AccueilAccueil  FAQFAQ  RechercherRechercher  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -40%
Tefal Ingenio Emotion – Batterie de cuisine 10 ...
Voir le deal
59.99 €

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas

Canary Wharf Winter Lights

 :: Londres :: Est de Londres :: ─ Bords de la Tamise
Ven 8 Sep 2023 - 14:11
Canary Wharf Winter Lights
with Pawel A. Szlarski
8 January  - Canary Wharf - Londres

Des cris. La panique qui emplit l’air froid de l’hiver. La vaisselle qui explose, sous l’effet d’un maléfice, à moins que ça ne soit provoqué par l'impact d'un corps venant percuter la porcelaine. Je console la petite que je tiens dans mes bras, des larmes chaudes coulent sur moi, contrastant avec la température glaciale qui me prend jusqu’aux os. Des pas lourds approchent, je serre les dents, raffermis la prise sur ma baguette avant d’inspirer profondément. Je pose une main sur l’épaule de l’enfant, la poussant à se mettre derrière moi, faisant barrage de mon corps lorsque la porte s’ouvre. Un couinement lui échappe des lèvres, elle tremble, terrorisée, bien trop jeune pour vivre l’horreur de la guerre. Des sanglots étouffés, un regard amusé, un sort, une riposte, un corps tombe, puis un second. Je hurle.

Je hurle, je me lève en sursaut, transpirante, le souffle court, prise encore une fois dans des nuits agitées et pleines de cauchemars. Depuis que je suis partie, les nuits ne sont plus les mêmes, ce Voyage avec mes frères m’a laissée totalement épuisée, tant physiquement que mentalement. Je respire, calme mon souffle, m’assied sur le bord du lit, la tête entre les mains. J’empoigne mes cheveux, je serre les poings tandis que les images créées par un mélange de souvenirs et d’imaginaire continuent de défiler dans mon esprit. Un contact doux contre mes jambes me fait ouvrir les yeux doucement, pour croiser le regard de Lux, le Fléreur qui m’accompagne depuis quelques années à présent. Assis, le regard ancré dans le mien, il prend appui sur mes genoux pour frotter son visage au mien. Je commence à me calmer, les sombres souvenirs me quittent mais le sommeil m’a abandonné lui aussi.

Je finis par me lever, commençant ainsi ma journée avant même que le soleil ne pointe le bout de son nez. Je m’active, insonorisant la pièce à l’aide d’un sort pour ne pas réveiller la maisonnée, laissant les différents habitants profiter du repos. Je finis de préparer quelques affaires avant d’aller au Ministère, j’ai quelques dossiers en retard à traiter et n’étant pas particulièrement fan de la paperasse, j’ai laissé trainer les choses un peu trop longtemps.

En réalité, en voyant l’heure, ce n’était pas quelques dossiers que j’avais traité cette journée mais une montagne. La nuit était déjà retombée et il était donc grand temps pour moi de filer également, dormir dans un bureau n’était pas dans mes projets immédiats.  

Je suis arrivée au niveau du chemin de traverse mais je n’avais pas particulièrement envie de rester dans ce secteur, vérifiant cette fois ci que mes affaires ne risquaient pas de tomber de mes poches, je passe partie Moldue et me mets en quête d’un endroit pouvant encore vendre des sandwiches et je finis par en trouver un, dans un quartier un peu animé. En regardant le nom d’une rue, je me suis rendue compte que j’étais arrivée à Canary Wharf, en plein spectacle des lumières, ce qui expliquait donc la fréquentation pour la moins surprenante des lieux. Je regardais les gens qui passaient, d’un air pressé, en train de courir pour certain, sortant de grands bâtiments. Des personnes sautaient dans les taxis ou voitures privées avec chauffeur, une femme en tailleur définit son chignon à peine sorti du bâtiment, avant même que les portes automatiques ne se ferment. Elle changea sa paire d’escarpins pour des petites baskets et repartie d’un air décidé dans une petite rue. Regarder le monde évoluer ainsi autour de moi était intéressant, presque amusant même de voir à quel point nos deux mondes étaient si proches mais pourtant si éloignés à la fois.

C’est donc armée de mon repas que j’ai commencé à me promener, profitant, l’espace d’un moment le fait d’être dans un univers dépourvu de Magie, loin des tracas du quotidien et des conflits de pouvoir de mon univers. Même si les Moldus arrivaient très bien à s’en sortir pour se créer des problèmes, leur vie, sur le papier paraissaient un millier de fois plus simple que la mienne aujourd’hui, à en juger parce le spectacle qui se déroulaient sous mes yeux, bercée par les rires des personnes installées dans les bars et par le doux bruit de la Tamise qui s’écoulait un peu plus loin.
(c) princessecapricieuse
Revenir en haut Aller en bas
Fenella A. Monarvant
Fenella A. Monarvant
Fenella A. Monarvant
https://impero.superforum.fr/t5001-fenella-links-uc
Âge personnage : 29 ans
Hiboux postés. : 310
Date d'inscription : 14/07/2019
Crédits : Battery Fox- Bazzart
Double Compte : Ashlyn Gilbert-Mather
Fenella A. Monarvant
Sam 16 Sep 2023 - 1:04
Lundi 8 Janvier 2017







Canary Wharf












Dix ans. Dixième célébration des fêtes de Noël, et du passage à la nouvelle année. Sur l’échelle de l’immortalité sur laquelle se tenait l’aîné Szlarski, cela ne représentait rien. Et pourtant, cette dixième fin d’année, marquait l’un des plus gros trous qu’avait laissée sa transformation en vampire en ce cœur de glace, désormais mort. Malgré la séparation de ceux qui l’avaient mis au monde, les traditions perduraient dans la famille. Ici, à Barking, les Szlarski s’étaient une nouvelle fois réunis, pour célébrer ce passage à la nouvelle année dans les plus célèbres traditions polonaises. Sans Pawel, évidemment. Lui n’était plus qu’une bête sanguinaire qu’il valait mieux évincer, et oublier. Mais ses frères et sœur, ignoraient que depuis dix ans, leur aîné avait toujours été là. Caché, tapi dans les feuillages aux abords du jardin de la villa de Barking, à la nuit tombée, il les observait durant de longues heures. Et cela était toujours aussi douloureux malgré les années, de ne pas pouvoir participer au repas de Wigilia, ni à la cérémonie des au-revoir aux vieux problèmes de l’année, rédigés sur un parchemin rouge à la plume à encre, puis brûlée le soir de la Saint Sylvestre.
Sarah l’avait averti, plus d’une fois, d’arrêter. Mais Pawel ne pouvait s’en empêcher, il était bien trop borné pour cesser ces observations annuelles. Malheureusement, cela était très loin de calmer la bête sanguinaire et sans scrupule qu’il gardait et assumait pleinement en lui. Au contraire, cela lui rappelait ce sentiment d’abandon, et le rendait incontrôlable. Sa rencontre avec Hailey le lui avait prouvé. Le polonais n’était pas le Grand vampire qu’il avait voulu essayer d’être. Il refusait de se l’admettre, mais il était toujours en proie avec son humanité.

Et parmi la foule de sentiments trop humains qui l’envahissaient, certains étaient plus difficilement contrôlables. Lorsqu’il avait aperçu cette femme, quelques jours après le nouvel an, assise sur le divan du salon, invitée à la maison Szlarski de Barking, partageant une boisson chaude au coin du feu avec la plus jeune sœur bien aimée, le sang inanimé de Pawel n’avait fait qu’un tour dans sa cervelle. La femme en question, brune aux yeux bleus, semblait proche d’Anna. Tout aussi élégante, elles avaient l’air de partager bien des choses. Sauf qu’il ne l’avait jamais vue dans la vie de sa sœur, alors qu’il gardait un œil sur elle depuis des années, le vampire était donc bien intrigué. Il n’était pas dans les habitudes de la famille de faire rentrer n’importe qui dans la sphère traditionnelle familiale. La présence de cette jeune femme était suffisante pour titiller les sens du polonais, qui avait fait fonctionner ses oreilles à l’ouïe surdéveloppée, de vampire. Il n’avait pas pu entendre leurs conversations dans leur intégralité, surtout qu’elles étaient restées un bon moment toues les deux. En revanche, lorsque la brunette quitta la maison, après une étreinte éphémère avec Anna, il entendit simplement cette dernière, la saluer et lui souhaiter une bonne fin de journée, ainsi qu’une bonne et heureuse année.
Fenella. C’était tout ce que Pawel avait pu entendre, ainsi il n’avait qu’un prénom, ce qui semblait un peu maigre pour tenter des recherches sur elle. Surtout que ce processus l’ennuyait. Il allait devoir la traquer à l’odeur, et cette manière de procéder lui plaisait et lui ressemblait bien plus. Elle ne manquait pas de classe, la jeune Dame. Que pouvait-elle bien vouloir à sa sœur ? Qui était-elle, en réalité.

Depuis ce soir-là, le vampire l’avait traquée sans relâche, avec toute la discrétion dont ,il pouvait faire preuve, autrement dit, il était possible que Fenella ait eu l’impression, une ou deux fois, d’être suivie. Mais, cela ne l’avait pas empêchée de continuer à sortir. En ce début de soirée du 8 Janvier, la jeune femme avait trainé non loin du Chemin de Traverse, avant de continuer son chemin dans les rues de l’est de Londres. Pawel était aux aguets, depuis ces quelques jours, il attendait le meilleur moment pour aborder la brunette, et étant donné la Pleine Lune était prévue pour dans pas longtemps, il devait sans doute se dépêcher et profiter de cette soirée. De plus, Fenella se retrouva en plein quartier de Canary Wharf, alors que les spectacles des Lumières, le célèbre Winter Lights, venait tout juste de commencer. C’était le moment parfait, au milieu de la population et de tous ces jeux d’éclairage, le polonais pouvait aisément se fondre dans la masse.
Tandis que la jeune femme se promenait, concentrée sur son sandwich et divaguant dans ses pensées, à regarder ci et là, leurs regards s’étaient croisés par hasard, à quelques mètres l’un de l’autre. Lorsqu’elle détourna le sien, Pawel usa de sa rapidité hors du commun pour arriver à hauteur de la jolie brune. La surpassant largement de sa hauteur de grand gaillard, il lui barra la route, un sourire narquois au coin des lèvres.

« Vous savez, ce n’est pas très prudent pour une femme de se promener seule, la nuit. »

Le prédateur se tenait face à Fenella, ses yeux clairs s’attardèrent brièvement sur sa petite gorge dont il pouvait apercevoir une légère ébauche, avec une envie de croquer dedans. Une chance pour la jeune femme, là n’était pas son intention. Du moins, pour le moment…Il releva alors le regard vers le sien.

« Vous pourriez faire de mauvaises rencontres… »

Comme lui, par exemple ? Certainement. Avant toute réponse, il posa soudainement sa main sur le poignet de la brune, comme si il anticipait une quelconque défense de sa part.

« Ne sortez pas votre baguette, il y a encore trop de moldus dans le coin. Suivez-moi, et il ne vous arrivera rien. Normalement. »

Lorsqu’il termina sa phrase, Pawel sourit exprès en lui montrant ses dents, laissant la pointe de ses canines de vampire, légèrement visibles. Pour bien faire comprendre à Fenella ce qu’il était, et qu’elle avait tout intérêt à obtempérer.






Revenir en haut Aller en bas
Pawel A. Szlarski
Pawel A. Szlarski
Pawel A. Szlarski
https://impero.superforum.fr/
Âge personnage : Mordu à 26 ans
Hiboux postés. : 374
Date d'inscription : 02/02/2023
Crédits : Arya
Double Compte : Rain Godwin & Ana Oliveira
Pawel A. Szlarski
Mar 19 Sep 2023 - 18:56
Canary Wharf Winter Lights
with Pawel A. Szlarski
8 January  - Canary Wharf - Londres

Mes pensées vont et viennent, je ne prête que peu d’attention aux visages sur lesquels mes yeux se posent. Les personnes présentes en cet instant vivent leur vie, décompressent, profitent de ce moment proposé par la ville, de l’ambiance et d’une atmosphère propice à la décontraction, du moins, c’est ce que j’en déduis, en regardant sans vraiment les voir tous ces visages. Les expressions sont joyeuses, détendues et … surprenantes.

Surprenante car même s’il y a foule, il y a largement de quoi marcher sans barrer la route des gens, ce que l’homme face à moi n’a à première vue pas compris. Cette fois, mon regard se pose réellement sur lui, me forçant à lever la tête pour regarder celui qui me dépasse de plusieurs têtes. Son sourire amusé sur son visage trouve écho au soupire désintéressé que je lui adresse.

« Vous savez, ce n’est pas très prudent pour une femme de se promener seule, la nuit. »

« Et il n'est peut-être pas très prudent de venir me déranger.»

Ivre à cette heure ? Ce n’est pas impossible mais ce n’est pour autant pas l’impression qu’il me donne. Un agresseur ne se permettrait pas non plus de venir ainsi aux yeux de tous, en plein milieu de l’évènement me chercher des problèmes alors qui est cet homme et que me veut-il ?  

« Vous pourriez faire de mauvaises rencontres… »

Et nous en arrivons donc aux menaces à peine voilées. Je lui accorde un instant de plus pour étudier sa personne, il ne semble pas beaucoup plus âgé que moi, bien qu’il soit plus grand et d’une carrure relativement impressionnante. Un adepte du sport et de la musculation très certainement, ce qui n’était pas pour me rassurer sur le plan physique. Je ne pouvais donc que compter sur ma magie si les choses tournaient mal. Comme s’il avait lu dans mon esprit, sa main se posa sur mon poignet, avec fermeté et surtout une rapidité qui me semblaient peu commune et en inadéquation avec son corps. Je serre les dents, posant mon regard de glace dans ses yeux tout aussi clairs que les miens.
 
« Ne sortez pas votre baguette, il y a encore trop de moldus dans le coin. Suivez-moi, et il ne vous arrivera rien. Normalement. »

Mon corps se tend, mon cœur commence à s’emballer. Je ne lui accorde pas la grâce de voir mon visage se décomposer. Intérieurement, je m’effondre, un sentiment de panique commence à m’envahir mais j’inspire profondément. Peine perdue, cela ne me calme pas pour le moins du monde. En même temps, comment pourrais-je l’être, quand le sourire de cet inconnu dévoile des canines un peu trop prononcées pour être “classiques”. Les pièces s’assemblent, vitesse, force, canines, l’âge n’est donc plus à mes yeux un détail pertinent car qui sait en réalité, quel âge a réellement cet Être ?

« Vous auriez pu avoir la décence de me laisser terminer mon repas.»

Je libère ma main de mon reste de repas en le lançant dans une poubelle à proximité, avant de la poser sur l’avant-bras de l’homme qui me tient, cherchant une stabilité et un équilibre que mes jambes ne semblent plus être en capacité de me fournir. Pas un sourire, mais ma panique reste maîtrisée ce qui me surprend. Peut-être parce que mon cerveau ne veut pas traiter l’information pour le moment, peut-être parce qu’il classe le Magyar à Pointes avant le vampire en termes de dangerosité et qu’ayant survécu à une rencontre avec un dragon, ce n’est pas un vampire qui devrait m’effrayer selon lui, sauf que mon cœur n’est pas du tout du même avis. Même si j’essaye de rester de glace, je ne peux pas duper un vampire aussi facilement que je pourrais le faire avec un simple sorcier. De ce que je comprends, il souhaite que nous quittions cet endroit, pour rejoindre la partie Sorcière de la ville, dans le meilleur des cas. Dans le pire, une simple ruelle déserte fera l’affaire si son souhait est de me faire disparaître.  

« Après vous, je vous en prie. »

Je n’ai d’autre choix que de le suivre, de toute manière et ne pas attirer l’attention est selon moi la meilleure chose à faire, alors autant nous faire passer pour des connaissances pour que cet enlèvement n’en ait pas l’air. D’autant plus qu’en coopérant, il baissera peut-être suffisamment sa garde pour que je puisse m’échapper. Je le suis tandis que je réfléchis aux différentes options que je puisse avoir, les démontants toutes les unes après les autres. Aucune solution ne me paraît convenable, trop de risques pour un résultat proche du zéro. Miser sur la vitesse ne marcherait pas. Même si je pouvais rapidement sortir ma baguette comme il l’avait présumé, je ne serai jamais aussi rapide que lui. Me changer en furet n’était pas non plus une option, dans le meilleur des cas, l’odeur lui filerait la nausée, dans le pire, je finirais la colonne brisée en deux d’une simple pichenette, ou éventuellement piétinée, ce qui ne m’enchantait pas plus.

Je préférais attendre, avant de poser les questions qui me traversaient l’esprit, mais la principale question qui était plus que légitime concernait ses intentions : Que me voulait-il ? Il sait que je suis une sorcière, donc cela signifie qu’il me connait ou du moins s’est renseigné sur moi, mais dans quel but ? Mes relations avec Benjamin et sa meute ? Non, nous ne nous fréquentons pas assez régulièrement pour que celui puisse interpeller quiconque. Mon travail de Magizoologiste au Ministère ? Non plus, je ne suis pas dans le service s’occupant des Êtres mais dans celui des animaux et bien que ses manières laissent à désirer, il n’est pas concerné. Serait-ce en lien avec les Balkans ? Je pouvais me faire tous les nœuds au cerveau que je souhaitais, je n’en saurais pas plus tant qu’il ne me parlera pas, en supposant qu’il soit digne de parole et qu’il ne m’arrive effectivement rien...

(c) princessecapricieuse
Revenir en haut Aller en bas
Fenella A. Monarvant
Fenella A. Monarvant
Fenella A. Monarvant
https://impero.superforum.fr/t5001-fenella-links-uc
Âge personnage : 29 ans
Hiboux postés. : 310
Date d'inscription : 14/07/2019
Crédits : Battery Fox- Bazzart
Double Compte : Ashlyn Gilbert-Mather
Fenella A. Monarvant
Jeu 28 Sep 2023 - 3:05
Lundi 8 Janvier 2017







Canary Wharf












La présomption de la brunette avait été amusante sur le moment, si elle pensait représenter une quelconque menace pour le vampire, lui n’en était pas du tout convaincu, bien qu’il ne pouvait en être sûr. Pawel avait cette fâcheuse tendance, à foncer tête baissée sans vraiment réfléchir avant, même si il l’avait observée pendant plusieurs jours. Il n’avait décelé aucun danger en la personne de Miss Fenella, d’un premier abord. Elle n’avait pas eu l’air effrayée, au contraire, elle semblait sûre d’elle et n’avait pas peur de le confronter. Mais, lorsque le polonais lui avait attrapée le poignet, l’impression qu’il avait eu en premier lieu, s’était évaporé. Difficile de savoir ce qu’il se passait dans l’esprit de la jeune femme à cet instant précis, elle semblait simplement observatrice. Silencieuse, ses pupilles ne voulaient pas lâcher celles du vampire, tandis que finalement, celui-ci parvint à capter le poux accéléré de la demoiselle au niveau de ses veines, en lui maintenant le poignet. Son sourire s’élargit, Fenella désirait jouer les grandes dames courageuses, en réalité elle était une humaine normale, effrayée par l’être surnaturel qui se tenait devant elle.

Alors non, Pawel était loin d’être ivre. Il cherchait des réponses, c’était plus fort que lui. Comme à chaque fois qu’une émotion humaine prenait le dessus sur sa condition. Le désir de s’accaparer chaque personne qui approchait un être aimé et protégé, brûlait ardemment en lui. La brunette jeta machinalement son sandwich et attrapa à son tour l’avant-bras du grand brun, un geste qui lui semblait désespéré. Il venait de la menacer ouvertement, de lui montrer ses crocs pour lui faire comprendre réellement qui il était, et appréciait de sentir le poux de la jeune femme s’accélérer d’avantage. Malgré la parfaite maîtrise dont elle faisait preuve, la peur qui l’envahissait en cet instant n’échappa guère au polonais, qui s’attarda un bref moment sur la petite gorge de son interlocutrice. Un coup de dent dans sa jolie jugulaire et c’en était fini d’elle. C’était tentant. Mais heureusement pour elle, Pawel n’avait pas l’intention de lui faire du mal tout de suite, tout dépendrait de sa coopération et de ses réponses.

Pour le moment, il exerçait suffisamment de pression, et impressionnait dangereusement la Miss Fenella, pour la tenir face à lui. Maintenant qu’il lui avait clairement fait comprendre qu’elle avait tout intérêt à obtempérer, le vampire décida de se radoucir un peu. Lentement, il lui lâcha le poignet, mais ne bougea pas.

« Très bien. Marchons un peu, et faites comme si de rien n’était. »

Le grand brun arbora un air moins menaçant, un sourire presque chaleureux au coin des lèvres, il invita la brunette à ouvrir la marche et se plaça côte à côte pour lui emboîter le pas. L’idée était de paraître comme deux personnes normales qui discutaient tranquillement au milieu de la foule, qui grouillait autour d’eux, se pressant pour ne pas rater les plus belles festivités du spectacle des Lumières. Rien ne laissait supposer que Pawel était un vampire sanguinaire dangereux, et Fenella une potentielle future proie si elle tentait quoique ce soit.

« Pour le moment, je veux juste discuter. Répondez correctement et tout se passera bien. »

Maintenant, par où commencer. Il était bien tenté de lui demander tout de suite pourquoi est-ce qu’elle s’intéressait à sa jeune sœur, mais vouloir qui elle était plus en détails, l’intéressait également. Il ne mît donc pas longtemps à se décider, il avait glissé ses mains dans les poches de son jean, le visage penché vers la jeune femme.

« Parlez-moi de vous, Miss Fenella. » Il insista expressément sur son prénom, Pawel adorait voir cet effet de surprise et/ou de panique sur le visage de ses interlocuteurs lorsqu’il leur dévoilait leur identité, alors que ces derniers ne savaient rien de lui. « Qui êtes-vous exactement, et qu’est-ce que vous venez faire à Londres ? »









Revenir en haut Aller en bas
Pawel A. Szlarski
Pawel A. Szlarski
Pawel A. Szlarski
https://impero.superforum.fr/
Âge personnage : Mordu à 26 ans
Hiboux postés. : 374
Date d'inscription : 02/02/2023
Crédits : Arya
Double Compte : Rain Godwin & Ana Oliveira
Pawel A. Szlarski
Lun 23 Oct 2023 - 17:06
Canary Wharf Winter Lights
with Pawel A. Szlarski
8 January  - Canary Wharf - Londres

« Très bien. Marchons un peu, et faites comme si de rien n’était. »

Je ne sais pas dans quelle direction partir, rester le plus longtemps possible à la vue de tous me semble être la meilleure des solutions, pour éviter que je ne finisse exsangue plus vite que prévu. J’avance, lentement, mes jambes prenant un rythme modéré pour ne pas donner l’impression que je cherche à fuir. Peut-être que j’avance même avec plus de lenteur qu’à l’accoutumée, mais je ne me sens de toute façon pas apte à aller plus vite. Son air s’était fait moins menaçant mais pour autant, je n’allais pas tomber dans son piège. Les présentations n’ayant pas été faites de la manière la plus pacifique, et la personne qui se trouvait à présent à mes côtés à marcher comme si de rien n’était n’en demeurait pas qu’un individu dangereux en tout point. Je me refusais à penser que ce n’était qu’un coup de bluff pour m’impressionner, il y avait forcément quelque chose d’autre, que j’ignorais et qui avait mené à la situation actuelle.

« Pour le moment, je veux juste discuter. Répondez correctement et tout se passera bien. »

Mâchoire serrée, je hoche la tête sans un mot. Qu’il discute seul, qu’il fasse même un monologue si son cœur de marbre lui en disait, mais tant que chacune de ses paroles porterait cette menace sous-jacente, il était impossible que je me calme. Je me sens glacée, effrayée, car c’est la première fois que je suis soumise à ce type de contrainte et je ne sais pas comment y échapper. J’ai appris bon nombre de chose auprès de ma famille et grâce à l’éducation fournie mais rien ne figure dans le livret familial des Monarvant en cas d’enlèvement par un vampire en pleine soirée.

« Parlez-moi de vous, Miss Fenella. »  

Je lui jette un regarde en coin. Il connait mon prénom, connait-il également mon patronyme ? Entendre qui je suis est une chose, mais savoir qui je suis en est une autre. Mais il le sait, très certainement, car il sait que je suis une sorcière. Cela ne m’aide donc pas à en savoir plus à son sujet, en définitif.  

« Qui êtes-vous exactement, et qu’est-ce que vous venez faire à Londres ? »

Je hausse un sourcil. Comment ça, qui je suis exactement ? Je ne comprends pas sa question. Je ne comprends pas ce qu’il cherche à savoir. Je ne pense pas que l’histoire concerne les Netaniev, même si cela pourrait éventuellement avoir un lien avec Tatiana, mais je n’ai plus de ses nouvelles depuis une éternité et je n’ai pas recroisé la route de Yuri depuis tout aussi longtemps. L’histoire ne devrait donc pas concerner la famille Russe, alors qui était donc concerné ?

« Quelle est la bonne réponse à vous donner ? Je ne sais pas ce que vous attendez de moi, Monsieur. Je suis à Londres pour le travail, puisque c’est ici que j’exerce. J'ai été ces dernières années régulièrement en déplacement, c’est pour ça que vous ne me voyez presque pas ici. Je ne me permets pas de vous retourner la question, puisque non pas que la réponse m’indiffère royalement mais je doute que vous y répondiez. »

L’insolence finit par remonter petit à petit au fil de mes paroles. Je n’ai pas envie de m’incliner, ni de m’écraser car ce n’est pas dans ma nature. Même si la peur me prend et que ce sont peut-être les dernières paroles que je prononce, je ne peux m’éteindre de cette manière qui ne me ressemble pas, qui n’est pas moi.  

« Si vous acceptez de me dire ce que vous savez de moi, peut-être pourrais-je vous répondre avec un peu plus de précisions, vous ne pensez pas ? »

Je ne le regarde pas, je continue de marcher, calmement, sans me presser, sans aucune expression sur le visage. Je me frotte les mains, non pas par nervosité mais parce que le froid mordant m’attaque et je n’ose pas sortir mes gants, pour ne pas prendre le risque de le froisser plus. Je ne lui ferai pas non plus le plaisir de lui demander l’autorisation de les sortir, ma fierté m’en empêche. Je tourne la tête pour le regarder une nouvelle fois, avec un peu plus d’attention cette fois-ci, me demandant si à défaut de l’avoir déjà vu son visage m’évoquait quelqu’un mais non. De toute façon, pas physionomiste pour deux mornilles, je n’étais pas capable de reconnaître les traits de famille sauf si j’avais des jumeaux sous les yeux bien entendu. Je le quitte du regard pour me concentrer sur là où je mets les pieds, cherchant vaguement la manière de lui fausser compagnie qui sera la plus sûre pour moi.

(c) princessecapricieuse
Revenir en haut Aller en bas
Fenella A. Monarvant
Fenella A. Monarvant
Fenella A. Monarvant
https://impero.superforum.fr/t5001-fenella-links-uc
Âge personnage : 29 ans
Hiboux postés. : 310
Date d'inscription : 14/07/2019
Crédits : Battery Fox- Bazzart
Double Compte : Ashlyn Gilbert-Mather
Fenella A. Monarvant
Jeu 9 Nov 2023 - 3:24
Lundi 8 Janvier 2017







Canary Wharf











La peur, les battements de cœur vivant qui s’accélèrent dans une poitrine, sous le poids de l’appréhension que suscitait le fait de se retrouver nez à nez avec un vampire, Pawel reconnaissait bien cette sensation typiquement humaine, et jamais probablement il ne s’en lasserait. Le pouvoir qu’il pouvait exercer lorsqu’il prenait ses grands airs des plus menaçants, avait un côté jouissif. Pourtant, cela ne lui arrivait que rarement, de prendre en chasse de cette manière, des sorcières telles que Fenella. Les moldues étaient des cibles bien plus faciles à atteindre, mais ce soir-là les intentions du polonais étaient toute autre, si la Miss se montrait toujours coopérative et impressionnée en présence du grand vampire à ses côtés, lui faire du mal n’était pas dans ses projets, du moins pas avant d’avoir obtenu les réponses qu’il cherchait. Pawel se fichait de la brunette, son esprit était focalisé sur la personne à qui il avait tenu certainement le plus durant toute une partie de sa jeune vie humaine. À présent, Anna était passée à autre chose, elle avait fondé sa propre famille avec cet autre imbécile insupportable et toujours aussi impeccablement coiffé que c’en était irritant. L’aîné de la fratrie Szlarski ne lui avait plus approchée depuis quelques années, même si il gardait l’habitude d’espionner les réunions de famille au moment des fêtes de fin d’année. De vaines tentatives de renouer avec des personnes qui l’avaient rejeté. Évidemment, Pawel était mort à leurs yeux. Ce qui, en fin de compte, n’était pas totalement faux. Mais peu après les festivités de Wigilia, il avait vu en Fenella, qui sortait de la maison Szlarski, une opportunité pour se rapprocher de cette ancienne famille.

La sorcière brune, quant à elle, avait l’air de commencer à s’impatienter. Elle emboîtait toujours le pas du vampire, mais n’avait apparemment pas compris une simple question, elle cherchait à comprendre par tous les moyens ce que le polonais lui voulait et qui il était. Agacé, ce dernier leva les yeux au ciel en soupirant et grognant légèrement, il obtint quand même une information, Fenella travaillait à Londres, mais était souvent en déplacement. Elle n’était pas très loquace, malgré le danger que Pawel représentait, elle n’avait pas l’air de vouloir parler d’elle. Elle avait même l’audace de lui retourner la question, d’une certaine manière, il ne s’y était pas attendu et s’agaçait de plus en plus.
Finalement, la Miss proposa que le vampire lui dise directement ce qu’il savait d’elle pour abréger la situation. Il esquissa une moue. Il aurait pu commencer par là, en effet. Mais il aurait eu l’air peut-être moins impressionnant ainsi. Malheureusement pour la brunette, le polonais n’avait que peu de patience. Lorsqu’elle se tourna vers lui, il fit volte-face pour se retrouver devant elle et lui barrer le passage. Se fichant bien du peu de distance qui les séparait, Pawel bomba légèrement le torse et planta son regard clair dans celui de la sorcière, lui faisant bien comprendre qu’il n’avait plus envie de perdre son temps.

« Pourquoi vous est-il si difficile de répondre à une simple question ? »

Il ignorait tout de Fenella mis à part son prénom, qu’il avait entendu Anna prononcer par coïncidence.

« Coopérez et je ne vous ferais pas de mal. »

Et elle avait plutôt intérêt, avant que la faim ne vienne titiller ses sens vampiriques, et qu’il ne décide de lui sucer le sang. Ses lèvres s’entrouvrirent pour laisser apparaître la pointe de ses canines.

« Faites-moi faux bond et je n’hésiterais pas à vous vider de votre sang. »

Ce qui ne signifiait pas la laisser pour morte, mais Pawel ne plaisantait pas. Il avait contraint Fenella de reculer d’un pas en avançant lui-même face à elle.

« Qu’est-ce que vous faites comme travail à Londres et qui nécessite des déplacements ? Et qu’est-ce que vous faisiez à Barking la semaine dernière ? »

Voilà. Finalement, le grand brun avait craché le morceau. Sans demander explicitement ce que Fenella faisait dans la maison Szlarski, expliquer sa présence à Barking était plus vague, mais laissait suffisamment d’indices sur ce qu’il voulait dire. Au moment où il termina sa question, un couple de moldus passa près d’eux. Le polonais prit soin de fermer la bouche et d’afficher un faux sourire, s’éloignant légèrement de la jeune femme pour relâcher la pression qu’il avait exercé sur elle.








Revenir en haut Aller en bas
Pawel A. Szlarski
Pawel A. Szlarski
Pawel A. Szlarski
https://impero.superforum.fr/
Âge personnage : Mordu à 26 ans
Hiboux postés. : 374
Date d'inscription : 02/02/2023
Crédits : Arya
Double Compte : Rain Godwin & Ana Oliveira
Pawel A. Szlarski
Sam 16 Déc 2023 - 16:37
Canary Wharf Winter Lights
with Pawel A. Szlarski
8 January  - Canary Wharf - Londres

Un soupir, un grognement, mon ravisseur semble contrarié et je ne sais pas dans quelle mesure cela va m’impacter. Je suppose que ce n’est pas réellement de bon augure de le pousser à bout alors je serre les dents, me disant qu’il est temps de faire un effort et de temporiser, en attendant de trouver une solution adéquate c’est à dire l’option me permettant de rester en vie. Vie qui semblait comprise lorsqu’il me barra la route et se posa devant moi, un air menaçant et tout en lui indiquait que l’heure n’était plus à l’insolence ni à l’insubordination. Je m’arrête, soutenant son regard, puisant dans mes forces pour garder une expression la plus neutre possible, pour être suffisamment forte pour ne pas flancher devant lui.

« Pourquoi vous est-il si difficile de répondre à une simple question ? »

Je me crispe pour autant, malgré la retenue donc j’essaye de faire part et le contrôle de mes émotions. Pourquoi je suis incapable de répondre simplement à cette question ? Parce que le contexte de cet échange ne me donne pas envie d’être coopérative. Être obstinée alors que mes heures sont comptées n’est pas le choix le plus judicieux mais je pense être intimement convaincue, par vanité peut-être, de trouver une solution me permettant de m’échapper à cet Être. Si encore nous étions tranquillement installés autour d’un café je pourrais être dans de meilleures dispositions mais ce n’est pas le cas et je ne me sens par conséquent pas d’humeur à aller dans son sens.

« Coopérez et je ne vous ferais pas de mal. »

Je n’ai pas besoin de lever les yeux puisqu’il me surplombe déjà mais le cœur y est. Pour se montrer encore plus menaçant et certainement pour me mettre en confiance et me rassurer, il entrouvre les lèvres pour dévoiler une fois de plus ses dents. Comme si j’avais oublié entre temps le prédateur que j’avais face à moi...

« Faites-moi faux bond et je n’hésiterais pas à vous vider de votre sang. »

« Je vais tâcher de m’en souvenir. »

Je recule d’un pas tandis qu’il s’approche, finissant par détourner le regard, mal à l’aise et nullement rassurée. Ma combattivité commence à s’amoindrir et je comprends de toute façon que ce n’est pas la bonne réaction à adopter face à ce vampire.

« Qu’est-ce que vous faites comme travail à Londres et qui nécessite des déplacements ? Et qu’est-ce que vous faisiez à Barking la semaine dernière ? »

Je fronce légèrement les sourcils, ne comprenant pas tellement pourquoi il tient à savoir ce que je faisais, mais surtout pour quelle raison surveille-t-il mes déplacements ? Je cherche mes mots, cherchant à lui donner une réponse satisfaisante toute en conservant le peu d’intimité qu’il peut me rester. Je n’ai pas envie de lui dire ce que je faisais, la semaine dernière, car tant que je n’en sais pas plus sur ses intentions, je ne mettrai pas en danger mes connaissances, même si je en risque pas d’être d’une grande utilité exsangue ou avec une nuque brisée...

« Je suis une sorte de Zoologiste, si vous voyez ce que je veux dire. Au service du Ministère. Je m’occupe du suivi, de la protection et des niveaux 3 de manière générale. Je peux aussi bien être amenée à faire de la réintroduction que de la protection ou du suivi d’espèces. C’est pour ça que je voyage beaucoup, aussi bien dans le pays qu’à l’étranger. »

Je marque une pause, me doutant que je dois à présent répondre à sa deuxième question. Je lève la tête pour le regarder de nouveau, sans air de défi cette fois ci mais pas résignée pour autant.

« Quant à ce que je faisais à Barking, j’y suis allée dans le cadre de mon travail et pour discuter avec certaines personnes, comme cela m’arrive fréquemment. Je vous épargne tous les détails ennuyeux, mais je suis amenée à travailler auprès du public de temps en temps. »

Ce qui n’était pas faux en soit. Des passants se rapprochent et nous dépassent, le géant de marbre camoufle ses crocs et s’éloigne d’un pas. Je souffle, pas du tout soulagée par la distance qu’il remet car je me sens totalement cernée et je sens mes espoirs s’amenuirent petit à petit. Il est en alerte, attentif à tout ce qu’il se passe autour de nous au point de remarquer les passants et de ne pas se focaliser uniquement sur moi. Je ressens l’étau se refermer sur moi et je me doute à présent que je ne vais pas réussir à me sortir de cette situation seule ou tout du moins, pas sans coopérer.

« Peut-on continuer de marcher ? Ou au moins s’installer sur le banc à côté ? Nous n’aurons pas à rester planter là comme des Botrucs au moins... »

(c) princessecapricieuse
Revenir en haut Aller en bas
Fenella A. Monarvant
Fenella A. Monarvant
Fenella A. Monarvant
https://impero.superforum.fr/t5001-fenella-links-uc
Âge personnage : 29 ans
Hiboux postés. : 310
Date d'inscription : 14/07/2019
Crédits : Battery Fox- Bazzart
Double Compte : Ashlyn Gilbert-Mather
Fenella A. Monarvant
Mar 2 Jan 2024 - 14:23
Lundi 8 Janvier 2017







Canary Wharf











« Une sorte de Zoologiste », donc. Voilà le métier qu’exerçait cette sorcière au Ministère. Pendant un court instant, Pawel ne répondit pas. Il se contentait de rester stoïque face à Fenella, les sourcils froncés et le torse bombé, légèrement rebondi par sa respiration lente, tandis qu’il restait planté là à analyser les dires de la jeune femme, les sens vampiriques au repos pour le moment. Le polonais était bien forcé d’admettre qu’il ignorait qu’il pouvait bien exister différentes sortes de zoologistes. Sans honte, de toute façon il n’était pas la personne la plus cultivée du monde, bien au contraire, et il était inutile de le connaître par cœur pour s’en rendre compte. Quelle importance, ce n’était pas la réponse qu’il cherchait. Cela pouvait sûrement expliquer pourquoi la sorcière parvenait si bien à garder son calme et à ne pas paraître effrayée par la présence du vampire, même si les battements accélérés de son cœur qu’il décelait dans sa poitrine, ne trompaient pas. Si elle avait l’habitude d’étudier les créatures, Pawel n’était peut-être pas le premier vampire qu’elle avait en face d’elle, en particulier si elle avait beaucoup voyagé. Coopérative ou non, la question méritait d’être posée un peu plus tard.

Ensuite, Fenella expliqua enfin les raisons de sa présence dans le secteur de Barking, même si cette question n’avait pas de rapport avec la précédente, et que la brunette ne devait pas comprendre le lien. Aucune importance, le polonais voulait simplement sa réponse. Qui vint, donc, encore une fois elle était là pour le travail. Le prédateur haussa alors un sourcil, à y réfléchir il n’avait aucune idée de ce que faisait sa sœur, à présent. Il ne passait pas son temps à la suivre. Fenella était sûrement la seule à qui pouvait le savoir, présentement, ce qu’il était advenu d’Anna à sa brillante sortie de Durmstrang. Mais finalement, cette réponse était loin d’être satisfaisante aux yeux du prédateur, qui commençait à perdre patience. Un grognement sourd s’échappa du plus profond de ses entrailles mortes, les poings serrés et la mâchoire crispée pour retenir ses crocs, Pawel aurait pu se jeter sur cette zoologiste et lui dévorer la gorge.

Heureusement pour elle, il ne pouvait se permettre d’attaquer quiconque en pleine rue, alors que des passants continuaient à les dépasser, profitant des illuminations tardives de Canary Wharf. Ainsi, une bonne idée qu’avait eu Miss Monarvant, d’aller s’asseoir pour continuer à discuter, ou continuer d’avancer. En effet, la conversation paraîtrait moins suspecte. Alors le grand brun parvint à calmer momentanément ses ardeurs, et à hocher la tête.

« D’accord. Allons nous assoir, alors. Après vous. »

Un sourire narquois sur les lèvres, il invita la jeune femme à continuer son chemin. Quelques mètres suffirent pour arriver jusqu’à un banc, que le vampire pointa du doigt.

« Ici, c’est assez bien pour vous ? »

Sarcastique, il n’attendît pas de réponse en particulier. Et il l’a laissa s’asseoir la première, lui n’avait pas l’intention de faire de même. Il la toisait de haut, son regard menaçant dans le sien. Il voulait être sûr que Fenella ne cherche pas à s’enfuir. Ce serait bien dommage de laisser filer une si charmante petite gorge à mâchouiller.

« Alors comme ça vous étudiez les créatures…Intéressant. Je ne suis pas le premier vampire que vous croisez sur votre route, j’imagine ? »

Mais Pawel passa rapidement au sujet qui l’intéressait le plus, c’était bien pour cela qu’il avait suivi et observé la sorcière brune depuis ces derniers jours. Sauf que bien évidemment elle n’avait pas l’air de faire le lien avec les informations qu’il était venu chercher. Bien entendu. Alors, le polonais soupira et se décida à mettre directement les pieds dans le plat, maintenant qu’il avait l’intéressée assise face à lui.

« Tout ce que je vais vous dire devra rester entre nous. » Elle connaissait sûrement déjà la sentence si jamais elle parlait de tout ça à qui que ce soit. « Ça fait plusieurs jours que je vous traque. Depuis que je vous ai vue parler à une jeune femme du nom d’Anna, et vous allez commencer par me dire ce que vous vous êtes racontées, puis ce que vous savez d’elle. »

Il était probable que Miss Monarvant fasse le lien en prêtant attention au léger accent de l’Est qui s’entendait dans les paroles du polonais, que la dénommée Anna devait partager. Ou peut-être pas, se penchant légèrement sur la sorcière, il ajouta une dernière question.

« Vous êtes proches ? »

Puis il la fixa intensément, en attendant sa réponse.









Revenir en haut Aller en bas
Pawel A. Szlarski
Pawel A. Szlarski
Pawel A. Szlarski
https://impero.superforum.fr/
Âge personnage : Mordu à 26 ans
Hiboux postés. : 374
Date d'inscription : 02/02/2023
Crédits : Arya
Double Compte : Rain Godwin & Ana Oliveira
Pawel A. Szlarski
Ven 12 Jan 2024 - 17:47
Canary Wharf Winter Lights
with Pawel A. Szlarski
8 January  - Canary Wharf - Londres

Un grognement, sauvage, différent de celui d’un loup, ce qui faisait sens puisqu’il n’en était pas un, mais presque tout autant bestial, inquiétant et pesant. Je me crispe un peu plus, ressentant de nouveau l’inquiétude monter, revenir me saisir là où je pensais qu’elle avait, l'espace d’un court instant suivi un autre chemin.  

Le danger était bien présent et ma réponse n’avait pas l’air d’avoir été satisfaisante, entrainant un premier vrai signe que je commençais à l’agacer, ce que je ne souhaitais pas particulièrement non plus. Cherchant à temporiser et à faire en sorte d’être libérée et un seul morceau de cet échange, je lui propose de nous asseoir, aussi bien pour m’aider à me calmer mais pour éviter également des dommages collatéraux. Alors que ma vie est dans la balance, je pense tout de même à ces Non-Magiciens autour de nous qui ne se doutent pas du danger mortel qui est lâché dans les rues.

Il acquiesce et nous nous dirigeons vers un banc qu’il me désigne, me demandant s’il est assez bien pour moi. L’envie de lui jeter un regard noir me traverse l’esprit, mais cette envie est rapidement arrêtée par mon instinct de survie qui juge que ce n’est actuellement pas la meilleure chose à faire.

Je ne prends pas la peine de répondre, gardant mon venin pour moi et prenant place et retenant un soupir de soulagement, en libérant mes jambes du poids incommensurable qui pesait dessus depuis que j’avais été arrêtée dans ma soirée par cet Être.

« Alors comme ça vous étudiez les créatures…Intéressant. Je ne suis pas le premier vampire que vous croisez sur votre route, j’imagine ? »

Je le regarde, ayant presque l’impression de lever les yeux au ciel puisqu’il ne s’est pas assis, me mettant encore plus en position de faiblesse que ce que je n’étais déjà, mais de toute façon, à quoi bon lutter pour le moment. Il semble enclin à vouloir discuter alors autant entrer plus ou moins dans son jeu, sans le froisser non plus.

« Vous n’êtes pas le premier, mais vous n’êtes pas non plus une créature, vous êtes un Être. »

Déformation professionnelle, obligée de corriger car je ne pouvais accepter de l’entendre se dire être une créature. Une créature s’apparente à ce qu’on peut considérer comme un animal et même si ses manières laissent à désirer, il n’en est pas un mais je me garde bien de développer mon explication. Toujours cette histoire d’instinct de survie qui a enfin fini par montrer le bout de son nez.

« Tout ce que je vais vous dire devra rester entre nous. Ça fait plusieurs jours que je vous traque. Depuis que je vous ai vue parler à une jeune femme du nom d’Anna, et vous allez commencer par me dire ce que vous vous êtes racontées, puis ce que vous savez d’elle. »

Je ne peux retenir un haussement de sourcil, sentant une sueur froide parcourir mon dos. Je suis suivie depuis plusieurs jours et je ne me suis rendue compte de rien ? Depuis combien de temps mes défenses étaient-elles tombées ainsi ? Je serre les dents, agacée par ma négligence qui m’a conduit là aujourd’hui.

Au-delà de mon inattention, il me parle d’Anna et je comprends mieux à présent son grognement agacé. Il sait pour quelle raison j’étais là-bas et il sait que je ne lui ai pas tout dit, d’où son énervement qui prend à présent du sens, sans pour autant devenir limpide. Il se penche vers moi, tandis que je conserve le silence, ajoutant une dernière question.

« Vous êtes proches ? »

Nous nous regardons, un court instant avant que je ne détourne le regard. Je sais qu’il ne sert à rien de trop réfléchir et de chercher à lui mentir. La vérité, sans pour autant tout dévoiler car je ne connais pas la nature de sa relation avec Anna, je ne sais pas ce qu’il lui veut ni pourquoi il semble s’intéresser à elle mais il me donne des indices, peut-être malgré lui mais il n’est pas venu me voir parce que je suis moi, mais parce qu’il m’a vue avec elle.

« Nous avons simplement parlé, comme deux personnes de la même classe sociale. Même si la pureté n’est pas le critère premier à mes yeux, il est normal de s’entourer des personnes de notre milieu. »

J’en dis assez mais pas trop, du moins je l’espère. Il est difficile de discuter sans trop en dire pour ne pas mettre en danger Anna. Je ne sais pas ce qu’il sait d’elle, ni ce qu’il lui veut.

« Nous avons pendant notre jeunesse fréquenté les mêmes soirées en Europe et nous avons renoué contact il y a peu, depuis que je suis revenue à Londres, plus ou moins... »

Je réfléchis au moment où j’ai repris contact avec elle. Pas réellement à mon retour mais plutôt quand j’ai renoué avec les miens et qu’il a fallu que je m’entoure de personnes que j’avais personnellement choisi et non celles imposées et sous la coupe de mes parents. J’avais suffisamment parlé de comment je la connaissais et il était à présent temps de parler de nos sujets de conversation, pour ne pas ennuyer le vampire... et c’est en repensant à nos discussions que j’ai eu une illumination.

« Quant aux sujets de nos discussions, même si c’est fortement indélicat ...» Je marque une très courte pause avant d’enchaîner, rapidement, pour ne pas attiser de nouveau son mécontentement. « Nous parlons de nos vies, de nos familles, de mon métier aussi, et de ma spécialisation auprès des créatures justement et non des Êtres et que mes connaissances en matière de vampire sont donc relativement sommaires. »

Je le regarde, dans les yeux cette fois-ci avant de finir.

« Je pense cependant qu’Anna a passé l’âge d’être surprotégée. Elle est assez grande pour voler de ses propres ailes, vous ne pensez pas ? »
(c) princessecapricieuse
Revenir en haut Aller en bas
Fenella A. Monarvant
Fenella A. Monarvant
Fenella A. Monarvant
https://impero.superforum.fr/t5001-fenella-links-uc
Âge personnage : 29 ans
Hiboux postés. : 310
Date d'inscription : 14/07/2019
Crédits : Battery Fox- Bazzart
Double Compte : Ashlyn Gilbert-Mather
Fenella A. Monarvant
Dim 21 Jan 2024 - 22:50
Lundi 8 Janvier 2017







Canary Wharf











Une brève concentration suffit au vampire pour déceler l’inquiétude qui s’était réinstallée chez la jeune femme. Que croyait-elle ? Que de simples réponses à des questions suffiraient à la mettre hors de danger ? Elle avait beau être une sorcière, Pawel l’était aussi, et il ne lui faudrait pas plus d’un mouvement pour la mettre hors d’état de nuire, si il le voulait. Heureusement pour Fenella, ce n’était pas son attention, même si ses menaces n’étaient pas à prendre à la légère. Lorsqu’elle fut assise devant lui, elle avait dû comprendre à quel point elle était obligée de répondre aux questions. À moins de dégainer sa magie et risquer de donner une preuve de plus aux moldus de leur existence, ce qui risquerait fortement de déplaire au Ministère pour lequel elle travaillait, la brunette n’avait pas d’autre choix que d’obtempérer. Pourtant, le polonais s’attendait à ce qu’elle cherche à se défaire de cette emprise psychologique, pour l’heure il n’avait pas encore complètement décidé ce qu’il ferait d’elle, une fois cette entrevue terminée. La laisser partir libre, ou bien, la chasser et la vider de son sang, cette option ne serait pas la meilleure idée du siècle compte tenu de son appartenance au Ministère. Néanmoins, étant donné que Fenella s’était présentée comme voyageuse, que pour cette raison elle n’était pas revenue à Londres depuis un certain temps, elle pouvait tout aussi bien avoir disparu lors d’un déplacement sans que personne s’en sache rien, ou bien que sa disparition ne soit signalée que bien plus tard.
Rassembler les informations et cogiter à ce sujet était un exercice peu aisé pour Pawel, qui agissait souvent sans réfléchir, esclave du manque de maîtrise de ses émotions. Il était tout autant capable d’avoir de la pitié et la bonté envers l’amie de sa sœur, qu’il ne pouvait la vider de son sang sans scrupule. Ce n’était pas faute de l’avoir mis en garde, à maintes reprises, mais Sarah ne serait peut-être pas toujours là pour protéger les arriérés de sa progéniture impulsive.

Lui qui ne voulait pas lui faire du mal au début de cette entrevue, qui avait ensuite hésité, semblait oublier tous ses principes lorsque la sorcière brune le reprit, tel un enfant sur les bancs de l’école. Cette simple phrase réveilla presque les instincts primaires du vampire, un grognement menaçant s’échappa d’entre ses dents tranchantes, heureusement cela ne dura pas. Étrangement, il parvint à se contrôler et à ne pas en faire de cas. Il était bien trop focalisé sur ce que la jeune femme avait à lui apprendre sur sa relation avec Anna.
Le polonais l’écouta donc sans l’interrompre, étrangement les réponses de Fenella le rassurèrent un peu. Sa jeune sœur, malgré les blessures et les scandales qui entouraient leur famille, n’avait jamais perdu de sa superbe, elle ne semblait pas, en côtoyant Fenella, avoir renoncé à ses racines. Mais ces réponses n’étaient pas suffisantes, Pawel voulait en savoir plus. Et son interlocutrice prononça les mots de trop, décidément cette sorcière était particulièrement horripilante. Arrogante et hautaine alors que se tenait face à elle un prédateur sanguinaire, ce dernier se disait qu’il s’était montré trop gentil. Comme avec Hailey, cette brunette allait finir par le manipuler si il n’agissait pas. Lorsqu’elle eut finit de parler, le vampire se pencha un peu plus vers son visage, son regard bleu ancré dans le sien, les sourcils légèrement froncés.

« Ce n’est pas à vous d’en décider. »

Puis, d’un mouvement vif il vint s’asseoir juste à côté de Fenella, histoire de les faire passer pour deux adultes normaux qui discutaient assis sur un banc, aux yeux des rares moldus qui passaient encore à cette heure-ci. Bientôt, les rues seraient quasiment désertes, le parfait moment pour attaquer, si besoin était.

« Alors, vous n’avez jamais parlé de vampires ? »

Le polonais voulait en savoir d’avantage, les explications de la sorcière n’étaient pas suffisamment précises à son goût.

« Et qu’est-ce qu’elle a raconté sur sa famille ? »

Jusqu’à quel point les deux jeunes femmes étaient-elles proches ? La brunette était-elle dans les confidences, ou bien Anna avait fait le choix de ne jamais parler du plus gros secret qui hantait les Szlarski depuis maintenant dix ans.

« Développez, sans poser de questions. Je veux vraiment tout savoir. Et je vous déconseille de me reprendre encore une fois, ou de jouer les garces arrogantes. »

Un nouveau grognement s’échappa d’entre les dents de Pawel, encore une fois il laissait bien à la miss Monarvant la vue de ses crocs tranchants, prêts à l’emploi si il le fallait.








Revenir en haut Aller en bas
Pawel A. Szlarski
Pawel A. Szlarski
Pawel A. Szlarski
https://impero.superforum.fr/
Âge personnage : Mordu à 26 ans
Hiboux postés. : 374
Date d'inscription : 02/02/2023
Crédits : Arya
Double Compte : Rain Godwin & Ana Oliveira
Pawel A. Szlarski
Jeu 25 Jan 2024 - 11:10
Canary Wharf Winter Lights
with Pawel A. Szlarski
8 January  - Canary Wharf - Londres
La correction apportée lui déplaît et sa réaction est presque immédiate, ponctuée par un grognement me rappelant à quel point je ne suis pas en sécurité en sa présence et que bien que des efforts soient faits, ce vampire semble particulièrement instable.

« Ce n’est pas à vous d’en décider. »

Note à moi-même pour prolonger mon espérance de vie grandement menacée, ne pas le contredire ni le corriger et encore moins lui dire quoi faire directement. Je ne sais pas si c’est un problème avec l’autorité ou avec le fait que je sois une femme mais cette conversation était plus que biaisée et j’étais tout sauf en position de force. Je ne l’avais, de toute façon, jamais été, soyons honnête.  

Il prend place à côté de moi, mais je ne me tourne pas pour autant, fixant le vide devant moi, retenant un sursaut lorsqu’il se déplaça rapidement, suffisamment pour rappeler qu’il m’était supérieur en tout point mais pas assez pour attiser la curiosité des passants.

« Alors, vous n’avez jamais parlé de vampires ? »

Je réponds du tac au tac, sans, réfléchir cette fois ci. Chercher à travailler mes réponses pour lui en dire le moins possible n’a pour seul effet que de l’agacer. La rue se vide, au fur et à mesure, les passants commencent à quitter le froid nocturne tandis qu’approche doucement l’heure de fin des Illuminations et que ma faible protection tend dangereusement vers sa fin. Qui sait ce qu’il se passera, lorsque nous serons seuls, assis sur ce banc ?  

« Nous en avons parlé, sans forcément évoquer les liens que nous pouvions avoir respectivement avec eux. Nous avons parlé de l’actualité et des derniers évènements, des dernières attaques remontées et de l’exposition de plus en plus forte des Nôtres. Et quand je dis des Nôtres, je parle de l’ensemble de notre communauté, sans distinction, car nous avons beau dire et penser ce que nous voulons, nous sommes tous menacés, si les Autres venaient à prendre connaissance de notre existence... »

J’avais déjà été amenée à vivre au sein d’un conflit qui n’était pas le mien, du moins pas directement, j’avais déjà vécu plusieurs fois l’horreur du champ de bataille et nous avions déjà suffisamment de conflit entre nous pour avoir besoin de mêler les non-magiciens à cela.

« Et qu’est-ce qu’elle a raconté sur sa famille ? »

Je ne réponds pas de suite cette fois-ci, cherchant à rassembler mes souvenirs plus qu’à gagner du temps.

« Développez, sans poser de questions. Je veux vraiment tout savoir. Et je vous déconseille de me reprendre encore une fois, ou de jouer les garces arrogantes. »

Je serre les poings et la mâchoire, piquée par l’attaque gratuite. Quelle enflure. Si corriger son statut et lui rappeler qu’il n’est pas un animal mais qu’il dispose d’une considération spécifique n’est pas à son goût et bien soit, je ne chercherai plus à lui redonner le peu de considération que le Ministère lui accorde. Ma réponse se fait sur un ton plus sec, le plus contrôlé possible mais sans cette fois ci montrer une once de gentillesse. Il voulait que je réponde et j’allais le faire mais il n’était pas nécessaire de compter sur moi pour faire un effort pour essayer d'arrondir les angles et ses crocs sortis n’étaient plus suffisant pour me faire changer cette fois ci.

« Qu'elle se sent seule. Que son enfance lui manque, d’une certaine manière. Que l’époque où nous nous sommes connues la rend mélancolique. Même si ce n’était pas la meilleure période de ma vie pour des raisons qui me sont propres. Nous avons parlé de nos liens familiaux, de nos fratries respectives, des liens que j’entretenais avec mes frères et sœurs, de mariage, de la volonté de chacun et de chacune et de notre liberté à faire nos propres choix de vie. Nous parlons de la pression de la communauté qui est la Nôtre, des conséquences que cela peut avoir sur ceux qui sortent des rangs.

Anna m’a demandé comment je vivais mon émancipation familiale et quelles en avaient été les réelles conséquences. Elle voulait savoir ce que mon retour avait impliqué et quelles étaient les preuves que j’avais dû apporter pour être plus ou moins tolérée chez moi et cela comprend ma participation aux évènements des Balkans...  »


Je pose mes mains sur mes bras en évoquant ce souvenir, regardant toujours devant moi mais laissant mon regard se perdre dans la rivière de mes souvenirs. On pourrait penser que j’ai froid et que je cherche à me réchauffer, en réalité, je me referme en repensant à ce que j’ai vu et ce que j’ai été obligée de faire avec mes frères. Afin de retrouver un semblant de place auprès des Monarvant, je suis partie avec eux pour mettre au service des miens mes capacités de sortilèges.

« Je ne sais pas réellement ce qu’il se passe ni ce qu’il lui arrive, si c’est la situation qui l’inquiète ou si elle cherche juste à se perfectionner mais elle m’a demandé un coup de main, concernant les dispositifs que j’ai mis en place pour protéger mon domicile et sur un système de défense plus personnel et qui nous est propre. Et elle m’a également demandé une ou deux potions, pour le sommeil principalement.  »

Même si Anna se débrouillait très bien en sorcellerie et qu’elle n’avait pas particulièrement besoin de moi à mon sens, le fait que j’ai brièvement évoqué mon excursion avec mes frères avait un peu attisé son intérêt, tout comme ce que je lui avais raconté de l’époque où je fréquentais Benjamin Osborne, même si une fois de plus, je n’étais pas rentrée dans les détails de notre relation ni que son nom n’ait été mentionné, cette période de vadrouille à travers le monde et les dangers auxquels j’avais été confronté avaient éveillé sa curiosité.  

J’espérais cette fois ci que les réponses avaient un minimum satisfait le vampire, je sentais le sablier se vider, se rapprochant petit à petit d’un moment décisif où lorsque la rue serait définitivement déserte. Il allait décider si oui ou non je méritais à ses yeux de rester en vie et je sentais que la balance ne penchait pas dans la bonne direction. Je regarde toujours droit devant moi, cherchant à repérer un des dispositifs utilisés par les Moldus pour surveiller les environs. S’il n’y en avait pas à proximité, je pouvais dans le pire des cas tenter un transplanage, une fois la rue vidée, mais m’échapper ne me donnerait qu’un maigre sursis. Tant que je n’avais pas assouvi sa curiosité, je ne serai pas en paix et je venais seulement de réaliser à l’instant l’étau mortel dans lequel je me trouvais.

(c) princessecapricieuse
Revenir en haut Aller en bas
Fenella A. Monarvant
Fenella A. Monarvant
Fenella A. Monarvant
https://impero.superforum.fr/t5001-fenella-links-uc
Âge personnage : 29 ans
Hiboux postés. : 310
Date d'inscription : 14/07/2019
Crédits : Battery Fox- Bazzart
Double Compte : Ashlyn Gilbert-Mather
Fenella A. Monarvant
Ven 9 Fév 2024 - 2:32
Lundi 8 Janvier 2017







Canary Wharf









Désormais assis à côté de la sorcière brune, Pawel lui avait donné une ultime chance de lui parler de sa relation avec Anna. À force de vivre du côté des moldus, il en avait presque oublié l’arrogance habituelle des personnes pourvues de pouvoirs magiques, qui étaient plus à même de se défendre face à un vampire. Les autres n’avaient pas ce luxe, et la plupart étaient déjà morts avant d’en avoir appris l’existence. Car l’héritier Szlarski n’était guère du genre à laisser ses proies en vie, ou bien seulement pour de rares occasions. Pour le moment, il n’avait pas encore décidé si Fenella allait être une future victime, ou si il allait la laisser en vie. Tuer une sorcière rattachée au Ministère, habituellement, n’était pas des plus malins, mais étant donné qu’elle était souvent en vadrouille ailleurs dans le monde, les raisons de sa disparition serait sans doute facile à expliquer. Tout dépendait d’elle maintenant, la brune était responsable de sa propre survie, le polonais n’aurait besoin que d’un coup de croc bien placé dans la carotide, pour lui ôter la vie.

Mais il semblait que sa petite démonstration plus menaçante et autoritaire, agrémentée d’une basse insulte à l’égard des bourgeoises au sang-pur, avait eu raison de l’entêtement de la Miss Monarvant. Enfin, elle se dévoilait d’avantage, cessant d’être sur la retenue et la défensive. Sa langue déliée permit à Pawel d’apprendre qu’Anna n’avait évoqué les vampires que dans le brûlant contexte actuel, pour qu’au final, leur principale préoccupation reste les moldus et l’appréhension qu’ils finissent, de par leurs moyens technologiques hors du commun, par découvrir définitivement leur monde sorcier, et qu’ils cherchent à les détruire. Le vampire se fichait de tout cela maintenant, lui étant d’ors et déjà considéré comme un indésirable. Bien que les lycanthropes avaient pris leur place tout en haut du podium. Ils étaient les seuls responsables des meurtres et des attaques récentes, les vampires étant a priori peu nombreux à Londres. Pawel ne connaissait qu’Hailey…Mais cette fois il décida de ne pas interrompre la jeune femme et de la laisser aller jusqu’au bout de ce qu’elle avait à raconter.

Anna lui avait effectivement parlé de sa famille, et inversement. L’héritier au sang-pur se fichait des Monarvants, mais ce que la Miss raconta sur les confidences qu’avait fait sa jeune sœur, l’intéressa bien d’avantage. Il avait beau avoir les crocs sortis pour impressionner Fenella, il ne put s’empêcher de se laisser envahir par une sensation étrange. Un mélange de nostalgie et de mélancolie, sans doute. Il n’était pas étonné que l’enfance manquait à la plus jeune des Szlarski, l’époque où leur famille était soudée et unie, avant que les frasques d’un frère aîné ne vienne tout gâcher. Littéralement. Celui-ci soupira discrètement à cette évocation. Les deux jeunes femmes avaient raison, la pression des conventions pesait lourd sur les épaules des sang-purs. Hélas c’était le prix à payer pour faire parti des meilleurs. Ce à quoi la sorcière brune n’avait pas l’air de s’intéresser, évoquant son émancipation familiale et sa participation aux Balkans, tout en restant vague. Pawel n’était pas tellement passionné sur ce qu’il s’y passait là-bas, il ne releva pas plus que ça l’information.

La suite, en revanche, l’intéressa d’avantage. Un sourcil haussé, il se demandait pourquoi Anna avait besoin d’un système de protection, ainsi que des potions pour dormir. Alors qu’il aurait pu être plus détendu et rassuré, le vampire sentait maintenant la colère et la frustration l’envahir. Dès que Fenella eut terminé de parler, il lâcha un râle sonore et se releva, soudainement, tapant des poings sur le banc.

« Putain ! C’est pas vrai ! »

Il porta l’un de ses poings à ses lèvres, le mordillant de ses dents acérées, cette information l’énervait. Mais, heureusement pour Fenella, ce n’était pas après elle qu’il était énervé. Machinalement, il fit quelques pas devant elle, comme si il semblait préoccupé. Avant de se retourner vers la jeune femme et la soutenant du regard.

« Elle va pas bien, alors. C’est ça ? Pourquoi est-ce qu’elle a besoin de vous pour se protéger ? Et au final, pourquoi vouloir se protéger ? Quelqu’un la menace ? »

Le polonais aurait voulu la secouer pour avoir des réponses plus rapides, mais ce n’était pas son genre de traiter une femme ainsi, ou bien il fallait vraiment qu’elle le pousse à bout, comme l’avait fait Hailey. Il ne laissa pas la sorcière en placer une, il continuait de déblatérer, agité.

« Bien sûr. J’aurais dû le comprendre plus tôt, depuis le temps que je l’observe. »

À présent, il s’en voulait d’être passé à côté de ça. Il se sentait comme un piètre grand frère. La Miss Monarvant, quant à elle, ne devait rien comprendre. Mais il était surpris qu’Anna ait pu confier tout ça à cette femme, sans lui dire qu’un membre de sa famille était un vampire. La honte était sans doute trop lourde…Celui-ci serrait les poings, bientôt le manque de sang pour calmer sa colère se ferait sentir. Ses yeux clairs et perçants observaient à présent la jolie gorge, dissimulée sous une épaisse chevelure de jais. Mais il ne pouvait pas craquer maintenant. Son regard retrouva alors celui tout aussi clair de son interlocutrice. La respiration profonde, Pawel tentait de retrouver contenance.

« Répondez. Pourquoi est-ce qu’elle voulait savoir les conséquences de votre émancipation familiale ? » Il marqua une pause, les sourcils légèrement froncés, la tension s’accentuant entre eux. « Elle a l’intention de quitter les Szlarski ? Tiens d’ailleurs, comment l’avez-vous vécue, vous ? Pourquoi vouloir quitter notre communauté sacrée, vous étiez trop fainéante pour faire les efforts qu’il fallait pour méritiez sa place ? »

Encore une qui voulait quitter les sang-purs. Tandis que lui, donnerait tout pour s’y refaire une place, après voir été si lâchement éjecté. Il était conscient que toutes les questions qu’il lui avait posées pouvait être oppressant, mais il voulait savoir à tout prix, le mal qui rongeait l’une des personnes les plus importantes pour lui.












Revenir en haut Aller en bas
Pawel A. Szlarski
Pawel A. Szlarski
Pawel A. Szlarski
https://impero.superforum.fr/
Âge personnage : Mordu à 26 ans
Hiboux postés. : 374
Date d'inscription : 02/02/2023
Crédits : Arya
Double Compte : Rain Godwin & Ana Oliveira
Pawel A. Szlarski
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Page 1 sur 1
Sauter vers: