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Mer 13 Mai 2020 - 9:45

SANAE MEI KIMURA
  
Nationalité: Japonaise et française Âge: 27 ansSang: Sang-mêlé, mais elle ne le sait pasPatronus: Un Tigre blanc Epouvantard:Baguette: Aubépine, plume de phénix, fine et flexible, 30 cm. Don: Legilimens/OcclumensMétier: Medicomage à Sainte Mangouste Groupe: La Garde Votre rôle au sein du groupe: Activiste
 

  
Caractère
  
Petite, Sanae était très instable. Peu sociable, silencieuse, mais agressive dès lors qu’on l’approchait de trop près. Ne sachant pas encore gérer ses émotions, elle pouvait avoir des crises de colère impressionnantes, allant jusqu’à blesser les autres enfants et détruire tout ce qui se trouvait autour d’elle. Hypersensible, elle se retrouvait vite submergée par ses émotions et ne savait pas les gérer. Après son adoption, son père lui appris de nombreuses techniques et lui fit découvrir bien des activités pour apprendre à garder un contrôle sur ses humeurs, à ne pas se laisser dépasser par des émotions trop fortes. Comme une enfant sauvage, il fallut l’apprivoiser au fil des années pour qu’elle s’apaise, devienne plus calme et cesse d’être toujours sur ses gardes dans un état de tension permanent. Sanae a trouvé une sorte d’équilibre qu’elle sait maintenant gérer seule : elle s’est libérée de sa colère d’enfant abandonnée et s’est ouverte aux autres avec le temps. Elle est devenue aussi ouverte et sociable que son père adoptif, aimant rencontrer de nouvelles personnes sans craindre d’être menacée sans raison. A bien des égards, Sanae a deux facettes d’elle-même qu’elle tient en équilibre. Entre l’hyper-violence dont elle est capable et la douceur, elle se maintient fermement du meilleur côté de son caractère : la loyauté ; la gentillesse, la générosité et l’optimisme sont comme des principes pour la sorcière qu’elle tâche de respecter. Bien qu’un peu timide sur les bords, elle arrive à tisser des liens avec les gens, qu’ils soient sorciers ou moldus. Cela ne fait aucune différence pour elle. La Tolérance, voilà un autre principe qu’il fait partie de son être tout entier. La tolérance envers les autres, et la tolérance envers soi-même, bien que cette dernière idée soit plus difficile pour elle. Disciplinée, Sanae est très exigeante envers elle-même. C’est pourtant l’échec qui l’a faite progresser le plus rapidement, et pourtant, elle ne peut pas s’empêcher de se fustiger dès lors qu’elle échoue. Comme si elle avait encore des choses à prouver, la sorcière travaille constamment pour se maintenir dans cet équilibre, pour aller toujours plus loin, apprendre plus, faire plus. Intelligente et cultivée, elle a bénéficié d’une éducation personnalisée qui lui a donné beaucoup de connaissances dans des domaines différents : autant du monde magique, que du monde moldu. Ses nombreux voyages lui ont permis d’apprendre plusieurs langues, maîtrisant déjà le japonais, le français et l’anglais. Sanae s’intéresse toujours à de nouveaux sujets, à de nouvelles cultures : curieuse et joueuse, elle prend tout comme un défi. Et il ne sert à rien de la dissuader, la sorcière est butée, elle ne lâche pas facilement l’affaire.

  


  
INTERVIEW
  
Quel est votre avis sur la situation actuelle ? Sanae a très bien suivi la situation actuelle et son père ayant de nombreuses relations et un poste important, elle sait que l'heure est grave. Le combat de son père lui est toujours apparu comme primordial, évident. Informateur dans la Garde, il lui a toujours enseigné qu'il fallait se battre pour ce en quoi ils croyaient. Le monde ne peut pas fonctionner sous la suprématie de fanatiques violents. Si on les laisse faire, Sanae a peur que le monde moldu soit réduit à néant, que ceux qui ne sont pas "purs" disparaissent dans le sang et les larmes. Elle n'a d'ailleurs jamais compris ce concept de pureté: pourquoi cela importait-il? pourquoi se baser sur ce qui lui paraissait être un détail? Il y avait bien plus important chez quelqu'un que son sang. Mais ça...pourquoi voulez vous que les Supérieurs le comprennent?
  Pourquoi avez-vous décidé de rejoindre ce clan ? Depuis la mort de son père en 2015, Sanae a rejoint la Garde pour continuer son combat, honorant sa mémoire, et venger sa mort. Prendre part à cette cause était pour lui si important qu'il a transmis à sa fille les mêmes intentions, les mêmes projets. Bénéficiant de ses apprentissages précieux, Sanae pense qu'elle pourrait être un atout pour la Garde : ses techniques de combat, son métier, son don. Trois raisons qui lui ont donné le courage et l'assurance nécessaire de prendre contact avec la Garde pour se proposer en tant que recrue. Bien qu'elle ne prône pas la violence et qu'elle préfère être pacifiste, la sorcière sait qu'il est l'heure de prendre les armes à nouveau : les activistes lui est apparu comme le meilleur choix.
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Sanae M. Kimura
Jana au Sapon
Sanae M. Kimura
Sanae M. Kimura
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Âge personnage : 27 ans
Hiboux postés. : 864
Date d'inscription : 11/05/2020
Crédits : **
Sanae M. Kimura
Mer 13 Mai 2020 - 9:47

Votre histoire

   
Récap de votre histoire (inscrire les évènements les plus importants de votre vie) : Sanae est née le 1er mai 1989 au Japon, abandonnée par ses parents – Elle passe son enfance dans un orphelinat et dans des foyers – En 1996, elle est adoptée par un sorcier d’origine japonaise, résidant en France, elle part vivre avec lui dans le Sud – Elle intègre Beauxbâtons en 2000 mais est retirée de l’école en 2002 – Elle poursuit un apprentissage personnalisé chez elle via des tuteurs mais passe les examens/diplômes – En 2010, elle intègre immédiatement l’hôpital magique de France où elle commence sa formation – Début 2015, son père adoptif meurt assassiné lors d’un voyage en Angleterre par des Supérieurs – Transfert à l’hôpital Sainte Mangouste, à Londres pour le reste de sa formation – Intégration de la Garde.

    Votre histoire complète :

 PARTIE I
ECHO

5 Juin 1996, Osaka, Japon.

«Monsieur Kimura, bienvenue. Nous sommes ravis de vous accueillir dans notre établissement, dit la sous-directrice.
- C’est moi qui suis reconnaissant
, dit-il en s’inclinant légèrement. »

L’homme d’une quarantaine d’années entra avec précaution. Son regard analysa les lieux avec une tristesse profonde. Le bâtiment était vieux, mal entretenu et de la moisissure recouvrait par endroits les murs et les plafonds. C’était si sombre que ses yeux se plissèrent instinctivement après être passés de la clarté intense du dehors à ce trou à rats. Il n’aurait certainement pas du être ici, mais quelque chose en lui l’avait poussé à venir. C’était ce regard qu’il n’avait pas pu oublié la veille dans ce parc.
C’était une journée ensoleillée et des enfants jouaient dans l’herbe, près d’un petit ruisseau qui traversait le parc le plus proche. Lui, était resté assis tranquillement sur un banc entre deux réunions ; puis, son regard avait croisé celui, profond, d’une petite fille. Elle ne jouait pas avec les autres, elle demeurait dans l’herbe non loin de lui et arrachait des brindilles d’un mouvement sec. La colère semblait enflammer ses prunelles enfantines. Tant de rage et de douleur ne pouvaient figurer dans les yeux d’une enfant… L’homme avait été comme agrippé à elle, il n’avait pas pu s’en détourner. Avant qu’ils ne partent, il s’était levé pour aller discuter avec la jeune femme qui les accompagnait : ils venaient d’un orphelinat lui avait-elle dit et faisaient leur sortie hebdomadaire. Durant la nuit, il n’avait cessé de penser à elle. Ce regard...cette solitude noyée dans une colère si intense...Il n’avait pas pu repartir à l’aube pour la France.

« Comment connaissez-vous notre orphelinat Monsieur Kimura ?
- J’ai parlé à une des accompagnatrices qui étaient au parc hier après-midi
, lui dit-il alors qu’elle le guidait à travers les couloirs sombres. Elle m’a parlée de votre établissement.
- Votre femme et vous cherchez à adopter ?
Demanda-t-elle avec un large sourire.
- Je crains qu’il n’y ait que moi. Ma femme est décédée il y a quelques années. »

Ils arrivèrent bientôt à une petite cours où jouaient quelques enfants. Le soleil venait zébrer le sol dur.

« Pour être honnête, j’ai vu au parc une enfant qui…, commença-t-il. »

Il s’était arrêté en la voyant, là, dans un coin de la cours. Assise par terre, elle dessinait à la craie des formes rondes et blanches, sans prêter attention aux autres. Ses mouvements étaient rapides, comme si elle voulait dessiner à toute vitesse. La directrice de l’orphelinat dirigea son regard vers l’enfant et se crispa.

« Nous avons des enfants adorables qui seraient ravis d’être recueillis dans une famille Monsieur Kimura, lui dit-elle. Peut-être pourrais-je vous en présenter…
- Excusez-moi. »


Il se détourna d’elle et avança vers l’enfant qu’il dévisageait. A mesure qu’il s’avançait, la petite fille lui jetait des regards furtifs sans s’arrêter de dessiner par terre, comme un animal craintif approché de trop près par un prédateur. L’homme s’accroupit à ses côtés.

« Bonjour, lui dit-il avec douceur. Je suis Masahiro Kimura. Comment t’appelles-tu ? »

Elle ne répondit pas.

« Quel âge as-tu ? » reprit-il avec patience.

La directrice grimaçait, mal à l’aise, et se rapprocha d’eux.

« Elle s’appelle Sanae, elle a sept ans. Nous l’avons depuis sa naissance. Mais peut-être aimeriez-vous que je vous présente d’autres enf…. » expliqua-t-elle.

Mais il ne tourna même pas son regard vers la directrice. Il ne voyait qu’elle...que cette petite fille abandonnée. Quelque chose en elle le touchait inexplicablement. Veuf, Masahiro n’avait jamais pu avoir d’enfant et sa femme avait été pendant très longtemps malade avant de finalement disparaître en le laissant seul. Il s’était occupé d’elle avec dévotion et peut-être la solitude de cette enfant, qu’il voyait partout dans son regard et sur son visage, faisait écho à la sienne. Pourquoi elle spécifiquement ? Il ne le comprendrait que plus tard.

Un homme plus âgé que le directrice vint à leur rencontre et la prit à parti. Ils eurent une conversation à voix basse qui semblait animée ce qui eut le don de retenir l’attention de Masahiro. La petite fille, elle, continuait ses dessins sans les regarder.

« Vous venez me chercher ? »

Elle avait parlé d’une petite voix mais avec assurance.

« Cela te ferait-il plaisir ? demanda-t-il en penchant la tête.
- Non. Mais à eux, oui. »

Elle leva la tête pour désigner les deux adultes qui parlaient sûrement d’elle.

« Ils veulent pas d’moi. »

Et elle avait raison. Ils avaient hâte qu’elle s’en aille. Cette enfant ne leur causait que des problèmes : non seulement elle avait des excès de rage fulgurants mais elle effrayait les autres enfants. Ils disaient qu’elle faisait des choses étranges, qu’elle leur faisait mal à la tête, et qu’elle était malade parce qu’elle s’énervait trop. Pourtant, elle ne leur voulait pas de mal. Elle n’était pas mauvaise. Seulement...il arrivait que sa tête se transforme en chaos, que tout se mélange et qu’elle n’arrive pas à se contenir. Comme une explosion interne qui se traduisait par une brutalité soudaine, la petite fille ne retrouvait submergée par des tsunamis d’émotions contradictoires sans aucune chance de pouvoir garder la tête hors de l’eau. Alors bien sûr, cela ne plaisait pas aux adultes responsables de l’orphelinat, ni aux enfants, et certainement pas aux familles qui avaient tenté de l’adopter précédemment. La vérité, c’est qu’elle avait intégré le fait que personne ne voudrait jamais d’elle, que même s’ils essayaient, ils finiraient toujours par la ramener ici. Elle était seule, l’avait toujours été, et le serait toujours. Peu importait que ce vieux monsieur bizarre veuille l’adopter. Elle serait revenue à l’orphelinat en moins de trois jours.
Et il fallait compter sur le directeur pour rappeler à sa subalterne que leur but était de se débarrasser de cette enfant encombrante et non pas de dissuader Monsieur Kimura d’en adopter une autre. Ils étaient en grande conversation sur le sujet et la finalité était toute trouvée. Ils allaient sourire, se taire, et faire en sorte que Sanae disparaisse de leur vie.

L’homme n’eut pas le temps de lui demander pourquoi ils ne voulaient pas d’elle, et à vrai dire, il se fichait bien des raisons. Le directeur et la sous-directrice revinrent tous sourires et lui explicitèrent les démarches pour l’adoption. Ils lui assurèrent que tout allait bien, qu’elle était une enfant calme et docile. La petite fille, elle, les ignorait royalement. Elle avait dépassé le stade de la haine les concernant, et n’éprouvait à leur égard qu’une indifférence empreinte de mépris. Un mépris lassé. Ça ne servait à rien de s’opposer à eux. La pire punition, c’était de la voir revenir. Et ce serait très certainement le cas.

Mais Sanae se trompait. Alors que Monsieur Kimura prenait congé, lui disait qu’il reviendrait dans quelques jours, il s’isola avec le directeur. Ce n’était pas un homme bien, il avait des traits toujours tirés autour de la bouche qui donnait l’impression qu’il était continuellement dégoûté et mécontent. Pas bien courageux, il avait cet esprit fourbe qui l’empêchait de mener un réel combat mais qui l’incitait à intervenir avec cruauté lorsqu’il se sentait le plus avantagé. Vil, égoïste, sans coeur. Il rabaissait sa femme, la frappait beaucoup, n’aimait rien ni personne d’autre que l’argent et n’éprouvait sans aucun doute, aucune affection pour qui que ce soit, et sûrement pas pour ces enfants. Tout cela, Masahiro le vit alors qu’il usait de ses talents de légilimens sur le moldu. Il ne se plaisait pas à l’utiliser ainsi, mais il devait savoir précisément ce qui se trouvait à l’intérieur de la tête de cet homme. Ce qu’il y trouva ne fit que le décider davantage dans la voie qu’il avait déjà choisi de prendre. Il s’en alla.

**

Plusieurs jours plus tard, à la surprise de la petite fille, il réapparut. Il avait fait jouer ses relations et les papiers avaient pris moins de temps que d’ordinaire. Masahiro n’aurait pas supporté de la laisser plus encore dans cet endroit. Une fois toutes ces affaires mises en ordre, on demanda à Sanae de prendre les quelques affaires personnelles qu’elle possédait : elle jeta tout dans un petit sac bleu, un peu agacé à l’idée de devoir tout prendre et tout remettre une fois rentrée, ce qui arriverait à coup sûr. Tout ceci était une mascarade affligeante. Avant de partir, Masahiro se pencha vers elle et lui dit de dire au-revoir à ses amis. « J'ai pas d’amis. » lui avait-elle répondu avant de franchir la porte d’elle-même.


Peu de temps après avoir quitté l’orphelinat, Masahiro et Sanae allèrent en France, près de Marseille, où l’homme possédait une villa entourée de végétation et d’un petit étang. Il avait fait préparer par des domestiques qui s’occupaient de la maison durant son absence, une chambre pour la petite fille. Assez grande, avec des murs bleus, un lit sur lequel reposait des peluches, et un bureau où il avait fait installer des crayons, des feutres, des pinceaux, et toutes sortes de choses pour qu’elle puisse s’occuper. Aux pieds du lit, un grand coffre était rempli de jouets.
Les semaines défilèrent sans que la petite n’en démorde. Il allait changer d’avis. C’était évident. Elle était toujours là parce qu’elle n’avait pas encore fait de crise, mais dès lors qu’il verrait comment elle était vraiment, il la ramènerait. Mais plus le temps passait, plus Sanae trouvait cela étrange. Il était étrange, cet homme, de toute façon. Il s’asseyait souvent par terre, dans l’herbe du jardin, en tailleur, et fermait les yeux en respirant doucement. Et ça durait, ça durait… Il cuisinait beaucoup, en silence. Puis, le matin, il lisait tout un tas de journaux. Même qu’elle avait vu des trucs bouger dessus. Elle avait fait de grands yeux ronds mais comme elle refusait de lui adresser la parole, elle n’avait pas posé de question et il l’avait regardé avec amusement. Il se moquait d’elle ou quoi ? Mais ce n’était pas tout ! Tout un tas de bestioles à plumes lui ramenaient des lettres et elle était presque sûre de l’avoir entendu murmurer des mots bizarres, dans une langue qu’elle ne connaissait pas. Et dès qu’elle voulait voir ce qu’il faisait au détour d’un couloir, il s’arrêtait. Elle pensa un moment qu’il s’était mis à parler à une tige en bois ridicule qu’il avait toujours sur lui, pour une raison qui lui échappait. Pourtant, elle refusait toujours de lui parler.


La période de silence prit fin un matin, presque un mois après l’adoption, alors que Masahiro buvait son café tranquillement, sa cuillère remuant toute seule la boisson chaude qui fumait encore. La petite fille avait ouvert grand la bouche, de l’autre côté de la table, les yeux comme des soucoupes. « Mais vous êtes quoi ? » lui avait-elle lancé. L’homme avait eu un large sourire et avait procédé à la lourde de tâche de lui expliquer qu’il était un sorcier. Et bien qu’elle eut du mal à croire à toutes ces histoires, les quelques preuves qui lui avait offerte ne faisaient que confirmer la vérité. Ce qu’il lui cacha néanmoins, fut qu’il la soupçonnait elle-même d’être une sorcière. Elle n’avait pas montré de signe réel de magie mais il pensait de plus en plus que Sanae avait des prédispositions en terme de légilimancie et qu’il était possible que dans un avenir proche, sa magie se manifeste.
Le temps lui donna raison.
Le temps donna également raison à Sanae, d’une certaine manière. Elle avait redouté cette première crise en sa présence, et si l’univers calme de Masahiro l’avait retardée, l’inévitable se produisit. De ce qu’il avait lu de l’esprit du directeur de l’orphelinat, il savait que la petite fille avait une tendance à l’agressivité mais il n’avait jamais imaginé qu’il était question de telles crises. L’incident fut déclenché par un cauchemar. La nuit, Sanae rêvait souvent. Elle ne se souvenait que des mauvais rêves, en demeurait toute tremblante au réveil mais refusait catégoriquement d’en parler. Ce n’était pas faute d’essayer, lors des nombreuses fois où Masahiro sortait de son lit d’un seul bond en l’entendant hurler. Cette nuit-là, lorsqu’il ouvrit la porte, il ne vit que le chaos. Le chaos libéré dans une chambre de petite fille, les peluches éventrées dans un nuage de coton, les jouets jetés contre le mur, les feutres et crayons éparpillés. Et elle...elle qui hurlait, le visage rouge, les yeux pleins de larmes et de terreur, ses longs cheveux noirs en bataille à force d’essayer de se les arracher. Quand elle avait tourné sa tête vers lui, figure hurlante dans la nuit, son regard exprima un tel choc qu’elle se mit à crier plus fort encore. Son premier réflexe fut de la ceinturer avec ses bras alors qu’elle se débattait violemment, comme un animal en cage, griffant la peau de ses mains, gesticulant pour se défaire de sa prise. Lui, lui murmurant des mots apaisants, avait mis de longues minutes à la maintenir en place. Les hurlements se calmèrent, remplacés par des gémissements et des sanglots qui provenaient d’une terre si profonde en elle qu’il lui brisèrent le coeur. Il ne sut jamais de quoi elle avait rêvé, de ce qui avait déclenché cette première crise, et une part de lui ne voulait pas savoir.  La douleur et la peur qu’elle exprimait faisait écho à quelque chose en lui, comme s’il pouvait entendre sa propre peine dans ses hurlements. La même peine qu’il n’avait pu exprimer à la mort de sa femme, celle que sa pudeur n’avait pas eu la force de laisser sortir, n’avait pas eu le courage d’extérioriser. Si la petite fille, elle, n’arrivait à garder en elle toutes ces émotions douloureuses, lui, à son contraire, était incapable de les laisser sortir. A eux deux, ils trouveraient un équilibre. A eux deux, ils combleraient le manque, l’absence, le vide.

Il n’avait jamais exprimé aucun regret concernant cette adoption, mais Sanae était persuadée qu’après cette nuit-là, elle ne tarderait pas à revoir les murs froids et moisis de l’orphelinat. Le lendemain, alors qu’elle s’était endormie dans les bras de Masahiro, elle observa son visage avec colère. Il allait l’abandonner. C’était sûr. Même que dès qu’il se réveillerait, il le lui dirait. Ou alors, il prétexterait de devoir aller au Japon pour la ramener sans la prévenir. Sans explications. Et pis, ce n’était pas nécessaire au fond : elle savait, elle, qu’elle n’était pas normale. Les autres enfants le lui avaient dit, maintes fois. Folle. Barge. Tarée. Bizarroïde. Monstre. Elle avait vu son regard aussi. Il avait eu peur. Pour sûr qu’elle finirait seule à nouveau. Et elle lui en voulait déjà, elle lui en voulait de lui avoir montré tout ce qu’elle aurait pu avoir si elle avait été plus normale, tout ce qu’elle avait frôlé du doigt pour finalement terminer sans rien. Elle avait eu raison depuis le début : il ne s’était pas attendu à ce genre de choses. Il n’avait pas compris pourquoi on voulait tant se débarrasser d’elle. Ce ne serait qu’un parent de plus à disparaître. De toute façon, les adultes ça ne faisaient que ça...vous laisser tomber. Mais cette fois-ci, hors de question qu’elle fasse semblant de ne pas le voir venir. Non, elle était prête.
Sanae s’était levée, avait pris le petit sac avec lequel elle avait quitté l’orphelinat, rempli des affaires qui étaient à elle, et après s’être habillée silencieusement, elle s’était assise sur le canapé du salon. Puis, elle attendit sagement. Peu après, Masahiro se levait. Il fouilla toutes les chambres à sa recherche, pour finalement débarquer, paniqué, dans la pièce de vie. Sidéré de la voir assise, le sac sur les épaules, il n’avait pas eu le temps de lui poser de questions qu’elle lançait déjà avec agacement un « Bon, on y va ? ». « Où ça ? » avait-il répliqué. « Vous allez me ramener, non ? » s’était-elle agacée. « Non Sanae, tu ne vas nulle part. Ta vie est ici et tu resteras ici. » lui avait-il assuré.

Ce type était vraiment bizarre. Elle espérait que tous les sorciers n’étaient pas comme ça.



PARTIE II
ÊTRE CAPABLE DU PIRE ET
CHOISIR D’OFFRIR LE MEILLEUR.


Août 2002, Marseille, France

« J’y retournai pas ! Jamais ! cria-t-elle. »

La porte de sa chambre claqua et Masahiro soupira. Sanae venait de tourner les talons en coupant court à la conversation. Durant tout l’été, la sorcière avait refusé d’entendre parler d’un possible retour à Beauxbâtons. L’année précédente ne lui avait pas laissée un bon souvenir ; pire, il y avait eu plusieurs incidents que la directrice avait gentiment passé sous silence grâce aux bonnes relations  qu’elle entretenait avec la femme de Masahiro, anciennement enseignante dans l’école française. Si le sorcier était persuadé que sa fille avait seulement besoin de temps pour se faire au système éducatif et à la présence des autres élèves, Sanae, elle, pensait tout l’inverse. C’était catégorique : elle refusait d’y retourner en septembre. Elle apprendrait seule, s’il le fallait. Or, si Masahiro n’était pas contre l’idée de se charger de son éducation et de trouver des précepteurs, il aurait aimé que sa fille apprenne à s’intégrer dans une communauté qui n’appartenait pas au domaine familial. Il craignait qu’elle ne reste sur le douloureux souvenir de ses années d’orphelinat, incapable d’aller vers les autres, de se lier à eux. Il ne serait pas toujours de ce monde, et il fallait qu’elle soit capable de bâtir des amitiés durables, plurielles, solides. Une solitude trop prolongée, il le savait, pouvait appauvrir l’âme, faire mourir tout espoir et plonger l’esprit dans le noir. La vérité, c’est que la sorcière était terrifiée à l’idée d’être en contact avec d’autres personnes. Une peur qu’il fallait à tout prix qu’elle dépasse avant qu’il ne soit trop tard.
Mais le sorcier savait qu’il ne gagnerait pas ce combat aujourd’hui. Il fallait parfois choisir d’autres chemins qu’une confrontation ne menant qu’à la soumission de l’autre. Alors, Sanae ne retourna jamais à Beauxbâtons. De nombreux tuteurs vinrent lui dispenser les cours nécessaires à son éducation, mais Masahiro voulut se charger des apprentissages qu’il estimait, lui, indispensables pour elle. Entre entraînements à différentes formes de combat, méditation, jardinage, peinture, dessin, cuisine, et danse – elle détesta au bout de deux minutes de cours -, la sorcière était très occupée. Son père faisait tout pour qu’elle trouve un apaisement dans ces activités. Le combat, entre autres choses, réussit à canaliser ses poussées de rage et de violence. Il avait instauré de la discipline dans son caractère, une discipline primordiale pour la maîtrise de soi.
Il lui donna également un certaine curiosité et un goût pour la culture. Du reste, lorsque la sorcière ne bénéficiait pas des cours donnés par ses tuteurs, elle ne quittait jamais Masahiro – ils voyageaient ensemble, passant de Ministères en Ministères, au Japon, en France, en Angleterre, jusqu’aux Etats-Unis. Sanae savait à quoi ressemblait tous les Ministères de nombreux pays, pour s’être ennuyée dans beaucoup d’entre eux. Son père avait d’abord tenté de la laisser avec une gouvernante durant ses nombreuses réunions mais il avait suffit d’une seule fois où Sanae eut une crise pour que l’idée soit abandonnée. Il n’y avait que lui pour la gérer, il en était conscient. Mais qu’adviendra-t-il d’elle quand il ne serait plus là ? Cette pensée l’obsédait à mesure qu’il prenait de l’âge. Un jour, elle lui avait demandé s’il allait mourir, avec sa petite voix d’enfant et ses yeux qui étaient comme deux petites lunes noires à vous percer l’âme, directs, francs. Il lui avait répondu qu’il mourrait un jour, quand son heure serait venue, mais qu’il n’était pas temps de s’en inquiéter. Calmement, y réfléchissant en silence, elle avait relevé la tête et lui avait dit « Quand est-ce que tu sauras si c’est l’heure ? C’est dans ta montre ? ». Le sorcier avait beaucoup ris à sa remarque. Il avait tenté plusieurs fois au fil du temps d’expliquer à Sanae le concept de la mort, mais elle n’avait réellement voulu comprendre. Le fait que son père puisse disparaître était un concept qu’elle se refusait d’appréhender. Avec le temps, Masahiro était devenu son monde. Au centre de toute son existence, le vieux sorcier avait réussi à créer un lien si fort avec sa fille qu’ils étaient alors devenus inséparables. Elle buvait ses paroles, ne voulait passer du temps qu’avec lui. Les seules autres personnes qui occupaient une place dans cet univers restreint était les Hasting. Amis de longue date, Masahiro avait tenu à leur présenter Sanae dès lors qu’il l’avait adoptée. Le couple avait une petite fille de deux ans et cela avait beaucoup amusé le sorcier d’observer Sanae interagir avec elle. Cela avait été l’occasion d’apprendre un peu d’anglais en parallèle de l’apprentissage du français, et Sanae s’était montrée très curieuse à l’idée d’apprendre deux nouvelles langues. Alors que la petite Kezabel désignait en babillant des objets pour la première fois, Sanae faisait de même. Elle apprenait avec elle des mots étrangers, l’accompagnait dans ses mouvements avec un air un peu mi-inquiet, mi-agacé. Elle en avait vu des petits à l’orphelinat, et beaucoup d’entre eux se faisaient mal parce que les adultes n’étaient pas toujours attentifs. Sauf que les parents de Kezabel, eux, semblaient très bien s’occuper d’elle. Ils l’aimaient vraiment, et ils étaient toujours très gentils avec Sanae. Au début, la petite fille avait éprouvé de la tristesse sur un fond de jalousie pour cette famille qui lui paraissait si aimante ; elle voyait dans les regards des deux parents un amour inconditionnel pour leur fille, et ce ne fut que lorsqu’elle entrevit le même regard chez Masahiro que Sanae accepta enfin son sort. Il l’aimait, lui aussi. Il l’aimait comme un père, un vrai. Il n’était plus temps de se débattre contre cette nouvelle vie.

**


Août 2005, Marseille, France


« Concentre-toi, Sanae. »

La sorcière ferma les yeux un instant. Une légère brise venait soulever ses cheveux noirs et elle frissonna en sentant ce souffle tiède caresser la peau nue de ses bras. Son rythme cardiaque se stabilisait doucement à mesure que le son des cigales et des oiseaux agissait comme un fond sonore apaisant ; son souffle se faisait plus lent, plus doux mais aussi plus lourd. Elle tentait de desserrer les nœuds qui contractaient son ventre, ceux-là même qui trahissaient sa frustration et sa nervosité. Une fois calmée, la jeune sorcière ouvrit les yeux. Son regard déterminé rencontra celui, serein, de son père. L’homme qui l’avait adopté et qui dardait sur elle des prunelles pleines d’affection. Il attendait, patiemment qu’elle entre dans son esprit, en douceur cette fois. Il avait abaissé les barrières, lui avait laissé le passage.
Elle entra. Une tension agita son corps alors que tout devenait plus fluide dans son esprit. Comme si  elle se fondait en lui pendant quelques instants, débarquant dans sa tête un peu trop vite mais avec davantage de contrôle. Elle s’améliorait, doucement mais sûrement. Il pensait à la première fois où il l’avait vue, dans un parc d’Osaka, au Japon. Elle se revit seule, dans l’herbe, arrachant les herbes d’un poigne brutale, tandis que les rires des autres enfants retentissaient autour d’eux. Sanae fronça les sourcils. Le souvenir devenait chaotique. Elle n’aimait pas se voir. Un autre souvenir fit irruption. L’esprit du sorcier lui offrait une autre couche de sa mémoire et le passage ne se fit pas en douceur. Il grimaça légèrement, mais il avait l’habitude. Leurs esprits se stabilisèrent ensemble. Ils arrivaient à se coordonner à présent.  L’autre souvenir concernait son arrivée en France. Elle avait sept ans. Son père lui montrait sa chambre : une grande pièce avec des murs bleus clairs, un petit lit à la parure blanche, des peluches éparpillées… Un autre pensée traversa l’esprit de son père à vive allure. Elle, déchirant les mêmes peluches dans une rage folle, hurlant jusqu’à ne plus avoir de voix, projetant à terre tous ses jouets, les bibelots sur les meubles, brisant les miroirs de sa chambre en criant à pleins poumons et lui, arrivant par derrière pour l’enserrer de ses bras, la soulever pour tenter de la maîtriser. « Calme-toi » souffla-t-il. Mais c’était peine perdue. Le flux de pensées devint moins fluide, comme une perturbation dans les airs, un tourbillon violent qui les secouèrent tous les deux. Un autre souvenir se manifesta. Plus chaotique encore. Il y pensait. Il pensait à ce jour-là où elle avait perdu tout contrôle. Du sang sur ses mains d’enfant, du sang sur le sol, et les yeux consternés de celui qui l’avait recueillie. Non ! Non ! Le sorcier remit brutalement les barrières et la fit sortir immédiatement de son esprit. Ses sourcils se froncèrent, son visage se fit dur.

« Cela suffit Sanae. » dit-il. Il n’avait pas haussé la voix, il ne criait jamais, mais c’était tout comme. « Comment veux-tu entrer dans l’esprit de quelqu’un sans savoir te maîtriser ? Tu ne dois pas laisser tes émotions prendre le dessus. Tu es arrivée encore trop brutalement. Il y a encore beaucoup de travail de ce côté-là. Nous échangerons les rôles demain pour voir si tu peux faire barrage. »

La sorcière se leva, excédée.

« J’y arriverai ! s’écria-t-elle. J’y arriverai et un jour, je serai bien meilleure que vous.»

C’était une promesse. Une promesse qu’à force de travail et de détermination, elle pourrait utiliser son don avec toute la maîtrise dont elle avait besoin. Promesse qu’elle tint bien des années plus tard. Sanae avait toujours été instable et il fallait remercier son père adoptif de lui avoir enseigner comment se servir de son don, comment gérer ses émotions trop changeantes, trop violentes, pour les maintenir sous un contrôle permanent. Apaiser son esprit n’avait pas été une tâche aisée, mais aucun d’eux n’avait jamais abandonné. Des après-midi entières passées à entrer dans l’esprit de l’autre, à lui faire barrage, avaient rythmé la vie de la sorcière jusqu’à ce qu’elle puisse enfin dire qu’elle maîtrisait la légilimancie et l’occlumancie. Son apprentissage s’était fait dans la douleur, dans la frustration et dans la déception ; et si elle avait envisagé plus d’une fois d’arrêter, la nécessité de contenir son caractère, de canaliser les revirements de ses humeurs l’avait obligée à s’investir davantage encore dans cette voie.

Le souvenir qui l’avait tant perturbé s’était produit l’année passée. Une année difficile pour eux car Masahiro travaillait beaucoup trop, devant s’absenter pendant des semaines sans autre choix que de laisser Sanae à Marseille où ses tuteurs s’occupaient d’elle. Exceptionnellement, ils ne pouvaient voyager ensemble et les périodes de séparation pesaient lourd sur les nerfs de la jeune fille. Elle lui en voulait. Elle lui en voulait tellement qu’elle avait cessé de répondre à ses lettres, laissant cette tâche aux précepteurs et domestiques. Elle s’était plongée dans ses apprentissages avec ardeur, ne passait son temps qu’à s’entraîner encore et encore aux sports de combat, continuait de parfaire son anglais et son français. Tout avait été une occasion de s’occuper l’esprit en l’absence de Masahiro. Lui, dépérissait de ne pas pouvoir rentrer. Pris dans des réunions, des déplacements à l’autre bout du monde et des soirées mondaines, elle lui manquait terriblement. Il craignait que même en lui ayant montré comment calmer ses crises, comment les prévenir ou les empêcher, cela ne soit pas suffisant.  Il avait eu raison de s’inquiéter car on ne tarda pas à le contacter pour lui dire que Sanae avait fait une crise monstrueuse et qu’un enfant avait été blessé. Alertés par ses cris, la voisine accompagnée de son fils s’était rendue chez les Kimura et s’était retrouvée nez à nez avec une tempête.

Elle s’en était tant voulu que Masahiro avait passé des années à lui enlever cette culpabilité. Avec le temps, et bien des efforts, Sanae put se libérer en grande partie de sa colère et de son dégoût d’elle-même. Elle réussit à manier l’art de la légilimancie au fil des années, bien qu’elle avait eu bien plus de mal à utiliser l’occlumancie. Son défaut était de s’éparpiller parfois, de perdre en concentration mais ce fut la discipline et la rigueur qu’on lui imposa dans sa vie qui finit par avoir raison de ces difficultés. En outre, Masahiro lui avait inculqué un code d’honneur pour ne pas qu’elle utilise son don n’importe comment : il avait longuement insisté sur la nécessité de ne pas trop en user, que cela pouvait devenir une obsession ou un moyen pervers d’obtenir du plaisir dans la lecture des autres, dans la découverte de leurs secrets ; or, il avait été clair sur le sujet, il ne permettrait pas de tels agissements. Seulement pour aider, pour guérir, pour sauver, pour combattre ceux qui blessent les autres, mais jamais pour son propre plaisir, jamais pour se satisfaire de la soumission de l’autre, jamais pour pour humilier, jamais par égo pour par ennui. Les règles étaient claires et Sanae tâchait de toujours les respecter.
Pourtant, il y eut des fois où elle aurait aimé entrer dans la tête de son père. Par moment, il semblait lui échapper. Elle savait qu’il était toujours en deuil au fond, et il lui parlait souvent de sa défunte femme. A force, la sorcière avait eu une vision assez complète d’elle. Mei. Ce n’était pas un hasard que Masahiro lui ait donné ce deuxième prénom. Il avait voulu qu’une petite trace de son épouse demeure avec eux. C’était à elle que Sanae devait son amitié avec Kezabel. La mère de cette dernière avait rencontré Mei bien des années en arrière alors que l’une peignait et que l’autre dessinait un coucher de soleil, sur une plage française. Liées par les Arts, les deux sorcières s’étaient tout de suite appréciées ; leur amitié s’étendit à leurs maris, et bien que le père de Kezabel était moldu, cela n’empêchait pas Masahiro de l’apprécier avec beaucoup de chaleur. Il aimait le monde moldu autant que le monde sorcier, et n’y voyait que deux faces d’une seule pièce, deux parties qui étaient vouées à s’imbriquer parfaitement ensemble.
Si les deux femmes finirent par quitter ce monde, l’amitié qui liait ces deux familles demeura intacte et fit naître entre Kezabel et Sanae une complicité et un amour inconditionnels. Comme si elles étaient sœurs et que les liens du sang importaient peu entre elles. Et bien qu’elles se trouvaient dans deux pays différents, étudiant séparément, leur lien ne souffrait ni du temps, ni de l’absence, ni des événements qui chamboulèrent leurs vies. A la mort de la mère de Kezabel, Sanae lui tenait la main avec la ferveur et l’inquiétude d’une grande sœur. Et la réciproque ne tarderait pas à se produire.

Été 2015, Paris.


Sanae arpentait les rues parisiennes, revenant de l’hôpital dans lequel elle travaillait à présent. Ayant terminée son apprentissage, elle avait pu passé ses examens et décrocher le diplôme lui permettant d’intégrer l’hôpital magique de France. Comme Masahiro travaillait davantage depuis quelques années, la sorcière s’était pris un appartement dans la capitale française et ne rentrait qu’une fois par mois à Marseille pour retrouver son père dans des moments de saluts. Elle avait trouvé sa voie : soigner, guérir. Tout comme son père l’avait guéri, lui, de ses douleurs passées, Sanae tentait d’offrir aux autres le meilleur d’elle-même. Il l’avait toujours encouragé à trouver son propre combat et si elle avait eu peur de se confronter au reste du monde, se pensant trop monstrueuse, trop anormale, il lui avait souvent dit cette phrase qu’elle n’avait jamais oublié « Être capable du pire et choisir d’offrir le meilleur est une belle preuve de force et de courage ». Le chemin de la médicomagie fut tout trouvé : elle se battait contre la souffrance et la mort tous les jours et n’en éprouvait que la satisfaction de pouvoir aider les autres, de participer à quelque chose d’important.
Avec les années, ses crises s’étaient faites plus rares, moins difficiles. L’équilibre était trouvé, il ne restait qu’à le maintenir. Mais on ne prévoit pas toujours les turbulences de la vie.
Ce soir-là, la sorcière remontait la rue qui menait à son appartement lorsqu’elle se rappela de répondre à la dernière lettre de son père. Il était affreusement occupé ces derniers temps, semblait plus soucieux que jamais, était moins loquace qu’ordinaire. Quelque chose remplissait son esprit de doutes et de craintes, et elle le sentait à chaque fois qu’elle était en sa présence. La preuve était qu’il ne lui autorisait pas ces derniers temps à lire en lui. Une chose qu’il faisait dès lors qu’il voulait la protéger. Elle grimpa les escaliers de l’immeuble et rentra chez elle, jetant sa veste et son sac sur le canapé du salon. Elle s’installa à son bureau, prit un parchemin et une plume et se mit à écrire. Ils aimaient correspondre ainsi.

« Masa,

J’espère que tu te portes bien et que tu es bien rentré à Marseille. J’ai hâte de te rejoindre et de quitter le brouhaha de Paris pour retrouver la quiétude de notre maison. M’occuper du potager avec toi me manque, je pense qu’il doit y avoir de belles tomates en ce moment. Garde m’en quelques unes pour mon retour.
Le ton de ta dernière lettre m’inquiète énormément. Je sens que quelque chose se passe ces derniers temps, et que tu ne veux pas m’inquiéter. Puisque je sais que te poser des questions est inutile, je te rappellerais uniquement que je suis toujours à tes côtés, peu importe l’endroit ou le moment, et que ces périodes difficiles ne sont que des épreuves destinées à renforcer nos croyances et nos valeurs. Toute souffrance finit par disparaître et toute inquiétude s’apaise en temps voulu. Tu le m’as assez répété pour que je ne l’oublie pas.
Prends soin de toi comme tu prends soin de moi.

Avec toi, toujours,

Sanae »



Elle posa sa plume et mit la lettre dans une enveloppe.
Alors qu’elle ouvrait la cage de sa chouette, des coups retentirent sur la porte. La sorcière arrêta net son mouvement et referma la cage. Quand elle ouvrit, c’était un messager du Ministère français.

Le monde s’écroula.

La lettre ne fut jamais lu par son destinataire.




PARTIE III
MÉMOIRE


Août 2015

Sanae regarda toute cette foule de gens réunis dans l’église. Masahiro avait voulu être enterré et célébré selon les traditions chrétiennes, pour rejoindre dans les règles de l’art sa défunte épouse, né-moldue et croyante. Alors, si la sorcière n’avait jamais été adepte des cérémonies religieuses, elle avait néanmoins respecté les dernières volontés de son père. Assise au premier rang, elle n’écoutait déjà plus le curé parler ; elle étudiait ces visages graves, profondément tristes, qui l’entouraient parmi les nombreux bancs de la petite église marseillaise. De nombreuses personnes étaient des amis de différents pays, différentes cultures et langues, et il avait fallu prévoir des discours séparés, dans des langages différents.
Une main prit la sienne et la serra très fort. Sanae se retourna, racla un peu sa gorge, avant de reporter son attention vers le curé. A ses côtés, Kezabel lui donnait un peu de courage et elle en avait bien besoin. Qui mieux qu’elle pouvait savoir ce qu’elle ressentait ? Ce fut elle qui lui murmura quelques mots pour lui dire que ce serait bientôt à elle de prendre la parole. Oui, l’éloge funèbre. L’autre main de Sanae agrippa le bois du banc. Ses dents étaient serrées, elle était terrifiée. Son esprit tentait de faire sens, de stabiliser le chaos. Elle aurait pu se raccrocher à l’esprit de quelqu’un d’autre mais elle n’avait pas la force de se maîtriser. Il ne fallait pas qu’elle fasse une crise aujourd’hui. Celle de la veille avait été assez éprouvante. Elle respira doucement, entrouvrant la bouche, le regard fixé vers ce pupitre qui l’attendait. On l’appela. Son coeur fit un bond. Elle mit plusieurs secondes à se lever, tremblante. Elle lâcha la main de Kezabel à regret.

Elle s’avança, monta les quelques marches et se plaça derrière le pupitre sans regarder ceux qui lui faisaient face. Elle sortit le papier sur lequel son discours était inscrit, et leva enfin les yeux. Beaucoup de monde. Trop de monde. Son père en avait touché beaucoup dans son existence, ce n’était pas une surprise mais de les voir presque tous là…Dans sa tête, la voix de Masahiro résonna. Calme-toi. Fais le vide.

« Merci à tous d’être venus. Puisqu’il est de coutume de faire un tel discours, je n’ai pas trouvé de raison suffisante pour m’en extraire. Croyez-moi, j’ai essayé. (Quelques sourires pleins de larmes) Je ne connaissais qu’une seule personne capable de donner des discours plein d’éloquence peu importe les circonstances. Et c’était lui. Pour ceux qui le connaissaient le mieux, vous savez que mon père avait toujours un proverbe pour tout et n’importe quoi. Parmi les...centaines qu’il ait pu énoncer, il y en a une qu’il me répétait sans cesse et qui prend particulièrement son sens aujourd’hui. Nous ne sommes rien sans les autres. Je crois que malgré mes efforts de lui démontrer le contraire, il n’en a jamais démordu et...c’est tant mieux. Vous êtes nombreux aujourd’hui, sans aucun doute parce qu’il avait raison ; et je crois qu’il n’aurait pas même eu la présence d’esprit de s’en enorgueillir. Il aurait acquiescé silencieusement en pinçant les lèvres et aurait probablement dit à nouveau une chose pleine de bon sens. (Elle fit une pause, prit une inspiration.) Mon père était un grand homme. Pas par ses qualités, mais par les défauts qu’il n’avait pas. Il n’était pas égoïste, pas rancunier, pas suffisant, pas méprisant, pas intolérant, pas lâche, pas colérique, pas… (Une inspiration, douloureuse)...Mon père était un grand homme parce qu’il passait sa vie à ne pas être toutes ces choses, à cultiver leurs qualités inverses, à faire émerger chez les autres le meilleur sans punir leurs faiblesses, sans juger le pire en eux. Il n’avait ni égo, ni rancœur, ni haine. Pour lui, le passé importait peu : les erreurs étaient une richesse de l’âme autant pour soi-même que pour les autres. Il croyait dur comme fer que même si l’on est capable du pire, on peut choisir d’offrir le meilleur. Et il a dédié sa vie à ça. »

Elle s’arrêta un instant, comme à court d’oxygène. Son regard retomba sur Kezabel et son père qui se tenait tout près d’elle, avec son frère. Elle tenta de lui sourire à travers ses larmes.

« Quand mon père m’a adoptée, et que je lui ai demandé pourquoi moi, il m’a dit que lorsqu’il m’avait vue pour la première fois, ma solitude avait fait écho à la sienne et que pour faire taire cet écho, il fallait se lier l’un à l’autre… (Ses lèvres tremblaient, sa cage thoracique se soulevait difficilement). Il n’a jamais attendu aucun remerciement, aucune gratitude pour tout ce qu’il m’avait offert mais je crois que la seule façon pour moi de lui prouver toute ma reconnaissance, ce serait de continuer à vivre selon ses préceptes à lui, de continuer à suivre son exemple, de faire perdurer son combat, sa mémoire. Et s’il était là aujourd’hui...eh bien, pour commencer, je ne serai pas là à faire un discours je crois...(Quelques rires timides)...s’il pouvait nous parler, nous rassurer, il nous dirait probablement qu’il ne faut pas être en colère, qu’il ne faut pas céder tout entier à la tristesse au point de faire disparaître la joie qu’il a éprouvé à être vivant, qu’il n’y a qu’un seul moyen de survivre à une absence...et que c’est de l’accepter plutôt de que de la combattre. »

Sa bouche s’ouvrit mais rien ne sortit. Il ne reviendrait pas. Il ne reviendrait pas. Elle baissa les yeux, agrippant le pupitre. Il ne reviendrait pas.

« Merci » dit-elle précipitamment avant de partir sans les regarder.

Elle passa devant le premier rang et sortit par une porte.


PARTIE IV
REPRENDRE LES ARMES


L’enquête conclut qu’il avait eu un anévrisme. Son esprit s’en était allé, d’un seul coup. Lumières éteintes. Porte close. Rideau. Son corps avait lâché. Il était parti tranquillement. La théorie du meurtre avait été écartée.
Balivernes.
Mensonges.
Elle n’y croyait pas une seconde. Elle n’y croyait pas parce que ceux qui le lui avaient annoncé avaient pris soin de fermer leurs esprits à double tour. Un homme comme Masahiro, à une fonction du Ministère où il rencontrait tant de monde, de bords et d’opinions différents, ne pouvait mourir d’un seul coup, naturellement. Elle n’avait même pas pu le voir tout de suite, on ne le lui avait pas permis. Rien pour ça, elle leur en voudrait toujours. Alors leur mensonge éhonté, la sorcière leur aurait bien renvoyé en pleine face. Non, ce n’était pas possible. Pas cohérent.
Alors qu’elle retournait toute la maison à la recherche de preuve, fouillant dans le bureau de son défunt père, Sanae avait lu de nombreux dossiers mais aucun d’eux ne lui avait appris quelque chose d’utile. D’ailleurs, elle avait bien fait de les lire si vite car des membres du Ministère ne tardèrent pas à venir les récupérer pour les ramener aux archives. Elle en avait été excédée, comme si on lui prenait une partie de lui. Depuis quelques jours, les crises s’enchaînaient. Il fallait qu’elle sache, sinon elle finirait par perdre l’esprit.
Fort heureusement, elle n’était pas de ceux qui abandonnaient facilement. Elle poursuivit ses recherches des nuits durant, et finit par trouver dans un des tiroirs, un double-fond. Il y avait une lettre avec son nom dessus et un téléphone moldu. Elle le reconnut pour avoir vu l’avoir en de rares occasions s’éloigner pour y répondre, le visage grave, concentré. Elle déplia la lettre. Elle était vierge. Sanae tiqua. Elle prit sa baguette et s’essaya à plusieurs sortilèges pour faire apparaître des mots. Il lui fallut une heure pour trouver le bon. Un de ceux que Masahiro lui avait appris. Il n’avait rien laissé au hasard.

« Ma fille,

Il vient un moment dans la vie d’un homme, aussi pacifiste soit-il, qu’il doive prendre les armes. Les récents événements en Angleterre et progressivement dans le monde entier me font penser que nos vies et nos idéaux sont menacés. Il s’organise dans l’ombre une Résistance à la Terreur et je ne peux ignorer mon devoir. Mais tout combat peut mener à la mort et la mienne pourrait se produire un jour sans que je n’ai eu le temps de te parler de tout ça.
Depuis un certain, je rencontre des sorciers et des sorcières inquiets de voir monter un courant de pensée contraire à tout ce en quoi nous croyons. Nous ne pouvons rester sans agir. Ma part dans cette bataille est claire et j’ai pris mes dispositions pour que tu ne manques de rien. Si je viens à disparaître, sache que mes ennemis pourraient venir à toi et que je t’ai entraîné toute ta vie à pouvoir te défendre seule.

Sache mon enfant que je n’ai de plus grande joie que toi en ce monde et si tu lis cette lettre, c’est que j’ai rejoins Mei et que nous veillerons toujours sur toi. Tu as fait tant de parcours depuis notre première rencontre que je ne saurais exprimer ma fierté avec des mots. Je sais que tu as trouvé la paix et je serai bien naïf de t’empêcher de faire tes propres choix. Il n’y a ni honte ni culpabilité à se mettre du côté de la paix, comme il n’y en a aucune à vouloir combattre. Il t’appartiendra de décider. Mais je dois te mettre en garde : la vengeance n’est pas un chemin dénué de danger et le plus gros d’entre eux est de s’enterrer soi-même.

Tu as tout mon amour,
Pour toujours,

Ton père. »



Sanae reposa la lettre, ses lèvres goûtant les larmes salées qui s’écoulaient sur ses joues. Elle demeura un instant silencieuse, assise dans le fauteuil de son Masa. Oui, la paix était loin derrière elle. Loin les longues après-midi près de l’étang. Loin les rires et les joies. Loin les cigales et les oliviers. Loin son père adoré.

Quand ses larmes finirent de couler et que le soleil se couchait déjà, la sorcière sortit de sa torpeur. Elle se leva silencieusement, le regard mort. Puis, se saisit du téléphone. Elle choisit un numéro au hasard. Un nom inventé. Ridicule. Elle avait compris. C’était ainsi qu’il contactait cette résistance. Et elle n’était pas dupe. Elle savait qu’il lui avait donné ce nom dans la lettre pour ne pas les nommer spécifiquement. Elle n’ignorait pas la situation qui avait éclaté en Angleterre. Elle ne savait pas encore ce qui l’attendait vraiment au bout du fil mais elle était persuadée que c’était son devoir, son destin, sa voie.

Si cela avait été le combat de son père, il serait également le sien.

Elle composa le numéro.


**

Peu de temps après, Sanae déménageait à Londres pour intégrer l'hôpital de Sainte Mangouste. Elle avait été transféré dans la capitale anglaise, avait laissé derrière elle Marseille, pour se tourner vers un avenir incertain. L'homme qu'elle avait contacté était un général de la Garde et elle comptait y être intégrée coûte que coûte. Elle n'accepterait aucun refus, ne renoncerait jamais. C'était son combat à elle aussi. Et rien n'aurait pu la faire reculer. Son seul objectif à présent était de prouver le meurtre de son père, de trouver les coupables, et de faire payer à l'intégralité des ses opposants.

Elle offrirait le meilleur d'elle-même pour la Garde mais donnerait à leurs ennemis le pire.




































   
Derrière l’écran

   
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    cobain.
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Sanae M. Kimura
Mer 13 Mai 2020 - 9:50
rreeeeeeeeeeeeeee bienvenuuuuuuee . . :huh
Une copine de la garde Sanae M. Kimura  725126
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Neolina Hampton
Mer 13 Mai 2020 - 9:53
Heey rebienvenue :boom: hâte de voir cette demoiselle . !

Allez, pour le plaisir :

:pompom2: Bienvenue sur Imperium

Bienvenue à toi dans notre belle petite communauté, qui est désormais la tienne !

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cobain.

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Sovahnn Dawn Lockwood
Mer 13 Mai 2020 - 10:05
Meeerciii mes petites patates :boom:
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Sanae M. Kimura
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Sanae M. Kimura
Mer 13 Mai 2020 - 12:33
Bienvenue avec cette seconde demoiselle ! bon bah ça démarre très bien... Hâte de la voir en jeu !
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Klara Anderson
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Mer 13 Mai 2020 - 13:08
Merciiii :luv:
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Sanae M. Kimura
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Sanae M. Kimura
Mer 13 Mai 2020 - 13:09
Bienvenue à elle et rebienvenue à toi :boom:
Amuse toi bien à finir ta fiche !
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Enzo S. Ryans
Mer 13 Mai 2020 - 18:39
Sanae M. Kimura  1937677850 Rebienvenue ! Si jeune et déjà 2 comptes à son actif :lol: J'aime beaucoup cette nouvelle tête, j'ai hâte de lire la suite et de la voir en jeu ! .
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Mer 13 Mai 2020 - 23:04
Merci à vous deux :luv:
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Sanae M. Kimura
Jeu 14 Mai 2020 - 9:14
Officiellement bienvenue :boom: Trop hâte de lire la suite .
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Jeu 14 Mai 2020 - 16:04
Re-bienvenue !
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Rain M. Godwin
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Rain M. Godwin
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Rain M. Godwin
Sam 16 Mai 2020 - 2:37
Merci pour vos messages de re-bienvenue :luv: Je vous annonce que j'ai terminé ma fiche, en espérant qu'il n'y ait pas d'incohérences Sanae M. Kimura  725126

(oui, il est 02H37 du matin :lol: )
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Sanae M. Kimura
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Sanae M. Kimura
Sanae M. Kimura
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Sanae M. Kimura
Dim 17 Mai 2020 - 10:35
Eh bien quelle fiche ! Sanae M. Kimura  471008765 l'histoire est tellement complète et riche, un petit bonheur à lire :boom: hâte de voir ce nouveau personnage en jeu ! Have fun !

:pompom2: Félicitations ! :pompom2:

Ta fiche est à présent validée, tu peux donc lancer ton personnage dans le jeu et découvrir la partie HRP où t’accueillera le reste de la communauté si ça n'est pas déjà fait.

Voici quelques liens utiles et petites choses à faire pour commencer :

Avatar & Patronus à recenser.
Gestion des personnages : Ici tu peux nouer des liens entre ton personnage et ceux des autres membres, lister tes rps, etc ... Tu y trouveras également un système de communication Magique/Non Magique pour faire durer le plaisir en dehors du rp classique.
Appel au rp et rps libres : n'hésite pas non plus à aller faire un tour sur ce sujet, pour prendre des rps libres en attente, en ouvrir ou faire un appel général. Ainsi, si tu as une idée de rp ou de lien particulière, elle pourra être mise en avant Wink ! Tu peux également passer faire un coucou à Bertie Crochue : Panne d'idée de rp ? Alors Bertie est faite pour toi !
Les Top Sites : Ici se trouve le topic pour signaler les votes sur Top Sites. Voter te permet de gagner des points, passe faire un tour dans Gestion des points pour plus d'information et réclamer tes points gagnés pour la validation de ta fiche !
Les Interventions dans les Rps : N'oublie pas d'en tenir compte, cela peut amener à des situations très intéressantes ...

Maintenant à toi de jouer ! Si tu as la moindre question encore une fois n'hésite pas. Et surtout amuse toi Wink

Le Staff d'Imperium


cobain.
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Dim 17 Mai 2020 - 11:06
Merciiiii :luv:
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Sanae M. Kimura
Jana au Sapon
Sanae M. Kimura
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Sanae M. Kimura
Dim 17 Mai 2020 - 17:31
Oui, super belle fiche, j'ai adoré l'histoire, le caractère aussi, tout Sanae M. Kimura  2909471415
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