à se balader sur cette planète mais je continuerai de me considérer comme un putain de Saint à côté de ces connards et tout ce qu’ils ont pu faire. Et font encore.

« Et elle se dit sans doute qu’en passant par moi elle en aura d’autres. » Ça cogne dans ma cage thoracique, ça gronde dans le fond de ma gorge même si à l’oreille humaine ça ne se perçoit pas. J’ai les côtes qui vibre comme si j’étais trop près d’un mur de basses. Pourtant cette fois c’est relativement clair dans ma tête et pas une seule fois j’ai pensé à disparaitre, à faire disparaitre la présence des autres dans mon esprit. Si eux me le demande je le ferai, sans hésiter, mais pourquoi je devrais m’amputer d’une partie de moi pour ces enfoirés suprématistes ? Surtout, je compte pas lâcher l’affaire maintenant que l’étau se resserre. Si eux n’ont pas fait un seul pas en avant – et je continue de penser qu’ils sont peut-être tout simplement derrière cette merde – on a bien plus d’infos. A commencer par l’odeur du type qui fout la merde depuis trop longtemps maintenant. On finira par l’avoir, ça ne peut pas se terminer autrement « J’en ai parlé vite fait à Warren mais à part le foutre un peu plus dans la sauce … » Mon rythme cardiaque se tranquillise, ma posture redevient plus ouverte, quand je tourne la tête pour capter le regard d’Alec j’imagine mon regard beaucoup moins sombre « J’vais continuer de faire profil bas, je sais que c’est le mieux que j’ai à faire. Mais putain ça faisait longtemps que quelqu’un m’avait pas autant chatouillé les nerfs. » Et pas de la bonne manière. Pourquoi elle spécifiquement j’en sais rien, peut être que parce que ça fait un moment que je n’ai pas croisé un tel profil et que j’en ai plus l’habitude.

Et parce que ça me reste dans un coin de la tête là quelque part « Ton cousin, il devient quoi ? » Quitte à parler de ceux qui nous chatouillent les nerfs « Sans transition. » Le rire que je lâche me dénoue les épaules, le dé à coudre passe de ma main gauche à ma main droite.
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Enzo S. Ryans
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Enzo S. Ryans
Mar 14 Nov 2023 - 3:06
Ils ne s’arrêtent jamais. Ils traquent, cherchent, déterre ce que d’autres cherchent à oublier. Ils semblent penser que chacun de ceux qui étaient à Poudlard sont des dangers. Qu’ils ont vu, qu’ils savent. Qu’ils répliqueront à un moment ou un autre. Ce n’est pas faux, mais surtout loin d’être juste. Que croient-ils ? Qu’ils ont créé une armée prête à les détruire, comme dans les prédictions grecques ? Ils ont juste engendré une génération de gamins que l’âge adulte étouffe. Qui ne marchent pas droit tant ils ont lourd à porter.
Parmi eux, il y a ceux qui appartenaient déjà à cet univers. Ceux qui ne peuvent tout à fait le fuir. Un contrat dans le sang. Le nom. Pas toujours cela dit. Mais les batailles des générations précédentes se lissent et forcent leur descendants à prendre des armes qui leur brûlent les mains et fatiguent leurs muscles.

« J’crois surtout qu’il n’a pas le bras assez long. » Il serait donc de son côté ? Pas certain. Du moins rien n’est aussi affirmé que ce pourrait l’être. Le fait est qu’Alec n’a aucune idée des véritables dynamiques de la famille Ryans. La différence entre ses parents et la branche anglaise, il l’a, mais ça s’arrête là. Ce qu’il sait aussi, c’est que les gens sont rarement aussi noirs et blancs qu’on voudrait le penser durant l’adolescence. Alors il entend ces mots, note l’incertitude et l’hésitation.  « Enfin j’en sais rien mais de toute façon j’veux rien lui devoir. »   Cette affirmation-là dessine sur ses lèvres un petit sourire las.  Si sa question lui est venue naturellement, Alec ne fait le lien avec sa propre situation qu’en cet instant. Pourquoi ne pas avoir demandé de l’aide à sa famille lorsqu’on s’est décidé en haut lieu à le traquer ? Parce que, quelle que soit la main mise de la famille Rivers, il savait qu’ils devraient se plier aux volontés de Walters. Pas le bras assez long ? Pas dans le bon camp, surtout. Un manque de confiance, donc. Et puis cet égo qui n’a jamais faibli. Celui de ne rien devoir aux siens.
D’un sourire, Alec comprend. C’est tout. Il comprend.

« La mère de Riley est sur le coup, au cas où. Elle est avocate. »

Enzo hausse des épaules et l’ancien Serpentard ne fait aucun commentaire. A peine pince-t-il des lèvres. De toutes ces années passées à voir les affaires défiler, les pots-de-vin, les réunions et les demandes de hauts noms à peine masquées, Alec n’a aucune confiance en la Justice Magique. Il le sait : elle sauve qui elle veut et enfonce ceux qu’elle souhaite balayer. Enzo fait tour à tour parti des deux catégories. Savoir d’avance de quel côté la balance pourrait pencher est impossible. Mais ce n’est certainement pas les lois qui risquent de le sauver.
Un pincement de lèvres, donc. Car la simple gestuelle du Ryans en dit beaucoup. S’il existe de la confiance ici, ce n’est pas en le système.
On pourrait penser qu’Enzo pourrait envisager de faire jouer, à son tour, les relations et les pots-de-vin. Après tout, qui du fils du directeur serait le mieux placé pour interférer dans ce genre de cas ?
A peu près n’importe qui. Et si Enzo s’en doute, la réflexion va sans doute bien au delà de ça. Le besoin de gérer les choses par soi-même, de se sortir de la fange, de… ne pas passer pour un criminel. Ne pas abattre ses cartes aussi peut-être. Quoi que cette dernière réflexion appartienne sans doute davantage au Rivers qu’au Ryans.

« Et j’pense pas qu’elle ait quoi que ce soit de solide, elle aurait pas autant fait la maligne pour me provoquer si c’était le cas. »
“C’est bien leur genre ouais…” Acquiesce-t-il. A le provoquer, elle espère qu’il fasse un faux-pas. C’est bien là tout le danger. Une posture qu’Alec connaît bien, quoi que sur d’autres terrains que ceux de la justice.
« Elle y connaît rien, j’sais pas si on l’a foutu sur l’affaire ou si elle a décidé d’y aller toute seule comme une grande mais à sa place j’aurai commencé par m’intéresser un peu plus aux Lycans en règle générale avant de débarquer avec des certitudes complètement à côté de la plaque. »
Cette fois c’est une grimace qui passe sur les traits de l’ancien Serpentard. “Là t’en d’mande beaucoup…” Des flics ? Se renseigner sur les lycans ? Attend. Des flics ? Se renseigner sur ceux qu’ils chassent ?!
‘Pas encore tout à fait intégré à la maison, le père Alec… Trop critique, trop cynique. Trop conscient des réalités, aussi, peut être. Pour autant, il ne peut qu’avoir constaté que certains font véritablement leur taff. Avec sérieux et dévotion, pour la version édulcorée. Avec dépit et lassitude, pour ce qui est du réel. Ceux qui cherchent à ne pas faire de vague. Ceux qui s’écrasent aussi, quand on le leur dit. Qui n’en dorment pas la nuit. Qui évitent les miroir. Ceux-là, il les côtoie tout en essayant de comprendre.
Peut-être ceux-là se seraient-ils renseignés ? Peut-être est-ce trop dur de se renseigner véritablement, quand t’es au centre du système et que tu peines à voir le nombre de fils qui t’animent, tirés par les maillons les plus hauts de la chaîne. Peut-être est-ce plus simple, aussi, de juger ceux que t’enferme comme étant des cinglés, des dangers. Des tares.
Peut être que comme ça, t’arrêtes d’éviter les miroirs.

« Elle sait que j’étais à Londres la nuit des premiers meurtres et je ne l’ai pas nié. D’ailleurs j’sais pas si c’est une manœuvre de flic, genre prêcher le faux pour avoir le vrai, mais elle avait l’air de croire que j’y ai vécu. » Alec fronce des sourcils, non par perplexité mais mu par sa concentration soudaine. Les détails de la vie d’Enzo, il ne les a pas et ce n’est pas véritablement ce qui enclenche ce mode “flic” chez lui mais bien la volonté de comprendre le petit jeu de la sang pure.  « J’pense juste qu’elle a trouvé mon nom dans les registres parce que ça doit être l’un des seuls qu’ils ont et vu mon lien avec Poudlard c’est pas compliqué de me coller une étiquette de coupable idéal sur le front. » Les épaules en avant, Alec ne se voit pas étendre une jambe et contempler le sol. C’est effectivement une habitude glaçante de la part du gouvernement.
La conclusion, c’est surtout que si c’est le cas… ils n’ont rien. Ni sur Enzo, ni sur quiconque. Et ça, vu la situation, ça fout les jetons. Tant parce qu’ils ne risquent pas de protéger qui que ce soit que par leur propension évidente à trouver des boucs-émissaires à chaque situation qui traînerait un peu trop.
« Et elle se dit sans doute qu’en passant par moi elle en aura d’autres. » Cette fois, c’est dans ses prunelles à lui qu’une ombre passe. Impossible de voir ce qui gronde chez Enzo mais sans un regard, Alec sait qu’il peut le deviner. Ce grondement sourd, il le retrouve sans mal en lui-même. Une simple phrase et c’est le pays qu’il voudrait incendier tant cette horreur-là, il la vit lui-même sans jamais savoir s’en défaire tout à fait.
Doit-on s’inquiéter qu’une telle chose advienne ? Bien sûr ses pensées vont vers Caitlyn, mais vers d’autres aussi. La vengeance a cette sale tendance à être aveugle. Elle se plaît souvent à faire tomber les uns, puis les autres, comme de petits châteaux de cartes, sans arriver à se contenter de la première chute.
Savoir ce que c’est que de porter cette merde, d’avoir peur sans cesse et de bouffer l’envie rauque de faire payer chacune de ces menaces au centuple… il connaît.  Alors Alec inspire, bloque, pose un regard sur Enzo. Aucun commentaire. Que dire ?
Qu’il comprend ? Qu’il connaît ? Qu’il peut être là s’il lui demande ?
Rien n’est tout à fait vrai.
La vérité c’est que malgré les proches, on est foutrement seuls dans ces moments-là.

« J’en ai parlé vite fait à Warren mais à part le foutre un peu plus dans la sauce … »
Un souffle passe, aussi faussement amusé que parfaitement cynique. C’est sans doute la phrase de décompression, celle qui vous ramène dans le monde des vivants. Le monde de l’avant basculement complet. Et comme en accord avec cette sensation, Enzo se retourne vers lui.
La tête légèrement penchée, Alec lui rend son regard dans une connivence lasse et muette : ouais. Pas forcément très utile mais surtout craignos pour le flic qui cherchera à aider, bien sûr. Mais peut-il vraiment se le permettre ?

« J’vais continuer de faire profil bas, je sais que c’est le mieux que j’ai à faire. Mais putain ça faisait longtemps que quelqu’un m’avait pas autant chatouillé les nerfs. » Le rire, c’est tout ce qu’il reste dans ces moments. Un rire sec, venu du fond de la gorge. Une jolie manière de dire quelque chose qui pourrait finir de la moins jolie des manières possibles.
“J’comprends ça..” Quoi qu’il peine pour autant à associer toute cette discussion à la Ella qu’il connaît.
Faire profil bas. C’est sans doute avoir mûri un peu que d‘en arriver là. A choisir cette option plutôt que ce truc qui gronde et qu’il suppose plus qu’il ne le voit.
Une histoire de projections.

Puis, sans prévenir et alors qu’Alec en est encore à tenter de réarranger les pièces du puzzle sans que quoi que ce soit ne matche vraiment : « Ton cousin, il devient quoi ? » De surprise, ses yeux s’arrondissent… « Sans transition. »   Et le rire lui sort comme on crache la flotte après avoir avalé de travers.
“Merde faut prévenir quand tu sors la carte de la question maudite ! Elle m’a valu deux trois mauvais quarts d’heures celle-là..” Un regard de biais et sa paranoïa latente pourrait presque lui souffler qu’Enzo n’est pas Enzo et qu’il se trouve en plein le cul dans un piège.
L’accélération du palpitant, le frisson sous l’épiderme, la légère montée puis chute de tension. Et ce regard qui fait le tour pour repérer il ne sait quoi. Il y a des sujets qui laissent des traces. Alec le cache et joue trop souvent avec tout ça pour ne pas se maîtriser lui-même. Pourtant l’acide dans ses veines rend son souffle légèrement plus superficiel tandis qu’il se re-cadre. “A part m’envoyer en enfer tu veux dire ?” Il y a de la colère dans cette voix.
“J’en sais rien. Depuis que j’ai pris la décision de me rendre, j’ai aucune info ni nouvelle.” Comme si Enzo savait seulement qu’il était en vie.
Pas tout à fait la vérité. L’apparition soudaine de Logan, quelques jours plus tôt, les yeux fous et le langage haché, lui reste tatoué dans la mémoire. Comme un mauvais rêve dont on ne sait plus véritablement s’il était réel ou non.
Un détail qui nécessite d’être gardé pour lui. Tant pour la sécurité de chacun que parce qu’il n’est lui-même pas complètement certain de ne pas avoir parfaitement halluciné ce moment. Ainsi, pour chasser cette image perturbante, le sorcier reprend en se replaçant sur le marbre de la fontaine. “Walters a disparu apparemment. Ou alors il est mort, j’en sais rien, j’ai pas compris. Je crois que c’est grâce à ça que j’ai une psychopathe en moins au cul.” Le regard perdu quelque part auprès d’un pigeon qui hésite à s’approcher d’une tablée à la terrasse d’un café, Alec passe sa main de sa gorge à son épaule.
“Ya une part de moi qu’a’ envie de penser que c’est lui. Qu’il a fait quelque chose pour réparer ses conneries et me sortir de là. Mais en vrai j’pense qu’il s’en fout.” L’amertume est évidente comme l’est le sentiment d’abandon.

Les meilleurs mensonges sont ceux qui se confondent avec le réel. Les plaies ouvertes entre Logan et Alec n’ont jamais été aussi véritables que depuis son retour. A force d’y verser le sel à chaque interrogatoire, il empire sans doute son ressentiment, associant la douleur à son cousin.
Un haussement d’épaules. “J’en sais rien. J’pense qu’il va “bien”. Enfin tu sais.. Qu’il est ‘vivant dans un coin’ quoi. Dans l’ombre à magouiller. Ça s’trouve il est parti au Népal dresser des dragons ou apprendre à jouer du kazoo va savoir..” L’idée d’un Logan en train de souffler dans un kazoo lui arrache un sourire à la limite de la grimace mais dans le fond, il n’y a chez lui qu’une difficulté nette à faire face à tout ça. “En tout cas, ils me font moins chier avec lui. Il y en a encore quelques uns qui veulent absolument sa peau et j’me tape encore quelques illuminés persuadés qu’ils tireront plus de moi que les cinglés précédents mais ça s’calme.” Un regard en coin. “J’fais profil bas.”  Un sourire. “Dans l’idée.”
Pas sûr qu’il soit spécialement bon au jeu du “je me fais oublier”, mais du moins tient-il la note pour rendre crédible sa version de l’histoire.
“Il fait parti des saloperies dont on se débarrasse pas facilement. Ils en ont sans doute pas fini avec lui.” Davantage pour se rassurer lui que qui que ce soit d’autre.
Derrière la colère, l’inquiétude.

“J’en déduis que t’as pas d’infos non plus.” Une question qui sort avec un temps de retard. Le genre qu’il ne devrait pas poser, sous peine de tomber sur quelques données qu’il devrait ensuite de nouveau ignorer. “Vous sembliez… tu sais, pas “proches”, mais quelque chose d’autre que la relation prof élève qu’on peut attendre. Surtout de sa part.” Stoneheaven c’est une chose, mais lui…
“Et c’est une info que j’ai pas filé, au fait.” De la jalousie, il y en a eu et il y en a sans doute toujours, d’une certaine manière. Mais ça fait partie du package bien gardé dans un coin de son crâne. “’pas que ça serve mais avec des dégénérés pareils..” Il s’arrête là et laisse planer la phrase à coup de creux et de vides sans doute trop explicites.
Un truc qui pourrait bien perdre en importance au cours du temps. Il se le souhaite.
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Alec Kaleb Rivers
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Alec Kaleb Rivers
Ven 24 Nov 2023 - 12:56
« Merde faut prévenir quand tu sors la carte de la question maudite ! Elle m’a valu deux trois mauvais quarts d’heures celle-là.. » Le rictus qui étire mes lèvres est un mélange d’amusement et d’un truc voulant dire oops, désolé. C’est vrai que ça sortait de nulle part et que j’ai pas vraiment pris le temps de penser à tout ce que ça impliquait. Je pourrais faire certains parallèles entre sa relation avec son cousin et celle entre mon frère et moi, c’est sans doute pour ça que je comprends à quel point ça peut piquer.
Ça ne m’échappe pas non plus quand son corps tout entier se met en alerte. Ça commence par le cœur qui s’affole et le regard qui se change en tour de contrôle comme pour vérifier que personne n’est là autour à épier. J’imagine bien qu’il doute même si ça ne dure peut-être qu’une seconde, qu’il se demande si tout ça n’est pas un piège pour lui faire cracher le morceau. Non, c’est juste ma manie de foutre les pieds dans le plat et moi « A part m’envoyer en enfer tu veux dire ? » Cette fois je plisse le nez, supposant sans trop de mal qu’être relié à Logan Rivers n’est pas la meilleure option si on veut avoir la paix et ne pas servir de moyen de pression. Est-ce que c’est pour ça qu’ils lui collent au cul comme un essaim de mouche à celui d’un Hippogriffe – je sais, l’image est belle. La colère je la perçois sans aucun problème elle aussi et je m’en veux d’avoir éveillé tout ça. Ouais, poser cette question était complètement con « J’en sais rien. Depuis que j’ai pris la décision de me rendre, j’ai aucune info ni nouvelle. » Sa position change, la mienne aussi.

J’en suis à me mordre légèrement l’intérieur de la joue, les jambes de nouveaux croisées au niveau des chevilles et cette fois les deux mains coincées l’une contre l’autre entre les cuisses, le dé à coudre entre les deux paumes. Pas que je sois nerveux à outrance mais je me prends ses émotions droit dans les côtes et je continue de m’en vouloir d’avoir appuyé sur le mauvais bouton. Malgré tout ça je me dis que s’il n’avait pas envie de répondre il ne le ferait pas alors je dis rien, j’écoute, je le regarde de côté en écoutant autant ses mots que son langage corporel et toutes les infos qui émane de son organisme « Walters a disparu apparemment. Ou alors il est mort, j’en sais rien, j’ai pas compris. Je crois que c’est grâce à ça que j’ai une psychopathe en moins au cul. » Oui, j’écoute, mais je me rends compte qu’il y a une part de moi qui a simplement envie de se plaquer les mains sur les oreilles en se mettant à chanter n’importe quoi pour ne pas entendre parler de tout ça. De Walters, de ses sbires, de tous ces ignorants qui partagent ces pensées archaïques et destructrices. Des psychopathes ? Aussi. Et je suis bien loin de me douter que celle dont il parle représente une part cristallisée de mon passé.
Je m’en tamponne de Walters, qu’il pourrisse six pieds sous terre ou au fond de la Tamise ne me fait ni chaud ni froid mais au moins je connaissais l’ennemi. Plus ou moins. Un taré, frère d’un taré. Aujourd’hui je ne sais rien de qui dirige ce groupe de cinglés mais si c’était pire encore ? S’ils en avaient chopé un froidement intelligent et efficace ? A les voir prendre de plus en plus d’ampleur je me dis que ça ne peut être que le cas et ça me fait froid dans le dos « Ya une part de moi qu’a’ envie de penser que c’est lui. Qu’il a fait quelque chose pour réparer ses conneries et me sortir de là. Mais en vrai j’pense qu’il s’en fout. » La différence elle est là, magistrale. Derek est ce qu’il est, il a fait ce qu’il a fait, mais il est là. A sa façon, chose que tout le monde ne comprend pas j’en ai conscience, mais il est là. Logan, non. Et ce que je capte à présent c’est une blessure, un truc amer, sans doute un peu de colère là encore. J’ai jamais vraiment foutu le nez dans leur lien mais faudrait être aveugle pour ne pas voir et comprendre que ça le touche. Pas de parents sur qui compter, une sœur disparue de ce que j’ai compris, il lui reste quoi ? Il lui reste qui ? Oui j’ai de la compassion pour Alec et non ça n’est pas de la pitié mais dans ce grand cirque de timbrés je ne peux pas m’empêcher de l’imaginer seul et je pense pas être très loin de la réalité « J’en sais rien. J’pense qu’il va “bien”. Enfin tu sais.. Qu’il est ‘vivant dans un coin’ quoi. Dans l’ombre à magouiller. Ça s’trouve il est parti au Népal dresser des dragons ou apprendre à jouer du kazoo va savoir.. » Un rire bref me passe comme un souffle par les narines, sur le visage d’Alec je devine un sourire qui n’en a que le nom. Imaginer Logan en train de jouer du kazoo démystifie clairement le personnage « En tout cas, ils me font moins chier avec lui. Il y en a encore quelques uns qui veulent absolument sa peau et j’me tape encore quelques illuminés persuadés qu’ils tireront plus de moi que les cinglés précédents mais ça s’calme. » C’est triste de se dire que, hey, finalement regarde : Y a pire que toi. C’est pas tellement le genre de pensées que j’aimerai entendre traverser mon crane alors que ce type vit un truc que personne ne devrait vivre mais je reste humain.

Je compare.

Je le fais sans doute aussi parce que j’ai eu un aperçu de ce que c’est que d’être harcelé par ces connards, jusqu’à ce qu’ils finissent par m’oublier. Plus ou moins visiblement.

« J’fais profil bas. » Je veux pas m’avancer mais je crois que c’est de la tristesse, de la lassitude pour le moins, qui passe dans le sourire qu’on échange en silence « Dans l’idée. » Un nouveau souffle, l’air de dire … Ouais, j’vois bien. On fait profil bas jusqu’à ne plus en être capable parce que tout ça, ça nous prend aux tripes. Rester impassible, se faire oublier, c’est pas toujours instinctif quand ça vient te chercher au plus profond de toi-même. Quand ça te touche autant. Quand ça vient te chatouiller l’humanité, ce truc qui sonne autant comme le plus beau des cadeaux que comme un putain de fardeau « Il fait parti des saloperies dont on se débarrasse pas facilement. Ils en ont sans doute pas fini avec lui. » Logan. Sorti de mes pensées un instant ça n’est pas vraiment lui directement qui y revient alors que je regarde Alec encore une fois. Il y a ce qu’il dit mais il y a ce qu’il exprime. Là encore j’y vois de la lassitude mais pas seulement. Ça fait chier de tenir à un enfoiré, voilà ce que je lis, voilà comment j’interprète « J’en déduis que t’as pas d’infos non plus. » Instinctivement je me redresse et regarde alentours comme un effet miroir alors qu’il n’y a aucune raison pour ça. Pas dans ce cas-là. Je ne sais rien de Logan, de sa vie, ou même de sa mort si jamais c’est le cas « Vous sembliez… tu sais, pas “proches”, mais quelque chose d’autre que la relation prof élève qu’on peut attendre. Surtout de sa part. » La grimace qui me traverse le visage trahis bien des choses, à commencer par l’espèce de culpabilité que je ressens à l’idée d’avoir un minimum « compté » pour lui alors qu’il laisse Alec dans une merde noire et que sa simple existence, ce lien familial qu’ils partagent, fait de l’ancien Serpentard une cible évidente. Tête penchée sur le côté un instant c’est la surprise que je marque par un sourcil arqué celui d’après « Et c’est une info que j’ai pas filé, au fait. » Je l’admets, ça ne m’a jamais traversé l’esprit « ’pas que ça serve mais avec des dégénérés pareils.. » Mais oui, c’est sûr, vu comme ça …

A nouveau un hochement de tête sur le côté, le regard posé dans le vide devant moi sans trop savoir quoi faire de l’info. Des infos. Je retourne tout ça dans ma tête et ça me ramène des années en arrière. Des sortes de flash passent dans mon crane, des souvenirs plus ou clairs, plus ou moins vagues. Des discussions, des fiascos, que ça me concerne directement ou pas. Ça n’est pas lourd, ça ne me replonge pas dans les angoisses, c’est presque comme revenir en arrière dans un bouquin histoire de relire quelques pages sans trop savoir quoi en penser. Logan est sorti de ma vie quand j’ai repassé les grilles de Poudlard, il y était entré quand je les ai franchis la première fois. Pas de rancœur, de la gratitude, comme l’impression étrange d’avoir rêvé tout ça « Ouais … J’comprends toujours pas pourquoi mais j’vais pas mentir, ça m’a sorti de deux/trois emmerdes. » J’aimais pas ses méthodes mais force est de constater qu’elles étaient efficaces et que ce type a planqué un cadavre pour moi. Peut-être même plus. Pourquoi ? Ça lui appartient, je crois que je n’aurai jamais la réponse et dans le fond ça n’a pas vraiment d’importance. Il est passé dans mon existence comme une ombre dont les contours ne sont plus vraiment palpables, je suis pas certains qu’on saurait quoi se dire si on devait se recroiser. Je ne serai même pas étonné qu’il m’ignore royalement et je crois qu’au lieu de me braquer ça me ferait sourire. Un truc facile à faire pour moi, contrairement à Alec plus rien ne me relie à lui aujourd’hui « Mais non, pas d’info. Je l’ai pas revu depuis que j’ai quitté l’école et ça commence à faire une paie. » Bientôt deux ans et je me rends compte que le temps passe à une putain de vitesse sans qu’on le voit venir.
Ça m’arrive encore parfois d’être nostalgique de cette époque malgré les horreurs qu’on vivait tous là-bas, ce qui me manque c’est tout ce temps qu’on passait ensemble et les liens qu’on a créé. L’insouciance qu’on conservait malgré tout, loin de se dire qu’une fois dehors ça serait presque pire. Plus compliqué sur bien des aspects en tout cas. On était des gosses, de ceux qui ont dû apprendre brutalement à devenir adultes dans un monde qui fait tout pour les broyer.

« Désolée j’voulais pas remuer la merde. C’était pas très fin de ma part. » Je décroise les chevilles, replie les genoux jusqu’à former un angle droit les pieds à plat sur le sol et le dé à couvre recommence à rouler entre mes doigts d’une main à l’autre.
Ces excuses sont sincères, ça m’a traversé l’esprit et j’ai formulé à voix haute les mots comme ils sont venus sans vraiment tenir compte de ce que ça pouvait représenter pour lui. Je ne vais pas m’en rouler par terre de culpabilité, c’est fait, c’était pas volontaire évidemment. Puis je me dis que ça serait pas mal de pointer du doigt ce qui va bien dans sa vie, en particulier ce truc qui je le vois allume une flamme dans ses tripes comme dans sa voix quand il en parle parce que ça lui tient à cœur « Ça a l’air de t’plaire ton taf. » T’as l’air d’y trouver un sens, pour le moins.

Pas vraiment une question, plutôt une constat ou en tout cas une possibilité d’ouverture s’il a envie d’en parler.
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Enzo S. Ryans
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Enzo S. Ryans
Sam 2 Déc 2023 - 9:29
On en fait, de ces sourires, pour faire croire qu’on gère, hein ? On masque ça sous des postures, des haussements d’épaules, des souffles lâchés dans une nonchalance qui ne trompe personne. Lui du moins, se surprend par moment à penser que ça ne trompe personne et encore moins Enzo. Pas quand on sait observer, et il lui semble que s’il y a quelqu’un capable d’une telle dose d’empathie, c’est ce gars-là. ‘Pas une notion qui l’arrange, loin de là. A la fois intrusif et… rassurant. Bizarrement rassurant même, quand ça devrait lui provoquer le sentiment inverse.
Évoquer Logan fait remonter des sentiments contraires. Une colère profonde, ancrée depuis trop longtemps pour la nommer, mais aussi une angoisse sourde, autant de lui que de le perdre. Il n’a jamais été ni simple de l’aimer, ni simple de le comprendre… ni simple de le supporter plus de cinq minutes. Alec se sait injuste. Il sait que si Logan l’a entraîné des années plus tôt, c’est qu’il a anticipé la merde à venir. Il sait que ce dernier n’est pas en cause pour ce qui est de ses propres meurtres sur les Supérieurs. Il sait aussi qu’étant enfant, si Logan n’avait pas tenu sa langue en aillant fouillé l’esprit de son cousin, Janie n’aurait pu s’enfuir de la maison et construire sa vie ailleurs.
Mais savoir ne suffit pas.
Impossible de s’enlever de la tête qu’il s’en fout. Que son silence en dit long. Que la violence des séances d’occlumencie constituait son seul intérêt sur le moment. Qu’il s’amusait. Voire même qu’il n’a pas protégé le secret de sa cousine mais bien la solitude du plus jeune.
Par sadisme.

La distance n’aide pas. Le poids accumulé par les jours passés auprès des salopards, encore moins. Le comportement de Logan, son mutisme face à Alec quand il acceptait de parler à Aileen, la violence dont il a fait preuve sur lui et personne d’autre, à son réveil, sa froideur à son encontre alors même qu’ils avaient semblé se rapprocher au début à Poudlard, pour mettre pourtant en place des relations privilégiées avant d’autres élèves… rien n’est simple et tout penche dans la balance. Jusqu’au sentiment immonde qu’Alec garde depuis l’enfance : celui de savoir que ce garçon, son aîné, sait tout, toujours. Sans jamais rien dire pour le protéger, lui ou Janie.

Le passif est lourd. Difficile à balayer du revers de la manche.

« Ouais … J’comprends toujours pas pourquoi mais j’vais pas mentir, ça m’a sorti de deux/trois emmerdes. » Un sourire se trace, à peine crispé. Des années de jalousies, jouant sur ses griefs contre Enzo. Mais la lassitude l’emporte. Pas d’énergie à investir là-dedans. Encore moins tandis qu’amitié et loyauté va grandissant entre eux. Ça reste là, une blessure interne bien davantage reliée à Logan qu’à qui que ce soit d’autre. Mais ça n’a plus vraiment d’importance. Plus encore, il l’a vue, cette grimace sur le visage de l’ancien Griffondor. ‘Pas sa faute s’il a un cousin à moitié sociopathe. Mais il en est désolé malgré tout. Pour ça, Alec le remercie sans le faire.  « Mais non, pas d’info. Je l’ai pas revu depuis que j’ai quitté l’école et ça commence à faire une paie. »  
“C’est vrai que ça commence à dater…” Comme un truc issu d’une autre vie, semble-t-il.
« Désolée j’voulais pas remuer la merde. C’était pas très fin de ma part. » Alec redresse le regard vers lui. Encore une fois, la prévenance de ce mec le prend de court. Alors il agite le menton et balaye du dos de la main sa remarque. “Nan nan t’inquiète, ça va.” Ce qui n’est pas tout à fait vrai. “ça ‘a jamais été très facile entre nous, c’est pas une nouveauté.” Ce qui l’est davantage.
Enzo se détend, défait le croisement de ses jambes et se redresse. Plus mobile que lui, globalement.

« Ça a l’air de t’plaire ton taf. »
Un sourire de nouveau, véritable celui-là. Et Alec empli ses poumons pour se dégager de l’impression sale qui lui colle aux basques. Comme si parmi chacune des ombres qui s’étirent sur les pavés clairs, une troupe de salopard pouvait se cacher. Un réflexe qu’Enzo a eu aussi, sorti de nulle part mais compris des deux. Certains noms évoquent un danger, celui de Logan en fait partie. Comme le mot “lycan”.
“Pour l’instant j’épluche la merde plus qu’autre chose mais ouais. Disons que ça fait du bien de pas toujours être le salopard de l’histoire. Enfin.. Si, mais je sais que j’essaye de faire au mieux. Ça compense un peu.” Au mieux, c’est peu comparé à la réalité. Ce que les gens traversent, le risque d’être broyé par le système. “J’ai assez vu mon père faire pour comprendre que plus tu montes, plus c’est corrompu. C’est le big boss de la Justice Magique et ils font bien ce qu’ils veulent. Mais les petites mains… c’est là que tu peux intercepter les dossiers avant qu’ils remontent aux mauvaises oreilles. J’pense qu’il y a beaucoup de chantage… Mais j’ai l’avantage du nom et…” Un petit rire cynique. “.. Qu’est-ce que tu veux qu’ils fassent de plus ?” Un haussement d’épaule appuie ses propos. “Grace à Will et toi, un père et son môme ont une chance, c’est déjà pas si mal..” Et j’ai condamné la mère à rester auprès de son mari.
La réflexion lui arrache un frisson et en l’espace d’un battement de coeur, Alec bascule de champ de pensée.  “D’ailleurs je reviens sur Ella mais elle ‘a pas un poste de fou. J’en ai pas l’impression du moins. C’est plutôt bon signe…” Sans doute pas associée aux Supérieurs. ‘Toujours ça de pris. “ ’Doit y avoir des cartes à jouer avant d’entrer dans le champ de la justice. Si tu trouves pas de quoi t’innocenter,  ou trouver le coupable j’veux dire..” Il hausse des épaules, esquisse une grimace. Pas que ce genre de pensées lui plaisent, encore moins étant donné que la nana en question, Alec l’apprécie assez. Malgré tout, c’est un fait, pour faire lâcher les crocs d’une mâchoire trop serrée, il peut y avoir d’autres options que de parlementer. “En tout cas t'as raison : si elle t’a pas gardé c’est qu’elle ‘a rien..” Ou pas assez. Certainement pas pour s’attaquer à un nom connu. Là encore, pour une fois, le sang peut être un atout.
La conversation se prolonge ou s’essouffle et dans un regard, Alec semble y trouver le moment de changer drastiquement d’ambiance. “Un truc prévu pour te changer les idées ? Surf et bateau du côté de Cancùn ?”
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Alec Kaleb Rivers
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Alec Kaleb Rivers
Jeu 14 Déc 2023 - 16:27
« Pour l’instant j’épluche la merde plus qu’autre chose mais ouais. Disons que ça fait du bien de pas toujours être le salopard de l’histoire. Enfin.. Si, mais je sais que j’essaye de faire au mieux. Ça compense un peu. » Il y a quelque chose de plus léger dans sa façon de parler, dans sa posture aussi. Un changement de direction dans la conversation qui nous va à tous les deux je crois même si le sujet reste complexe pour des raisons évidentes.
Démarrer au bas de l’échelle, creuser son trou, faire une différence malgré tout. C’est comme ça que je vois les choses, comme ça que je les ai toujours vécus aussi de mon côté même si le contexte est totalement différent. Lui a choisi d’aider l’humain, ça n’a jamais été dans mes ambitions Pourtant n’est-ce pas ce que je fais en risquant parfois ma peau pour aider ceux qui partagent ce que certains appellent une malédiction ? A croire que je compartimente, j’admets ne m’impliquer autant que parce qu’il s’agit de Loups au-delà d’être des Hommes « J’ai assez vu mon père faire pour comprendre que plus tu montes, plus c’est corrompu. C’est le big boss de la Justice Magique et ils font bien ce qu’ils veulent. Mais les petites mains… c’est là que tu peux intercepter les dossiers avant qu’ils remontent aux mauvaises oreilles. J’pense qu’il y a beaucoup de chantage… Mais j’ai l’avantage du nom et… » Il veut dire bien des choses ce rire, moi je me rends compte que je n’ai jamais vraiment associé à ce type à sa famille.
Rivers, oui, mais ça n’était pour moi qu’un nom parmi d’autres et pas celui d'un héritier dont le daron occupe un poste si haut placé. Pas celui d'une famille aussi puissante non plus « .. Qu’est-ce que tu veux qu’ils fassent de plus ? » Cette fois c’est moi qui lâche un rire cynique, mes épaules vibrent une seconde alors que je regarde de nouveau le sol pavé sans vraiment le voir. C’est vrai, qu’est ce qu’ils peuvent faire de plus une fois qu’ils ont fracassé tout ce qui tient encore ? Lui comme moi on est la preuve vivante qu’ils n’ont pas entièrement réussi mais sans connaitre en détail la situation d’Alec qu’est ce qu’ils peuvent faire de pire que de le priver sa liberté et l’éloigner de tous ceux à qui il tient ou presque ?

« Grace à Will et toi, un père et son môme ont une chance, c’est déjà pas si mal.. » Si je souris c’est parce que je l’admets, je suis fier de mon mec. Je n’ai rien fait d’autre que de jouer les messagers et si je n’ai aucune implication émotionnelle vis-à-vis de cette famille qu’Alec a pu aider je me dis qu’on s’en sort pas si mal pour une bande de gosses cassés et malmenés « D’ailleurs je reviens sur Ella mais elle ‘a pas un poste de fou. J’en ai pas l’impression du moins. C’est plutôt bon signe… » Je crois que mon visage se ferme, mes pensées le font elles en tout cas.
Cette nana éveille des trucs chez moi que j’ai pas ressenti depuis un paquet de temps et ça ne me plait pas donc même si j’enregistre l’info je voudrais simplement faire comme si elle n’existait pas « ’Doit y avoir des cartes à jouer avant d’entrer dans le champ de la justice. Si tu trouves pas de quoi t’innocenter,  ou trouver le coupable j’veux dire.. » Je sais pas tellement quoi foutre de tout ça, je crois que dans ma tête le sujet est déjà réglé : Elle ne reverra plus jamais ma gueule. Point. Excès de confiance, imprudence, arrogance … J’en sais rien mais j’ai envie de croire qu’elle n’a pas ce qu’il faut pour me retrouver « En tout cas t'as raison : si elle t’a pas gardé c’est qu’elle ‘a rien.. » Je hoche la tête sans grande conviction, pas parce que je n’y crois pas mais parce que … Ouais, j’ai juste plus envie de penser à elle. Je ne peux même pas dire que ça me soulage, je crois que la peur ne fait pas vraiment partie de ce que j’ai pu ressentir face à elle. Ça n’est pas l’émotion qui a pris le plus de place en tout cas.

Alors oui, c’est vrai, je ne réagis pas. Ni à ça ni au reste, comme si la conversation, ces sujets là en tout cas, étaient clos. Un truc commun encore une fois puisqu’un ange passe et Alec enchaine sur un truc bien différent. Plus de boulot, de flic, de galères … Juste l’instant présent, le Mexique tout ce qu’il peut offrir « Un truc prévu pour te changer les idées ? Surf et bateau du côté de Cancùn ? » Le rire que je lâche est bien plus franc, réellement amusé, dans ma tête les images de mon quotidien puisque rares sont les journées où l’un ou l’autre se matérialise. Vie de privilégié, clairement, mais je ne m’excuserais pas pour ça. Le dos de nouveau droit et le regard plus vif je capte son regard puis observe ce qui nous entoure « Ça pourrait être une idée mais non là ce qui est prévu c’est plutôt tortillas et shot de Tequila avec mon mec et sa frangine. » Ce qui ressemble à une soirée de rêve, le seul truc dont j’ai envie. De la normalité, des rires, un peu trop d’alcool … Comme celui planqué dans le dé à coudre que je continue de faire passer entre mes paumes et mes doigts « D’ailleurs si tu veux te joindre à nous … » Le sourire qui étire le coin de mes lèvres annonce la couleur « Ils sont un peu spéciaux mais ils sont sympas. » Je les aime, l’un comme l’autre. Et étrangement l’idée de mêler Alec à ce tableau ne me semble pas improbable là tout de suite.

On mérite tous de se comporter comme des crétins, oublier le reste, simplement se gorger de ces choses simples.

Fin ?
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Enzo S. Ryans
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Dim 17 Déc 2023 - 14:21
On fait le bilan, on trace des pistes. Je ne saurai dire où on va comme ça, mais je crois qu’on essaye, sans vraiment de relâche, d’aboutir à un équilibre qui nous permettra de rester sur pieds. Je vois bien qu’il ne saisi pas les briques que je donne, ou du moins qu’il n’en fait pas mine. Je propose pas d’aller fouiller les dossiers, de me mouiller, de cuisiner Ella. Pourtant au travers de notre dernière discussion, j’ai une ouverture toute trouvée. Mais l’idée de nous rapprocher est dangereuse et je crois que je me cache derrière cette évidence pour masquer le fait qu’en vérité, j’ai la trouille d’être mêlé à un nouveau truc qui me dépasse. Chose parfaitement égoïste quand à contrario, lui n’a pas hésité à m’aider. Lui, et son mec. Quand l’idée même d’impliquer plus encore Mack dans l’une de mes emmerdes me glace le sang. Et ce, alors même que William a vécu l’horreur il y a peu.
J’le dis pas, je suis pas toujours armé pour les compliments, mais ces deux-là ont des balls en béton armé.
Je note pour autant qu’il se referme quand je lâche la discussion concernant mon taff. Sans être vraiment sûr de ne pas m’en être moi-même éloigné. Non pas parce que le sujet ne m’intéresse pas, bien au contraire, ce job me chope bien plus que je ne m’y attendais. Simplement… j’ai l’impression de beaucoup parler de moi ces derniers temps. Or sa vie m’intéresse.
Là encore, il y a sans doute beaucoup à dire sur le chemin parcouru nous concernant, mais ce qui vient sert sans mal de mise en évidence.

« Ça pourrait être une idée mais non là ce qui est prévu c’est plutôt tortillas et shot de Tequila avec mon mec et sa frangine. » Je souris, dis que ça sonne plutôt pas mal dit comme ça. Et puis vient la suite. « D’ailleurs si tu veux te joindre à nous … »   Je bloque, attarde mon regard sur lui, retrace l’historique de nos relations, des coups aux bières échangées sur un toit, des maladresses aux mains tendues.  « Ils sont un peu spéciaux mais ils sont sympas. » Et je lâche un rire, parce que la dernière fois que j’ai croisé William, il s’engueulait avec Jordane et j’appelais Enzo en renforts. Je lâche un rire parce que je sens sous mes côtes mes poumons se remplir davantage et que je crois qu’il ne proposerait pas ça si certaines choses n’étaient pas enterrées.
Et parce que je n’attendais pas sa confiance et qu’elle me touche.

“Avec un plaisir que t’imagines pas.” Le regard vers lui, un sourire en coin, je jette un coup de menton vers le dé à coudre avec lequel il n’a cessé de jouer.  “ça fait une bonne préparation à la couture..” C’est qu’il va finir par y en avoir un sacré paquet, de privates jokes entre nous.

Ce n’est qu’après s’être engagée dans une ruelle, un peu plus loin, que je finis par lui jeter un coup d’œil faussement inquiet. “Quand tu dis “spéciaux”…”

D’un sourire en coin suit un rire plus franc et accueille son étrange présence parmi le petit groupe.

- Topic Fini -
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