First Aid at Work Training - Naveen

Ven 23 Sep 2022 - 9:51

First Aid at Work Training

ft. Naveen

at Site de formation de King's Cross

26 Sept. 2016

Oscillant entre mon index et mon majeur, mon stylo s’agite, frappant de temps en temps l’ongle de mon pouce. Je suis agacée, attendant en silence, dans mon coin, assise à une table que la formation commence. Certaines personnes se connaissent car elles viennent de la même boîte, sont des collègues ou des amis, pour ma part, le regard fixé sur le mur face à moi, je ne leur adresse pas l’ombre d’un regard.

Je souffle, maudissant mon patron qui a absolument voulu que je fasse cette fichue formation, m’empêchant par la même occasion d’aller bosser au salon de thé sur les trois prochains jours. Double peine que le non-magicien ne pouvait pas concevoir car il ignore tout de ma nature de sorcière.

~ ~ Deux semaines plus tôt ~ ~

J’arrive au bar, avec quelques minutes d’avance, portant la chemise noire de l’entreprise brodée avec le logo du bar. Je check mes collègues, dépose mes affaires au vestiaire, vérifie rapidement que mes cheveux soient bien en ordre avant de sortir pour prendre mon poste.

« Salut Ash ! Tu peux venir un instant ? »

Le manager qui est aussi le patron des lieux m’ouvre la porte de son bureau, me faisant signe de rentrer. Un bref coup d’œil à mes collègues et je ne manque pas le sourire en coin de Jimmy qui me pousse à froncer légèrement les sourcils.

Je rentre sans un mot, m’installant sur le fauteuil face au bureau et attendant qu’on m’explique ce qu’il se passe exactement. Le long discours commence et j’écoute attentivement. Sur le papier, je n’ai rien à me reprocher mais on ne sait jamais, un client un peu médisant ou un mauvais avis sur les réseaux peuvent vite prendre la tête de la direction, même si en soit, ce patron n’est pas du genre à accorder trop de crédit à ce genre de choses, faisant plutôt confiance à ses équipes avant tout.

« C’est donc pour cette raison que je t’ai inscrite à la formation FAW et que tu seras par la suite la référente sur place. »

Mon regard se vide, un fantôme passe.

« Pardon ? Je ne suis pas celle qui est la plus apte à avoir cette responsabilité. J’aime bien faire mes cocktails, ma petite vie et tout ceci ne m’intéresse pas tellement. »

Et puis quoi encore ? Mais mon patron ne l’entend pas de cette oreille et toutes mes protestations seront vaines de toute façon. Une fois son idée en tête, il n’en démord pas et même si je lui présente tous les avantages du monde à ne pas me mettre cette étiquette sur le front, il est persuadé que sa décision est la bonne et que ce rôle est pour moi. Baissant les armes, je finis par prendre en note les informations relatives au lieu de rendez-vous de la formation et sors du bureau, guère enchantée par cette nouvelle...

~ ~ Instant présent ~ ~

Les dernières personnes entrent, je jette un regard sur ma montre, d’ici 5 minutes les hostilités vont commencer. Je finis par me lever, me dirigeant vers le café d’accueil qui nous est proposé et je prends un gobelet de café fumant, quand le formateur arrive. Je hausse un sourcil, remettant parfaitement cet homme, rencontré lors d’une soirée que j’aurais préférée ne jamais vivre.

« Salut, c’est vous qui vous occupez de ça aussi, à vos heures perdues ? »

Allait-il donner les “cours” pendant les 3 jours ou simplement sur quelques parties de ce programme ? Quoiqu’il en soit, je ne remercierai jamais mon boss pour ce cadeau empoisonné.

BY CΔLΙGULΔ ☾

Sam 24 Sep 2022 - 17:15

La merde, c’était vraiment la grosse merde, il n’y avait pas à dire. Son Chef venait de le toper pour lui expliquer qu’à cause d’un arrêt maladie d’un de leurs collègues, il allait devoir le remplacer… Non pas dans le boulot habituel de secouriste mais sur un truc de formation-truc-chose. Pendant un instant, Evans avait cru que l’homme plaisantait. Lui faire des cours à la place d’être sur le terrain c’était forcément une blague non ? Très mauvaise ! Ahaha ! Mais non le Chef ne plaisantait pas. Et là Naveen ne le sentit pas du TOUT. Il n’était pas certain d’être pédagogue et lui restait sans bouger toute une journée signifiait vraiment une véritable torture. Et s’il expliquait mal ? Non, vraiment, ce n’était pas du tout fait pour lui, il en était certain. Il adorait son métier, répondre à des questions ou même donner des explications, c’était une passion… mais une formation c’était autre chose à ses yeux. Allez, qu’il avait dit le Chef, avec un peu de chance ça ne durerait pas plus d’une journée… sur les trois prévues sur la formation. C’était à peu près à ce moment-là que son binôme était arrivé et en voyant la tronche que Naveen tirait se foutre bien entendu de sa gueule. Trois jours ? Il avait bien dit que ça serait potentiellement trois jours ?

Le lendemain, donc, il s’était dirigé vers le lieu de la formation. Il grommelait toujours intérieurement face à cela, mais comptait quand même se donner à fond face à ses « élèves » du jour. Ils n’y étaient pour rien dans cela - en vérité son Chef non plus et il devrait le prendre plus comme un compliment et qu’on lui faisait confiance-... Mais il ne se sentait quand même pas des plus à l’aise. La veille au soir, il avait feuilleté les notes de son collègue pour ne pas se trompé. Il avait garé sa moto et était descendu rapidement. Pas l’habitude se faire ce genre de déplacement en journée, il connaissait le timing parfaitement pour aller à la caserne -à pied généralement ou en transport- mais ici il s’était perdu comme un gros boulet.

Heureusement, il lui restait quand même quelques minutes le temps de se poser et d’aller boire un café. Son téléphone vibra à cet instant précis, plusieurs de ses collègues lui souhaitaient bonne chance, en vocal. Genre, comme s’il allait à l’abattoir, mais il avait effectivement un peu cette impression. Il leur répondit avec plusieurs smileys dont un qui rigolait et un autre qui faisait un doigt d’honneur avant de ranger l’appareil et de se diriger directement vers la machine à café où une tête pas totalement inconnue était déjà présente. Elle semblait perplexe, pas franchement ravie de voir sa tête de premier abord et lui se contenta de lui dédier un léger sourire tandis qu’elle prenait la parole. A ses heures perdues ? Elle plaisantait celle-là ? Heureusement, il garda un léger sourire aimable et arriva à ravaler son mécontentement, elle devait être dans le même cas que lui, pas envie d’être là, alors il n’allait pas la blâmer non plus… ou alors il extrapolait tout par ce qu’il n’était pas des plus heureux.

«Bonjour ! Alors oui c’est moi qui vais m’occuper de la journée d’aujourd’hui mais normalement c’était un collègue qui s’occupait de votre formation. Moi j’suis plus le terrain habituellement.» Silence pendant quelques instants avant qu’il ne reprenne « Vous allez bien, sinon ?» Il eut un petit sourire amusé avant de rajouter « Mais ne vous inquiétez je suis tout aussi agréée que lui à faire des formations.» Vise la tronche de la phrase de réconfort.

Mer 5 Oct 2022 - 19:16

First Aid at Work Training

ft. Naveen

at Site de formation de King's Cross

26 Sept. 2016

«Bonjour ! Alors oui c’est moi qui vais m’occuper de la journée d’aujourd’hui mais normalement c’était un collègue qui s’occupait de votre formation. Moi j’suis plus le terrain habituellement.»

Un sourire poli sur le visage qui trouve pour réponse un regard à mi-chemin entre la curiosité et la perplexitude. Je m’en doute, qu’il est plus osuvent sur le terrain, c’est dans ce cadre-là que de fâcheuses circonstances ont menées à notre première recontre il y a un petit moment de cela maintenant. Je note cependant qu’il précise qu’il s’occupe de la journée présente, pas pour les autres donc le remplacement semble être de courte durée.

« Vous allez bien, sinon ?»

« Merveilleusement bien, comme toujours, vous aussi ? »

Pas d’ironie dans ma réponse même si le cœur y est à 200%. Par habitude, je sais que les gens se contentent de cette réponse, qu’ils ne prennent pas la peine de creuser car en réalité, cela ne les intéresse pas et cela me va très bien. Je ne souhaite pas prendre le temps de m’étendre sur ma vie alors une fausse banalité comme réponse est bien plus facile et agréable à sortir. Un sourire qui se dessine sur mon visage pour appuyer mes propos et je sirote mon café.

« Mais ne vous inquiétez je suis tout aussi agréée que lui à faire des formations.»

« Alors nous sommes sauvés ! Si mon patron apprend qu’il me paye à rien faire je ne donnerai pas cher de nos peaux. »

Un sourire amusé remplace le sourire de courtoisie. Je suis supposée être une jeune adulte, pleine de vie et non pas l’ombre de moi-même que je suis actuellement. La réponse glissée sous-entend cependant que je ne suis pas là de mon propre chef alors j’espère qu’il saura se montrer créatif et intéressant car sinon la journée et les deux à venir risquent d’être très longue.

En réalité, ce qui ne me plaît pas dans cette histoire c’est le fait de ne pas avoir eu le choix. Être confrontée aux techniques des Non-Majs est une chose, mais là, je doute simplement de l’utilité de cette formation, si ce n’est pour appuyer ma couverture de parfaite petite personne lambda à leurs yeux. Dans d’autres circonstances, la curiosité aurait certainement pris le pas sur ma réticence, mais pour l’instant ce n’est pas le cas. Participer à cette formation est pour moi une perte de temps car je sais très bien qu’en cas de besoin, si je n’utilise pas la magie, je ne serais donc pas celle qui interviendra, c’est justement ce qu’il s’est passé quand cet homme est venu en intervention sur le pallier en bas de chez nous.

Frissonnant en repensant à ce moment, je jette un coup d’œil à ma montre.

« En piste cher formateur, nous n’attendons plus que vous. »

Je lui souris une dernière fois avant de retourner m’installer à ma place. Je saisis le crayon avec lequel je jouais précédemment, sirotant mon café tout en commençant à prendre des notes. Oui, ma prise de note se limite actuellement à la date et au titre du stage, c’est un bon début je trouve.

Je l’écoute, essayant de m’intéresser à ce qu’il explique, me disant que pour les personnes n’appartenant pas à mon monde, tout ceci devait prendre un sens totalement différent, car pour eux, c’est leur seule manière de venir en aide à leurs confrères. Je respecte cela mais je ne me sens pas à ma place, assise parmi eux et pour plusieurs raisons.

Premièrement, la magie est à mes yeux plus utile, que ce soit à l’aide de sortilèges ou de potions, mon premier réflexe est de me tourner vers ce monde en premier. Le deuxième point et non le moindre, c’est que si j’ai choisi d’arrêter ms études et de quitter les bancs de Poudlard à l’obtention de mon examen, ce n’est certainement pas pour me trouver un an après à suivre des cours. Je ronge mon frein en silence pour le moment, ruminant mes idées noires au lieu de saisir la chance qui m’est donnée d’apprendre de nouvelles choses et de renforcer ma culture et mes connaissances.

BY CΔLΙGULΔ ☾

Lun 10 Oct 2022 - 8:31

« Merveilleusement bien, comme toujours, vous aussi ? »

De mauvais poil avec une énorme flemme aurait pourtant été une réponse honnête, mais ce n’était pas bien glorieux et il ne voulait pas qu’elle sache à quel point ça l’emmerdait d’être là. D’autant plus qu’il était bien entendu totalement d’accord sur le fait qu’il fallait que plus de civils connaissent les gestes de premiers secours, parfois, c’était ce qui manquait pour sauver quelqu’un… seulement, il y avait des gens doués pour former et ls autres, et lui était certain d’être dans la deuxième catégorie.
Naveen avait bientôt plaisanté sur le fait qu’il était néanmoins agréée à faire ce genre de formation… Enfin, sinon son patron ne l’aurait pas envoyé là.

« Alors nous sommes sauvés ! Si mon patron apprend qu’il me paye à rien faire je ne donnerai pas cher de nos peaux. »
Humhum. Il ferait mieux de se payer des petites séances de yoga aussi d’après ce que vous me dites ! » avait-il ajouté, amusé, un sourire aux lèvres.

Bien sûr qu’il plaisantait, il ne connaissait pas cet homme et ne pouvait donc pas le juger, tout comme il savait que certaines entreprises avaient vraiment besoin de chaque euro et donc qu’être payé pour ne rien faire…. C’était dramatique. Dans de grosses entreprises avec beaucoup de bénéfices, on s’en fichait généralement plus.

« Vous oublierez pas de bien me noter , je tiens à ma peau.» ajouta-t-il. Oui, parce que selon la logique de la phrase s’ils faisaient des choses mais qui ne pourrait jamais servir à la demoiselle, ça serait comme être payé à ne rien faire.

Et s’il avait bien compris qu’elle n’était pas là volontairement, il pouvait la comprendre quelque part… et il espérait qu’elle changerait d’avis d’ici la fin de journée et apprécierait la façon dont il allait aborder les choses c’est-à-dire de façon certainement un peu moins scolaire. Pour lui c’est plus en parlant, s’amusant, découvrant et compagnie que l’on retenait mieux et le but c’était quand même de pouvoir sauver des vies à la fin. Alors c’était décidé, il ferait à sa manière en espérant que ça plaise aux élèves du jour.

« En piste cher formateur, nous n’attendons plus que vous. »

Il lui sourit et but un peu de café avant d’aller s’installer et se présenta assez brièvement et en quoi aller consister la journée. Heureusement qu’il n’était pas trop timide, par ce qu’autant de regard que lui, c’était quand même assez impressionnant ! Il avait d’abord demandé à chacun ce qu’il aimerait apprendre en particulier pendant cette formation, un geste technique ou autres ; et avant de faire le tour de table et histoire que tout le monde puisse réfléchir à ce qu’il allait dire, il nota sur le tableau blanc, le numéro d’urgences, et expliqua brièvement comment ça fonctionnait aussi bien pour les secouristes - que pour les pompiers ou les policiers-, histoire que tout le monde puisse aussi comprendre comment tout s’imbriquait. C’était bien beau d’apprendre des gestes, mais le reste était aussi nécessaire. Il avait ensuite noté chacune des envies - plus ou moins farfelue/ ce qu’avait proposé les élèves du jour et il se tourna vers Ashlynn pour lui dire.

« Et vous alors, est-ce qu’il y a quelque chose qui vous serait plus utile qu’autre chose pour votre travail. »

Suivant les jobs les besoins n’étaient pas forcément tous les mêmes. Mais c’était sa façon d’impliquer chacun là-dedans, de voir ce que les autres souhaitaient, et il observait à chaque fois les réactions des uns et des autres pour savoir par où quoi il allait commencer.