Un petit coup, deux petits coups, ou bien trois - Klara

Jeu 27 Mai 2021 - 14:10

~~Lundi 30 mai 2016,~~ Mercredi 1 er juin, dans la soirée

« T'es sûre que tu ne veux pas venir avec moi, Mily ? On laisse le petit à mes parents, ils sont d'accord.» demanda pour la troisième fois Warren à sa femme.

D'un côté, cela l'arrangeait bien de pouvoir sortir tout seul et aller boire un verre où il voulait, d'un autre côté, il aurait bien aimé qu'elle profite aussi un peu pour se détendre, surtout qu'elle ne comptait pas faire grand chose. Partager un moment à deux aurait pu être sympathique, mais elle semblait décider de rester à la maison pour se reposer, surtout qu'une de leur voisine – de leur âge- allait probablement passer un petit moment. Il haussa les épaules ne voulant pas non plus en faire une obligation. Il lui déposa un baiser sur les lèvres n'osant pas faire un dernier câlin à Nicholas qui dormait paisiblement pour ne pas le réveiller inutilement. Il se demanda pendant quelques instants s'il devait en parler avec Jessen, vérifier qu'elle allait bien. Est-ce qu'elle n'était pas un peu taciturne en ce moment ? Ou alors peut-être que c'était juste la fatigue ? Peut-être qu'elle avait juste envie de passer une soirée entre filles ? Est-ce que prévenir son cousin pour une inquiétude pas forcément des plus fondées était une bonne chose ? Il n'en savait rien et se dit qu'il allait l'observer encore quelques jours avant de prendre une décision qui pourrait être trop hâtive.
Après une courte hésitation, et vu qu'il était seul, il se décida à se diriger en quartier Moldu. Il aurait probablement un peu plus la paix que chez les Sorciers et puis, s'il laissait ses oreilles traîner, peut-être qu'il pourrait entendre des choses intéressantes, les nouvelles « brèves », informations, intox de leur monde.

Il était entré dans un bar proche d'un passage histoire de pouvoir rentrer sans trop de difficulté s'il prenait une grosse cuite et tandis qu'il cherchait d'un œil où est-ce qu'il pouvait s'installer son œil sembla attiré par une silhouette qu'il connaissait. Tiens donc. Mais quoi voilà ? S'il y a bien quelqu'un qu'il ne s'était pas attendu à voir ici, c'était bien quelqu'un comme elle. Une sage petite épouse qui semblait transgresser des règles ? Intéressant ! Sourire aux lèvres, il se dirigea vers elle pour s'installer face à elle.

«Bonsoir Klara, comment est-ce que ça va ? Tu attends quelqu'un ? »

Simple et efficace, il voulait savoir s'il pouvait rester. Peut-être qu'elle était en mission après tout et il n'aurait pas voulu la déranger. Il se contorsionna un petit peu pour vérifier qu'ils étaient bien les seules tronches connues et effectivement... aucune des autres personnes présentent ne lui semblaient familières.

« Tu veux que je commande quelque chose ? J'vais me chercher un verre... ou deux.» probablement plus trois ou quatre, voire même plus. « Du coup, j'peux t'en ramener ! »

Oui, à la base, il aurait préféré être seul, mais quelque chose lui soufflait, son instinct peut-être, qu'une soirée face à elle serait bien plus drôle et/ou instructive que boire seul dans son coin. Alors, il tentait. Ce n'était pas comme s'il faisait quelque chose de mal de toute manière?

Jeu 22 Juil 2021 - 17:27

[TW pour Aly]

Des fois, elle avait l’impression de sentir les lianes de la solitude s’enrouler autour de son poignet, l’attacher petite à petit et l’entrainer dans le noir. Tout était aussi simbre le piano de concert qu’elle jouait dans son salon, miniaturisé dans une étagère pour qu’il prenne moins de place. Elle essayait de s’englouti dans la musique, cette activité solitaire qui était sa seule façon d’exprimer librement son mal-être sans inquiéter personne.

C’est juste que celui-ci n’était jamais parti, et qu’elle s’était bercé de l’illusion que retrouver ses racines, d’être plus proche d’amis de longue date la ferait aller mieux. Elle pensait qu’être plus proche s’Azalea lui redonnerait le sourire. Elle pensait que se rapprocher à nouveau de la si solaire Neolina lui donnerait de la chaleur.
Mais elle s’était disputée avec Azalea Mais elle n’arrivait pas à être autant en phase avec Neolina qu’auparavant. Mais gary l’aimait toujours et c’était bien la plus grande épine dans son coeur. Alors la mélancolie semblait s’être accrochée à son âme, venant s’échouer sur elle de manière inattendue comme une marée galopante, parfois repartant tout aussi vite.

Alors il fallait noyer le vide, retrouver un peu de joie artificielle. Parce qu’elle voulait une soirée tranquille, elle n’avait prévenu personne et avait finit par trainer dans un bar moldu. Elle finirait peut-être pitoyablement bourrée comme le mois dernier après s’être disputée avec Azalea. Qu’importe tant que personne ne la connaissait. Ce n’était pas le même bar que la dernière fois, elle n’était pas assez stupide pour prendre ce genre de risques.

Pourtant, une tête connue avait décidé de gâcher ses plans. Par Morgane, la poisse ! Sur tous les fouilles-merdes de la sphère des Supérieurs, il fallait qu’elle tombe sur Warren Tveit. Pas qu’elle avait quelque chose contre le jeune homme. C’est juste qu’il trainait un nom bien lourd avec un fort écho chez les sang-purs. Chez les Tveit, on ne rigole pas. On regarde le fun dans les yeux pour le faire mourir de peur, puis on torture son cadavre pendant des heures. Même s’il divergeait un peu des principes de sa famille, il avait fait beaucoup d’efforts pour rentrer dans les rangs. À quel point ces efforts étaient sincères, elle ne le savait pas. Alors comme toujours quand elle était en face d’un homme sang-pur, elle gardait la face. Elle se tint droite, arrangea ses cheveux, rangea l’obscurité en elle et se préparait déjà à affronter son jugement.

Klara scanna méthodiquement dans sa tête toutes les raisons logiques qui expliquaient sa présence dans ce genre de lieu. Elle devait garder à tout prix une certaine crédibilité dans son rôle de parfaite sang-pur. Il s’agissait de Warren, mais il restait le mari de Milly et le cousin par alliance de Pain de Mie. Le monde des sang-purs était petit et elle avait appris il y a très longtemps que même les personnes qui semblaient sympathiques n’étaient pas forcément honnêtes.

- Bonsoir Warren, commença-t’elle avec un sourire presque charmeur. Elle savait qu’il avait un faible pour les jolies femmes autant qu’elle était consciente d’être dans cette catégorie.

- Non, je n’attends personne. On va dire que je fais du repérage... Mentit-elle avec une assurance qui tromperait n’importe qui. Elle laissa la question en suspens derrière son petit sourire en coin pour lui faire comprendre que c’était lié à sa fonction de raffleuse. Cela faisait d’ailleurs quelques temps qu’elle n’était pas partie en mission. Depuis qu’elle s’était disputée avec Azalea, c’était comme si elle perdait pieds petit à petit. Elle avait l’impression de se retrouver dans un cube qui rétrécissait petit à petit. Alors elle avait tendance à un peu oublier les Supérieurs et à vouloir se faire un peu oublier. D’autant plus depuis le dîner avec Johan. Elle savait que le vent se levait avant la tempête. Ce n’était qu’une question de temps avant que tous les dominos ne tombent.

- J’ai déjà à boire, ne t’inquiètes pas, dit-elle en soulevant un Mojito qui aurait dû être suivi par pas mal de petit frères.

- Et toi ? Tu es venu seul ?

Fuyait-il ses responsabilités de père ? En même temps elle le comprenait à sa place. C’est compliqué un enfant et quand elle était en trouple, elle commençait à se convaincre qu’un polycule était un meilleur plan pour fonder une famille qu’à deux. Les enfants ont besoin d’attention quand les adultes n’ont pas l’énergie nécessaire à la leur donner constamment.

Dim 25 Juil 2021 - 19:06

Etrange de la voir ici. Qu'est-ce qu'elle venait bien foutre en quartier moldu ? Il n'en savait pas grand chose et au final, il s'en fichait. Pourquoi pas, après tout ? Lui était bien là, il serait probablement venu dans les environs avec Mily pour goûter à de nouveaux cocktails, pour avoir s'ils n'entendaient pas des choses intéressantes pendant leur petite soirée en tête à tête... seulement elle avait préféré ne pas venir et il se retrouvait donc seul à décompresser, ce qui lui allait parfaitement. Seulement avec ce genre de rencontre, il devait faire encore plus attention, il n'y aurait pas Mily pour témoigner ça serait donc sa parole contre celle de Anderson s'il arrivait quelque chose et cela ne lui plaisait qu'à moitié. Elle avait plutôt l'air gentille, mais il savait qu'il devait se méfier, d'autant plus qu'elle était une bonne amie d'Azalea. Il avait hésité, aller plus loin pour l'éviter ou aller la voir. La première lui donnait l'impression qu'il avait encore plus quelque chose à cacher, alors il était allé la voir. De toute manière, il ne comptait pas déconner, il allait juste passer une soirée pour décompresser loin des valeurs sociales et du poids sur les épaules des sangs-purs. Il n'y avait donc pas trente six mille endroits.

Bonsoir Warren.

Et elle lui avait sorti un sourire charmeur. Merde, est-ce qu'elle allait le tester ? Ou est-ce qu'ils allaient jouer à un jeu dangereux ? Fort heureusement pour lui, tout aussi belle qu'elle était, à ses yeux elle ne valait ni Mily, ni Keza, ou même Jo. Ca serait donc juste une conversation très agréable avec une belle femme.

- Non, je n’attends personne. On va dire que je fais du repérage...

Il haussa un sourcil un peu perplexe en se demandant que repérage et surtout pour quelle mission, il avait envie d'en savoir un peu plus, mais est-ce qu'être curieux était bien raisonnable ? Est-ce qu'il n'était déjà pas assez dans la merde comme ça ?

« Je peux en savoir plus, ou est-ce que c'est top secret ?» demanda-t-il un petit sourire aux lèvres préférant ce genre de questions qui laissaient totalement le choix de réponse, de mensonge, une large ouverture.

Et bientôt...
- J’ai déjà à boire, ne t’inquiètes pas. Et toi ? Tu es venu seul ?
« Je vais aller chercher ma boisson, je reviens. Et ouais, j'suis venu seul, Mily n'a pas voulu se joindre à moi. Elle a préféré rester avec Nick.»

Il s'était vite éclipsé pour aller commander/payer son verre avant de revenir vers elle, toujours tout sourire.

« On trinque ?» dit-il avant de rajouter rajouter « Du coup, j'te disais, ouais, elle a préféré rester avec Nick. On est sorti il y a quelques jours et je crois que ça fait un peu trop pour elle de le laisser encore une fois à nos familles. Enfin de le laisser tout court.» Il eut un petit sourire. « ca sera pour une prochaine fois !»

Autant des fois lorsqu'il sortait pour se promener, il prenait leur fils avec lui pour soulager Mily, autant pour aller dans un bar il ne pouvait pas le faire.

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Dim 29 Aoû 2021 - 15:58

Si elle voulait un moment tranquille c’était raté. Ce n’était pas que Warren lui semblait désagréable. Il avait plutôt la réputation d’être (un peu trop) charmant avec ces dames. Cependant, elle avait prévu de réfléchir sur le vide de son existence seule. Par-dessus tout, elle était soucieuse de son image. Alors tout sang-pur dans les parages représentait un danger pour ses petits secrets
Elle utilisa alors l’excuse de ses fonctions. Mais elle sentit rapidement qu’elle devait étoffer son mensonge pour lui donner du corps et agrandir sa crédibilité. Elle se souvenait de Warren comme d’un gamin intelligent. Sa version adulte devait avoir beaucoup de défauts mais pas celui d’être crétin. Il allait être difficile à baratiner. Si il sentait qu’elle lui cachait des choses, cela attiserait sa curiosité. Il serait capable de creuser et peut-être d’en parler à quelqu’un de mieux informer sur les mission des rafleurs. Cela pourrait lui attirer des ennuis, lui faire croire qu’elle faisait un peu de zèle était une meilleure solution. D’ailleurs ce ne serait pas plus mal. Elle savait très bien que son application chez les Supérieurs avait un peu baissé ces temps-ci. Il serait utile que sa petite comédie tourne à son avantage. Si son interlocuteur s’avérait méfiant, elle pourrait toujours invoquer le fait qu’elle souhaite montrer qu’elle est toujours fiable par ces petites heures supplémentaires. En plus, Warren pourrait servir de témoin en cas de mari inquiet. Car elle n’avait rien dit à Aloysius, celui-ci se serait hâté d’aller la chercher pour l’arracher à son Mojito et sa déprime.

- Non, non je n’ai rien à cacher. Je peux tout à fait en parler. Ce n’est pas vraiment à une mission.

Elle regarda autour d’elle pour voir les éléments intéressants dans la pièce. Son oeil entrainé repéra de quoi argumenter.

– Je repère des lieux intéressant pour mes cibles. Elles seront plus en confiance dans un lieu moldu, il suffit de les pousser à aller dans ceux qui m’intéressent. Ajoutons à cela que les hommes sont souvent bien trop flattés de converser avec une jolie femme pour s’en méfier.

Il lui tendit un sourire plaisantin. Dans son sport intérieur, elle ricanait de tout son être. Warren serait tout à fait le genre à se faire avoir par une jeune femme à son goût qui l’aborderait. D’ailleurs peut-être qu’il se méfiera à l’avenir, ce serait même mieux pour lui. Il faut dire que son physique était un des points qui lui avait valut d’être recruté chez les rafleurs. Klara savait très bien qu’elle était au-dessus du panier en terme de beauté, et son expérience a confirmé qu’on se méfiait rarement d’un joli sourire et d’une demande polie. On la mettait souvent en duo avec un gros bourrin qui irait casser des gueules si besoin. Du genre Arranz ou Azalea. Si la furtivité échouait, il restait la manière forte.

– Je pense qu'il est plus simple de faire le travail dans un lieu dont on a préparé les moindres recoins. Par exemple ici les toilettes sont assez éloignés de la salle, ce qui me permettrait d’agir tranquille si la cible y va. J’avoue que d’habitude on a plus tendance à sauter sur la cible, mais je me dis que vu ce qu’il s’est passé ces derniers temps... Il vaudrait mieux qu’on s’habitue à être discrets.

Elle pensait sincèrement cette dernière partie. Si jamais ils devaient rafler en territoire moldu, il vaudrait mieux éviter tout élément étrange qui pourrait soulever un peu trop de question. En tout cas, elle espérait avoir réussi à paraître convaincante. Le mieux dans tout ça, c’est que si elle avait envie de boire un verre, elle avait désormais une potentielle bonne excuse sur le long terme.

Warren alla chercher les boissons après qu’elle ait précisé qu’elle avait déjà son propre verre. Evidemment que Mily était coincé avec le gnome qui était sorti de ses entrailles. Elle préférait éviter le sujet de la maternité, elle ne voulait pas que Warren rebondisse sur la question en lui demandant quand elle s’y mettrait elle aussi. C’est terrible de se dire que les sorciers vivaient vieux mais que les sang-purs insistaient pour que les jeunes se marient tôt et perpétuent leur population au plus vite. Et elle, comme toutes les femmes, était dès la naissance esclave de sa maternité présente, passée ou future. Épouse, mère. Elle n’aurait pas le droit d’être reconnue pour d’autres accomplissements. Les seules exceptions étaient des femmes comme Azalea. Celles qui étaient tellement terrifiantes que plus personne n’osait broncher en leur présence.
Elle leva son verre pour trinquer avec un joli sourire. Elle songea qu’il était fou de constater à quel point elle pouvait vite revêtir son déguisement d’épouse sang-pur. On pouvait considérer son attitude comme de l’hypocrisie mais c’était de la pure survie dans ce milieu de requins furieux. Elle se le répétait sans cesse à cause de sa manie de s’attacher vite à la moindre gentillesse : on ne trouvait que très rarement des alliés dans ces eaux sombres. Elle trainait une sale réputation et elle savait que la moindre erreur de sa part serait jugée sévèrement. C’est pourquoi malgré ce qu’elle savait sur Warren, le petit rebelle de sa famille, elle ne prendrait pas le moindre risque.
Elle se rendit compte qu’elle ne savait pas vraiment comment relancer la conversation. La dernière fois qu’elle l’avait vu, c’était au mariage de Connor. Encore avant, c’était dans les couloirs du ministère. Et encore avant… Il était un adolescent. Le temps avait passé et c’était marqué par l’homme qu’il était devenu.

- Cela fait combien de temps que tu es marié avec Mily déjà ? J’avoue que comme je suis longtemps partie aux Etats-Unis j’ai encore des choses à rattraper. La dernière fois que je t’ai vu avant de partir tu devais avoir quoi… 16-17 ans ? C’était encore de ces réceptions ennuyeuses à mourir.

Elle se souvenait qu’il n’avait pas l’air très heureux d’être là. Ou alors c’était elle qui l’avait interprété ainsi, car elle-même avait été forcée de venir avec ses parents. Au moins, elle avait pu jouer avec Saïd à leur jeu préféré dans les réceptions : juger les frasques des invités avec des remarques sarcastiques. Pas longtemps, car son frère avait été vite mobilisé par ses devoirs d’héritier. Elle avait été obligée de passer en mode hypocrite pour faire plaisir à ses parents qui la poussait à parler aux jeunes hommes afin de se trouver un mari. Rien qu’à ce souvenir, elle roulait intérieurement des yeux.

Mer 1 Sep 2021 - 8:33

« Ou alors es-tu trop présomptueuse ? Peut-être trouveront-ils cela suspect qu'une si belle femme vienne leur parler alors qu'ils ont tout de banal, surtout quelqu'un de si raffiné que toi, dans un endroit.. si... miteux.» Il avait prononcé le dernier mot à mi-voix, ce n'était pas franchement ce qu'il pensait, mais c'était pour lui souligner, qu'elle pouvait peut-être détonner un peu dans ces lieux, ou pas d'ailleurs. « Et, donc tu fais la tournée de tous les bars de Londres pour trouver tous les lieux intéressants et tous les connaître pour mieux les attirer ? Tu es une femme intelligente, Klara... mais ton histoire manque de quelques informations pour pouvoir être crédible.»

Autrement dit, ne me prend pas pour un flanc. Tu as beau être belle, intelligente et me faire tous les sourires que tu veux, si tu crois que je vais être stupide pour ne pas réfléchir, tu te trompes, ma grande. C'était vraiment le prendre pour un crétin ; bon bien bourré si une jolie fille l'abordait, il y a certaines choses qui, à l'époque, aurait pu effectivement se passer. Mais comme pour tous ceux qui draguaient. Pourtant des mensonges, il aurait pu il y en avoir des tonnes, s'imprégner de l'atmosphère, apprendre mieux leurs nouvelles expressions. Non, elle n'était pas en mission, n'avait aucune cible et venait faire du repérage dans un bar. Il manquait quelque chose, à moins qu'elle soit franche, ce qui était également possible et qu'elle agisse juste de façon bizarre pour passer le temps sans vouloir le dire ; à moins qu'elle préfère commencer comme ça pour X ou Y raison. Qui sait ? Personne n'avait la même logique.
Il y voyait là, plus une simple fuite qu'une réelle soi-disant mission et la fuite dans le monde Moldu pour avoir la paix, il savait ce que c'était, il connaissait parfaitement le sujet même si ces derniers temps c'était beaucoup moins d'actualité. Mais son propre passé pouvait aussi jouer sur sa façon d’interpréter les choses. Il en avait conscience, et c'est bien pour cela qu'il avait plus utilisé un ton taquin et amusé que réellement suspicieux.

Son verre en main, il but quelques gorgées, bien tranquillement avant de se décider à reprendre la parole, tournant un peu le liquide dans le verre.

« Tu sais, moi j'en ai rien à taper si tu es là en mission ou pour te détendre, tu es une grande fille, tu fais bien ce que tu veux.» Il lui dédia un beau sourire « Chacun prend ses responsabilités, d'ailleurs, tu peux dire à Mily que tu m'as vu ici, elle est au courant, elle a même hésité à m'accompagner mais elle avait visiblement la flemme. En est-il pareil pour Aloysius, puisque ce n'est que du repérage, rien d'officiel et qu'il a l'air de tenir beaucoup à toi, tu as dû forcément lui expliquer pourquoi tu rentrais plus tard ? »

Sourire mielleux. C'était un jeu dangereux, par ce qu'on pouvait très bien lui faire et être pris en faute ce n'était pas agréable... et bien sûr que lui ne dirait rien. Il en avait rien à faire et son but ne serait pas de l'emmerder, mais elle aurait pu tomber sur quelqu'un d'autres qui ne serait pas aussi 'cool' sur la chose.
Il soupira un petit peu avant de continuer

« Effectivement, connaître bien les mieux permet quelques avantages inconsidérables. Donc toi, tu agirais ici au risque de te faire choper si quelqu'un ouvre la porte, ou si on ne la voit se rouvrir... plutôt que d'attendre que cet homme, te ramène chez lui où là il n'y aura moins de risque de te faire surprendre ? Intéressante approche.» il eut un petit sourire amusé et ne tarda pas à reprendre « Tu es donc une femme qui aime aller vite plutôt que de faire durer le plaisir ? J'te pensais plus joueuse.»

Il n'y avait pas de meilleure solution. Chacun avait sa méthode, ce n'était pas une critique. Il trouvait juste ça étrange que quelqu'un de si précautionneux et qui, de part son passé, devait connaître le monde moldu et donc que les gens vont et viennent aux chiottes surtout vu la capacité, surtout vu le contexte tendu qu'elle risque de se faire repérer et d'envenimer les choses. Si caméra, il y avait on les verrait aller aux toilettes pour ne plus en ressortir, un peu pareil ceci dit quand on va chez les Moldus s'il y a des caméras dans les rues, mais d'après ce qu'il avait vu comprendre avec les différents angles c'était probablement plus simple. Mais paraissait-il que lui réfléchissait beaucoup trop, et ça lui avait déjà apporté du tort, alors bon, la méthode de la femme était peut-être juste plus simple, plus facile, avec moins de risque de la cible échappe.

- Cela fait combien de temps que tu es marié avec Mily déjà ? J’avoue que comme je suis longtemps partie aux Etats-Unis j’ai encore des choses à rattraper. La dernière fois que je t’ai vu avant de partir tu devais avoir quoi… 16-17 ans ? C’était encore de ces réceptions ennuyeuses à mourir.
- On s'est mariés en décembre 2014. Il y a un an et demi donc. Et toi du coup ? Tu es partie il y a quoi ? 5 ? 6 ou 7 ans ? Peut-être huit ? Il eut de nouveau un sourire taquin, avant d'ajouter presque sous le ton de la confidence. « Pourquoi, tu ne les trouves plus ennuyantes aujourd'hui, ces cérémonies ?»

Non, par ce que lui s'y faisait toujours royalement chié, ceci dit, vu comme elle avait l'air parfois d'une petite princesse, pouvoir manger – elle adorait ça, non?-, tout en se pavanant dans de belles tenues, à parler de mode et de ragot, ça l'amusait peut-être beaucoup. Il eut une pensée pour Mily, il espérait que tout se passait bien pour elle, il hésitait toujours à parler de son inquiétude à Jessen, mais en même temps il se convainquit une autre fois que tout ça pouvait attendre quelques jours, le temps qu'il voit si cette humeur maussade continuait ou pas. Elle lui affirmait qu'elle allait bien, mais quelque chose le chiffonnait quand même. Après sa paranoïa était quand même assez développée ces derniers temps, alors il se faisait sûrement tout une histoire de pas grand chose.

Jeu 16 Sep 2021 - 22:24

Prise sur le fait, Klara dû improviser pour cacher les raisons de sa véritable présence. Elle se sentit obligée de mentir, tout simplement parce qu’elle ne voulait pas qu’on s’inquiète. Que faisait une femme seule face à son verre ? Rien de bon selon la logique des langues de vipères. Mais voilà, Warren semblait aimer avoir réponse à tout. Il avait parfaitement raison, c’était juste un gros mensonge. Maintenant, elle était obligée d’improviser.

- Ils ne risquent pas de visiter des restaurants de luxe aussi... Et pourquoi ce ne serait pas la vérité ? Ne me dis pas que c’est parce que tu te sens un peu visé par mes propos ? Tu es un homme intelligent Warren... Tu ne tomberais pas dans un piège aussi grossier, n’est-ce pas ?

Se moquait-elle de lui sous son sourire d’innocente princesse ? Tout à fait, elle ne pouvait pas résister à le taquiner. Parce que des crétins qui sont tombés dans le dis piège y’en a eu un certain nombre. Un joli sourire, un peu de minauderie et en un clin d’oeil il se faisait péter les dents en interrogatoire.

- En vrai, tu ne me croirais même pas si je listais tous les lieux étranges où mes missions m’ont menée.

Le numéro un étant un club échangiste BDSM, mais à son avis son mari aimerait éviter que cette information circule. Si l’expérience l’avait gênée, maintenant elle était capable d’en rire. Enfin, elle n’avait pas vraiment envie de rire là. Peut-être que Warren ne faisait pas exprès mais son discours sonnait très moralisateur. Le pire, c’est que ça marchait : elle se sentait mal. Elle avait l’impression d’être une mauvaise épouse car elle s’était laissée emporter par ses petits désirs égoïstes. Elle était juste partie se noyer dans l’alcool parce qu’elle avait encore l’âme lourde, parce que ça lui rappelait artificiellement ce que c’était d’avoir un peu de joie et ça lui faisait oublier ce qui la tourmentait. Ça lui faisait oublier les beaux yeux de Gary, son sourire interdit. Elle avait l’âme déchirée car elle avait une affection certaine pour lui. À quel point ? Cette question la terrifiait. Elle ne voulait pas la réponse, car elle risquait de se haïr, elle ne voulait pas trahir Aloysius. Elle aimait son mari, elle n’avait pas besoin de s’en convaincre. Elle aimait sentir leurs coeurs battre à l’unisson. Elle aiamit son assurance et sa force de caractère. Il lui avait manqué terriblement durant son séjour à l’hôpital. Mais Gary lui manquait aussi d’une certaine façons. peut-être parce qu’il représentait l’interdit. Peut-être parce qu’elle avait un besoin constant de rebellion, comme lui avait dit le psychomage à New York. Après tout Saïd avait tellement été le fils parfait qu’elle n’avait eu que ça pour se faire remarquer. Elle n’était que ça, une pauvre petite chose qui voulait simplement que les regards soient braqués sur elle. Elle était une irresponsable qui ne voulait pas des contraintes. C’était sûrement ce que représentait Gary à ses yeux. Merde, elle repensait encore à son regard océan qui pétillait de malice. Sale con. Elle l’entendait encore ricaner derrière son crâne, son sourire fier qui ne retenait que ce qui l’arrangeait. Et le souvenir de leur dernière rencontre la minait encore plus. Warren remuait le couteau dans ses plaies purulentes, c’était un petit jeu dont il était sûrement fier. Elle connaissait ce genre de type, ils aimaient avoir le dernier mot et montrer qu’ils étaient plus intelligents que le reste du monde. Elle avait mal, et dans sa douleur, elle avait aussi très envie de lui faire mal. Elle voulait briser toutes les articulations de son orgueil pour qu’il se sente aussi merdique qu’elle. Heureusement pour lui, la femme mondaine avait le dessus. Surtout, elle serait injuste. Ce n’était pas parce qu’elle se sentait misérable qu’elle devait le faire payer à quelqu’un d’autre.

- Je lui ai juste dit à Aly que je rentrerais peut-être tard à cause du travail, finit-elle par ajouter.

Ce qui était vrai, même si ce n’était pas ce qu’elle avait prévu. Et il ne pouvait pas lui reprocher, il faisait de même. Son mari était carrièriste et ses ambitions prenaient du temps. Des rendez-vous par ci, des rendez-vous par là, des dîners avec M. Machin et des cafés avec Mme Truc. Il fallait bien qu’il se fasse des alliés dans son nouveau terrain de jeu.

Quand Warren demanda pourquoi elle ne faisait pas genre d’aller chez le type, elle soupira. Évidemment, dans son point de vue, il ne voyait pas le problème. Les hommes étaient souvent bien ignorants des inconvénients de la féminité.

- Warren, quand on est une femme, on ne va pas chez un inconnu dont on a pas envie. On ne sait jamais ce qui peut se passer. Car on ne sait jamais comment le type en face va réagir.

Et c’était pas avec ses petits muscles et son entrainement physique inexistant qu’elle allait mettre un high kick dans la face d’un agresseur. Elle pouvait très bien se retrouver avec un homme plus fort physiquement. Elle pouvait très bien souffrir de l’effet de stupéfaction. Elle n’avait pas assez le goût de l’adrénaline pour oser faire ce genre de pari. Alors ce sera les chiottes ou un coin discret, point.

- Puis même si c’est pour le travail, je doute que mon mari supporte que je joue trop longtemps ce genre de comédie.

Aloysius pouvait se montrer possessif, alors fricoter avec des hommes même pour de faux l’irriterait sûrement. Il ne se sentirait pas en danger face à des Sang-de-Bourbe ou des Moldus, mais il râlerait par principe. C’est aussi une de ces raisons qu’elle ne lui avait jamais dit qu’elle pensait être attirée par les femmes. Il ne fallait pas donner le bâton pour se faire battre.

- Donc non, je n’ai pas envie de faire durer la partie quand le jeu m’est pénible.

En plus, les toilettes n’étaient qu’un exemple. Repérer les sorties, les entrées, la disposition des tables... C’était utile. Elle n’avait ni l’envie ni la capacité d’user de méthodes violentes. Elle était quelqu’un de plus stratège, qui se servait de ses connaissances magiques et des diverses potions qu’elle avait dans son sac. Connaître la configuration d’un lieu était essentiel. Se préparer était nécessaire.

- Mais le but de se préparer c’est quand même d’éviter les ennuis et les imprévus. Demande à Azalea combien de fois je lui ai sauvé son derrière parce qu’elle se contentait de foncer dans le tas. Si jamais je pouvais avoir des lieux avec des plans et qu’on pouvait se démerder d’attirer nos cibles dedans, il est possible qu’on gagne du temps avec un collègue qui est bien placé. Par exemple, une potion d’invisibilté ne dure que quelques minutes pour la plupart. Si on en use au bon endroit au bon moment...

On se calme Klara, y’a l’intello en toi qui ressort. En plus elle donnait trop d’éléments pour que Warren puisse rebondir dessus. Changement de sujet, elle n’avait pas trop envie de s’éterniser sur le précédent. Dans le fond, que Warren pense ce qu’il veut, elle était trop fatiguée de devoir argumenter durant des lustres. Après tout, elle a toujours été le vilain petit canard des sangs-purs. C’est juste qu’à cause de ça, elle avait toujours tendance à se mettre sur la défensive.

- Pourquoi, tu ne les trouves plus ennuyantes aujourd'hui, ces cérémonies ?
- Ça fait mille ans que tout le monde les trouve ennuyeuses, mais personne ne se décide à y remédier. Mon père n’a même pas approuvé un trampoline pour faire des photos marrantes lors de mon mariage parce que «ce n’était pas sérieux» et qu’il ne voulait pas de «conneries moldues». La mort du fun était programmée - non on ne dit pas à la naissance de Connor, ça ne se fait pas devant son cousin - dès que mes parents et mes beaux-parents ont pris en main la cérémonie. C’est sûrement une tradition d’être traditionnel au point que ce soit impersonnel au possible.

C’était ça le problème. Tout était lisse, parfait, sans bavures. Tout se ressemblait, c’était le même protocole, les mêmes conversations. Les seules attractions étaient les disputes, les potins ou le manque de goût des hôtes. Et le buffet bien sûr, mais elle n’avait même pas le droit de s’empiffrer sinon elle ferait mauvaise figure.

- Ça fait très bientôt sept ans que je suis mariée, donc presque pareil que je suis partie à New York, répondit-elle à sa question. Elle ne voulait pas trop rebondir sur le mariage de Warren, car elle savait très bien que ni lui ni Mily n’avaient eu leur mot à dire. Peut-être pour ça que les sang-purs étaient ennuyeux, dans le fond ils étaient tous malheureux avec leurs mariages forcés consanguins. Il suffisait de discuter avec Connor pour voir ce que produisaient ensuite ces fameux mariages. Pardon Connor, songea-t’elle. Elle n’avait absolument rien contre lui. Il s‘agissait d’un jeune homme beau, intelligent et très compétent sur plein de domaines, mais pas c’était sûrement pas la personne qu’elle emmènerait en vacances.

Sam 18 Sep 2021 - 22:21

Est-ce que la situation l'amusait ? Peut-être un peu il fallait bien l'avouer. Il n'était pas certain qu'elle lui mentait mais certaines de ses phrases paraissaient quand même un peu étranges et manquaient de précisions pour qu'il puisse y croire totalement. Et puis, il fallait bien avouer que quelqu'un qui voulait juste boire un verre dans la zone moldue pour éviter les conneries de sang-pur, c'était quelque chose qui lui parlait. Quelque chose de totalement criant de vérité pour lui. Il savait ce que ça faisait et les mensonges que l'on pouvait entendre. Alors oui, quelque part, il y a quelque chose là-dedans qui l'amusait énormément dans la situation et il avait envie de voir comment allait pouvoir s'en dépêtrer Klara. Elle était intelligente, c'était certain, et ça rendrait encore la chose plus intéressante.

- Ils ne risquent pas de visiter des restaurants de luxe aussi... Et pourquoi ce ne serait pas la vérité ? Ne me dis pas que c’est parce que tu te sens un peu visé par mes propos ? Tu es un homme intelligent Warren... Tu ne tomberais pas dans un piège aussi grossier, n’est-ce pas ? […] En vrai, tu ne me croirais même pas si je listais tous les lieux étranges où mes missions m’ont menée.»

Il eut un sourire en coin, avant de répondre d'un air plus énigmatique qu'autre chose. Désolé, Klara, il avait envie de s'amuser, de jouer un peu au petit con, même s'il compatissait.

«Je me sens surtout visé par ta situation, que je connaissais bien. »

Ce qui voulait tout et rien dire. Et il avait bien fait exprès de le mettre au passé, sait-on jamais où ça pouvait mener tout ça ! Il lui fit même un petit clin d’œil histoire qu'elle soit possiblement un peu plus confuse, qu'elle ait le doute sur quoi il parlait exactement. Allez, vas-y comprend le sous-entendu et arrête de me prendre pour un con... Ceci dit, elle pouvait toujours aussi dire la vérité. Ce n'était pas par ce qu'il voyait une certaine situation, qu'elle était réelle et il ne comptait pas non plus l'oublier.

« Ca nous mène toujours dans des endroits étranges, ce genre de choses.»

Sourire en coin. C'était vrai, même si pour l'instant il fallait bien avouer, au final tout était resté assez soft. Un jour, il espérait avoir des lieux un peu plus … disons inhabituels, par ce qu'il y avait là-dedans quelque chose qu'il trouvait plaisant. Mais là n'était pas vraiment le sujet, non. Il fallait qu'il se concentre totalement sur son interlocutrice s'il ne voulait pas commettre d'erreur. Alors oui, il avait conscience qu'il n'était pas fin, ni très cool. Qu'il poussait même peut-être le bouchon un peu loin... mais au final ça n'avait aucune importante, par ce qu'il ne faisait que dire son ressenti... et qu'au final, même s'il la cherchait il n'irait pas lui porter réellement tort.

- Je lui ai juste dit à Aly que je rentrerais peut-être tard à cause du travail.

Il acquiesça doucement, en ne rajoutant rien sur ce sujet-là. Et il continua donc d'essayer de comprendre ce qu'elle faisait là, ce qu'elle avait voulu dire par certaines paroles et également sa logique... Ce qui n'était pas franchement évident du tout.

- Warren, quand on est une femme, on ne va pas chez un inconnu dont on a pas envie. On ne sait jamais ce qui peut se passer. Car on ne sait jamais comment le type en face va réagir.

Cette réponse lui semblait cohérente... en grande partie. Pour une femme Moldue, il aurait juste acquiescé, peut-être même qu'il se serait excusé par ce qu'il comprenait ce qu'elle voulait dire et que ça semblait criant de vérité. Seulement... que craignait une si grande sorcière, si habile d'un petit Moldu ? Elle avait une, voire même plus armes qu'il n'avait pas, ce moldu. Et si elle craignait un moldu, comment faisait-elle avec les sorciers ? Il fronça un peu les sourcils. Il n'était pas bien placé pour comprendre ça, il en avait conscience, mais il se nota dans un coin de la tête d'en parler avec Mily au détour d'une conversation, même s'il était à peu près certain de connaître la réponse de sa femme. Il préféra donc ne rien répondre là-dessus, même si ça lui semblait étrange... surtout que pour certaines missions, il fallait parfois se mouiller et se mettre en danger.

[color=tomato]- Puis même si c’est pour le travail, je doute que mon mari supporte que je joue trop longtemps ce genre de comédie.Donc non, je n’ai pas envie de faire durer la partie quand le jeu m’est pénible. [color]
« Il y a toujours différentes façons de pouvoir arriver à ses fins en même temps. Mais c'est dommage de ne pas pouvoir agir comme on veut, pour le bien de la communauté.» Communauté de mes deux, oui... mais communauté quand même. Bien sûr il essayait de faire attention à chaque terme qu'il utilisait, sait-on jamais les murs pouvaient avoir des oreilles. « Mais effectivement, je comprends ce que tu veux dire par-là.»

Il n'empêchait que dans un lieu aussi public, si elle était seule, prévoir tous les imprévus était quasi impossible. Il y avait beaucoup trop de données, trop d'imprévus, trop de gens et de possibilités possibles à ces yeux. Alors bien sûr, elle pouvait réduire un maximum le risque, ils faisaient tous ça, mais cette technique lui semblait un peu dangereuse.

- Mais le but de se préparer c’est quand même d’éviter les ennuis et les imprévus. Demande à Azalea combien de fois je lui ai sauvé son derrière parce qu’elle se contentait de foncer dans le tas. Si jamais je pouvais avoir des lieux avec des plans et qu’on pouvait se démerder d’attirer nos cibles dedans, il est possible qu’on gagne du temps avec un collègue qui est bien placé. Par exemple, une potion d’invisibilté ne dure que quelques minutes pour la plupart. Si on en use au bon endroit au bon moment...
« Tu sais que tu en dis beaucoup pour un lieu public où les murs peuvent avoir des oreilles et sans aucune protection.»

Il n'était pas forcément toujours mieux, mais là, il voulait juste lui faire remarquer de faire attention aux propos qu'elle tenait, qu'elle était possiblement un peu trop terre à terre depuis un trop long moment et qu'une bribe de conversation perçu qui pouvait paraître étrange... commençait à devenir preuve à conviction pour les moldus.

«Effectivement, si le travail est ensuite fait en binome, ça change pas mal de choses. Il peut il y avoir plusieurs points de vues. Et j'avoue qu'elle a un fort caractère de fonceuse, mais je la vois aussi quand même assez tactique, même si elle reste très impulsive et qu'elle a une envie de gagner et de réussir. Elle n'est pas toujours très bonne joueuse. »

Et bientôt ils avaient enchaîné sur un autre sujet : celui des cérémonies ennuyantes... à l'époque. Il demanda donc si aujourd'hui pour elle quelque avait changé. Il ne put s'empêcher d'avoir un petit rire à la réponse de la jeune femme qui était des plus vraies. Voilà, il se sentait moins seul de trouver qu'elles puaient toujours.

« En même temps tu t'attendais à quoi ? Surtout avec ton passif ? Je pense que la plupart sont impersonnels, le mien compris. Ce n'est pas rien grave, ce n'est qu'une formalité, tu sais ?» Non, il ne relèverait pas de nouveau le « connerie moldues », il essayait de se concentrer pour ne pas dire comme elle, par ce qu'il avait envie de répondre par le même langage, si simple, si vrai plutôt que de trouver des tournures de phrases plus pompeuses. « Mais ça me rassure que tu trouves ça toujours aussi chiant. Et pas question d'essayer de mettre un peu de fun là-dedans on se ferait lapider sur place !» tenta-t-il de plaisanter. « Ah ouais, ça fait vachement longtemps... Vos familles vous font pas trop chier pour les gosses ? Genre la mienne serait folle s'il n'y avait pas eu de descendants pendant autant de temps... Heureusement, Nick est arrivé assez vite.» Il y a quelques mois, il aurait sûrement dit trop vite, mais aujourd'hui, il était heureux de la présence de bambin.

Dim 17 Oct 2021 - 18:45

TW : #depression #deuil #relationabusive #violencepsychologique

Blablabla, Warren Tveit avait réponse à tout apparemment. Elle était un peu irritée mais elle ne savait pas si c’était à cause de Warren particulièrement, si ce n’était parce qu’elle n’était pas vraiment d’humeur à faire causette, ou parce qu’elle s’était un peu coincée dans une situation à la con avec ses bobards issus de sa propre panique. Et parce qu’elle était agacée, elle avait bien envie de lui mettre un coup dans les roustons. Oui ce serait totalement gratuit.

- Je me sens surtout visé par ta situation, que je connaissais bien.

Elle haussa légèrement des épaules. C’était beaucoup trop vague pour qu’elle ai autre chose à rajouter. Et il ne pourrait jamais connaître sa situation, et s’il le croyait sincèrement, c’était extrêmement prétentieux de sa part. Ils n’avaient pas la même histoire ni les mêmes soucis. De plus, ils ne se connaissaient que superficiellement.

- Ca nous mène toujours dans des endroits étranges, ce genre de choses.
- Tu n’as pas idée, dit-elle en ramenant la paille de son verre à ses lèvres. Elle roulait des yeux en songeant à l’improbable mission qui l’avait menée dans ce club BDSM.
Puis elle se perdit en essayant de justifier sa présence dans ce bar. Vouloir se détendre dans un bar moldu sans être emmerdée par la communauté Sang-Pur n’était pas une raison valable pour elle. Elle peinait à montrer à Warren de la théorie qui... n’était valable que sur le terrain.

- Bien sûr qu’il fat plusieurs cordes à son arc. Jamais rien ne se passe comme prévu. Ce sont les joies du terrain, explicita-t’elle. Elle pourrait parler de sa mission avec Arranz, mais elle savait ses liens avec Warren, donc elle allait éviter de prendre cet exemple. Puis elle était sûrement réduite en poussière, après tant de mois de disparition, il était certain qu’elle avait dû prendre un p’tit bain de midi.

-Tu sais que tu en dis beaucoup pour un lieu public où les murs peuvent avoir des oreilles et sans aucune protection.

Elle s’arrêta d’un seul coup et se sentit stupide et coupable. Elle avait tellement prouver à Warren qu’elle était compétente qu’elle en avait oublié l’essentiel. Elle se renfrogna en s’excusant en voix basse. Elle ne reprit un peu d’assurance que quand arren parla d’Azalea.

- Elle est intelligente, sauf qu’elle sait qu’elle est forte alors elle mise en priorité sur la force de frappe et a tendance à un peu improviser. Ce qui n’est pas forcément adapté à toutes les situations. Mais au moins on travaille bien ensembles. Je préfère mille fois qu’on me mette en duo avec Aza qu'avec quelqu’un d’autre.

Elle n’en dit pas plus pour ne pas les trahir encore plus qu’elle ne l’avait fait. Notamment en parant de la carte maitresse d’Azalea : sa forme animale. Aussi, elle ne voulait pas trahir son amie en expliquant que sa plus grande faiblesse était son manque d’assurance dès qu’elle mettait un pied hors de sa zone de confort. Klara jugeait que si Azalea fonçait souvent sans réfléchir, c’est qu’elle n’avait pas appris à faire autrement.
Ils dérivèrent sur tout autre chose, pus généralement la communauté sang-pur.
Et ces fêtes ennuyeuse à mourir que Klara avait essayé de rendre plus originales, notamment lors de son mariage.

- Au moins j’ai essayé, répondit-elle simplement. Elle n’avait pas eu d’hautes attentes après avoir assisté à l’enterrement de Saïd qui était une comédie en soi. Elle était là, hagarde dans sa robe noire, sa coiffure et son maquillage parfait, à entendre les chuchotements accusateurs à son encontre, bourdonnants reflets de sa propre culpabilité. Elle n’avait que des souvenirs flous car elle n’arrivait pas à ce moment là à comprendre que ce qu’elle vivait était la réalité. Elle s’était persuadée qu’elle avait été enfermée dans un cauchemar artificiel et qu’on allait la sortir de là. Que quelqu’un ou quelque chose allait la sortir de là.

Mais elle n’avait comme réponse que la solitude d’être la cause indirecte de de tout ça. Ça avait marqué son esprit au fer rouge. Je suis la cause de tout ce qui est arrivé.

- Bien sûr qu’ils ont toujours été insistants, tous comme mes beaux-parents. C’est juste que j’ai été longtemps en mauvaise santé, ils ont dû se faire à l’idée que ce n’était pas le moment d’avoir un enfant.

C’est ce qu’elle avait répété durant des années. Elle n’était pas prête, elle portait toujours le deuil de son frère, elle voyait toujours son crâne se faire exploser. Ce n’était que pure vérité dans le fond. Et elle n’était pas pressée d’être mère. Elle n’avait que trente ans, c’était jeune pour une sorcière. Elle avait perdu des années à se morfondre dans son appartement de New York, ne méritait-elle pas de vivre encore des choses sans avoir la charge d’un enfant ? Elle savait très bien quand dans le monde sang-pur, cela lui ferait gagner du statut. Mais elle serait ne plus qu’une mère et une épouse.

Elle se demandait parfois si se consacrer à l’éducation d’un être rendait vraiment heureux. C’est ce que semblait lui crier la société entière. Être mère la rendrait épanouie, lui apporterait des petits bonheurs quotidiens. Si tellement de gens sont heureux avec des enfants pourquoi pas elle ? Est-ce que ça ne donnerait pas plus de sens à sa vie ?

Elle le voyait dans le regard de Warren, il semblait heureux d’être père. Il n’avait pas besoin de dire que Nicholas était son monde, il l’irradiait.

Klara ne put s’empêcher de se projeter dans l’avenir. Si ce petit garçon chéri dérivait du chemin qui lui était imposé depuis sa naissance, est-ce que son père parlerait de lui avec autant d’amour dans ses yeux ? Ou alors il ferait comme toutes les familles sang-purs, c’est à dire de tabasser le clou qui dépasse ? Aurait-il l’audace de le protéger contre une communauté entière ? Contre sa propre famille, voire sa propre femme ?

Puis elle se mit à la place de Warren. Elle perdit pied en se voyant faire ce que ses propres parents ont fait. Elle ne préférait pas y penser, alors elle commanda un autre verre.

Lun 18 Oct 2021 - 21:34

Allez, souris Princesse, tu n'es pas la seule dans cette galère, il y en a d'autres ici qui viennent juste ici pour boire et oublier leur misérable existence. Bon misérable était un peu exagéré mais vu ce qui s'était passé autour d'Alec le mot n'était pas si inapproprié que ça. Mais madame ne semblait pas vouloir parler et plutôt noyer son chagrin – quelqu'il soit soit dans l'alcool-. Un autre point commun, dame Anderson que tu le veuilles ou non et ne va pas dire que c'est pour une mission, ce n'est toujours pas franchement crédible. Probablement aussi par ce que ça l'arrangeait à lui de croire ça. Par ce que ça lui permettait de se sentir moins minable de réagir de façon aussi faible et stupide.

- Bien sûr qu’il faut plusieurs cordes à son arc. Jamais rien ne se passe comme prévu. Ce sont les joies du terrain.

Il avait doucement opiné. Il n'était qu'à moitié d'accord, des fois, cela se passait comme prévu dans les grandes lignes si on se préparait bien bien qu'il y ait toujours des choses inattendues qui se passent... mais comme elle le disait si bien, c'était aussi les joies du terrain ! Savoir improviser au final était quelque chose qu'il appréciait aussi... enfin du moins tout dépendait avec qui il travaillait. Avec certaines personnes – comme Alec ou Azalea- il pouvait mieux gérer l'imprévu qu'avec son cousin par exemple. Mais à force de vouloir le convaincre – ce qui n'avait pas trop réussi-, elle en avait beaucoup trop dit et il ne put s'empêcher de lui faire remarquer que ça commençait à craindre sérieusement. Si jamais il y avait des ennemis moldus dans le tas ils se feraient repérés en un clin d'oeil même si elle n'avait pas parlé fort et que les vox autour d'eux avait probablement tout couvert... Elle s'excusa, mais c'était un peu tard, le mal était fait si quelqu'un avait entendu. Il n'était pas question qu'ils sortent leur baguette et jettent un sort à tous ces inconnus, à deux, ils n'étaient pas assez expérimentés... et surtout qu'il y avait fort peu de chance de quelqu'un ait entendu la moindre chose.

- Elle est intelligente, sauf qu’elle sait qu’elle est forte alors elle mise en priorité sur la force de frappe et a tendance à un peu improviser. Ce qui n’est pas forcément adapté à toutes les situations. Mais au moins on travaille bien ensembles. Je préfère mille fois qu’on me mette en duo avec Aza qu'avec quelqu’un d’autre.
« Justement c'est bien toi qui disait que rien ne se passait comme prévu, c'est donc bien qu'elle soit là pour toi.» ne put-il s'empêcher de lui faire remarquer. « Mais je suis d'accord qu'elle ne vise pas assez sur la force psychologique.»

Et ils avaient vite parlé de mariage et là encore, ils ne semblaient pas bien sur la même longueur d'onde, il avait même du mal à comprendre comment est-ce qu'elle avait pu croire l'ombre d'un instant qu'elle allait pouvoir imposer un peu sa patte pour ce jour-là où tout était si formel. Bien sûr que c'était beau de rêver, surtout qu'avec ces deux nés-moldus elle avait dû pouvoir rêver au mariage qu'elle souhaitait, probablement. Et s'il n'avait pas été contraint de se marier avec Mily, s'il avait été libre, qu'est-ce qui se serait passé ? Est-ce que lui aussi, s'il avait eu autant de temps, une amourette quelconque il aurait espéré ? Possible. Probable. Il n'en savait foutre rien.

- Bien sûr qu’ils ont toujours été insistants, tous comme mes beaux-parents. C’est juste que j’ai été longtemps en mauvaise santé, ils ont dû se faire à l’idée que ce n’était pas le moment d’avoir un enfant.

Il haussa un sourcil perplexe. Et bah, malgré tout, ils étaient compréhensifs dans sa famille et il espérait qu'elle s'en rendait compte. D'autres n'auraient pas eu cette chance d'être « en mauvaise santé » alors que physiquement si elle faisait des missions c'est qu'elle n'allait pas si mal que ça. Il se retint un petit rire en imaginant Mily dire ça à sa famille. Non, c'était vraiment trop drôle d'imaginer leurs tronches, beaucoup moins drôles d'être certain de ce qu'ils auraient fait pour qu'ils aient quand même l'enfant le plus rapidement possibles. Future génération, ils en manquaient grandement, alors pas le temps pour les faiblesses de ce genre par chez eux. Il hésita quelques instants sur la conduite à tenir, tant mieux pour elle en même temps si elle avait ce choix-là, mais il aurait bien voulu qu'elle comprenne la chance qu'elle avait.... mais frapper quelqu'un déjà à terre, ce n'était pas vraiment quelque chose à faire. Tout comme elle, il se commanda un autre verre et après quelques instants d'hésitations il finit par reprendre la parole

« Je crois que ne vais pas tarder à y aller... mais tu devrais surveiller tes propos Klara. Pour beaucoup, être en mauvaise santé n'empêche pas d'avoir des enfants, évite de dire ce genre de choses à des personnes qui ont été contraintes et forcées. Un conseil, aussi bien pour elle que pour toi.» En espérant qu'elle comprenne ce qu'il voulait dire là, et bientôt il rajouté. « Nicholas a été conçu un soir où on était bourrés tous les deux, alors bon. Je ne suis pas non plus dans ce cas de figure, mais nos familles en auraient été capables, pour d'autres ce sont juste les maris, mais je ne t'apprends rien là je suppose...» il lui fit un vague sourire avant de trinquer avec le verre de la jeune femme. « J'espère que tes problèmes de santé seront vites résolus en tout cas, par ce qu'un enfant ça change la vie et ça t'ouvre des univers insoupçonnés. Vraiment. Même si c'est éreintant, ça apporte quelque chose d'inestimable.» L'amour inconditionnel parental, celui qui donnait envie de se battre pour quelque chose. Voilà, Klara, si on est dans le même cas, qu'il sous-entendait, voilà ça sera une nouvelle raison de vivre.

Dim 14 Nov 2021 - 12:21

A quoi cela servait de répondre ? Pourquoi s’emmerdait-elle a la fin ? Warren trouverait toujours quelque chose à ajouter pour être sûr d’avoir le dernier mot. Elle n’avait pas la force de répliquer, elle avait déjà une tempête d’émotions à gérer. Il y avait la honte qu’elle ressentait face à son indiscrétion. elle se sentait stupide. Cela s’ajoutait déjà à son malêtre que Warren réveillait plus ou moins inconsciemment. Elle appréciait de moins en moins sa compagnie, car elle avait l’impression qu’il s’amusait à ses dépends, comme le font beaucoup d’hommes pour rabaisser les femmes.
Le seul moment où elle souffla fut celui où elle parla d’Azalea. Elle n’ajouta rien. Elle songea uniquement qu’Azalea devrait avoir plus confiance en ses capacités.
Mais la question des enfants fut épineuse, au point que Klara ressentit un profond malaise. Son sentiment s’intensifia au fur à mesure des mots de Warren.

Elle devrait s’estimer chanceuse.
Elle a tout pour être heureuse : un gentil mari qui la respecte et qu’elle aime, une jolie maison, un travail intéressant et valorisant socialement, ses mignons petits chats.
Ses parents n’étaient pas si cruels que ça. Certains vivaient tellement pire.
Mais elle n’est jamais satisfaite. Il y avait toujours quelque chose qui n’allait pas.
Elle n’était qu’une créature avide. Avide d’attention, d’amour. Il n’y avait rien que le vide en elle pourrait combler.

C’est de ta faute.
Tu es malheureuse car tu ne sais pas faire avec ce que tu as.
Tu es une erreur.
Une chose défaillante.
Peut-être devrais-tu juste disparaître.

Tout faisait mal. Mais elle n’avait pas le choix que de tout fourrer à l’intérieur d’elle comme des robes en boule dans un coffre quand on a une visite surprise.

- Je devrais faire quoi ? Féliciter mes parents d’avoir eu la décence humaine de ne pas forcer mon mari à me violer ? D’avoir un homme avec un minimum de considération pour son épouse ? Ou me rappeler de t’envoyer une bouteille de Pur Feu quand ta famille voudra mettre en route le deuxième ?

Une part d’elle était en colère. Mais elle ne savait pas si c’était parce que Warren l’avait blessée ou si elle était vraiment révoltée par le fond de ses propos. Était-ce vraiment de la chance ou alors c’était juste leur communauté qui tolérait les troncs pourris ?

- Rien n’arrive par hasard. C’est parce que j’ai retourné leur arme contre eux, Warren. Ils me menacent ? Je fais de même avec des choses importantes pour eux.

Si on lui posait la question, elle répondrait qu’elle ferait tout pour ternir leur réputation durement acquise à coup de dîner, d’invitation, d’efforts rendus. Mais ce qu’elle avait menacé, c’était sa propre vie. Pas de petits enfants si l’incubateur sur pattes se transperçait l’uterus ou sautait de la fenêtre de leur joli appartement New Yorkais. Elle en aurait été capable. C’était ça qu’elle voulait dire par mauvaise santé. Elle se corrigea : elle en était toujours capable. Et c’est pour ça qu’elle picolait.
Du côté de ses beaux parents, ils avaient deux filles qui avaient déjà donné des petits enfants. Un homme pouvait mettre une femme enceinte jusqu’à sa mort, donc peut-être étaient-ils moins pressés ?

Comme le chien blessé, il fallait qu’elle morde celui qu’elle provoque. Elle voulait faire mal, autant que lui s’amusait à lui faire mal. Peut-être parce qu’elle était à son quatrième verre.

- Tu es comblé maintenant, mais tu sais qu’il finira par te rendre misérable. Ou si ce n’est pas toi, ce sera lui qui le sera. Pour survivre, soit tu devras devenir ce que tu hais, ou soit tu verras ton enfant le devenir.

Profite bien de ton mignon bébé. Mais un jour il deviendra un adulte, un jour il deviendra une déception. Soit il suivra parfaitement les traces de la famille Tveit, et Warren verra l’incarner ce qui l’a fait souffrir. Soit il saura s’affirmer autrement et il sera la déception. Comme Warren. Comme elle-même. Et il souffrira, emportant son père avec lui.

Leur monde n’offrait pas de bonheur à ceux qui osait s’écarter du chemin. Si le gamin s’avérait différent d’une quelconque faços, ils refoutrons ça sur la gueule du père. Ils pourraient l’interdire de le voir, ils pourraient s’arranger pour écarter Warren de son éducation. De manière plus ou moins violente.

Tu sais de quoi je parle Warren. Ce n’est pas te faire tabasser qui a dû te faire changer subitement d’avis sur le monde.

Dim 14 Nov 2021 - 21:43

Pourquoi est-ce qu'il lui disait tout ça au juste ? Peut-être que c'était une forme d'amertume qui se déversait sur elle par ce qu'il ne savait pas comment répondre autrement, par ce qu'il n'avait pas de mots pour apaiser la souffrance de Klara alors qu'il ne savait même pas comment faire avec la sienne. Il aurait voulu qu'elle comprenne seulement qu'elle devait éviter de se plaindre à d'autres sang-purs de choses comme ça par ce qu'ils pourraient mal le prendre suivant comment se passait le mariage. Par ce que certains se faisaient bouffer par tout ça, par ce que certains avaient une réelle obligation de faire un môme... alors qu'elle après autant d'années de mariage elle ne semblait juste pas en vouloir pour X ou Y raison qui paraissait chez les gens comme eux comme une énorme faiblesse. Peut-être quelque part, il pensait à Connor à ce qui se passerait si la situation continuait...
Il se passa une main dans les cheveux tandis qu'elle lui répondait...des choses plutôt vraies au final. Il soupira doucement et secoua un peu la tête. Il lui souffla.

« Juste de surveiller certains de tes propos pour ne pas t'attirer d'ennuis et pour ne pas blesser d'autres personnes qui sont peut-être dans le mal à cause de ça... des façons de nous élever de nos familles. » Il se tut quelques instants avant de reprendre « Et tant mieux pour toi si ton mari est si bien que ça...»

Mais pourquoi dans ce cas là sembles(-tu si malheureuse, qu'il aurait voulu lui dire. Mais il n'osa pas. Mais il préféra juste se taire pour ne pas envenimer les choses et de toute manière, elle lui mentirait encore une fois en essayant d'arranger la situation à son avantage comme elle l'avait fait pour la mission.

Retourner les armes contre eux ? Intéressant … Mais ils pourraient faire la même chose avec les choses importantes pour elle... mais ça non plus il n'allait pas forcément le dire. Par ce que leurs familles n'étaient probablement juste pas identiques et n'avaient pas les mêmes manières de procéder...

- Tu es comblé maintenant, mais tu sais qu’il finira par te rendre misérable. Ou si ce n’est pas toi, ce sera lui qui le sera. Pour survivre, soit tu devras devenir ce que tu hais, ou soit tu verras ton enfant le devenir.

Il planta son regard dans celui de la jeune femme avant de lui souffler doucement à l'oreille.

«Je ferai tout pour que mon fils soit heureux, par ce que c'est la personne la plus importante de ma vie. Peut-être que je ferai des erreurs, peut-être qu'il me fera du tort, qui sait ? C'est humain après tout. Mais il restera mon fils...» Il eut un petit sourire sarcastique « Si tu veux me blesser, essaye de trouver quelque chose auquel je n'ai déjà pas pensé. »Il soupira doucement «Tu as assez bu, je vais te ramener chez toi avant que quelque chose ne risque de mal tourner.» Silence. « Tu as beaucoup trop de regrets Klara, peut-être que toi, tu peux encore faire quelque chose pour te sortir de là, par ce que si tu étais aussi heureuse avec ton mari, si bien intégrée, tu ne serais pas dans cet état à essayer de me blesser. Et comment je le sais ? Par ce que tu as le même genre de réaction à la con que moi.»

Piquer pour faire mal par ce que l'on est blessé c'était tout à fait lui.
Boire pour oublier aussi.
Ils étaient loin d'être des copies parfaites l'un de l'autre, mais il y a certaines blessures qui faisaient qu'ils pouvaient se comprendre, malgré tout. Et une chose était certaine, il ne lui voulait pas de mal.

Mer 29 Déc 2021 - 17:25

Forcément, la discussion finissait mal. Klara n’était pas dans son élément. Elle ne voulait pas d’interaction autre qu’avec un cocktail dans ce bar. Alors quand Warren commença à appuyer sur les mauvais boutons, elle n’eu plus de retenue. Peut-être regretterait-elle ses mots, mais la condescendance de Warren l’avait poussée à bout. Ses mots avaient été tranchants comme des lames et elle voulait lui faire mal, aussi mal que son mal-être la faisait souffrir. Parce que personne n’arriverait à comprendre comment elle se sentait. Parce qu’il lui avait dit exactement ce que les ténèbres en elle lui répétaient. Et de l’autre côté, qu’est ce qu’elle en avait à foutre de blesser d’autres «personnes moins chanceuses» ? Ils n’auraient pas de pitié pour elle. Alors pourquoi aurait-elle de la pitié pour eux ? C’était ainsi dans leur communauté. On avait de la pitié pour personne, le devoir primait et c’était ainsi. Elle ne répondit pas à Warren, qu’il croit ce qu’il veut. Elle avait sûrement trop bu de mojito et de spritz pour réfléchir normalement. Elle avait juste honte au fond d’elle de ne pas donner à son mari ce qu’il désirait ardemment. Un enfant, un être à qui transmettre des choses. Mais e’un certain côté il semblait si investi dans sa carrière... Sera-t’il là pour voir grandir son fils ou sa fille ?

Elle eut un vif mouvement de recul quand elle sentit son souffle à l’oreille. Il restait un homme, et elle n’autorisait pas un inconnu à s’approcher de son espace vital. Tu te mens à toi-même Warren. Dans le sens où peut-être que tu feras tout ce qui est en ton pouvoir, mais il sera limité. Et un enfant, ça se répudie plus facilement que l’on pense. Il y a beaucoup de moyens de s’en débarrasser quand il est une honte familiale. Affreux vous dites ? Certains tiennent tellement au prestige que l’infanticide ne serait qu’une triste décision.

- Je peux rentrer seule, j’ai pas besoin d’un chevalier servant, répondit-elle alors que Warren eu finit son monologue. Comme pour prouver ses dires, elle se leva. Mais tangua quand même. Mais ce n’était pas la première fois qu’elle rentrerait bourrée. Elle saurait retrouver son chemin sans problème.

- Si je suis sèche, c’est parce que tu fourres ton nez un peu trop profondément dans les affaires des autres et qu’il faut bien te faire comprendre quand tu dépasses les bornes. J’aime mon mari d’un amour véritable, et c’est réciproque. C’est assez rare pour que ce soit la chose pour laquelle je me sens très chanceuse.

Elle tourna les talons pour aller jusqu’aux toilettes des dames. Au moins il ne la suivrait pas. Assise sur la cuvette, les larmes roulèrent sur sa joue. Tout ça remuait le pire de ses pensées.

Elle savait très bien qu’elle n’était pas heureuse. C’était juste parce qu’elle faisait tout pour ne pas décevoir les autres. Le dur constat était qu’elle essayait de faire aussi bien que Saïd. Mais elle ne serait jamais à la hauteur. Elle ne réparerait jamais ce qu’elle avait fait. 
C’est de faute s’il est mort.