[EVENT GAY PRIDE] They're walking around Head full of sound - Ruben

Dim 3 Oct 2021 - 18:41

Samedi 25 juin 2016, début d'après-midi.

Il avait donné rendez-vous à Ruben juste après le repas du milieu à un lieu stratégique afin de rejoindre facilement le cortège. Quand est-ce la dernière fois qu'il n'avait pas bossé ce jour-là ? Il ne s'en souvenait pas vraiment... mais il savait que si quelque chose dérapait quelque part il pouvait être rappelé. Il vérifia pour la énième fois que son portable était bien dans son sac et espérait qu'il l'entendrait si jamais ce dernier se mettait à sonner. Il eut ensuite un long soupir et se demanda s'il avait bien fait d'accepter la proposition de son meilleur de se rendre ensemble au cortège... par ce qu'il connaissait Ruben et qu'il savait que ce dernier pouvait se montrer parfois... pas forcément très sortable.

Autre question : comment est-ce que le professeur allait s'être habillé ? Quelque chose de sobre, qu'il aurait pu mettre tous les jours comme lui avait choisi de faire ? Ou est-ce qu'il mettrait en avant son côté extravagant qu'il ne pouvait pas forcément montrer tous les jours au travail ? Il se pince un peu l'arrête du nez, craignant soudainement le pire. Bordel, pourquoi est-ce qu'il n'y avait pas pensé avant ? Que l'homme ne voudrait peut-être pas que ses élèves le reconnaissent et qu'il allait donc sûrement mettre le paquet pour être méconnaissable ?

L'autre grand dadet, à tous les coups, allait lui faire une blague dont lui seul avait le secret. Il scruta les alentours en espérant arriver à le reconnaître sinon c'était la voie ouverte à toutes les conneries. Son téléphone vibra dans sa poche : sa sœur lui demandait s'ils pouvaient se rejoindre à la fin du cortège, et qu'Esmeralda – la sœur de Ruben était avec elle-. . Tandis que ses doigts tapotaient le clavier, concentré pour lui dire que c'était normalement OK, mais qu'il voulait vérifier avec Ruben s'il n'avait rien prévu pour « l'after »... Une ombre était apparue dans son champs de vision et semblait s'approcher à pas de Loup vers lui. « Shadwell, si tu veux être discret fais en sorte que ton ombre ne tombe pas pile sous mon nez. Discrétion, zéro pointé.» il leva le nez vers son meilleur ami en ricanant. « Tu vas bien vieux ?» Et il attendit quelques secondes supplémentaires avant de rajouter « Nos sœurs sont ensembles, et proposent qu'on se retrouve à la fin pour boire un coup.» Bon sa sœur n'avait rien dit de tel pour le coup à boire, mais il la connaissait assez pour savoir que c'était ce qu'elle avait voulu proposer implicitement.

Lun 11 Oct 2021 - 23:29

Ruben sifflotait de manière joviale alors qu’il rentrait sa chienne de sa balade. Il était de bonne humeur. Aller à la Gay Pride était toujours un évènement joyeux pour lui, surtout qu’il était lié à beaucoup de souvenirs agréable. Il en avait fait des pancartes avec des jeux de mots débiles, ou des mots militants, et des costumes stupides aussi. 9a, c’était depuis que certains élèves l’avaient reconnu dans le cortège. Sauf que comme il était marié avec une femme enceinte jusqu’aux yeux, ils n’avaient pas compris ce qu’il avait foutu là. Problème de bisexuel en relation hétérosexuelle en gros. Bref, il avait compris que de toutes façons c’était mieux de rester planqué, alors il avait accumulé les tenues extravagantes pour l’évènement. C’était ainsi qu’était née Ruby Shady, son avatar, Drag Queen à l’aide d’un pote qui se produisait dans des petits cabarets. L’expérience avait été amusante mais il ne l’avait pas réitérée. Cette année marquait le retour de Captain Bi, un de ses premiers costumes, dans une version refaite de la tête aux pieds. Uns uperhéros aux couleurs du drapeau de la fierté bisexuelle. Est-ce qu’il l’avait fait lui-même ? Tout à fait. Est-ce que Oliver avait trouvé dans la chemise de Ruben un bout de lycra fuchsia ? Egalement. D’ailleurs, il avait mourut d’envie de l’inviter, mais il avait lutté contre ça car il avait peur que le journaliste commence à flipper. Il avait très bien compris que l’engagement c’était pas son truc. Pour le moment, ça lui convenait aussi. Ou c’est parce que ce type lui faisait un peu trop tourner la tête.
Bref, après plusieurs essai et du temps entre ses corrections de partiels (qui a besoin de dormir après tout quand on a du café) il avait réussi à améliorer une combinaison achetée sur internet pour un design bien stylé directement inspiré de ses lectures d’adolescent. Avec bien sûr une cape à capuche drapeau du plus bel effet, récupérée sur l’ancienne version car il s’agissait juste d’un grand drapeau détourné. Comme c’était moulant de partout, il avait un peu triché avec une gaine sur son petit bourrelet de presque quarantenaire. Il était prêt à être fabuleux pour déambuler dans le centre de Londres. L’avantage d’être à Soho c’est que la Pride avait déjà débordé dans les rues environnantes. Il savait très bien qu’il attirerait les photos mais bon, il assumait. On a qu’une vie pour s’amuser, et il avait compris que la sienne pourrait s’avérer plus courte que prévu.
Mais pour le moment, il avait pas envie d’y penser, il voulait son petit moment de joie égoïste avec sa soeur et son meilleur ami.
Il rejoignit celui-ci au milieu de la foule. Il ricanait déjà en imaginant la tronche que ferait Naveen en le voyant. Oui, il était un grand enfant. Ou alors un adulte qui faisait les trucs qu’il n’avait pas pu avoir enfant, ça dépend des points de vue. Bon, finalement ils ricanèrent ensembles.

- Mon très cher Evans, si j’avais voulu être discret, je ne serais pas dans une combe moulante avec cape intégrée qui me fait en plus un postérieur divin.

Il appliquait le principe de plus c’est gros, plus ça passe. Dans une foule où une multitude de personnes portaient des tenues folles, il passait complètement inaperçu.Il passa son bras autour du coup de Naveen avec un air de grand chieur.

-Je vais très bien, vieux. Mon amour pour toi est toujours aussi éternel, compléta-t’il avec un sourire moqueur. Il le pensait vraiment, mais il savait aussi que Naveen n’était pas très effusions de sentiments alors ça le faisait marrer de le taquiner. Ou alors il partirait dans son sens pour enchérir.

-Sinon ça roule, on peut leur proposer d’aller au Rainbow Sanctuary, ça fait longtemps qu’on y est pas retourné ensembles. Bon, ça risque d’être bondés mais le patron nous trouvera sûrement une petite place en souvenir du bon vieux temps.

Il lui adressa un sourire rieur. C’était le bar où ils s’étaient rencontrés et où ils avaient travaillé ensembles.

Mar 12 Oct 2021 - 21:22

Bon pour passer inaperçu en restant auprès de Ruben, c'était sûr que c'était raté. Dommage pour lui qui n'aimait pas spécialement que tous les regards soient tournés vers lui. Shadwell resterait continuellement le même de toute manière, on ne pourrait jamais enlever son côté jovial, un peu excentrique que lui avait beaucoup moins. Il n'en restait pas moins que malgré tout, ils allaient certainement passer un très bon moment ! Alors oui, il n'avait pas pu s'empêcher de lui fair remarquer que son camarade n'était pas discret s'il avait voulu le surprendre.

- Mon très cher Evans, si j’avais voulu être discret, je ne serais pas dans une combe moulante avec cape intégrée qui me fait en plus un postérieur divin.
« Ce qui n'est pas divin, c'est ton égo... fais gaffe par contre tes chevilles, si elles enflent trop ta combi tu ne pourras plus l'enlever.» plaisanta-t-il en lui faisant son plus beau sourire.

Heureusement qu'il avait l'habitude de Ruben et de son égo assez surdimensionné. Si parfois, cela avait tendance à l'agacer, généralement il ne faisait que chambrer un peu plus son camarade dès qu'il commençait à se vanter un peu trop... mais ici...

« Mais à ta décharge, ok. T'as un beau fessier. Niveau compliment je me serai juste arrêté là.»

Est-ce qu'il lui avait sorti son sourire de petit con comme il savait si bien le faire parfois ? Tout à fait ! Affirmatif, chef ! Des fois il avait l'impression que Ruben lui tendait le bâton pour se faire battre – ou plutôt qu'il ait de quoi plaisanter-. Sans bouger, il lui dit un petit clin d’œil avant de lui envoyer un baiser volant « qui aime bien, châtie bien parait-il », c'était tout à fait ça. Ils avaient beau avoir des caractères totalement différents, ils étaient liés comme les doigts d'une main.. du temps généralement. Ceci dit, c'est peut-être lui avait portait une tenue des plus basiques qui était le plus repérable des deux...

Ruben avait passé son bras autour de son cou et l'air qu'il avait ne présageait rien de bon. C'était la tronche que tirait son meilleur ami quand il avait envie de faire chier, ou qu'il était d'humeur à plaisanter, à abuser un peu.

-Je vais très bien, vieux. Mon amour pour toi est toujours aussi éternel.
« Ca veut dire que j'vais devoir me coltiner encore ta sale tronche jusqu'en Enfer ? Et bah, dis donc.» ricana-t-il. Par ce qu'il y a certaines choses qu'ils ne pourraient pas emmener au Paradis, alors bon ! « Je me demande lequel fera plus chier l'autre. Pas sûr que tu me supportes longtemps si on est collés H24 »

Autrement dit, je t'aime moi aussi bougre d'idiot... même si tu m'agaces souvent, je sais que l'inverse est aussi vrai... on est aussi insupportable l'un que l'autre. Il pencha ensuite un peu la tête sur le côté tandis que son ami lui répondait pour « l'after ». Il acquiesça doucement avant d'envoyer un sms à sa sœur pour lui donner les directives prononcées juste avant par Ruben.

« T'es certain qu'il a pas été racheté ? Sans vieux, à l'époque, il n'était quand même pas tout jeune et ça fait plus de quinze ans...» il le regarda un instant un peu perplexe. « Mais c'est parfait, j'lai dit aux filles, et puis si c'est vraiment trop bondé, j'suis certain qu'on trouvera un autre endroit tranquille !» Silence. « Tu serais pas un peu nostalgique de tes jeunes années, c'est l'approche de la crise de la quarantaine ?»

Oui, il aimait vraiment bien Ruben pour le taquiner comme ça, et puis, c'était tellement mythique la « crise de la quarantaine » qu'il ne pouvait pas s'empêcher d'y penser... même s'il restait en réalité plus un an qu'autre chose avant ce passage fatidique. Mais en vrai, ce qu'il fallait retenir de ces derniers mots c'était de savoir s'il allait bien ou pas ? S'il était nostalgique des personnes qu'ils étaient à l'époque, de la certaine innocence et insouciance qu'il y avait encore.

Sam 13 Nov 2021 - 21:20

Cela faisait même pas deux minutes qu’ils étaient ensembles et les conneries fusaient dans tous les sens. Quoi, il était vantard ? Il était juste très au fait de ses qualités.

- Est-ce de l’égo que de reconnaitre ses atouts lors que ceux ci sont avoué ? Déclara-t’il du même ton quand il dévoilait un sujet de partiel. Vous avez quatre heures, ni plus, ni moins. Posez les stylos au signal. - Non franchement, je sais que j’ai un boule au top niveau selon les critères d’un bon fessier, rajouta-t’il avec un petit clin d’oeil en décalant sa cape pour donner une belle vue sur le dit postérieur. Puis c’était pas ses amants et amantes qui allaient le contredire.

Il sourit à la réponse à sa déclaration d’amour caricaturale. Il savait que parfois il étonnait les gens quand ils le connaissaient un peu mieux. Ruben savait qu’il faisait très sérieux quand il endossait son costume d’universitaire. Mais il était du genre à se dire que la vie était trop courte pour ne pas faire des folies. C’était un passionné dans le fond, un impulsif, un crétin qui vivait parfois un peu trop à l’instant présent.

- C’est peut-être pour ça que les démons nous colleront ensembles. Pour voir chaque fois qu’on tente de s’entretuer alors qu’on ne peut pas mourir. Vu qu’on est déjà morts... Mais si ça se trouve notre amour sera plus fort que tout, enchérit-il en l’enserrant entre ses bras pour un court câlin forcé. Il imaginait déjà se régaler de sa tronche blasée. Il savait déjà que son affection était réciproque. Il doutait de beaucoup de choses, mais pas de Naveen. Il proposa ensuite de se retrouver au bar où ils avaient travaillé ensembles. Son meilleur ami se questionna sur si c’était toujours le même patron.

- Tu sais très bien que dans le genre cafard increvable, on fait pas mieux que Phil. Ce mec fera danser des mecs en slip dorés jusqu’à qu’il claque d’une crise cardiaque en voyant un p’tit cul beaucoup trop parfait. - Il fit une pause avec un gloussement - Et encore il sera capable de se relever le bougre pour gueuler qu’on a mal récuré la salle VIP.

Il exagéra l’expression agacée de leur ancien patron :

- Ruben, il reste de la poussière sur les plintes. Repasse l’aspirateur au lieu de draguer Naveen !

Il disait toujours ça quand ils se perdaient dans des discussions en essuyant des verres. Le fait est qu’ils avaient depuis longtemps fini de se draguer, alors cela les faisaient ricaner discrètement.

- Mais j’y passe encore souvent tu sais ? Avec des potes gay ou bi.Je m’attache peut-être trop aux choses. J’aime beaucoup ce lieu à vrai dire, je n’y ai que des bons souvenirs.

Il eut un sourire nostalgique, mais surtout heureux. Il le pensait sincèrement. C’est grâce à ce bar qu’il est sorti de la rue, qu’il s’est posé des questions sur sa sexualité, qu’il avait rencontré Naveen, qu’il avait séduit James... Comme disait Naveen, c’était toute leur jeunesse. Il s’y était incrusté comme les chewing-gum qu’il avait retiré sur les fameuses plintes de la salle VIP.

- Y’a des rumeurs comme quoi sa nièce reprendrait l’établissement. L’affaire marche bien après tout, conclut-il. Il se dit que ce serait la fin d’une époque, mais voilà, la roue du temps tourne.

La crise de la quarantaine ? Il ne releva pas. Il y avait quand même un fond de vérité. Il y avait cette peur d’être arrivé à la moitié de sa vie et de se rendre compte qu’on avait manqué des expériences. C’était aussi faire le deuil de celles dont on sait qu’on ne connaitra jamais.

Dim 14 Nov 2021 - 13:12

Il haussa un sourcil perplexe et amusé à la première phrase avant de lui faire un petit sourire en coin. « AAHHH non ! Ne commence pas avec tes débats philosophiques ! Par ce que je sens que je vais répondre et tu vas tout analyser !» le taquina-t-il avant de répondre

« J'ai quand même peur pour tes chevilles... non, par ce que ces critères là, qui est-ce qui les définit, hein ?»

Et bah Naveen, n'as tu pas dis à ton amis qu'il avait un beau fessier ? Si... Bon de là, à dire top niveau, il ne se gênait pas quand même le Shadwell. Il avait tellement l'habitude ce genre de propos qu'il n'était plus du genre à le relever. La vantardise de Ruben n'était plus à prouver de son point de vue de toute manière, mais il appréciait son meilleur ami comme il était. Il aurait même probablement pu le chercher en lui disant que le sien était mieux, mais il n'avait pas non plus envie de rentrer dans cette bataille futile et qui était si subjective. Non, par ce qu'au final, Jordane, par exemple, aurait également pu rentrer dans la course sans aucune once d'hésitation.

Ils avaient bientôt enchaîné sur une blague sur les Enfers et le fait qu'ils y seraient enfermés ensemble. Cette fois Naveen ne put s'empêcher de lever un peu les yeux au ciel, avant de rire lorsqu'il lui dit un câlin en lui disant que leur amour serait plus fort. « Il n'y a vraiment que toi pour me débiter des conneries pareilles Shadwell.» Il lui pinça un peu la joue avant de lui souffler à l'oreille «Mais oui, je t'aime moi aussi espèce de grande guimauve.»

A vrai dire il aurait préféré sortir une énième vacherie, mais il avait opté pour l'autre option juste au cas où Ruben ait besoin d'entendre ce genre de mots. Il n'était pas certain qu'il aille aussi bien qu'il veuille le dire après tout ce qui s'était passé ces derniers temps et préférait donc ne pas trop jouer avec le feu. Et ils avaient enchaîné sur le bar qui avait animé leurs jeunes années et surtout un de leurs petits boulots.

« Il serait ravi de voir que le tu traites de cafard. Délicatesse incarnée, comme d'habitude.»
- Ruben, il reste de la poussière sur les plintes. Repasse l’aspirateur au lieu de draguer Naveen !
« Tu vois quel affreuse personne tu étais, tu voulais me pervertir et en plus me déconcentrer en plein boulot... et tu as totalement réussi ton coup en plus.» Il haussa les épaules avant de continuer « Mais j'aimais bien cette époque.»

Celle où tout était plus simple, où ils prenaient les choses comme elles venaient et où, certains drames personnels n'étaient pas arrivés. Celle au final où ils étaient encore innocents, lui à peine majeur et Ruben avec quelques années de plus. Ces moments-là où ils découvraient encore certaines choses de la vie. Le plus âgé avait bientôt enchaîné sur de nouvelles phrases sur lesquelles Naveen acquiesça doucement.

« La nostalgie ne te sied pas à merveilles, tu sais ?» continua-t-il à la charrier. « Si j'avais plus de temps, peut-être que je t'aurais accompagné un soir ou deux.»

Peut-être. Ou pas.

- Y’a des rumeurs comme quoi sa nièce reprendrait l’établissement. L’affaire marche bien après tout
« J'espère qu'elle ne ruinera pas l'essence de l'établissement comme ça se passe parfois avec certains changements de proprio'... après, peut-être que lui redonner un petit coup de jeune ne ferait pas de mal après tout.» Il haussa les épaules. « Allez viens, on va se fondre avec la foule, et rejoindre nos sœurs ! »

Sam 20 Nov 2021 - 18:20

- AAHHH non ! Ne commence pas avec tes débats philosophiques ! Par ce que je sens que je vais répondre et tu vas tout analyser !
-On risque surtout de partir dans un débat sans fin, puis je peux cracher des années de recherche si on part là-dedans. C’est pas une bonne idée, en effet... Rétorqua-t’il, amusé. Il est vrai que Naveen pouvait partir loin, et il serait trop tenté d’alimenter le débat. Mais ils en vinrent à un qui n'avait (presque) aucun sens : le postérieur de Ruben est-il vraiment «au top niveau» selon les critères de la société pour reprendre l’expression du prof ?

-J'ai quand même peur pour tes chevilles... non, par ce que ces critères là, qui est-ce qui les définit, hein ?
- Il me faudrait un semestre de sociologie pour répondre à peu près bien à cette question, tu as conscience de cela ? Mais c’est gentil de t’inquiéter pour mes chevilles.

Il fit une courte pause avant de devenir un peu plus sérieux.

- Ceci dit la réponse à cette question est forcément subjective, on a pas établi une liste officielle de critères qui explique la beauté d’un fessier sachant qu’elle se meut à travers les âges.

Il conclut sur cela avant de lui faire une belle déclaration d’amour, qu’il s’attendait bien sûr à être réciproque, mais ça faisait toujours plaisir à entendre. Il avait fait l’impasse sur «il n'y a vraiment que toi pour me débiter des conneries pareille» car il savait très bien qu’il en débitait cent à la minute quand il était de bonne humeur.

- Aw, t’es trop chou, minauda-t’il en appréciant sincèrement la déclaration. [color:f9bc=#darkgoldenrod]Si je suis ta grande guimauve, tu sera mon P’tit Roulé à la Cannelle , dit-il en lui tapotant l’épaule. Il anticipait l’expression exacte que ferait Naveen à ce moment-là et ça le faisait d'ors et déjà sourire.

La gay pride était un évènement qui le ramenait forcément aux jours où il travaillait avec Naveen au Rainbow Sanctuary. Un weekend dont ils ne profitaient pas car ils étaient blindés de travail à ce moment là. Mais cela ne les empêchaient pas de plaisanter entre deux rangements. C’était une autre époque, d’ailleurs Ruben n’avait pas besoin de pause clope car il fumait à l’intérieur. Il avait arrêté de fumer après avoir quitté ce travail d’ailleurs. Il eut un doux sourire. Ils s’étaient bien déconcentrés ouais. Genre Naveen avec son sourire de prince Disney et ses biceps. Il serait presque tenté de rebondir sur le rebondi de ses fesses, mais il allait juste creuser.

- Si j'avais plus de temps, peut-être que je t'aurais accompagné un soir ou deux.
- En même temps, ton travail est un époux très exigeant, se moqua-t’il en oubliant toute notion de délicatesse. Ce n’était pas un reproche, juste une manière peu subtile de rappeler à Naveen qu’il avait parfois très envie de l’envoyer au repos forcé. Il avait fini par devenir le pigeon qui disait oui à tout ce que lui demandait son job. Il changea très vite de sujet car il savait ce qui avait causé ce travers chez Naveen et ce n’était pas quelque chose à aborder maintenant.

- L’essence de l’établissement c’est des gogo dancers, c’est pas trop dur à garder ça... Après le patron est un personnage inimitable et un des monuments de Soho, c’est sûr. Mais je suppose que si ça reste dans la famille, c’est qu’il l’a trouvée bien pour sa succession. Tu le connais hein... Il serait capable de revenir la hanter s’il est déçu.

On va pas trop parler de fantôme. Ça le renvoyait à cette étrange soirée avec Timothy et l’idée que les esprits sont réels le perturbait encore. Étrangement, cela excitait sa curiosité autant que cela inquiétait sa raison. Quels phénomènes découvrirait-il avec le temps ?

- Bon en route ! T’as pas prévu de pancarte pour le défilé ? Demanda t’il en voyant les gens avec des jeux de mots très ingénieux passer devant eux.

Dim 21 Nov 2021 - 11:23

-On risque surtout de partir dans un débat sans fin, puis je peux cracher des années de recherche si on part là-dedans. C’est pas une bonne idée, en effet...
« Ouais, c'est ce que je dis. Pitié c'est une très mauvaise idée !»

Non, par ce qu'ils ne seraient jamais d'accord et qu'en plus si Ruben commençait vraiment partir avec des notions de recherches et compagnie, Naveen savait qu'il allait vite être gonflé et qu'ils allaient encore une fois se chamailler comme deux gamins qui voulaient toujours avoir raison. Comme bien souvent d'ailleurs. Ils avaient néanmoins réussi à passer sur un autre sujet... enfin du moins en grande partie.

- Il me faudrait un semestre de sociologie pour répondre à peu près bien à cette question, tu as conscience de cela ? Mais c’est gentil de t’inquiéter pour mes chevilles. Pour seule réponse Naveen grogna un peu pour lui faire comprendre de ne pas abuser. Il aurait préféré une réponse rigolote qui n'avait peut-être pas trop de sens plutôt que de reparler de sociologie là-de suite. Ceci dit la réponse à cette question est forcément subjective, on a pas établi une liste officielle de critères qui explique la beauté d’un fessier sachant qu’elle se meut à travers les âges.
« Hmhm. Dire que je m'attendais à une blague lourde de ta part... raté.» Il eut un petit sourire amusé, avant de répondre. « Cedit dit, c'est peut-être un mal pour un bien, j'aurai risqué de m'étouffer tellement elle était mauvaise.»

Tu le vois le sourire de crétin affiché sur son visage et bien entendu le petit baiser envoyé en l'air. S'il le supportait depuis autant d'années alors qu'ils se parlaient probablement presque quotidiennement c'est que ça lui allait au final. Ils n'étaient juste pas bien souvent sur la même longueur d'onde, il n'y avait pas de mal à ça. Ils savaient plus ou moins comment le gérer depuis tout ce temps, alors tout allait bien ! Heureusement les blagues n'avaient pas tardé à refuser – humour toujours assez douteux, mais il ne fallait pas non plus leur en demander trop-.

- Aw, t’es trop chou. Si je suis ta grande guimauve, tu sera mon P’tit Roulé à la Cannelle.

Le tout en lui tapotant l'épaule. Sérieusement ? Ptit roulé à la cannelle ? Il le regarda un peu perplexe, et à vrai dire avec une tête qui devait fort ressembler à ce smiley: suspect : .

« T'as vraiment le don pour tout gâcher... mais vu que tu t'es déjà bien enfoncé... explique toi, le roulé à la cannelle, s'il te plait. Je sens que je vais être ra-vi.»

Il planta son regard dans celui de Ruben en sachant qu'il allait forcément devoir trouver une explication foireuse, et il fallait bien avouer que ça avait un petit côté jubilatoire et très amusant. Sourire en coin, il s'attendait à ce qu'il lui retourne la question et c'était facile : avoir un cœur de guimauve, ou toute autre expression avec cet aliment... par contre le roulé à la cannelle, là il ne voyait pas. Il mima rapidement le fait de ramer, alors Shadwell ?

Et bientôt ils en étaient arrivés à leurs jeunes années et l'endroit où ils s'étaient connus... Nostalgie pour Ruben ? Il avait un doute là-dessus.

- En même temps, ton travail est un époux très exigeant.
« On appelle aussi ça, être un sous-effectif quasi permanent.»

Ce qui d'un côté l'arrangeait quand même bien. Cela lui permettait de faire un certain nombres d'heures supplémentaires et ils n'étaient pas si nombreux que ça à se battre pour ça. Est-ce qu'il savait ce que Ruben pensait-là ? Tout à fait. Repos, Monsieur Evans... mais non, il n'était pas un adepte du repos. Il fallait que ça bouge, tout simplement. Et contrairement à ce que pouvait parfois penser Ruben – et d'autres camarades qui ne le côtoyaient pas au boulot- : il savait dire non quand il le fallait, quand il en avait envie. Seulement, ce non, il ne le disait pas souvent. C'était différent.

- L’essence de l’établissement c’est des gogo dancers, c’est pas trop dur à garder ça... Après le patron est un personnage inimitable et un des monuments de Soho, c’est sûr. Mais je suppose que si ça reste dans la famille, c’est qu’il l’a trouvée bien pour sa succession. Tu le connais hein... Il serait capable de revenir la hanter s’il est déçu.
« Elle pourrait avoir envie de changer dans quelques mois ou quelques années, cette essence-là justement. Il y a peut-être des marchés qui sont un peu plus... porteurs. » dit-il en haussant un peu les épaules. « Mais tu dois avoir raison, il devait bien savoir ce qu'il faisait. Du moins je l'espère pour lui.»
- Bon en route ! T’as pas prévu de pancarte pour le défilé ?
«Non, tu es ma pancarte vivante, Ruben. »

A vrai dire, il n'avait aucune espèce d'idée de ce que cette phrase pouvait bien signifier, c'était juste la première chose qui lui était venue en tête et n'était pas juste un non. Il lui donna un petit coup de coude dans les côtes.

« En plus j'suis certain que tu m'en as fais une, qui me fera pleurer des larmes de sang tellement je vais trouver le jeu de mots mauvais, j'aurais été vraiment un très vilain garçon si je t'empêchais ce petit bonheur.» avait-il continué tout en se mêlant à la foule, un petit sourire aux lèvres … et le pire c'est qu'il était à peu près certain de ça. C'était tellement le genre de son meilleur ami.

Ven 14 Jan 2022 - 22:17

- Ouais, c'est ce que je dis. Pitié c'est une très mauvaise idée !

Ruben sourit. Il aimait appuyer sur les boutons pour faire partir Naveen, ça l’amusait de le titiller dès qu’il en avait l’occasion. Il ne prenait pas mal qu’il trouvait ses blagues nulles car c’était juste la vérité. Il avait un humour dont la finesse rappelait Godzilla enragé. Rien qu’avec les premières minutes, il savait qu’il passerait un bon moment. Il se répétait souvent qu’il avait eu beaucoup de chance que Naveen aie croisé sa route. Peut-être était-ce parce qu’ils avaient vieillis ensembles, mais il n’avait peut-être jamais eu dans son entourage une personne avec laquelle il s’est senti aussi en phase.

- T'as vraiment le don pour tout gâcher... mais vu que tu t'es déjà bien enfoncé... explique toi, le roulé à la cannelle, s'il te plait. Je sens que je vais être ra-vi.»

Il leva les sourcils, un peu surpris mais un peu amusé.

- C’est juste que j’adore les roulés à la cannelle, expliqua-t’il avec un sourire en coin. Il savait très bien que Naveen s’attendait pas à quelque chose d’aussi concret. Ouais, t’as été chercher trop loin cette fois mon p’tit Nav’. Puis il essaya de ne pas trop creuser cette information. La reine des roulés à la cannelle, c’était Aurea. Il y avait souvent des matins où l’odeur de brioche accompagnait celle de la cafetière. Le souvenir était désormais amère, mais il le rangea de côté en ce jour de fête. Après tout, elle l’avait quitté donc tant pis pour elle, elle n’aurait plus le droit à son magnifique postérieur.

La nostalgie continua quand ils parlèrent de leur ancien employeur et du destin du bar où ils s’étaient rencontrés. Un beau jour de... Il y a très très longtemps de cela, avant qu’il aie un peu trop souvent mal au dos et du mal à se remettre de trois verres de bière.

Et alors qu’ils se mettaient en route, Ruben interpella son meilleur ami sur un détail très important. Il n’avait pas de pancarte et c’était bien trop nul.

- Bon en route ! T’as pas prévu de pancarte pour le défilé ?
- Non, tu es ma pancarte vivante, Ruben.

Le prof éclata d’un rire sincère. C’était vrai, il était une pancarte vivante. Il félicita Naveen mentalement pour la vanne. Et comme d’habitude, son comparse avait vu juste : il avait tout prévu.

- C’est parce que je sais que t’as jamais ce qu’il faut que je dois m’en occuper... Et après tu te plains de m’avoir laissé carte blanche. C’est me pousser au crime.

Ruben sorti dans son sac à dos une petite pancarte en carton qu’il déplia, puis scotcha rapidement avec son support. Le système avait été pensé pour être peu encombrant uen fois replié. Il fila une pancarte constitué d’une grande image qui était un screen de la chanson Gettin’ Bi de Crazy Ex Girlfriend accompagné du slogan «I don’t ride straight on my bi cycle».

- Ton destin a été scellé Naveen. Tu ne peux plus refuser cette pancarte et la seule façon de la détruire et d’aller la jeter dans un volcan au Mordor.

Il sorti une autre pancarte pour lui. Il y était inscrit «Bi faboulous, bi for trans rights» avec le drapeau bi et trans se mêlant dans un coeur. L’exécution était très précise, on voyait que le perfectionnisme de Ruben ne s’était pas relâché.

- Comme Vivi ne peut pas être là car elle est coincée en Écosse à cause de son taf, il fallait que je lui fasse honneur. Sinon je serais un grand frère en carton.

Il tapota le carton de la pancarte avec un sourire amusé pour illustrer son propos. Fier de ses conneries, Captain Bi allait maintenant rejoindre le cortège pour aller retrouver sa soeur et celle de Naveen.

Sam 15 Jan 2022 - 20:55

Il haussa un sourcil perplexe lorsque Ruben lui expliqua pourquoi ce surnom aussi stupide. Merde, ça en était presque mignon ! Est-ce qu'il regrettait pour autant sa question ? Pas du tout. Connaissant Ruben, ça aurait pu être une raison beaucoup plus tordue. Ils n'étaient pas toujours sur la même longueur d'onde et parfois leurs façons de pensées étaient à des galaxies différentes, mais c'était ainsi, un petit ajustement, quelques questions et ils se comprenaient.

« Hm. Hm. Tu m'en diras tant.... vil flatteur.» ricana-t-il joyeusement au bout du compte. « Vraiment tu peux aussi me nommer par mon prénom. C'est bien Naveen, ou Nav' et ça tombe bien, c'est comme ça que je m'appelle, c'est fou, hein ?»

Il avait ajouté cette deuxième partie de phrase un sourire aux lèvres, même si l'ambiance un peu festive était finalement partie lorsqu'ils parlèrent de leur ancien employeur, de ce qu'allait devenir le bar. Les années filaient, les chose changeaient en grande partie, même si pour eux deux, finalement leur amitié était toujours présente et bien ancrée.

Ils avaient commencé à avancer, lorsque l'autre lui parla de pancarte. Pancarte ? Non pas besoin, il avait Ruben à côté de lui... il s'attendait à une pique de son meilleur ami, mais au lieu de ça, le prof éclata de rire, Naveen fronça les sourcils quelques instants tandis que bientôt l'autre reprenait la parole.

- C’est parce que je sais que t’as jamais ce qu’il faut que je dois m’en occuper... Et après tu te plains de m’avoir laissé carte blanche. C’est me pousser au crime.

Qué ? STOP. On reprend tout. Il y a erreur quelque part, là. Merde ! Maydee !! Il ne voulait pas se retrouver avec une pancarte dans les mains... surtout une faite par Ruben et son humour plus que douteux. Bon d'accord, des fois l'autre était drôle et ils n'avaient surtout par la même forme d'humour le plus âgé était plus dans l'absurde tandis que lui dans le noir... alors bon. Il le regarda, quand même un brin anxieux de voir ce que l'autre lui avait trafiqué. Il haussa un sourcil perplexe en l'apercevant... bon, elle n'était pas vraiment à son goût... mais au moins ça restait quand même moins pire de ce à quoi il s'attendait.

Regard quand même blasé et perplexe sur son meilleur ami... qui en plus semblait ravi et continuait de plaisanter. Même s'il ne le disait pas, il en était certain que d'une certaine manière Ruben exultait de le voir comment, de savoir que ça le blasait et le faisait chier.

- Ton destin a été scellé Naveen. Tu ne peux plus refuser cette pancarte et la seule façon de la détruire et d’aller la jeter dans un volcan au Mordor.

Ou dans une poubelle ? C'est bien ça aussi. Et le pire, c'est que Ruben s'était aussi fait une pancarte avec toujours le même genre de jeux de mots.

- Comme Vivi ne peut pas être là car elle est coincée en Écosse à cause de son taf, il fallait que je lui fasse honneur. Sinon je serais un grand frère en carton.

Et voilà, qu'il tapote le carton... Il n'arrivait même pas à sortir la moindre chose, le moindre mot. Il e restait juste totalement stupéfait de tout ça. Au moins Ruben avait réussi à le faire taire.

« Je... Vas-y on avance le temps que je retrouve mes esprits face à ce surplus de blagues qui se noient dans mon esprit désespéré.» dit-il en poussant doucement son meilleur ami un vague sourire aux lèvres avant de lui donner un petit coup d'épaule amical. « Reprends ta pancarte, j'suis mieux sans rien.» Non, il n'était pas spécialement à l'aise avec ça contrairement à son ami. « Bon alors quoi de neuf au boulot et compagnie ? » Juste le boulot, pas d'Inquisiteurs aujourd'hui... Comment ça, ils pourraient parler de ça après ? « Et Vivi va comment, d'ailleurs ? Tout se passe toujours bien pour elle, tu lui passeras le bonjour à l'occasion.»

Sam 26 Fév 2022 - 0:15

Naveen semblait heureux donc ça le rendait heureux. Quoi de mieux pour un jour où on célébrait l’amour sous toutes ses formes de faire sa dix millième déclaration d’amitié envers son meilleur ami ? Bon il aimait surtout doucement le faire chier mais c’était un sentiment réciproque.

- Vraiment tu peux aussi me nommer par mon prénom. C'est bien Naveen, ou Nav' et ça tombe bien, c'est comme ça que je m'appelle, c'est fou, hein ?
- Bah ça alors, ça fait 20 ans que je pensais que tu t’appelais Reginald, fit-il faussement étonné. Encore une blague nulle. Comme toutes ses remarques comme quoi il se trouvait callipyge. Mais Naveen n’était pas au bout de ses peines. Ruben avait pire dans son sac : une pancarte pliée avec un jeu de mots nul qu’il souhaitait lui imposer sans ménagement. Le pire est qu’il ne l’avait pas faite tout à fait pour le faire chier. Il avait surtout fait une pancarte pour qu’il soit dans l’ambiance car il savait très bien qu’il n’aurait pas le temps de faire quoique ce soit. Mais bien sûr, quand on laissait le choix à Ruben de faire des choses de ses mains, ça finissait souvent en truc débile. Si jamais quelqu’un lui apprenait la broderie, la première chose qu’il ferait serait sûrement de broder des petites fleurs pour orner des insultes en belle écriture cursive. Il était étonnant de constater qu’un homme qui semblait si sérieux de l’extérieur pouvait avoir un humour aussi chaotique.

- Tant pis j’en donnerais une à Esme, au moins elle apprécie mes blagues.

La vérité était plutôt qu’en tant que frère et soeur, ils appréciaient les mêmes plaisanteries douteuses. D’ailleurs, ils en virent à Violet qui était restée à Glasgow à cause du travail. En même temps il fallait six heures pour relier Londres, ce qu’elle n’avait pas le loisir de faire pour un weekend même si elle appréciait beaucoup sa famille. Naveen le questionna ensuite sur son travail

- Oh pas grand chose de neuf, là c’est la période de partiels alors je vais me farcir très bientôt des gros paquets de copies, puis il y aura celles des rattrapages... Parallèlement j’ai deux articles à terminer pour des revues spécialisées, et une conférence pour un colloque à préparer. Après ça je prendrais un peu de vacances pour l’été... Genre deux semaines.

Et il n’osait pas penser à la suite. Les étudiants qui passaient leurs thèses, les mémoires à relire, les cours à programmer pour la rentrée. Couplé avec ses activités de chercheur et son obsession morbide pour le monde sorcier qui ne s’était pas évaporé avec la disparition des Inquisiteurs. Il avait raillé Naveen mais il avait une petite tendance à surbooker son emploi du temps également. C’est juste qu’il passait sa vie enfermé chez lui dans les livres qu’il avait emprunté dans une dizaine de bibliothèques différentes.

- Ouais tout roule pour Vi. D’ailleurs je vais la voir quand je serais en vacances. On a prévu de faire de la rando. La chienne va être ravie de courir pendant des kilomètres. Je crois même qu’on sera fatigué avant elle... Par contre le chat va être moins ravi du voyage. Il est attaché à son canapé.

D’une certaine façons ça lui faisait étrange d’avoir une conversation si... normale ? Genre pas de magie, pas de sorciers, pas de Supérieurs, juste des projets de personne la plus basique de Londres. De toutes façons, il ne voulait pas en parler. C’était pas le jour.

Dim 6 Mar 2022 - 9:18

Le souci, c'est qu'à force de vouloir embêter Ruben, il se prenait au propre jeu de son meilleur ami et celui-ci était quand même beaucoup plus doué que lui à ce niveau-là, pour trouver la réplique de « merde », ça en était presque un Don. Aujourd'hui, qu'ils s'amusaient, ça passait facilement, mais il est vrai parfois dans les moments un peu plus sérieux c'était quand même un peu plus complexe à supporter.

- Bah ça alors, ça fait 20 ans que je pensais que tu t’appelais Reginald.
- Des fois tu devrais vraiment tourner ta langue sept fois dans ta bouche.

Tu le vois le sourire taquin, il aurait pu en rajouter des caisses, mais non. Il se demandait quand même où est-ce qu'il pouvait pêcher ce genre de répartie quand même.

« Ca sonnait mieux dans ta tête non ?» ne put-il s'empêcher de plaisanter...

Plaisante mon grand, plaisante... mais il rigola déjà beaucoup moins lorsque son meilleur ami avait sorti cette pancarte qu'il ne trouvait même pas spécialement drôle. C'était fou ça, quand même... à quel moment Ruben, le connaissait avait pu se dire que ça serait une bonne idée ? C'était plus quelque chose de crispant d'ailleurs qu'autre chose. Mais en même temps, c'était du Shadwell tout craché, comment est-ce qu'il avait pu penser que l'autre viendrait sans lui apporter ce genre de petit cadeau ? Ouais, c'était bien stupide et optimiste de sa part.

- Tant pis j’en donnerais une à Esme, au moins elle apprécie mes blagues.
- Et ma sœur non. Comme c'est étrange... Les chiens ne font pas des chats.

Ils n'allaient pas parler pendant trois heures des blagues, alors Naveen préféra prendre des nouvelles de son boulot et compagnie. Bref des choses de la vie de tous les jours. Trop terre à terre ? Sûrement.

- Oh pas grand chose de neuf, là c’est la période de partiels alors je vais me farcir très bientôt des gros paquets de copies, puis il y aura celles des rattrapages... Parallèlement j’ai deux articles à terminer pour des revues spécialisées, et une conférence pour un colloque à préparer. Après ça je prendrais un peu de vacances pour l’été... Genre deux semaines.
« Et après tu te moques de moi avec mon taff ?» ricana-t-il « Tu vas partir quelque part ?»

Bon ceci dit, ils ne faisaient du tout la même chose non plus. Ruben devait bien s'organiser mais pouvait choisir ses horaires de boulot lorsqu'il n'avait pas cours et suivre un maximum le jour/nuit, contrairement au secouriste. Mais le boulot de bureau, il lui laissait sincèrement sans aucun remord malgré le meilleur salaire et compagnie. Il avait bien envie de lui demander s'il n'avait pas d'autres recherches à faire, mais ce n'était pas le moment, et oui, ces recherches sous-entendait des choses contre les sorciers. Ils n'en reparlaient pas vraiment, et Evans attendait le bon moment pour voir si les choses évoluaient du côté de Ruben. Pour l'instant, ça n'était pas vraiment positif, il restait toujours la même position.

Ouais tout roule pour Vi. D’ailleurs je vais la voir quand je serais en vacances. On a prévu de faire de la rando. La chienne va être ravie de courir pendant des kilomètres. Je crois même qu’on sera fatigué avant elle... Par contre le chat va être moins ravi du voyage. Il est attaché à son canapé.
« Tu sais que si tu veux qu'il reste chez moi, tu peux me le demander d'une façon un peu plus claire. Bon, il ne serait pas sur son canapé, mais je crois qu'il aime bien le mien quand même et il aura un copain avec qui jouer...»

A vrai dire, il n'était pas certain que ce soit réellement une demande, mais au cas où, il proposait, comme ça au moins il était sûr de ne pas se tromper.

Dim 11 Sep 2022 - 21:38

Les blagues, la foule en liesse, la conversation qui ne dérivait pas une seule fois vers la magie. Cette normalité avait quelque chose de réconfortant. Cela avait le mérite de détourner l’attention de sa petite obsession pour les mystères magiques et les dangers que représentaient les Supérieurs. Juste des rires parmi les gens qu’il aimait. Bien sûr qu’il savait que Naveen ne supporterait ni ses blagues moisies, ni son imagination tordue. Et qu’il tolérait parfois difficilement son application trop forcenée du dicton «le ridicule ne tue pas». Des fois il se demandait encore pourquoi il trainait avec lui, le quarantenaire qui se déguise en super-héros à la Pride de Londres alors qu’il a un métier qui lui donne tout de suite une aura de type sérieux. Et comme il restait à ses côtés malgré tout, il se disait qu’il avait de la chance d’avoir Naveen. Ce n’est pas tout le monde qui supporteraient ses lubies. À part Esmee, mais elle était pareille que lui, ça ne comptait pas. Oui, comme disait Naveen, les chiens ne font pas des chats.
Il parla de son travail, de ses vacances qui arrivaient. C’est vrai, il n’avait pas pensé de demander à Naveen de venir garder Socrate plutôt que de faire voyager le pauvre matou pendant six heures de train. Peut-être qu’il avait un peu de mal à se détacher de ses animaux. Et qu’il ne souhaitait pas ennuyer Naveen. Socrate était un gentil chat. Une espèce de grosse patate de canapé rousse qui ne râlait pas trop quand on avait envie d’aller le papouiller, même s’il ne venait pas trop de lui-même. Sauf quand son maitre ouvrait une boite de thon. Ou une boite de quoique ce soit.
Il sourit, avec ce petit sourire en coin amusé qui lui était propre. C’est vrai qu’il pouvait bien se moquer de Naveen, il n’était pas mieux. Ils étaient un peu faits du même bois, ils avaient tellement eu l’habitude de devoir travailler double pour s’en sortir qu’ils n’arrivaient pas à s’arrêter.
Leurs soeurs les rejoignirent au carrefour suivant. Esmeralda eu un fou rire en apercevant son frère, tout en reconnaissant la qualité du costume. Finalement, elle prit la pancarte de Ruben, et Ruben dû assumer la pancarte qu’il avait destiné à Naveen. ils terminèrent la soirée dans un bar où ils dansèrent une partie de la nuit.

Cela faisait longtemps qu’il ne s’était pas autant amusé. Cela lui faisait du bien, même s’il devrait assumer le mal de cheveux le jour suivant.

[TERMINÉ]