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Ven 26 Fév 2021 - 2:30
- Date à revoir, je ne sais plus -
Tic tac, l’aiguille avance, tranquille vers l’heure de la guillotine. Tic tac, elle t’emportera. Si jamais tu y survis, tu ne seras plus toi.

‘M’arracher mes souvenirs, ça reviendrait à tuer qui je suis là, maintenant. Et le type que j’étais avant.. me plait pas des masses.’

Et pourtant tu devras y faire face. L’accepter, redevenir lui. C’est déjà ce que tu fais Alec. Tu t’y fais, doucement, tu redeviens celui d’autant. Tu retrouves tes échappatoires, tu sors plus, tu frappes plus, tu méprise plus. Tu sais que la transition sera difficile, qu’il faudra retrouver un rôle, réfléchir à chaque parole, savoir que dans chaque regard se tient le danger. Tu sais qui tu dois être pour encaisser chaque jour à venir. Tu sais quel genre de type tu n’aimes pas être. Le problème maintenant sera de les faire coexister.

La pression de l’issue, elle s’insinuait dans ses veines, vrillait ses tympans. Bien sûr, Alec était dehors, encore. Bien sûr, il cramait la vie, tard, avec n’importe qui, n’importe quoi, juste pour se sentir exister, pour sentir pulser sous son épiderme la fièvre de la liberté. Elle arrivait à son terme, Alec en avait parfaitement conscience. Il sentait se refermer autour de ses poignets l’acier des chaînes. Autour de sa gorge la morsure des crocs. Enfermé, il le serait bientôt. Asservis. Alors avant que sur ses poumons ne se referment la violence des obligations, avant que sa tête ne tombe, que la douleur ne gouverne ses muscles, il se crashait ici et là, comme s’il n’avait plus que quelques jours pour exister encore. Ce qui n’était pas complètement faux.
La soirée avançait, il riait avec les uns et les autres, n’en était pas à son premier verre, ni même son premier bar… et encore moins sa première fille. Oh arrêtez l’hypocrisie : il n’était pas plus pour elles qu’elles l’étaient pour lui. Même si l’origine de ses actions devait singulièrement différer des leurs. Mais rien dans son attitude laissait discerner ce qui flambait pourtant sous la surface, grignotant parcelle après parcelle les lambeaux de son libre-arbitre. Non, là, il n’était qu’un jeune adulte parmi d’autres à rire, léger, badin. Un mec comme les autres qui tentait sa chance avec l’une, puis l’autre, ne s’arrêtant pas sur les échecs.. et pas vraiment sur les réussites non plus. C’était la crasse qui emplissait ses poumons, et pourtant son rire claquait dans l’air, illuminait ses prunelles, étirait ses lèvres. La joie, il la bouffait, il la sniffait, il se l’injectait en intraveineuse. La joie, elle se peignait d’assurance, d’arrogance même. Elle semblait maintenir ce corps debout comme si rien ne venait le peser. Certain de son charme, oui, il avançait sur son terrain de chasse, se glissait entre un tabouret et le bar et abordait une femme qu’il avait repéré depuis un moment déjà.

« Salut ! J’peux me permettre de t’offrir un verre ? »

Son regard s’était posé sur lui, porté par ses grands yeux qui le dévisageaient, perçaient chacun de ses traits jusqu’à ce que la chair de ses lèvres ne s’étire… mais pas tout à fait dans le type de rictus qu’il espérait. D’ailleurs, à présent proche d’elle, ces traits, ils lui disaient quelque chose. Et ce qui les tirait ne prêtait pas à interprétation.

« .. Non ? J’ai déjà tenté le coup c’est ça ? »

Oh oui, ce visage, il lui parlait. Sans doute l’avait-il déjà croisée, draguée. Sans doute l’avait-elle déjà rembarré… ou au contraire la soirée s’était-elle déjà bien déroulée mais avait souffert d’un problème de compréhension ?

Les doigts posés sur le bois du bar, Alec ne s’était pas assis, évidemment, l cherchait dans les méandres de sa mémoire où il avait pu croiser cette – très belle – femme.
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Alec Kaleb Rivers
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Alec Kaleb Rivers
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Alec Kaleb Rivers
Dim 28 Fév 2021 - 9:06
Mardi 10 mai 2016, dans la soirée.

Les journées se passaient et se ressemblaient toutes plus ou moins. Le bordel avec les Moldus allait peut-être pouvoir trouver une « explication » et des coupables bientôt et c'était donc un gros poids qui serait enlevé sur les épaules de pas mal de monde. Il n'empêchait pas que cela continuait de l'inquiéter grandement par ce qu'ils ne savaient pas comment est-ce que tout cela allait se goupiller. Est-ce que les Supérieurs n'en étaient pas au même niveau qu'Eux ? Est-ce qu'ils n'allaient les accuser encore de quelques merdes comme de pactiser avec les Moldus pour faire augmenter les tensions, pour les discréditer. Au Ministère, elle avait les oreilles plus grandes ouvertes, mais pour l'instant elle n'avait pas réussi à trouver de réelle information probante sur le sujet, elle avait tout au plus les avis de diverses personnes qui se recoupaient généralement bien qu'il y ait quelques exceptions. Pour les têtes pensantes par contre c'était déjà beaucoup plus compliqué....
Quant aux Moldus, qu'est-ce qu'ils allaient faire des coupables une fois qu'ils auraient la main dessus ? Est-ce que tous seraient des fous sanguinaires ? Est-ce que certains auraient de « bonnes » raisons ? Leur jeter un oubliette serait une chose, si c'était la solution choisie, mais après ? Le mal était fait, la révélation était présente dans tous les Esprits... Alors elle tergiversait avec elle-même. Entre l'empathie et la colère.
A cause d'eux les Jumeaux étaient morts, ainsi que son frère, que tellement d'innocents. Elle ne pourrait jamais l'oublier.

Alors tandis qu'elle essayait de se changer les idées en buvant un verre ou même deux, elle réfléchissait à quel message envoyer à Maxence. « Je suis seule au bar, tu me peux me rejoindre ? » ou plus « T'es dispo quand BG ? ». La première faisait peut-être un peu trop désespérée d'autant plus qu'elle était stressée et qu'elle n'avait pas envie de lui de l'ennuyer avec tout ça. Elle choisit donc la deuxième solution enrobant un peu le tout pour que le message fasse moins brutal et surtout qu'il ne se sente obligé de rien, mais il est vrai qu'elle aurait bien voulu partager avec lui un peu de chaleur humaine.
D'ailleurs en parlant de chaleur humaine, elle entendit une voix qui l'accostait.

« Salut ! J’peux me permettre de t’offrir un verre ? »

Est-ce qu'elle avait envie de se faire offrir un verre ? Pas vraiment, mais au moins ça lui ferait passer un peu le temps de papoter avec un inconnu ; mais en même temps ce n'était pas bien de faire miroiter quelqu'un pour quelque chose qui n'arriverait probablement pas. Du moment qu'elle en parlait avec Max, elle savait qu'il n'y avait pas de problème.... mais elle n'en avait pas envie.
Courte hésitation avant qu'elle se retourne prête à répondre.
Et là son regard se posa sur l'homme. Non le garçon. Non, le déchet, même. Par ce qu'il n'y avait pas d'autres manières de décrire un tel individu. Un déchet de la société, le genre de personne avec qui elle se passerait bien de communier. Du pseudo-sourire qu'elle avait eu au moment de se retourner, elle était passée au rictus et au regard noir. Et bien, mon salaud, qu'est-ce qui te prend de la réaborder de la sorte ?
Elle devait se calmer, absolument.


« .. Non ? J’ai déjà tenté le coup c’est ça ? »

Est-ce qu'il plaisantait ? Non. Même pas. Il ne pouvait pas rire avec ça, surtout qu'il avait l'air sincère en posant la question. Comme quoi, il était vraiment la pire des ordures.
Ne pas se rappeler de tous ses coups, elle voulait bien admettre que c'était pas anormal quand on avait beaucoup, ce n'était pas ça qui la gênait... c'était le reste. Les circonstances, tout ce qui s'était passé -et pas passé-.
Du calme, elle ne devait pas utiliser son énergie pour un tel énergumène, il n'en valait pas la peine... et pourtant, elle sentit sa main partir pour atterrir dans la tronche de Rivers dans un bruit caractéristique de la bonne beigne.

 « Tu as la mémoire un peu rafraichie, à présent, Rivers ?» le railla-t-elle, d'une façon qui ne se voulait pas être aimable.
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Neolina Hampton
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Neolina Hampton
Lun 1 Mar 2021 - 10:08
Le ton avait changé, immédiat, brutal même. Son visage s’était assombri, ne laissant aucune place à l’interprétation. Manifestement, tous deux se connaissaient, cela ne faisait aucun doute. Et pourtant, ni son visage ni son nom n’étaient venus tout de suite à l’esprit du jeune homme. Ses aventures d’avant Poudlard lui semblaient bien lointaines, évacuées de son esprit depuis un moment, comme appartenant à une autre vie. Alors il n’avait pas fait le lien, pas tout de suite, se contentant de déblatérer une connerie, pensant qu’il ne s’agissait de rien d’autre qu’une femme qu’il avait pu croiser plus tôt dans la soirée, les jours précédents ou les années passées sans qu’il y ait quoi que ce soit de plus… grave. Et pourtant, à cet air qui tirait ses traits, le jeune homme comprenait bien vite qu’il n’en était rien. Une fraction de seconde seulement pour réfléchir et le coup, il l’avait vu lui fondre dessus sans qu’il n’ait le temps de l’esquiver. Pris en pleine mâchoire, le visage envoyé sur le côté, les muscles serrés, Alec encaissait le choc, relâchant un léger soupir, les lèvres pincées en posant de nouveau son regard sur sa tentative de conquête.

« Tu as la mémoire un peu rafraichie, à présent, Rivers ?»

Et à vrai dire, oui.
Et c’était bien ça le problème.

Alors le sourire de branleur qui se dessinait à peine sur ses lèvres, prêt à répondre à la provocation avec son flegme habituel s’était fané pour ne plus laisser sur ses traits de traces de sa belle arrogance.
Il se revoyait, les corps qui s’échauffent, les vêtements qui sautent, et son insistance, sa brutalité, son putain de refus de tenir compte de ce qui était dit. Cette sensation que rien n’était important. Ce besoin de puissance, de contrôle, de prendre.

De reprendre ce qu’on lui avait volé, surtout, sans doute.

Parfois dans la vie, on merde. Parfois on oublie, parce qu’on sait à quel point on a pu se planter. Parfois, on n’assume pas, c’est aussi simple que ça. Pire encore : parfois, ça ne compte pas vraiment. C’était son cas à l’époque. Depuis très jeune, Alec s’était mis à enchaîner les femmes, à reprendre sur ces actes un certain contrôle souvent dénué de réel partage. Peu à peu, femme après femme, le mal-être s’était calmé et sa façon de  faire avec lui. Pourquoi ? Parce qu’il y avait une dimension d’exutoire dans son rapport au sexe ? Une façon de se venger de ce qu’on lui avait fait enfant ? Une manière de reprendre le contrôle ou simplement de copier la sensation de domination totale, ignoble dont il avait lui même été victime ?
Alors non, elle n’était pas la première. Elle était simplement plus âgée, alors ce besoin avait resurgi, sans qu’il ne pose de mot dessus, sans qu’il n’y voit de problème, sans qu’il ne pose un stop. Stop qu’elle avait mis, bien sûr, heureusement.

Combien n’en avaient pas mis ?

Oui, il y a des choses dans la vie qu’on n’accepte pas, qu’on n’assume pas. Qu’on oublie.

Et parfois ces choses nous claquent en pleine gueule.

« Ouais.. »

Le sale con désinvolte, arrogant voire hautain laissait place à quelqu’un d’autre. Au type qui avait grandit, pris du recul, appris. Au type qui faisait face à son propre passé jour après jour, cessant de le fuir. Au type qui s’était pris une claque ce jour là, auprès de Néolina, avait réagit comme une merde pourtant, avec cynisme, voire violence verbale. Au type qui s’était remis en question depuis. Au type qui avait mûrit, tout simplement.

On n’est pas éternellement un connard de dix-huit piges à traîner sur les campus en vue de moyens de profiter de la vie. Elle avait été un de ceux-là, sans doute à peine consciente de la différence d’âge.

Et il avait été l’un de deux là.
Un de ceux qui peuvent marquer une vie, y insuffler le poison, l’horreur, le manque de confiance en l’autre. La peur.

Il avait été de ceux qui provoquent la peur.
Celle qui ne le quittait pas lui-même depuis ses cinq ans.

Alors l’arrogance se désintégrait et l’homme baissait le regard, absorbant l’air dans sa bouche, contractant ses muscles, posant un tout autre regard sur elle.

« J’suis désolé. »

Voix rauque, coupable.

« J’te laisse tranquille. »

Oui, on fait tous des erreurs. Souvent, celles-ci on des conséquences. Parfois, celles-ci sont graves.

Coupable. Un mot marqué en lettres de sang sur son épiderme.

Alors il partait, avec ses picotements sur la joue et l’enclume dans sa gorge. Il partait, sans demander son reste, triste pitre d’une situation qui le dépassait mais dont il était seul fautif. Lui si à l’aise perdait pied dans son propre territoire, se désintéressait parfaitement de cette femme qui accrochait son regard sans qu’il n’y prête attention. Non, il partait. A vrai dire, il était même sorti et avait fait quelques pas, bouffant tant l’amertume de la victime qu’il était que l’acide de la culpabilité. Victime hier, coupable demain ? Coupable hier… et aujourd’hui ?

Combien de journées passées à revivre le traumatisme, à accepter de revoir les mains posées sur ses cuisses, mordant sa chair d’enfant, à fermer encore et encore les yeux devant cette porte close pour finalement se désintéresser de celui qu’il avait été ensuite. Comment on fait pour se remettre de celui qu’on nous a forcé à être ? Comment on fait pour se remettre de celui qu’on a décidé d’être ?

Pourtant, Alec se figeait, dans la rue londonienne emporté par les ombres. Les poings fermés dans ses poches, il inspirait face à la nuit, percevant à peine les rires qui s’échappaient du bar étonnement bondé.

Depuis des semaines, il faisait face. Au passé autant qu’à l’avenir. Depuis des semaines, il affrontait qui il était, apprenait à l’accepter, à en jouer, à utiliser ses failles pour en faire des forces. Depuis des semaines, il reprenait le contrôle, d’une certaine façon, sur les évènements traumatisants de son enfance. Il l’empêchait de gagner. Il prenait sa victoire.

Et elle ?

Alors il faisait demi-tour, rouvrait cette porte avec une détermination pourtant hésitante et c’était avec les mains en avant, à plat, en signe de reddition qu’il se présentait de nouveau à côté d’elle.

« Je suis désolé, vraiment. » La carte posée sur le bar, il indiquait qu’il payait ce qu’elle avait commandé et ce qu’elle commanderait. Grand seigneur… pff. Une façon, en vérité, de lui échapper quelques secondes avant de reprendre.

« Je me suis comporté comme une sous-merde. Du début à la fin. Et tu mérites mieux que ça. Tu mérites même mieux que trois mots balancés dans un bar bondé. Donc.. est-ce qu’on peut parler ? Genre… en privé. J’ai été une raclure, et je voudrais m’excuser proprement. » Fait gaffe, des excuses d’un Rivers, ça n’arrive pas si souvent que ça.

Et d’ailleurs, Alec, toi tu devrais veiller à ce que ce nom ne soit pas trop balancer ça et là…

Et puisqu’il avait conscience qu’elle n’avait sans doute pas spécialement envie de partir avec lui en solo, il ajoutait :

« J’te filerai ce que tu sais, si ça peut te rassurer. Je suis pas là pour agresser qui que ce soit. »

Elle avait dit oui, à l’époque. Au début. Un oui n’est pas un consentement immuable.
L’adolescent s’en foutait. L’adulte a appris.

Spoiler:
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Alec Kaleb Rivers
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Alec Kaleb Rivers
Lun 1 Mar 2021 - 21:42
Elle se devait se calmer. Absolument, non pas par ce qu'elle avait peur de faire un malheur, mais même si elle maîtrisait généralement parfaitement son Don, on était jamais à l'abri d'une petite faille. Surtout lorsqu'on sentait ses nerfs lâcher, s'embraser petit à petit. Elle agrippa son téléphone pour éviter d'avoir envie de lui en recoller une directement ; mais aussi pour pouvoir lancer un appel si la situation l'exigeait. Par ce qu'elle ne savait pas ce qu'il avait en tête. Le meilleur comme le pire probablement. Mais lui, il était plus du genre à virer dans le pire, du moins dans ses souvenirs. Aux aguets, prête à riposter, à frapper ou même mordre si c'était nécessaire. Prête à lutter, à lui faire entendre dans son crâne de piaf ce que les mots voulaient dire. Un Non, c'était un Non. C'était aussi simple que cela. Quelques lettres. Trois lettres, même. Un des premiers mots prononcés par les gamins, alors qu'est-ce qu'il n'avait pas compris à l'époque ? Ceci dit, on ne pouvait pas dire que ce n'était lié qu'à lui, beaucoup d'hommes ne semblaient pas savoir ce que foutu mot voulait vraiment dire.

Elle avait eu de la chance, elle était plus âgée, plus mature, savait dire non. Elle savait s'imposer. Mais ce n'était pas le cas de toute le monde ; tout le monde n'avait pas cette force, ce courage, certaines pourraient même se dire que c'était normal ; et tout cela par ce qu'il était juste un malotru. Combien de vies est-ce qu'il avait détruite ? Combien de fois est-ce qu'il avait refait ce même schéma – en pire- ? Il n'était qu'une petite raclure à ses yeux et plus vite il disparaîtrait, mieux ça serait.
Alors, gamin, qu'est-ce qui se passe ? Est-ce que tu as les idées un peu mieux en place ? Est-ce que tu vas retrouver la parole, ou est-ce qu'une femme qui ne succombe pas de suite à ton charme et qui te tient tête te fait perdre tous tes faibles moyens.

« Ouais.. »

Mais il parle ! Par Merlin, il parle, un vrai miracle n'est-ce pas ? Bon, est-ce qu'il avait perdu quelques faculté par qu'une monosyllabe n'était rien. Elle attendait la suite de pied ferme. Qu'est-ce qu'il allait dire ? Faire ? Partir, rester ? Essayer de parlementer ? Elle laissait une vague possibilité qu'il ait pu changer, mais est-ce qu'un type comme ça, avec tant de préjugés pouvait vraiment devenir meilleur en quelques courtes années ? Elle n'en était pas sûre, et à vrai, elle ne voulait probablement pas le savoir. Le mal était fait, pas forcément à elle ; mais à toutes les autres.
Alors, elle vient la suite ? Regard changeant du « gamin » tandis qu'elle continuait à le fixer, toujours prête à bondir au moindre geste suspect.

« J’suis désolé.  J’te laisse tranquille. »

Je suis désolé ? C'était donc tout ? Une vague excuse ? Est-ce qu'il pensait que ces quelques mots suffiraient à laver un tel affront ? Est-ce qu'il était sérieux ? Est-ce qu'il était de ceux qui croyaient qu'un je suis désolé valait toujours le pardon ?
Alors casse-toi, n'assume pas vraiment. Même s'il fallait l'avouer ces quelques mots étaient déjà un début, mieux que rien, d'autant plus qu'il semblait sincère. Mais l'était-il réellement ? Est-ce qu'il n'était pas juste bon comédien avec tous les faux semblants qu'il avait du apprendre dès son plus jeune âge du fait de son sang si pur.

Et il partait, le Rivers. Elle le regardait s'éloigner, voulant s'assurer qu'il était assez loin avant de retourner à son verre, à ses songes.... et il revint presque aussi vite qu'il s'était tiré.

« Je suis désolé, vraiment. »
 « Tu l'as déjà dis, et je peux me payer mes boissons. Je ne veux rien qui vienne de toi.»

Qui sait ce qu'il avait fait à d'autres filles ; elle essaya de ne pas trop y penser pour ne pas aller l’emplâtrer contre le bar, visage contre le bois. Elle savait se contenir. Alors elle se contentait d'imaginer, c'était déjà pas mal.

« Je me suis comporté comme une sous-merde. Du début à la fin. Et tu mérites mieux que ça. Tu mérites même mieux que trois mots balancés dans un bar bondé. Donc.. est-ce qu’on peut parler ? Genre… en privé. J’ai été une raclure, et je voudrais m’excuser proprement. »

cette fois, par contre, il avait attiré son attention. Elle essayait de réfléchir à toute vitesse, sur ce qu'elle devait répondre. Etre seul avec lui c'était dangereux ; mais s'il tenait à s'expliquer, s'il était sincère, elle ne pouvait pas non plus l'envoyer bouler... Par ce que si elle frustrait, le fâchait, cela risquait d'empirer la situation, non pas pour elle – ou si- mais pour d'autres, certains auraient voulu se venger. Elle ne savait pas à quel point est-ce qu'il était tordu alors... mieux valait laisser une chance de s'expliquer : pour lui, pour toutes les potentielles victimes – s'il n'avait pas changé-.

« J’te filerai ce que tu sais, si ça peut te rassurer. Je suis pas là pour agresser qui que ce soit. »
 « Tu ne l'auras peut-être plus, mais si jamais tu as quelques petits copains dans le coin, eux pourront les utiliser.» lui fit-elle remarquer, elle n'avait qu'une parole de quelqu'un en qui elle n'avait pas confiance, mais elle se leva néanmoins, le dardant toujours du regard.  « S'il y avait moins de monde, je t'aurais emmené jusque un coin tranquille par le bout de l'oreille, histoire qu'elle aussi s'en souvienne. Mais il paraît que ça ferait tâche, alors on va dehors. A quelques pas d'ici, dans une ruelle on devrait trouver un coin calme.»

Portable toujours dans sa main qui était dans son manteau elle serrait toujours le précieux. En monde Moldu, elle ne pourrait pas s'amuser à compter sur sa baguette.
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Neolina Hampton
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Neolina Hampton
Mer 10 Mar 2021 - 18:05
« Tu l'as déjà dis, et je peux me payer mes boissons. Je ne veux rien qui vienne de toi.»

Les paroles étaient sèches, froides, tranchantes. Elle le lacérait bien plus que ce que d’autres auraient pu dire. Coupable, il l’était, sur bien des plans et Alec le savait parfaitement. S’il s’était défilé une première fois, il n’avait aucune idée de ce qu’il faisait à présent. S’il s’agissait de la bonne solution ou non.

« Je me doute. »

Payera, payera pas, l’argent est posé sur le meuble, tu en fais ce que tu veux.

Il parlait, avec toute l’humilité dont il était capable, ne se défendait pas, ne répondait pas, ne montait pas en pression. Sa colère était légitime, tout autant que sa honte. Alors chaque mot, il les acceptait sans chercher réellement à s’en détourner, ne luttant pas contre la bile qui enflammait sa poitrine un peu plus à chaque instant. Pire, il songeait à préciser qu’il pourrait se désarmer. Penser à être vu comme l’agresseur, le danger, le fautif. Ce qu’il était.

« Tu ne l'auras peut-être plus, mais si jamais tu as quelques petits copains dans le coin, eux pourront les utiliser.»
Un léger sourire en déroute. « C’est vrai. J’ai pas des masses de petits copains, mais c’est vrai. » Dans tous les sens du terme d’ailleurs. Un fait, même pas une raillerie ou alors uniquement envers lui-même. Que dire ? Oui, en effet, ça pourrait être un piège, il ne voyait rien à y redire, c’était tout à fait juste.
« S'il y avait moins de monde, je t'aurais emmené jusque un coin tranquille par le bout de l'oreille, histoire qu'elle aussi s'en souvienne. Mais il paraît que ça ferait tâche, alors on va dehors. A quelques pas d'ici, dans une ruelle on devrait trouver un coin calme.»
Une légère grimace tirait ses traits.

« J’admets que pour mon estime personnelle j’aimerai éviter si possible. Par contre tu me  marave la gueule autant que tu veux là bas. »

Le ton léger du sang pur qui revient, presque comme une barrière, tandis que le fond du propos était on ne peut plus réel. S’il y avait bien quelque chose qu’il avait intégré, c’était l’utilité de la violence face à la culpabilité. La rédemption accordée dans les coups, la privation ou la peine.

« Je te suis. »

S’il n’imposait rien, la probabilité qu’il ait des connards à le suivre pour permettre une attaque en douce était plus basse.
Cette marche, du bar à la ruelle, c’était la plus longue qu’il avait jamais connu lui semblait-il. Comme un avant goût de ce qui l’attendait, mis au pilori de la moralité publique. La marche de la honte qu’il ne pouvait qu’accepter, conscient qu’il l’avait amplement mérité, ressassant encore et encore chaque mauvais décision, chaque acte délibéré, chaque conséquence qu’il avait honnis, sciemment ou non. Il ne prêtait même presque plus attention à son environnement, comme s’il admettait sans mal qu’il aurait été plus simple de se laisser attraper. De lâcher la corde de survie, de laisser tomber.

Coupable. Oui, il y avait des choses qu’il avait intégrées.

Donc celle-ci : lorsqu’ils étaient arrivés, seuls dans une ruelle déserte, loin de tout axe, loin de toute vie, Néolina s’était retournée, sur le qui vive sans doute, prête à frapper, probable. Et il lui tendait sa baguette, pointe vers lui, l’autre main paume ouverte. Reddition.

Spoiler:

Et là, il fallait parler, avouer, trouver les mots. Pour quoi au juste ? Pourquoi se faire ça ? Est-ce que ça lui apporterait quelque chose au moins ? Aimerait-il qu’on vienne lui présenter des excuses, faire amende honorable ? Que dirait-il si son oncle faisait ça ? Ou même juste Elwynn ? Comment réagirait-il si ce n’es pas la violence pour l’un, le rire désinvolte pour l’autre. D’un côté il refuserait, de l’autre il balayerait le propose. Dans tous les cas, il n’assumerait pas le statut de victime, le violenterait avec toutes les armes dont il était doté. Et pourtant, quelque part, en cet instant, c’était bien ce propos qui devait sortir. Bien ça dont il était question. S’accepter, dans toutes ses fêlures. Comme un premier pas vers ce qui l’attendait dans quelques jours. Comme une façon, surtout, d’éviter la rupture entre ce qu’il était alors, ce qu’il était devenu et ce qu’il se devait d’être à nouveau.

« Quoi que je puisse dire, ça n’excusera rien, ça ne justifiera rien, j’en ai conscience. »

Et je ne sais même pas pourquoi je fais ça exactement.

Je n’ai jamais fait ça, avait-il claironné une fois.
Victime des uns, agresseur des autres. Tu le vis comment ? Quand tu t’arrêtes si la violence réelle s’invite, ça ne signifie pas que tu es hors de tout délit. Et là, cette fois, tu étais allé si loin.

« Ce que j’ai fait s’appelle une agression. Et si tu ne m’avais pas arrêté, ça aurait été un viol. »

Un mot balancé comme s’il l’avait régurgité, lui brûlant la gorge, faisant couler dans ses veines du béton. Lourd. Lourd de tout. Lourd de ses péchés, de ses mensonges, de ses erreurs.

« … »

Alec ouvrait les lèvres sans qu’aucun son n’en sorte. Le silence de Caitlyn, il lui revenait en pleine gueule. Si une amie n’avait rien dit, que dirait une inconnue ?

Que vaut le silence du parjure ?

Quoi qu’il dise, ça ne changerait rien à ce qu’il avait fait. Alors pourquoi s’infliger ça ? Pourquoi affronter quand il lui suffirait de faire demi-tour, de lui abandonner sa baguette, de tout larguer là, quitte à être attrapé sans défense, quitte à révéler sa position, quitte à se présenter de lui-même au ministère ? Pourquoi affronter quand il aurait pu simplement disparaitre, oublier, être quelqu’un d’autre.
Mâchoires serrées, il déglutissait, faisait un pas en arrière et s’arrêtait. Alec inspirait, comme s’il pouvait trouver dans l’air les mots sur ses défaites. Sur celle qu’il envisageait de prendre, là tout de suite, quitte à en crever.

« Je pourrais dire qu’on m’a appris à prendre sans demander, à me définir à travers mon statut de connard de sang pur dominant, et ça serait pas complètement faux. C’est d’ailleurs la première chose que tu as dit. Rivers. Comme si c’était un qualificatif ultime pour définir le genre de type que je suis. » Un requin. Qui se fout des autres, prends, méprise. Est-ce que dans quelques jours, je serais de nouveau ce type ? Est-ce que l’autre a seulement une chance ? « Quand j’étais gosse, j’ai été de l’autre côté de l’équation. » Si son regard était fuyant, en cet instant, il percutait ses prunelles. Pas comme l’acier tranchant qu’il était souvent, pas comme la lance qui perçait les défenses. Juste franc, tremblant sans doute, mais direct. Des paroles simples, accessibles.

« Je répète ce n’est pas une justification, ce que j’ai pu vivre n’excuse rien. J’ai fais des choix. Des choix de merde.. que j’aurais pas dû faire. J’en ai pas fait un seul de bon cette soirée là d’ailleurs. A part peut-être t’aborder, mais pas pour les bonnes raisons, ni dans les bonnes circonstances. J’ai… » Un souffle, et pourtant il ne fuyait pas, ne baissait pas le regard. Droit dans ses démons. Pour une fois, ce n’était pas son oncle qui en portant l’acide, mais bien lui-même.

Et les paroles de Caitlyn, quelques mois plus tôt lui prenaient la gorge. Avoir souffert ne t’empêche pas de faire les bons choix. Ça ne donne aucun droit d’agir comme tu le fais Alec.

« J’étais jeune. J’ai eu des modèles de merde. Et je te remercie d’avoir été l’un des premiers bons que j’ai pu avoir. De ceux qui m’ont permis de me remettre en question et d’arrêter de me comporter en sous merde. Ou du moins pas sur ce sujet-là. »
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Alec Kaleb Rivers
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Alec Kaleb Rivers
Ven 12 Mar 2021 - 18:58
Qu'est-ce qui lui voulait? Est-ce qu'il croyait réellement que par ce qu'il se montrait gentil, elle allait baisser ses défenses ? Si c'était le cas, il allait bien en chier. Elle n'avait pas envie d'être agréable avec quelqu'un comme lui et pire, elle se retenait de lui en coller une autre en hurlant de quoi ce type était capable, pour être certaine qu'aucune autre nana ne tombe dans ses filets. Mais.... il y avait aussi quelque chose qui l'en empêchait ; pas les secondes chances, il n'en méritait pas, elle se disait simplement qu'il avait pu changer et qu'avertir tout le monde n'était pas non plus une chose à faire. Se retenir. Elle hésitait quand même, par ce que s'il arrivait malheur à quelqu'un ici, est-ce que ça ne serait pas aussi un peu de sa faute ? Par ce qu'elle n'avait pas fait le nécessaire en temps et en heures ? Les questions continuaient d'affluer dans sa tête sans qu'elle ne trouve pas bonne solution, probablement par ce qu'il y en avait pas de bonne. « Fils de », elle n'avait même pas tenté de porté plainte dans le monde magique, par ce qu'elle savait d'ores et déjà que cela ne servirait à rien, il venait d'une famille trop influente et elle avait craint que cela lui porte plus préjudice à elle qu'autre chose. Mais aujourd'hui, face à lui... est-ce qu'elle ne pouvait pas aller plus loin ? Qu'est-ce que tu crois, il ira dans un autre bar le Rivers, comme si gueuler ici pouvait faire changer les choses. Au contraire en se taisant et en le surveillant peut-être qu'elle pourrait se faire une idée un peu meilleure de la situation. Ou pas. Qu'est-ce qu'elle en savait ? D'autant plus, saurait-elle être impartiale, alors que dans ses veines bouillonnait déjà la rage sourde ?

« Je me doute. »
 « Alors pourquoi est-ce que tu l'ouvres ?» grogna-t-elle entre ses dents.

C'était méchant, mesquin, bas et tout ce que l'on veut. C'était vrai. Mais elle avait ses raisons, et elle ne comprenait pas pourquoi est-ce qu'il semblait tant vouloir s'accrocher à elle comme un rocher. Il lui avait d'ailleurs proposé qu'ils parlent, autre part, sans que lui ait sa baguette. Et alors, est-ce qu'il la prenait pour une débutante, qu'est-ce qui lui prouvait que ce n'était pas un guet-apens.

« C’est vrai. J’ai pas des masses de petits copains, mais c’est vrai. »
 « Un ou deux suffisent.» Elle se tut quelques instants avant de reprendre  « Et ce ne sont que des mots, pourquoi est-ce que je croirais que tu es aussi peu populaire ?»

C'est vrai ça, le mensonge était si facile. Pourquoi est-ce qu'il n'en utiliserait pas ? Pourquoi est-ce qu'il serait forcément franc ? Elle se méfiait de ce type, probablement plus qu'il ne le faudrait.

« J’admets que pour mon estime personnelle j’aimerai éviter si possible. Par contre tu me  marave la gueule autant que tu veux là bas. »
 « Oh pardon, c'est vrai que je dois prendre soin de ta pauvre petite estime.» le railla-t-elle. Non mais pour quo est-ce qu'il se prenait ?  « Si tu aimes souffrir et te faire marave la gueule, comme tu le dis si bien, je peux aussi gueuler ce que tu as fais, je suis certain que certaines personnes se feraient un plaisir de te démolir.»

Autrement dit, ce n'était pas vraiment son but initial, mais il ne fallait pas qu'il la cherchait trop non plus par ce qu'elle ne savait pas si elle pourrait se retenir trop longtemps. Mais elle avait quand même accepté de le suivre, par ce qu'elle voulait savoir ce qu'il pouvait bien lui vouloir, qu'est-ce qu'il pouvait dire dehors dans un lieu isolé qu'il ne pouvait pas dire ici ? Il y avait quelque chose d’intrigant, d'inquiétant aussi et elle devait rester aux aguets.
Ils étaient finalement arrivés dans une ruelle déserte. Elle n'était pas certaine d'avoir eu raison de le suivre, par ce qu'elle s'attendait au pire. Et lui présenta sa baguette, elle hésita quelques instants à la prendre, par ce qu'à la moindre parole de travers, elle serait capable de lui péter, son bout de bois. Ca serait mérité, mais... mais ça serait surtout s'attirer des ennuis, hors la Garde n'avait pas vraiment besoin de ça en plus.

 « C'est bon garde-la. Par contre dépêche-toi, je n'ai pas toute la nuit devant moi.»

Ou plutôt si, mais elle n'avait pas envie de passer trop de temps avec cet énergumène. Elle se contenta donc de se taire, le dardant du regard, attendant qu'il daigne bien de reprendre la parole, de s'expliquer – si c'était vraiment ça qu'il voulait faire-. Impatience et curieuse.

« Quoi que je puisse dire, ça n’excusera rien, ça ne justifiera rien, j’en ai conscience. » C'était déjà plutôt un bon point qu'il en ait conscience.« Ce que j’ai fait s’appelle une agression. Et si tu ne m’avais pas arrêté, ça aurait été un viol. » Un autre bon point pour lui, il se rendait compte de ce qu'il avait fait. Peut-être qu'ils allaient avoir une vraie conversation digne de ce nom, mais elle l'attendait quand même au tournant, par ce qu'être désolé ce n'était que des mots, ça ne changeait en rien les actions. Pour l'instant, elle préférait se taire pour le laisser tout déballer, pour lui montrer que c'était le moment où jamais ; mais au moindre faux pas, elle n'hésiterait pas à l'interrompre.  Elle continuait de le dévisager, ces explications semblaient être une épine douloureuse pour lui, mais il avait l'air de prendre ça vraiment à cœur. « Je pourrais dire qu’on m’a appris à prendre sans demander, à me définir à travers mon statut de connard de sang pur dominant, et ça serait pas complètement faux. C’est d’ailleurs la première chose que tu as dit. Rivers. Comme si c’était un qualificatif ultime pour définir le genre de type que je suis. » Ce qui n'était pas non plus bien de mettre toutes les personnes d'une même famille sur un même bâteau, il pouvait parfois il y avoir quelques différences. En attendant pour l'instant pour elle ce n'était que du blabla, que du vent. Oui, elle savait comment étaient éduqués ce genre de petits cons, mais tout le monde n'agissait pas ainsi. Warren avait souvent un comportement limite avec les filles, mais plus dans sa façon de parler, un peu lourde, un peu misogyne lorsqu'il s'y mettait... Il n'était pas comme ça, du moins, si c'était le cas, elle ne l'avait jamais remarqué. Alors, ton excuse, Rivers pour t'être comporté comme une sous merde ? Donne-le ta fameuse explication pour qu'elle puisse t'exploser au visage. Elle en trépignait presque intérieurement. « Quand j’étais gosse, j’ai été de l’autre côté de l’équation. » Et du coup, cette fois ce fut elle qui tomba des nues et la pression diminua d'un cran.  Vu les mimiques de l'homme, il y avait eu de chance qu'il mente, un sang-pur n'avouerait pas ce genre de chose à la légère de toute manière. Une partie d'elle lui soufflait Et alors, qu'est-ce que ça change ? C'est certes une  victime, mais ce n'est pas une raison pour faire subir la même chose aux autres ! Mais c'était plus compliqué que ça, elle le savait. Elle avait toujours envie de lui en coller deux ou trois, de pains, juste histoire de... mais en même elle jugeait que c'était peut-être aussi une forme d'appel à l'aide cette reddition, cet aveu. Elle, il n'était pas allé assez loin... mais s'il avait violé d'autres filles ? Comment est-ce qu'elle devait réagir ?Quoi qu'il en soit, n'oublie pas que tu ne dois pas te faire repérer. Réagi, mais pas trop. Il mérite une punition, ce connard, mais pas par toi, ce n'est pas ton job. Et pendant ce temps Alec avait repris la parole « Je répète ce n’est pas une justification, ce que j’ai pu vivre n’excuse rien. J’ai fais des choix. Des choix de merde.. que j’aurais pas dû faire. J’en ai pas fait un seul de bon cette soirée là d’ailleurs. A part peut-être t’aborder, mais pas pour les bonnes raisons, ni dans les bonnes circonstances. J’ai… J’étais jeune. J’ai eu des modèles de merde. Et je te remercie d’avoir été l’un des premiers bons que j’ai pu avoir. De ceux qui m’ont permis de me remettre en question et d’arrêter de me comporter en sous merde. Ou du moins pas sur ce sujet-là.» Et maintenant Hampton, qu'il a fini de tout cracher, c'est à toi de te démerder avec cette merde. Ta parole pourrait être bénéfique comme destructrice pour les prochaines filles qu'il allait croiser  - tout comme pour lui, mais est-ce qu'elle avait vraiment quelque chose à faire de lui?- Elle déglutit difficilement. Avant de se décider à finalement enfin ouvrir la bouche  « Ce n'est probablement pas moi que tu as heurté le plus. Tes excuses, il vaut mieux que tu les fasses aux autres et ce soient à elles de te juger.» Oui juger.   « Je suis désolée, pour ce qui t'es arrivé Alec, et d'après tes dires depuis la dernière fois tu as changé, ce qui est déjà une excellente chose ? Néanmoins, on ne peut pas effacer le passé, et tu as peut-être détruit des vies en te comportant comme le bourreau.» Elle se tut quelques instants avant de continuer  « Et tu étais majeur non ? Je ne suis pas sûr que l'argument de la jeunesse soit celui qui peut primer le plus. Ce n'est pas une excuse valable.» Elle avait l'impression de se noyer un peu dans ce qu'elle devait dire.  « Maintenant, la seule chose que tu puisses faire c'est d'assumer tes actes auprès des concernées.» Elle l'avait peut-être déjà dit d'une manière différente mais tant pis, elle y tenait.. ; Même si au final c'était peut-être une idée à la con, qui voudrait avoir la tronche du mec qui l'avait agressé ?  « Et aussi de te reconstruire. Réellement. Quelques mots cachés dans une discussion ne suffiront pas, probablement. Tu es le bourreau autant que la victime ; il faut que tu traites les deux parties.» Par ce que c'était une chose de se dénoncer, d'assumer les conséquences de ses actes ; mais si on ne soignait pas une des causes, le travers pourrait vite remonter à la surface à la moindre circonstances, par ce qu'il avait éduqué comme ça et que se déconstruire, se reconstruire ça ne se faisait pas en un claquement de doigts. En se « soignant », il éviterait aussi peut-être d'autres victimes et c'était tout ce qui lui importait.


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Neolina Hampton
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Neolina Hampton
Mar 16 Mar 2021 - 23:46
La boue acide reprenait le contrôle, elle l’engluait totalement, entrait par chaque pore de sa peau, s’insinuait dans ses narines, emplissait sa gorge, l’étouffait. Elle avait le gout du fer, se rependait partout dans ses poumons pour y brûler, incendiaire, destructrice culpabilité.

« Alors pourquoi est-ce que tu l'ouvres ?»

Pas de réponse pour celui qui, pourtant, avait une si grande gueule, celui qui ne se laissait jamais marcher dessus, répondait toujours par le cynisme ou la violence, systématiquement, comme si l’idée de se faire écraser, ne serait-ce qu’un quart de seconde n’était pas envisageable. Mais là, il détournait le regard un instant, revenait sur elle, ne faisait pas de commentaire, ne se défendait pas, ne cherchait pas à esquiver la violence méritée.

« Un ou deux suffisent… Et ce ne sont que des mots, pourquoi est-ce que je croirais que tu es aussi peu populaire ?»

Un sourire amusé, profondément cynique s’était dessiné sur ses lèvres. La violence était là, quelque part dans ses mots sans qu’elle ne s’en rende compte. La violence d’une vie mise à nue, d’un passé apposé au présent. Non, il n’était plus le type de l’époque. Pire, à ses yeux, à ce moment-là, il passait sans doute pour le sang pur aux nombreuses relations et d’un sens, ça n’était pas faux. Des relations, Alec en avait eu. Pourtant, il se libérait à peine de ses parents cette fois là, il s’arrachait de leur emprise et la réalité, c’était qu’à avoir un précepteur, à n’évoluer que dans le monde des sangs purs si peu riche en jeunes de son âge, il n’avait pas tant de proches que ça. De la popularité, certes, d’une certaine façon. Mais aucun proche. A présent, les choses étaient inversées. S’il avait toujours été perçu comme le connard notoire, il avait du monde derrière lui, Alec en avait conscience. Un cercle de proches qui commençaient à le connaître vraiment, à l’apprécier pour celui qu’il était ou celui qu’il devenait.

Un cercle en passe de finir en cendres.

Alors une fois de plus, il ne répondrait rien qu’une confirmation : c’est vrai, il n’avait rien pour lui prouver sa bonne foi. Et même sans hypocrisie, à ses yeux, rien ne l’empêchait de l’agresser sur un coup de tête, un changement d’avis, un instant où il vrillerait, qu’en savait-il ? Ce qu’il savait, c’était surtout que les agresseurs n’avaient rien des grands monstres présentés dans l’imaginaire commun. Il en était un, une réalité qui le prenait aux trippes et lui donnait envie d’aller gerber tout ce qu’il avait pu boire ou manger depuis huit jours. Mais surtout, d’autres l’étaient. Un oncle souriant. Une connaissance sympathique, une amie même. Pas de genre, pas de profil, pas de type.

« Oh pardon, c'est vrai que je dois prendre soin de ta pauvre petite estime.»

Il souriait de nouveau, oscillant entre le fait d’encaisser, résigné, coupable, et ses armes habituelles. Plus facile de sourire que de pleurer, disons. Surtout vu la gueule de son estime et le second degré originel de sa remarque manifestement prise au sérieux.

 « Si tu aimes souffrir et te faire marave la gueule, comme tu le dis si bien, je peux aussi gueuler ce que tu as fais, je suis certain que certaines personnes se feraient un plaisir de te démolir.»

Ça, en revanche, ça ne le faisait pas rire. Pinçant les lèvres, il ne déglutissait pas, ne fuyait pas son regard. D’ordinaire, le sien serait devenu acier, orage. Mais si bien des émotions y passaient, il n’y avait pas la rage.

« Fais ce que tu veux. »

Une voix douce.

Comme pour Caleb, les coups, il les prendrait alors sans réagir. C’est un problème avec les enfants battus, ça intègre. Si Alec réagissait à l’injustice avec une propension fulgurante, s’il combattait quiconque voudrait l’attaquer, lui arracher quoi que ce soit, il n’y avait pourtant plus la moindre trace de résistance quand il se savait profondément coupable de ce dont il était accusé. Et puis quoi ? Dans quelques jours, l’attendait un destin funeste. Se faire démolir jusqu’à en crever serait une fin plus amusante non ? Ironique, même, quand on savait que c’était ce qui l’avait amené à être balancé à Poudlard en premier lieu. Quand on apprenait que c’était le meurtre d’un connard un peu trop éméché qui lui avait permis de commencer à vivre.

Coupable, oui. Il ne cessait de l’être.

Alors ils étaient sortis et s’il menait la route jusqu’à la porte du bar, ensuite, Alec l’avait laissé faire, suivant sans imposer quoi que ce soit. Pourtant, selon le chemin qu’elle prenait, il pouvait y laisser sa peau, attirer l’attention, être repéré. Mais il laissait. Comme s’il n’avait lui-même plus aucune importance. Ce qui n’était pas complètement éloigné de la réalité d’ailleurs.

« C'est bon garde-la. Par contre dépêche-toi, je n'ai pas toute la nuit devant moi.»

Sa baguette, il la posait donc sur un muret, à l’écart, hors de portée. Désarmé ici, en plein Londres. Une première. Enfin non, une seconde. Face à Caleb, il avait dû se débarrasser de son arme pour éviter d’attirer l’attention de la police moldue… et donc du gouvernement. Il y avait quelque chose d’amusant à noter qu’au final, c’était face à deux de ses victimes qu’il s’était désarmé volontairement, encaissant les coups sans broncher. Et apportant des explications. Une nouvelle fois, le jeune homme ne savait pas trop pourquoi il agissait ainsi. Si la première fois, il y avait une partie de lui qui se défendait, cette fois-ci, il lui semblait qu’il avait déjà abandonné la partie. C’était con. En soit, il s’était montré bien plus violent envers Caleb et ses actes, bien plus répréhensibles. Pourtant face à elle, s’il apportait des données, ça n’était que pour apporter du poids à ses dires. Les rendre… il n’en savait rien. Acceptables ? Quel intérêt pourtant ? Un seul, sans doute : s’entraîner. Et là, face à elle, Alec se disait qu’il n’avait pas la force d’assumer à présent, face à son futur bourreau, face à tous ceux qui sauraient ensuite. Et il n’avait qu’une envie : fuir, disparaitre, oublier. Ne pas assumer. Ne pas vivre les jours à venir. Ne plus être, tout simplement.
Lâcher l’affaire, laisser tomber. Oublier. S’oublier.

Et pourtant il parlait. Comme il affrontait encore et encore face à Sanae, qu’importe la violence de ses émotions, qu’importe si la boue se répandait jusqu’à chacune de ses alvéoles, détruisant ses poumons, le noyant tout à fait. Il parlait. Peut-être qu’à force le mal cesserait de blesser. Peut-être qu’il finirait par s’insensibiliser.

Et les mots se tarissaient, le regard accrochait celui de Néolina, comprenant que sa fureur s’était légèrement apaisée. Et lui… lui il attendait seulement la suite. Les coups à venir, non moins légitimes maintenant qu’il avait avoué. Les reproches ou pire, la pitié. Le tout ensemble peut être. Il attendait sans rien attendre, à vrai dire. Car il n’y avait rien à faire de tout ça. C’était là, voilà tout. La boue, il ne pourrait la chasser de ses yeux, sa gorge, sa poitrine. Elle l’engloutirait sans doute parfaitement un jour. Et la boue, il eu envie de la gerber dès les premières paroles rendues.

 « Ce n'est probablement pas moi que tu as heurté le plus. Tes excuses, il vaut mieux que tu les fasses aux autres et ce soient à elles de te juger.»

Voilà comment il était identifié. Les conversations, les accusations captées à Poudlard lui revenaient dans les oreilles, tranchant ses tympans. Mais il n’avait rien dit à l’époque, acceptant l’insulte sans s’en défendre, il ne ferait pas autrement aujourd’hui.

« Je suis désolée, pour ce qui t'es arrivé Alec, et d'après tes dires depuis la dernière fois tu as changé, ce qui est déjà une excellente chose ? Néanmoins, on ne peut pas effacer le passé, et tu as peut-être détruit des vies en te comportant comme le bourreau.»

Le cœur qui cogne contre les cotes et semble s’y fissurer un peu plus à chaque battement. Involontairement, il cherchait dans sa mémoire, tentait de trouver s’il avait pu se comporter comme une merde de nouveau, plus jeune, avant ou après. Un jour, n’importe. Sans doute. On tâtonne, à nos débuts, on se cherche, on expérimente. Il n’avait jamais forcé quelqu’un lui exprimant un non, bien sûr. Mais la violence physique marquée n’est pas la seule responsable. Une insistance, une demande récurrente, une façon de faire. Non, Alec n’avait pas eu les bons modèles, et il était conscient que les variables d’ajustements, ça avait été des êtres humains.

« Et tu étais majeur non ? Je ne suis pas sûr que l'argument de la jeunesse soit celui qui peut primer le plus. Ce n'est pas une excuse valable.»

Une pique qui venait lui trancher la gorge.

« J’ai jamais dit le contraire. J’ai pas d’excuses. »

C’était presque froid, médical. La voix tranchait, elle aussi, mais pas contre elle.

« Maintenant, la seule chose que tu puisses faire c'est d'assumer tes actes auprès des concernées.»

J’ai entendu.

Ses mâchoires se serraient l’une contre l’autre, ses muscles jouant sous sa peau sans qu’il ne commente.

Ça changerait quoi pour toi Alec, qu’il vienne s’excuser. Ou elle ?
Rien, et je n’en attends pas plus.

 « Et aussi de te reconstruire. Réellement. Quelques mots cachés dans une discussion ne suffiront pas, probablement. Tu es le bourreau autant que la victime ; il faut que tu traites les deux parties.»

Ces deux mots, ils l’étouffaient, le percutaient, lui tordaient les trippes, l’ensevelissaient totalement. L’un comme l’autre, sans équivalence, sans que l’un prime sur l’autre. Tous les deux, aussi meurtriers sous sa chair.

On fait comment pour se reconstruire ?
Va chier avec ta reconstruction.


« Je ne cherche ni la pitié, ni une psy. Ni ton pardon d’ailleurs. »

Il avait une juge, il n’en attendait rien d’autre et avait parfaitement conscience qu’il ne pourrait rien obtenir de plus.

« Je suis désolé. Profondément. Et il n’y en aura pas d’autres. Je sais que je ne changerai pas le passé. J’attends pas de rédemption. »

Les poumons calcinés de la culpabilité.

Un signe de sa part montrant qu’ils en avaient finis et il s’en irait.
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Alec Kaleb Rivers
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Mer 17 Mar 2021 - 9:53
Est-ce qu'elle était trop dure, ou pas assez ? Est-ce qu'elle était juste ? Par ce que c'est ce qu'elle essayait d'être. De faire au mieux. Mais comment gérer une telle situation lorsqu'on ne savait pas les dégâts qu'il avait réellement causés. Comment faire lorsqu'on était soi-même impliqué pour ne pas dépasser les bornes. Elle n'était pas dans la Justice. Ce n'était pas son job, alors que cherchait-il réellement ? Elle n'était pas certaine de comprendre. Et perdue entre ses souvenirs, l'amertume, l'envie de lui péter sa gueule de con pour être possiblement être aller plus loin avec d'autres filles mais aussi compte-tendu de ses aveux, elle ne savait plus trop sur quel pied danser. Le mal était fait, mais s'il avait besoin d'une main tendue, qui était-elle pour lui refuser, pour essayer d'avancer ? Il cherchait peut-être que cela, ou pas. Ce n'était pas clair pour elle, mais est-ce que ça l'était pour Rivers ? Elle en doutait vu sa position. Et si elle avait été dur, sarcastique, sèche jusqu'ici ; il fallait peut-être mettre le hola et lui donner la bonne direction vers où aller. Mais là encore qui était-elle pour lui donner des conseils sur ses autres 'victimes', elle n'était pas les autres. Personne ne réagissait de la même façon, personne n'était détruit de la même façon et avec ce qu'elle venait de dire elle se dit finalement que c'était peut-être de belles conneries ; certaines voudraient juste oublier, ne pas voir sa sale gueule de con, vu qu'il n'y aurait probablement aucune vraie sanction.

Les mots c'était bien, les coups c'était autre chose. Que Justice soit faite c'était le Saint Graal qui, dans ce genre de cas, ne verrait jamais le jour. Alors pourquoi leur imposer ça ? Pour que toutes avancent ? Hampton, voyons... Est-ce qu'elle devait revenir sur ses paroles, rectifier le tir ? Bordel, et si elle donnait justement pile la chose à ne pas faire comme conseil ? Et à qui est-ce qu'elle pourrait demander conseil ? A qui en parler, sans réveiller un peu trop d'autres plaies ? Lui gueuler dessus comme un putois c'était une chose ? Mais après ? Après qu'est-ce qui se passerait pour elle, maintenant que le sel était bien tapissé sur sa chair, maintenant que le souvenir enfoui était bien de nouveau à la surface. Elle n'en avait jamais réellement parlé, ou du moins pas qu'elle s'en souvienne. Margo l'aurait tué ce petit rat. Tout comme sa famille. Gary, à l'époque était enfermé, Klara loin de là. Et beaucoup de trop de monde auraient mal réagi. Elle avait fait comme beaucoup, elle s'était tûe, un peu honteuse. Coupable de pas l'avoir ouvert. Coupable des autres victimes qu'il avait pu faire, tout en se donnant bonne conscience en se disant qu'elle lui avait peut-être ouvert les yeux. En se disant que personne ne l'écouterait au Ministère. Rivers. Le nom faisait tout d'un côté et serait presque intracable de l'autre. Alors pourquoi s'attarder en palabres quand c'était elle qui aurait été montrée du doigt, réduite au silence.
Elle ne devait pas écouter cet océan de rage et de dégoût. Elle devait se reconcentrer sur la situation. Penser au mieux, pour tout le monde. Pour les autres filles, pour elle, pour Alec. Comment tout gérer en se connaissant pas ces autres nanas, et tout le reste ? Comment faire le bon choix, donner la bonne sentence ? C'était impossible ; mais elle ne devait pas baisser les bras. Elle devait se battre, un peu, un minimum, ne serait-ce que pour elle-même.


Essayer d'être juste, dure ce qu'il faut. Pas trop. Et si tu en parlais avec Maxence, il doit le connaître ce gamin, son vécu. Il pourra te conseiller. Mais à ton avis grosse gourde, comment réagira-t-il  lorsqu'il apprendra ? Est-ce qu'elle pourrait voir la violence qu'il y avait en lui ? Mauvaise idée. Alors où aller se réfugier, juste après ? Et si on voyait ça plus tard ; ce n'est pas la question maintenant. On parle d'un gamin abusé qui abusé ensuite de nana. Sordide histoire de la victime qui se transforme en bourreau.  Alors après lui avoir refourgué tous ces conseils, elle n'avait pas pu s'empêcher de lui conseiller ce qui lui semblait le plus logique : que lui aussi se reconstruise. Lui faire comprendre qu'il était aussi la victime et que des excuses s'était bien, mais que ça n’enlèverait pas la violence de ce qu'il avait vécu. Elle se doutait que c'était des paroles qu'il ne voudrait pas entendre, alors pourquoi est-ce qu'elle les prononçait ? Au cas où. Par ce qu'il n'avait pas l'air stupide. Par  ce que c'était essentiel pour qu'il ne retombe pas sur ses travers. D'où tu as vu une main tendue ? Par ce que ce n'était pas le genre de choses qu'on avouait à la légère, pardi. Par ce que c'était une brèche qu'il fallait qu'elle saisisse, qu'elle prenne, qu'elle aide, qu'elle panse, si elle le pouvait.

« Je ne cherche ni la pitié, ni une psy. Ni ton pardon d’ailleurs. » Elle prit cette agression verbale sans broncher, haussant juste un sourcil. Elle s'y était attendue, qu'il soit sur la défensive. « Je suis désolé. Profondément. Et il n’y en aura pas d’autres. Je sais que je ne changerai pas le passé. J’attends pas de rédemption. »

Est-ce qu'il n'y avait pas un peu de déni dans ces paroles ? Est-ce qu'il était vraiment sincère ou alors était-ce simplement par ce qu'il ne savait pas comment s'en sortir, comment prononcer certains mots. Montrer ses faiblesses plus qu'il ne l'avait déjà fait. C'était un gros problèmes chez les gamins sang-purs comme lui. Elle avait déjà pu observé ce comportement chez Warren. Elle se mordilla un peu la lèvre pensive. Bouteille à la mer, saisit-là.
Mais elle, après, qui serait-là pour la reconstruire ? Elle, elle avait des amis. Un bon grand nombre visiblement à qui elle pouvait faire confiance. Et lui ? D'après ses dires il n'en avait pas beaucoup.  Et à qui il pourrait parler de ça ?
Elle inspira avant de faire un geste vers lui, elle attrapa la baguette du garçon pour lui redonner. Comme une vague marque de confiance ; avant de lui poser une main incertaine que l'époque. Vraiment? Qu'elle reste que l'épaule, par ce qu'au moindre mépris, il s'en prendrait une autre de baffe c'était sûr.

 « Ce n'est pas de la pitié Alec ; et je suis loin d'être une psy. Je t'ai peut-être même donné un mauvais conseil en te disant d'aller voir ces filles, par ce que je ne sais pas si ce qu'elles voudraient... Chacun est différent et je ne peux parler que de mon point de vue.» Oui, et donc ?  « J'ai une question pour toi. Si tu n'attends pas de pardon et de rédemption, pourquoi est-ce que tu m'as donné autant d'explications ?» Elle le regarda quelques instants dans les yeux avant de le détourner. Il ne fallait pas abuser non plus, il y a des choses que l'on ne peut assumer jusqu'au bout.  « Ce n'est pas une faiblesse Alec. Ce que l'on t'a fait c'est un crime. Et je suppose que dans ton milieu ce n'est pas ce quelque chose dont tu peux parler.» Elle savait qu'il fallait qu'elle choisisse ses mots avec une précision presque chirurgicale.  « Mais pour te reconstruire, il faut déjà que tu es en tête que ce n'était pas de ta faute, pour ça. » Pour les filles tu l'es, par contre, coupable.  « Je ne suis pas psy, je n'y connais rien là-dedans.» Elle lui prit doucement le menton pour qu'ils se regardent de nouveau dans les yeux quelques secondes, geste qu'elle essaya de ne pas faire trop brusque qu'il n'y voit pas une agression ou un quelconque signe de domination. Ce n'était pas la peine.  « Dans tes deux ou trois amis, si tu ne veux pas te faire aider par une psy, personne ne pourrait t'écouter ? Ou même t'aider ?»

Elle le sentait venir le refus, le hurlement intérieurement qu'il aurait. Le blocage. L'ironie qui reviendrait. Par ce que c'était probablement le meilleur moyen de défense qu'il avait. Elle avait fini par le lâcher, essayant de puiser dans son énergie pour rester ferme, ne pas craquer. Etre débout. Par ce que ce n'était pas le moment de tout lâcher. Sinon, quoiqu'il dise, elle était certaine que certains mécanismes étaient trop ancrés en lui et qu'il pourrait recommencer d'une manière ou d'une autre.
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Neolina Hampton
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Neolina Hampton
Ven 19 Mar 2021 - 0:44
Il ne l’avait pas forcée, n’avait jamais forcé qui que ce soit d’ailleurs, ne l’avait pas violentée, pas frappée. Oui, il s’était imposé, verbalement, physiquement aussi. Et une autre aurait pu laisser faire juste par pure… sidération. Ou juste parce que c’était plus simple. Comme il était plus simple pour lui de se taire, enfant ou adulte, il n’en avait jamais rien dit, n’avait jamais su se sortir de la situation dans laquelle ils étaient, lui et Janie. Et elle… elle elle avait été active, se détachant de la passivité de son frère pour prendre en quelque sorte le contrôle de la situation. Etait-ce plus simple ainsi, pour elle ? Ils n’en avaient jamais parlé. Lui avait-il fait autre chose, plus jeune encore ? Avant qu’elle ne cherche à le protéger ? Et lui, était-ce ainsi qu’il était perçu par d’autres ? Les accusations de Poudlard lui revenaient, lames acérées sous sa chair quand Elwynn, la victime présumée, revenait pourtant le voir. Et ces prunelles, cette envie brutale, dévorante à laquelle il n’avait même pas cherché à lutter… l’aurait-il seulement pu ? Avait-il lutté, avec Maggie ? En avait-il eu réellement envie,  quelques jours plus tôt ? Ou pas ? Il ne savait plus tout à fait où se traçait la limite entre ses choix et les influences de ce don à la con qu’il avait senti vibrer dans chaque fibre de son être. Et lui ? Il affirmait sans ciller qu’il n’avait jamais forcé qui que ce soit, mais était-ce seulement vrai ? Oui, il s’était imposé, cherchant le contact car il avait également appris à aimer les rapports de domination, avait grandit en se construisant sur cette base, l’avait partagée avec d’autres jusqu’alors. Et elle… elle l’avait ramené droit contre d’autres mains. Son assurance, son âge peut être, il n’en savait rien. Mais il avait naturellement cherché à s’imposer, à prendre le contrôle, parfois brusquement. Il avait insisté, s’était agacé lorsqu’elle l’avait arrêté. Et il n’avait pas compris sa réaction à l’époque. Ok, il avait insisté, ok, il s’était montré brusque mais, hey, il n’y a pas mort d’homme ! Un peu de piquant, de tensions, de passion, ça ne fait pas de mal !

Sans doute était-ce pour ça que, s’il couvait toujours une certaine violence, la majorité du temps, il tentait, attirait mais attendait toujours que l’autre vienne à lui physiquement, sexuellement, de manière marquée avant de répondre de même. Il chauffait, oui, souvent sans gêne, mais le besoin d’impact, de prendre, lui, restait bien enseveli tant qu’il n’en avait pas eu l’autorisation express. Sans doute était-ce pour ça qu’il aimait les femmes de caractère qui prenaient sans se prendre la tête. Pour avoir du répondant face à lui, ne pas avoir à s’inquiéter que la donzelle se sente obligée de quoi que ce soit. Quitte à percuter sa propre violence, à bouffer celle de l’autre, à se nier parfois aussi, à se faire du mal, sans doute. Comme avec Maggie.

Il y avait quelque chose de comique à l’entendre lui faire la morale quand, justement, il ne se comportait pas de la façon qu’elle sous-entendait. Non, il ne forçait pas, s’accrochait souvent bien plus au plaisir de l’autre qu’au sien, ne s’agaçait plus d’un rien. Il avait pris du recul, n’était plus le jeune homme de l’époque. D’ailleurs Alec n’avait même pas répondu à sa demande. Etait-il majeur à l’époque ? Ça change quoi, sérieusement ? Ma majorité sexuelle était à cinq piges connasse, qu’est-ce que ça peut foutre, ce qu’il y avait sur ma carte d’identité ? C’est moi qui ai insisté comme un enfoiré, pas toi. La question est hors propos.

Alors il rejetait. Rejet des paroles, des accusations sourdes, du danger qu’il pouvait représenter. Rejet du statut de victime, de la nécessité d’obtenir de l’aide. Rejet de tout ce que son propre statut représentait. Un pas en avant vers la rédemption, huit en arrière dès lors qu’on lui accordait de la bienveillance, comme un réflexe, une main s’approchant d’une flamme, le besoin de s’éloigner du regard d’autrui porté sur ses blessures.

Alec attendait, comme s’il était normal qu’elle lui donne l’autorisation de s’en aller. S’il s’inquiétait de la voir s’approcher de sa baguette, il n’en dit rien, prenant sur lui, conscient que pourtant, un geste de sa part et il était sans défense. Et si elle la brisait… alors il lui faudrait se dévoiler, se mettre en danger, parcourir le quartier sorcier.

Hey, que le jour de ma chute soit aujourd’hui ou demain, qu’est-ce que ça change ?

Oui, ses muscles se contractaient doucement, inquiets de ses gestes, et pourtant il ne bronchait pas, attendant presque sagement la sentence. Et pourtant, l’arme lui avait été rendue, comme dans un élan de confiance. Si le jeune homme s’en saisissait, il ne s’en emparait pas, la rangeant sans attendre. C’était donc désarmé, replaçant le tissu du t-shirt sous sa veste de cuir qu’il suspendait son geste en sentant la main de la jeune femme sur son épaule. Son regard se posait sur sa main avant d’aller à sa rencontre, sentant déjà que la suit lui plairait moins encore que ce qui avait été dit précédemment.

« Ce n'est pas de la pitié Alec ; et je suis loin d'être une psy. Je t'ai peut-être même donné un mauvais conseil en te disant d'aller voir ces filles, par ce que je ne sais pas si ce qu'elles voudraient... Chacun est différent et je ne peux parler que de mon point de vue.»

Ces filles. De tout ce qu’elle pouvait dire, c’était toujours ce point qui vrillait ses nerfs, réduisait son souffle, écrasait sa gorge. C’était cette insinuation qu’il espérait profondément éloignée de la réalité qui lui enserrait la poitrine comme si quelqu’un cherchait à lui péter les cotes. Comme sur ce pont, quand il se faisait détruire par les types qui s’occupaient de Lex et voulaient sa peau. Pas moins violemment que ça.

« J'ai une question pour toi. Si tu n'attends pas de pardon et de rédemption, pourquoi est-ce que tu m'as donné autant d'explications ?»

Elle qui avait détourné le regard le raccrochait à présent. Et ils vibraient presque, ses iris d’acier, face à l’orbe de la jeune femme, à la violence de la question, le percutant droit dans l’âme. Bien sûr qu’il cherchait le pardon. La rédemption et la liberté comme grands drames de son existence.

« Ce n'est pas une faiblesse Alec. Ce que l'on t'a fait c'est un crime. Et je suppose que dans ton milieu ce n'est pas ce quelque chose dont tu peux parler.»

Si elle n’assumait pas son regard, lui ne pouvait que se fendre d’un sourire, aussi acide qu’amusé, marqué d’un cynisme propre à son espèce. Non, ça n’était pas le genre de choses dont on parlait. On subissait, on fermait sa gueule, on encaissait, et on… et c’est tout. On se fondait dans le moule, chose qu’il n’avait jamais réussi à faire. Et maintenant ? S’il revenait, ça serait pour faire quoi ?
Une voix dans son crâne ne pouvait s’empêcher de lui murmurer que ce serait pour planter un couteau à beurre dans les yeux de cette raclure et qu’il trouverait ça très amusant de tâcher les linges blancs de la famille Rivers. Mais ça n’était sans doute cette réponse qu’on attendait de lui.

« Mais pour te reconstruire, il faut déjà que tu es en tête que ce n'était pas de ta faute, pour ça. »

Ses actions ne l’étaient pas. Mon inactivité, si.

Qu’importe les paroles de Kezabel qui l’avaient tellement secoué à l’époque, le prenant par les trippes, le percutant avec une violence qu’il n’aurait pas imaginé, lui à qui on n’avait jamais dit une telle chose. A présent, pourtant, le poids de son éducation autant que celui d’un passé troublé venait construire des barricades entre son cœur et cette affirmation.
Alors, pourquoi tu fais ça Alec ?
La rédemption, l’aide ou l’inquiétude d’un avenir incertain ? Peut être simplement pour te faire du mal ? Peut-être pour t’habituer, déjà, à en parler.
Ça marche ?
Non.


« Je ne suis pas psy, je n'y connais rien là-dedans.»

Alors arrête d’essayer.

Son geste, pourtant doux, l’avait fait trésailler, incapable de gérer la douceur et la bienveillance, cherchant dans sa façon de faire un moyen de lui faire du mal, attendant le coup, la répliquer, l’uppercut. Oui, il attendait la violence, l’agression gravée dans ses entrailles depuis toujours, incapable de comprendre pourquoi, surtout, elle restait bloquée sur son sujet quand il n’avait dit que quelques mots là-dessus, concentrant ses dires sur elle. Mais elle délaissait ça, sans cesse, pour revenir le mettre au cœur de la question. Et ces projecteurs braqués sur ses rétines lui foutaient la nausée.

Tu feras comment quand ils te scruteront, tous, pour extirper tes secrets ? Quand il ne faudra pas fuir car ta vie et celle d’autrui dépendront de ça. Du charbon sur tes rétines, de l’acide dans ton âme, des barbelés encerclant tes poumons. Tu feras comment si tu la fuis, elle ?

C’est tout ce que c’est pour toi ? Un entraînement ?
Un châtiment ?

« Dans tes deux ou trois amis, si tu ne veux pas te faire aider par une psy, personne ne pourrait t'écouter ? Ou même t'aider ?»

Qu’est-ce que ça peut te foutre ?

Connaissez-vous le supplice de la bienveillance imposé à un Rivers qui ne sait pas comment le prendre ? Fronçant des sourcils, il la sondait, plongeant la glace bien ébranlée, fissurée de ses prunelles pour venir interpréter son comportement.

La pique, l’attaque, il la comprenait, la mangeait en pleine face, chaque instant un peu plus fort. Vous savez, celle qui n’existe pas.

Allez, va te faire aider Alec. Va te faire soigner, sérieux. T’as besoin d’aide, pauvre gamin paumé qui ne tardera pas à se faire buter. Tellement inapte qu’il en vient à devenir un danger pour les autres. Tellement infoutu de se gérer qu’il blesse, violente, sans même s’en apercevoir. C’est ce que tu dis ?

En d’autres temps, sans doute l’aurait-il violemment rejetée. S’il n’avait pas été coupable, oui, il aurait probablement réagit comme ça, fuyant les tentatives de bienveillances anormales. Amorales.

Pourquoi ? Pourquoi tu fais ça ? Pourquoi te placer dans ce rôle de soignant, d’aidant. Qu’est-ce que tu fais ? C’était pas le plan ça, pourquoi tu fais ça ?

« Pourquoi tu te fais ça ? »

La voix éraillée qu’il raclait comme pour masquer son trouble.

« Ecoute le but c’était de t’amener quelque chose. De m’excuser ou jsais pas. De ‘pas me comporter en connard en tout cas. » Il avait à peine relevé l’avant-bras d’un centimètre, comme dans une envie de le poser sur son bras libre avant de se raviser et de le laisser retomber le long de sa jambe, refusant de faire un geste vers elle qui pourrait être mal interprété. « Vraiment pas de ramener le truc à moi. » On s’en fout de moi. Tout le monde s’en fout de moi, ‘fais pas exception.

Jordane me dit dans l’oreillette que tu es un connard et qu’elle va te péter la gueule pour cette phrase au vue des tourments actuels de Kezabel, dont tu n’as aucune idée. Sans compter le fait que d’autres se mobilisent pour toi, genre Sana. Et que même Enzo s’en fait. Voilà. Interlude quatrième mur terminée.

Il détournait le regard un instant, puis revenait accrocher ses prunelles, les lèvres pincées, déglutissant.

Repousse-moi, violente-moi. Arrête ça bordel. Arrête ta douceur, arrête de chercher à réparer ce qui est brisé.

« J’veux essayer… dis moi juste si je peux faire quelque chose pour toi. »

Il l’avait vu dans son regard, cette réflexion qu’il attendait presque : n’agresse plus jamais personne.

« Et arrête de répéter ça, j’ai jamais dit qu’il y avait d’autres nanas. »

Ne me met pas dans la même case que mon oncle. Ne fais pas ça. J’ai pas fait ça.
Dites moi que j’ai pas fait ça.
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Alec Kaleb Rivers
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Alec Kaleb Rivers
Ven 19 Mar 2021 - 14:10
L'Enfer est pavé de bonnes intentions, parait-il. Etait-elle devenue la Madame Satan de Rivers ? Elle essayait pourtant de bien faire. Elle essayait de se montrer juste, de ne pas s'écouter qu'elle. Par ce qu'elle avait des amis, des gens sur qui compter en cas de besoin. Elle pouvait leur parler,  à eux ou à sa famille. Mais pour Alec, qu'en était-il ? Alors elle essayait de tout son cœur, de toutes ses forces, espérant ne pas être maladroite, ne pas enfoncer encore plus le couteau dans la plaie, mais il fallait qu'il comprenne. Il fallait qu'il se mette ça en tête... Et elle, elle avait également besoin de comprendre un peu plus ses intentions, ses attentions, essayer par un autre moyen de lui faire dire quelque chose qui pourrait l'aider pour après.

Alors pour quoi se battre pour ce genre d'hommes ? Pourquoi alors qu'il ne méritait probablement que le mépris ? Peut-être par ce qu'elle décelait quelque chose en lui, une petite part qui méritait que l'on s'attarde dessus. Peut-être par ce qu'il y avait quelque chose à sauver. Peut-être par ce que son aveu avait comme ouvert une faille en elle. Ou alors, peut-être était-ce tout simplement par ce que c'était et qu'il n'y avait qu'avec certaines pourritures qu'elle n'avait aucune empathie. Et lui, malgré tout, il restait touchant. Non cette situation est à vomir, qui cherches-tu à convaincre Neolina ? Lui ou toi ? Comment après ce qu'il a voulu faire peut-il être touchant ? Ca n'a pas de sens. Ton propre combat réduit à néant celui d'autres, bien plus nombreuses.

Et elle continuait de parler, de questionner, de s'expliquer, de donner son point de vue. Elle essayait d'avoir des gestes doux, tandis que dans sa tête, elle combattait toujours contre elle-même, contre l'envie de lui mettre un autre taquet, juste pour la forme, juste pour se défouler, juste se venger, juste qu'il s'en rappelle que ça ravive une vive plaie. Alors parle, parle ! Bordel ! Dis quelque chose qui peut l'aiguiller, ne la laisse pas comme ça. Le rejet, elle s'en doutait qu'il réagirait comme ça, mais elle aurait pensé qu'il aurait râlé, hurlé, insulté ou été tout simplement sarcastique bien plus tôt. Mais le silence n'était pas plus judicieux, plus formel, plus compréhensible. Est-ce qu'il se murait là-dedans par ce qu'il ne savait pas quoi répondre, ou alors par ce qu'il considérait que l'écouter était sa sanction ?

« Pourquoi tu te fais ça ?  Ecoute le but c’était de t’amener quelque chose. De m’excuser ou jsais pas. De ‘pas me comporter en connard en tout cas.Vraiment pas de ramener le truc à moi. »
 « Pourquoi pas ? Pourquoi est-ce que ça te semble si inconcevable que je veuille t'aider ?» demanda-t-elle, plus doucement.  « Tout le monde n'a pas l'esprit retors ou manipulateur, je suis juste, quelqu'un d'assez empathique. Est-ce que c'est simple ? Non. Est-ce que j'ai toujours envie de t'en mettre une ? Oui. Mais qu'est-ce que ça résoudrait... pas grand chose je pense au final. On a dit ce qu'on avait à se dire sur le sujet. J'ai juste pris une information dans ce que tu as dis et qui est primordiale à mes yeux.» Cette fois, prenant sur elle, elle arriva à le regarder dans les yeux, à lui soutenir le regard.  « Pourquoi, pas de ramener le truc à toi ? Par ce que tu te considères comme moins important, comme insignifiant ? Tu mérites que l'on t'écoute.»
« J’veux essayer… dis moi juste si je peux faire quelque chose pour toi.Et arrête de répéter ça, j’ai jamais dit qu’il y avait d’autres nanas.  »

Cette fois, elle haussa un sourcil, un peu perplexe. Elle essaya de bien tout analyser avant de répliquer doucement.

 « Tu n'as pas dis non plus que j'étais la seule. Est-ce que si je ne t'avais pas arrêté tu t'en serais rendu compte, Alec ?»

Simple question, mais importante, et il comprendrait là où elle voulait en venir avec un peu de chance sans qu'il en rajoute : s'il ne s'en serait pas rendu compte, comment est-ce qu'il pouvait être certain pour les autres ? Ce n'était une accusation, un simple fait.
Qu'est-ce qu'il pouvait faire pour elle ? Disparaître. Ne plus la recontacter. Changer une bonne fois pour toute. Qu'elle puisse entourer tout ça et sa propre culpabilité une bonne fois pour toute.

 « Oui, tu peux faire quelque chose pour moi, ça te paraîtra sûrement comme une phrase en l'air mais tant pis. Ce que tu peux faire, c'est faire déjà la paix avec toi-même.» Et te casser loin de ma tronche.  « Et m'offrir un café, je crois que j'en ai besoin.»

Oui, c'est bien rouvre un traumatisme pour aider un connard. C'est bien c'est judicieux Hampton. Mais elle ne voulait pas avoir de regrets. Elle voulait être la main tendue. Elle voulait qu'il ait un moyen de s'en sortir, de ne pas refaire les mêmes erreurs, de comprendre ce qu'il avait fait par le passé et ces mécanismes, même si ce travail semblait dores et déjà bien entamé. Mais on ne pouvait pas changer en un claquement de doigts, pas lorsque ça faisait parti de nos valeurs profondes, ce qui nous a été inculqué depuis la plus tendre enfance.
Alors, elle pouvait bien s'oublier. D'ailleurs... pourquoi un café lorsqu'on pouvait prendre quelque chose de plus fort ? Peut-être pour ne pas avoir de tentation nouvelle de se venger. Le café serait plus soft, moins risqué.

 « Est-ce que ça te convient ? »

Par ce que oui, tu as le choix sur tout ? Tu peux dire non et partir et elle abandonnera.
Ou tu peux ne serait-ce qu'essayer d'y réfléchir pour voir ce que ça donne. Ca ne serait qu'un petit pas en avant, mais c'était toujours mieux que rien. Quoiqu'il en dise, elle était certaine que ça serait de possibles vies de « sauvées », alors ça valait bien le coup.

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Neolina Hampton
Dim 21 Mar 2021 - 19:42
Arrête ça. Bats-toi contre moi. Crache, hurle, frappe je t’en prie. Mais arrête de faire ça. Arrête avec ta douceur. Arrête avec cet implicite.

Ça ruait dans son esprit, ça accrochait ses nerfs, les tordait jusqu’à le vider de son souffle. Il se contractait, le regard planté dans celui de celle qu’il avait désiré si fort lors d’une soirée qui semblait appartenir à une autre vie. Brusque, oui, il s’était imposé, oui. Ne l’avait pas dénudée de force, ne l’avait pas contrainte. Et pourtant… pourtant il avait balayé de la main ce qu’elle disait pourtant clairement. Pourquoi ? Pour reprendre le contrôle sur celle qui était si sûre d’elle que son statut entier d’adulte accomplie avait fait claquer un truc en lui, une corde sensible qui pétait bien plus qu’elle ne vibrait. Une angoisse sourde et ingérable qu’il avait supplantée de la pire manière qui soit. Elle avait toutes les raisons de le haïr, de le rejeter. Toutes les raisons d’être violente. Sauf que cette violence, il se la prenait en douceur et elle versait dans ses poumons toute la boue de l’incompréhension. Et une partie de lui se débattrait, brutale. Elle hurlait, vomissait les sous-entendus, aurait préféré calciner chaque part de son être plutôt que de l’entendre continuer d’insinuer qu’il avait été si violent avec elle. Oh non, il ne l’avait pas forcée, n’avait fait que demander, n’avait pas frappé, n’avait pas menacé, n’avait pas…

Mais l’autre répondait : Ouais. J’en connais un autre qui a fait ça.

Et sa voix glaciale claquait plus fort que tout, se répandait dans son âme comme un scalpel venu le lacérer tout entier.

Eloignes-toi. Balance ta douceur aux flammes. Tu veux me frapper, fais-le. Détruis-moi. Mais ravale ta bienveillance. Soit égoïste. Pitié, arrête ça.

« Pourquoi pas ? Pourquoi est-ce que ça te semble si inconcevable que je veuille t'aider ?»
« Pourquoi tu voudrais faire ça ? » Au tac au tac, sans réfléchir.
 « Tout le monde n'a pas l'esprit retors ou manipulateur, je suis juste, quelqu'un d'assez empathique. Est-ce que c'est simple ? Non. Est-ce que j'ai toujours envie de t'en mettre une ? Oui. Mais qu'est-ce que ça résoudrait... pas grand chose je pense au final. On a dit ce qu'on avait à se dire sur le sujet. J'ai juste pris une information dans ce que tu as dis et qui est primordiale à mes yeux.»

Ça change quoi hein ? Ça change quoi à qui je suis, à ce que j’ai fait ?
Pourquoi tu l’aurais dit si tu n’espérais pas que ça change quoi que ce soit ?


« Pourquoi, pas de ramener le truc à toi ? Par ce que tu te considères comme moins important, comme insignifiant ? Tu mérites que l'on t'écoute.»

Uppercut, droit dans le menton qui tremblait sous le choc, se contractait sous les doigts chauds de la jeune femme.

Pourquoi ça serait le cas ?

Le regard dur, le visage fermé, pourtant si ébranlé, d’où les émotions filtraient comme à travers les fissures, il évitait la réponse, s’enfermant dans le silence un instant, supportait le coup de la réflexion. Un mouvement infime imprégnait ses mâchoires puis son visage entier, comme s’il niait l’attaque, micro-expression douloureuse. Voilà un enfant qu’on n’avait pas écouté, justement. Qu’importe la puissance du désespoir dans ses prunelles, qu’importe l’acide dans sa gorge quand une main englobait toute sa cuisse, trop grande pour avoir seulement besoin de se déplacer pour le toucher plus encore, évidente.

Nausée. Fuite.

Lâche.


« J’veux essayer… dis moi juste si je peux faire quelque chose pour toi. Et arrête de répéter ça, j’ai jamais dit qu’il y avait d’autres nanas. »

Il se raccrochait aux branches, cherchait l’issue là où elle n’existait pas, incapable de tenir la conversation qu’il avait pourtant déclenchée. Et son air perplexe l’accrochait, venant semer ce qui était pourtant déjà si horriblement là, grinçant dans ses neurones : le doute.

« Tu n'as pas dis non plus que j'étais la seule. Est-ce que si je ne t'avais pas arrêté tu t'en serais rendu compte, Alec ?»

Si la première réflexion était un uppercut, cette fois, elle se faisait avalanche, l’engloutissant dans un bruit sourd, semblable au tonnerre. Elle agrippait ses poumons, tirait de part et d’autre, griffait sa gorge jusqu’à la déchiqueter. Verse la boue dans mes poumons, étrangle mon âme, déraille la raison, détruit ses victoires. Bousille. Bousille-moi, tu vois, tu le fais très bien.

Si elle n’avait pas réagit ce jour-là, rué, frappé. Est-ce qu’il aurait vu ?
Est-ce qu’il avait vu, déjà, avant ? Après ?
Qui es-tu Alec ?

Comme une pluie acide dans ses neurones qui ruisselait sur son âme alors que ses traits se tendaient sous l’impact des mots, ses paupières se fermaient, comme pour masquer la violence de la tempête interne. Comme pour éloigner le sel qui brûlait ses rétines.

Bourreau ou victime ? Distend l’aride.
Qu’as-tu fais ? L’as-tu fais ?


Quelques mots et le monde tournait, le sol se dérobait, la nausée tiraillait chaque cellule. S’il ne bronchait pas jusque là, encaissant sans mot dire, il ne ruait pas plus à présent. Et pourtant, chaque muscle se mettait à trembler en silence quand sa gorge se fermait, refusant de laisser entrer l’air de nouveau face à la possible réalité meurtrière.

Détruis-moi. Ne me laisse pas exister.

« Oui, tu peux faire quelque chose pour moi, ça te paraîtra sûrement comme une phrase en l'air mais tant pis. Ce que tu peux faire, c'est faire déjà la paix avec toi-même.»

Ouvre tes putains de paupières, fait face. Tu n’as pas le moindre droit ici, devant elle. Tu n’as ni le droit de t’écrouler, ni celui de réclamer pardon ou de te lamenter. Tu inspires. Tu encaisses. Et tu fermes ta gueule. C’est à elle d’avoir la possibilité de se reconstruire. Tes états d’âme à la con, tout le monde s’en fout ici. Ouvre les yeux, serre les dents. Et laisse là avancer. Aussi maso qu’elle soit.

Droit dans son regard, il ne subsistait pas la moindre trace du défit qu’il aurait eu face à qui que ce soit d’autre. Rien que l’abime. L’abime, au sens propre comme au figuré, là où il n’en avait plus fini de s’érafler, où il s’effritait, se disloquait un peu plus à chaque seconde.
Il n’y a pas de paix possible. Il n’y a que le néant.

Il lui semblait qu’elle provenait d’ailleurs, d’une autre vie lors de laquelle il n’était pas le même. Ingérable torture. Loin, issues d’autres crimes, les accusations, les insultes, la douleur venait percuter celui qui, pourtant, avait bien changé depuis son adolescence. Qui est-on, à dix-huit ans à peine quand on n’a jamais pu quitter le giron familial ? Quand on crame sa vie, profitant pour la première fois d’une liberté illusoire ? Lui, élevé parmi les sangs purs, ne connaissant qu’eux, ne vivant qu’avec eux, ne baisant qu’avec eux jusqu’à s’extirper de là, devenu trop violent, trop ingérable pour rester sous clef. Comment espérer qu’il ne devienne pas ce type là qu’elle décrivait avec une douceur qui confinait au vice.

« Et m'offrir un café, je crois que j'en ai besoin.»

Il acquiesçait, pas réellement là. Comme un truc qu’il devait faire sans véritablement l’analyser.

Qui était-il à présent ?
Qui était-il alors ?

L’air, acide, percutait de nouveau ses poumons, les faisant crisser comme s’ils s’emplissaient de fumée.

Qui était-il ?
Le type qui se reflétait à travers les dires de Néolina, qu’il voyait dans ses prunelles… existait-il réellement ? Etait-il comme ça, chaque jour ? Danger. Agresseur. Menace.

Le regard de Kezabel, face à lui, sur la plage lui revenait en pleine gueule tout comme ses mots, son affection, leur complicité. Et son estomac se révulsait, se renversant totalement.

« Est-ce que ça te convient ? »
« Sincèrement, à choisir, je préfèrerai que tu me pètes la gueule. »

La voix était hors de lui, comme d’outre-tombe. Comme une phrase réflexe, un truc qu’il ne maîtrisait même pas, qu’il n’avait pas cherché à dire. Ce truc qui sort parce qu’il faut dire quelque chose, qu’il n’y a plus que la force de l’habitude qui prend le dessus lorsque tout le reste fout le camp, s’écroule, se brise.

Il aurait voulu affirmer, se justifier, hurler son innocence. Mais il n’en avait ni la force ni la conviction. Noyé de culpabilité, noyé d’une envie sourde qui dissolvait tout le reste : celle de ne plus exister. De ne pas ouvrir les yeux dès le lendemain. De ne plus être, simplement. Pas ce type là du moins. Pas le reflet de celui qui hantait ses nuits depuis l’enfance.

Le sang qui vrombissait à ses tempes rendait incompréhensible le reste. Alors ils s’étaient mis en route, sans même qu’il ne fasse attention à la direction de ses pas. Là, c’était le moment parfait pour lui tomber dessus. A vrai dire, la pensée était passée, fugace comme une balle à travers le marasme de ses pensées. L’impression que ce serait plus simple ainsi. Il n’aurait même pas lutté, ou simplement pour entendre la vie s’extirper, la suite se détruire d’elle-même. Et du coin de l’œil, il avait pu apercevoir le pont d’où Lex avait envisagé de sauter. Là où ils s’étaient fait démolir.

Ce pont, Alec avait envisagé, à le voir ainsi, de loin, d’en sauter à son tour. Et la seule chose qui l’eut retenu, en cet instant, c’était la certitude que s’il faisait ça, son geste serait compris comme une fuite face à son retour chez l’aristocratie sangs purs. Et il s’y refusait.
Seule et unique raison.

Un clignement de paupières et il était face à un café, café qu’il avait payé sans même le moindre souvenir de ces derniers évènements. L’esprit refuse, s’éloigne, nie.

Oui, ça aurait été le moment parfait pour lui tomber dessus. Mais personne n’était venu.
Tu vivras, immonde petit salopard.

Ressaisis toi. Si tu es ainsi dans quelques jours, alors le pont est effectivement la seule solution.

Les paupières papillonnaient, décryptant le lieu, un café comme n’importe quel autre, posant de nouveau son regard sur Néolina. Une femme … comme n’importe quelle autre ?

Le cœur embroché.

« J’entends… ce que tu dis. Mais j’vois pas ce que je peux faire de plus. » Il relevait le regard du liquide sombre, posait son dos sur le dossier de la banquette. « J’suis plus l’adolescent dégénéré de l’époque. J’ai des tas de défauts, et j’suis un connard, j’me défends pas de ça. Mais je ferais jamais ce genre de merde, d’accord ? J’ai pas été correct avec toi, et j’aurais sans doute pu faire pire à ce moment-là, et ni toi ni moi ne saurons jamais ce qu’il se serait passé si tu m’en avais pas mis une… d’ailleurs j’ai vraiment pas envie de savoir. Mais j’suis pas un danger, d’accord. Si je l’étais à l’époque, c’est plus le cas maintenant. »

Pourtant, il ne la regardait pas en parlant. Comme si elle n’était pas la véritable cible. Comme s’il était celui qu’il cherchait à rassurer. A rattraper en vol avant qu’il ne se crash totalement au sol.

Egoïste. Mais détruit.
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Alec Kaleb Rivers
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Alec Kaleb Rivers
Lun 22 Mar 2021 - 18:35
A quoi bon continuer de parler, d'essayer de le convaincre de quelque chose dont il ne voulait pas parler ? A quoi bon à part à se faire du mal ? Par ce qu'elle voulait qu'il l'écoute. Par ce qu'elle voulait qu'il entende des mots qui lui semblaient juste et non pas, parce qu'elle l'apprécier, non pas par ce qu'elle voulait juste être sympa, mais aussi par ce que c'était la vérité à ses yeux, tout simplement. Peut-être qu'elle se trompait lourdement, qui sait ? Elle essayait. Bordel, comprend que ta voix vaut autant que celles des autres. Il y a quelque chose en lui qu'elle ne comprenait pas, une logique qui n'était pas sienne mais lui ne semblait pas vouloir démordre de tout cela. Mais lui semblait plonger dans sa vision des choses, buté. Il ne semblait pas arriver à l'écouter ; il l'entendait c'était certain vu ses réactions presque viscérales, mais il ne l'écoutait pas comme si son corps faisait un rejet de ses paroles. Une allergie.

Alors. Parle. Parle. Dis quelque chose. Secoue-toi. Elle pouvait presque percevoir cette émotion qui émanait de lui... mais c'était tout, il n'y avait de suite. Il n'y en aurait pas.
Il y avait bien eu quelques phrases ci et là, quelques essayes, quelques preuves de sa bonne foi, si on peut dire ça comme ça. Est-ce qu'il pouvait faire quelque chose pour elle ? C'était une belle question, et la réponse, il ne l'aimerait pas. Mais c'était son dernier atout, son dernier argument, elle en avait plus vraiment dans sa botte après – ou dans son soutif, rien que pour faire plaisir à Max-. Elle espérait que ça fera son chemin, elle l'espérait sincèrement, par ce qu'elle était certaine – peut-être à tort- que cela pourrait l'aider un jour. Pas forcément aujourd'hui, ou même demain, par ce qu'il lui faudrait probablement un certain à Rivers pour tout assimiler ; mais peut-être que dans quelques semaines, ou même mois, il s'en souviendrait et qu'il pourrait avancer. Pour lui.
Etait-elle trop dure ? Ou pas assez ? Ou est-ce qu'elle avait trouvé le juste milieu ? Tandis que certaines des phrases du garçon lui donnait envie de lui cogner la tête contre le mur ! Mais non, la violence ne résoudrait, elle en était certaine. Par contre, peut-être qu'avec des questions simples, il pourrait se rendre compte de choses. Oui, elle était d'accord avec lui, il n'avait jamais dis qu'il y en avait d'autres, mais l'inverse était vrai. Tout comme oui, il se rendait compte de son erreur par ce qu'elle l'avait stoppé, mais si elle ne l'avait pas fait qu'en serait-il ? Qu'en était-il donc pour les autres  - si il y en avait d'autres-? Ca, elle n'en savait rien. Il y a que lui qui avait des réponses. Il n'y a que lui qui pourrait réparer des torts causés par le passé. Tout comme il n'y avait que lui qui pourrait « se pardonner » pour ce qui s'était passé lorsqu'il était plus jeune. Le soi d'aujourd'hui réconfortant celui qu'il était autrefois.
Est-ce que cela marchait comme ça ? Elle n'en était pas certaine, mais elle le voyait bien comme ça.
Est-ce qu'il comprenait là où elle voulait en venir ? Est-ce qu'elle prononçait les bons mots, les plus adéquats ou est-ce qu'elle était si à côté de la plaque qu'elle était une honte aussi bien pour lui que pour les victimes d'actes comme ceux-ci ? L'enfer est pavé de bonnes intentions ne n'oublie pas.
Loin d'elle, la volonté de le détruire... ou peut-être que si, un peu. La noire partie d'elle-même, l'insidieuse. Oui, s'il avait commis des crimes, il devait payer... Oui. Mais elle ne voulait pas oublier, dans sa haine, ou sa souffrance ce que lui aussi avait visiblement vécu. Passe à autre chose. Casse-toi. Dare-dare. Tu n'es pas obligée d'aller plus loin, t'en as même probablement trop fait, alors pourquoi ?
Oui pourquoi est-ce qu'elle s'était entendue parler du café. Du reste.

« Sincèrement, à choisir, je préfèrerai que tu me pètes la gueule. »
 « Ouais, mais je n'en ai pas envie.» Mensonge, elle en crevait d'envie de ne plus voir sa sale tronche du petit con.
Mais l'un et l'autre, ils étaient revenus face au café. Ils avaient pris cette dernière fois. A quoi bon ?

[colo=tomato]« J’entends… ce que tu dis. Mais j’vois pas ce que je peux faire de plus. J’suis plus l’adolescent dégénéré de l’époque. J’ai des tas de défauts, et j’suis un connard, j’me défends pas de ça. Mais je ferais jamais ce genre de merde, d’accord ? J’ai pas été correct avec toi, et j’aurais sans doute pu faire pire à ce moment-là, et ni toi ni moi ne saurons jamais ce qu’il se serait passé si tu m’en avais pas mis une… d’ailleurs j’ai vraiment pas envie de savoir. Mais j’suis pas un danger, d’accord. Si je l’étais à l’époque, c’est plus le cas maintenant. »[/color]
Elle but son café tranquillement tout en l'observant avant de finir par dire doucement.
 « Est-ce qu'il n'y a que moi que tu cherches à convaincre avec tout ça ? Mais je veux bien reconnaître qu'effectivement, il y a une petite possibilité que les choses ne se seraient pas passées comme on le pense si je ne t'avais pas arrêté. Pourtant le mot en V. C'est toi qui l'a prononcé tout à l'heure, non ? Je ne comprends pas, Alec... mais ça n'a au final peut-être pas beaucoup d'importance.» Elle finit rapidement le café. Allez maintenant casse-toi. Tu en as déjà assez fait. Est-ce que tu ne te sens pas assez fatiguée ?  « Et pour ta gouverne, tout le monde peut être un danger mis devant certaines faiblesses, ou certitudes. N'importe qui, même le plus minable des avortons, et on sait tous les deux que tu es loin d'être ce genre de type. »

Chassez le naturel, il revient au galop dès lors que l'on est en contact avec les mauvaises personnes. Les mauvais contacts. Par ce que dans ce milieu... c'était bien ça qui jouait n'est-ce pas ?
Léger soupir.

 « Je vais bientôt te laisser et te souhaiter, malgré tout, une bonne soirée.»

Pas de sourire. Pas de fioritures.
Il ne le méritait pas.
Elle se sentait à présent las, à bout. 
Mais avant de partir, elle voulait vérifier qu'il n'avait rien à rajouter.
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Neolina Hampton
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Mar 23 Mar 2021 - 20:46
La violence du dégout plaquait son âme au sol bien plus sûrement que ceux qui lui avait fracassé la gueule quelques semaines plus tôt, imprimant les tracés du bitume sur l’épiderme de son visage. La violence, oui, de tout ce contre quoi il luttait depuis des années lui écrasait les poumons, fissurait son esprit de la lame glacée dont ses démons étaient armés. Ça fait quoi, d’être face à la pire version de soi ? Alec bouffait ses erreurs passés autant que le poids des violences qu’il avait pu lui-même subir. Se construire en devant reprendre le dessus, en ne trouvant un équilibre qu’à travers ses propres prises de positions, parfois, oui, violentes ou brusques. Maladroites. Intangibles aussi.

Et si chaque pas que tu avais fait pour survivre n’était qu’un pas de trop ? Un de ceux qui blessent et provoquent les traumas ? Et si avancer signifiait enfoncer les autres ? Tu fais quels choix dans la vie dis moi ? Tu décides d’avancer dans quel sens, dans quelles voies ? Elle a raison ou tors ? Tu es l’enflure ou la victime ? Un seul de ces statuts est-il seulement acceptable ? T’as quoi à y gagner, de tout ça ? A part l’envie d’en crever ?

Ça crachait dans sa conscience, vrillait ses nerfs, étranglait son champ de vision autant que sa gorge. Comment se remets-on d’être l’enfoiré de l’histoire ? C’était là une question avec laquelle il avait grandit dès lors qu’il était un tant soit peu sorti du monde des sangs purs. Une question qui revenait lui claquer la gueule chaque jour qui passait, le forçant à tendre vers un retour à cette normale qu’il haïssait tant. Pourtant, Alec avait évolué, grandit, changé. Il avait gagné en maturité, en respect d’autrui, en compréhension de son propre monde, de ses propres travers, de ses fêlures et ses limites. Il avait appris des autres, appris à aimer, à accepter. Il ne le faisait pas toujours bien, n’aimait pas toujours comme il le fallait, ne cherchait pas le contact social comme tout le monde. Mais c’était là, tout comme son besoin d’être là et de protéger ceux qui lui étaient chers. Sans ça, il serait déjà parti, sans ça, il ne ferait pas face à son autre lui qu’il haïssait tant pourtant. Sans ça, il ne s’apprêterait pas à replonger.

Fait gaffe, j’suis à deux doigts de te traiter de samaritain.

Rassures-toi Enzo, tout le monde n’en est pas là.

Et pourtant Alec cherchait, vraiment, à comprendre ce qu’il pouvait faire ou dire pour rattraper ses choix passés. Quoi dire ou faire pour être autre chose que la sale race qui avait pu faire du mal à l’époque, comme un besoin de rédemption avant de tomber de nouveau sous le coup d’une société qui exigerait de lui ce qu’il n’était pas véritablement prêt à donner.

Tu as toujours été et tu resteras toujours un Rivers mon fils. Quoi que tu en penses.

Ça signifie quoi au juste ?

Casse-moi la gueule, fait taire les ombres, fait taire les rires, l’acide, les griffures sur mon âme fatiguée.
« Ouais, mais je n'en ai pas envie.»
« ça c’est un odieux mensonge. Tout le monde a envie de me casser la gueule. »

Crisse la violence dans tes cellules, enflamme la douleur.

« Est-ce qu'il n'y a que moi que tu cherches à convaincre avec tout ça ? » Moi, bien avant toi, c’est certain. « Mais je veux bien reconnaître qu'effectivement, il y a une petite possibilité que les choses ne se seraient pas passées comme on le pense si je ne t'avais pas arrêté. Pourtant le mot en V. C'est toi qui l'a prononcé tout à l'heure, non ? Je ne comprends pas, Alec... mais ça n'a au final peut-être pas beaucoup d'importance.»

Une nouvelle fois, il scellait les lèvres, se taisait sous l’assaut des mots. Tu veux que je te réponde quoi ? Que je suis certain que j’aurais compris ? Que j’aurais su ? J’en sais rien putain. Et à l’avenir ? J’en sais rien d’accord ? Je sais plus. Je sais plus ce que je vaux.

« Et pour ta gouverne, tout le monde peut être un danger mis devant certaines faiblesses, ou certitudes. N'importe qui, même le plus minable des avortons, et on sait tous les deux que tu es loin d'être ce genre de type. »

Uppercut dans la gueule, étaux qui se serre, pensées qui tourbillonnent.
Il suffit d’un rien hein ?

Il suffira d’un tout.

Et les réflexions de Warren grinçaient à leur tour à ses tympans. Les mots prenaient une autre direction, les maux, une autre forme. Etait-il influençable, lui ? Assez pour se faire avoir comme son ami ? Assez pour laisser faire ? Assez pour devenir un autre ? Pour retomber dans ses travers. Jusqu’où tiendrait-il dans l’horreur quand, il le savait, oui, il deviendrait un danger d’ici peu. Pas le même type de danger, et pourtant, il en serait bien un, forcé de prouver sa loyauté, sa valeur. Quoi que cette saloperie veuille dire.

Tu ferais quoi pour sauver ta vie ?
Et celle des autres ?
Ça impliquera quoi, Alec ?


Survis ! Lui avait intimé Kezabel. Survis, avait rugit Sanae. Survit, sous entendait Logan. Survit… demandait Warren.

Crève. Claquaient les prunelles de Néolina.

Il détournait son regard d’elle, serrait les mâchoires, se rétractait sur la table sale, fermait les paupières, passait son visage contre ses poignets, ses doigts griffant son crâne, soulevant quelques mèches brunes.

« Je vais bientôt te laisser et te souhaiter, malgré tout, une bonne soirée.»

Tu te tais. Tu bouffes tes ombres. Tu ne te défends pas.
Tais-toi Alec. Laisse-la partir. Laisse-toi mourir.


Muré dans le silence, il n’avait rien dit, donc, toute la violence de ses propres échecs percutant les parois de ses pensées, la surdité de son avenir flambant ses nerfs. Elle se levait. Partait.

Tais-toi. Laisse la fuir, avec ses reproches et ses prévisions. Laisse-la fuir et son jugement sans doute trop juste pour qu’il te flingue à ce point. Tais-toi. Laisse-la.

« A t’entendre j’suis condamné. » Le visage en avant, encadré par ses avant-bras, les doigts crispés sur son crâne. Et la voix qui s’élevait alors que Néolina se levait, passait à côté de lui, grave, rocailleuse. « J’suis foutu d’avance, quoi que je fasse, je resterai défini par une connerie, toute immonde qu’elle soit. Ça compte pas ce que je suis, maintenant ? Pas en étant un couillon à peine majeur qui n’est jamais sorti du monde… putride de l’aristocratie londonienne ? Ça compte pas ce que j’ai fait, la façon dont j’ai évolué, je resterai à jamais celui-là. Qu’ils m’aient construit ou que je l’ai fait moi-même, on s’en fout s’il suffit de ça, de mes ‘certitudes ou de mes faiblesses’ pour devenir ou redevenir un … danger. J’ai quoi comme choix à part me foutre en l’air au juste ? »

Ses mots se faisait grondement, raclait de colère, d’injustice. Pas menaçante pourtant, affectée, blessée, douloureuse, elle faisait vibrer l’air autour de lui, plaquait la souffrance jusque dans ses prunelles. Et il se retournait vers elle, le regard dans le sien.

« Tu me vois comme un agresseur et j’ai pas voix au chapitre, j’entends ça, j’le comprends et t’as tous les droit de penser comme ça. Mais moi j’ai quoi comme solution. »

Le regard sévère, blindé de chaque coup reçu, chaque mépris encaissé, chaque leçon inculquée.

Tais-toi. N’enchaîne pas.

« J’avais à peine dix huit piges. Peut-être que j’les avais même pas d’ailleurs. T’étais irréprochable toi à cet âge ? Et même si c’était le cas, ils t’ont appris quoi tes parents ? Les miens ils m’ont appris que les gens comme toi sont de la sous-merde. » En tant que blanc, dis ça à une noire en plein café, t’as raison, tu vas pas du coup te prendre des tirs à balle réelle, c’est un bon plan. Non mais vas-y continue, j’te regarde. « Les miens ils m’ont appris à fermer ma gueule, qu’importe la violence de leurs leçons et de leurs petits plaisirs. Ils m’ont appris que la seule manière de pas prendre un coup c’était de frapper le premier. Et ils m’ont appris que jamais, nulle part j’aurais un seul putain d’allié.  T’es certaine que t’aurais fait mieux à ma place ? T’as le droit de me haïr autant que tu veux. Mais j’refuse d’être considéré comme le type que j’étais quand je leur échappais à peine. » Le regard tranchant à vif, autant lui-même qu’elle, les mots sortant comme l’acide dans ses veines, une façon de survivre à chacune de ses attaques. « C’est facile d’être quelqu’un de bien quand on a grandit auprès des bonnes personnes. »

Jai pas eu les bons modèles. C’est facile comme excuse tu penses ? Prends ma place. Regarde tous ces gosses qui n’ont même pas forcément eu Poudlard pour leur faire découvrir d’autres façon de vivre ou de percevoir les autres. Regarde-les, regarde Nick, et dis leur droit dans les yeux qu’ils sont les erreurs. Dis leur que tout est leur faute. Qu’ils ne feront jamais mieux.

Vas-y, j’t’en prie. On a l’habitude.
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Alec Kaleb Rivers
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Alec Kaleb Rivers
Mer 24 Mar 2021 - 20:12
« ça c’est un odieux mensonge. Tout le monde a envie de me casser la gueule. »

Ce qui était plutôt vrai, mais c'était probablement à cause de son petit sourire en coin, mais ça, elle ne pouvait pas l'affirmer de cette manière, ça ne serait pas lui donner service. Pire, ça serait lui donner raison sur quelque chose qui était trop négatif, trop subjectif.

 « Tu dis ça, comme si ça te plaisait.»

Et elle avait enchaîné. Elle avait essayé de faire avec les moyens du bord, mais elle se fatiguait et n'était pas certaine d'être juste. Elle voulait surtout essayer de lui faire comprendre que tout le monde pouvait se retrouver face à ses anciens démons, face à son 'naturel', face à ses anciens péchés. Il avait peut-être changé, mais avec un coup dans le nez, avec des soucis familiaux, avec une mauvaise journée, comment est-ce qu'il réagirait réellement ? Elle n'en savait rien, et elle n'était pas sûre que lui sache également la réponse. Elle essayait, maladroitement – ou pas?-. Mais bientôt, elle fut las de tout cela. Elle en avait marre et se sentait à bout. Aider quelqu'un qui ne veut pas l'être, qui ne vous écoute pas vraiment c'était trop compliqué dans ce cas-là. Elle abandonnait, jetait l'amarre et n'avait plus qu'une envie se rouler en boule dans son lit, ou dans celui de Max, voire celui de Gary. Avoir juste une présence, l'une et l'autre étant totalement différent, avec des buts divergents.
Est-ce qu'elle s'était attendue à ce qu'il réplique enfin ? Pas vraiment, elle pensait qu'il ferait comme pour le reste, qu'il la laisserait faire, disant ci et là un mot... Mais Rivers semblait s'être soudainement réveillé.

« A t’entendre j’suis condamné. J’suis foutu d’avance, quoi que je fasse, je resterai défini par une connerie, toute immonde qu’elle soit. Ça compte pas ce que je suis, maintenant ? Pas en étant un couillon à peine majeur qui n’est jamais sorti du monde… putride de l’aristocratie londonienne ? Ça compte pas ce que j’ai fait, la façon dont j’ai évolué, je resterai à jamais celui-là. Qu’ils m’aient construit ou que je l’ai fait moi-même, on s’en fout s’il suffit de ça, de mes ‘certitudes ou de mes faiblesses’ pour devenir ou redevenir un … danger. J’ai quoi comme choix à part me foutre en l’air au juste ? » Elle le regarda, totalement perplexe, se rendant compte qu'il n'avait pas eu l'air de comprendre grand chose de ce qu'il avait bien pu dire, ou alors ils n'étaient pas sur la même longueur d'onde. « Tu me vois comme un agresseur et j’ai pas voix au chapitre, j’entends ça, j’le comprends et t’as tous les droit de penser comme ça. Mais moi j’ai quoi comme solution. » Est-ce qu'elle n'y avait pas déjà répondu à ça ? « J’avais à peine dix huit piges. Peut-être que j’les avais même pas d’ailleurs. T’étais irréprochable toi à cet âge ? Et même si c’était le cas, ils t’ont appris quoi tes parents ? Les miens ils m’ont appris que les gens comme toi sont de la sous-merde. » De mieux en mieux. Non, elle n'était pas irréprochable, mais elle, n'agressait pas les gens. Encore une manière de se déculpabiliser de rendre ça comme quelque chose d'insignifiant, sans compter le reste. « C’est facile d’être quelqu’un de bien quand on a grandit auprès des bonnes personnes. »
 «Par ce que tu connais ma vie ? Mes propres combats peut-être ? La réponse est non. Tu n'en sais rien. Tu ne sais de mes batailles, de mes difficultés ou autres. Non, je n'étais pas irréprochable à cet âge, mais je n'ai aucune agression, surtout sexuelle. Tu vois, quelqu'un de bien, qui aurait vraiment progressé comme tu sembles le dire n'aurait pas fait ce genre de comparaison de minimiser ça avec une autre « bêtise » d'adolescent. Et tu n'as juste rien compris à ce que je voulais te dire, mais écoute. Laisse tomber. Par ce qu'on ne se comprendra jamais. Tu apprendras, tu progresseras j'en suis sûre, mais tu as encore des efforts à faire. Au revoir, Alec.»

Elle avait répondu de son ton le plus glacial, elle se tourna pour le laisser, essayant d'évacuer le plus rapidement possible ce bar, elle était tellement sur les nerfs qu'elle craignait perde le contrôle sur son Don, si en milieu Sorcier ce n'était pas grave, dans le monde Moldu, il en était totalement autrement.

FINI POUR MOI
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Neolina Hampton
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Neolina Hampton
Jeu 25 Mar 2021 - 23:48
« Tu dis ça, comme si ça te plaisait.»

Un léger sourire flottait sur ses lèvres. Oui. C’est le cas, du moins en partie. Déclencher la violence chez son père, ça avait été une façon de reprendre le contrôle, de trouver une place, une façon d’exister à sa manière, avec ses propres choix. Reprendre le pouvoir, d’une certaine façon, quand on le lui avait arraché si violemment depuis très jeune, le mettant à la merci des uns et des autres, seulement apte à attendre et laisser faire. Alors oui, provoquer la haine et la violence, amener les autres à prendre le contrôle, c’était une bonne chose chez lui.

Alors c’était quoi ça ? Un besoin de reprendre le dessus ? De provoquer la violence chez elle ? Il n’avait rien dit pour l’agresser, n’avait pas minimisé ses tors. Il lui avait juste reproché… de le positionner comme celui qui ne pourrait jamais évoluer. Celui qui resterait ce type-là, qui ne méritait ni compassion ni compréhension. C’était ça qu’il cherchait ? Se taisant, son mutisme la fatiguait apparemment autant que lui. Et pourtant, la culpabilité, elle s’était engouffrée en lui comme un tsunami, faisant trembler les fondations bien fragilisées, manquant de tout faire s’écrouler. C’était quoi ? Une marque d’immaturité, un refus d’assumer ses actes, une façon de se dédouaner ?

Ou juste un réflexe humain de défense. Une légère onde sous la surface qui le poussait encore sur le chemin de la survie.

Parce que s’il était le type qu’elle voyait, à quoi bon continuer ? S’il n’avait aucune chance de rédemption… qu’est-ce qu’il pouvait faire ? Quel intérêt de mettre encore un pas devant l’autre ? Est-ce qu’il serait systématiquement dans l’erreur dès lors que ce sujet serait abordé ? L’erreur, oui, jusque dans son être, dans ses envies peut-être, dépassant de loin ses choix. S’il ne s’était pas imposé brutalement, violemment, salement, avec Sanae, c’était bien parce qu’il avait évolué, appris à accepter de donner à l’autre la possibilité de prendre le dessus sans se sentir menacé non ? Pourtant, ces questionnements ne venaient pas, trop enfouis sous la culpabilité grinçante, décapante qui l’engloutissait totalement, le clou enfoncé à chaque réflexion de Néolina. Et ça n’en finissait pas de l’étrangler, de le soumettre à une violence qu’il ne gérait pas. Celle qu’il s’infligeait seul.

«Par ce que tu connais ma vie ? Mes propres combats peut-être ? La réponse est non. Tu n'en sais rien. Tu ne sais de mes batailles, de mes difficultés ou autres. Non, je n'étais pas irréprochable à cet âge, mais je n'ai aucune agression, surtout sexuelle. Tu vois, quelqu'un de bien, qui aurait vraiment progressé comme tu sembles le dire n'aurait pas fait ce genre de comparaison de minimiser ça avec une autre « bêtise » d'adolescent. Et tu n'as juste rien compris à ce que je voulais te dire, mais écoute. Laisse tomber. Par ce qu'on ne se comprendra jamais. Tu apprendras, tu progresseras j'en suis sûre, mais tu as encore des efforts à faire. Au revoir, Alec.»

Les mots grondaient, l’étranglaient. Pourtant, il laissait faire, encore, serrait les dents, encaissait.

Non, tu n’as pas ce genre de merdes à ton actif. Mais tu ne sais pas. Tu n’as pas grandit comme je l’ai fait. Ça devrait pas être une excuse, ça l’est pas. C’est juste un fait. Un truc qui vous bousille à chaque instant. T’as pas supposé une seconde que j’ai pu me sentir agressé, moi ? Je dis pas que c’était le cas, juste que le ressenti n’aide pas.

Etre un gosse agressé, cherchant le contrôle de son existence, cherchant à supplanter cette sensation immonde d’être là pour l’autre, parfaitement sous contrôle, totalement soumis sans possibilité de s’esquiver, d’échapper à l’horreur.

C’est quoi être un gamin victime de pédophilie, qui drague une femme plus âgée, tellement sûre d’elle, tellement entreprenante ? C’est quoi, hein, de vivre dans sa peau ? De ressentir ce besoin incessant, de retrouver un tant soit peu de maîtrise, de contrôle sur son environnement,  sur l’autre. Physiquement, mentalement. Sortir de la pente glissante, sortir de la boue, retrouver l’oxygène. Ça t’es venu à l’esprit une fraction de seconde ? Que ce que tu as ressentis, peut être qu’il le combattait l’instant d’avant, parce que dans ta façon d’être, dans ton assurance d’adulte, tu le mettais face à un truc qu’il ne pouvait pas gérer ? Un truc qu’il avait besoin de supplanter, d’affronter, de vaincre ?

C’est de ta faute Rivers.

Un truc qui revenait sans cesse, une culpabilité qu’il avait bouffé sans cesse depuis toujours. Elle revêtait bien des formes mais la pression de l’erreur, elle restait toujours là.
Non, il ne parlait pas de bêtises d’adolescents. Parce que dans son monde, les bêtises se comptaient à coup d’hématomes, de sang versé, de traumas assumés. Alors il rattrapait la violence, la rage, contenait le reste, se taisait. Comme l’enfant face à la porte fermée. Il se taisait. Encaissait. Pour l’autre bien avant de se protéger, lui.

Car lui, il s’effondrait complètement.

La fureur du désespoir qui percutait sa poitrine comme une meute au galop, la violence de la culpabilité crachant l’acide dans ses veines, noyant ses poumons.

« Merci de sortir. »

Alec redressait le regard, Néolina partie, il était resté là sans rien dire, le regard braqué au sol, englouti dans sa gangue de mal-être. Le regard froid, dur de la serveuse, son ton tranchant, la brutalité du jugement dans son regard…

Noie mon âme. Détruit l’espoir.
T’avanceras jamais.


Il se levait, déposait un billet sans vraiment regarder de combien il dépassait de la note et sortait sans chercher plus loin. Ce qui démarrait comme une bonne soirée, l’envie de débrancher, d’exister encore, plus fort que la noirceur des ténèbres qui le guettait… elle était partie. Il ne restait que le vide. Le vide et l’envie d’en finir.
Ne pas chercher plus loin, arrêter de se battre pour être celui que, manifestement, il n’était pas. Lâcher. Juste lâcher. Voilà tout ce qu’il y avait en lui. Pas de verre supplémentaire, pas de nanas, pas de rires et d’éclat dans le regard pour ce soir. Non, il n’y avait que la violence du vide, le désir d’abandon.

Il ne cherchait pas, ne se protégeait pas, Alec avançait, sans même se soucier d’être vu ou repérer. Non, c’était pire que ça. Epaules tombantes, regard vide, il était arrivé jusqu’à Westiminster, sans même noter les tremblements de ses membres épuisés. Sans même comprendre ce qu’il s’apprêtait à faire sans l’intellectualiser.

Pas un instant, il ne s’était attendu à ce qu’on le rattrape au vol. Après tout, qui aurait pu le faire ? Qui chercherait encore à sortir un type comme lui de ses propres tourments, de ses propres aveux d’échec ?

Pourtant, c’était bien ce qu’il avait fait. Sa main se refermant sur son bras, le forçant à faire volte fasse, le regard dur, inquiet, paniqué presque, voilà que l’homme lui faisait face.

Est-ce qu’il aurait aimé qu’il s’agisse de Logan ? Ou d’un ami ? Warren ? Kezabel ? Sanae ? Quelque part, il aurait même aimé que ce soit Enzo. Mais il n’avait rien intellectualisé. Il n’y avait qu’un bourdonnement sourd en lui. Le reste n’existait plus.

« Qu’est-ce que tu fous ?! Ramènes-toi crétin ! »

Aldric, qui l’emportait au détour d’une ruelle sans qu’il ne cherche à se débattre. Les doigts enfoncés dans son bras auraient pu être ceux d’Azalea ou de Johan qu’il n’aurait pas plus réagit. Et voilà que déjà, ils disparaissaient, réapparaissant dans le club, le boss et l’employé, dépassant brutalement le cadre du simple emploi. Et celui qui l’avait engagé sans qu’il n’en comprenne les raisons, qui l’avait entraîné, avait accepté ses absences ou ses départs précipités, le fixait droit dans les yeux avant de lui décrocher une taloche.

« Eh… » Bien molle cette bravade pour celui qui donnait ses trippes à chaque combat.
« Ecoutes-moi, je sais pas ce que tu fous, mais t’as intérêt d’avoir un sacré plan si tu fais ça ! Parce que de là où j’suis, ça ressemble vachement à un suicide quand même. »

Le regard remplis d’ombres, Alec ne réagissait pas, le fixant comme s’il sortait de nulle part, qu’il prononçait des mots d’une autre langue. Et son boss, il le détaillait, les sourcils froncés.

« Alec… Je sais pas ce que t’as ce soir, mais tu vas rentrer chez toi, tout de suite. Et tu vas dormir. Tu m’entends ? »

Parce que parfois on n’est plus qu’un gosse, et on a besoin d’être remis sur le bon chemin.
Alors il acquiesçait sans mot dire, tressaillait légèrement lorsqu’Aldric lui décochait un coup dans l’épaule.

« Ressaisis-toi. Rentres chez toi et dors. J’veux pas te voir dans cet état. »

Nouveau hochement de tête et celui qui n’était plus qu’un enfant maltraité et perdu disparaissait, apparaissant dans son salon, les mâchoires serrées, l’envie de gerber des lames ancrée jusque dans sa gorge.

« Hey. » Une voix venue écailler les ombres. « Ça va ? » Jayden.

Toujours muet, Alec secouait seulement la tête, posant le regard sur les alcools alignés sur un bord du bar et ce que disait Jayden, il ne l’entendait pas vraiment, ne sursautant que lorsqu’elle posait une main sur son bras, attirant brusquement son attention.

« Alec… il s’est passé quoi ? »
« Rien. »
« J’vais t’en décocher une, t’en es conscient de ça ? »

Gorge serrée, il la fixait, détaillant ses traits, se plongeant dans chaque souvenirs l’impliquant. Elle contre lui. Qu’est-ce qu’il avait fait ? Tout devenait flou, tout lui apparaissait comme sujet au doute, à la hantise, comme si brusquement, l’ombre de son oncle refaisait surface, se mêlait à la sienne et se répandait sur chaque instant partagé avec les unes ou les autres.

Qui je suis ?

« Jay… j’t’ai déjà fait du mal ? »
« A part en me disant d’être belle et de me la fermer tu veux dire ? »

Coup dans le plexus, il fermait les paupières, se dégageait de son étreinte, attrapait une bouteille pour se laisser tomber dans le canapé.

« Ouais… j’pensais plus… » Physiquement ? Non, même pas. « … Bref, laisse tomber. »
« Ah ouais c’est à ce point ? Hey, ça va, j’me fous de toi. »
« Va te coucher Jay. »

Barres-toi d’ici. Pars loin de moi.

Paupières closes, il débouchait la bouteille, la portait à ses lèvres, la vidait de quelques longues gorgées avant qu’un mouvement sur lui n’attire son attention, le corps de la jeune femme passant au dessus du sien, attrapant la bouteille pour reposer son bras sur le canapé.

« Tu crois que j’agis comme quelqu’un qui a peur de toi ? »

Les cuisses contre les siennes, l’ambre de son regard coulant dans le sien. Doux bien autant que tranchant, une aptitude qui l’avait toujours étonné. Saisi.

« Tu devrais pas rester ici. »
« Qu’est-ce qu’il s’est passé Alec ? »
« J’suis… jt’ai déjà forcée ? » Des mots rauques, acides, l’envie de les hurler autant que de les enfouir loin, hors de lui. De les enterrer, et lui avec.
« Donc c’était vraiment ça ? »
« Quoi.. ? »

Le ton se montrait épuisé, à bout… et lui, il fuyait son regard, le posait ailleurs, se détachait de celle qui se mettait réellement sur lui, prenait le culot de la bouteille, en descendait une gorgée avant de la poser derrière elle. Mouvement souple, qu’il notait à peine. Et déjà, elle revenait, posait ses mains de chaque côté de son visage, le forçait à la regarder.

« Non. Tu ne m’as jamais forcée. »
« T’aurais réagi. Tu m’aurais cassé la gueule rassures-moi. »

Un petit rire qui se voulait amusé, présent pour donner le change. Un truc qui sonnait faux, qui sonnait comme un jugement envers lui-même. Alors elle l’observait les sourcils froncés, les lèvres pincées qu’elle mordait comme chaque fois qu’elle était concentrée.

« Evidemment. »

De nouveau, il riait, fermait les paupières loin de ce visage qui constituait l’un des seuls piliers stables de son univers.
Evidemment oui….
Et elle prenait ses lèvres, d’une douceur qui ne lui ressemblait pas, une main passant derrière sa nuque, se pressant contre lui un instant, le laissant interrogatif lorsqu’elle les lâchait enfin.

« Tu te décides à imiter Mack ? »
« J’me dis qu’elle, tu l’écoutes, alors on sait jamais. »

Cette fois, le léger sourire était un peu moins mensonger. Et elle, elle arrondissait son dos, le dévisageant quelques instants, semblant chercher loin dans ce regard endolori, loin derrière ses silences.

« Ecoute j’t’ai vu faire pendant des tas d’années, et t’as jamais forcé personne. »

Cette fois, il arrêtait de fuir, posait son regard sur elle.

« T’es sûre de ça ? T’étais pas toujours là. »
« Ok, Alec, tu peux te comporter en sale con. » ça a le mérite d’être honnête. « Merci.. » « Mais t’as aussi toujours été clair avec tes intensions. J’t’ai jamais vu en jouer ou faire les beaux parleurs pour arriver à tes fins. Et d’ailleurs… quand je dis que ça fait des tas d’années. Je t’ai vu te prendre de ces GADINS. Tu t’es pris des taules, des claques, des verres dans la gueule. C’est pas juste des ‘non’ que tu t’es mangé, c’était parfois les plus beaux râteaux que j’ai jamais vu ! »

Que ce soit la façon, trop enthousiaste avec laquelle elle pouvait dire ça, comme si elle racontait la plus belle anecdote de son existence, son regard piquant qui n’avait jamais vraiment cessé de l’alpaguer ou la façon détachée dont elle abordait le sujet.. quelque chose de complice entre eux allégeait son corps lourd de culpabilité, lâchant un rire soudain, sorti de nulle part. Un foutu rire qui faisait un bien de dingue. Et naturellement, riant, il reposait ses mains sur ses hanches, posait le visage sur sa clavicule une seconde avant de retrouver son regard, lui offrant un air tendre, affectueux autant qu’amusé.

« Vraiment, merci, tu me rassures énormément là. »
« Jamais tu t’es énervé. Je t’ai déjà vu te taper des râteaux toute une soirée et finir par venir te pieuter avec nous sans en faire tout un plat. »

Un nouveau souffle amusé s’écrasait sur sa gorge sans qu’il ne la quitte des yeux.

« ça a rien d’exceptionnel.. »
« A vrai dire, quand on te connait pas, ça peut y ressembler, si. Je sais pas qui t’a foutu dans cet état, mais elle te connait pas. » Peut-être que si. « Sérieusement, j’t’ai déjà vu DECHIRE à accepter un non. Alors que je doute toujours que tu savais où tu te trouvais. »
« Pas le moindre souvenir… »
« Bah tu m’étonnes. Sérieusement, mieux : je t’ai vu stone ET bourré, rester avec une nana dans le même état, te chauffant comme pas permis… pour au final refuser de faire quoi que ce soit parce que tu la sentais pas. »
« Pas le moindre souvenir non plus… »
« Ecoute j’avais pas confiance au début. On les connait les types comme toi, surtout quand on me ressemble. » Belle et entreprenante ? Libérée, insolente, forte, drôle… ? « J’t’ai même déjà vu arrêter en cours de route parce que t’as eu un doute. »

Cette fois, il tiquait, les sourcils froncés, s’arrêtant sur ses paroles.

« Pourquoi, tu me suis souvent pour t’assurer que je viole personne ? Ou juste pour me mater en pleine action. »
Ce sourire, en cet instant, il l’avait fait chaviré, bien autant que cette connivence évidente entre eux.
« J’avoue j’ai un peu maté. »

Et de nouveau, il riait, l’attirant contre lui pour passer ses bras dans son dos, l’étreindre, comme s’il se raccrochait à elle pour ne pas sombrer.

« T’es con putain.. »
« Et j’en parle de Jo ? Nan parce que je sais pas qui est le plus têtu des deux dans l’histoire. »
Il la libérait, posait le dos sur les coussins derrière lui, l’interrogeait du regard.
« ça fait quoi ? Quatre, cinq ans que t’as envie de te la faire ? Et pourtant putain elle s’est salement amusée à te chauffer. »
« Dit celle qui a fait la même avant de se barrer avec elle sans m’inviter dans la danse… »
« Très bonne soirée. »

Un nouveau rire, partagé de nostalgie, d’affection et de manque.

« Tu m’étonnes… le but c’était de me laisser avec la plus belle béquille ? »
« Un peu. »

Cette petite mimique insolente, toute piquante quand ses prunelles irradiaient d’éclats mutins. Cette fois, c’était lui qui passait ses doigts contre elle, l’attirait plus fort, prenait ses lèvres, pressait son corps contre le sien, s’emplissait de ses mots, de ses certitudes, de cette façon dont elle, elle le voyait. S’emplir, oui, de l’électricité de ce regard brillant, de son humour, de sa tendresse.

« Vous deviez pas aller aux Baléares ? »
« Faut que je la motive ouais. »

Un sourire, tout aussi douloureux des deux côtés, venait étirer les lèvres quand il reprenait les siennes, glissait embrasser son cou, posant son front sur sa clavicule, se logeant au creux de son cou.

« Ils diraient quoi, ceux qui étaient persuadés qu’on était ensembles, s’ils savaient que tu crèches là depuis tout ce temps ? »
« Qu’on est un peu ensembles je suppose. »

Ses doigts faisaient de même, s’agrippant dans son dos, plissant le tissu de son t-shirt, ses bras l’attirant contre elle. Deux gosses, peut-être, ballotés un peu trop fort par la vie.

‘Tes femmes’ avait dit Riley. Et en noyant son regard dans le sien, cette fois, il se dit que ça n’était pas complètement faux.
Et pour la première fois, Alec s’était demandé ce qui resterait entre Mack et elle quand elle devrait partir, éjectée du trio par les contraires des sangs purs, ne laissant plus que les deux anciens voisins… et un trou immonde.  Ils s’accrochaient, oui, l’un à l’autre, l’un dans l’autre, les souffles s’accélérant sans même qu’ils n’aient cherché ce type de contact, comme un réflexe, un besoin, quelque chose d’ancrée, déclenchée profondément chaque fois qu’ils étaient en contact. Cette femme l’avait toujours fait décoller d’un regard, ça n’était pas nouveau. Pas plus qu’il y avait là une dimension d’exutoire, de réassurance, de besoin de tendresse autant que de violence qu’il ne niait pas. Mais cette nuit-là, il n’y avait pas eu de brutalité, ni d’un côté ni de l’autre, chacun se raccrochant à un être qu’ils devraient bientôt quittés, incapables de vraiment s’y résoudre.

Pourquoi t’es toujours là Jayden ?
A-t-on vraiment besoin d’y poser les mots ?


Le besoin était là, assumé tout autant que posé sous silence. L’affection, brute et profonde, entre eux, ne pourrait être niée, ni même le lien qui les unissait depuis le premier instant, construit au fil des jours, alimenté, blessé, réparé. Les corps se retrouvaient, apaisant les esprits, et déjà, c’était contre elle qu’il réapprenant à respirer, à accepter, à se mouvoir sans se poser de question, encouragé par les regards fiévreux, désireux. Se raccrocher. Se rassurer. S’aimer, peut être, quelque part, en aimant l’autre. Car oui, il aimait. Il aurait été naïf de s’acharner à dire le contraire. Peut être pas comme d’autres, peut être pas de la même façon, et peut-être pas correctement. Mais c’était le cas. Et là, tout de suite, il n’avait besoin que d’elle.

D’elles. Jayden était remontée vers sa chambre quand il se glissait contre Mack, le cerveau trop perfusé de pensées et de sentiments contradictoires pour qu’il ne sache qu’en faire. Alors son corps nu cherchait le sien sous les draps, l’entourait de ses bras, posant son visage dans son cou, ses cheveux blonds venant chatouiller son épiderme. Les paupières fendues à force de les serrer trop fort, il répétait le schéma, s’accrochait à elle, ses doigts contre ses muscles endormis, un baiser déposé dans sa nuque.

Qui il était, il n’en savait rien. Mais ça ne pouvait pas être si pire que ça, si ?
Néolina ne le connaissait pas. D’autres, si.

Un mouvement dans la chambre l’avait fait tressaillir une seconde avant que Jayden ne se glisse contre lui à son tour.

Tout va bien.
Ça ira.


Alors, il se retournait, posait son regard sur le nuage roux de ses cheveux en bataille, lui souriait doucement en l’attirant à lui, une main dans son dos, un baiser sur son front. Sa peau sentait le gel douche à présent et à sa droite, Mack s’était retournée à son tour.

« Merci de m’avoir sauvé la vie. »

Sorti de nulle part, ce besoin, cet aveu, ce souvenir. Alors il souriait, refermait un peu son bras sur elle quand elle se lovait contre son corps, Mack agissant de même, leurs mains se joignant au creux de son ventre. Ils n’avaient pas parlé, sans doute trop bercé de ce besoin brusque, brutal presque, d’être ensembles, de se noyer dans la tendresse et la complicité qu’ils partageaient depuis des années maintenant. Les uns contre les autres, dans la chaleur humaine de ce que l’autre a à offrir. Noyés dans la sensation que, vraiment, ensemble, le monde est un tout petit peu moins lourd.

Merci de sauver la mienne.

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Alec Kaleb Rivers
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