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You are not alone - Enzo S. Ryans

 :: Londres :: Est de Londres
Mar 14 Fév 2023 - 16:13


  Samedi 19 novembre 2016


Assise sur la bordure de pierre, laissant ses jambes ballotter dans le vide pour décharger un peu d'anxiété, Hailey regardait les passants déjà emmitoufler dans leurs manteaux du haut de son toit. L'automne laissait doucement place à l'hiver tandis que l'esprit des fêtes semblait s'éveiller contre les devantures de magasin, ce qui laissait un goût amer dans la bouche du petit vampire. Il n'y aurait pas de chocolat chaud cette année, aucune friandise ou gelée de canneberge… Le seul plaisir qu'elle aurait pu espérer aurait garantie la ruine d'une famille pour le réveillon, une idée atroce qui lui virait l'estomac; Et celui-ci était déjà plutôt tordu. Le sang animal était suffisant, mais très loin d'être satisfaisant. Comme être au milieu d'un bar et devoir se taper l'eau du robinet. La tentation était partout, dans chaque cœur qui battait, dans chaque veine qui pompait.

Non Hailey, relaxe. Pense à Noël. Ses épaules se voutèrent, elle baissa la tête pour fixé son regard sur ses pieds agités. Des bonbons pour Theodore, directement importé d'Amérique, une toile qui exprime son amour pour la forêt à Pholos. Pour Alec? Pas certaine que ce serait approprié. Un livre pour son père… Et pour elle? Peut-être qu'elle pourrait passer une nouvelle fois à l'hôpital et soulager une âme souffrante. Leurs sangs avaient un goût toxique et analgésique à cause des médicaments, elle devrait être prudente; C'était aussi addictif que l'herbe et l'alcool dans le sang d'Alec.

Son cerveau tournoyant commençait à surchauffer quand une odeur vint lui fouetter les sens. Son corps se redressa brusquement, ses poumons se mettant à humer l'air comme une belette à l'affut. Avant même de reconnaitre l'odeur, son instinct s'était mis en pied d'alerte. Il n'y avait pas beaucoup de bête à Londres et elle reconnaissait la plupart des parfums. Il y avait bien l'odeur de X qui la faisait fuir sans même savoir pourquoi, un loup qui semblait piéger et qui ne se déplaçait presque jamais, sans parler des moldus et des sorciers qu'elle arrivait maintenant à distinguer grâce à leurs habitudes mondaines. L'unes étaient plus terreuses et naturelles en contraste avec l'industrialisation et le plastique des autres.

Cette odeur était pourtant différente, lui ramenant le goût de poison sur la langue tandis que chaque muscle de son corps se tendait. C'était Lui, le premier de sa race qu'elle avait rencontrée. Celui qu'elle avait lâchement attaquée sous l'effet de la peur. L'être étrange qui avait pardonné son écart. Son compagnon d'arme… Celui qu'elle avait mordu.

Hailey se releva rapidement sur ses pieds, poursuivant le parfum qui l'attirait toujours plus au Sud. Elle adorait Londres, un jardin de toits excessivement près les un des autres, elle pouvait courir librement jusqu'au rondpoint sans attirer les regards. Malgré les millions d'arôme alléchantes qui lui fouettait le visage, le parfum du loup prévalait sur tous les autres. Comme un tambour de guerre qui lui rappelait qu'elle n'était pas seule, que les damnés comme elle existait. Après avoir atteint le sol à l'aide d'une sortie d'urgence, elle bifurqua à travers le passage piéton et le parc pour accéder au quartier suivant. À gauche, à droite, elle ne savait plus, ça n'avait pas d'importance. Elle le pistait comme du gibier, hésitant lorsque son regard lécha sa silhouette qui tournait un coin de rue.

Salut! Ça va?... Non, tu dois trouver mieux. Hmm. Hey! Tu te souviens de moi? Évidemment qu'il se souvient de toi, tu t'es jetée sur lui pour lui percer la carotide. Peut-être qu'elle pourrait le devancer par la gauche et faire semblant de lui rentrer dedans… Désolé je… On ne ce n'est pas déjà vue quelque part? Non, trop évident.

La cible lui échappait, gagnait toujours plus de terrain à chaque seconde qu'elle perdait. Dans le doute, elle grimpa contre les balcons à proximité, retrouvant son avantage du haut des toits. Elle le trouvait à vrai dire fascinant, cet homme qu'elle épiait de haut tandis qu'il serpentait le trottoir. Une bête qui n'avait rien d'un monstre. Un peu à son image, mais lui avait un cœur bien battant qui lui rappelait la force des caractère. Un adversaire digne de ce nom, mais ce n'était pas ce qu'elle souhaitait. Un allié puissant, quelqu'un qui pouvait lui apprendre à maitriser sa bête. Elle sentait sa tension, il avait l'air d'un homme doté d'une mission. Fonceur, elle ne pouvait faire autrement que le guetter à distance, inconsciente qu'il avait tout autant notion de sa présence. Quand il leva les yeux vers le ciel, la petite vampire se planqua rapidement derrière la corniche du toit, fermant les yeux comme une gamine qu'on aurait surpris à désobéir.
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Hailey Moira Harding
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Hailey Moira Harding
Jeu 23 Fév 2023 - 11:50

Nous comprenons l’inquiétude de la population. Fort heureusement les attaques au sein de Londres ont été bien moindres, signe s’il en fallait que le contrôle exercé sur les lycanthropes est bénéfique pour le maintient de la sécurité.
Les contrôles et la surveillance seront prolongées jusqu’à ce que leur nécessité puisse être remise en question.
Il sera mis en place dès le mois de décembre une boutique centralisée qui aura le contrôle de la vente de tue-loup. A cette date, il deviendra donc illégal de vendre cette potion en dehors d’une dérogation du ministère.
Une prise en charge médicale, psychologique et un accompagnement par des professionnel est mis en place pour tous les lycanthropes qui nous sont confiés.

Nous sommes malheureusement au regret de vous informer qu’aucun des primo-mordus des mois précédent n’a survécu à sa transformation.
Fin de la conférence, merci pour votre écoute.


Sourcils froncés, l’ongle du pouce entre les incisives, j’ai le regard perdu dans le vide. Concentré. Une nuit, une seule nuit, j’ai laissé tout ça de côté pour profiter de ce sentiment de liberté dont on nous prive chaque jour un peu plus depuis des mois. Loin, au milieu de nulle part, le simple bonheur de laisser parler et vivre l’animal sans crainte ni barrière. Tout ça s’estompe dans un souffle las, j’ai eu beau repousser l’échéance je savais qu’il faudrait y faire face tôt ou tard. Un message du Ministère, des mots qui ont le goût du fer le long de la gorge. Pas de colère, plus de colère, juste cette lourde lassitude qui me fait pencher la tête vers l’arrière jusqu’à river mon regard sur le plafond.

4 attaques recensées sur Londres cette nuit-là.
Lui, sans doute.

Et eux, qui se font passer pour les bonnes âmes.

Pas un seul survivant.

La trotteuse et son cliquetis régulier devient le centre de mon attention, un métronome pour mes émotions à l’arrêt. Le silence dans mon esprit, le vide, un mécanisme de protection peut être et à l’autre bout du fil résonne le même mutisme. Il n’y a que les respirations qui me parviennent, le son mis sur haut-parleur. Je crois qu’on a simplement plus les mots.

Ni ici, ni là-bas.


Pas naïf pourtant ce soir je rêve d’un monde où je n’aurai pas à me cacher, à planquer qui je suis. Je pourrais être libre, fier peut-être même, surtout je ne serai pas en danger. Personne ne le serait. Les pensées vagabondes et je repense à Falmer, au Mocktail, à ces paroles à la fois profondes et légères échangées il y a de ça quelques semaines. Un mois, je crois.
Sans Poudlard je n’aurai sans doute jamais autant arpenté les rues de cette ville et pourtant m’y voilà encore, le teint bien trop hâlé pour y être résident, les sens à l’affut pour plusieurs raisons. A la fois proie et prédateur.

Mais ce soir tout ça prend un autre tournant et sur mon visage les crispations de tension laissent place à un sourire. Il flotte là sur le coin de mes lèvres alors que l’humidité ambiante vient me saisir les os. Je ne ressens pas le froid comme un humain « normal » mais n’y suis pas immunisé pour autant. Sur la tête une capuche, seulement quelques mèches de mes cheveux dépassent au-dessus de mon front. Jean, basket, une veste par-dessus le sweat à capuche, tout ce que je dégagerai dès l’instant où je rentrerai en Californie. Je ne peux même pas dire que j’y prends goût, c’était déjà mon quotidien en Australie. Vivre pieds nus, en short, le T-shirt en option c’est vrai.

De cette situation je m’amuse, pourtant la dernière fois – l’unique fois – où l’on s’est croisés n’a pas été un franc succès. Si ma peau n’en porte plus les marques je ne le dois qu’à Maxence mais en moi aucune rancœur. Je l’ai vu dans son regard, je sais qu’elle n’a pas fait exprès. Je sais qu’elle n’a pas pu lutter contre cette soif qui prend le contrôle et transforme chaque parcelle de ce que vous êtes.

Pas plus de culpabilité, celle de l’avoir laissé à son propre sort. C’est ce que j’ai fait et j’en ai conscience mais vient le moment où il faut faire des choix et j’ai fait le mien. Centrer mon attention sur ma famille, puis sur ceux qui me ressemblent. En tout point. Est-ce qu’Alec a été là pour elle ensuite ? Je n’ai pas posé la question.

Ainsi c’est d’abord sa fragrance qui m’alerte, puis les mouvements vifs que je distingue parfois à une intersection, là-haut sur les toits des immeubles bas de Londres. Pas de gratte-ciel ici, c’est sans doute pour ça que je me sens paradoxalement moins oppressé que dans une grande ville Américaine. Quelles sont ses intentions ? Je devrais me méfier, trembler, avoir peur peut être, rien de tout ça ne se manifeste chez moi jusqu’à ce que je me rappelle l’attention que je ne peux pas perdre dans ces rues.
Alors je m’amuse de la situation un instant encore, quelques secondes avant de m’immobiliser sur un coin de trottoir. Un battement de cœur, un second, je ne bouge pas. Au troisième je me retourne et lève les yeux vers le ciel voilé. Pas d’étoiles visibles ici, trop de lumière, mais j’aperçois ses cheveux blonds disparaitre dans les ombres comme ceux d’une gamine prise en flagrant délit. L’excitation du jeu fait battre mon cœur plus vite et je me demande si de là-haut elle peut l’entendre « Va falloir bosser la discrétion. » Et ça, est ce qu’elle le perçoit ? Des mots qui lui sont destinés, le sourire s’entend dans la voix. Moqueur, amusé surtout, conscient que si elle a survécu jusqu'ici et qu'elle a préservé sa liberté c'est qu'elle maitrise l'art de passer au travers, de niquer les radars et leur surveillance accrue.

L’état des lieux est rapidement fait, je compte les ruelles, les zones d’ombre où me couler jusqu’à disparaitre du regard à mon tour. Non pas pour échapper à son regard mais pour la rejoindre dans les hauteurs. Je ne me sens pas en danger, à tort ou à raison, alors dans un léger effort je me hisse sur un escalier de service et grimpe les marches une à une jusqu’à sentir le vent caresser mon visage une fois sur le toit. Plus d’obstacle ici pour l’atténuer, j’ai l’impression d’avoir atteint un autre monde. Un monde où on peut voir sans être vu. Un monde qui me rappelle les nuits passées sur les toits de Poudlard à le refaire, ce monde. Les pas sont lents, mesurés, je ne la vois pas mais je sais qu’elle est là cachée quelque part derrière une cheminée ou une entrée. L’odeur âcre de la mort qui ne colle pas du tout avec la vision qu’elle offre, une jeune femme tout ce qu’il y a de plus vivante même si son cœur s’est arrêté de battre. Je réalise que son histoire, je ne la connais pas.

« Sympa la vue. » Mains dans les poches de la veste mais la baguette à portée de doigts, je ne confonds pas la nonchalance avec l’inconscience. D’ici London Eye prend des allures que je ne lui connaissais pas, Londres pourrait presque me paraitre belle.
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Enzo S. Ryans
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Enzo S. Ryans
Sam 25 Fév 2023 - 12:57


  Samedi 19 novembre 2016


Les yeux clos et les nerfs à vif, Hailey savait qu'elle avait été prise la main dans le sac. Tout comme elle, il avait un odorat qu'affuté et une vue aussi perçante qu'un aigle. Sans doute que son arôme de mort était aussi alarmante pour lui que l'était son parfum bestial pour elle. Deux instincts de prédateurs territoriaux qui s'entre-choquait et qui ne provoquait pourtant aucune animosité. Dès que la voix du loup raisonne à son oreille, le vampire souri de pleine dents, heureuse de la neutralité de sa voix qui aspire le souci de sa maladresse.

« Va falloir bosser la discrétion. »

Elle pouvait sentir l'excitation qui avait grimpé à travers les battements de son coeur, elle le ressentait aussi qui fouettait dans ses veines. Cette envie de s'élancer à la poursuite de quelque chose, de bondir pour planter ses crocs dans une chaire tendue par la peur. Sûrement qu'il comprenait, ressentait lui aussi la pression bourdonner à ses oreilles tandis qu'il serpentait à travers les proies. Sa curiosité était pourtant poignante, la forçant à s'exposer pour retrouver une vue d'ensemble sur la rue maintenant déserte. Le loup avait disparu, la surprenant à sa gauche en grimpant vers ce monde qui n'appartenait qu'à elle.

Depuis son premier jour, Hailey avait aimé la solitude des toits, cette fenêtre qui s'ouvrait pour elle sur un monde qu'elle craignait toujours d'intégrer. Elle pouvait nourrir sa fascination pour le genre humain sans craindre qu'on la découvre, qu'on l'atteigne du haut de son piédestal. Lui l'avait pourtant aperçu, tapis dans l'ombre entre la conscience et la liberté.

Elle disparu derrière une cheminée de brique, laissant son nez et ses poumons l'accueillir avant de se distraire de son apparence. Maintenant que sa bête avait goûté son sang et l'avait recraché, elle pouvait humer ses effluves sans être déchiré par l'envie de boire, le sang de source équitable et les coupe-faim que ses nouveaux compatriotes lui trafiquait y était pour beaucoup.

« Sympa la vue. » Une ouverture qui lui réchauffe le coeur et qui reflète sa neutralité. Malgré la frénésie qui l'avait frappé lorsque son sang avait été exposé à l'air ambiant, il semblait détendu et familier, lui offrant une chance de ce racheter malgré le sang qu'elle lui avait volé. Elle s'extirpa de la pénombre lentement, imitant son geste en plongeant ses poings dans les poches feutré de son manteau ouvert. Tout comme elle le vent glacé ne l'affectait pas autant que l'homme, il n'y avait aucune chaleur humaine dans son petit corps qui l'absentait du nuage blanc que provoquait la fièvre du loup chaque fois qu'il respirait.

‘' C'est ma préférée ‘' Répliqua-t-elle en laissant son regard se perdre contre les lumières de la ville. Elle s'y sentait bien, pas tout à fait à l'écart ni vraiment dedans, là où elle arrivait à justifier l'oubli par sa furtivité. Trop dangereuse pour approcher et trop affectueuse pour abandonner. ‘' C'est plus tranquille qu'en bas ‘' L'écho du monde se perdait à travers immensité du vide et les odeurs étaient balayé par la brise du vent, ça rendait l'humanité un peu plus tolérable.

Elle se déplaçait lentement, si bien qu'elle avait l'impression d'être au ralenti comparer au reste du monde. Elle faisait toujours les choses beaucoup trop vite, comme si elle coursait toujours contre la montre de sa vie qui s'était déjà éteinte. Elle s'approcha du rebord, le menton baisser vers la rue, se demandant ce qu'il faisait là avant de devenir sa proie. ‘' J'apprends à m'habituer à leur odeur ‘'

Par centaine ils venaient effleurer ses naseaux de leurs alléchants parfums visqueux, laissant leurs voix disparaître à travers la rythmique de leurs organes vitaux qui chantaient à son oreille. Elle n'affichait pas le faux sourire éternel qu'elle avait l'habitude de projeter, se permettant d'être relativement détendu jusqu'à présenter des épaules un peu plus rondes. C'était apaisant d'avoir quelque chose sur lequel détourner son attention, elle avait souvent l'habitude de partir en vrille du haut de son toit à se demander le pourquoi du comment sans savoir qui ou quand. Peut-être que ce soir elle pourrait ce racheter auprès de l'univers, elle savait que les deuxièmes chances étaient plutôt rares et comptait bien s'en saisir.

L'incident qui s'était produit entre eux ne pouvait être effacé, en se retournant vers lui elle réalisa rapidement tout le poids qui asphyxiait sa conscience. Son regard coula un bref instant contre le col de son vêtement, plus animer par un réflexe douloureux qu'une véritable envie avant de trouver ses yeux sombres. Un maigre sourire sincère avant de tordre les mains dans ses poches sous le sentiment.

‘' Merci de pas m'avoir dénoncé, j't'en dois une. ‘' Simple mais efficace. Pardonne mon arrogance et la faiblesse qui l'accompagne. Merci de ne pas m'avoir décrit comme un monstre ou comme une cause perdue.

Inutile de s'étendre, il connaissait lui aussi la puissance de la bête et ce qu'elle nous forçait à faire, il portait un fardeau semblable au sien qu'elle n'avait pas envie d'éveiller. Il semblait si humain vu d'ici, l'intéressant plus par son odeur étrange et salé qui était emprisonné dans chaque pore de sa peau. Il prenait des précautions à son égard, elle ne pouvait pas lui en vouloir, elle l'avait bien mérité.
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Hailey Moira Harding
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Hailey Moira Harding
Lun 6 Mar 2023 - 21:38
La silhouette est grande, longiligne, le blond de ses cheveux tranche avec les ombres qu’elle quitte pour s’exposer à mon regard acclimaté. A cette fausse obscurité là sur les toits, percée par la lumière qui s’échappe des fenêtres en contrebat ou bien des réverbères, des devantures de magasins encore ouverts pour certains. Les phares des voitures sont comme des flash lointain, à la voir comme ça la dernière chose à laquelle on peut penser est la mort. Les indices sont là pourtant, pour qui sait observer, être attentif. Aucune brume ne s’évade d’entre ses lèvres, pas d’inspiration. Aucun souffle. Pas le moindre battement de cœur non plus. Le teint est pale, c’est d’autant plus flagrant de nuit avec ces lumières artificielles et vagues. Morte, oui, mais toujours là. Belle et bien là.
Son pas est lent, mesuré, je ne tremble pas et je n’explique pas vraiment la façon dont je ressens sa présence. Heureux de croiser son chemin, d’être en tête à tête avec un être qui expérimente le même quotidien que moi à quelques différences près « C'est ma préférée. » Un sourire sur mon visage, si je scrute le sien elle laisse son regard faire un tour d’horizon. Moi ça ne fait que me rappeler que tout ça, la ville, ça n’est pas moi. Pas mon truc, pas mon environnement. Mélange constant de bruits qui ne cessent jamais, d’odeurs acres, de lumière qui ne ressemble pas à celle qu’offre la nature. Mais je comprends, le parallèle se fait en silence dans mon esprit alors qu’inconsciemment je songe à ce qui est la mienne. Ma vue préférée ? Il y en a une qui ressort du lot, à laquelle je suis profondément attaché et ce sans doute à cause de tous les souvenirs qu’elle invoque. Il n’y a pas d’immeuble, pas même vraiment de vie humaine la plus part du temps. Juste l’océan qui vient se fracasser contre la roche dans un ballet ininterrompu d’écume et le fracas des éléments. Là bas, en Australie, pas très loin de la maison où j’ai grandi. Une avancée dans les flots où je vais m’asseoir parfois pendant des heures jusqu’à ce que mes rétines soient fatiguées du spectacle. Que ma tête aspire au silence feutré. Un soupir, les yeux clos, j’y suis l’espace d’un instant « C'est plus tranquille qu'en bas. » Loin des autres, loin du monde, sans pour autant s’en évader totalement. Et les raisons en sont sûrement multiples. Je la regarde se déplacer avec l’élégance et le silence d’un rapace nocturne, presque fasciné, nos différences me claquent les tempes. Deux bêtes qui se ressemblent autant qu’elles s’éloignent « J'apprends à m'habituer à leur odeur. » Eux. Ces êtres devenus proie du jour au lendemain. J’avais oublié cette sensation jusqu’à ce qu’on me la rappelle de manière violente l’année dernière mais j’estime mon sort tellement plus « facile » que le sien. Les Loups ont la chance d’avoir le Tue-Loup pour apaiser les effets de la soif, cette envie de faire de son voisin son prochain repas et ce de la plus brutale des manières. Les Vampires ? Jamais entendu parlé d’un équivalent. Est ce qu’ils sont condamnés à vivre avec ça indéfiniment ? Pire, chaque jour qui est fait contrairement à nous qui sommes à l’apogée de notre bestialité lorsque la Lune est pleine. Ça n’est pas de la pitié que je ressens mais une réelle empathie, le regard posé sur le profil de son visage. Ces mots là font montre d’un apaisement évidement, son attitude tout entière laisse transparaître une sérénité qui n’était pas là l’autre fois.

A mon tour je me rapproche du bord, toujours cette distance entre nous malgré tout et je ne nierai pas le frisson qui me glisse le long de ma colonne vertébrale lorsque je sens son regard effleurer mon cou. Une douleur éphémère puis plus rien, un simple souvenir qui s’estompe quand un sourire étire ses lèvres « Merci de pas m'avoir dénoncé, j't'en dois une. » La surprise n’est pas feinte même si elle est brève car jamais je n’ai attendu ces mots-là. J’y vois ensuite autre chose, une tentative – réussie – de faire amende honorable. Des excuses pour m’avoir attaqué et planté ses crocs dans ma chair qui lui est toxique. Mon sang l’est, un véritable poison à haute dose tout comme elle aurait pu me tuer avec son venin « J’imagine que t’as pas passé un super moment juste après non plus, on est quitte. » Le sourire est presque taquin, il s’entend dans le son de la voix alors que de trois quart tourné vers elle je sens mes épaules se détendre au fur et à mesure « Je saurai qui appeler la prochaine fois que j’me fais courser par un groupe de bébé Accromentules affamées. » Et rire d’avoir manqué d’y passer, à nouveau. J’imagine que certains de mes proches se demandent parfois où je situe la frontière entre le réel danger et celui que je vois comme un jeu. Peut être même qu’ils remettent en question ma santé mentale l’espace d’un instant. Comment leur en vouloir quand mon envie la plus farouche est d’aller me perdre au milieu des squales en plein océan ? Mais c’est là, en moi, depuis toujours. Le résultat d’avoir grandi dans l’un des pays où se trouvent les créatures les plus dangereuses peut être, qui sait.

L’inspiration qui suit est profonde, si je sors mes mains de mes poches c’est pour les frotter l’une contre l’autre plus par réflexe qu’autre chose. Le regard glissant en contrebas j’observe les gens aller et venir, peu nombreux à cette heure ci, les sens flottant toujours à la recherche de celui pour qui j’ai pris quelques détours. La rage est retombée, s’est apaisée, pas le volonté de le trouver « J’crois que je ne m’y ferai jamais vraiment. » Mais ça n’est pas de ça, de lui, dont j’ai l’intention de parler. Pas tout de suite en tout cas. Décidant de jouer mon sort je prends le risque de m’asseoir sur le bord, jambes dans le vide, je n’ai jamais eu le vertige. Elle pourrait choisir cet instant précis pour me prendre par surprise, attaquer par derrière, me pousser du haut de cet immeuble même si elle le voulait je n’aurai pas de réaction aussi rapides que les siennes. En mon fort intérieur je suis persuadé qu’elle ne le fera pas et cherche son regard comme je chercherai celui d’un ami. D’une personne avec qui j’ai envie de discuter pour le moins « J’suis un mec du bord de mer. » Elle vient de là, cette impression de salé sur ma peau « Du genre où il n’y a aucun humain dans un rayon de 10km minimum. » J’ai toujours été un peu sauvage, heureux dans le silence et l’absence de compagnie. Si j’aime toujours autant le silence et les moments qui sont rien qu’à moi j’ai développé autre chose en grandissant. Depuis Poudlard, en réalité, là où j’ai rencontré ceux qui m’ont fait prendre goût à la communauté « T’as toujours vécu ici ? » A Londres.
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Enzo S. Ryans
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Enzo S. Ryans
Mar 28 Mar 2023 - 18:01


  Samedi 19 novembre 2016

« J'imagine que t'as pas passé un super moment juste après non plus, on est quitte. »

Elle n'oublierait jamais le goût amer de son sang empoisonné contre sa langue, ni des crampes et des tremblements qui avaient suivi l'ingestion. C'était surement le genre de choses qu'un sire était censé apprendre à sa création? Peut-être, elle n'en savait rien, elle n'avait pas eu la chance de demander. Ce qui autrefois avait ressembler à l'acharnement du sort contre elle s'était finalement révélé être bien différent au fil du temps. Ou serait-elle à l'instant si elle avait eu un nouveau parent dans sa vie pour la diriger et lui inculquer ses manières et ses idéaux? Pas ici sur un toit à échanger une conversation avec un lycanthrope qui lui offrait de la compassion.

Elle lui renvoya son sourire comme un miroir, se détournant rapidement en voyant la tension qui grimpe en lui. Elle ne ressentait aucun appétit pour son sang à présent, il restait pourtant cette impression innée que leur complicité était contre nature. Lui toujours bien en vie et elle éternellement morte. La chaleur du soleil et la froideur de la nuit. Son humour détourne pourtant le sentiment et elle soupire amusé de ses mots.

« Je saurai qui apeller la prochaine fois que j'me fais courser par un groupe de bébé Accromentules affamées. » ‘' Tu étais pas mal aussi ‘' Répondit-elle en laissant son sourire élargir la faussette de ses joues. Elle n'y serait sans doute pas arrivé sans lui, elle évitait d'ailleurs toujours ce coin du pays ayant décider qu'elle avait eut sa dose d'arachnides pour les prochains siècles à venir. À vrai dire il avait été impressionnant dans son calme et sa droiture, elle se demandait quel genre de loup il était. Sûrement un chef de meute.

« J'crois que je ne m'y ferai jamais vraiment. » C'est une éventualité qu'Hailey avait envisagé, celle de ne jamais pouvoir réellement s'habituer à l'odeur alléchante des humains. Chaque jour qui passait elle continuait d'essayer, priant pour qu'un jour elle soit suffisamment forte pour pouvoir être en leur présence sans ressentir d'envie meurtrière. Tout comme à cet instant, tandis qu'il se mouve et qu'il alarme son vampire. Qu'il prends place contre le rebord du toit où il serait si facile d'en faire sa proie. Ses prunelles glissent contre la nuque bronzée du jeune homme, mais se détourne furtivement.

Moi non plus, pensa-t-elle. Tant d’idées grotesques et horribles qui lui traversait l’esprit à longueur de journée. Des envies de souffrance et de mort que son vampire soufflait tendrement à son oreille. Le désir de l’extase du sang, la puissance de donner la mort et l’éternité pour se révolter. Elle trouva son regard et aussitôt la culpabilité de ses pensées non dites la frappa en plein visage, elle abaissa les yeux avant de s’approcher également du bord pour y prendre place. C’était étrange, de partager ce moment avec quelqu’un. C’était habituellement un moment qu’elle se réservait, là ou elle pouvait déverser toutes ses pensées sur un monde sourd ou lever les yeux vers l’insignifiance de son existence.

C'était pourtant agréable, sans doute aider par cette malédiction qui les infligeait tous deux et qui les écartait du genre humain. Même si les différences étaient flagrantes, on ne pouvait ignorer les similitudes de leur enfer respectif. Le moment semblait pourtant des plus naturel. « J'suis un mec du bord de mer. Du genre où il n'y a aucun humain dans un rayon de 10km minimum. » La solitude, cette chose même qu'elle craignait tant il semblait la pourchasser. Ça expliquait le parfum étrange qui se collait à sa peau et qu'elle avait croisé nulle part ailleurs. Lui aussi était donc un étranger en terre anglaise. « T'as toujours vécu ici ? »

Elle hocha négativement la tête sans perdre de vue les habitants qui vaguaient sous leurs pieds, elle laissa dandiner ses souliers dans l'air avant de relever enfin les yeux sur son regard sombre. ‘' Je suis née tout près d'ici, mais je suis déménagé à New-York quand j'avais six ans. ‘' Mon père avait besoin de changer d'air après la mort de maman. Pas vraiment un sujet qu'on a envie d'aborder avec un inconnu, non pas que ça la désemparait, plutôt pour ne pas brimer l'ambiance sympa qui régnait entre eux. Elle lui souri avant de poser son attention sur un horizon bien différent de celui qu'elle avait contemplé durant sa jeunesse.

‘' Londres est si petite comparer à Manhattan ‘' Remarqua-t-elle en posant les deux sur l'horloge géante qui prônait au-dessus de la petite ville presque pittoresque comparé à l'industrialisation américaine qu'elle avait toujours connue. ‘' Parfois je m'ennuie de ma vue du vingt-troisième étage... Puis je me rappelle que la nature me manquait et combien je détestais être enfermer dans cette maudite tour ‘' Un rire presque étouffer et pourtant franc, cette dualité n'était pas nouvelle chez elle, si bien qu'elle semblait couler naturellement. Elle ne regrettait pas son sort, elle préférait de loin devoir passer son immortalité à Londres plutôt qu'à New-York. Elle aurait quand même aimé être prévenue, elle aurait été manger une dernière fois à Coney Island avant d'aller voir un film au Ziegfeld.

‘' Tu voyages beaucoup? ‘' Demanda-t-elle par curiosité, se demandant ce qui pouvait bien forcer le loup à quitter son paradis terrestre pour la ville de Londres. Peut-être était-il un de ses aventureux qui partaient sac à dos en main à la recherche de nouvelles sensations? Ou simplement à demi britannique comme elle, enchaîner à ce pays par la force du sang et des traditions familiales.
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Hailey Moira Harding
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Hailey Moira Harding
Mar 18 Avr 2023 - 15:55
Le signe de tête annonce la négative, si je l’observe elle garde les yeux rivés sur les âmes allant et venant en contrebas. Qui sont-ils ? Qu’elle est leur histoire ? Parfois c’est amusant de se poser et inventer une vie à ceux et celles qui passent. Et elle, à quoi ressemble sa vie ? Est-ce qu’elle est vraiment ici et l’a toujours été ? Apparemment pas « Je suis née tout près d'ici, mais je suis déménagé à New-York quand j'avais six ans. » Un hochement de tête, une pensée pour Kim bien sûr, un sourire intérieur quand les souvenirs de cette journée improbable passée là-bas viennent effleurer ma conscience. On ne s’est jamais promis de rester en contact mais je sais qu’elle fait partie de ces personnes auprès de qui je pourrais me pointer – et réciproquement – n’importe quand, du jour au lendemain, pour constater que rien a changé. Comme si on s’était vu la veille.
Un sourire qu’elle m’offre et que je lui rends, on ne peut pas dire que la dernière fois on est eu le temps de se poser pour discuter alors ce moment me semble hors du temps, rempli de quiétude, à l’abris des autres et du reste. Si je la laisse à sa contemplation silencieuse mes yeux vont se poser sur les lumières des bâtiments les plus hauts sans y prendre gare. Big Ben, bien sûr, et les tours de Westminster. Entre autres.

« Londres est si petite comparer à Manhattan. »

Les mains croisées et posées sur les cuisses je tourne de nouveau le visage à demi vers elle. J’ai l’impression d’entendre de la nostalgie dans le son de sa voix, de la voir marquer les contours de son visage. L’être sauvage que je suis ne comprendra sans doute jamais qu’on puisse réellement apprécier un tel endroit mais lorsque c’est chez soi c’est différent. De manière pragmatique je me demande ce qu’elle en percevrait aujourd’hui avec ses sens amplifiés avant de me dire que pour se fondre dans la masse la foule est le meilleur allié « Parfois je m'ennuie de ma vue du vingt-troisième étage... Puis je me rappelle que la nature me manquait et combien je détestais être enfermer dans cette maudite tour. » Un rire passe dans un souffle sans que je ne la quitte des yeux, ayant du mal à imaginer qu’on puisse vraiment vivre dans ce genre de bâtiments. Bien trop loin du sol, de la terre, si éloigné du sommet d’une montagne. Les pensées d’un gamin privilégié qui n’a jamais eu à aller s’entasser dans les villes et si William a accepté mes termes c’est parce qu’il sait que j’aurai été incapable de supporter Los Angeles au quotidien « Tu voyages beaucoup ? » Les deux sourcils arqués comme si sa question me surprenait j’entrouvre la bouche mais aucun mot n’en sort de prime abord.

Est-ce que passer d’un continent à l’autre pour rejoindre les gens qu’on aime éparpillés aux quatre coins du globe ça compte ? Ou bien est ce qu’on s’en tient aux vrais voyages, ceux qui n’ont d’autres but que de prendre le large et découvrir autre chose ? Qu’importe parce qu’ils sont nombreux, les uns et les autres. En l’espace de deux ans j’aurai parcouru le monde et sans doute mis les pieds sur chacun des continents. Quoi que, non, je n’ai jamais foulé le sol Africain jusqu’ici. Un jour, sûrement, peut être quand Liya sera plus grande et qu’elle voudra découvrir les terres d’origines de son père. Si Sovahnn et elles ont envie et besoin que je sois là alors j’y serai, la question ne se pose même pas.
J’ai vécu en Australie, en Angleterre, en Écosse et en Norvège, aujourd’hui en Californie. J’ai voyagé au Brésil, au Mexique et au Costa Rica, en Italie et au Japon, en Indonésie et en Argentine. Parfois seul, d’autre fois accompagné. New York avec Kim, Portland avec Kyle, le Texas pour voir Mateo et les fin fonds du Canada ou de l’Oregon pour les Pleines Lunes. L’Alabama, aussi. Ce sera quoi, la prochaine fois ? Et pour quelle occasion ? J’en sais rien, on verra. Ah si, Hawaï avec Joff et Mia. Et quelque part on ne sait où avec William pour Noël, ça devient notre tradition.

« J’ai vécu en Australie jusqu’à mes 15 ans, sans jamais bouger de là-bas. C’est énorme alors l’avantage c’est que t’as pas besoin d’aller à l’autre bout du monde pour changer de décor mais au final on bougeait assez peu en dehors d’autour de chez nous. » Les montagnes du Victoria, la baie de Portland pour voir les baleines, est ce que j’ai effacé des choses inconsciemment ? J’en ai pas l’impression « Mes parents sont morts, mon frère et moi on a été envoyés en Angleterre dans la famille de notre mère et on a rejoint Poudlard où on a été enfermés pendant deux ans. » Pas de lassitude, pas de colère ni de tristesse et si je balance ça n’est ni pour la mettre mal à l’aise ni pour attirer sa sympathie ou sa pitié. C’est simplement ma vie, mon passé, je suis passé à autre chose aujourd’hui « J’crois qu’après ça j’ai eu envie de voir le monde et depuis j’me suis jamais vraiment arrêté. » De nouveau un rire silencieux passe dans un souffle et je regarde mes genoux sans vraiment les voir. Je sais que c’est un luxe et que sur certains aspects ma vie ressemble à une putain de carte postale. Je ne m’excuserai pas de ça, pas après avoir pris si cher pendant si longtemps. Et si demain tout s’arrête pour une raison ou une autre je n’emporterai pas de regrets. Surtout pas celui de ne pas avoir assez vécu.

Est-ce qu’elle me juge ? J’en ai pas l’impression. Le regard de nouveau dans le sien je poursuis sur ma lancée sans me méfier, sans analyser quoi que ce soit. J’ai pas envie de me dire qu’elle pourrait être à la botte de ces enfoirés et qu’elle en profite pour me faire parler « J’ai des amis et de la famille un peu partout sur le globe, déjà rien que ça me fait énormément bouger mais la Magie aidant ça m’arrive régulièrement d’aller voir d’autres pays. » Le sourire devient celui d’un gamin presque fier d’une connerie qui n’en est pas une « J’tiens pas trop en place globalement. » Chose qui est de moins en moins vraie depuis qu’on a emménagé sur les collines de Ventura. J’ai trouvé une telle quiétude et une telle paix là-bas que mes folles traversées du globe se font moins fréquentes.

Et je ne vais pas mentir, c’est appréciable.

Il y a l’envie de lui retourner la question puis le pragmatisme qui se manifeste en se disant que voyager n’est peut-être pas, là tout de suite, sa priorité « Ça va mieux ? » Rien d’inquisiteur dans l’attitude ou le ton, rien de plus qu’un réel intérêt pour elle.
Comment tu t’en sors ? Est-ce que tu as trouvé de l’aide ? Est-ce que tu as trouvé la paix avec toi-même ? Voilà tout ce qu’englobent ces trois pauvres mots.
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Enzo S. Ryans
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Jeu 11 Mai 2023 - 15:28


  Samedi 19 novembre 2016

Le loup était donc australien, cela expliquait son accent légèrement plus divergent du sien. La suite était plus choquante, il parlait de ses parents décédés et Hailey ne retrouvait pas la colère voilée qu'elle ressentait chaque fois qu'elle parlait de sa mère. Il était visiblement plus en contrôle et plus mature face à situation qu'elle ne l'avait jamais été. Même à la pensée d'être enfermer, le loup ne tremblait pas. Il faut dire que Poudlard était une magnifique prison, en tout cas pour une jeune américaine qui s'en servait pour échapper à sa vie plus que mondaine.

« J'crois qu'après ça j'ai eu envie de voir le monde et depuis j'me suis jamais vraiment arrêté. » ‘' Je comprends le sentiment ‘' Avoua-t-elle les yeux toujours percher sur les têtes qui passaient sous leurs pieds. Elle releva le menton pour échanger un regard avec son opposé, affichant un mince sourire en guise de support. Malgré que la tragédie de la mort parentale les unissait, il semblait y avoir une envie viscérale de positif, simple mais apprécier pour la vampire qu'on avait souvent pris en pitié durant l'enfance. La pensée la quitta au profit de promesse d'aventure à laquelle elle ne pouvait résister.

La magie lui permettrait donc de se déplacer jusqu'à un autre continent et d'être de retour avant l'aube? Le désir de revoir la terre qui l'avait vu grandir se réveilla d'un long sommeil, lui soufflant que revoir sa chère Tia était toujours une option. Famille, amis, le loup n'avait clairement rien à envier à personne et vivait aussi librement qu'il était légal de le faire.

À nouveau elle se trouvait à envier la bête qu'elle n'était pas, la créature qu'elle était devenue n'avait rien de fier ou fort. Avait-il lui aussi à une époque été un monstre tapis sous l'escalier a attendre la tomber de la nuit? Un monstre qui avait arracher la vie, qui avait pris son pied à déchiqueté de la chaire humaine? Tout ce qu'elle avait lu sur son espèce tendait à croire que c'était tout aussi compliquer et difficile que sa transformation vampirique. Et pourtant. Pourtant il était là, à raconter les aventures de sa vie avec un sourire presque gamin qui lui rappelait un ange aux yeux couleurs ciel. Une douce insouciance qui arrivait à balayer ses idées noires au profit d'un futur plus brillant.

Qui sait pourquoi elle était aussi à l'aise face à lui, pourquoi l'envie de détourner la conversation qui se tournait vers elle était supportable. C'était peut-être parce qu'il avait été aussi franc et ouvert avec elle, aucun mystère à la sauce Rivers ou de crainte façon Blagden. « Ça va mieux ? »

Elle trouva son regard une nouvelle fois en hochant légèrement la tête. ‘' Beaucoup mieux, merci. ‘' Mieux que le jour où elle avait foncé sur lui dans cette forêt en souhaitant qu'il la mette en pièce. Mieux que le jour où elle avait presque mordu Theodore simplement sous le poids divin de son odeur retrouvé. '' J'ai trouvé quelques alliés qui m'aident à me nourrir... Proprement. ‘' Dit-elle en retroussant le nez, visiblement amusé par le mot qu'elle avait employé. ‘' Je travaille aussi sur un petit mélange perso à base d'herbes et de sang animal. Ce n'est pas aussi efficace que le vrai truc mais, ça m'aide beaucoup quand je me gave un peu trop dans ma réserve. ‘'

Un petit projet auquel elle travaillait depuis sa rencontre avec le scientifique, espérant qu'un jour on mettrait sur pied un produit qui suffirait à son espèce. Un combat déjà perdu d'avance entre des humains suspicieux et des vampires sanguinaires. Peu importe, elle avait l'éternité pour changer les choses.

‘' Pas aussi palpitant que voyager, mais j'ai toujours été plus à l'aise entourer de bouquins de toute façon. ‘' Elle avait faussement soulevé les épaules pour paraître plus solide face à la réalité. Un trait de caractère ou simplement un moyen d'échapper à sa belle cage dorée? Elle ne savait toujours pas, peut-être un peu des deux. ‘'Mon père ne m'a jamais laissé aller plus loin que la piscine de l'hôtel durant les vacances ‘' Avoua-t-elle, déçu de tout les voyages gâchés qu'elle avait passé à scruter le mur de sa chambre ou hanter le prestigieux vestibule d'un Hilton.

Peu importe, le croque-mitaine était bien loin maintenant et il avait emporté avec lui ses craintes fac à la maladie et la mort. Chaque seconde de sa nouvelle vie était emprunté, elle n'avait plus le temps pour Thomas ou sa folie, même lorsqu'elle ressentait le besoin d'une famille ou d'un parent.

‘' Autrefois je pensais que c'était parce qu'il ne s'était jamais remis de la mort de maman... Aujourd'hui je crois qu'il aime simplement avoir le contrôle sur moi. ‘' Une vérité plus crue qu'elle ne l'attendait, des mots qu'elle arrivait enfin à prononcer maintenant qu'elle prenait un pas de recul face à son existence. Les voix de tous ces gens, celle d'Enzo inclus, qui dépeignait une image totalement différente de l'amour et de la famille que celle qu'on lui avait imposée toute sa vie. Tout comme elle avait le choix de tuer ou sauvez, elle pouvait choisir ceux qui compteraient pour elle, ceux qui mériteraient son attention et son affection.

‘' Est-ce que ça t'effraye autant que moi? D'avoir tous ces pouvoirs et de se savoir faillible? ‘'
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Hailey Moira Harding
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Ven 12 Mai 2023 - 15:57
« Beaucoup mieux, merci. » Le sourire qui étire mes lèvres est tranquille mais sincère, tout autant que ce que je ressens à l’intérieur. C’est un mélange de soulagement tant pour elle que pour ceux qu’elle aurait pu entrainer dans son sillon sanglant volontairement ou non. Victimes humaines innocentes, attention attirée sur ceux qui luttent depuis des mois pour rester dans l’ombre … Pas de sa faute, pas dans ces circonstances-là, mais à choisir entre une Vampire que je ne connaissais pas et des Lycans que je ressens le besoin de protéger par instinct le choix aurait été vite fait. Sans offense « J'ai trouvé quelques alliés qui m'aident à me nourrir... Proprement. » Sans tuer, c’est ça ? C’est ce que je déduis de son choix de mot et de la grimace qui lui fait plisser le nez. L’espace d’un instant on dirait presque une petite fille, sans savoir qu’un apex prédateur se planque sous l’enveloppe charnelle n’importe qui la trouverait attendrissante. A vrai dire l’un n’empêche pas l’autre.
Les questions, bien sûr, quelques suppositions aussi, je ne pousserai pas plus loin la curiosité pour la simple et bonne raison que parfois – souvent – moins on en sait mieux c’est « Je travaille aussi sur un petit mélange perso à base d'herbes et de sang animal. Ce n'est pas aussi efficace que le vrai truc mais, ça m'aide beaucoup quand je me gave un peu trop dans ma réserve. » Je me vois hocher la tête d’attention et d’intérêt, le cerveau déjà occupé à se demander si une sorte de Tue-Loup ne pourrait pas exister pour les Vampires. Quelqu’un l’aurait sans doute déjà inventé, non ? Je m’abstiens de penser à Liam, de l’évoquer, les pensées rattrapées au vol pour ne pas le mêler à quoi que ce soit de plus. Qu’il se lance dans la recherche et le développement d’une potion capable de rendre les transformations moins difficiles parce sa meilleure amie et son mec sont Lycanthropes c’est une chose, l’évoquer face à une Vampire en qui j’ai confiance mais jusqu’à un certain point en est une autre. Ce qui se passe à Londres reste à Londres ou en tout cas ne passe pas les murs de la maison, c’est le deal, mais je m’égare. D’ailleurs qu’est ce qui dit que ça ne sera pas Hailey elle-même qui trouvera quelque chose de ce côté-là ? La Marie Curie du Vampirisme.

« Pas aussi palpitant que voyager, mais j'ai toujours été plus à l'aise entourer de bouquins de toute façon. » Je me retiens tout juste de lui sortir un truc bateau sur le voyage mental en me faisant la réflexion que j’aurai pas parié là-dessus. Je comprends surtout que je ne connais rien d’elle et que jusqu’à présent j’ai surtout vue le Vampire, pas l’humaine. L’individu.
Ça se dessine petit à petit au fil de la discussion et je suis simplement content d’apprendre à la connaitre, de découvrir la personne qu’elle est, ce qu’elle aime ou pas … On est à deux doigts de se demander nos couleurs préférées « Mon père ne m'a jamais laissé aller plus loin que la piscine de l'hôtel durant les vacances. » Sourcils arqués puis froncés, regard concerné, on entre dans le perso et plus particulièrement les parents. A ces mots là je me demande de quel milieu elle vient, effleurant la possibilité qu’on vienne du même « Autrefois je pensais que c'était parce qu'il ne s'était jamais remis de la mort de maman... Aujourd'hui je crois qu'il aime simplement avoir le contrôle sur moi. » Et là-dedans y a rien qui va.

De la mort de sa mère à la main mise de son père. J’ai pas les détails mais je vois, je ressens, j’écoute. Je me fais une idée, correcte ou non, peint la toile de ce à quoi a pu ressembler sa vie jusqu’ici. Perdre un parent je sais ce que c’est, j’en connais la douleur et les creux ça laisse dans une construction. Le contrôle exercé par la famille j’en ai eu un aperçu aussi même si j’ai eu la chance de ne jamais le vivre au travers de ceux qui m’ont donné la vie.

Puis cette question qui me prend au dépourvue, m’éloignant du reste de mes réflexions.

« Est-ce que ça t'effraye autant que moi ? D'avoir tous ces pouvoirs et de se savoir faillible ? »

Je me vois ouvrir la bouche, la refermer parce que rien ne vient spontanément. C’est ce que tu ressens ? La puissance mêlée à la vulnérabilité ? Mon regard reste posé sur elle un instant puis se détourne, se pose sur ces inconnus qui vont et viennent en contrebas sans se douter de ce qui se trame quelques étages plus haut. Le vol silencieux d’un hibou ou d’une chouette détourne mon attention et me fait relever le regard, pas suffisamment rapidement pour jauger l’oiseau concerné.

Avoir peur de soi-même.
J’ai fini par oublier, je crois, avec le temps.

« J’ai toujours considéré que vous aviez plus d’armes que nous. » De la main droite je porte mes doigts jusqu’aux contours de ma mâchoire que je gratte sans raison particulière « Ou en tout cas la possibilité de les utiliser en tout temps. » La force, la vitesse, l’agilité. Ça leur colle à la peau, tout le temps « Ok j’ai la force physique et l’instinct, les sens aussi ou les réflexes, mais ma pleine puissance elle n’est qu’une nuit par mois. » Un soulagement quand on pense aux douleurs de la transformation, une frustration quand on ressent l’envie de pouvoir en profiter plus souvent. C’est la façon dont je ressens les choses aujourd’hui, pour ma part.

Voilà pour les pouvoirs.

Le reste … La peur, la vulnérabilité, la faillibilité … Elle pourrait me briser la nuque en une seconde ou me pousser dans le vide sans que je ne le vois venir mais les circonstances sont telles que l’inquiétude ne fait pas partie de ce que je ressens là tout de suite.

« Au moment où ça m’est arrivé j’avais pas peur de mourir. » Tête penchée sur le côté comme si je réfléchissais tout en parlant je replonge dans les premiers mois, la première année « Une partie de moi en avait même envie. » J’me supportais déjà pas en tant qu’être humain alors en tant que monstre ? Surtout je ne supportais plus vraiment la vie et la tournure qu’elle avait prise. Les parents, le déracinement, la Morsure et les changements, Derek, les Supérieurs, Kyle … Un enchainement qui m’a foutu à terre et ne m’a surtout pas vraiment laissé le temps de m’interroger sur tout ça « J’ai eu peur de moi, ça oui par contre. De cette force et cette bestialité que je ne contrôlais pas du tout au début. » Celle qui déborde encore parfois, les nerfs poussés à vif « J’avais surtout peur de faire du mal aux autres. » A ceux que j’aime avant toute chose, c’est souvent ceux qu’on tient le plus proche de soi qui prennent le plus cher. Constat à la fois logique et effrayant.
Un regard, un sourire presque désolé de ne pas pouvoir lui dire qu’elle n’est pas seule à ressentir ce qu’elle ressent « J’crois qu’aujourd’hui j’ai suffisamment de recul sur ma vie et sur qui je suis en tant que personne, que je suis en paix avec ça. » Je suis conscient de mes failles et de mes forces, c’est ce que j’essaie de dire. Et puis j’arrive à capter les brèches, les moments où la bascule n’est pas loin. J’ai appris à me connaitre tout simplement, un truc qui prend du temps « J’peux caner de n’importe quelle façon, à tout moment, comme n’importe qui d’autre. Y compris de la plus conne des manières. Et ça ma particularité n’y changera rien. » Haussement d’épaules, mes doigts pianotent nonchalamment sur la façade entre mes cuisses « A l’inverse elle m’a déjà sauvé la mise dans certaines circonstances. » Un accident de voiture, puis deux. Une séquestration et des tortures, puis deux. L’Argent, l’Aconit, des armes contre ce que je suis tout comme de l’arsenic rongerait l’organisme d’un humain.

« J’crois que ce que t’évoque, d’être à la fois fort et faillible, c’est l’équilibre pour ne pas devenir ce que certains voient systématiquement en nous sans chercher plus loin. »

Des monstres, des bêtes, le démon caché dans l’ombre près à vous vider de votre sang et lacérer vos chairs. Ce que vous oubliez c'est qu'il y a un humain là derrière, et avant toute chose. Juste un être qui fait comme il peut dans la plus part des cas et parce que l'Homme est ce qu'il est alors oui parfois certains font lettres de noblesse à la mauvaise réputation. Je crois que t'en es à un stade où ça, c'est à toi de choisir.

Qui tu veux être.

« J’suis désolée pour ta mère. »

Et puis ça, pour le cœur.
Pour l’enfant paumé.
Par compassion.

« Aujourd’hui t’arrive à aller plus loin que la piscine de l’hôtel ? »
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Enzo S. Ryans
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Mer 17 Mai 2023 - 19:11


  Samedi 19 novembre 2016

« J'ai toujours considéré que vous aviez plus d'armes que nous. Ou en tout cas la possibilité de les utiliser en tout temps. » Pas faux, ma bête n'hiberne pas, elle est constamment avec moi. Ma transformation est complète et permanente, je n'ai pas non plus de kryptonite; on ne peut forger aucune balle contre moi. Quelque chose qu'on paye avec le prix du soleil, c'est fou ce qu'il me manque, la manière dont il réchauffe la peau et qu'il la colore.

« Ok j'ai la force physique et l'instinct, les sens aussi ou les réflexes, mais ma pleine puissance elle n'est qu'une nuit par mois. » Et soudain la mort semble plus douce, vide de souffrance comparer à ta douloureuse transformation.

« Au moment où ça m'est arrivé j'avais pas peur de mourir. » Moi non plus. Je ne demandais rien à personne, je revenais du boulot et j'ai emprunté la mauvaise rue mal éclairée. On pense jamais que ça tombera sur nous, jusqu'à ce que ça nous happe à toute vitesse. Peu importe, tu me surprends dans ton honnêteté, mais aussi dans notre ressemblance. « Une partie de moi en avait même envie. »

Je détourne la tête pour te regarder, envie de dire que moi c'est ma transformation qui m'avait donné envie de mourir. De m'excuser mais je l'ai déjà dit et je préfère te découvrir, te laisser parler parce qu'il y a de la sagesse en toi, tu n'es pas un nouveau né comme moi. « J'ai eu peur de moi, ça oui par contre. De cette force et cette bestialité que je ne contrôlais pas du tout au début. » La bête. Cette que je ne contrôle pas toujours devant Alec ou auprès de Theodore. Celle que mon semblable éveille en moi, qui n'est pas vraiment satisfaite des poches de sang dans le réfrigérateur. « J'avais surtout peur de faire du mal aux autres. » Tu le connais autant que moi, cette aveuglement qui nous emporte et qui efface le visage de ceux à qui on tiens le plus. Cette impression de basculer et de se savoir capable du pire. Alors je soupire, parce que tes mots sont si vrais qu'ils me tordent le coeur et je plonge le regard vers le ciel pour m'évader de ce sentiment. Celui qui me remplit quand je pense à tous ce que j'ai déjà fait. Toutes les erreurs que j'ai commises et celle à venir. Et j'ai peur. Foutrement peur.

« J'crois qu'aujourd'hui j'ai suffisamment de recul sur ma vie et sur qui je suis en tant que personne, que je suis en paix avec ça. »

Moi j'ai aucune idée de qui je suis, j'ai porté un masque toute ma vie et je n'ai jamais eu la chance d'explorer les possibilités du monde. Un oiseau en cage qui chantait une unique chanson, mais ma malédiction m'apporte aussi l'occasion. L'ocassion de recommencer, de refaire ma vie dans mon Angleterre natale et découvrir qui je suis, même si je suis accompagné d'une bête sanguinaire qui fait partie intégrante de qui je suis. C'est toujours mieux que de vivre ma vie selon de plan du futur selon Thomas Harding.

« J'peux caner de n'importe quelle façon, à tout moment, comme n'importe qui d'autre. Y compris de la plus conne des manières. Et ça ma particularité n'y changera rien. A l'inverse elle m'a déjà sauvé la mise dans certaines circonstances. J'crois que ce que t'évoque, d'être à la fois fort et faillible, c'est l'équilibre pour ne pas devenir ce que certains voient systématiquement en nous sans chercher plus loin. » En effet, à force d'essayer de convaincre les gens que je ne suis pas mauvaise, j'en finis par conclure qu'on est tous pareils.

Les histoires se succèdes et se ressemblent, toutes confirmées par le premier de ma race que j'ai croiser il y a quelques jours. Il ne semblait pas rester beaucoup d'humanité en lui, peut-être que la mienne s'égoutte aussi lentement et qu'un jour je deviendrais comme eux? Ou peut-être que le temps et mes recherches me permettront enfin d'étouffer complètement ma faim. Je doute qu'un vampire ais déjà essayer au par avant, ils semblent se complairent dans leur état. Des zombies du sang, des bêtes cruelles et méchantes, comme celle que je porte en moi. Qui me ronge de l'intérieur. Ce sentiment de supériorité qui me piques d'exposer chaque fois que je vole la vie.

« J'suis désolée pour ta mère. » Je t'affiche un sourire en trouvant ton regard, te montre que tu n'as pas à t'en faire. Je n'ai jamais été aussi près de la justice pour elle, merci à ton ami, celui qui t'a envoyer vers moi.

« Aujourd'hui t'arrive à aller plus loin que la piscine de l'hôtel ? » Mon rire est franc et clair, il se perd dans le souffle du vent et fait même pencher la tête vers l'arrière une seconde. L'humour ça fait du bien, ça éclaire mon visage et me rends plus détendue. ‘' Pour l'instant je me contente de Londres et de fréquenter des endroits pas trop achalandés. Je me sens un peu plus forte chaque jour, mais je ne me fais pas encore assez confiance pour voyager. ‘' Les nouvelles odeurs m'excitent, j'ai aussi toujours été très anxieuse dans les endroits que je ne connais pas. Mon coeur me rends sensible, fragile autour des humains. Surtout quand je suis émotionnelle, elle m'influence beaucoup quand je suis gavée. Comme s'il n'y avait pas moyen d'y échapper, qu'elle se montre constamment, je ne peux pas l'enfermer aussi facilement qu'il l'on fait avec moi. ‘' Je cherche toujours mon équilibre. J'ai aussi acheté un terrain au beau milieu de nulle part en vendant quelques-uns de mes ouvrages les plus précieux. Quelque part où je pourrais recommencer. ‘'

M'éloigner de ceux qui mon fait du mal, quitter la prison et disparaître dans la forêt. Peut-être qu'un jour ça deviendra chez moi, quelque part où je peux faire tout ce que je veux. Un endroit où revenir après mes longs voyages ou mes simples nuits en ville. Mon chez moi.

‘' Pour tout dire je n'ai jamais vraiment su qui j'étais. Je crois que c'est pour ça que j'étais tellement en colère, j'ai eu l'impression de mourir sans avoir eu le temps de vivre. ‘' Vingt et un ans, c'est tôt pour mourir. Surtout quand on est étouffé toute sa vie et qu'on à vécu à peine quelques semaines avant de trouver la mort. J'en voulais à l'univers tout entier, je m'en voulais de ce que j'avais fait à ces gens, ce que j'avais fait à Alec.

‘' Mais je réalise maintenant que c'est ma chance de refaire ma vie. De faire mes propres choix et d'en porter les conséquences. ‘' Le poids de mes meurtres, de ma colère et de ma violence, mais aussi ceux de mes rêves et quelques espoirs qui brillaient encore. ‘' La vérité c'est que devenir vampire était la meilleure chose qui aurait pu m'arriver. Ça vaut beaucoup mieux que l'avenir qui m'attendait en tant que princesse à marier! Je n'aurais jamais eu la force d'affronter mon père si je n'avais pas eut mon autre moitié ‘'

J'étais petite, faible et facile. La rébellion m'effrayait et je me nourrissais du regard des gens sans jamais les laisser me toucher. J'étais le fantôme de moi-même, je n'avais aucun visage, aucune identité. Aujourd'hui je me sens forte, capable et déterminée. Je peux regarder mon bourreau dans les yeux sans flancher, sans me sentir comme une gamine mal aimée à la recherche de l'approbation de son père.

‘' Et j'ai bien l'intention de prouver au monde que les vampires ne sont pas tous les mêmes!  ‘' Proclama-t-elle en souriant
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Hailey Moira Harding
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Mar 30 Mai 2023 - 16:12
Il est franc ce rire, spontané. Je ne sais pas si je m’attendais à cette réaction mais elle me fait sourire et même sans battement de cœur de sa part comme indice je peux deviner les réactions de son corps. Le bien que ça lui fait de se laisser aller à rire « Pour l'instant je me contente de Londres et de fréquenter des endroits pas trop achalandés. Je me sens un peu plus forte chaque jour, mais je ne me fais pas encore assez confiance pour voyager. » Hochement de tête de ma part, j’écoute, comprends sans avoir la prétention de décréter si c’est bien ou pas.
Cette rencontre est un hasard et contrairement à la première fois je n’ai aucune intention de lui faire la morale ni de lui dire ce qu’elle doit faire ou comment. Bien sûr que je répondrais si elle a des questions ou besoin d’un avis, d’un conseil, mais je m’en tiendrai à ça. Pas par indifférence, simplement parce qu’elle visiblement trouvé des personnes capables de l’aider et que de mon côté je calme le jeu.

Autant pour moi que pour mon entourage.

« Je cherche toujours mon équilibre. J'ai aussi acheté un terrain au beau milieu de nulle part en vendant quelques-uns de mes ouvrages les plus précieux. Quelque part où je pourrais recommencer. » Est-ce que ça se voit dans mon regard ou mon sourire qui s’élargit ? L’espèce de joie que je ressens à l’évocation d’une telle acquisition. Plus le temps passe plus ça se précise dans mon esprit, plus l’envie est là : Celle d’en faire autant. Pas que je ne me sente pas bien chez moi que ce soit en Australie ou en Californie mais l’être un peu sauvage et drogué au calme que je suis 70% du temps aspire à pouvoir se perdre dans ce genre d’endroit d’un claquement de doigts « Pour tout dire je n'ai jamais vraiment su qui j'étais. Je crois que c'est pour ça que j'étais tellement en colère, j'ai eu l'impression de mourir sans avoir eu le temps de vivre. » Ça fout un coup au cœur, une espèce de tristesse pleine de sollicitude sans que ça en devienne de la pitié. La Morsure a changé ma vie et ne m’a pas fait vivre que des choses agréables mais je ne suis pas mort et je crois que ça fait une énormément différence. Je regarde ma vie, je regarde la sienne, j’y vois un tel désavantage de son côté il faut l’admettre. Plus de soleil, plus de cœur qui bat, plus de chaleur sur la peau et dans les veines … Le simple fait d’y penser me colle des frissons dans le dos même si je fais mon possible pour ne pas que ça se voit ou se perçoive. Tellement de choses qu’on lui a arrachées, je comprends sa colère « Mais je réalise maintenant que c'est ma chance de refaire ma vie. De faire mes propres choix et d'en porter les conséquences. » Le sourire revient, je repasse une jambe par-dessus le rebord et reste à califourchon. Un pied dans le vide, l’autre posé sur le toit, les deux mains glissées dans la poche ventrale de mon sweat. Tête légèrement penché sur le côté, mon regard concentré sur elle, je la laisse continuer à s’exprimer « La vérité c'est que devenir vampire était la meilleure chose qui aurait pu m'arriver. Ça vaut beaucoup mieux que l'avenir qui m'attendait en tant que princesse à marier! Je n'aurais jamais eu la force d'affronter mon père si je n'avais pas eut mon autre moitié. » Et ça, t’as pas idée comme ça me parle.

Ouaip, moi aussi j’ai été une princesse à marier. Enfermé dans un donjon … Sérieusement, c’était un peu le cas et si aujourd’hui avec le recul la situation me fait presque rire sur l’instant j’avais envie de tout casser. Certaines personnes avec.
Alors on vient du même monde, c’est ce que j’en déduis mais c’est pas sur ça que je m’arrête le plus. Surtout sur le fait d’avoir trouvé un allié de taille en cet autre entité qui s’est greffé à notre être de départ. Son Vampire, mon Loup. Sans lui je ne serai pas celui que je suis aujourd’hui, j’aurai pas eu autant de force en moi pour survivre. Je ne pense pas. J’aurai eu moins d’emmerdes très probablement mais j’aurai fini comment ? Le cerveau lavé et parmi ces tarés d’élitistes à mépriser le reste de la société qu’elle soit magique ou non ? Non merci. Je préfère en avoir bavé comme je l’ai fait et être aujourd’hui un type que j’ai appris à apprécier jusqu’à en être fier. Quand je vois l’éclat dans les yeux d’Hailey ça me rend heureux sans trop savoir pourquoi. On s’en fout, pourquoi chercher une raison ? « Et j'ai bien l'intention de prouver au monde que les vampires ne sont pas tous les mêmes ! » Un cri du cœur, une réelle ambition, ça s’imprime dans tout son langage corporel comme dans ses yeux bleus.
Un truc qui vous ferait oublier le prédateur planqué sous la surface mais je sais ne pas être en danger. Pas ce soir. Les autres, ceux qui vont et viennent en contre-bas sans se douter de ce qui se trame sur ce toit je n’en sais rien mais égoïstement ou non je n’ai pas envie d’y penser.

« C'est génial ton projet de terrain. » Ça me rend curieux, je me demande où c'est et à quoi ça ressemble. Spontanément je m'apprête même à lui proposer mon aide si elle a besoin de construire ou réparer quelque chose dessus mais me retiens. Pour le moment en tout cas.

« J’crois qu’on vient du même monde. » Celui dans lequel au moins la moitié des gens voudraient me voir en cage ou mort « Mes parents étaient Sang-Pur. J’ai de la chance ils étaient plutôt indépendants et pas tellement dans les traditions mais mon grand-père a voulu me forcer à me marier après leur mort. » Je raconte ça sur un ton calme, détaché, parce que je sais qu’au fond de moi et ce malgré les menaces qu’il a fait peser sur mes souvenirs je me serai échappé de tout ça tôt ou tard. Et puis j’ai conscience de la chance que j’ai d’être un homme, aussi.

« Il a fini par comprendre qu’il pouvait aller se faire foutre et que j’finirai pas dans leur système à la con. De toute façon j’aurai jamais d’héritier alors c’est pas une grosse perte pour eux. »

Haussement d’épaules, il y a toujours ce petit pincement dans le fond du cœur même si j’en parle avec une espèce de désinvolture. Tout ça avant de réaliser que c’est son cas aussi et que sans le vouloir j’ai peut-être touché un sujet sensible et douloureux pour elle.
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Enzo S. Ryans
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Jeu 8 Juin 2023 - 15:57


  Samedi 19 novembre 2016

C'était inhabituel pour la jeune Harding de s'ouvrir à un autre être humain et pourtant, ça lui semblait si facile avec le loup qui visitait son bout d'univers. Elle avait toujours redouté son père et sa famille en général, n'avait jamais accordé sa confiance à son ex qui semblait souvent prendre leur parti. Comme des toiles d'araignées qui l'avaient maintenue en place, qui l'empêchait de bouger ou de se déplacer. De la paranoïa? Vous le seriez aussi si vous aviez entre-vue la vitre de votre aquarium. Tous des zombies, abdiquant depuis l'enfance pour avoir une place de choix sur le corail. Mais lui était bien loin du porte-feuille de papa, lui et tous les autres qui étaient venus après et qui peuplaient maintenant sa vie.

Satisfaisant, voilà ce que c'était de pouvoir cracher son venin en l'air et s'exprimer comme elle le voulait. Plus de jeux ou de masques, surtout aucune triche ni aucun raccourci. Le vrai monde, le sale et poignant monde qui vous demande de survivre et de prendre sur vous. Oui, c'était la première fois qu'elle se sentait véritablement en vie, elle qui était maintenant morte. Décédée. La fin. Et pourtant...

« C'est génial ton projet de terrain. » Juste un petit terrain qui ne valait pas grand chose pour les anciens propriétaires, mais qui l'avait interpeller sans qu'elle sache pourquoi. C'était peut-être l'air épais et humide de la forêt qui lui donnait l'impression de respirer ou la vieille structure délabré qui semblait s'être endormi à travers les arbres. Comme si elle l'attendait depuis longtemps, qu'elle n'avait pas dévier de son destin mais l'avait plutôt atteint. Un chez moi.

« J'crois qu'on vient du même monde. Mes parents étaient Sang-Pur. J'ai de la chance ils étaient plutôt indépendants et pas tellement dans les traditions mais mon grand-père a voulu me forcer à me marier après leur mort. » Hailey se détourna également, faisant face au jeune homme en l'imitant, une jambe dans le vide tandis que l'autre se repliait contre le rebords. Lui aussi avait échapper à cette ancienne tradition horrible? Ça avait été une malédiction du ciel d'avoir une réputation dont personne ne voulait, elle ne pouvait pourtant ignorer ce sentiment que son père n'en avait pas fini avec tout ça. « Il a fini par comprendre qu'il pouvait aller se faire foutre et que j'finirai pas dans leur système à la con. De toute façon j'aurai jamais d'héritier alors c'est pas une grosse perte pour eux. »

Elle haussa les sourcils, s'amusant de son mordant et de son franc parler, envieuse de son aisance à rejeter le système sans se soucier des conséquences. Son bonheur s'écoula pourtant au fil de ses mots et devant la révélation spontané. Pas une grosse perte pour eux, mais qu'en était-il de lui? Ils étaient différents, lui vieillissait et son cœur battait toujours. C'était une idée qui la rendait triste, était-ce à cause de son état? Une condition médicale? Peut-être qu'il pourrait un jour adopter.

‘' Je crois que mon père en mourrait s'il savait que sa lignée s'éteindra avec moi. Pas qu'il ai déjà espéré autre chose de ma part. ‘' S'éduquer, se marier et fonder une famille. C'était le plan depuis toujours, à la seconde où on l'avait posé dans le berceau centenaire des Hardings elle avait une voie à suivre. Le sourire qui se dessina à l'idée de ruiner son grand projet disparu lentement au fil de ses pensées. Il y avait quand même quelque chose de rassurant d'avoir quelqu'un à rejoindre lorsque la nuit s'achevait. Créer un petit être en mélangeant un petit bout de soi et de quelqu'un d'autre. Quelqu'un qu'on aime et qui nous aime en retour, savoir exactement pour qui on se bat.

‘' C'est sûrement le prix à payer pour avoir des super-pouvoirs ‘' Dit-elle en détournant le regard, sa voix grinçante un indice aussi flagrante que la lueur foncé qui traversait ses prunelles. Le système était peut-être pourri, mais la famille était un prix déroutant qui lui donnait presque envie d'être à nouveau humaine. Elle inspira doucement, reprenant le dessus sur les pensées et les émotions qui l'emplissaient, sa jambe dans le vide se balançant à nouveau nerveusement.

‘' Je devrais pas m'plaindre, c'est exactement ce que j'étais venu chercher à Londres, un moyen de me libérer de la vie qui m'attendait et trouver une cause plus grande que moi. ‘' Juste une rêveuse qui avait envie d'une aventure comme dans ses livres. D'une vie à la bohème à la recherche d'une quête, quelque chose qui donnerait du sens à son existence et au monde auquel il se suspend. Être happée par la mort n'aurait sans doute pas été l'option qu'elle aurait choisi, mais il existait pire comme coup de dés. Elle retrouva enfin le regard sombre de l'australien, un sourire léger s'esquissant contre sa bouche.

‘' Il faut croire que c'est la cause qui m'a trouvé ‘' Être une créature magique avait changé beaucoup de chose et l'avait rapproché d'une réalité à laquelle elle n'aurait probablement pas porté attention autrement. Elle avait effectivement voulu se rapprocher de la tempête et de toutes ces rumeurs de guerre et de révolution, mais ce qui l'avait happé était différent de la magie qu'elle attendait. Ça ne venait pas d'une baguette ou d'un sort, elle voulait dans ses veines et avait trompé la mort. Elle changeait ce loup en homme et lui donnait une force et une chaleur qu'elle pouvait sentir radier de sa peau. Quelque chose de plus vieux que la ministère ou les livres, la même magie qui traversait les centaures et les fées. Les créatures monstrueuses qu'ils avaient combattues et celle qui hantait les sous-terrains de son ancienne école.


‘' Et toi? Qu'est-ce qui te donne la force de combattre des géants? C'était plutôt impressionnant, tu sais... Pour un humain '' Son sourire s'étira davantage tandis qu'elle tentait un peu d'humour pour échapper à leur douleur.
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Mar 27 Juin 2023 - 16:42
« Je crois que mon père en mourrait s'il savait que sa lignée s'éteindra avec moi. Pas qu'il ai déjà espéré autre chose de ma part. » Pas de frère et sœur, donc ? Une pensée pour Alec, et Mack. Pour Warren. Pour Elizabeth aussi, malgré tout. Et que dire d’Eleanor ? Prisonniers d’une cage doré à laquelle j’ai réussi à échapper. Est ce que je me sens coupable parfois ? Quand je croise le regard perdu de ma cousine qui rêverait d’être dans les bras de la femme qu’elle aime, ça peut m’arriver. Ça passe comme c’est venu, juste le temps de se rappeler que je n’y suis pour rien et à entendre le discours d’Hailey ça ne fait que confirmer ce que je pense déjà : Le poids qui pèsent sur les épaules des femmes et la façon dont elles sont traitées, c’est plus lourd encore « C'est sûrement le prix à payer pour avoir des super-pouvoirs. » Y a un truc qui se tord à l’intérieur, qui se serre, entre empathie et une réaction plus personnelle. Physiologiquement j’ai une chance qu’elle n’aura plus jamais, si je voulais vraiment tenter le coup je pourrais avoir des enfants. Maqué avec un mec ou non ça ne change rien puisque les solutions existent mais jusqu’à ce jour – et même si la question ne se pose pas à l’heure actuelle – j’ai toujours admis que je ne prendrais pas le moindre risque. Personne n’a envie de voir son enfant se tordre de douleur alors même s’il existe seulement une chance sur un million … Et puis la tournure que prennent les choses, cette obsession du Gouvernement et d’autres pour anéantir les personnes comme elle et moi, est ce que c’est vraiment une bonne idée de mettre au monde un être qui dès sa naissance sera une cible à abattre ?

Ces pensées-là disparaissent dans une brise et je réalise à quel point c’est différent d’être face à un Vampire quand on à l’habitude de lire le langage corporel. Pas de battement de cœur, à peine un souffle, comme un organisme éteint qui n’envoie plus d’information comme celles que j’ai l’habitude de capter volontairement ou non. Reste le non verbal, un regard qui fuit et s’assombrit ou des épaules qui s’affaissent. La voix, qui se coince le temps d’un mot ou plus « Je devrais pas m'plaindre, c'est exactement ce que j'étais venu chercher à Londres, un moyen de me libérer de la vie qui m'attendait et trouver une cause plus grande que moi. » Est ce qu’elle en est réellement sortie, de cette vie ? En partie et par la force des choses mais … « Il faut croire que c'est la cause qui m'a trouvé. » Son regard attrape le mien de nouveau, je réponds à son sourire sans rien dire. Drôle d’aventure que de ce retrouver à devoir luter contre soi-même mais après quasiment cinq années de Transformation ce serait mentir que ne pas admettre les profonds sentiments de liberté et de puissance qui accompagne la Lycanthropie. J’imagine que c’est la même chose pour le Vampirise et que déjà, malgré sa morsure récente, elle y prend goût. Quant à cette histoire de cause, j’en devine les contours par ses mots et son attitude mais est elle vraiment prête pour ça ?

Comme je ne suis personne pour en juger je ne serai pas non plus celui qui l’y entrainera.

« Et toi? Qu'est-ce qui te donne la force de combattre des géants ? C'était plutôt impressionnant, tu sais... Pour un humain. » C’est immédiat, j’ai le coin des lèvres qui s’incurve vers la gauche jusqu’à afficher un demi sourire narquois « Tu sens peut-être la charogne mais tu l’es toujours aussi j’te signale. » Humaine. A l’aise je réponds à sa provocation pleine d’humour de la même façon et le naturel qui s’installe entre nous me plait.
Il n’y a pas vraiment de lourdeur qui s’installe alors que je laisse glisser mes pensées vers le fond sérieux de sa question, un truc qui me force vers l’introspection pourtant. C’est vrai, elle vient d’où cette force ? Bien sûr que je me suis déjà posé la question, j’en suis souvent venu à la conclusion que j’ai eu beaucoup de chance et que j’ai probablement deux bonnes étoiles au-dessus de la tête. Avec le temps, la maturité aussi peut être et majoritairement les autres qui vous font ouvrir les yeux j’ai appris à accepter que ça ne tenait pas qu’à ça. Qu’une force j’en avais réellement une et que je n’avais pas à en rougir. Ce qui vient en premier c’est le sarcasme « Deux années enfermés à Poudlard en subissant les pires horreurs ? » Question rhétorique, le tout prononcé avec nonchalance et un sourcil arqué « Ça forge le caractère. » J’en suis pas si détaché que ça mais du temps a passé, la plus part des plaies se sont refermées, les angoisses se sont fait maitriser par la volonté d’aller de l’avant – et la thérapie, aussi. C’est pas de la fausse modestie non plus, sans doute quelque chose qui s’approche d’un mécanisme de défense jusqu’à me faire lâcher un rire bref en secouant la tête.

Une inspiration, un silence, je prends un semblant de sérieux même si je hausse les épaules sans réellement m’en rendre compte « Après la mort de mes parents tout s’est enchaîné. Quand j’ai débarqué à Poudlard j’avais 15 ans, ma bulle parfaite venait d’éclater et je ne savais pas vraiment qui j’étais. J’ai pas vraiment eu d’autre choix que de me construire dans la violence. » Je crois que le sourire qui flotte sur mes lèvres alors que je retrouve son regard, il est résigné. Un simple enchainement de faits, je suis un pur produit de l’atrocité dont peut faire preuve l’être humain mais j’ai la chance d’avoir dans les veines et le cœur tout l’amour et l’équilibre qu’on m’a donné en parallèle. Mes parents, mes amis, tous ceux que j’appelle famille aujourd’hui et qui ne partage pas mon sang « En sortant de là j’ai dû me jurer que jamais plus qui que ce soit me priverait à nouveau de ma liberté. » Pas un succès à 100% mais c’est à ça que je m’accroche malgré tout. Plus de cage, d’aucune forme que ce soit, qu’elle soit matérialisée ou non « J’ai aussi eu la chance de me créer ma propre famille et j’suis parti vivre à l’autre bout de la planète. Très peu de membres de ma famille de Sang savent où je suis exactement. » Uniquement ceux à qui je fais entièrement confiance c’est-à-dire Olivia, ma grand-mère paternelle, et Eleanor. Plus une grande sœur qu’une cousine quant à Derek … c’est différent. Mon frère de sang, une des personnes que j’aime le plus au monde, s’il sait où je vis je sais qu’on continuera de vivre notre fraternité en Australie. C’est ainsi, je m’y suis fait, après tout c’est là-bas que sont nos racines.

« Et toi ça donne quoi ton entourage ? »

Sous-entendu, est ce qu’il y a des gens sur qui tu peux compter ?
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Enzo S. Ryans
Mer 12 Juil 2023 - 14:37


  Samedi 19 novembre 2016

Assise sur le rebord du toit, je ne me souviens plus trop pourquoi je suis sortie ce soir. Peu importe puisque je t'ai trouvé toi. Même si chaque cellule de mon corps crie danger, je suis contente de t'avoir retrouvé. Il n'y a pas grand monde dans cette ville qui comprends vraiment ce que je ressens ou ce que je vis, mais toi oui. Tu es aussi affliger d'une malédiction qui t'éloigne de l'homme et fait de toi une bête sauvage. Nous avons toutefois une différence majeure, l'un à un coeur bien battant sous la poitrine tandis que l'autre... Que moi je n'ai plus qu'un tas de poussière à la place d'un organe. Mon sang ne coule plus à travers mes veines, je ne ressens plus la morsure du froid ou la détresse face à la mort. Il y a pourtant quelque chose qui se bat à l'intérieur, qui refuse de laisser allez cette partie de moi que je considère la meilleure. Cette innocence qui m'a permis d'avancer à travers la merde de ce monde, un optimisme qui m'empêche d'abandonner ou d'être raisonnable dans mes projections.

« Tu sens peut-être la charogne mais tu l'es toujours aussi j'te signale. » Mon sourire est large malgré les airs de grimace qu'il prends. Je ne sens plus ma propre odeur, la tienne parcontre me choque et soulève mon échine à chaque fois. Tu le ressens aussi j'en suis sûr. Cette vérité venue du fond des âges qui nous appelle à la compétition, pour ne pas dire à la guerre. C'est souvent le cas quand les gens sont trop différents les uns des autres. Est-ce nous qui nous sommes dissemblables? Assis ensemble à s'échanger nos vies comme des camarades...

« Deux années enfermés à Poudlard en subissant les pires horreurs ? Ça forge le caractère. » J'écartille les yeux devant ta franchise, surprise par l'image que tu dépeints de l'école qui à fait naître mes plus beaux souvenirs. On aurait pu croire que mon sang me privilégie, je sens pourtant dans le tien la même arôme particulière que je détecte chez tous les sang-purs. Avec toi c'est plus facile encore, ce n'est pas une discrète odeur que tu dégages, c'est un parfum musqué et persistant qui me suivra jusqu'au lever du soleil et même au-delà. Je pourrais te dire que je suis désolé, que quelqu'un comme toi ne mérite pas d'être forgé à coup de fer sur l'enclume. Je reste silencieuse, mon regard de jade braquer sur toi avec une certaine douceur. Même entre ton rire et ta nonchalance je ressens bien que les souvenirs te fouettes la peau et réduit la capacité de tes poumons. Il y a certaines choses qu'on oublie jamais, des plaies qui ne se refermeront jamais totalement.

15 ans c'est très jeune pour supporter le poids du monde. Quand toi tu te préparais à entrer à l'école moi je la quittais. Est-ce qu'on c'es déjà croiser dans les couloirs? J'en sais rien, je n'avais d'yeux que pour mes études et mon compagnon de classe à l'époque. Tu serais sûrement déçu de savoir à quel point je me suis battue pour conserver cette bulle à moitié dégonfler que je trouvais si confortable. Puis mon père ne me semble plus aussi méchant qu'avant, je réalise que sans ses bons conseils, j'aurais sûrement trouvé la mort entre les murs de cette école que j'aimais tant. Je n'étais pas le gladiateur que je suis aujourd'hui, j'étais qu'une gamine un peu gauche qui coûtait des points à sa maison pour son manque de discernement.

Tu parles ensuite de liberté et mon visage s'illumine enfin, je comprends ton sentiment et j'aspire à être comme toi. La force me manque pourtant, je dois la travailler chaque jour pour ne pas m'enfuir et me réfugier dans ma dites cage. Mon père est un homme cruel, mais il est tout ce que j'ai. J'arrive à oublier tout le mal quand il me donne l'amour dont j'ai tant besoin. Il m'a appris à en dépendre, sur qu'il regretterait son choix s'il me voyait chercher le réconfort auprès d'une bête sauvage. Tu sembles me faire confiance, suffisamment pour dépeindre clairement les contours de ta vie, je le prends pour un compliment.

« Et toi ça donne quoi ton entourage ? » La question me fait inspirer profondément alors que mon cerveau s'enflamme rapidement. Je trouve étrange de n'avoir jamais réalisé à quel point j'étais seule avant aujourd'hui. Je suis la fourmi qui voit la pétale en ignorant la fleur. Je croise les jambes pour contrer ce besoin que j'ai de m'enfuir, de détourner la question ou de répondre de manière cryptique.

‘' Depuis aussi loin que je me souviens il n'y avait que mon père et moi. J'avais bien des copains à New-York mais... La plupart était des relations de convenances. ‘' Jugement plutôt fort pour quelqu'un qui n'avait pas de caractéristique particulièrement attrayante. C'était pourtant la vérité, mes meilleurs amis je les croisaient entre les pages de mes livres, je rêvais de personnalités que je pensais impossible à retrouver dans le monde tangible.

‘' Tout le contraire des amis que je me suis fait ici. ‘' J'étouffe un rictus à travers mes dents souriante, un regard presque malicieux accrocher sur toi. Oui, si mon père savait qui tu es, qui vous êtes, il vous mettrait tous à mort. J'ai cependant tourné le dos à ma vie, à tout ce que je connaissais pour une ville inconnue. Et sans savoir pourquoi, je me sens mieux ici que n'importe où ailleurs. ‘' Je n'imaginais pas que le monde pouvait être aussi juste, surtout face à quelqu'un comme moi. C'est vrai que la plupart s'enfuis en courant lorsqu'ils m'aperçoivent, mais ça rends le départage beaucoup plus facile ‘'

À nouveau je réalise que je parle beaucoup et que je ne dis pas grand chose. C'est ancré en moi comme un tatouage sur les os, ce besoin de ne laisser rien transparaître, de protéger à tout prix mes petits bonheurs dans la peur qu'on me les arrachent. Alors je sourie et je détends mes épaules, j'inspire ton odeur qui malgré le poison de ton sang me rappelle que nous sommes les mêmes.

‘' J'ai rencontré un centaure... Il est petit, mais... Je ne connais personne qui a aussi grand coeur. J'ai aussi retrouvé un ancien camarade de classe ‘' Mon visage se tort tant mes émotions positives me submerge, je détourne la tête timidement, consciente que je ne trompe personne. Je change pourtant de sujet, non par envie ou manque de confiance, mais pour respecter le secret qu'il y a entre nous. ‘' Je n'ai toujours pas croisé mon créateur, mais quelque chose me dit que je ne serais pas en reste. ‘'

Qui a besoin d'un créateur ou d'une dette lorsqu'on est entouré de gens qui se soucis plus de l'équité que du pouvoir. Un vampire qui cour avec les humains, qui chasse avec le loup et qui galope avec un centaure. Oui, certainement qu'il serait déçu, pour ne pas dire colérique. Pour tout dire je m'en fiche, je l'attends lui et ses grands jugements. Je me prépare silencieusement pour une guerre que je sens bouillir sous mes pieds, que j'hume à travers les tensions de l'air. On t'a déjà dit que tu avais une tête de leader? Ou c'est simplement moi qui s'accroche à cet appartenance que je ressens avec le respect qui est dû pour ton expérience.

‘' Je dois tout ça à notre ami commun ‘' Ma voix ne tremble pas, il y a pourtant une incertitude que je n'arrive pas à secouer. ‘' J'ignore où je serais aujourd'hui s'il n'avait pas été là pour m'ancrer sur Terre ‘'

La frénésie, toi aussi tu l'as sans doute déjà ressenti. Ce moment ou notre bête déchire nos entrailles et qu'on perds pieds dans l'univers. Combien de corps ais-je abandonner au sol ce soir là? Trois? Quatre? Je ne me souviens plus trop. Lui aussi aurait dû mourir, happer par ma mâchoire de fer jusqu'à ce que son âme m'appartienne. Juste l'idée du goût de son sang me donne des picotements dans l'estomac, j'en mangerais chaque jour s'il ne risquait pas sa vie chaque fois qu'il me croisait. ‘' Tu as déjà fait quelque chose que tu regrette profondément? Quelque chose que tu sais que tu ne pourra jamais racheter? ‘'
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Hailey Moira Harding
Dim 16 Juil 2023 - 13:22
« Depuis aussi loin que je me souviens il n'y avait que mon père et moi. J'avais bien des copains à New-York mais... La plupart était des relations de convenances. » Des Sang-Purs. C’est ce que j’en conclus, à tort ou à raison quand bien même le doute me semble peu probable. Je pourrais dire que je trouve ça triste mais dans le fond, comment est-ce que j’ai grandi moi ? Entouré de mon frère et de mes cousins avec qui je n’avais – en dehors de Eleanor qui était bien plus âgée – aucune affinités. D’amis je n’en avais pas, il aura fallu un drame et qu’on m’envoie à Poudlard pour que je découvre vraiment ce que c’était. Je n’oublie pas Joff, on a toujours été proches c’est vrai mais cette amitié a véritablement pris tout son sens après que je sois rentré en Australie au bout de quelques années ici au Royaume-Unis. Pas vraiment sociable, beaucoup trop timide, surtout je ne cherchais pas vraiment à me mêler aux autres parce que j’avais mes parents et qu’ils me suffisaient. Eux, l’océan, n’importe quelle créature … Un vrai p’tit sauvage pas tellement adapté. Il en a fait du chemin l’enfant des dunes.

« Tout le contraire des amis que je me suis fait ici. » C’est son rire étouffé plus que ses mots qui me font revenir à moi, à nous, à cette discussion sortie de nulle part que j’apprécie sincèrement. Aucune idée d’où ça va nous mener, peut-être qu’on ne se reverra jamais mais quelle importance ? Il est sympa ce moment présent.

La malice dans son regard me fait sourire, de nouveau j’y vois une enfant plus qu’un prédateur. Celle qui est fière d’avoir de mauvaises fréquentations histoire d’emmerder Papa, n’est-ce pas ? Tout ce qu’il ne faut pas faire … C’est vrai que parfois, quand on s’éloigne de la douleur et des angoisses, on se retrouve à sourire en se disant qu’on les emmerde et qu’on a trouvé la plus belle façon de le faire. Je suis devenu un monstre, je suis tombé amoureux d’un garçon qui en plus n’avait même pas de pouvoir puis d’un autre qui n’est pas né dans notre monde. La grande majorité de mes amis ont le Sang-Mêlé et sont presque plus à l’aise au quotidien quand la Magie n’est pas impliquée « Je n'imaginais pas que le monde pouvait être aussi juste, surtout face à quelqu'un comme moi. C'est vrai que la plupart s'enfuis en courant lorsqu'ils m'aperçoivent, mais ça rends le départage beaucoup plus facile. » Tête penchée sur le côté une seconde je ne peux qu’acquiescer même si de mon côté je ne crois pas avoir eu à perdre qui que ce soit. Personne à qui je tenais vraiment, en tout cas, parce qu’ils m’ont tous accepté comme je suis « J'ai rencontré un centaure... Il est petit, mais... Je ne connais personne qui a aussi grand cœur. J'ai aussi retrouvé un ancien camarade de classe. » Cette fois c’est chez moi que la malice vient briller dans le regard alors qu’elle détourne le sien. Si son cœur battait encore je l’entendrai sans doute cogner plus fort et plus vite, ses pommettes serties de rose.

Il fait du bien ce crépitement, non ? Celui qu’on ressent quand on pense à une personne en particulier ou qu’on pose simplement les yeux sur elle. Je ne présumerai de rien, son jardin secret je n’y mettrais pas les pieds mais si elle voulait la preuve que l’humanité coule encore dans ses veines elle est là. Les émotions, les sentiments qu’on ressent pour les autres peu importe leur forme et le nom qu’on leur donne « Je n'ai toujours pas croisé mon créateur, mais quelque chose me dit que je ne serais pas en reste. » Et si mon sourire s’affaisse c’est simplement pour retrouver un air plus sérieux.
Deux fois qu’on se croise, deux fois qu’elle me parle de lui ou d’elle alors je devine le manque, un vide, un besoin de savoir. Qui ? Pourquoi ? Quoi de plus normal mais je contiens ma méfiance, mon envie de lui dire que parfois il vaut mieux ne pas savoir. J’aurai préféré ne pas savoir.
Alors tout ce que je lui souhaite c’est de croiser la route de quelqu’un comme elle qui n’aura rien d’autre à son égard que de bonnes intentions. Quelqu’un envers qui elle n’aura pas le sentiment de devoir quoi que ce soit.

« Je dois tout ça à notre ami commun. » Ça me prend quelques secondes avant de faire le rapprochement, comme si j’avais oublié la façon dont j’ai eu vent de son existence « J'ignore où je serais aujourd'hui s'il n'avait pas été là pour m'ancrer sur Terre. » Mes lèvres s’incurvent en un rictus moqueur, juste un instant avant que la gravité de sa situation vienne trouver écho dans l’obscurité de mon regard.
J’ai pas vraiment eu de détails de cette nuit là et je me rends compte que de tout ça on a jamais reparlé lui et moi. Je ne sais pas ce qui les lie ni pourquoi ce jour là en particulier il a décidé d’intervenir « Tu as déjà fait quelque chose que tu regrettes profondément ? Quelque chose que tu sais que tu ne pourras jamais racheter ? » T’as besoin que je te dise que t’es pas seule a avoir merdé ? Un truc pour minimiser l’impact, se dire que ça arrive aux autres. Je pourrais baisser les yeux mais n’en fais rien, sans être en paix avec ça j’ai accepté inacceptable. A 16 ans on m’a forcé à tuer, à 17 j’ai appris ce que c’était de ne pas regretter. Le sang des innocents et leur regard je ne les oublierai jamais, si les cauchemars ont disparu c’est simplement parce que le temps a passé et qu’il a fait son œuvre. Le dégoût de soi ? Un chemin long et épuisant pour le balayer. La honte, la culpabilité … Tu finis par te blinder ou tu te laisses couler. J’les ramènerai pas, mais les circonstances étaient hors de mon contrôle et j’ai appris à l’accepter.

Les autres … J’ai fait couler le sang de ceux qui ne se sont jamais gêné pour le faire sans ciller. Alors non, aucun regret pour ceux là et au fond de moi la certitude que je recommencerai sans trembler.

« J’ai du sang sur les mains si c’est la question. » J’sais pas si j’ai l’air fermé, froid peut être, je capte juste un soupir silencieux qui passe dans un souffle par mes narines. Bien sûr que j’ai un nœud dans la gorge d’y repenser, d’en parler, la forteresse a beau être faite de pierre et de glace la chaleur de l’humanité brûle à l’intérieur « Enfin, sur les griffes et les crocs surtout. » Ils en ont joué, ça s’est retourné contre eux « Pour certains je regrette, d’autres pas. » Si j’ai baissé le regard un instant il revient s’ancrer dans le sien « J’ai tué deux innocents sans rien pouvoir y faire, d’autres sont morts par ma faute indirectement. Dans un monde qui tourne rond je devrais être en train de moisir à Azkaban. » J’ai tué la fille et le fils de quelqu’un, un frère, une sœur, un ami … Je me suis imaginé cent fois à quoi ressemblait leur famille alors même que je n’ai jamais connu leur nom. Ça m’a rendu malade, ça m’a bousillé, le chemin a été long pour guérir « Seulement si j’en suis arrivé là c’est à cause de ceux qui font les règles ici depuis un paquet d’années maintenant et que le blâme j’ai appris à le faire peser sur eux. » Toi c’est différent alors je sais pas si ça te soulagera ou l’inverse d’entendre tout ça mais c’est mon histoire, ma réponse à ta question « J’ai tué plusieurs de ces enfoirés et j’en éprouve pas le moindre regret. » Pas après tout ce qu’ils ont fait. Tout ce qu’ils m’ont fait.

« Ta responsabilité c’est de tout faire pour saisir les mains qu’on te tend pour ne plus que ça arrive. »

Parce que c’est de ça dont il s’agit, n’est ce pas ? De ta propre culpabilité.
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Enzo S. Ryans
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Mar 25 Juil 2023 - 15:27


  Samedi 19 novembre 2016

C'est rassurant de trouver quelqu'un qui ressent exactement la même chose que moi. Sûrement aussi un peu égoïste de ma part d'en venir à ce sujet quand toi tu me parlais de plage et de ceux qui te tiennent à coeur. J'arrive pourtant pas à faire la paix avec ce sang dont tu parles et qui me tâches les mains, les crocs. Les innocents que j'ai pris vivent toujours à travers moi, parfois j'ai l'impression que mon vampire pourrait leur parler. Il sont devenus ma famille, ceux à qui je pense en me levant, ceux qui me hante quand j'essaie de me reposer.

J'ignore si j'ai tué indirectement, c'est un concept que j'ai du mal à visualiser même pour toi. Mes morts à moi je les ait pris, il n'y avait personne pour m'y pousser sauf cette seconde nature qui me garde en vie. Personne pour m'arrêter non plus, j'me demande toujours ce que j'ai fais. Qu'est-ce qui déconne chez moi au point de n'être rien qu'un repas. Un accident. Sait-il même que je me suis transformé? Suis-je une erreur. Un faux pas.

Je sens la colère qui monte en toi et j'aime ça. Ma conscience le regrette, mais mon vampire s'en nourri. Ce n'est pas grand chose, mais ça claque à son oreille. Je me concentre sur la rue qui dévale sous nos pieds, je t'écoute et même si on ne vis pas tout à fait la même chose, je sais que tu a raison. Je fais mon possible, j'utilise toutes les informations et les produits qu'on me donne pour calmer ma faim. Pour m'empêcher de vriller totalement et de prendre une nouvelle vie.

Mais les fantômes ne dorment pas, ils me poursuivent jusqu'au plus profond de la terre. Jusque dans mes rêves et dans chacune de mes caresses. Je le sens qui m'appelle, je fantasme sur son goût et sa chaleur. J'aime le sang, ça je n'arrive pas à le nier. Je n'ai pas qu'éprouver de la rage ou une perte de contrôle quand j'ai pris leurs vies. J'ai éprouvé du plaisir, de la jouissance même. Voilà mon fardeau, ce que je ne peux cacher ni à moi-même, ni à l'univers. Je ne vaux pas mieux que le prochain vampire, malgré mes efforts et ma détermination à être différente.

‘' C'est bien mon intention ‘' Mon sourire est aussi sincère que ma voix, j'hausse les épaules en repensant à tout ce qui s'est passé depuis notre dernière rencontre. Depuis que tu as vu cette partie de moi qui n'a aucune pitié pour les vivants. ‘' Je me suis trouvé un dealer qui fait dans le pavot et les potions, je n'ai pas pris une vie depuis ‘' Joli choix de mots pour ne pas avoir à avouer que je cherche encore parfois la bagarre et que je ressens ce besoin pressant de tester mes limites. De découvrir ces pouvoirs que j'enfouis depuis ma transformation. ‘' Il me faut quand même quelques gros animaux par mois pour me satisfaire pleinement, mais j'élargis de plus en plus mon terrain de chasse pour éviter la dépopulation ‘' Stupide? Peut-être, mais ce genre de choses m'aide à éviter de trop m'en faire pour des détails un peu plus importants. Est-ce que je suis sur le radar de quelqu'un? Parfois j'en ai l'impression, mais je ne me cache pas trop de mes activités, sauf peut-être quand il est temps de rentrer à ma planque. J'aimerais t'y inviter un jour, je suis sûr que tu apprécierais la vue sur le lac.

‘' J'aimerais bien pouvoir filer un coup de main aux autres en retour mais... Je comprends que ce soit dur de faire confiance à quelqu'un comme moi ‘' Je me retourne vers toi et t'expose mes canines humaines en grognant. Oui, je suis un monstre, une bête tout comme toi. Ça n'aide pas non plus d'être de petite taille et d'avoir l'air de ne pas avoir encore terminé le lycée. On ne m'imagine pas trop porter l'armure et brandir l'épée. Peut-être que c'est ce que je devrais faire, demander qu'on me forge une armure, qu'on confectionne de titanium ce que j'essaie de trouver à l'intérieur. Je sourie timidement, si les gens savaient peut-être qu'ils n'auraient pas aussi peur de moi.

‘' Peut-être que je devrais changer de nom... Ou me teindre les cheveux. ‘' Mon ton est visiblement sarcastique, on sait tous les deux que rien au monde arriverait à tromper les gens sur ma nature. Sur notre nature. Ce n'est pas que dans l'odeur ou la transformation, c'est dans nos gestes et cette lueur qui nous percent le regard. On échappe pas à ce qu'on est. Même toi de qui les gens se croient à l'abri, tu le ressens même en ce moment. Il est toujours là, cette partie de toi lié jusque dans la tombe.
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Hailey Moira Harding
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Hailey Moira Harding
Mer 2 Aoû 2023 - 16:54
« C'est bien mon intention. » Mais dans les faits ça donne quoi ? On gère ça comment quand la Soif encombre chaque pensées ? J’ignore tellement de choses sur elle et pourtant en connaît l’essentiel je crois. C’est justement cet essentiel qui me laisse penser que c’est sans doute tôt pour trouver l’équilibre. Entre elle et l’autre, cette ombre qui vient éveiller les instincts les plus sauvage de son être pour faire d’elle un prédateur. Je n’ai pas toute les clés, nos deux particularités ont beau avoir des similarités elles divergent sur bien des points et je n’ai pas cette prétention de comprendre entièrement ce par quoi elle passe.
Je ressens la sincérité et la volonté tant dans sa voix que son regard, son attitude, mais est ce que je le sentirais si elle portait sur elle l’odeur du sang d’un autre ? D’un innocent. 24H peut être, plus j’en doute. Non, je n’ai aucun moyen de savoir ni sentir qu’elle plongeait ses crocs dans la peau d’un homme il y a de ça seulement quelques jours. Mensonge ou déni, aucun battement de cœur pour me donner le moindre indice.

« Je me suis trouvé un dealer qui fait dans le pavot et les potions, je n'ai pas pris une vie depuis. » Le froncement de sourcil est léger mais je n’essaie pas de le masquer. Plus de la surprise que de la méfiance, des propos qui m’étonnent jusqu’à ce que la logique creuse son sillage au fil des secondes.
Qui ? Comment ? Pourquoi ? Je décide de rester à la porte de ces mystères qui ne me regardent pas, comme une envie de rester simple observateur cette fois encore. Ça a l’air de fonctionner, est ce que ça n’est pas tout ce qui compte ? Qu’importe si le contact vient d’Alec ou quelqu’un d’autre je n’ai plus la volonté de plonger plus profond dans l’existence de ceux que je croise. Ça m’a frappé il y a quelques jours de ça, pendant la Pleine Lune. C’était presque violent à vrai dire, ce besoin de partir, de quitter cet endroit pourtant rempli de personnes comme moi. Comme si je n’avais plus ça en moi. Plus suffisamment pour garder Ash sous mon aile, pour être celui qui veille, protège et apprend. Fatigué ? J’en sais rien, j’en ai pas vraiment l’impression. C’est plus comme une sorte de lassitude couplée à un besoin presque farouche de me recentrer sur moi.

Ou de fuir le chaos.
Le garder loin.

Est ce qu’on appelle ça baisser les bras ?

« Il me faut quand même quelques gros animaux par mois pour me satisfaire pleinement, mais j'élargis de plus en plus mon terrain de chasse pour éviter la dépopulation. »

Le sourire n’est pas amusée, il exprime simplement ma réaction à sa façon de voir les choses vis à vis des animaux. Est ce que c’est normal d’être si concernés par ces derniers quand on se détache autant de la vie humaine ? Une question que je me pose pour moi même parce que je ne sais pas vraiment ce qu’il en est pour elle. Oui, le sort d’un animal m’interpelle presque plus que celui des innocents – ou pas – qu’elle a tué depuis qu’un ou une inconnu l’a transformé. La triste habitude peut être ou simplement un détachement nécessaire parce que de toute façon qu’est ce que je pourras bien y faire ? Ils sont morts, personne ne pourra les ramener, je porte déjà le poids de mes propres fantômes « J'aimerais bien pouvoir filer un coup de main aux autres en retour mais... Je comprends que ce soit dur de faire confiance à quelqu'un comme moi. » Aux autres ? A ceux qui comme toi sont aujourd’hui esclave d’une tentation quasi permanente ? Sans trop y prendre garde je me redresse, l’air concentré, pas trop certain de savoir ce que je pense de ce qu’elle vient de dire. Je le comprends ce besoin d’aider, je l’ai longtemps eu dans la peau et ce jusqu’à l’épuisement parfois. Plus facile pour moi, plus de recul, moins de chose à contrôler au quotidien aussi. Mes pulsions ne sont régit que par la Lune et l’apogée de son cycle, les instants de répit sont bien plus nombreux même si les premiers mois, premières années même, n’ont rien eu de simple à gérer. Mais là encore la différence me semble évidente, suffisamment pour ne pas être capable de l’encourager « Peut-être que je devrais changer de nom... Ou me teindre les cheveux. » Il y a du sarcasme dans la façon dont elle prononce ces mots, sur mes lèvres un sourire silencieux qui continue de flotter. Si tu dois changer de nom c’est que certains savent ? J’ai toujours pensé que la sécurité tenait dans le secret même s’il est parfois lourd à porter. Les zones d’ombres ondoient entre nous, j’ai du mal à me peindre un portrait de ce à quoi ressemble vraiment sa vie. Ni avec qui. Des bribes j’en ai comme la présence d’Alec dans le décor, un ami d’enfance, un Centaure … Et puis son père ? Présent mais qu’elle fuit ? Qui ne sait pas ce qu’elle est en tout cas. Ce fameux dealer qui pourrait tout aussi bien être une personne que je connais et dont je connais la sûreté comme un danger public qui s’amuse avec elle.

« Est ce que toi tu te fais confiance ? » Quelques mots prononcés alors que mes pupilles fixent la brique du muret sur lequel je suis assis et mon regard retrouve le sien quand le silence revient.
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Enzo S. Ryans
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  Samedi 19 novembre 2016

Vérité ou mensonge, la ligne était parfois si mince et d'autres fois si large. La honte et la peur sont parfois suffisant pour vous faire dériver dans vos options, que penseraient les gens si elle était franche? SI elle parlait au loup du vampire qu'elle avait rencontré? Comment elle n'avait pas résisté à l'envie de lui montrer qu'elle était comme lui, combien elle avait eu peur qu'il se moque d'elle et qu'il la prenne de haut. Une vie, ce n'est pas grand chose pour un vampire qui approchait sa première année, c'était pourtant un secret bien plus important que les gens du parc ou les cerfs qu'elle pourchassait.

Une faiblesse? Pas vraiment, elle avait simplement lâché prise une seconde. Juste assez longtemps pour prouver sa force face à l'autre succube qui semblait de mauvais augure. Elle n'avait aucune confiance en lui, et pourtant elle était intrigué, elle ne savait pas comment se débarrasser de ce sentiment d'appartenance qu'elle ressentait auprès de lui.

Est-ce que c'est ainsi que les vampires deviennent méchants? Ils se réunissent et s'empoisonne entre eux jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien de l'humanité qu'ils avaient tous un jour porté en eux?

Comment échapper à ce qu'elle est, à celle qu'elle était. Un faux nom ne la protégerait pas de son père, une nouvelle couleur de cheveux ne tromperait pas les fantômes qui la hantaient. Tout ce qu'elle pouvait faire c'était son mieux, et la plupart du temps elle y arrivait. Mais la faiblesse dont elle avait fait preuve avec Pawel la troublait. Il lui avait fait réaliser l'étendue des dégâts que son père avait infligés à sa personnalité. Ce besoin pressant d'être accepté, aimer. Cette peur viscérale qu'on l'abandonne, qu'on la prenne pour acquis et qu'on la manipule.

Et c'était exactement ce qui était arrivé. Elle avait laissé ce monstre la manipuler, la pousser à un crime qu'elle n'avait pas envie de commettre. Ne restait-il aucune emprunte d'humanité en lui? Était-ce se qu'elle deviendrait avec les années? Juste une coquille vide qui n'éprouvait que du négatif, qui se contemplait dans sa monstruosité?

Voilà pourquoi elle n'arrivait pas à être aussi franche avec le loup qu'elle l'aurait voulu. Elle avait bien perçu le doute qui avait traversé son visage. Se doutait-il de la vérité? Qu'elle embellissait un peu les faits dans l'espoir qu'on ne l'enferme pas, qu'on ne doute pas de sa bonne volonté malgré ses erreurs.

On dit que l'erreur est humaine, ce qu'elle n'était plus. Même de son vivant, ça n'avait jamais été une option pour la petite Harding. Même ç travers le chaos de la réputation familiale et sa médiocrité sorcière, elle avait toujours mis un point d'honneur à se tenir plus droite que les autres, à être plus gracieuse et douce que ses consœurs. Que pouvait-elle faire d'autre contre ce vitriol diriger dans sa direction que compenser. Compenser pour son héritage, pour son apparence et sa normalité.

Et dans sa douceur, avec seulement quelques mots, le loup la mordu là où ça fait mal.

« Est ce que toi tu te fais confiance ? »

Le regard du jeune homme était lourd à supporter, elle y arriva quelques secondes avant de craquer et d'abaisser la tête en un soupire honteux. Comment faire confiance à quelqu'un qui à pris ses jambes à son cou plutôt que d'aider une victime? Comment croire en quelqu'un qui vrillait et qui volait le sang d'un homme qui avait été si bon avec elle et en éprouvait du plaisir? Confiance en une meurtrière, une menteuse et une dégonflée.

La vérité était qu'elle ne savait pas trop qui elle était en vérité. Il y avait Hailey, celle qu'elle tentait de rester quand sa vie entière s'était retourné. Colérique ou brisée? Elle n'en savait rien. Elle savait qui elle était autrefois, elle savait qui elle avait envie de devenir, mais pas qui elle était à ce moment précis. À mesure que ses neurones s'échauffait, Hailey semblait perdre cette lueur qui la poussait toujours à continuer, armée d'un optimisme écoeurant. Son regard s'illumina d'une couleur cramoisie, elle semblait pourtant toujours pleinement en contrôle de ses moyens. Une échappatoire rassurant pour une jeune femme qui n'avait aucune confiance en elle.

‘' Me faire confiance? ‘' Répéta-t-elle pour se donner quelques secondes de plus pour réfléchir, penchant la tête sur le côté avant d'enrouler le bas de son tee-shirt entre ses doigts pour le tordre. ‘' Si j'avais confiance en moi, je risquerais de me relâcher et d'oublier d'être prudente ‘'

Que se passerait-il si elle était insouciante? Si elle se permettait de courir aussi vite qu'elle le pouvait, si elle devenait suffisamment à l'aise pour se laisser aller? Surement qu'elle tuerait Theodore sous le coup de l'excitation, qu'elle égorgerait toutes les femmes de Londres qui portaient ce parfum qu'elle aimait tant sous le coup de la jalousie.

‘' Je ne suis pas encore très douée pour contrôler cette chose qu'il y a en moi ‘' C'est peut dire quand on savait l'image bien ancré des trois hommes que son vampire portait contre son cœur. Aurait-il confiance en elle s'il se voyait enchaîner contre un mur de sa tour? Qu'il savait ce qu'elle avait vraiment envie de faire à son cher Theodore? L'excitation qu'elle ressentait en l'imaginant l'accompagner dans l'éternité? Et que dire d'Alec qu'elle avait envie de mordre jusqu'à l'extase, de s'en nourrir jusqu'à ce que le temps et les âges aient fait leurs oeuvres?
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Mar 15 Aoû 2023 - 21:18
Je le sens qu'il pèse lourd ce regard que je lui lance, celui qu'elle soutient jusqu'à ne plus en être capable et la culpabilité vient caresser mes sens presque immédiatement. J'suis qui pour lui imposer ça ? Ma vision des choses, mon expérience et mon recul que je lui claque au visage en lui laissant entendre qu'elle n'en est pas encore là. Appelez ça une intuition et encore une fois je fais la différence entre ma particularité et la sienne mais j'ai du mal à voir comment on peut aider les autres quand on n'est pas soi même un minimum calé à l'équilibre. Peut être qu'elle l'est, le sien propre, mais en mon fort intérieur je n'arrive simplement pas à m'y laisser aller « Me faire confiance? » Question rhétorique accompagnée de gestes trahissant sa nervosité, c'est à ça que je me fis pour comprendre ses émotions en l'absence de battements de cœur. Un regard fuyant, des doigts qui s’agitent, un tic qui traverse son visage alors qu’elle agrippe son T-shirt « Si j'avais confiance en moi, je risquerais de me relâcher et d'oublier d'être prudente. » Parce que la faille est juste là, une frontière ténue, fragile.
Encore une fois un truc que je ne peux pas entièrement comprendre et ce même avec tous les efforts et comparaisons possibles « Je ne suis pas encore très douée pour contrôler cette chose qu'il y a en moi. » Et quoi de plus normal ? C’est un peu le message qu’essaie de faire passer mon sourire. Est ce qu’on attend d’un enfant de 6 mois qu’il marche ? La comparaison est sans doute étrange, peut être malvenue, mais c’est à mon sens un exemple assez parlant. J’imagine que pour certains c’est plus rapide que d’autre, que comme pour les lycans tout dépend aussi de l’entourage présent pour aider, le seul problème étant qu’aller plus vite que la musique peut s’avérer létal.

Le silence entre nous ne plane pas de manière interminable, je le brise en repassant ma jambe gauche de l’autre côté du rebord jusqu’à ce que mes deux pieds touchent le toit de l’immeuble « Commence peut être déjà par là ? » Si le ton n’a rien d’une agression ma réaction est pourtant immédiate, je lève les yeux au ciel et lâche un rire bref « Sans vouloir être un sale con paternaliste. » C’est pas le but, vraiment pas, mais je comprendrai l’agacement face à ce que j’essaie de transmettre comme message ou plutôt face à la manière « Il m’a fallu une bonne année pour réussir à apprivoiser vraiment ce que je suis, dans son intégralité. Et pourtant j’avais le Tue-Loup. » Rien que des faits, ma propre expérience qui encore une fois tient compte de notre différence. Nos particularités n’ont de similarités que l’aspect bestial qu’on leur donne, si on creuse un peu plus en profondeur les disparités apparaissent les unes après les autres. Ce que j’essaie de dire et je pense qu’elle le comprendra, c’est simplement qu’un tel changement prend du temps à devenir un prolongement de soi même.

Le sourire tranquille mais sincère toujours présent sur les lèvres mes paumes claquent sur la brique de chaque côté de mon bassin et je me lève « Va falloir que j'y aille mais si jamais t'as besoin d'un coup de main pour ton terrain, fais signe. » Je ne porte pas mes mains à mon téléphone mais les glissent de nouveau dans les poches de ma veste « Notre ami commun à mon numéro. » Un rire passe dans un souffle, un truc pleins de dérision et d’amusement à l’idée de qualifier ouvertement Alec d’ami. On en a fait du chemin et si je ne le lui donne pas ici directement c’est simplement pour lui laisser le choix de faire un pas vers moi si elle en a envie, le moment venu « J'suis pas trop mauvais en bricolage. » Est ce que je me vanterai d’avoir retapé un voilier quasiment tout seul ? Non, malgré la fierté la pudeur prime mais mes pensées dessinent la silhouette d’Ohana et des quelques autres projets sur lesquels j’ai passé des heures. Un truc qui me calme, presque au stade de la méditation, je pense plus à rien quand mes mains sont occupées et peut être que ça l’aiderait aussi  d’ailleurs.

« Laisse toi le temps. » Un dernier regard, un dernier conseil alors que la nuit Londonienne ne sera bientôt plus qu’un mirage pour moi « Et trouve ton propre équilibre, pas celui que les autres aimeraient voir. » Moi y compris, après tout je ne suis personne. Juste un type qui s’est accroché suffisamment fort à son humanité pour essayer de la préserver aussi chez les autres.

Un battement de cœur et je ne suis plus là, le transplanage m’entraînant vers un Portoloin qui me ramènera chez moi, à l’autre bout de la planète.

▬ FINI POUR MOI ▬
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Jeu 31 Aoû 2023 - 16:55


  Samedi 19 novembre 2016

« Commence peut être déjà par là ? Sans vouloir être un sale con paternaliste. »
Le sale con était son père, Thomas, qui ne lui avait jamais permis d’être soi-même. Qui avait tenté de la mouler à son image sans se soucier de qui elle était vraiment, de ce qu’elle désirait ou vivait. C’était donc rafraîchissant de rencontrer quelqu’un que la petite vampire voyait comme un mentor dans le surnaturel, quelqu’un qui la comprenait et qui ne désirait pas en faire ce qu’il voulait.

‘’ Pour tout dire ça fait plaisir, d’avoir quelqu’un pour m’aider à comprendre et naviguer tout ça ‘’ Répondit-elle en lui souriant maigrement. Avoir le choix. Ça peut sembler anodin pour certains, quelque chose d’aussi naturel que l’eau qui s’écoule vers la cascade. Ce n’était pas le cas de la blonde qui avait l’habitude de se plier à l’idée que les gens avaient d’elle, une image bien erronée si on la connaissait vraiment, mais qui se voulait crédible quand on ne voyait que le miroir de l’héritière Harding. Elle s’y perdait parfois, incertaine de ce que son coeur désirait vraiment, ce qui était instinctif et ce qui était appris.

« Il m’a fallu une bonne année pour réussir à apprivoiser vraiment ce que je suis, dans son intégralité. Et pourtant j’avais le Tue-Loup. »

Une année entière. Ça pouvait paraître long pour un humain qui n’avait plus ou moins qu’un tier de siècle à vivre au mieux. Pour Hailey, ça semblait maintenant comme une seconde parmi une existence éternelle. Certes, il y avait toujours le risque de se faire détruire, qu’on la tue pour une raison quelconque; la vengeance, l’auto-défense ou simplement pour le plaisir; mais le cerveau du vampire n’équationnait pas cette éventualité. Ce qu’elle voyait devant elle lorsque son regard se posait sur la ville de Londres, c’était le monde qui tournait alors qu’elle restait bien stable et encrée dans ses souliers. Elle était pourtant heureuse d’apprendre que ce n’était pas les coup-faims qui n’étaient pas effectif, que c’était normal d’être déchiré par la faim même une fois l’estomac bien plein de pavot et autres herbes fourni par son ami centaure. Elle eut tout de même un soupir amusé, détournant la tête vers le loup pour lui sourire.

‘’ Quand j’ai découvert les coupe-faims, j’ai cru que ça réglerait tous mes problèmes ‘’ Sa moue mi-joyeuse mi exaspérer démontrait bien qu’elle comprenait à présent la stupidité de sa jeunesse. ‘’ Mais les choses ne sont jamais aussi faciles, pas vrai? ‘’ Question rhétorique qu’elle dégluti en abaissant légèrement la tête.

Le loup se mit en mouvement, enflammant l’instinct du vampire qui n’arrivait toujours pas à éteindre totalement ce qu’elle ressentait face à un lycan. Même si son esprit n’en était plus là, son corps lui réagissait instinctivement face ç l'opposant.

« Va falloir que j'y aille mais si jamais t'as besoin d'un coup de main pour ton terrain, fais signe. J'suis pas trop mauvais en bricolage. »

‘’J’en prends bonne note ‘’ Elle tapota sa tempe comme pour y graver l’invitation, ayant à ce moment-ci toujours la frousse à l’idée que le loup trouve sa tanière. Cet endroit en ruine qu’elle appelait chez elle et qui était en manque flagrant d’un homme compétent en rénovation. C’était cependant trop tôt pour la vampire qui ne savait toujours pas quoi penser du jeune homme. Certes, elle le voyait comme un ami, un allié dans cette guerre atroce que toutes les créatures magiques vivaient contre le ministère et ses partisans, mais il était un lycan et elle était un vampire. Certaines choses sont plus dures que d’autre à surmonter.

Elle enroula ses mains autour de ses bras, se protégeant inconsciemment de la solitude qui allait de nouveau s’abattre sur elle.

« Laisse toi le temps. » Elle croisa une dernière fois son regard, se demandant si elle était aussi transparente face à cet homme? « Et trouve ton propre équilibre, pas celui que les autres aimeraient voir. » Il semblait bien que oui. Elle retroussa le nez en soupirant timidement, laissant retomber ses mains contre ses cuisses toujours posé contre la pierre froide du toit. ‘’ Merci... Pour tout ‘’

Et avant qu’elle ait eu le temps de le connaître vraiment, il avait disparue aussi rapidement qu’il l’avait fait la première fois. Hailey resta un moment percher à regarder la ville s’étendre sous ses pieds, se demandant de quoi les plages de l’Australie pouvait bien ressembler. Elle n’avait aucun mal à l’imaginer sous les rayons chauds du soleil à écouter le son des vagues s’échouer sur les rochers, la vue ne devait pas être aussi saisissante une fois la nuit tombée.
Le vampire se laissa ainsi tomber dans le vide, atteignant rapidement le trottoir ou claqua les talons de ses chaussures à l’atterrissage. Elle avait encore des amis à nourrir avant de retrouver son antre.

- FINI POUR MOI AUSSI -
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Hailey Moira Harding
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