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[Event 04.05] Au menu du jour sauvetage et pétrification - Maxence.

 :: Londres :: Centre de Londres
Mer 6 Jan 2021 - 12:03
Mercredi 4 mai 2016, milieu de journée

Indécisions sur indécisions, réflexions après réflexions, il ne savait toujours pas quoi faire. Comment bien placer ses pions pour réussir ce qu'il voulait faire : essayer de contacter la Garde pour qu'ils puissent s'allier afin d'en finir avec les Supérieurs et compagnie. Cause commune. Il savait bien conscience que c'était aussi se jeter dans la gueule du Loup, qu'il ne serait peut-être pas écouté, compris et compagnie. Qu'il signait probablement son arrêt de mort. Il en avait conscience, mais il y avait peut-être une infime chance à saisir et il ne voulait pas la rater, par ce que cela pourrait changer beaucoup de choses. Il ne devait donc rien laisser au hasard, trouver le meilleur interlocuteur dans un moment qui ne sait pas trop dramatique. Bref tout calculer au millimètre, et il ne voulait préparer aucun discours. Cela ne servirait à rien et ferait trop « pré-fait » et ça serait contre-productif, ce qu'il devait dire, ça devait sortir des tripes, qu'on ne puisse que le croire. Il y avait des sérums de vérité, ou autres alors il ne serait pas contre faire ça avec ce genre de procédé pour montrer patte blanche.
La question qui demeurait toujours c'était de savoir comment procéder : essayer de recontacter Arthur, ou en toucher un mot avec Timothy ? Dans tous les cas, après ce qui s'était passé à la réunion, il était probablement un brin plus surveillé qu'il ne l'aurait voulu et avec son travail qui était prenant – probablement encore plus depuis la révélation- il n'avait pas beaucoup de temps à lui-. Le temps pressait quand même un peu cependant. Et il devait agir un maximum seul ? Où trouver quelqu'un qui sous potion ou si on lisait ses pensées serait totalement sur la même longueur d'onde que lui, même Ruben ne ferait pas l'affaire ; et il ne pouvait pas impliquer autant Turner dans cette merde. Déjà s'il devait lui demander de trouver des noms de gens de la Garde et compagnie ça serait suffisamment dangereux et il préférait garder cette option en dernier recours.
Il n'était pas beaucoup plus avancé qu'il y a deux semaines et ça l'ennuyait d'être aussi lent dans cette réflexion. Chaque jour qui passait creusait probablement un fossé supplémentaire entre le monde Moldu et le Sorcier et ça n'était pas forcément une bonne chose, ils n'avaient pas besoin de ça. Il comprenait ce choix  - un peu, en partie-, mais n'était pas forcément d'accord avec cette Révélation. Quelle serait la prochaine étape de Grégory ? Est-ce qu'il serait mis au jus en temps et en heures, ou est-ce qu'il serait juste mis devant le fait accompli ? Qui est-ce qui lui faisait toujours confiance là-bas ? Par ce qu'il savait, il avait conscience qu'il l'avait un peu trop ouvert et que ça jouerait forcément contre lui... mais il ne pouvait se taire. Il ne pouvait pas faire comme si l'extermination de tous les Sorciers, tous les détester était la bonne chose à faire. Tous n'étaient pas leurs ennemis. Psychose, pour certains.

 «OH NAVEEN ! On doit partir mec !» lui hurla dans l'oreille son binome, le faisant sursauter comme pas permis. Vu le regard un peu hasard qu'il avait du lui jeter son camarade avait vite repris la parole, tandis qu'ils bougeaient leurs culs vers l'ambulance. «Restaurant. Personne qui semble s'étouffer.»

Heureusement, les sirènes hurlantes et le fait que le restaurant n'était pas loin de là où ils étaient leur avait permis d'arriver assez rapidement sur place. On leur indiqua où était la « victime » tout en disant qu'un médecin l'avait déjà aidé, il y a une ou deux minutes... Tant mieux ceci dit, vu que chaque seconde était comptée dans ces cas-là et avec un peu de chance ils pourraient le laisser repartir et finir son repas comme si de rien n'était si son état était bon. En arrivant devant la personne et le médecin il bugua totalement.

 « Maxence ? Qu'est-ce que tu fouts-là ? Comment ça va ?» demanda-t-il un peu perplexe en reconnaissant l'homme. Oui c'était une question à la con : il était probablement là pour manger, abruti. Focus sur le travail, même s'il n'y avait aucune urgences – ou beaucoup moins vu que le corps étranger était expulsé-.  « Il a perdu connaissance ou pas ?  Et des saignements ? »  Il préférait parler au médecin tandis que son collègue était occupé avec la victime. Comme ça, ils auraient deux avis, ça serait probablement le mieux histoire de juger s'il y avait besoin de l'emmener voir d'urgences un médecin ou pas. Comme l'obstruction était totale, il valait mieux faire attention à chaque petit détail.
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Naveen Evans
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Naveen Evans
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Naveen Evans
Dim 31 Jan 2021 - 19:44
Il y a des moments où la vie nous rattrape. Où on ne peut simplement pas être anonyme dans notre propre existence. Des moments où il faut simplement agir. Maxence évitait de se faire remarquer, préférait disparaitre dans la foule, se faire oublier. S’il restait là, c’était essentiellement parce que certaines personnes comptaient pour lui et que son rôle ici avait pris de l’importance. Car quoi qu’il dise, il n’était pas homme à se laisser aller, à regarder faire, à simplement se taire sans se battre pour ses convictions profondes. Quoi qu’il ait pu vivre, quoi qu’il ait pu perdre ou traverser, ça le grignotait de l’intérieur, l’empêchait de rester inerte. Tout comme il n’avait pu se contenter de faire le travail qui lui était demandé lorsque les Supérieurs le dirigeaient, il ne pouvait simplement pas rester immobile face au besoin d’un autre. C’était comme ça. Et oui, il avait perdu ses parents de part cet acharnement à faire ce qui lui semblait juste ou simplement important. Pour autant, quoi que son premier réflexe ait pu être, il savait qu’il referait sans doute exactement la même chose s’il devait recommencer du début. Et c’était pour ça qu’à passer devant la terrasse, Maxence n’avait hésité qu’une fraction de seconde. C’était sans doute stupide, irréfléchi et peut-être devrait-il apprendre un jour à simplement laisser la mort faire son œuvre sans se mettre dans son sillage. Il l’avait fait déjà, pourtant, restant en retrait, parfaitement conscient qu’il se ferait tuer s’il avançait et qu’il n’y avait juste plus rien à faire. Mais là… là le danger se faisait moins palpable, moins immédiat. Alors une fois de plus il agissait. Les secours avaient déjà été appelés et il l’événement n’était manifestement pas immédiat. L’homme s’étouffait, des chaises avaient été éloignées dans la précipitation, tombant négligemment sur les pavés de la route, hors de la terrasse en bord de ruelle.  Tous étaient levés, inquiets, entourant l’homme qui, manifestement, empirait sans cesse sa situation, paniquant face à sa propre détresse respiratoire donc le sifflement étouffé  était parvenu aux oreilles du soignant bien avant qu’il ne voit véritablement la scène. Il était probable qu’il ait commencé à s’étouffer sans qu’il n’y ait de réelle gravité mais qu’à force de tentatives des uns et des autres, sa trachée se soit finalement obstruée. Sub-occlusion, plus précisément, sans cela, le sifflement ne lui parviendrait pas. Mais de peu. De très peu.

Alors il n’avait pas fallu longtemps à l’ancien infirmier pour tracer son chemin entre les tables de fer forgé, poussant une dame solidement ancrée dans le sol pour finalement atteindre l’homme, dont il examinait les symptômes en  quelques instants. Alors qu’il en faisait le tour, l’attrapant par le thorax, quelqu’un était intervenu, lui hurlant qu’ils avaient déjà tenté cette méthode et qu’elle n’avait fait qu’empirer les choses. Ou du moins était-ce ce qu’il avait supposé puisque la fin de la phrase s’était noyée dans un charabia peu perceptible alors qu’il appliquait la pression nécessaire, sentant les cotes s’ancrer dans ses bras, les muscles résister, le thorax se soulever. L’instant suivant, l’homme inspirait dans un râle rauque, éraillé mais soulagé.

Une main sur l’épaule, il en faisait le tour, lui demandant de s’assoir au sol, posant lui-même un genou à ses côtés, l’examinant calmement quand dans le brouhaha ambiant, il perçu les claquements secs des portes d’une ambulance dont il n’avait pas véritablement intégré l’alarme. Avait-elle seulement résonné ? Pourquoi se mettre en avant s’ils arrivaient ? Parce que l’homme en avait besoin, d’urgence, tout bêtement. Ainsi, main sur sa poitrine, il palpait ses côtes, surveillait la réactivité de ses pupilles, veillait à l’apparition de sang ou de sifflements inquiétant. Et déjà, les urgentistes les avaient rejoints.

« Maxence ? Qu'est-ce que tu fous-là ? Comment ça va ?»

Redressé, laissant l’autre collègue interagir à son tour, Maxence s’était retourné, surpris, vers cette voix qu’il connaissait, semblant sortir d’une autre vie.

« Naveen ?! Merde alors ! Salut ! » Revoir d’anciennes connaissances d’une époque bien lointaine. Rien de mieux pour se sentir de nouveau un peu ado. Enfin ado… ce qui lui apparaissait comme de l’adolescence à présent qu’il avait l’impression d’avoir vécu plusieurs vies.  « Il a perdu connaissance ou pas ?  Et des saignements ? »
«Pupilles réactives.  Je n’ai pas vu de saignements. Sa tension est basse je pense, mais pas de perte de conscience. Sans doute une cote pétée en cours d’aventure. A priori ça va. »

Les informations données, il se retournait vers le collègue qui examinait l’homme toujours un peu sonné.

« Et je … passais dans le coin. Littéralement. » Voilà ce qu’il foutait là. « Tu bosses toujours par ici toi alors ! ça fait.. ouais, j’ai l’impression que ça appartient à une autre vie tellement c’est loin tout ça. Comment tu vas ? »
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Maxence Lukas Wargrave
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Maxence Lukas Wargrave
Lun 1 Fév 2021 - 21:48
Surprise, surprise, regardez qui est là ? Une ancienne connaissance qu'il n'avait pas du voir depuis quoi ? Dix ans ? Peut-être même douze, il n'en savait trop rien. Il se rappelait juste qu'il avait quelques années de plus que lui, ce qui était déjà mal, comme de le reconnaître ; avec le monde qu'il voyait passer chaque jour pendant ses interventions il était plutôt content d'un tel exploit. Plutôt pas mal pour un type qui n'était pas toujours physionomiste. Étonné, et tandis que son coéquipier s'intéressait à la victime, il alla vers son camarade voir comment il allait -un peu- mais surtout pour savoir comment la victime allait. Pour une fois qu'ils avaient quelqu'un qui s'y connaissaient sur les lieux autant en profiter, ils n'allaient quand même pas cracher sur ça !

« Naveen ?! Merde alors ! Salut ! »

Et Max aussi se rappelait de lui ! Bonne nouvelle, sinon il aurait eu l'air un petit con à devoir se présenter surtout si l'homme l'avait totalement zappé de son esprit. Après tout, Evans savait que ce n'était pas comme s'il était quelqu'un  qui avait fait tant de chose que l'on ne pouvait l'oublier. Il jugeait qu'il faisait parti de la moyenne et donc que l'on pouvait « effacer » sa présence de son cerveau. Mais ce n'était pas le moment de bavarder, ils auraient tout le temps de s'occuper de ça plus tard... de papoter ; pour l'instant le blessé/patient était le plus important.

«Pupilles réactives.  Je n’ai pas vu de saignements. Sa tension est basse je pense, mais pas de perte de conscience. Sans doute une cote pétée en cours d’aventure. A priori ça va. »

Naveen acquiesça, ce qui signifiait que ce n'était pas bien grave mais qu'il serait plus raisonnable qu'il passe une radio ou un examen plus poussé si une côte était pétée, c'était dangereux. Mais avec un peu de chance, la fêlure serait la seule séquelle. Il n'avait pas eu le temps de répondre que déjà son camarade avait repris la parole

« Et je … passais dans le coin. Littéralement. Tu bosses toujours par ici toi alors ! ça fait.. ouais, j’ai l’impression que ça appartient à une autre vie tellement c’est loin tout ça. Comment tu vas ? »
 « Ouais j'ai pas bougé depuis tout ce temps, pourquoi bouger alors que l'on se sent bien dans une ville et surtout dans ton taff ?» dit-il en plaisantant.

C'est vrai qu'il y avait pensé pendant un moment à bouger, mais il n'avait finalement pas pu s'y résoudre. Il y avait trop d'accroches, d'attaches dans cette ville, même s'il y avait des mauvais souvenirs, même si beaucoup de choses lui rappelaient un peu trop sa fille. Ici ou ailleurs, la douleur serait la même de toute façon.

 «Je ne m'attendais pas à te voir ici, tu t'es installé ici et tu bosses dans quoi actuellement ? Vu tes connaissances médicales, je suppose que c'est lié.... » Il se tut quelques instants avant de reprendre  « Et bien écoute, ça va plutôt bien un peu le rush avec le boulot, t'as de quoi écrire, j'peux te filer mon numéro, on pourra aller se boire un verre à l'occasion pour rattraper le temps perdu.»Il regarda son binôme et l'homme « blessé » qui se levait doucement, les deux se dirigeant vers l'ambulance.  «C'est pas super protocolaire, mais tu veux monter avec nous ?»

Max avait aidé ce type, s'il se passait quelque chose dans l’ambulance il pourrait les aider... du moins c'est l'argumentation qu'il pourrait sortir en cas de souci. Il se tourna vers son collègue qui avait pris la porte quelques instants auparavant et fronça les sourcils en voyant qu'il semblait bloqué et  ne plus bouger.

 « C'est quoi cette merde ? Qu'est-ce qui lui arrive ?»

Non par ce qu'une dizaine de secondes avait passé et son binome ne mouftait toujours pas. L'inquiétude et l'incompréhension  naissaient sur ses traits. Là ce n'était vraiment pas normal, par ce que si au départ il avait pensé à une blague, elle durait un peu trop longtemps maintenant.
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Naveen Evans
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Naveen Evans
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Naveen Evans
Mar 16 Fév 2021 - 11:41
« Ouais j'ai pas bougé depuis tout ce temps, pourquoi bouger alors que l'on se sent bien dans une ville et surtout dans ton taff ?»
« Oui c’est vrai quelle idée franchement… »

Un petit sourire mutin sur les lèvres, venant plisser le coin de ses paupières venait faire briller l’autodérision dans ses prunelles. C’était à cette époque qu’il s’était décidé à confirmer son idée, partant dans la branche militaire de la médecine, s’engageant dans une voie que beaucoup fuyaient par instinct et par crainte. Et lui ? Pour se trouver une voie, pour fuir, peut-être, certains aspects de son existence, pour s’éloigner de Néo, peut-être aussi. Pour donner du sens, surtout. Servir. Etre utile. Avoir un but. Son métier était pourtant bien assez chargé de ces notions pour tout un chacun mais lui, il lui fallait plus. Il lui fallait se trouver. Alors peut-être avait-ce été sur les champs de bataille, dans le sang, la terreur et l’anonymat, mais c’était pourtant bien là qu’il avait trouvé des réponses à ses interrogations. Une identité sur un nom emprunté.

Alors bien sûr, il voyait ce que Naveen voulait dire. Simplement, pour lui, ça avait été une question de quête d’existence. Une façon de se perdre pour se trouver, le genre de problématiques qui semblent bien niaises tant qu’on ne les expérimente pas.

«Je ne m'attendais pas à te voir ici, tu t'es installé ici et tu bosses dans quoi actuellement ? Vu tes connaissances médicales, je suppose que c'est lié.... »
« Actuellement, oui, je me suis posé dans le coin. Depuis quelques mois seulement à vrai dire. Je bosse dans un labo là tout de suite. » Naveen savait qu’il était parti au front, alors le non dit semblait évident : il avait lâché, et cherchait à présent à joindre les deux bouts. Ce qui avait toujours été un échec à ses yeux sonnait à présent avec un détachement certain. Trop de sang avait coulé sous les ponts pour qu’il y prête réellement attention. Ou peut-être tout était simplement trop douloureux pour que son cerveau accepte d’y accorder de l’importance, se protégeant de la perte de repère par le recul. Ou peut-être avait-il seulement gagné en sagesse et en maturité. Va savoir. « Et toit le boulot ? ça va ? »
« Et bien écoute, ça va plutôt bien un peu le rush avec le boulot, t'as de quoi écrire, j'peux te filer mon numéro, on pourra aller se boire un verre à l'occasion pour rattraper le temps perdu.»
« Oui, normal ! » Surtout en ce moment. Réflexion qu’il garderait pour lui. « Mais oui, pas de soucis, attends.. » Le stylo, il l’avait pris dans la poche de Naveen, dépassant de la petite poche sur l’avant de son uniforme et ce, sans vraiment songer à lui en demander l’autorisation. Et le support s’était résumé à une serviette en papier laissée sur une table derrière lui. « Sinon tu sais que j’aurais pu m’entrer directement dans son téléphone hein. » Je dis ça, je dis rien. Mais toujours était-il qu’il lui tendait la serviette.

Non loin, les autres initiaient le mouvement en accompagnant le rescapé.

«C'est pas super protocolaire, mais tu veux monter avec nous ?»
« Nan, tu ferais ça ?! Mais tu sais que ça a toujours été un rêve d’enfant ! » Gentiment moqueur, il lui souriait, amical. « Allez ça marche, on embarque. Comme ça tu me raconteras ce qui te retient ici depuis tant d’années ! Si ce n’est la beauté du métier. »

Dont il ne doutait pas, malgré toutes ses difficultés. Il le savait, même, puisqu’il avait la santé gravée dans les os. La médecine chevillée au cœur.

Il le suivait, Naveen engageant le pas, lorsque tous les deux se bloquèrent sur place, de concert avec le collègue urgentiste qui semblait s’être littéralement figé dans le temps. Teint plus pâle qu’auparavant, il semblait simplement sur pause, comme un arrêt sur image.

« C'est quoi cette merde ? Qu'est-ce qui lui arrive ?»

Il n’avait pas rit, pas cherché à se moquer, pas supposé qu’il s’agissait d’une blague. Non, son ton, sa manière d’être, tout dans son corps soufflait ce que son esprit ne savait pas encore réellement. Il y avait danger. Un putain de danger invisible pour lui, vicieux, ingérable. Et si Naveen détaillait son collègue, Maxence, lui, vivait un temps de latence, le regard planté sur l’homme au teint semblait-il légèrement plus grisâtre qu’à l’instant précédent.

Etait-ce seulement possible ? Mais avec le volatile échappé durant l’été, rien ne lui semblait si improbable que cela. Du moins pas assez pour qu’il n’accepte pas cette éventualité. Alors Maxence baissait le regard, cherchant à écouter autour de lui, à chasser le bruit des terrasses alentours, des rires, des potins et parlottes. Comment un tel animal pouvait se mouvoir avec tant de discrétion ? Il l’avait lu, jamais expérimenté, ne faisant le lien que par un étrange réflexe de ses neurones habitués à engranger bien des informations et à les ressortir au moment opportun.

« Marge ?! Bah alors qu’est-ce qu’il t’arrive ?! Hey ?! »

Le feulement des écailles sur le bitume, il lui avait semblé le distinguer quand, autour d’eux, la panique frémissait à peine. Ça viendrait.
Au premier mort.

« Mets-le dans l’ambulance, ça ira mieux pour l’examiner. Monsieur ; grimpez ! Faites gaffe à vos pieds. »

Attention aux pieds, pour la marche. Premier réflexe donc : les regarder… Détourner le regard d’un ennemi qu’il était sans doute le seul ici à pouvoir distinguer.

Le seul souci, c’était qu’il n’était pas plus compétent que les autres pour s’en prémunir. Alors il semblait agir le plus normalement possible, inquiet, comme les autres, sans véritablement sembler savoir ce qu’il se passait, son ton se faisait pourtant tranchant, prenant des décisions immédiates, décisives.

Alors Max. Cette fois tu fais quoi, tu avances entre les balles, quitte à naviguer à vue ?
Ou tu laisses les morts à leur destin ?

Une main dans le dos de Naveen, il le poussait vers l’intérieur de l’ambulance, distinguant dans le coin de son champ de vision l’éclat verdâtre d’écailles sombres.

« Comment il va ? C’est quoi ce bordel, il a déjà fait ça ? »

Comme si quelque maladie neurologique qu’elle soit pouvait faire ça tient…

Mais surtout, en exprimant ses inquiétudes, il posait sa main sur la poignée de l’ambulance, grimpait à son tour, et à l’instant où il refermait la porte, le premier hurlement franc tranchait l’allégresse de la petite place.

Ça y était. Le premier mort était tombé.
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Maxence Lukas Wargrave
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Maxence Lukas Wargrave
Mer 17 Fév 2021 - 20:13
« Oui c’est vrai quelle idée franchement… »
 « C'est ça, moque-toi directement, j'suis pas un homme du changement moi.»

Bon, ça dépend quel changement, par ce qu'on ne pouvait pas dire que c'était vraiment une vie pépère et posée avec tout ce qui se passait chez les Inquisiteurs, mais en général, il est vrai que même s'il s'adaptait plutôt bien, le changement n'était pas forcément trop son kiff. Ses emplois du temps étaient déjà assez compliqués comme ça sans en plus y mettre de nouvelles saveurs comme un déménagement, un changement de caserne ou autres. Il comprenait tout à fait que certains avaient cependant besoin de ça, de pouvoir changer de vie, de lieu, de boulot assez régulièrement. Il fallait de tout dans un monde et c'était tout aussi bien comme ça, que tout le monde ne se ressemble pas. La curiosité, toujours bien présente, lui poser d'autres questions, comme savoir s'il était revenu dans le coin ou pas du tout, et dans quoi est-ce qu'il bossait. Il appréciait bien l'homme, avoir un nouveau camarade était toujours quelque chose d'appréciable.

« Actuellement, oui, je me suis posé dans le coin. Depuis quelques mois seulement à vrai dire. Je bosse dans un labo là tout de suite. » Il acquiesça doucement , labo c'était vague ceci dit. « Et toi le boulot ? ça va ? »
 «Ouais, ouais, toujours aussi éreintant et prenant, mais ça va. Je crois que c'est le genre de job où quand t'en peux plus ou que tu n'es plus passionné, tu changes généralement vite de voie. »

Des horaires de merde, pas de réel week-end, sans compter les gardes, la fatigabilité du boulot, le salaire qui n'était pas à la hauteur, les prises de risques dû au boulot parfois... Il était plus simple de se trouver un métier plus calme, pas forcément moins bien payé... mais lui aimait toujours profondément ce qu'il faisait et pour rien au monde il n'aurait changé. Il lu avait ensuite proposé de prendre son numéro de façon à ce qu'ils puissent se revoir pour parler de ces quelques dernières années.

« Oui, normal ! Mais oui, pas de soucis, attends.. »  L'homme lui avait piqué son stylo sans aucun gêne, ce qui le faisait doucement rire et il nota son numéro sur son papier. « Sinon tu sais que j’aurais pu m’entrer directement dans son téléphone hein. »

Oui aussi, mais il n'y avait pas pensé, alors il se contenta de sortir la seule connerie qu'il avait en tête histoire d'avoir une justification bien merdique et de s'auto-foutre de sa gueule.

 « Bien sûr, mais ça fait longtemps qu'on ne m'a pas laissé un petit numéro sur un bout de serviette, ça me manquait. » Le tout dit sur un ton pince sans rire.  «Merci.» dit-il en prenant le bout de tissu qu'il rangea précieusement avec son téléphone et il remit le stylo à sa place... tandis que son collègue et le rescapé commençaient à bouger vers l'ambulance. Courte hésitation, mais il lui avait proposé de monter avec eux. 
« Nan, tu ferais ça ?! Mais tu sais que ça a toujours été un rêve d’enfant ! Allez ça marche, on embarque. Comme ça tu me raconteras ce qui te retient ici depuis tant d’années ! Si ce n’est la beauté du métier. »
 « Je préfère que tu me parles de rêves d'enfants que de fantasme ceci dit, sinon je n'aurais pas sû comment l’interpréter.»

Enfin, des fois il savait très bien le comprendre, genre si Jordane lui avait dit quelque chose comme ça, il aurait parfaitement compris. Ah, oui, focus sur la conversation.
Ils s'étaient donc tous deux dirigés vers la sortie jusqu'au moment où son collègue de travail sembla se figer totalement. Quelques instants passèrent et toujours rien, les warnings avaient commencé à hurler dans le crâne de Evans. Qu'est-ce qui se passait ? Un problème médical ? Autre chose ? Il s'était un peu tourné vers Max, comme si ce dernier pouvait lui confirmer que ce genre de paralysie pouvait comme ça survenir d'un coup. Après tout, lui n'était « que» secouriste, pas médecin, même si ça lui semblait fort étrange, il y avait toujours des choses incroyables qui se passaient avec le corps humain, que ce soit positif ou négatif. Il s'était donc approché en trombes de son collègue, mais toujours rien.
Inspiration, expiration. Essayer de garder son calme. Il allait l'embarquer lui aussi dans l'ambulance et il n'avait plus qu'à foncer à l'hosto. Il lui semblait que Max lui avait dit quelque chose mais il ne l'entendit pas ou à peine. Il essayait que la panique ne le gagne pas. Focus. Et tandis qu'il saisissait son collègue, disant doucement à l'homme à côté de lui d'aller aussi dans l'ambulance

« Mets-le dans l’ambulance, ça ira mieux pour l’examiner. Monsieur ; grimpez ! Faites gaffe à vos pieds. »

Au moins, ils étaient sur la même longueur d'onde. Il l'avait donc transporté comme il le pouvait son binôme. Une main dans son dos le poussa à l'intérieur du véhicule

« Comment il va ? C’est quoi ce bordel, il a déjà fait ça ? »
 « Non, il n'a aucune maladie connue... Il va falloir que je descende pour me mettre au volant.» dit-il tandis que l'ex militaire venait de fermer la porte de l'ambulance  « Tu peux les surveiller le temps du trajet ? Il faut que je me dépêche, ça risque de secouer un peu... » Instant d'hésitation tandis qu'un hurlement se fit entendre dehors. Inquiétude dans son regard.  « Couvre-toi le visage, c'est peut-être quelque chose qui circule dans l'air.Une attaque biochimique, pourrait faire avoir ce genre de symptômes ? Ne touchant que certaines personnes, selon toi ?»

Qu'est-ce que ça pouvait être d'autres ? Il avait quand même une légère petite idée. Il serra le poing, essayant de se calmer ; pour l'instant il n'était pas l'heure de se poser trop de questions mais d'emmener les personnes déjà présentes en lieu sûr, à l'hôpital où il pourrait il y avoir des soins adaptés, du moins, il fallait le croire.
Tout comme ce cri lui donnait envie de se précipiter à l''extérieur pour voir s'il pouvait aider une personne supplémentaire, mais l'ambulance était déjà pleine et  seul au volant, même s'il y avait Max à l'arrière, il ne pourrait pas gérer. Ca serait trop compliqué une trop grosse perte de temps.
Il esquissa un geste vers la porte de l'ambulance pour pouvoir se mettre au volant mais Max se tenait toujours devant, visiblement tout aussi tendu sur lui .

 «  Maxence, je dois sortir. On ne doit plus perdre l'ombre d'une seconde, je vais appeler des renforts dès qu'on sera en route pour les autres blessés, même si le centre d'appel d'urgence doit déjà être saturé.»
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Naveen Evans
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Naveen Evans
Ven 19 Fév 2021 - 19:07
« C'est ça, moque-toi directement, j'suis pas un homme du changement moi.»

L’était-il ? Un homme de changement ? Lui qui semblait sans cesse face à de nouvelles problématiques, confronté à de nouvelles façons d’affronter son présent, d’encaisser sa réalité. Lui qui passait de champ de bataille en no men’s land sans jamais véritablement s’arrêter. Il souriait, s’en amusait, pas tout à fait convaincu d’appartenir réellement à la seconde catégorie. Il était d’ailleurs amusant de voir qu’il s’estimait être du type casanier, sédentaire, plan plan presque, alors que la réalité de son existence était aux antipodes de la façon dont il pouvait se définir. C’était sa carrière qui l’avait amené là où il en était. C’est qu’il faut sans doute l’aimer ce métier.
«Ouais, ouais, toujours aussi éreintant et prenant, mais ça va. Je crois que c'est le genre de job où quand t'en peux plus ou que tu n'es plus passionné, tu changes généralement vite de voie. »
« C’est souvent comme ça avec nos métiers oui. On s’arrache, on donne tout, et quand on n’en peux plus, il faut accepter de lâcher. C’est pas vraiment le choix le plus simple à faire.»

Il avait lâché, s’était détourné de sa voie, avait refusé de suivre les ordres, s’était arraché au chemin qu’il avait tracé à coup de fusils, de sang et de sacrifices. Mais la terre y était pleine de cendres. Malheureusement, celle des chemins annexes l’était tout autant.

Et pourtant… pourtant il était là, à signer de nouveau pour descendre dans les tranchées, pour affronter le brouhaha, les râles et la crainte. Parce que dans ses veines, coulait le sang des autres bien plus que le sien. Parce qu’il aimait la fureur des batailles, l’urgence des soins, le couperet des diagnostics qui se devait de tomber, vif, rigoureux, trop prématurés, expéditifs pour être aboutis. Alors il fallait faire le deuil de cette perfection que tous cherchent dans les métiers de l’humain. Accepter d’être imparfait, humain, de faire des erreurs, de parfois se planter. Avec toutes les conséquences que ça implique.

Et pourtant, il était là, souriant, comme Naveen, comme n’importe quel soignant, n’importe qui travaillerait auprès de dame la faucheuse. Il détachait, morcelait son existence, séparait le sang sur les pavés des sourires avec d’anciens amis. Il avait appris, lui aussi, au fil des ans, à avancer malgré les cendres. Aujourd’hui ne faisait pas exception, alors il riait, joyeusement.
« Bien sûr, mais ça fait longtemps qu'on ne m'a pas laissé un petit numéro sur un bout de serviette, ça me manquait. »
« Ravi de t’avoir fait cet honneur ! Cela dit, j’te crois assez  peu, t’es trop beau gosse pour ça. Quoi qu’un peu vieux jeu avec tes serviettes. »

Un clin d’œil amusé et il enchaînait sans vraiment s’attarder sur la question. Lui aussi ça faisait un moment que ça ne lui était pas arrivé. Ou peut-être s’était-il tout simplement tellement renfermé sur la question qu’il n’était même plus capable de remarquer quand on lui faisait du charme, comme il l’avait fait pour Sanae.

« Je préfère que tu me parles de rêves d'enfants que de fantasme ceci dit, sinon je n'aurais pas sû comment l’interpréter.»

Un rire franc, net, tranchant avec la morosité qu’une telle scène aurait pu donner. Mais ils sont comme ça, les soignants, surtout travaillant dans l’urgence. Le drame avait été évité, alors autant rire, faire fondre l’horreur à coup de sourires.

Une journée où personne ne meurt est une bonne journée non ?

« Ouais, nan, navré, j’ai trop vécu dans l’environnement médical pour avoir ce type de délires. Je laisse ça à d’autres. »

Genre Jordane. Le monde est petit, les rencontres sont étonnantes, semblent se moquer du destin.

Et le destin, il prenait sa revanche. C’était ainsi qu’une rencontre amicale impromptue dans ce qui aurait dû être un contexte parfaitement anodin se transformait soudainement en véritable carnage. Et le sang filait dans ses veines, acide cramant ses muscles tandis que son cœur cognait contre ses cotes, affolé de l’idée qui serpentait dans ses synapses. S’il avait déjà vu ces symptômes, c’était dans un bouquin, en cours il y avait longtemps. Des symptômes qu’il avait revus depuis, à Poudlard, alors qu’il maintenait ses connaissances à flot en bouffant tous les livres du rayon médical, dépité de voir que Takuma, son apprenti, allait bien plus vite à ce petit jeu. Et voilà que la machine se mettait en marche, les ordres, il les faisait sien, prenant la direction de la situation, comme il ne cessait de le faire dans ces moments là depuis des années maintenant. Quand ne serait-il que le second ? Quand ? A chaque crise, il était le plus qualifié, celui vers qui les regards se tournaient naturellement, celui dont on attendait les décisions. Celui qu’on blâmerait à chaque décès.

Celui qui, en cet instant, n’aurait pas dû avoir plus de données que les autres. Alors il agissait au mieux, les actes s’enchaînant sans même prendre le temps de s’interroger sur leur légitimité. Des mots tout bêtes forçaient ses comparses à regarder le sol quand il agissait de même, persuadé d’avoir capté les froissements d’un corps reptilien sur le bitume, d’en avoir aperçu les écailles au coin du regard. Et déjà, il refermait la portière, les enfermant là, en sécurité. Et déjà chacun s’agitait tandis que lui, cherchait surtout à comprendre ce qu’il se passait derrière la paroi. Combien avait-il abandonné là dehors ? Pour se couvrir, pour sauver sa peau, pour agir au mieux, tout simplement. Un soignant mort, c’est des blessés qui n’ont plus aucune chance. Là, il ne pouvait plus rien faire pour eux. A vrai dire, il ne pouvait plus rien faire pour personne.

« Tu peux les surveiller le temps du trajet ? Il faut que je me dépêche, ça risque de secouer un peu... »

Un seul mot dans son esprit alors que raisonnaient des cris à l’extérieur : non.

« Couvre-toi le visage, c'est peut-être quelque chose qui circule dans l'air.Une attaque biochimique, pourrait faire avoir ce genre de symptômes ? Ne touchant que certaines personnes, selon toi ?»
« J’en sais rien, une forme d’anthrax peut être ? Tu penses à quelque chose du type gaz moutarde là ? Comment ça se serait répandu ? Il en aurait sur lui, on serait touchés. »

Des données qui sortaient, comme balancées par une part encore concentrée de son cerveau. Lui, en revanche, restait bloqué sur une seule évidence : Naveen allait vouloir sortir, conduire pour les éloigner de là, faire entrer d’autres personnes. Et pour ça, il devrait regarder autour de lui, courir droit devant, rouler en regardant la route.

Et croiser le regard du serpent.

Il esquissait déjà un geste pour sortir et pourtant le médecin ne bougeait pas, le regard planté sur  lui.

«  Maxence, je dois sortir. On ne doit plus perdre l'ombre d'une seconde, je vais appeler des renforts dès qu'on sera en route pour les autres blessés, même si le centre d'appel d'urgence doit déjà être saturé.»

Déjà, il se voyait dur, inflexible. Non, tu ne sortiras pas. Je te l’interdit. Tu ne bougeras pas d’ici.

Ça serait admettre qu’il savait ce qu’il se passait. Ça serait se dévoiler comme sorcier, devoir expliquer ce qu’il se passait réellement. Ce serait du suicide. Ou ça reviendrait à lui arracher ses pensées, ses souvenirs un peu plus tard, prendre le risque d’une réaction brutale, excessive, surtout vu les circonstances, vu le danger imminent, vu leur relation passée. Trahison, brutalité, impression d’être plus en danger à l’intérieur qu’à l’extérieur. Le tableau se dressait déjà devant lui. Alors il fixait le corps derrière lui.

« L’anthrax fait pas ça. Il a encore un pouls au moins ? »

Comme s’il ne pouvait pas faire le tour pour aller voir par lui-même.
Oui, mais ce qui l’intéressait, c’était ce geste réflexe de Naveen, regardant derrière lui, vers son collègue, inquiet. Et déjà, Maxence avait jeté un sort, croisant les doigts pour que le patient, hébété, n’ai rien capté. Et le pétrifié se mettait à convulser, les réactions de ses muscles, brutales, anarchiques, anormales au vu du sort qui le maintenait immobile. Il venait probablement de lui déchirer chaque fibre musculaire pour sauver sa propre peau et celle de son ami.

« Merde, tiens-le ! Il va s’étouffer !  »

Désolé mec.
Déjà auprès de lui, Maxence n’était pas assez fort pour le maintenir, et les muscles du cou de l’homme semblaient gonfler, pris d’une telle violence qu’ils lui écrasaient la trachée.
Bonne décision ou idée désastreuse ? Il n’était plus tout à fait sûr en cet instant.

« T’as du matériel pour une trachéo ?! »

En attendant, il n’était pas dehors. Peut-être que d’ici là, le reptile se serait décidé à prendre le large.
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Maxence Lukas Wargrave
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Maxence Lukas Wargrave
Dim 21 Fév 2021 - 11:15
« C’est souvent comme ça avec nos métiers oui. On s’arrache, on donne tout, et quand on n’en peux plus, il faut accepter de lâcher. C’est pas vraiment le choix le plus simple à faire.»

Lui n'était pas prêt de lâcher, malgré tout son boulot c'était sa soupape de survie pour ne pas s'enfoncer encore plus. Sans lui, sans ses heures passées sur le terrain trop occupé à essayer de sauver des vies, il n'aurait jamais pu « remonter » la pente de la mort de sa fille, même si au final il savait que c'était se leurrer de dire qu'il l'avait remontée, la pente. La douleur était toujours là vive, infinie, indéfinissable. Le manque était toujours-là, il était juste arrivé à faire comme si tout allait bien, comme s'il gérait parfaitement la situation au point où il s'en était presque auto-convaincu. Mais le soir, seul, lorsqu'il n'y avait plus que le silence, qu'en restait-il de ses certitudes ? S'il n'était pas assez  cassé par les heures de boulot, par les prises de tête avec les Inquisiteurs, ses pensées convergeaient beaucoup trop vers son corps malade pour lequel il n'avait rien pu faire. Pour lequel il n'avait pu qu'assister à la déchéance. Alors non, il ne pouvait pas lâcher, il ne pouvait abandonner. Des vies, il pouvait et voulait en sauver. Il n'y avait que comme ça qu'il se sentait mieux.
Jusqu'au jour où il se ferait chopper par des Sorciers, par ce que ça arriverait, mais d'un certain côté il lui tardait. Ses proches recherches étaient bien trop lentes pour arriver à quelque chose rapidement ; à part s'il arrivait à mettre la main sur Arthur et que ce dernier lui donnait quelques tuyaux. Bien sûr, il aurait pu piquer son téléphone à Timothy, envoyer  un message à William pour s'auto-dénoncer ; mais il craignait le portable du gosse soit surveillé et utiliser Jackson n'était pas une bonne idée. Il avait déjà assez morflé, alors il préférait le laisser à part surtout que pour l'instant il n'y avait pas de réelle urgence, s'il était au courant de tout ce qui se passait chez les Inquisiteurs il n'y avait aucune grosse mission pour l'instant de prévue. La question était au final, est-ce qu'on le mettait au courant de tout ? Est-ce qu'ils ne l'avaient pas un peu évincé ?

Il se remit bien vite dans la conversation en plaisantant comme il avait l'habitude de le faire. Oui, rire d'un numéro mis sur une serviette c'était con, mais ça faisait quand même du bien de pouvoir faire quelques blagues sans importance.

« Ravi de t’avoir fait cet honneur ! Cela dit, j’te crois assez  peu, t’es trop beau gosse pour ça. Quoi qu’un peu vieux jeu avec tes serviettes. »

Il lui rendit rapidement son clin d'oeil ; ouais c'était un peu vieux jeu, c'est bien pour ça qu'il avait fait la remarque ; Et oui, il n'avait pas trop de mal à avoir quelques numéros mis directement sur son tel. On ne pouvait pas dire qu'il était à plaindre là-dessus clairement.

« Ouais, nan, navré, j’ai trop vécu dans l’environnement médical pour avoir ce type de délires. Je laisse ça à d’autres. »

A son tour, il eut un petit rire. C'est ça Wargrave, laisse ça à d'autres.
Néanmoins  ce petit moment joyeux s'était vite terni pour laisser place de nouveau aux malheurs  de la vie quotidienne, et cette fois avec quelque chose qu'il ne comprenait absolument pas. Cette « paralysie » de son collègue ? Pour ne pas dire cette rigidité.
Ils avaient emmené les deux hommes dans l'ambulance et Naveen savait qu'il n'avait pas d'autres choix que de conduire jusqu'à l'hôpital tout en prévenant ses collègues de ce qui se passait. Il était perplexe, avait bien du mal à comprendre ce qui se passait. Qu'est-ce qui pouvait mettre quelqu'un dans cet état ? La magie ? Possible... mais vu les temps qui courent, c'était possible aussi que se soit une attaque avec un quelconque virus, bactérie, arme chimique. Il n'était pas vraiment au point-là... mais les symptômes étaient si particuliers que c'était quelque chose qui lui semblait probable. D'autant plus que les cris à l'extérieur faisait croire que la « chose » quelle qu'elle soit se propageait rapidement.

« J’en sais rien, une forme d’anthrax peut être ? Tu penses à quelque chose du type gaz moutarde là ? Comment ça se serait répandu ? Il en aurait sur lui, on serait touchés. »
 «J 'en sais foutre rien... Quelqu'un qui tire à l'aveugle pour voir quelles réactions ont les personnes atteintes ?... avant de diffuser ça ? Je sais, mais vu ce qu'on entend à l'extérieur, ce n'est pas seulement lui ; c'est quelque chose de plus grande ampleur.»

Le stress montait, en envahissant chacune de ses synapses ; Il inspira essayant de rester concentrer. Les questions seraient pour après, lorsque leurs deux patients seraient en sécurité. Maxence était toujours devant la porte  bloquant la porte, il essaya de lui faire comprendre de dégager de là, qu'il devait y aller. Que c'était urgent. Est-ce qu'il savait qu'il courrait un danger ? Oui, totalement, mais il était prêt à prendre ce risque. Pire, il le devait même. Il ne pouvait pas les laisser dans cet état ; il ne pouvait pas ne rien faire sous prétexte que lui était aussi en danger... tout pouvait très bien se passer. Ou pas.  Il n'en savait rien, mais il ne pouvait pas rester là, les bras croisés.

 « Max, je dois agir. Je sais les risques encourus, mais ce n'est pas en restant qu'on a une chance... On peut encore les sauver. Toi par contre je veux bien que tu les surveilles et que...»

Il s'était coupé, ne sachant pas au final quoi rajouter et il aurait bien repris mais son interlocuteur, songeur avait finir par reprendre la parole

« L’anthrax fait pas ça. Il a encore un pouls au moins ? »
 « Tu sais très bien prendre un pouls !»

Mais malgré tout, il s''était dirigé vers son collègue pour vérifier ça, plus inquiet que réellement en colère contre l'homme. Il trouvait l'attitude de Maxence un peu bizarre, de lui bloquer le passage de ne pas aller voir par lui-même si l'homme avait un pouls, mais après tout peut-être que des souvenirs de guerre ou autres le submergeait, peut-être qu'il essayait de réfléchir à une solution autre pour les sortir de là... De toute manière il n'eut pas vraiment le temps de réfléchir plus à la question de s'épancher un peu plus là-dessus, car son collègue s'était mis à convulser de manière inhabituelle.

« Merde, tiens-le ! Il va s’étouffer !  »

Il obtempéra sans réfléchir, Max était médecin contrairement à lui, il devait mieux savoir quoi faire dans ce genre de crise... même si ça aurait dû être à lui de tenir sa barque, son ambulance. Pour l'instant le plus important était de sauver son binôme.

 « Tiens bon, mec.» souffla-t-il doucement.

Mais même comme ça, l'homme semblait aller de plus en plus mal. Qu'est-ce qui pouvait provoquer de tels symptomes ? Il ne pouvait pas injecter n'importe quoi dans ses veines de peur de dégrader encore plus la situation. Normalement il n'était pas censé trop maintenir quelqu'un ayant des convulsion, seulement les muscles de l'homme n'agissant pas  comme d'habitude, ses préceptes n'étaient peut-être pas à tenir. Il avait donc essayé de ne pas trop entraver ses mouvements eratiques, mais de faire en sorte que l'homme ne se blesse pas en tombant... et donc l'empêcher de tomber. Il enleva  ensuite rapidement sa  veste pour le placer sous la tête de son ami espérant que ça atténuerait les chocs d'une quelconque manière
Et elle durait cette putain de crise.

« T’as du matériel pour une trachéo ?! »

Il bougea enfin, le Naveen pour lui attraper ce dont le médecin avait besoin.

 «Tu veux quelque chose d'autres, on a tout un tas de médocs... pour les injections mais vu qu'on ne sait pas trop ce qui se passe, ce qui le touche, il ne faudrait pas que ça empire le tout. » Au cas où, il lui ouvrit l'armoire où il y avait toutes les fioles, les médocs. En attendant il appuya sur sa radio pour appeler ses collègues.  «C'est Naveen. Je ne sais pas ce qui se passe sur le secteur, possible agent inconnu qui se trimballe dans l'air ou l'autre. Ludo est HS, et je peux pas le laisser pour conduire vu dans l'état dans lequel il est. Il y a eu plusieurs cris également dehors, donc j'aurais besoin de renforts mais prenez pas de risques non plus tant qu'on ne sait pas ce qui se passe exactement. Si on finit tous hors-service, ça ne sera pas la solution.»

Autrement dit, les renforts plus tard, même si ça risquait de coûter la vie à d'autres personnes, dont lui-même, dont celle de son collègue. Il ne pouvait pas leur dire de se pointer alors qu'ils pouvaient/risquaient tous de crever. Les autorités compétentes devaient déjà avoir été tenues au courant... il n'y avait donc qu'à attendre.
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Naveen Evans
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Naveen Evans
Mar 23 Fév 2021 - 19:54
Il y a des décisions qui vous tordent le bide, des décisions qui vous dépassent, des décisions qui s’imposent. Ils vous déchirent, ces moments où il faut agir, où nous savons parfaitement qu’il n’y a pas de bon choix, pas de bonne option et que, quoi qu’on fasse, quelqu’un sera blessé. Maxence était habitué à ces moments. Habitué à accepter de rester immobile en entendant quelqu’un hurler, habituer à foncer dans la masse, sous la tempête, habitué à choisir, simplement, entre la vie et la mort. La sienne ou la leur, parfois la limite est mince. Alors bien sûr, il était navré du sang comme des cendres qui marquaient son épiderme. Ceux qu’on ne voyait pas derrière la brume de sa bonne humeur, derrière le masque de ses sourires. Et pourtant, ils étaient là, bien sûr. Ils lui bouffaient l’existence, ces fantômes du passé, ces décisions douloureuses, ingérables mais qui s’imposaient de fait. Qu’il devait encaisser, simplement parce que c’était son job. Alors oui, lorsqu’il le pouvait, Maxence laissait aux autres la difficulté d’être celui qui décide. Parce qu’on ne peut toujours être cet homme-là. Et car lorsqu’on l’est, chacun de ces instants devient une dose de poison de plus à venir vriller vos cellules, altérer votre jugement, intoxiquer vos pensées. Comment certains géraient-il ça ? Prendre les mauvaises décisions, quand de Charybde ou Scylla il n’y a pas de bonne issue ? Comment Logan faisait quand il choisissait de laisser tomber un enfant pour en sauver d’autres. Quand lui-même aurait sans doute flanché. Tenter le tout pour le tout n’est parfois rien d’autre qu’un suicide. Parfois, le meilleur des choix est de ne rien faire. Parfois le meilleur des choix est de se taire.

Et parfois, c’est de blesser l’autre.

Non, bien entendu, Maxence n’était pas fier de cet acte, pas plus qu’il n’était persuadé d’agir au mieux. Mais voilà, parfois il faut suivre son instinct. Parfois il faut envisager chaque possibilité et en choisir la moins nocive. Si Naveen paniquait, il sortirait, il devrait sans doute le contenir, le blesser sous peine de ne trouver à fuir à vue là, dehors. Et à l’extérieur, c’était l’enfer qui ravageait la place. S’il avait raison, lui-même n’était pas de taille à luter, sorcier ou non. Lui-même était démuni, incapable de trouver de meilleure option que celle de se terrer, d’attendre que ça passe. Alors bien sûr, Naveen ne comprenait pas ce qu’il se passait. Bien sûr, il en ressortirait des ressentiments. Mais il serait en vie.

« Tu sais très bien prendre un pouls !»

Oui, mais tu es à côté de lui. Et si je fais ça, je ne peux pas lui jeter un sort pour l’enfoncer plus encore et maintenir ton attention.

Alors, profitant de l’urgence du moment qui cognait dans leurs neurones, il provoquait ce que tout soignant aurait renoncé à faire. Mais voilà, les circonstances exigeaient une réaction plus virulente. Bonne ou mauvaise décision ? Ça n’était pas le moment de s’en interroger. Elle était prise, il ne reviendrait pas en arrière. Alors il agissait. Stabiliser l’homme, l’empêcher de s’étouffer quand il voyait déjà les muscles de son cou gonfler, entravant la trachée de leur contraction anormale à laquelle s’ajoutait un œdème anormal. Alors il ordonnait à Naveen de le maintenir car il ne pouvait agir sans ses actions. Et parce que Naveen ne pouvait laisser son collègue y passer, il resterait là, à le maintenir tout le temps qu’il faudrait.

«Tu veux quelque chose d'autres, on a tout un tas de médocs... pour les injections mais vu qu'on ne sait pas trop ce qui se passe, ce qui le touche, il ne faudrait pas que ça empire le tout. »

Maxence hochait de la tête, préparant le matériel tout en semblant hésiter, les informations médicales jaillissant de ses lèvres par un flot ininterrompu, comme s’il passait en revu ces symptômes qui n’avaient aucun sens, cherchant hors de son champ habituel. Il s’adaptait, comme celui qui avait déjà eu à gérer des situations désespérées, notait chaque seconde passées d’un doigt qui tapotait en rythme le poitrail de l’homme qui ne cessait de s’agiter. Concentré, Maxence faisait la liste des poisons, la liste des réactions physiologiques, recensait les produits, passant en revue chaque effet secondaire de chaque drogue. Calmer les convulsions chimiquement sans risquer des sur-complications. En attendant, il notait les interactions de Naveen, satisfait de l’entendre botter en touche. Non, les renforts ne pouvaient arriver pour l’instant et il en avait conscience, comme Maxence savait qu’ils ne pouvaient pas sortir maintenant. Et de son côté, qui appeler ? Un seul nom dans son crâne : Niall. Un message écrit laisserait des traces, un appel aussi. Un patronus ? Fait chier.

« Bon, on tente le Lorazepam en local avant d’entailler ! »

En réalité, le sorcier s’assurait bien évidemment que ses actes seraient dénués de la moindre morbidité pour l’homme. Il s’en sortirait seulement avec une sale cicatrice.

« Prépare de l’épinephrine au cas où ! »

Il s’agitait, agissait, injectait, observait les réactions, les muscles qui se calmaient, la trachée qui restait obstruée comme prévue. Pourtant, dans ses prunelles, c’était toujours de l’incompréhension qu’il laissait voir, comme celui qui se trouvait tout autant qu’un autre face à l’inconnu, l’anormal, l’improbable. Comme s’il ne savait rien de tout ça. Sourcils froncés, il demandait de l’adrénaline et d’autres produits. Au cas où. Comme s’il agissait seconde après seconde, adaptant son comportement à une situation nouvelle sans véritablement savoir comment se comporter. Quelque chose de connu ? Naveen en savait trop pour qu’il joue cette carte.

« Ok, bon.. Stabilise sa tête, j’ai pas huit bras et il pourra pas tenir encore longtemps sans air. C’est pas normal comme convulsions. »

Et alors qu’ils s’agitaient pour « sauver » la peau de leur collègue, à l’extérieur les cris s’apaisaient, le calme revenait doucement. Le danger était-il passé ou n’y avait-il simplement plus de victimes pour en parler ?
Annuler le sort avant d’entailler ? Espérer qu’il n’y avait en effet plus rien dehors ?
Epiderme nettoyé, scalpel, entaille propre, matériel enfoncé, constantes stabilisées.

Mains sur le torse, Maxence le fixa un instant, soucieux mais visiblement soulagé, lâchant un soupir lourd.

« Branche-le. On a besoin d’infos tant qu’il est calme. J’en sais pas plus que toi sur ce bordel. »

Lui terminait d’installer l’enceinte de plastique qui maintiendrait la nuque de l’homme et sécuriserait la plaie.

Mais tu n’as dit, tu ne peux t’éloigner tout de suite, on ne peut bouger immédiatement, ce serait trop risqué. C’est ta décision, pas la mienne. Prise sans mon intervention.  

Donc sans attirer l’attention sur l’ancien militaire…

Maxence, accroupis, se posait sur ses talons, toujours inquiet, l’attention dirigée sur le silence extérieur qui semblait filtrer jusque dans l’habitacle.
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Maxence Lukas Wargrave
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Ven 26 Fév 2021 - 19:49
Il avait du mal à comprendre ce qui se passait réellement, notamment dans les réactions de Maxence qu'il trouvait étranges sans pouvoir dire pourquoi exactement. Après tout, il voulait, avec un peu de chance, seulement le protéger d'un danger comme le ferait un soldat... mais le fait qu'il lui demande pour le pouls alors qu'il savait très bien le faire -peut-être même mieux que lui-, lui laissait un petit goût étrange dans la bouche. Malgré tout, il n'avait pas trop insisté et avait juste vite obéi comme s'il craignait que son collègue n'en ait plus de pouls. Et, alors qu'il était auprès de l'homme la situation se dégrada soudainement d'une manière qu'une fois encore défiait toute la logique, il voyait bien que les convulsions n'étaient pas habituelles comme si les muscles restaient tendus  plus que nécessaires, les gestes déjà saccadés étaient pires. Et il avait peur qu'il tombe de la « table », qu'il se fasse encore plus mal, et même si le médecin lui conseillait de l'aider à ne pas bouger, contrôler les mouvements, le bloquer n'était pas non plus l'idée du siècle.

Il avait tenté de trouver un intermédiaire pour lui causer le moins de dégâts possibles tout en jetant des regards inquiets à Max. C'était quoi cette situation de merde ? Qu'est-ce qui avait pu le mettre dans cet état et quels étaient les effets de cette étrange maladie (les effets secondaires?) ? Quelle médication faire ? Naveen lui avait proposé de regarder dans ce qu'ils avaient dans l'ambulance pour voir si quelque chose inspirait le médecin pour le soin. Ils allaient devoir faire à l'instinct, à l'aveuglette avec les symptômes qui se voyaient... mais il pouvait tellement il y en avoir des sous-jacents, des invisibles.
Et puis, il avait dû avertir sa hiérarchie, ses collègues de l'état dramatique de la situation, du fait que pour l'instant ils ne devaient pas venir ici... que le danger était imminent, incontrôlable, peut-être même insoupçonnable. Ils ne savaient pas ce qui s'était passé, rien ne semblait avoir touché/percuté l'homme... et si c'était dans l'air pourquoi seules quelques personnes étaient touchées ? Il y avait tant d'incohérences dans la situation.
Et si c'était magique ? C'était possible après. Le retour de bâton des autres fous furieux. Est-ce qu'il pouvait faire faire suggestion à Maxence sans passer pour un taré ? Wargrave avait forcément entendu parler de la vidéo, il ne se compromettrait donc pas. Il était en train de réfléchir à cela pour voir quelles options étaient possibles. Par ce que plus on en savait sur une situation, plus elle pouvait être contrôlée, dans la théorie du moins. Mais la voix de Maxence le tira de son fil de pensée.

« Bon, on tente le Lorazepam en local avant d’entailler ! Prépare de l’épinephrine au cas où ! »

Il avait obéi, suivi les ordre du médecin sans trop broncher. Sortant les éléments demandés. Il devait essayer de ne plus trop réfléchir. Il était clair que dans cette situation critique, on ne pouvait pas sauver tout le monde, alors se sauver tous les trois serait déjà pas mal.

« Ok, bon.. Stabilise sa tête, j’ai pas huit bras et il pourra pas tenir encore longtemps sans air. C’est pas normal comme convulsions. [...]»
 « Dis-moi... tu penses que ça pourrait genre lié à la vidéo qui est sortie il y a une quinzaine d'jours sur la magie tout ça ? Enfin, j'veux dire c'est super chelou ces symptômes, le fait que juste certains soient touchés sans corrélation visible... et compagnie. M'enfin j'crois que mon côté pragmatique se fait la malle... de toute manière  c'pas comme si ça changeait quelque chose.»

Ou alors, il pourrait contacter Timothy, essayer de voir s'il ne connaissait pas de remèdes, ce que c'était et compagnie. C'était le seul qui pouvait à sa connaissance savoir ce que c'était... mais pour l'instant ce n'était pas le moment. Il espérait juste que Max ne le prendrait pas pour un fou. Il avait parlé tout en continuant d'obéir aux directives de Maxence.

 « Il n'y a plus trop de bruits dehors visiblement, plus de cris …. réels,  tu as l'air de pouvoir t'en occuper seul de lui le temps que je nous emmène à l'hôpital...»

Danger, toujours inconnu, ceci dit Naveen.... Pas sûr que ce soit très intelligent de sortir maintenant et de risquer ta vie.... mais en même temps si le danger était écarté -vu qu'il y avait moins d'agitation au premier abord-, est-ce qu'il avait le droit de risquer la vie de son binôme ? Il n'en savait plus trop rien... Il se sentait un peu perdu, et il y avait cette frustration, comme lorsque sa fille était malade qui revenait par ce qu'il se sentait totalement démuni et impuissant. Il ne pouvait qu'observer la situation.
Il ne servait à rien. De nouveau. Inéluctablement.
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Naveen Evans
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Naveen Evans
Ven 12 Mar 2021 - 23:10
Quelle situation de merde. Faire au mieux, éviter de se faire repérer, mais ne pas faire de dégâts ou le moins possibles. Ne pas laisser les autres agir de manière inconsidérée, ne pas les amener sur une pente glissante sans se laisser soi-même bouffer par la situation. Maxence faisait au mieux avec les cartes distribuées, conscient qu’il n’y avait pas de réelle bonne solution. Il faisait. Conscient que chaque décision pouvait faire basculer la situation, conscient, surtout, qu’il était sans doute le seul à comprendre ce qu’il se passait ici. Et pourtant, le sorcier était totalement dépourvu de la moindre maîtrise. Victime comme les autres, l’incompréhension battant à ses tempes, il ne pouvait faire qu’attendre, esquiver le drame au mieux. Espérer que le danger s’en aille de lui-même, ce qu’il avait sans doute fait bien vite. Un basilic, ça vient, ça repart, inconscient de la désolation qu’il pouvait laisser derrière lui. Et les questions, elles se battaient dans sa têtes elles aussi, plus précises que celles de Naveen, sans doute, plus orientées. Les craintes, les doutes, la paranoïa claquant sur ses nerfs, les électrisant plus encore à chaque seconde passée.

« Dis-moi... tu penses que ça pourrait genre lié à la vidéo qui est sortie il y a une quinzaine d'jours sur la magie tout ça ? Enfin, j'veux dire c'est super chelou ces symptômes, le fait que juste certains soient touchés sans corrélation visible... et compagnie. M'enfin j'crois que mon côté pragmatique se fait la malle... de toute manière  c'pas comme si ça changeait quelque chose.»

L’ex infirmier se retournait vers lui pour le dévisager un instant. Que Naveen en parle n’avait rien d’étrange, la vidéo avait fait un sacré remue ménage et il savait que bien des moldus en étaient perturbés. Mais il ne pouvait s’empêcher d’attraper ses prunelles, cherchant à y distinguer quelque chose, un doute. Une trace de la paranoïa qu’il sentait souffler sur les poils de sa nuque.

« C’est bizarre… mais il doit y avoir une explication rationnelle. On est face à quelque chose de nouveau, c’est tout. Je ne pense pas que si la science bute, il faut forcément s’imaginer quoi que ce soit d’irrationnel. »

Et pourtant, par moments, quand la solution n’est pas dans le cadre de la logique, alors il faut sortir du cadre.

« Il n'y a plus trop de bruits dehors visiblement, plus de cris …. réels,  tu as l'air de pouvoir t'en occuper seul de lui le temps que je nous emmène à l'hôpital...»

Le problème se posait, encore et encore, insolvable. Il voudrait sortir, et que le toubib se propose de conduire… ça semblerait non seulement louche mais parfaitement illogique.

« Ouais… on va essayer de faire une percée. »

Faire une percée ?
Serait-ce le son de la bataille qui cogne dans ton lobe frontal, vestiges d’un passé que tu ne peux vraiment fuir ?

« Mais laisse-moi regarder. »

Balançant un coup dans le miroir accroché au petit boitier sur la paroi de l’ambulance, Maxence en récupérait les fragments avant de se rapprocher de la portière, le cœur battant.

« Vieux truc de l’armée. » Vieux truc anti-regard direct oui.

Le regard de Naveen, il ne l’avait pas cherché, concentré sur sa tache. La portière s’était entrouverte dans un claquement sec, laissant passer son bras peu assuré. La route défilait dans l’éclat brisé, croisant une victime au sol, un pot de fleur, un banc, une ombre. Rien de gigantesque, rien qui soit en mouvement. Pouvait-il s’être trompé ?

Et brusquement, avant qu’il ne comprenne quoi que ce soit, une main s’était refermée brutalement sur son poignet, l’arrachant de l’ambulance. La porte, il se l’était mangée, chutant sur le bitume sans avoir le temps de ne rien faire d’autre que de fermer les paupières et de se contracter en vue du choc. L’asphalte raclait sur son bras, sa hanche et déjà, Maxence était relevé, faisant face à un homme de belle carrure. La première chose qu’il avait vu était l’habillement. Robe de sorcier.

Après l’angoisse dévorante, c’était la panique qui battait furieusement dans ses veines, crashant ses sens alors qu’il hésitant une fraction de seconde à attraper sa baguette à son tour. Egoïste, à présent, il n’y avait plus qu’une chose dans son esprit : fuir. Fuir avant qu’on ne sache qui il est, fuir sans se retourner. Fuir malgré son ami, fuir son passé et ses implications.

« Vous me les rassemblez tous, et vous m’oubliettez tout ça ! Pas d’oublis. Travail propre et net, on n’a pas le droit à l’erreur. »

Pas vraiment le temps de réaliser la raison de leur présence ici que Naveen était sorti de force de l’ambulance, le rejoignant, tous deux une baguette pointée sur le visage.

L’échange de regard qu’ils avaient eu alors, l’acide de la panique dans leurs prunelles, fut la dernière chose à marquer la conscience de Maxence.

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Maxence Lukas Wargrave
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Maxence Lukas Wargrave
Dim 14 Mar 2021 - 9:20
Foutu pour foutu, il avait envie de poser une question à l'ex militaire qui lui brûlait les  lèvres depuis un petit temps. Quelque chose qu'en temps normal, il se serait jamais permis d'oser ; au moins la révélation de la magie aurait permis ça même si c'était franchement une maigre consolation. Cette vidéo ajoutée aux symptômes étranges, il pouvait donc poser la question sans que cela paraisse suspect le moins du monde, enfin du moins de son point de vue, par ce qu'au final, il entendait pas mal certaines personnes en parler notamment à la caserne avec les appels étranges qu'ils avaient parfois.

« C’est bizarre… mais il doit y avoir une explication rationnelle. On est face à quelque chose de nouveau, c’est tout. Je ne pense pas que si la science bute, il faut forcément s’imaginer quoi que ce soit d’irrationnel. »
« Certes, de toute manière, dans un cas ou dans l'autre on ne peut rien tant qu'on ne connaît pas la solution, c'est pour ça que, même si ça ne m'emballe pas, je ne voudrais pas que l'on évince une possibilité par ce qu'elle a l'air trop étrange, trop irrationnelle. Il ne faut sûrement pas n'importe quel traitement.»

Et comme ils n'y connaissaient rien... et bien, il ne voulait pas  qu'il y ait de possibles effets secondaires. Est-ce que certains sorts/potions pouvaient avoir des effets secondaires suivant les soins humains que l'on administrait ? Possible, ou pas. C'était la merde ! Surtout qu'il était toujours possible que ce soit une merde dans l'air, ou autres qui venait spécialement des gens comme eux, des sans pouvoirs. Il fallait agir, au plus vite, alors il sortit un nouvel argument : il n'y avait plus de bruits, ils pouvaient donc sûrement sortir sans trop de souci.

« Ouais… on va essayer de faire une percée. » Il allait ouvrir la bouche mais Max avait repris d'ores et déjà repris la parole.
« Mais laisse-moi regarder. »

Comprenant que tout manière il n'avait pas vraiment le choix et qu'argumenter dans le sens contraire ça serait probablement faire perdre encore plus de temps, il préféra simplement se taire. Il sortit donc un miroir et Naveen haussa un sourcil un peu plus perplexe avant de se dire que c'était probablement pour avoir un angle de vue plus... disons plus grand et Max le confirma plus ou moins en disant que c'était un vieux truc de l'armée. Il préféra donc ne pas le contredire, par ce qu'en soit c'était une bonne idée. Il vérifia une dernière fois l'état de son binôme pas franchement rassuré de le laisser dans les mains de Max qui ne connaissaient pas l'ambulance qui n'avait pas forcément l'habitude d'agir avec le véhicule allant à grande vitesse. Surtout que là, dans la théorie il devrait se dépêcher à revenir pour prendre d'autres blessés. Il ne devait pas mollir.

Et soudain Max sembla disparaître par la porte. « Max ? Tout va bien ?» demanda-t-il en se demandant s'il n'était pas tout simplement tombé.

"A TON AVIS DUCON ?!"
Une voix rêche, comme étouffée par le bitume, s'élevait de l'extérieur de l'ambulance.

Il devait quand même se méfier, mais il n'eut pas beaucoup de temps pour se poser plus de questions que des types avec des robes de sorciers étaient venus le déloger de là où il était. Il allait ouvrir la bouche pour demander qu'on soigne son camarade, qu'on laisse Max partir  - et les autres- par ce que c'était lui qu'on cherchait – en partie- mais il n'eut pas le temps de dire quoi que ce soit, d'essayer de formuler la chose. Il allait ouvrir la  bouche mais il se la fit vite refermer par un des types.

« Vous me les rassemblez tous, et vous m’oubliettez tout ça ! Pas d’oublis. Travail propre et net, on n’a pas le droit à l’erreur. »
Oubliette. Il avait déjà lu ce terme quelque part, à moins que ce soit Ruben qui lui en ait parlé avec Aurea. C'était peut-être le fameux sort que lui/leur avait jeté son ex femme l'époque. Il n'en était pas sûre à 100% cependant. Il ne savait pas réellement les conséquences. Mais en y réfléchissant et avec les paroles de l'homme ils venaient juste là pour ce merdier, ce qui donnait un peu raison à Maeve sur certaines choses. Mais encore une fois, est-ce que ce « truc » était la faute de tous les Sorciers ? Il voulait croire que sa théorie était la bonne.  D'autres part, est-ce qu'ils avaient pensé à jeter ce sort au 911, à tous les gars de la caserne qui avaient dû recevoir son appel, aux médecins qui attendaient sûrement les blessés. De nouveau aux réseaux sociaux si quelqu'un avait filmé. Dans quelle mesure ce sort allait marcher ?
La panique était bien là. Froide. Par ce que quelque chose dans ces types faisait froid dans le dos, par ce qu'ils faisaient peut-être parti du Gouvernement et que ce n'était pas du tout bon pour lui.
Et puis.... il y eut le vide, pur, dur et simple
.
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Naveen Evans
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