Bradford, 25 janvier 2017 [Warren & Armis]

Sam 17 Fév 2024 - 16:01

Il n’était absolument pas certain que cela allait marcher et pourtant … il fut heureusement surpris de voir qu’il avait touché juste ! Au moins assez pour sembler intéresser par ce qu’il venait de dire. Tveit savait que cela ne voulait pas dire que la créature allait coopérer mais c’était un bon pas un avant. Son analyse devait être assez juste, il aimait son calme et sa tranquillité. Avant de mettre la charrue avant les bœufs, il préférait néanmoins entendre à ce que l’ectoplasme avait à dire, ce qu’il allait bien pouvoir faire également. Il fallait toujours être vigilant et ne pas baisser sa garde. Ils étaient très loin d’avoir gagné et cela pouvait très bien être un stratagème pour leur jouer un mauvais tour. Warren observait l’esprit qui se tenait devant une des fenêtres, il devait être mort depuis un paquet d’années si on en jugeait les habits qu’il portait -à moins qu’il aime les cosplays ?, mais cette solution semblait quand même moins plausible-. Le fantôme avait bientôt repris la parole expliquant qu’il n’était pas coupable et Warren, opina légèrement pour aller dans son sens et tenter de calmer toute tension ou appréhension que celui-ci pourrait avoir.

Et ce fut Armis qui repris la parole en premier trouvant des mots qu’il trouvait quand même globalement plutôt vrais. Il expliquait bien la situation – côté sorcier et l’homme comprendrait probablement leur souci-, même s’il est vrai que parler de délit de suite n’était peut-être pas la meilleure approche, d’ailleurs l’ectoplasme avait signalé qu’il n’avait rien fait de mal… Le fantôme s’était tu pour bouger un peu avant de reprendre la parole, posant une question sur leurs métiers et soulevant le problème principal. Ils devaient réfléchir et vite. Ce qui était possible ou pas pour éviter tout souci. Ils devaient trouver un compromis et surtout savoir exactement ce qui s’était passé ici. Ce que les Moldus avaient pu avoir vu… Tveit se racla un peu la gorge avant de lui faire un sourire un peu chaleureux rempli de gentillesse mais qui restait quand même sérieux. Le sérieux du métier, dira-t-on.

« Nous comprenons parfaitement votre problématique, il est vrai que ce n’est pas de votre faute, si des Moldus… viennent ici sans être invités. Nous pouvons vous proposer… disons un deal.» Ou un compromis, mais le deal, semblait mieux sonner et faire quand même plus positif, avec moins de contrepartie. « On demandera en repartant aux personnes habilités du Ministère de faire en sorte que les Moldus ne puissent plus vous déranger, ou bien trouver votre maison…» Les Sorciers oui, mais personne ne viendrait l’emmerdait dans le monde Moldu – part quelques rares imbéciles, mais ça serait moins problématique- et ils en étaient tous conscients. « Vous pourrez ainsi retrouver votre tranquillité que vous souhaitez tant. En contrepartie, vous allez nous raconter ce que les Moldus ont bien pu voir afin que nous fassions le nécessaire pour qu’ils oublient cette petite histoire.» Bien sûr, il aurait pu dire le mot ‘’délit’’, mais il avait préféré l’éviter, là encore ils savaient tous les trois qu’il y aurait possiblement des sanctions… ceci dit, vu que les Moldus ne trouveraient plus la maison et qu’ils allaient pouvoir oublietter les Moldus sans forcément de grandes conséquences, lesdites sanctions, s’il y en avait, ne devraient pas être énormes de son point de vue. Mais il n’était pas juriste…

Mer 28 Fév 2024 - 21:23

Quelque chose de daté transpire de l’ambiance de la pièce. Comme si, Warren et moi nous sommes téléportés dans une représentation ancienne d’une vie antérieure : une vie de château pleine de ces usages perdus depuis longtemps. On peut voir dans la pièce où on trouve un mobilier ancien, poussiéreux et des tapisseries sur les murs qui illustrent des scènes magiques de l’époque. Une femme puisant de l’eau dans un puit tandis que des fées en sorte, envahissant l’espace. Plus loin, une horde de centaures, sans doute pourchassés par des sorciers. A l’époque, la régulation magique pour les créatures n’a jamais été une priorité, souvent considérée comme inférieure.

Notre hôte fantomatique semble appartenir précisément à cette époque, affublé de vêtements qui laisse penser au siècle dernier. L’homme semble plus enclin à la discussion qu’avant et force est de constater que bien que ce ne soit pas son domaine, ce collègue semble bénéficier de pleins de bons réflexes. Dialoguer, être cordial, brosser dans le sens du poil est sans doute des compétences utiles pour travailler en lien étroit avec des personnes. D’abord car cela permet en quelque sorte d’obtenir les informations souhaitées sans trop bataille, ensuite, parce que c’est toujours préférable d’utiliser la discussion comme méthode avant la force.

Son approche semble être adéquate, plus que la mienne, ce que je félicite uniquement intérieurement. Inutile de trop le féliciter pour le moment, la situation n’est pas gagnée, nous avons uniquement obtenu une consilience pour être écouté, il n’a encore rien dit.

Nous observant tour à tour, l’homme inspect nos réactions et sans doute notre sincérité, son regard effleurant nos visages. Évaluant le pour et le contre, il réfléchit clairement à la proposition qui est faite. Offrir le calme tant voulu est sans doute une requête qu’il n’a pas osé formuler, sans doute réticent à demander de l’aide au gouvernement. Cette approche est pourtant cruciale, elle permet sans doute au fantôme de se sentir en sécurité, écouté et d’offrir les éléments nécessaires.

Après une poignée de secondes, il dit, d’un ton moins revêche :

“Vous avez le pouvoir de faire ça ? Ils viennent sans cesse depuis des années. Des fois, juste un grincement de porte suffit. L’autre jour, ils sont venus de nut et se sont amusés à se balader ici, plusieurs fois. Vous savez un grincement de parquet, une porte qui grince ou alors juste des objets qui bougent un peu, ça éloigne les moldus. Mais eux…ils ont insisté, ils sont venus, puis revenus…”

L’aveu est dit, presque honteux et le fantôme un peu brutal du début montre surtout un fantôme doux, qui est excédé par l’invasion de sa vie privée. Évidemment de ça, aucun moldu n’en est informé, ignorant leur existence. Ce qui fait la cohabitation parfois difficile.

“Les moldus, ils s’amusent, pour eux c’est un jeu pour certains, ils veulent avoir des sensations. Ils ne savent pas que vous exister, du moins pas avec certitude. Ils cherchent juste à…se le prouver. C’est un évènement fâcheux, parce qu’il envahit votre vie privée, on le comprend. Est-ce qu’ils ont vu..par hasard, autre chose qu’un objet un peu bougé ?”

Dim 3 Mar 2024 - 18:45

Il ne savait pas bien à quel point les fantômes pouvaient sentir les mensonges ou la sincérité, alors il essayait d’être le plus possible dans le vrai ; même s’il avait une bonne compétence dans le fait de mentir, le fantôme restait un être surnaturel et non pas un simple humain, il y avait de fortes chances -ou pas- qu’il ait des perceptions différentes. Il ne voulait pas jouer avec le feu alors que la situation semblait s’améliorer un petit peu. Et puis, ce qu’il avait proposé semblait un bon deal qui ne demanderait pas grand-chose en plus, juste quelques sorts supplémentaires pour ne plus que l’on puisse « retrouver » cette maison. C’était aussi simple que ça aux yeux de Warren, même s’il pouvait se planter totalement, il doutait se faire remonter les bretelles d’autant plus qu’Armis qui était l’expert lui aurait certainement fait signe de s’arrêter ou l’aurait contredit. Rien n’était dit, c’était que c’était bon. Un léger silence s’était fait dans la pièce, le fantôme semblait réfléchir à la proposition et bientôt l’être reprit la parole. Tveit opina doucement de la tête après sa première question, oui, ils pouvaient le faire, sans aucun souci même. Et il pouvait comprendre que le fantôme qui voulait juste la paix était un poil agacé par tous ces intrus. Armis avait bien vite repris la parole, même si lui était certain que des Moldus savaient pertinemment que les fantômes existaient et y croyaient dur comme fer. Pour beaucoup, c’était plus comme disait l’homme et oui, ils cherchaient les sensations fortes en venant dans une vieille maison. Et il avait même posé la question qui les intéressait le plus. Savoir ce que les Moldus avaient pu voir exactement. De nouveau l’entité semblait réfléchir longuement ce qui était certainement bon signe, elle semblait mettre au premier abord de la bonne volonté pour le pacte fonctionne correctement.

« Il est possible que parfois d’autres choses aient volé dans la pièce par exemple. Je ne me rappelle pas du tout. Je ne suis même pas sûr qu’ils étaient sobres et qu’ils peuvent s’en souvenir avec certitude. Je crains ne pas pouvoir vous aider davantage, messieurs.»

Finalement, peut-être qu’il n’y mettait pas vraiment du sien. Est-ce que tout se mélangeait dans son esprit, ou est-ce qu’il leur cachait quelque chose ? Il n’en était pas certain, mais il leur avait donné une piste intéressante, le fait qu’ils n’étaient peut-être pas sobres. Il jeta un coup d’œil à Armis, lui s’y connaissait plus, il saurait peut-être mieux détecter s’il y avait anguille sous roche.

« D’accord. Vous êtes certains que vous n’avez rien d’autres à nous indiquer, même le plus petit indice pourrait nous être utile, d’autant plus que notre accord c’est un échange de bon procédé.» il avait parlé toujours sur un ton doux, neutre, peut-être un peu rond pour ne pas que l’entité se sente agressée par ses derniers propos, ce n’était pas une accusation, juste un rappel que c’était un échange. « Tu as quelque chose à rajouter ?» demanda-t-il à Armis. Par ce qu’au final c’était sa mission à lui, et donc lui qui devait donner les « ordres » en quelque sorte.

Jeu 4 Avr 2024 - 20:50

L’allure du fantôme est un peu amusante. La redingote qu’il semble portée devait être belle, illuminée par des fils dorés et orné de temps d'arabesques que la seule contemplation du motif suffirait à y passer une heure. Des vêtements d’une autre époque, portés avec prestance, les souliers vernies aux pieds. Le type d’homme qui porte des vêtements de goût, pour l’époque, et sans doute avec suffisamment de moyen pour se les offrir.
L’habitacle est aussi impressionnant et si on enlève les couches de poussière qui restent en suspension dans l’air ou sur les objets, n’importe quel passant peut imaginer la vie des habitants de l’époque. Les banquets devait se tenir, sans doute quelque part dans une des salles que les deux collègues d’infortune n’ont pas visiter encore. Ici, dans le hall principal, les salles sont plus sobres mais, bien ornementées tout de même et le mobilier utile. On devine facilement des pièces d’usages, une bibliothèque au loin et probablement des portes avec des couloirs conduisant aux pièces utilitaires comme la cuisine. En prolongeant l’expédition, les chambres doivent se situer à l’étage ainsi que les salles d’eau.

Un milieu très différent, mais pas tant que ça, dans lequel j’ai grandis toute ma vie. Finalement, un château et un manoir n’ont pas beaucoup de différences et si les époques ont gommées quelques décorations trop tape à l’oeil, l’ambiance est souvent la même. Curieusement, je me prête à regarder cet espace en devinant la famille qui a pu y vivre et, finalement son absence. Quoiqu’il soit arrivé à cet homme, il est désormais le seul habitant de ces lieux.
Ou bien…

Écoutant lentement ce qu’avance Warren, j’opine du chef, regardant très droit dans les yeux l’homme. Ce dernier hésite, faisant semblant de réfléchir pour ajouter :

“Ils viennent souvent, il y à toujours le même garçon, un brun, il porte un marque sur son bras, un dessin…une sorte de ligne je ne sais pas bien.”

L’annonce est faite d’un mouvement de main, comme si, il ne comprenait pas tout à fait ce dessin et que finalement, les usages de notre époque actuelle le dépassaient. Probablement un peu, il faut en convenir, surtout quand on est un fantôme. L’indice est maigre mais, il semblerait que l’homme n’ait plus rien à nous raconter.

“Est-ce que vous êtes le seul habitant ici ? Est-ce que vous cache la présence de quelqu’un ? Nous avons besoin de savoir ce qu’ils ont vu, ou qui, pour pouvoir faire une sortilège d’oubliette fiable…”

Le ton est à moitié doux, à moitié insistant, car trop souvent sur ce genre d’enquête, ce qui n’est pas demandé est omis. Il serait fâcheux d’oublier la présence d’un autre fantôme.

Lentement, le fantôme fait non de la tête ouvrant les bras dans un geste las :

“Non Monsieur, je suis le seul habitant ici, pas de crainte.”

La discussion semble surtout prendre fin, le fantôme observe les deux hommes, comme sur le point de dire quelque chose mais se résigne. Quoiqu’il ait voulu dire, il y restera un mystère. Pourtant, en l’observant, quelque chose me soulève les poils, comme la certitude qu’il ne nous a pas tout dit. Bien au contraire.

Mar 9 Avr 2024 - 12:55

Warren fronça les sourcils à l’indice donné par le fantôme. Un garçon brun ayant un tatouage ça faisait quand même peu comme information. Ce n’était pas avec ça qu’ils allaient pouvoir vraiment avancer. Il se retint tout juste de soupirer, ils allaient devoir faire avec de toute manière. Armis posa alors une nouvelle question – pertinente- qui pourrait leur être utile si jamais le fantôme était sincère. Comment le savoir ? il ne savait même pas quels sorts pouvaient vraiment l’affecter, certaines des méthodes d’interrogatoires habituelles n’étaient en plus pas possible, il devait donc se fier surtout à son binôme du jour. Cette mission était bien différente des autres et il était ravi de pouvoir ouvrir de nouveaux horizons, même s’il n’était pas vraiment habitué à ce genre circonstances, ce genre de manière de procédés, beaucoup de ses collègues étaient beaucoup plus dans la force, la véhémence et compagnie – même si ce n’était pas le cas pour toutes les missions-. Déstabilisant sur plein de points donc, mais il devait surtout se concentrer sur ce qu’il pouvait tirer de tout cela. Il voulait aussi écouter son instinct malgré tout, par ce que c’était important. Il y avait moultes façons de répondre au fantôme, mais il y en avait qui trottait quand même un peu plus dans son esprit. Pas certain qu’elle fonctionne, il se dit que cela valait quand même le coup de tenter. Après tout, ils n’avaient plus rien à perdre ! Des fois, le toupet payait, ou d’être un poil fourbe, manipulateur, tout dépendait certainement la façon dont on voyait les choses.

« Merci Monsieur, nous allons donc vous laissez tranquille.» dit-il après la réponse lasse du fantôme, comme quoi il était seul. Pas vraiment certain de pouvoir le croire, mais il ne s’y connaissait franchement pas assez en fantôme pour pouvoir décrypter les choses… Il laissa donc passer quelques instants avant de reprendre la parole, tout en haussant un peu les épaules « J’espère que vous n’avez rien oublié de nous dire, rien omis et aucun mensonge, notre contrat pourrait être caduque sinon.» il lui fit un sourire faussement las « On peut y aller ? » demanda-t-il à Armis comme s’il croyait à 100% le fantôme et qu’il avait juste sorti une phrase purement factuelle alors que dans la vérité c’était pour le faire douter, lui mettre la pression. Pas de calme avec les Moldus, il continuerait d’entendre leurs intrusions. Possibilité également d’avoir des ennuis avec la justice et donc de devoir quitter ce lieu… Beaucoup de choses pouvaient être envisageables probablement dans l’esprit du fantôme qui ne devait pas trop savoir de quoi était capable ce gouvernement. Nouveau sourire aimable au fantôme avant qu’il ne prenne de sa voix la plus aimable « Bonne fin de journée» et fit un petit signe à Armis de le suivre. S’il ne coopérait maintenant, ils n’obtiendraient certainement rien d’autres et il l’avis de son coéquipier loin des oreilles du fantôme. A voir maintenant comment est-ce que celui-ci allait réagir.

HRP<:

Ven 19 Avr 2024 - 20:08

Quoique que le fantôme ai voulu nous dire, il semble décidé à ne plus coopérer. Dans son regard, une forme de passivité, propre à beaucoup de spectres, l’habite. Après plusieurs mois à travailler dans ce domaine, la lassitude des fantômes est peut être un phénomène surprenant et pas forcément si simple à gérer. Surtout dans les enquêtes, où la coopération de chacun est un élément important pour éviter d’avoir à sévir.

Le suspens que laisse mon collègue dans l’air ne semble pas vraiment atteindre le fantôme qui nous congédie gentiment mais avec fermeté. Sans plus attendre, j’opine du chef et sort de la pièce, jetant un dernier regard au fantôme avec la sensation désagréable que ce n’est pas la dernière fois que je vais le rencontrer. En sortant de la pièce, les débris du passage un peu agité se font sentir et par bonne mesure, je lance quelques Reparo en l’air, pour réparer les dégâts. Qu’importe que nous ressortons avec une information partielle, très vague, l’habitant en ces lieux a été assez sympathique pour se laisser envahir de question. Les relations sont déjà bien difficiles entre le Ministère de la magie et le créatures magiques, chaque opération crée une forme de réputation. Répare quelques dégâts mineurs, être courtois, c’est aussi une bonne façon de ne pas commettre d’erreurs et aggraver cette relation tendue.

Silencieux, j’attends d’être un peu plus loin à l’extérieur pour enfin parler. La pluie s’est arrêtée et même si nous sommes encore mouillés, c’est au moins agréable de ressortir sans être trempés. Le soleil n’est pas réapparu, ce serait pourtant une bonne chose dans cette journée un peu lugubre. Il ne faut pas trop espérer, même si le temps anglais est très changeant.

“Je pense qu’il ne nous a pas dit toute la vérité. Il n’est pas seul dedans. Aucun fantôme ne peut agir seul aussi longtemps, il ne me paraît pas isolé. Même s’il nous le fait croire…”

Un soupire leger, fixant les alentours :

“On aura au moins quelques informations sur le moldu, mais je pense que la façon la plus simple de le retrouver sera d’attendre sur les lieux qu’il récidive. S’il est habitué des faits, il y à de fortes chances qu’il recommence, qu’en dis-tu ?”

Dison que cela pourra attendre, sauf si une autr piste se révèle :

“Ou bien, on peut tenter de chercher sur les réseaux moldus la trace d’une vidéo. Ce serait peut être plus simple et on pourrait au moins l’oublieter.”

Lentement, je fais un signe à mon partenaire pour s’éloigner. Ce sera l’occasion de transplaner et enfiler enfin des vêtements chauds et…à notre taille. “Je sais qu’il y aura peut être un endroit pour qu’on ait accès en ville, on peut tenter ? Je ne ferais pas confiance à ce fantôme, il est même probable qu’il collabore avec les moldus. C’est déjà arrivé…”

Un dernier haussement d’épaules, je me tourne vers le manoir, observant la fenêtre de l’étage pensif. Une vilaine sensation au ventre, comme si quelque chose nous avait réellement échapper, mais sans savoir quoi.

“Allons-y il ne nous dira rien de plus.”

Mar 23 Avr 2024 - 18:17

Malgré ses sous-entendus, le fantôme ne semblait pas vouloir revenir sur ses paroles et ils durent donc partir. Warren n’était pas tout à fait satisfait de la fin de cette discussion, mais il savait pertinemment que cela ne servait rien non plus de trop insister. Mais ce n’était pas non plus lui qui s’y connaissait le mieux dans les fantômes, il avait donc attendu qu’Armis reprenne la parole un fois qu’ils furent assez éloignés. Et poussa ensuite un léger soupir. Ouais, ils pensaient plus ou moins la même chose, Warren avait bien senti quelque chose, mais l’autre allait plus loin dans son raisonnement. Tveit laissa passer quelques instants, le temps d’analyser un peu mieux ces paroles et il ne tarda pas à ajouter

« Qu’est-ce qui te fais penser qu’il n’est pas si isolé que ça ? et par « pas seul », une présence comme lui ou comme non ?»

Humain VS fantôme en somme. Est-ce que cela changeait quelque chose ? Certainement. Un humain était plus facilement soumis à leurs règles et leurs lois. Il se gratta ensuite un peu le menton avant de rajouter, sur un autre point qui posait également problème.

« Probablement, mais vous n’aviez pas les identités de certains ? Comment est-ce que cette mission a pu arriver à vos oreilles sinon ?» dit-il en fronçant les sourcils.

Pour lui, c’était surtout vérifier qu’il n’y en avait pas d’autres de personnes… et savoir ce qu’ils avaient pu savoir que l’oubliette soit le plus précis possible – et donc échouer moins facilement-. Mais après tout, c’était Armis qui connaissait le plus le dossier, lui s’était juste rajouté pour remplacer un collègue.

« Si tu penses que c’est la meilleure solution, on peut faire ça !»

Pour la suite, il n’était pas certain d’avoir bien compris cette histoire d’accès en ville. Le reste semblait logique à ses yeux, mais là, il avait l’impression d’avoir raté un wagon. Quant à collaborer avec les Moldus, il était un poil dubitatif mais après tout pourquoi pas ; il n’état pas à leur place, cela devait être possible surtout si Armis avait déjà vu ce genre de cas.

« Tu veux que l’on tente quoi exactement ?» Il se tut quelques instants « La chose la plus primordiale là, c’est qu’on sèche nos vêtements avant d’attraper la crève, on retourne au Ministère dans un premier temps ?» Il y eut un nouveau temps de silence « Faire surveiller la maison, pour prendre un flagrant délit pourrait être intéressant, non ? Avec des preuves, il ne pourra pas grand-chose…»

Même sans. Mais comme ils n’avaient pas tous les tenants et aboutissants, il ne valait mieux pas l’accuser sans être certain à 100% de ce qu’ils avançaient ; mais avant tout – et après s’être séchés-, ils devaient être Ok sur la marche à suivre.

Mer 24 Avr 2024 - 12:04

« Qu’est-ce qui te fais penser qu’il n’est pas si isolé que ça ? et par « pas seul », une présence comme lui ou comme nous ?»

Un regard est jeté à mon collègue, j’hésite et grimace. “Hum, ça te parait pas étrange une si grande maison avec un seul fantôme ? Mieux, il nous a mené à une seule pièce, nous n’avons pas visiter le reste. C’est plus probable que ce soit un autre esprit mais, ça pourrait être un sorcier aussi, c’est vrai.”

Un haussement d’épaules, finalement, ce n’est pas le but de cette mission. Le but est bel et bien de réguler les comportements et surtout de jeter un sort pour que les moldus qui aient cru voir quelque chose puissent tout oublier. Le reste de la mission doit se concentrer sur cela, si les fantômes sont bel et bien coupables, il sera toujours temps de les appréhender à un autre moment.

Sortant du bâtiment principal, je désigne du menton une petite dépendance sur notre gauche. L’espace est vieillissant et les murs, faits de plâtre, semblent s’effriter un petit peu. La toiture devait être splendide à l’époque. De la cheminée, un peu de vapeur s’échappe, signe que la maisonnée est occupée. L’espace a été aménagé comme une petite salle temporaire.

“Si on a l’identité de deux moldus tu as raison, ils doivent se trouver ici maintenant, on les a convoqués. Officiellement c’est…pour les interroger. Vu ce qu’on sait, je pense qu’on peut juste leur faire oublier qu’il connaît cet endroit non ? Pour ce qui se passe en ligne, disons qu’à mon avis, ça risque de recommencer. Soit notre fantôme n’est pas prudent, soit…il ne nous dit pas tout.”

La vérité est difficile à démêler, surtout car l’attitude du fantôme est un peu cryptique, malgré sa fausse coopération. Avec le temps, il faut apprendre à se méfier de ce que l’on nous dit de bonne foie dans une enquête. Surtout car chaque histoire a une version et que les intentions cachées sont difficilement abordables. Il est possible que l’esprit en question ait juste envie de se moquer du Ministère. Après tout, nous ignorons quelles étaient ses allégeances de son vivant.

Attendant l’accord au moin non verbal de mon collègue pour avancer, j’approche de la batisse. “Chacun un ? Tu veux leur poser quelques questions avant quand même ?”

S’accorder, essayer de trouver une marche à suivre. Dégainer les baguettes magiques directement devant les moldus n’est pas forcément l’approche la plus évidente. “Après, on pourra rentrer au ministère se sécher et enfiler des vêtements secs. Et…si tu veux, on peut revenir observer les lieux ce soir. Sinon, ce sera une autre fois”

L’enquête de toutes les manières ne pourra s’arrêter là. Il faudra nécessairement comprendre ce que l’esprit ne dit pas tout à fait et s’assurer que les choses ne recommenceront pas dès qu’ils auront le dos tourné.

Dim 28 Avr 2024 - 10:10

Non ça ne lui semblait pas si étrange que ça. Les habitants étaient peut-être partis après la mort de l’homme et le fantôme était attaché à la maison. Vu que celle-ci était hantée, après personne n’y avait habité. Ceci dit, la théorie d’Armis pouvait aussi marcher et c’était lui qui s’y connaissait le mieux en fantômes, s’il racontait cela c’est qu’il avait des raisons qui lui paraissait obscures par ce que ce n’était pas son boulot habituel. Warren lui dit un léger sourire avant d’acquiescer doucement

« D’accord, ça marche, c’toi le pro !»

Il n’avait de toute manière pas envie de batailler. Juste de pouvoir rentrer chez lui. Peut-être que dans un autre jour, il lui aurait chercher un peu plus la petite bête. Pour emmerder son monde d’un coté mais aussi par ce qu’il était de nature curieuse et qu’il aimait comprendre les choses, qu’elles soient logiques pour lui. Ils étaient bientôt allés jusqu’à la petite dépendance où Armis lui confirma que oui, ils avaient bien deux Moldus identifiés.

«On peut, mais je pense qu’il faudrait mieux faire appels aux Oubliators pour être certain que tout soit bien fait, après tout c’est leur métier.» Bien sûr qu’ils en étaient capables l’un et l’autre de faire un oubliette, mais la mémoire est une telle chose qu’il valait quand même mieux quelqu’un de formé pour cela. Tant qu’à faire, et ainsi, on ne pourrait ainsi rien leur reprocher. Warren se gratta un peu la joue, la seule chose dont il avait envie, lui c’était de rentrer chez lui. De toute manière, la suite de l’enquête ne lui incomberait pas, son collègue qu’il avait remplacé reprendrait sa place ; de base c’était censé être une enquête pour une soirée, alors chacun reprendrait sa place ! Lui, restait de toute manière septique sur le fait qu’il ait une tierce personne là-dedans. « Effectivement le prendre en flagrant délit, me semble la meilleure solution, mais ça ne sera malheureusement pas avec moi. Je remplaçais mon collègue juste pour la soirée.» Il lui fit un sourire confus. «Leur poser des questions et faire venir les Oubliators pour moi semble la meilleure des choses à faire. On sera au moins couvert un minimum. On finit ça et je rentre personnellement, je ferais le rapport chez moi ou demain matin.» Il doutait voir son fils avant qu’il ne dorme, mais au cas où, il avait envie de tenter un peu le coup.

Quelques questions aux Moldus plus tard, et ceux-ci ayant été oubliettés, il put repartir Ministère pour récupérer ses affaires – se sécher- avant de rentrer chez lui, non sans avoir remercier Armis pour cette collaboration !