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Une histoire magique - LIBRE

 :: Londres :: Nord de Londres :: ─ Bloomsbury.
Dim 2 Juil 2023 - 18:40
Vendredi 6 janvier 2017, dans l’après-midi

Mis à part cette histoire d’incendie de Noël, les vacances s’étaient plutôt bien passées pour Timothy, et il avait pu prendre un repos bien mérité pour commencer cette année sur les chapeaux de roues… et les cours étaient déjà assez prenants : pour ne pas dire qu’ils lui bouffaient toute son énergie et son temps. Il se demandait toujours si c’était vraiment des études faites pour lui et s’il n’aurait pas dû bifurquer dans une autre branche quitte à tout reprendre de zéro mais quelque chose l’en avait empêché. Peut-être une envie farouche de vouloir aller jusqu’au bout de ce métier qui lui plairait dans la finalité, les études et le reste n’était qu’un long passage pour y arriver. Es-tu vraiment sûr Tim qu’il te plaira ce métier ? Rien n’en était moins certain … mais à vrai dire, il ne savait pas ce qui lui plairait vraiment, et surtout dans quoi est-ce qu’il serait bon. Quelque chose avec les animaux probablement, c’est pour cela que devenir journaliste animalier serait peut-être quelque chose qui lui conviendrait le plus. En théorie du moins. Il était encore jeune et s’il voyait au final que cela ne lui plaisait pas, il pourrait toujours se réorienter à un moment donné… Il essayait de se convaincre qu’il ne se plantait pas, qu’il faisait le bon choix, et malgré tout ce qu’il voyait lui plaisait quand même pas mal. Ne pas être hermétique à tout cela était plutôt engageant et une bonne chose, non ?

Turner venait de sortir de cours et prenait la direction d’un petit salon de thé où il devait retrouver Lewis, son meilleur ami, afin de passer un peu de temps ensemble. Probablement, même qu’ils passeraient leur soirée ensemble – voire même leur nuit, mais c’était un autre détail-. Il était encore un peu en avance et flâner donc dans les rues de Londres, essayant d’organiser le reste de son week-end avec tout ce qu’il avait à faire en rendus écrit. Prévoyant, il s’était avancé sur pas mal de choses, ce qui lui permettrait de ne pas faire trop de nuits blanches. Son regard se promena sur les passants, jusqu’à ce qu’il remarque que l’un d’eux venait de faire tomber un large papier de sa poche – ou de son sac ?, il n’en était pas certain- ; il fronça les sourcils, mais se baissa pour le ramasser et le rendre à son propriétaire si c’était important, mais il se bloqua quelques instants. Ce n’était pas un réel bout de papier, mais une photo…. Qui bougeait. Typiquement sorcière. Il n’y avait pas de doute là-dessus, il avait vu ses sœurs en prendre un assez grand nombre pour bien les reconnaitre sans compter celles qu'il avait lui-même prises. Cracmol, peut-être, mais il s’y connaissait quand même un minimum, il avait longuement vécu – à mi-temps- dans le monde sorcier. Inspiration, expiration. Il se demandait ce qu’il devait faire : ne sachant pas quel genre de sorcier c’était, il n’avait pas envie de le déranger en expliquant possiblement ce qu’il était… avec la révélation de la magie et pour ne pas passer pour un de ces tarés protestant contre les sorciers, c’était quand même préférable. Et si c’était un Supérieur, ou un affilié ? Hésitation, mais il se décida quand même de suivre la silhouette, pou la rattraper. Il préférait tenter, que la personne ne s’inquiète pas d’avoir perdu un objet magique sur un lieu Moldu, voire même avoir perdu un souvenir précieux. C’est ce qu’étaient certaines photos, des choses très précieuses dont on avait pas envie de se séparer, de perdre.

Après un léger sprint, il avait tapoté maladroitement l’épaule de la silhouette, ne sachant pas bien quelle était la manière d’agir. « Scusez moi… vous avez perdu quelque chose…» dit-il en lui tendant la photo tout en faisant un vague sourire qui se voulait à la base rassurant… mais qui sait comment la personne en face le prendrait.
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Timothy Turner
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Timothy Turner
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Timothy Turner
Lun 14 Aoû 2023 - 15:41
Une histoire magique
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06/01/17 - Dorking - Bloomsburry

Dorking

Les derniers soins se passent, je change le pansement sur le haut de l’antérieur droit de Nébuleuse qui s’est pris un mauvais coup, j’applique un onguent préparé dans la nuit sur son aile qui n’a pas encore recouvrée toute sa mobilité ni sa souplesse puis je m’occupe des Focifères. Je termine mon tour par la petite serre où je finis par trouver Wibkey, mon Elfe de Maison en train d’arroser certaines plantes et d’ajuster l’éclairage de certaines.

« Bonjour Wibkey »

Sans être chaleureuse dans ma salutation, je ne suis pas non plus glaciale, juste... détachée. Je ne fais pas confiance aveuglément à cette Elfe et même si la pauvre essaye de faire du mieux possible pour s’acclimater à la maison et faire son travail du mieux possible, je ne suis pas particulièrement enchantée d’avoir à supporter la présence de l’employée de maison. Je vas y trouver un confort, là n’est pas la question, mais je vais surtout perdre en vie privée et je sais pertinemment que je vais devoir surveiller mes faits et gestes durant un temps avant de pouvoir lui faire confiance.  

L’Elfe de Maison se retourne prestement et me salue, commençant à se prosterner avant de se souvenir que je lui ai demandé de ne plus le faire. Elle s’arrête dans une curieuse révérence avant de me saluer précipitamment.

« Bien le bonjour Dame Fenella ! Je ne vous attendais pas si tôt. J’ai pris soin de vos plantes, d’ailleurs l’asphodèle est bientôt à maturité... Mais vous le saviez peut-être déjà. »

J’ao presque de la compassion pour Wibkey qui essaye tant bien que mal de trouver sa place dans une demeure où elle n’est pas particulièrement désirée. Elle n’est pas là depuis longtemps et tente véritablement de faire de son mieux, j'apprécie et je vois ses efforts mais je ne peux m’empêcher de la voir comme le cheval de Troie de mes parents.

« En effet, j’avais cru l’apercevoir la dernière fois, je te laisserai t’occuper de les faire sécher quand elles seront prêtes et bien séparer les fleurs des racines. Je dois m’absenter, je ne reviens que ce soir, tiens-moi au courant s’il y a des changements du côté de mes pensionnaires. »

Elle s’inclina prestement et j’ai tourné les talons, repassant brièvement par la maison avant de me diriger vers Londres.


Bloomsburry, quartier Moldu – fin d’après-midi.


Je suis passée devant l’hôtel dans lequel j’avais élu domicile, l’année dernière, à peine revenue d’un déplacement, là où j’avais rencontré par hasard Tatiana, là où j’avais également retrouvé Alec, à peu près à la même période. Je me suis arrêtée dans une librairie, le temps de regarder rapidement s’il n’y avait pas un ouvrage Moldu dont m’avait parlé Benjamin avant de ressortir. Je n’avais pas envie de rentrer de suite chez moi, je voulais profiter de la liberté procurée par Londres, de pouvoir me promener dans la ville sans avoir à craindre qu’à chacun de mes pas une attaque ne survienne, sans avoir besoin de regarder derrière mon épaule pour voir si j’étais suivie car j’étais de retour au Royaume-Uni et je n’étais plus en Roumanie.

J’ai sorti de la poche de mon manteau mon portable pour répondre à un message avant de continuer ma route pour retourner vers le secteur sorcier. J’étais presque arrivée au niveau d’un des passages de Londres permettant de passer d’un univers à l’autre lorsque quelqu’un me tapote l’épaule. Je sursaute, perdue dans mes pensées et surprise par ce contact, me retourne et je vois un jeune homme me tendre un papier, me disant que j’avais perdu quelque chose. Un petit sourire s’est dessiné sur son visage et je regarde l’objet, me figeant en voyant la photo animée, cadeau ramené de Roumanie, avec la famille que j’avais en partie protégée.

« Je ne pense pas que ce soit à moi, vous devez faire erreur, Monsieur. »

Nier, tout d’un bloc, car je ne connais pas cette personne, je ne sais pas qui il est, ni ce qu’il sait. Il n’a pas l’air effrayé ni surpris par l’objet, pour autant, de là à affirmer qu’il est dans la confidence c’est une autre chose.
Je serre les dents.
Ce n’est pas la panique ni la peur qui me serrent le ventre, je suis étrangement bien calme, cherchant rapidement comment me sortir de cette situation. Prendre la photo, la détruire à l’abri des regards si je n’arrive pas à me sortir de là, lancer un sort d’oubliette sur le jeune homme avant qu’il ne parle de cette trouvaille à quelqu’un ? Les deux premières solutions à me venir à l’esprit ne sont pas les plus agressives et permettraient de me sortir de ce début de pétrin avant que cela n’empire. Il serait plus simple qu’il soit lui aussi un Sorcier, mais je n’en ai aucune certitude et je ne peux prendre le risque d’être exposée, une fois de plus. L'affaire avec Storm m'a suffisamment marquée pour ne pas être renouvelée.

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Fenella A. Monarvant
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Fenella A. Monarvant
Mer 16 Aoû 2023 - 19:11
Heureusement, la femme avait l’air quand même assez avenante. Du moins, elle n’avait pas et air patibulaire de la personne qui allait bouffer du Moldu au moindre contact. Peut-être que cela l’aida à ne pas finir en angoisse totale et à parler un peu. A se convaincre que c’était la meilleure des solutions… alors qu’il se trompait peut-être et pas qu’un peu, mais comment en être certain ? Il n’y avait pas de recettes miracles il devait à présent attendre de voir la réaction de la femme et… il aviserait ensuite, même si c’était certainement vire. Au moindre danger il fuirait. Courage fuyons ! Pas bien courageux mais il s’en foutait : il ne l’était pas vraiment et n’avait pas envie de prendre des risques pour une foutue photo. Il voulait juste rendre service. Et si elle avait eu au départ un léger sourire ce dernier s’était figé en voyant la photo ! Bien sûr, normal elle s’inquiète, elle ne pouvait pas deviner ce qu’il était et donc que le secret magique n’était pas corrompu d’une quelconque manière. Dommage, il n’avait pas photo animée sur lui : trop dangereux dans le monde Moldu, or, c’était là qu’il vivait vraiment la plupart du temps ! Il essaya de réfléchir, il n’avait aucun objet magique sur lui, il n’avait bien sûr pas de baguette étant juste cracmol… il ne lui restait plus qu’à sortir quelque chose en rapport avec la magie. Il était loin d’être un expert mais s’y connaissait quand même un peu vu qu’il y avait souvent été dans le monde des sorciers son père vivant là-bas… et c’était sans compter Poudlard et tout ce qu’il y avait autour, qu’il y aurait dû y aller dans cette école magique. Pincement au cœur comme à chaque fois qu’il pensait à quel point est-ce qu’il était un raté sans magie ; jalousie toujours présente mais si bien cachée.

« Je ne pense pas que ce soit à moi, vous devez faire erreur, Monsieur. »

Il aurait dû le savoir. Toute personne censée aurait réagi de la sorte, ou aurait pris la photo et se serait barré rapidement espérant qu’il n’avait rien vu… ou aurait voulu l’entrainer dans un coin pour l’oublietter. Bon d’accord, les solutions étaient au final assez nombreuses. La femme semblait calme et lui se demandait ce qu’il pouvait dire pour la rassurer, pour lui faire comprendre qu’il savait. Qu’il était presque comme elle… Du même bord. Du même monde. Il avait juste eu moins de chance.
Il se rongea nerveusement un ongle ne sachant toujours pas bien comment est-ce qu’il devait répliquer… alors… il tentant d’écouter son « instinct » tout en se disant que ce dernier n’était pas vraiment bon. Il fit mine de ranger la photo et haussa les épaules.

« Ok. Tant pis. Désolé, pour le dérangement Madame.» il baissa nettement la voix, avant d’ajouter une nouvelle petite phrase plus balbutiante qu’autre chose «… mais si ça peut vous rassurer j’connais Poudlard, j’voudrais pas garder une photo qui ne m’appartient pas et à laquelle la personne qui l’a faite tomber doit tenir. »

Que pouvait-il dire de plus ? Il n’était pas sûr à 100% que cette photo lui appartenait, même si ça se rapprochait quand même de ce taux, ce qui, pour un indécis comme lui était déjà énorme. La réaction de la femme également, montrait qu’elle connaissait au moins les photos sorcières, un moldu aurait été beaucoup plus surpris. Enfin du moins la plupart, il est vrai qu’ils n’étaient pas tous pareil… mais quand même.  Ne sachant pas quoi rajouter d’autres, il l’observa du coin de l’œil, toujours planté devant elle et en sachant pas s’il devait partir ou pas, ce qui serait le mieux après ses dires.
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Timothy Turner
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Timothy Turner
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Timothy Turner
Jeu 24 Aoû 2023 - 15:31
Une histoire magique
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06/01/17 - Dorking - Bloomsburry


Les secondes passent, mon esprit continue de passer en revue les différentes options mais en toute honnêteté, il n’y en a pas non plus une infinité. Un léger sortilège à la limite, pour transformer la photo en une banale image toute autre était peut-être la meilleure solution. Un sortilège discret, qui n’impacterait ni la mémoire de l’homme, ni ma sécurité. Juste un souvenir de perdu, mais par rapport à ma sécurité, ce n’était pas cher payé, d’autant plus pour une bête erreur d’inattention.

Il reprend la photographie et je la suis du regard, regardant où il va la ranger afin de lancer mon sort au plus juste. Dans le pire des cas, s’il en parle à quelqu’un, on le prendra juste pour un fou, car sans preuve, il n’aura plus aucun moyen de prouver sa version et mis à part si un sorcier souhaite examiner de plus près ses souvenirs, je n’ai rien à craindre. D’autant plus que je soupçonne que le Ministère de la Magie a d’autres Fléreurs à fouetter plutôt que de s’intéresser à une banale histoire de photo perdue, du moins, c’est ainsi que je me rassure.

« Ok. Tant pis. Désolé, pour le dérangement Madame.»

Je le salue d’un signe de tête, faisant mine que l’histoire ne m’intéresse pas plus que ça mais je me prépare à saisir ma baguette au fond de mon sac pour dissimuler les preuves tandis qu’un murmure se fraye un chemin jusqu’à mon cerveau.

«… mais si ça peut vous rassurer j’connais Poudlard, j’voudrais pas garder une photo qui ne m’appartient pas et à laquelle la personne qui l’a faite tomber doit tenir. »


« Qu’avez-vous dit ?»

En réalité, j’ai très bien entendu ce qu’il a dit, mais je mets quelques secondes à assimiler ses paroles, avant de tendre la main pour récupérer la photo, la plongeant au fond de mon sac.

« Vous êtes bien imprudent pour garder ceci en votre possession, à la vue de tous. Surtout en cette période. Vous ne savez pas non plus qui je suis, j’espère sincèrement que votre imprudence mêlée à votre gentillesse ne vous jouera pas des tours. Ceci étant dit, je vous remercie tout de même, de m’avoir interpellée.»

Je réponds à mi-voix, tout comme lui l’a fait quelques instants plus tôt. Le ton est ferme, comme une mère réprimant son enfant certainement, pas par manque de patience ou de reconnaissance de ma part, mais parce que je souhaite avant tout qu’il ne se mette pas en danger ainsi. Je ne le connais pas, tout comme lui ne sais pas qui je suis. Une erreur aurait pu survenir et il aurait pu se trouver dans une bien mauvaise situation pour avoir voulu rendre service à une personne inconnue.  

« Faites attention à vous, nous vivons à une époque où il ne fait pas bon d’être nous, tout simplement. »

Ne pas trop en dire, rester évasive pour que la conversation semble anodine pour les oreilles aux alentours, pour que seul lui et moi puissions comprendre. Bien que cet objet ait une valeur sentimentale à mes yeux, de par les récents évènements, les souvenirs ne pèsent pas aussi lourd dans la balance que ma vie. Les gens passent à côté de nous, poursuivant leur vie, traçant leur bout de chemin sans prêter attention à notre duo arrêté en plein milieu du passage. Je lui souris, prenant un air plus amical pour ne pas attirer l'attention sur nous.

« Qui dois-je remercier, pour avoir retrouvé mon bien ? »

Bien que son identité en premier lieu ne m’intéresse que peu, j’ai appris ces derniers temps qu’il était primordial de prendre toutes les informations possibles concernant les personnes que je rencontrais, pour ne pas me retrouver dans le même cas de figure que lors de l’incident avec Ildut...

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Fenella A. Monarvant
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Fenella A. Monarvant
Mer 30 Aoû 2023 - 10:16
Peut-être aurait-il mieux fait de ne laisser la photo où elle était ou du moins de ne pas essayer de la rendre, ça allait vraiment finir par lui attirer des ennuis et ce n’était pas vraiment ce qu’il souhaitait. Non, ce dont il avait envie c’est d’oublier un maximum le monde magique – enfin du moins surtout les Supérieurs- et vivre sa vie d’étudiant tranquillement. Sans Supérieurs. Sans Supérieurs. Etre un « gamin » normal même si c’était pas comme cela que beaucoup de monde le considérait mais c’était encore un autre débat, un autre souci qui n’avait rien à voir ici. Pour qu’elle reprenne la photo, il avait donc utilisé un stratagème assez bateau mais fit rapidement ses preuves. Et s’il se doutait qu’elle avait très bien compris ce qu’il venait de dire, la tirade suivante était, plutôt vraie.

« Vous êtes bien imprudent pour garder ceci en votre possession, à la vue de tous. Surtout en cette période. Vous ne savez pas non plus qui je suis, j’espère sincèrement que votre imprudence mêlée à votre gentillesse ne vous jouera pas des tours. Ceci étant dit, je vous remercie tout de même, de m’avoir interpellée.»

Il retroussa un peu le nez, les joues en feu. Oui, c’était assez imprudente, il en avait conscience mais, selon lui, c’était moins stupide que de le laisser à la vue de tous – surtout après la révélation de la magie-, ou de laisser son propriétaire s’inquiéter sur ce qu’était devenu cette photo. Qui sait de quoi est-ce que cette personne serait capable ? Heureusement pour lui, il était quand même bien tombé et même si l’inquiétude continuait de le ronger, il ne se sentait pas vraiment en danger face à la sorcière. Pour l’instant du moins.

« Faites attention à vous, nous vivons à une époque où il ne fait pas bon d’être nous, tout simplement. »

Il hésita quelques instants mais finalement se permit, d’un ton très hésitante quelque chose qui ressemblait à une réponse, toujours sur un ton de faible volume pour être certain qu’on ne l’entende pas.

«Si quelqu’un d’autre l’avait trouvé, Madame, surtout après la révélation de la magie vous auriez pu vous retrouver dans la panade. Vous ou ces gens-là, peut-être. » il haussa un peu les épaules avant de reprendre « Et s’inquiéter de savoir où est passée la photo, si elle n’est pas tombée dans de mauvaises mains n’était pas non plus une option selon moi. Mais vous avez raison c’était imprudent.»

Il aurait pu lui dire qu’il n’était pas compris dans le pack sorcier, mais ceci dit son affiliation, le fait qu’il puisse entrer dans le monde magique et y ai déjà vécu, devait suffire à le comprendre là-dedans. Il y avait bien des sorciers qui n’allaient plus vraiment dans le monde magique après leurs études. Il aurait pu faire partie de ceux-là.

« Qui dois-je remercier, pour avoir retrouvé mon bien ? »

Si jusque-là, il était resté à peu près calme, il écarquilla un peu les yeux, se sentant à présent un peu comme un lapin prit dans la lumière des phares. Il ne savait pas bien quoi répondre, ce qu’il pouvait se permettre de dire ou pas. Il avait l’impression de freezer totalement. Il ne tenait pas spécialement à donner son identité, pas du tout même. Pourquoi simplement le remercier, reprendre la photo et le laisser partir ne suffisait pas. Dans sa tête, pourtant, ça avait été un scénario plus que plausible… il se gratta un peu la jour nerveusement pour évite de se ronger directement les ongles. Il inspira un bon coup, ouvrit la bouche mais aucun son ne sembla vouloir vraiment sortir. Nouvelle inspiration, tandis que son teint avait de nouveau retrouvé une teinte rouge de honte de ne pas arriver à faire quelque chose de si simple. L’angoisse le dévorait, l’engloutissait de plus en plus fort… mais il arriva néanmoins à baragouiner un petit

« Personne, j’suis personne. J’voulais juste vous rendre la photo Madame.»

Il n’était même pas certain que chaque mot soit compréhensible, mais elle devait avoir compris dans l’ensemble. Avec un peu de chance, elle n’aurait pas envie de lui en dire plus et il pourrait partir fissa. Et il espérait qu’elle ne verrait pas l’angoisse qui l’avait saisi, ou du moins qu’elle s’en foutrait, cela éviterait de nouvelles questions qui pourraient être gênantes.
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Timothy Turner
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Mar 19 Sep 2023 - 7:53
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06/01/17 - Dorking - Bloomsburry


«Si quelqu’un d’autre l’avait trouvé, Madame, surtout après la révélation de la magie vous auriez pu vous retrouver dans la panade. Vous ou ces gens-là, peut-être. »

Il avait raison, je le savais, mais cette inattention ne me ressemblait pas, encore moins après les derniers mois passés, cela ressemblait surtout à un signe de fatigue, une fatigue omniprésente, tellement accumulée et installée dans mon quotidien que je m’y étais habituée, ne faisant qu’un avec elle et ne sachant plus à quoi ressemblait ma vie sans sa présence toxique.

« Et s’inquiéter de savoir où est passée la photo, si elle n’est pas tombée dans de mauvaises mains n’était pas non plus une option selon moi. Mais vous avez raison c’était imprudent.»

Elle était peut-être là, justement, ma solution, pour qu’à défaut de ne plus être fatiguée, ce type de déconvenue ne se reproduise plus. Un sort de dissimulation, sur tous mes effets lorsque je suis en zone de danger ? Pourquoi pas, mais il fallait y penser, agir méticuleusement et je ne savais pas si j’avais envie de fournir autant d’efforts pour si peu. Après tout, un sortilège d’Oubliettes était plus rapide et efficace. Cette première pensée me fit tiquer, mais je suis passée outre, plus concentrée actuellement sur ce qu'il se passait dans le présent et devant mes yeux que dans mon esprit. 

Le ciel s’assombrit, le vent se leva, amenant vers nous d’immenses nuages noirs qui obscurcirent bien rapidement le cie. Je n’allais pas m’éterniser ici, ne souhaitant pas finir trempée jusqu’aux os. J’avais de toute façon bien d’autres choses à faire pour la fin de journée et je prenais du retard. J’étais attendue dans Notre Monde pour une affaire, pas forcément très pressante, mais j’étais attendue en fin de journée, et non pas demain ou les jours d’après.
Je lui demande son identité, pour pouvoir en effet le remercier convenablement, mais surtout pour savoir qui il est. Je n’ai pas envie de me refaire piéger comme avec ce Moldu. Seconde pensée qui me dérangea et qui cette fois-ci me poussa à réfléchir. Aurais-je appris auprès de mes frères après ce temps passé avec eux, ou me laisserais-je petit à petit corrompre par leur manière d’agir, de voir les choses et de se protéger ? Même si en apparences, ils avaient l’air de fonctionner d'une manière qui m'était incompréhensible, soutenant une cause qui n’était pas la mienne et participant à un combat qui n’était pas le mien non plus, tout ce qu’ils faisaient n’était pas dénué de sens et je m’en suis rendue compte, en les observant et en étant bien malgré moi à leurs côtés.

Réaliser que ma réflexion commençait à changer sur certains sujets me mettait mal à l’aise. J’ai froncé légèrement les sourcils, devant son refus de me dire qui il était, devant sa volonté de se protéger, ne sachant pas pour quel motif il souhaitait taire son identité. Par crainte que je le retrouve, pas envie de garder confidentiel son nom pour une raison que j’ignorais, par discrétion ? Quelle qu’en soit la raison, ce qui me fit froncer les sourcils fut surtout les premières idées qui me traversèrent l’esprit pour en savoir plus sur lui. Des idées qui ne me seraient jamais venues six mois plus tôt.
Le changement commençait déjà à s’opérer, il était déjà en train de me corrompre et de me faire penser petit à petit comme eux. Mais je ne voulais pas être l’une des leurs, alors bien que l’envie d’en savoir plus sur lui me travaillait, j’ai respecté son choix de ne pas vouloir m’en dire plus, de le laisser dans son anonymat, acceptant qu’il veuille protéger sa personne ou quelque chose d’autre. Après tout, son acte en apparence désintéressé n’était pas supposé le mettre dans l’embarras, encore moins pour une négligence de ma part.

Je finis par incliner la tête, acceptant cette réponse sans chercher à creuser plus. Je ne connaissais après tout rien de la vie de ce jeune en particulier, mais je savais pour autant que la nouvelle génération avait déjà plus souffert que bon nombre de Sorciers plus vieux qu’eux et que leur offrir un peu de répit, lorsque cela était possible permettait de les soulager, le temps d’un instant du fardeau qu’ils portaient perpétuellement.

« Très bien, et bien merci, Personne pour votre aide. Je saurai m’en souvenir, le moment venu. »

Je ne le disais pas ouvertement, mais je reconnaissais que j’avais une dette envers lui, car comme il l’avait si justement souligné auparavant, la situation aurait pu être bien pire si la photo était tombée dans d’autres mains que les siennes. Mécontente mais pas obstinée pour autant, je suis prête à le laisser partir et à continuer ma route, tandis que les première gouttes de pluie commencent à tomber sur la Capitale.


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Fenella A. Monarvant
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Sam 30 Sep 2023 - 16:39
Il n’était pas bien certain de savoir comment se comporter, quelle était la réponse la moins … disons compromettante ; Ne pas du tout donner son identité, mentir ou donner la bonne ? Il n’y avait certainement pas de « vraie » bonne réponse, tout dépendait face à qui il se trouvait. Comme il ne le savait pas, il préféra …. Disons faire ce qu’il tentait le moins pire surtout pour quelqu’un qui ne savait pas mentir. Il valait mieux dire qu’il était personne, ce qui sous-entendait que cela n’était pas intéressant, qu’il ne ferait rien de stupide mais il entendait aussi la possible paranoïa à cette réponse. Elle ne pouvait pas deviner qu’il ne lui ferait aucun mal.

« Très bien, et bien merci, Personne pour votre aide. Je saurai m’en souvenir, le moment venu. »

La phrase le fit légèrement sourire, timidement. Il n’était pas certain qu’elle ne se foutait pas de sa gueule, mais au pire ce n’était pas bien grave. Elle ne semblait pas fâchée, le prendre mal. Bon point pour elle – et pour lui du coup-. D’un autre côté, il n’avait pas fait ça pour « qu’elle s’en rappelle le moment venu ». Il n’attendait rien en retour. Réellement. D’ailleurs plus loin il se tenait du monde magique – à part avec ses amis- mieux il se portait. Il espérait donc ne pas à la rencontrer de nouveau. Tim hésita quelques instants avant de reprendre la parole

« Je n’ai pas fait ça pour attendre quelque chose en retour, Madame.» répliqua-t-il quand même. « Juste que la photo revienne dans les mains de son propriétaire.»

Il avait ensuite haussé un peu les épaules ; la fin de la discussion était certainement bel et bien là, d’autant plus que la pluie commençait à tomber avec quelques gouttes froides. Timothy hésita un instant avant de finalement souffler à la femme

« J’vous souhaite une belle fin de journée M’dame !»

Et de s’en aller pour tenter d’aller rejoindre le métro le plus proche avant de finir totalement trempé, il était clair que d’ici quelques minutes, l’averse serait certainement beaucoup plus forte et ce n’était pas le moment de tomber malade. Malgré lui – malgré tout-, il ne put s’empêcher de se retourner une ou deux fois vers l’endroit ou il avait rencontré la sorcière comme s’il craignait qu’elle le suive… et effectivement quelque part il le redoutait ce qui était certainement stupide. D’ailleurs, il lui semblait qu’elle avait pris un chemin presque inverse au sien et qu’il n’y avait donc aucun risque qu’elle le trace. Il préféra faire un détour, prendre plusieurs métros bondés – malgré le stress que cela lui procurait- avant de daigner retourner vers l’endroit où il habitait… de cette manière, il espérait avoir semé la femme si jamais elle avait tenté de le suivre….

FIN pour moi - :boom:
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