[EVENT 25.01.16 & co] Les plus jolies fesses de tout Londres.- Max

Mardi 26 Janvier 2016, en fin d’après-midi.

Elle n’arrivait pas à croire ce qui s’était passé. Qu’est-ce que cela pouvait bien être cette fois ? Une Bête, c’est ce qu’elle avait entendu plusieurs fois tandis qu’elle trainait dans les rues moldues. Juste de la brutalité et forcément, elle avait eu beau chercher, elle n’avait rien trouvé. RIEN. Pas le moindre réel indice dans les journaux, pas quelque chose d’assez précis. Juste des nouvelles inquiétantes. Moldu ? Sorcier ? Animal ? Et si c’était les sorciers, est-ce que les Supérieurs étaient derrière tout ça ? Pourquoi ? La victime semblait moldue ; mais encore une fois rien n’était certain. Autrement dit, à part les rumeurs qui circulaient ci et là, elle ne savait rien, mais elle n’aimait pas ça, surtout qu’elle trouvait que cela ne ressemblait pas forcément aux Supérieurs. Bête, signifiait-elle créature ? Ou quelqu’un de masqué ? Devaient-ils s’inquiéter, et dans quelles mesures ? Elle essaya de chasser toutes ces idées de son esprit, peut-être entendrait-elle des choses au Ministère demain, ou alors elle pourrait demander à quelques gens de la Garde s’ils en savaient plus ou pas. En attendant, elle devait se vider l’esprit, elle devait profiter de la soirée, tout simplement ! Ce n’était pas comme si elle pouvait faire quelque chose de toute manière, sauf bien ouvrir les oreilles.

Le tout, maintenant était de se décider à savoir ce qu’elle allait faire : aller sur le chemin de Traverse et boire un coup là-bas ou faire du shopping ? Ou faire la même chose dans le monde Moldu. Dur choix ! Un peu cornélien même ! Elle soupira quelques instants et se dit que vu que c’était la fin du mois le bar semblait une meilleure option ! Elle avait un salaire pas trop mauvais, mais elle ne roulait pas non plus sur l’or, alors une ou deux boissons – qu’elle arriverait peut-être à se faire offrir et repartir même en bonne compagnie- …. Après encore une courte réflexion, elle préféra se diriger vers le chemin de Traverse, au moins, là-bas, elle pourrait dégainer sa baguette s’il y avait le moindre souci ! Dans le monde moldu, face à un grand type baraqué, sans sa baguette, elle avait quand même moins de chance. Un bon coup de genou dans les castagnettes ça marchait toujours, ou un grand coup de talon dans la zone pied/cheville/tibia…. Ou alors la technique, frapper le coup avec le tranchant de la main, ou même essayer d’enfoncer les doigts dans les yeux…. La théorie, ça semblait simple, en pratique ça l’était beaucoup moins !

Elle était bientôt arrivée au chemin de Traverse lorsqu’une silhouette qu’elle ne tarda pas à reconnaitre – enfin après l’avoir observée pendant une dizaine de secondes plus intensément-. « Max ?! C’est bien toi ?» s’exclama-t-elle en se dirigeant vers le bonhomme. Elle pouvait se tromper, elle le savait, ça faisait un petit moment qu’ils ne s’étaient pas vu et les « sosies », ça existe. Dans le monde sorcier, elle aurait probablement eu moins de doute ; mais là n’était pas la question. Elle hésitait entre heureuse de le voir – et rassurée-, ou alors fâchée, par ce qu’elle n’avait pas eu réellement de nouvelles depuis quelques temps.

Personne ne l’avait vu. Pas moyen d’obtenir la moindre petite information sur quoi que ce soit. Non, Dylan était introuvable. Maxence avait écouté les conseils d’Ismaelle, se remettant des attaques qu’il avait subit à la suite de sa fuite de Poudlard. Bien sûr, passer quelques semaines là-bas avait été essentiel pour qu’il se remette. Pour autant, sa présence était étrange. Son amie construisait une vie dont il ne faisait pas partie. Du moins pas comme il l’aurait souhaité. Alors il avait sauté sur l’occasion quand Fenella lui avait proposé de l’héberger. C’était une opportunité qu’il ne pouvait pas laisser passer. Besoin de s’éloigner tout autant que de rester. Il lui fallait encaisser. Et voir le bonheur d’Ismaelle qu’il entachait de son malheur n’aidait pas à passer à autre chose. Ok, il avait passé un moment sur le canapé de son amie mais à présent, Maxence cherchait à faire quelque chose de ses dix doigts. Il devait se sentir utile. Alors ça faisait des semaines qu’il cherchait son frère. Aucune de ses lettres n’avait abouti, aucune de ses recherches, pas un seul mot, message ou idée de la part de ceux qu’il avait pu interroger. Que ce soit la famille, les amis ou même les membres de la Garde. Personne n’en savait rien. Pire encore, il s’était aperçu au fil du temps qu’en réalité, il ne connaissait pas son frangin. Dylan avait changé tandis que lui, restait loin de sa famille. Il lui semblait à présent être passé à côté de tout ce qui aurait dû être important. Il lui semblait avoir simplement tout perdu.

C’était donc le cœur lourd qu’il recueillait des informations qui ne valaient strictement rien. Mais il s’accrochait avec l’énergie du désespoir. Lui qui avait toujours été joyeux même face aux atrocités de la guerre se sentait tout simplement épuisé de se battre pour rien. Il lui semblait avoir sacrifié ses proches pour aider des inconnus. Mais ceux-là étaient des gosses. Est-ce qu’il aurait pu faire autrement ? Est-ce qu’il aurait réellement pu se détourner de ce qu’il estimait être son devoir ? Certainement pas. Et pourtant, quand il voyait Ismaelle…
Elle avait su raccrocher quand il le fallait. Elle avait réussi à construire ce que lui, avait détruit. Elle avait laissé cette folie derrière lui et laissait la guerre aux autres. A lui ? Il ne savait même pas s’il avait la force de continuer.

« Max ?! C’est bien toi ?»

Cette voix, il la connaissait. Mieux, manifestement, elle le connaissait, lui. Etrangement, c’est un sourire qui s’était dessiné sur ses lèvres. Ce sourire rieur était encore un peu pâle, effacé. Mais il était là, quelque part. Si la lueur dans son regard était encore éteinte, l’homme rieur et joyeux qu’il n’avait jamais cessé d’être n’était sans doute pas tout à fait à terre quand la simple vision d’une femme qu’il avait aimé et qui l’accueillait avec toute la lumière du monde semblait suffire à rallumer les braises.

« Qui veux tu que ce soit enfin ? »

A peu près tout le monde en passant par le Dalaï-lama et en terminant par Obama. Quelle était la probabilité de la trouver là ?

Lui faisant face, Maxence n’avait pas tardé à la rejoindre, la prenant immédiatement dans ses bras, heureux et soulagé de la voir ici. Voir quelqu’un qui n’avait pas traversé ça avec lui, c’était… rafraichissant. Quelques secondes et, déjà, il se dégageait, une main sur sa joue.

« Comment tu vas ? »

Etait-il aussi tactile avant ? Non. Clairement pas. Ses gestes trahissaient un besoin immense de retrouver de l’humain dans sa vie.

Lorsqu’elle se trouva enfin, réellement près de lui, elle fut certaine que c’était lui. Elle pouvait le dire dans ses yeux, d’autant plus qu’il venait de lui sourire, signe qu’il la reconnaissait n’est-ce pas ? Alors c’était forcément son Max. Comment est-ce qu’elle avait pu douter ?

« Qui veux tu que ce soit enfin ? »
« Le père fouettard.» répondit-elle spontanément, n’ayant pas franchement d’autres idées de réponses. Il n’y avait plus qu’à espérer qu’il comprendrait son humour.

Qu’est-ce qu’elle pouvait dire d’autres de toute manière ? Elle n’en savait rien. Probablement que dans ces moments là, il n’y avait rien à dire. Ils se connaissaient probablement assez d’ailleurs pour ne pas avoir besoin de dire grand-chose, et si pendant un petit moment elle s’était demandée comment elle allait réagir, si elle devait qui en vouloir, lorsqu’il la prit dans ces bras cette question s’envola presque instantanément. Elle était à présent juste heureuse d’être là, avec lui. De le revoir. Entier, en quelque sorte. Même si d’une certaine manière quelque chose avait changé, elle pouvait le voir à son visage mais surtout à ses yeux. Il y manquait quelque chose, même si elle n’avait pas forcément le mot pour. Comme si une partie de lui était morte. Elle avait déjà pu le voir avec certains rescapés des Supérieurs, ou de d’autres traumatismes. A son tour, elle le sera doucement contre elle. Etreinte vs Etreinte. Douce réconfortante, bien qu’elle n’avait pas franchement besoin de réconfortant, mais c’était toujours bon de le revoir, lui qui avait été si cher à son cœur.
Quelques instants plus tard, il lui passa une main sur la joue, geste qui décrocha à la jeune femme un grand sourire – sincère. Probablement qu’elle lui dédiait, à ce moment-là plus ou moins son plus beau  sourire, sans forcer, sans qu’il y ait la moindre hypocrisie. C’était juste la joie qui parlait. Certes, elle était un peu étonnée de ce geste spontané mais il restait plus qu’appréciable.

« Comment tu vas ? »
«Est-ce que j’ai l’air d’aller mal ?»

Il est vrai qu’elle était toujours assez optimiste sur pas mal de choses, surtout ces dernières années. Elle allait bien, c’était vrai. Elle avait un boulot qui lui plaisait même si les conditions de travail n’étaient pas maximales,  elle avait son petit logement, mais surtout sa liberté. Son indépendance. Et ça, ne pas rendre des comptes à un copain/copine, ça valait son pesant d’or. Probablement, qu’elle se disait cela parce qu’elle n’avait pas trouvé, ces derniers temps, quelqu’un qu’elle aimait réellement, mais cela lui convenait parfaitement. La petite vie de la parfaite femme au foyer ce n’était pas pour elle ! Elle laissa passer quelques instants avant de continuer

« Mais toi, comment tu vas ? Qu’est-ce que tu racontes de nouveau ? Je sais déjà que tu as changé de parfum.»

Elle essayait d’avoir un ton léger, elle ne voulait pas le presser,  ne pas l’obliger à dire des choses, à se confier. Elle laissa passer quelques instants, avant de rajouter une autre question qui n’avait d’ailleurs pas grand-chose à voir, histoire de lui laisser une seconde porte de sortie.

« J’allais sur le Chemin de Traverse, tu veux qu’on y aille ensemble ? Après, je ne suis pas pressée, c’est bien ici aussi ! Avec ce qui s’est passé hier soir, je préférais aller me détendre dans un endroit disons…. Plus connu.»

Connu des Sorciers, et donc utiliser sa baguette, même si personne ne devait les écouter aux alentours, elle préférait faire attention. Avec les temps qui courraient, on n’était jamais assez prudent ! Cette fois, elle se tut réellement, maintenant, il allait pouvoir répliquer ce qui l’arrangeait

La voir elle, ici, lui permettait de se rendre compte que le monde n’avait pas cessé d’évoluer derrière son dos. Que la terre n’avait pas cessé de tourner parce qu’il affrontait un deuil immense et insupportable. A vrai dire, Maxence essayait d’avancer, de vivre chaque jour au mieux mais il n’y avait là-dedans rien de bien évident.

« Le père fouettard.»
« Ah ça je peux essayer mais je doute que ça me corresponde ! »

Maxence avait toujours été du genre rieur, à voir le positif en toute chose. Rarement en colère, la violence n’était pour lui qu’un moyen d’avancer ou d’obtenir telle ou telle chose qui ne pouvait passer que par ce type de réactions. Et encore, il n’en usait qu’en cas d’obligations sans apprécier d’agir ainsi, quelque soit la situation. Bref, il se voyait mal en père fouettard. Même si ça n’était pas ce qu’elle voulait dire, bien sûr. Cela dit, se déguiser pour faire peur aux enfants, ça pouvait être drôle. Encore faudrait-il avoir des enfants.

« Comment tu vas ? »
«Est-ce que j’ai l’air d’aller mal ?»
« Non, au contraire, tu es radieuse. »

Du moins à ses yeux, elle l’était. Détachée de tous ses drames, loin de tout ça, elle semblait simplement rayonnante, joyeuse… normale quelque part. une normalité qu’il n’avait pas vu depuis trop longtemps. Ok, il projetait sans doute un peu trop de choses sur elle. Mais voilà, elle sortait tout naturellement de son passé et c’était pour lui une bouffée d’air frais. Un rappel que la vie avait continué là, dehors, malgré les drames.

!!« Mais toi, comment tu vas ? Qu’est-ce que tu racontes de nouveau ? Je sais déjà que tu as changé de parfum.»

Elle cherchait clairement à ne pas l’agresser de premier abord avec ses inquiétudes, cela semblait évident mais il trouvait cette attention appréciable.

« Le parfum, la coupe, j’ai beaucoup travaillé sur moi ces derniers temps. »

Non, et non. Il squattait un canapé depuis un mois et n’avait pas dû se regarder réellement dans la glace depuis un moment. C’était d’ailleurs sans doute la sonnette dont il avait besoin pour se réveiller un peu et réussir à présenter mieux. Il risquait de faire peur aux passants comme ça… ok, j’exagère clairement. Mais une petite coupe ne serait pas de trop.

« Non, en fait c’est ma fragrance naturelle, je suis ravi de voir que t’es toujours autant attirée par moi. »

Ok, c’était gratuit, mais c’était sorti tout naturellement. Comme une envie de l’embêter, comme une envie de ne pas réfléchir à ce qu’il pouvait dire et simplement discuter d’un ton léger sans vraiment craindre de retour de flamme.

« J’allais sur le Chemin de Traverse, tu veux qu’on y aille ensemble ? Après, je ne suis pas pressée, c’est bien ici aussi ! Avec ce qui s’est passé hier soir, je préférais aller me détendre dans un endroit disons…. Plus connu.»
« Mouais. Je n’y suis pas encore retourné. J’ai un peu peur qu’on puisse me reconnaître mais je pense que c’est un mauvais moment à passer. Il faudra bien que j’y passe…. Mais sincèrement, si aujourd’hui on pouvait éviter, ça m’arrangerait un peu. »

Maxence, le grand fugitif. Pourtant, il semblait que les Supérieurs aient renoncé à lui courir après. Il fallait croire qu’il avait surtout d’agit d’une façon de marquer le coup, de l’intimider. S’ils avaient pu l’attraper ou le tuer, ça aurait permis de faire un exemple mais est-ce qu’ils étaient toujours à sa recherche ? Il n’en saviat rien. A priori non, sinon il n’aurait pas pu se balader dans Londres ainsi. Et puis, entre temps, Maxence avait pu se faire retirer le sortilège de localisation qu’ils avaient aposé sur tout le monde, ça devait jouer. Toujours était-il qu’il lui semblait être plus tranquille sans en être tout à fait sûr.

« Ou au moins laisse moi quelques minutes pour me faire à l’idée parce qu’en réalité, il y a quelqu’un là-bas que j’aimerai aller voir. »

Takuma y était, il gérait une échoppe d’herboriste. Tout à fait son genre. Comment en avait-il pris la tête en si peu de temps ? ça en revanche, ça échappait complètement à l’ancien infirmier.

« Il s’est passé quoi hier soir ? J’ai un peu décroché récemment. »

Il surveillait les arrivées dans les hôpitaux moldus, mais n’avait pas suivi ce qui pouvait se passer dans les faits divers ou simplement au sein de la communauté magique. Bref, Maxence avait passé beaucoup trop de temps sur son canapé – ou plutôt celui de Fenella – et ça commençait à se ressentir.

« Un verre ou un café ça te dis ? »

Pourquoi est-ce qu’il avait fallu qu’elle fasse cette vanne pourrie ? Ca avait été plu fort qu’elle, elle n’avait pas pu s’en empêcher de dire cette connerie. Il fallait espérer que son ami ne le prenne pas mal.

« Ah ça je peux essayer mais je doute que ça me corresponde ! »
« Je pourrai t’arranger la tenue pour la rendre un peu plus au goût du jour. Un père fouettard, tout en cuir, je suis certaine que ça t’irait à ravir.»

Ah ça le cuir, on le porte bien ou pas, et elle était certaine que son interlocuteur ferait parti de la première catégorie… mais peut-être qu’elle se trompait et cela faisait bien trop longtemps qu’elle ne l’avait pas vu, pour se permettre de débarquer là où il vivait avec ce genre de tenu, juste pour rire. Ce n’était pas spécialement son trip, mais malgré tout, elle respectait totalement ceux pour qui c’était le cas. Ils avaient fini par prendre les nouvelles l’un de l’autre, ou plutôt lui d’elle car elle n’osait pas y aller trop frontalement.

« Non, au contraire, tu es radieuse. »
«Si tu avais dis belle, j’aurais pu dire que c’était normal, que c’était mon second prénom… là c’est déjà plus compliqué, alors je vais juste accepter ton compliment tel qu’il l’ait. Merci, Max. »

Bien sûr elle plaisantait, enfin à moitié. Elle savait qu’elle avait des qualités physiques indéniables –même si tous les goûts sont dans la nature-. Mais pour Max, elle était bien placée pour savoir ce qu’il pensait d’elle. La question ne se posait pas, elle n’aurait pas dit ça à n’importe qui. Ce n’était pas un private joke, mais presque.

« Le parfum, la coupe, j’ai beaucoup travaillé sur moi ces derniers temps. »
« Les cheveux plus longs te vont aussi à merveilles, tu sais ?»

Whaou, longtemps sans nouvelles et ils en étaient à se dire ça. Elle ne savait pas si elle devait trouver ça pathétique ou mignon. C’était probablement plus proche du pathétisme qu’autre chose en tout cas ce n’était pas quelque chose de commun. Ca faisait peut-être même un peu trop coincé, mais elle prenait pour l’instant les choses comme elle venait. Elle ne devait surtout pas le raquer, lui rappeler de mauvaises choses. Une chose par une chose, surtout qu’il était libre de lui parler de ce qu’il le tracassait s’il le voulait. Il savait qu’il pouvait avoir totalement confiance en elle. Elle ne devait pas s’inquiéter de ce genre de choses.

« Non, en fait c’est ma fragrance naturelle, je suis ravi de voir que t’es toujours autant attirée par moi. »
« Il faudrait aveugle pour ne pas l’être.»

A ce jeu-là, elle était peut-être la plus forte vu les circonstances, surtout qu’elle aimait bien avoir le dernier mot avec les gens qu’elle connaissait bien et appréciait, parfois avec les autres, mais c’est surtout qu’avec ces « inconnus », elle préférait rester la petit fille timide.
Elle lui proposa qu’ils fassent un truc ensemble, comme aller au chemin de Traverse ou rester un peu ici, dans le monde Moldu.

« Mouais. Je n’y suis pas encore retourné. J’ai un peu peur qu’on puisse me reconnaître mais je pense que c’est un mauvais moment à passer. Il faudra bien que j’y passe…. Mais sincèrement, si aujourd’hui on pouvait éviter, ça m’arrangerait un peu. » Ce n’était pas vraiment un souci pour elle, même si c’était un peu dommage à ses yeux, mais elle devait simplement respecter cette demande simple, surtout qu’elle n’était pas vraiment dérangeante « Ou au moins laisse moi quelques minutes pour me faire à l’idée parce qu’en réalité, il y a quelqu’un là-bas que j’aimerai aller voir. »

Elle fronça un peu les sourcils ne sachant pas quoi répondre. Elle se gratta un peu l’oreille avant de finalement dire doucement.

« On va ou tu préfères, et prends le temps qu’il te faut, je ne suis pas pressée.»

Qu’est-ce qu’elle pouvait bien dire d’autres de toute manière ? Lui laisser le choix était là encore la meilleure chose à faire.

« Il s’est passé quoi hier soir ? J’ai un peu décroché récemment. […]
Un verre ou un café ça te dis ? »
« On… enfin on, je ne m’inclue pas dedans… Disons plutôt, un corps a été retrouvé, visiblement … saccagé. Comme s’il avait été bouffé par une bête et on en sait pas plus. Ni d’un côté, ni de l’autre… Et comme il me semble que la pleine lune était le 24 janvier … Tu te doutes des choses que cela peut impliquer, sans que l’on soit sûr de rien ….» Elle se passait à présent une main dans sa nuque. «Et ouais plutôt un verre ! Ca sera plus bruyant on pourra parler un peu plus tranquillement, je pense. Tu en dis quoi ? »

« Je pourrai t’arranger la tenue pour la rendre un peu plus au goût du jour. Un père fouettard, tout en cuir, je suis certaine que ça t’irait à ravir.»
« T’as de ces techniques pour me faire porter du cuir toi… »

Assez originales, il fallait l’avouer. Maxence n’avait pu s’empêcher de lui faire un petit clin d’œil. Comme quoi, la bonne humeur revenait comme une vieille amie un peu oubliée. Il suffisait de la solliciter un peu. Retrouver ses habitudes, aller de l’avant, trouver une normalité dans ce monde qui semblait tourner sans lui jusqu’ici. Et cette normalité, elle se trouvait en partie dans le sourire de son ex.

«Si tu avais dis belle, j’aurais pu dire que c’était normal, que c’était mon second prénom… là c’est déjà plus compliqué, alors je vais juste accepter ton compliment tel qu’il l’ait. Merci, Max. »
« C’est plus simple en effet. »

De prendre un compliment pour simplement ce qu’il était ? Oui, sans doute. Tout comme il n’avait même pas cherché à interpréter ses propres actes. C’était pourtant tout à fait son genre de s’inquiéter de la distance qu’il pouvait mettre ou pas vis-à-vis de Néolina mais à l’heure actuelle, il n’avait plus la force de s’en faire pour des choses si futiles. Ça passait ? Bien. Rien de plus.

« Le parfum, la coupe, j’ai beaucoup travaillé sur moi ces derniers temps. »
« Les cheveux plus longs te vont aussi à merveilles, tu sais ?»
« Tu trouves ? L’hurluberlu qui me fixe dans le miroir le matin n’est pas toujours d’accord. »

Oui, hurluberlu. Il avait volontairement cherché le terme le plus désuet qui lui venait spontanément à l’esprit pour marquer l’ironie de sa remarque. Est-ce que cette conversation servait essentiellement à masquer le malaise qui pouvait vite s’installer entre eux du fait de leur absence récente dans la vie de l’autre ? Oui, sans doute. Néo et lui étaient restés amis suite à leur rupture. Les débuts avaient été délicats et puis le temps avait fini par faire son œuvre et c’était une relation plus posée et saine qui avait pris le dessus. Pourtant, avec l’occupation des Supérieurs, leurs échanges s’étaient rapidement trouvés coupés. Maxence lui avait tout de même fait parvenir une lettre à priori banale dans laquelle il lui indiquait entre les lignes qu’il ne voulait pas la mettre en danger vu la situation et qu’ils ne devaient plus se contacter. Au vu de l’absence de lettres suite à cela, tous deux s’y étaient tenus. A vrai dire, quelques semaines après sa sortie et tout le chamboulement qui avait suivi, Maxence lui avait écrit un mot… qui était toujours sur la table chez Fenella.

« Il faudrait aveugle pour ne pas l’être.»

Un petit sourire charmeur s'était dessiné sur ses lèvres. Jouaient-ils depuis toujours à ce jeu là ? Il ne lui semblait pas.

Maxence fatiguait. Le coup de barre du mec qui ne dort que très peu la nuit mais a pourtant passé la majorité des derniers jours, allongé, incapable de se mobiliser réellement, bouffé par le désespoir. Mais il ne pouvait pas continuer ainsi. D’où sa présence à l’extérieur, de nouveau actif dans sa recherche. Pour autant, celle-ci semblait vaine, il le savait bien. Soit Dylan avait été enlevé, soit il ne voulait pas qu’on le retrouve. Dans tous les cas, il était sans doute bien loin.

Tout en avançant dans la rue, les deux vieux amis avaient continué de converser.

« On… enfin on, je ne m’inclue pas dedans… Disons plutôt, un corps a été retrouvé, visiblement … saccagé. Comme s’il avait été bouffé par une bête et on en sait pas plus. Ni d’un côté, ni de l’autre… Et comme il me semble que la pleine lune était le 24 janvier … Tu te doutes des choses que cela peut impliquer, sans que l’on soit sûr de rien …. Et ouais plutôt un verre ! Ca sera plus bruyant on pourra parler un peu plus tranquillement, je pense. Tu en dis quoi ? »
« Très bien ! J’ai besoin de reprendre une vie normale…. Prendre l’apéro, ça semble être un bon commencement ! »

Quoi ? C’était un bon début non ? Toujours était-il qu’ils avançaient à présent vers une rue plus tournée vers la restauration et autres bars en tout genre.

« Et pour le corps… merde. Entre ça et les disparitions, ça va finir par poser problème. Faut prévenir Takuma de se lancer dans le commerce de tue-loup, quelqu’un en a peut-être besoin… »

Bien sûr, Maxence pensait à Enzo mais il savait aussi que le jeune homme avait appris à mieux gérer son autre lui. La potion, il savait la faire à présent et avait arrêté de se fournir ailleurs depuis un moment maintenant. Et dire qu’il n’avait pas pris de nouvelles non plus. De personne d’ailleurs. Il fallait réellement qu’il se ressaisisse. Il n’y avait pas que lui et sa détresse en ce monde.

« C’est un gamin que j’ai formé à l’école au fait. Il est doué. Il a une boutique d’herboristerie où tu sais. Je devrais aller prendre des nouvelles. »

Repérant un lieu qui semblait sympa, Maxence s’était contenté d’un coup de tête interrogateur avant d’entrer à la suite de la jeune femme dans l’établissement. Bientôt, ils furent assis à une table en tête à tête, attendant que quelqu’un ne s’intéresse à eux.

« Ça me rappelle des choses ça tient. »

Une époque bien lointaine où n’importe quelle sortie de ce genre avait été prévue financièrement des semaines ou des mois plus tôt. Ah la jeunesse !

« Donc pour l’instant ils n’ont toujours pas de pistes ? Ni d’un côté ni de l’autre…. Même si l’un des deux côtés risque de ramer sérieusement. »

Si les moldus se mettaient sur la piste d’un loup-garou, ça pouvait poser rapidement souci, c’était certain. S’il y avait soudainement de l’amnésie ou des disparitions parmi la police de Londres et ce, dans les prochains jours ou semaines, ça ne serait pas étonnant. Qui savait les dégâts qu’ils pouvaient faire, eux, sorciers, en agissant ainsi ?

La serveuse n’avait pas tardé à arriver et reparti dès les commandes passées.

« Mon frère est porté disparu. Tu n’as pas d’informations par hasard ? »

C’était sorti comme ça, sur le ton de la conversation et pourtant, dans sa voix, perçait une douleur aisément perceptible. Oui, c’était lié à sa sortie de Poudlard et ça semblait évident au vu de la situation.

« T’as de ces techniques pour me faire porter du cuir toi… »
« Qui ne tente rien à n’a rien, c’est bien ce qu’on dit, je tente des choses, tu vois.»

Elle essayait de donner une allure plus décontractée à la conversation, quelque chose de détendu ne pourrait que faire du bien dans de telles circonstances. Elle avait quand même pris de ses nouvelles, mais pas de manière insistante, prenant simplement ce qu’il donnait, plaisantant même un peu avec. La pêche aux informations elle aurait tout le temps d’y aller après, plus tard, aujourd’hui ou un autre jour. Rien ne pressait, et surtout mettre de la pression sur les personnes, dans ces circonstances-là n’étaient pas forcément très bonne

« Tu trouves ? L’hurluberlu qui me fixe dans le miroir le matin n’est pas toujours d’accord. »
« Tu sais bien que tous les goûts sont dans la nature, fais jute confiance aux miens, ils ont fait leur preuve ! Même si ça reste assez subjectif, j’en suis bien consciente !»

Elle lui dédia son plus beau sourire. Non, elle ne cherchait pas à le draguer, elle n’en avait pas besoin elle tenait trop à lui pour jouer ce genre de jeux. Et puis, ils avaient déjà été ensemble. Bientôt, elle lui avait expliqué ce qui s’était passé dans la ville la veille au soir, elle ne voulait pas dramatiser, mais c’était quand même bien d’avoir des informations un peu moins floues. Peut-être devrait-elle essayer d’aller dragouiller un flic ou un journaliste, bien que le premier corps de métier serait probablement plus fiable… mais moins bavard. Il y avait aussi la solution de trainer dans les environs, pour voir si elle pourrait voir quelque chose, mais la métamorphomage n’était pas certaine que ce soit une réelle bonne idée. La « Bête » en question n’était pas encore identifiée et cela pouvait être tout et n’importe quoi, et avec son don, même si elle le maitrisait quand même pas mal, une trop forte douleur pourrait compromettre un peu trop le monde des sorciers.

« Très bien ! J’ai besoin de reprendre une vie normale…. Prendre l’apéro, ça semble être un bon commencement ! »
« J’approuve totalement cette philosophie de vie ! Enfin on se comprend.»
« Et pour le corps… merde. Entre ça et les disparitions, ça va finir par poser problème. Faut prévenir Takuma de se lancer dans le commerce de tue-loup, quelqu’un en a peut-être besoin… C’est un gamin que j’ai formé à l’école au fait. Il est doué. Il a une boutique d’herboristerie où tu sais. Je devrais aller prendre des nouvelles.»
« Rien ne prouve encore que ce soit « ça »… même si la pleine lune est un indice. Tu sais, il suffit d’un mec baraque hyper poilu, fou, alcoolisé, qui se prend pour je ne sais pas quoi… ou fétichiste de la pleine lune… mais c’est vrai que ça pourrait être bien de se prémunir un peu. Le souci, c’est qu’il est peut-être moldu, ce qui posera beaucoup plus de soucis pour le retrouver, non ? Surtout avec les dégâts qu’il peut faire s’il n’est pas accompagné.»

Elle soupira un peu. Elle ne devait pas penser au pire, surtout qu’au final, cela ne la regardait pas trop, mais ce n’était pas le moment que les Moldus se doutent de quelque chose. Les choses étaient déjà assez compliquées à gérer dans le monde des Sorciers. Il avaient finalement repéré un lieu et s’y étaient installé.

« Ça me rappelle des choses ça tient. » « Donc pour l’instant ils n’ont toujours pas de pistes ? Ni d’un côté ni de l’autre…. Même si l’un des deux côtés risque de ramer sérieusement. »
« C’est ça …. Pour les deux choses d’ailleurs !» Elle eut un vague sourire. « Tu verrais une manière, toi, de savoir … ou disons d’avoir plus d’informations, dans un lieu aussi fréquenté par les Moldus, impossible de lancer le moindre sort, et vu le nombre de personnes qui passent, je doute qu’une créature – Loup ou Vampire- puisse réellement sentir quelque chose pur nous aiguiller… mais sur ce point, je e trompe peut-être. Je ne m’y connais pas assez, mais après des heures, le nombre de passants et compagnie, ça me semble compliqué et compromis.»

Pour sa part, elle avait commencé un petit cocktail lorsque la serveuse était venue les voir. Bien sûr, certains moldus peut-être même nés-moldus savaient pirater les choses…. Mais pirater la police c’était trop con et dangereux. Une potion de vérité ? Probablement trop dangereux.

« Mon frère est porté disparu. Tu n’as pas d’informations par hasard ? »
« Oh. Par Merlin, je suis désolée Max…. Non, je n’ai aucune information, mais je peux essayer de voir au Ministère, si je peux trouver quelque chose… Je ne sais pas encore trop comment.. mais vu que c’est ton frère peut-être qu’ils l’ont à l’œil. Il faut juste que je trouve une personne de confiance, qui pourrait faire des recherches sans éveiller des soupçons et qui travaille dans un Ministère plus … disons utile que le mien pour ce genre de choses.»

Rain ? Est-ce que ça ne serait pas mettre la diplomate dans l’embarras ? Et sinon à qui elle pouvait demander ? Il y avait bien Tveit …. Mais, elle ne lui faisait confiance, pas réellement. Elle savait ce qu’il pensait des Supérieurs, de tout cela. Elle le savait, mais elle n’arrivait pas à lui faire entièrement confiance pour plein de choses, il avait le cul entre deux chaises, ceci dit pour trouver ce genre d’informations, peut-être qu’il pourrait faire l’affaire. Cela n’impliquait pas Garde. Cela n’impliquait pas grand-chose, ce n’était pas comme un grand secret qu’il risquait de dévoiler s’il craquait ou si sa famille/ses proches le faisaient craquer.

« Tu dois le connaître, il était à Poudlard jusqu’en septembre. Il travaille à présent dans la police magique depuis un peu plus d’un mois. Warren Tveit. Sang-pur, il pourra probablement faire ce enre de recherche sans que ça fasse trop étrange, par ce que sinon, je ne vois pas trop, pour l’instant, mais si ça ne te va pas. Je chercherai autrement.»

« Rien ne prouve encore que ce soit « ça »… même si la pleine lune est un indice. Tu sais, il suffit d’un mec baraque hyper poilu, fou, alcoolisé, qui se prend pour je ne sais pas quoi… ou fétichiste de la pleine lune… mais c’est vrai que ça pourrait être bien de se prémunir un peu. Le souci, c’est qu’il est peut-être moldu, ce qui posera beaucoup plus de soucis pour le retrouver, non ? Surtout avec les dégâts qu’il peut faire s’il n’est pas accompagné.»
« C’est certain oui. »

Lorsqu’une telle chose arrivait, le monde magique entier était concerné. Il ne suffisait alors plus de grand-chose pour qu’ils soient découverts, sans compter les drames qui accompagnaient ce type de danger. Alors, bien sûr, ils en parlaient, étaient inquiets. Est-ce qu’avec les tentatives de push actuelles, le gouvernement était assez fort pour gérer une telle crise ? Est-ce que les Supérieurs ne s’en serviraient pas à leur avantage ? Est-ce qu’ils étaient même capables de provoquer cette horreur pour leur propre cause ? Beaucoup de questions restaient en suspens. Dans tous les cas, il s’agissait là d’une complication de plus venant ébranler le monde des sorciers et en cette période troublée, elle pouvait être plus dangereuse qu’il n’y paraissait. Il aura suffit d’un assassinat dans le monde des moldus pour déclencher une guerre mondiale, ne l’oublions pas.

« Tu verrais une manière, toi, de savoir … ou disons d’avoir plus d’informations, dans un lieu aussi fréquenté par les Moldus, impossible de lancer le moindre sort, et vu le nombre de personnes qui passent, je doute qu’une créature – Loup ou Vampire- puisse réellement sentir quelque chose pur nous aiguiller… mais sur ce point, je e trompe peut-être. Je ne m’y connais pas assez, mais après des heures, le nombre de passants et compagnie, ça me semble compliqué et compromis.»
« C’est en effet la première chose à laquelle j’ai pensé. Mais sincèrement, à moins d’être sur place, c’est difficile de déterminer s’il est possible pour eux de sentir quoi que ce soit. J’en connais un… mais sincèrement, je doute d’avoir envie de le mêler à ça. Quelque soit la gravité de la situation. »

Il pensait bien évidemment à Enzo. Mais Maxence partait toujours du principe que son rôle était de protéger  le jeune homme et non pas de se servir de lui à tout bout de champ. Il ne fallait pas le mettre en avant, surtout pas si qui que ce soit au sein du gouvernement devait être là. L’infirmier faisait confiance à Néolina, oui, mais sans doute pas à ses collègues. Et puis, s’il devait le contacter – en partant du principe qu’il y arriverait – ce serait pour lui demander des nouvelles en toute amitié parce que ça l’intéressait, et non pas pour une toute autre forme d’intérêt.

« C’est vrai que sans pouvoir manipuler… il faudrait pouvoir trouver un moyen d’éloigner les moldus, ou de reprendre le contrôle de l’affaire. D’infiltrer l’enquête quoi… pouvoir jeter un coup d’œil sur les preuves… Vous n'y avez aucun contact ? »

Les bonnes idées de Maxence, volume 1 !

Plongé dans ses pensées, il avait fini par dériver, abordant finalement le sujet qui lui tenait le plus à cœur.

« Oh. Par Merlin, je suis désolée Max…. Non, je n’ai aucune information, mais je peux essayer de voir au Ministère, si je peux trouver quelque chose… Je ne sais pas encore trop comment.. mais vu que c’est ton frère peut-être qu’ils l’ont à l’œil. Il faut juste que je trouve une personne de confiance, qui pourrait faire des recherches sans éveiller des soupçons et qui travaille dans un Ministère plus … disons utile que le mien pour ce genre de choses.»
« Ça pourrait aider oui… Mais je préfère ne pas savoir où il est et ce qui lui est arrivé que de le mettre en danger. Ils ont tué tout le monde Néo… ma mère biologique, mes parents… ils ont voulu marquer le coup. Le seul que je n’ai pas retrouvé c’est Dylan. Alors soit ils me font mijoter pour que le coup fasse encore plus mal… soit il a réussi à s’enfuir et ils ne l’ont pas retrouvé. Dans ce cas, je ne veux pas leur donner la moindre chance. Il faudra donc effacer toutes les preuves de recherche et être réellement prudent. »

Sa voix s’était cassée quelques fois en abordant le massacre qu’il avait découvert en sortant de Poudlard. Mais il avait besoin de mettre les choses au clair. Et puis, c’était ça aussi d’avancer. Apprendre à dire les choses, à les rendre réelles de sorte à les dépasser. Aller de l’avant, c’était le mot d’ordre actuellement.

« Tu dois le connaître, il était à Poudlard jusqu’en septembre. Il travaille à présent dans la police magique depuis un peu plus d’un mois. Warren Tveit. Sang-pur, il pourra probablement faire ce enre de recherche sans que ça fasse trop étrange, par ce que sinon, je ne vois pas trop, pour l’instant, mais si ça ne te va pas. Je chercherai autrement.»
« Je connais Warren oui. Je connais surtout son cousin et sa famille. Navré mais ça n’est pas une bonne idée. Il est proche de trop de ces …. Bref. Il y a trop de risques pour que ça dérape. »

Tout comme il n’irait certainement rien demander à Alec. Pas concernant son frère, sa seule famille, celui qu’il aurait dû pouvoir protéger de toutes ces merdes. Celui qu’il avait lui-même mis en danger en protégeant les élèves de Poudlard.

« C’est comment au ministère actuellement ? Avec tout ça ?... J’ai l’impression d’être resté coupé du monde très longtemps. »

Il semblait plutôt d’accord avec elle, ce qui la confortait dans l’idée, qu’il fallait un peu plus se bouger le cul, mais la question véritable était comment ? Comment trouver des indices dans ce genre de situation alors que la personne pouvait être n’importe qui/ ‘n’importe quoi ? Pourquoi pas un animagus d’un psychopathe également ? Ou une réelle bestiole juste un peu difforme, ou un félin échappé d’un zoo ou d’un appartement…. Oui d’un appartement, des petits malins, paraissait-il achetaient ce genre d’animal au noir pour avoir un tigre ou autre. C’était trop vague, beaucoup trop vague. Elle avait bien pensé à une créature qui pourrait l’aiguiller grâce à son odorat mais elle était à peu près certaine, que même cela ne fonctionnerait pas.

« C’est en effet la première chose à laquelle j’ai pensé. Mais sincèrement, à moins d’être sur place, c’est difficile de déterminer s’il est possible pour eux de sentir quoi que ce soit. J’en connais un… mais sincèrement, je doute d’avoir envie de le mêler à ça. Quelque soit la gravité de la situation. »
«Hum. Faudra que je vois parmi mes connaissances ! »

Mais elle était lucide, plus les heures passaient moins ça serait évident … et de toute manière vu l’affluence, elle était certaine que ça serait le néant, néanmoins, elle essayerait de contacter au moins une membre de la Garde qui faisait partie de cette catégorie de personnes.

« C’est vrai que sans pouvoir manipuler… il faudrait pouvoir trouver un moyen d’éloigner les moldus, ou de reprendre le contrôle de l’affaire. D’infiltrer l’enquête quoi… pouvoir jeter un coup d’œil sur les preuves… Vous n'y avez aucun contact ? »
«C’est pas vraiment ma part de boulot, moi je m’occupe plutôt de leur …. Disons gadget… C’est juste que disons vu la situation actuelle au Ministère c’est … hum. Compliqué, et puis je suis curieuse. » Elle haussa un peu les épaules avant de continuer « Mais bon au pire je me débrouillerai par mes propres moyens pour essayer d’avoir quelques informations supplémentaires.»

Ils s’étaient finalement installés à une table pour continuer de bavasser, mais elle eut la surprise d’apprendre que son frère avait disparu. Ca c’était …. En fait il n’y avait pas de mots adéquats, notamment avec ce qu’il avait rajouté sur la mort du reste de sa famille. Mais si le gamin n’avait pas été retrouvé, si personne n’avait dit qu’il était chez le Sups pour faire chanter Maxime, cela voulait probablement signifier qu’il était quelque part dans la nature. Elle essaya de réfléchir, avant de lui proposer la solution Tveit, pas très joyeuse, elle le savait, mais c’était probablement mieux que rien.


« Je connais Warren oui. Je connais surtout son cousin et sa famille. Navré mais ça n’est pas une bonne idée. Il est proche de trop de ces …. Bref. Il y a trop de risques pour que ça dérape. »
« Je connais surtout son frère qui est un vrai connard, lui est un peu différent, mais je comprends. C’était juste, qu’avec lui, les recherches auraient probablement été plus discrètes, mais je comprends, je vais essayer de trouver une autre solution.» Elle se tut quelques instants, avant de prendre doucement la main du garçon dans une des siennes. « S’ils l’avaient capturé, je pense qu’ils te le feraient savoir, ce n’était pas comme si ton frère pouvait leur apprendre beaucoup… S’ils avaient un moyen de pression sur toi…. Ils te le feraient probablement savoir, non ?»

Elle essayait d’être positive, même si c’était franchement loin d’être simple. Elle essayait de raisonner par logique, mais il faut bien avouer que parfois, il y avait des choses un peu plus…. Disons étranges ou dérangeantes.

« C’est comment au ministère actuellement ? Avec tout ça ?... J’ai l’impression d’être resté coupé du monde très longtemps. »
«C’est …. Gerbant. Ouais, je crois que c’est le mot le plus adapté à cette situation sinon inqualifiable. Tout change rapidement, et pas en bien. C’est… compliqué à expliquer, surtout que tu te doutes que vu mon statut de sang, je … ne sais pas réellement grand-chose ; Mais beaucoup de sang-pur abusent de leur position sur les autres membres du Ministères, probablement pour les faire craquer qu’ils partent, qu’ils restent en eux… ou alors juste par souci de supériorité, peut-être un peu des deux.» Elle soupira doucement. « Mais pour l’instant, je .. disons que j’aime vraiment mon métier, alors je m’en contente. Et puis, ce n’est pas comme si j’étais un danger pour eux.»

PING. Faux. Un peu. Peut-être même beaucoup, rien que son appartenance à la Garde et son Don……

« J’AI TROUVE ! Enfin, je crois, pour ton frère. C’est un peu risqué, mais si je me dépêche, ça devrait pouvoir faire l’affaire. Il suffit que j’utilise mon Don… et que j’arrive à le maitriser assez longtemps pour demander l’information pour ton frère, même si une potion de polynectar, serait peut-être un peu …  enfin un peu moins risqué. Ou sinon, je te fournis un cheveu de quelqu’un de là-bas. Et tu en fais ce que tu veux, vu que tu n’as pas l’air de vouloir impliquer trop de monde.»

«Hum. Faudra que je vois parmi mes connaissances ! »

Bien sûr, il y avait des tas d’explications possibles, d’autant plus lorsqu’on réunissait les deux univers. Il fallait trouver un moyen de se renseigner plus sur l’affaire, c’était évident mais même si Maxence essayait de s’y intéresser, de concentrer son esprit là-dessus, sincèrement, il avait du mal. Ses propositions manquaient de pertinence, il n’apportait pas réellement de grain à moudre au moulin de la réflexion de son amie tout simplement parce que lui-même avait bien trop de pensées parasites pour rester concentré sur le sujet.

«C’est pas vraiment ma part de boulot, moi je m’occupe plutôt de leur …. Disons gadget… C’est juste que disons vu la situation actuelle au Ministère c’est … hum. Compliqué, et puis je suis curieuse. »

L’ex soldat avait hoché du chef sans faire plus de commentaire. Sincèrement, il n’avait pas plus d’idées que ça. En temps normal, ça n’aurait sans doute pas été le cas, mais aujourd’hui, il avait du mal. Clairement, il s’était renfermé sur lui-même depuis des semaines, et ça se ressentait. Sa joie de vivre s‘éteignait plus rapidement que d’ordinaire et ce, même si elle brillait encore parfois dans son regard.

« Mais bon au pire je me débrouillerai par mes propres moyens pour essayer d’avoir quelques informations supplémentaires.»
« Fait attention à toi, c’est tout ce que je te demande. Ne va pas prendre plus de risques que nécessaire. »

Il la connaissait, il savait que sa curiosité pouvait pourtant l’y pousser mais il n’avait pas envie de la compter parmi les disparus. Pour autant, si ça lui trottait dans la tête : elle le ferait. Et ce qu’il pouvait dire ne changerait rien. Alors le sujet avait dérivé sur ce qui hantait réellement ses pensées : son frère et sa recherche. Le jeune homme était sans doute vivant mais certainement en danger et  il voulait tout mettre en place pour le retrouver.

« Je connais surtout son frère qui est un vrai connard, lui est un peu différent, mais je comprends. C’était juste, qu’avec lui, les recherches auraient probablement été plus discrètes, mais je comprends, je vais essayer de trouver une autre solution.»
« Navré mais j’le sens pas. »

L’idée, pas le mec.

« S’ils l’avaient capturé, je pense qu’ils te le feraient savoir, ce n’était pas comme si ton frère pouvait leur apprendre beaucoup… S’ils avaient un moyen de pression sur toi…. Ils te le feraient probablement savoir, non ?»
« Ouais, c’est mon avis aussi. Je pense qu’il a réussi à leur échapper et qu’il se cache. A vrai dire, je les vois mal poursuivre les recherches comme ça pendant des semaines, mais le risque reste là et je ne veux pas le négliger. J’ai pourtant l’impression qu’ils ne sont plus sur ma piste mais bon… ou sinon ils me surveillent pour voir ce que je vais faire…. Comme les amener jusqu’à mon frère. Pour faire ensuite pression sur moi. Ou alors je deviens intégralement parano ; ce qui n’est pas complètement impossible. »

Remerciant la serveuse lorsqu’elle avait apporté les boissons, Maxence s’était empressé d’en boire une gorgée, histoire de faire passer la boule dans sa gorge et de se redonner une contenance. Il ne savait pas quoi faire, c’était certain. Toutes les solutions qui se présentaient à lui, lui semblaient mauvaises. Il se sentait bloqué, dans une impasse, incapable de trouver une voie viable pour sortir de là. Et tout ça lui donnait une nausée impossible. Ça le rendait fou, tout simplement. Etre coincé ainsi, incapable de venir en aide à ses proches, à son petit frère qu’il aurait dû toujours protéger et qu’il avait mis en danger en cherchant simplement à aider des gosses… c’était gerbant. Tout comme la haine qu’il éprouvait envers lui-même pour en être arrivé là. Comme si aucune décision n’avait jamais été la bonne. Que tout n’avait fait que l’enliser un peu plus.

«C’est …. Gerbant. Ouais, je crois que c’est le mot le plus adapté à cette situation sinon inqualifiable. Tout change rapidement, et pas en bien. C’est… compliqué à expliquer, surtout que tu te doutes que vu mon statut de sang, je … ne sais pas réellement grand-chose ; Mais beaucoup de sang-pur abusent de leur position sur les autres membres du Ministères, probablement pour les faire craquer qu’ils partent, qu’ils restent en eux… ou alors juste par souci de supériorité, peut-être un peu des deux.»

Maxence grimaçait. Les nouvelles n’étaient pas bonnes de ce côté-là non plus.

« Mais pour l’instant, je .. disons que j’aime vraiment mon métier, alors je m’en contente. Et puis, ce n’est pas comme si j’étais un danger pour eux.»
« Hm. »

Ça n’était pas tout à fait une réponse construite, mais il était hors de question qu’il affirme ou infirme cette affirmation dans un lieu public, même moldu. Il ne pensait pas tout à fait qu’elle était juste. A vrai dire, Néo pouvait être dangereuse à sa manière, il le savait. Mais elle n’avait sans doute pas décidé qu’il en serait ainsi et sincèrement, ça l’arrangeait. Si elle avait pu quitter le ministère et partir loin d’ici, dans un autre pays afin de monter une vie totalement différente, il en aurait été soulagé. A vrai dire, l’idée d’en faire autant l’avait traversé. Et s’ils étaient restés ensembles, s’il n’était pas parti débuter une carrière de soldat bien vite avortée avant de s’embourber à Poudlard pour venir en aide à ceux qui en avaient besoins. Et s’il avait pensé à lui et qu’ils s’étaient installés tous les deux ailleurs ? Qu’aurait été sa vie ? Il aurait sans doute eu tout ce qu’il désirait en son fort intérieur. Mais les choses n’étaient pas ainsi et ça n’aurait même pas ressemblé à Néolina, il le savait. Ça n’était qu’une idée dans le vent. Un rêve fugace d’une réalité avortée.

Il devait être parti loin dans ses pensées car en entendant Néo s’exprimer soudainement, Maxence en avait sursauté, manquant de renverser son verre qu’il ne stabilisa qu’au dernier instant. Et sur un coup de chance.

« J’AI TROUVE ! Enfin, je crois, pour ton frère. C’est un peu risqué, mais si je me dépêche, ça devrait pouvoir faire l’affaire. Il suffit que j’utilise mon Don… et que j’arrive à le maitriser assez longtemps pour demander l’information pour ton frère, même si une potion de polynectar, serait peut-être un peu …  enfin un peu moins risqué. Ou sinon, je te fournis un cheveu de quelqu’un de là-bas. Et tu en fais ce que tu veux, vu que tu n’as pas l’air de vouloir impliquer trop de monde.»

Il l’avait fixée un instant, considérant cette possibilité. Merde, elle n’avait pas tors.

« Le polynectar, ça serait trop long, à moins d’en trouver dans une boutique sans qu’on puisse remonter jusqu’à nous. Je vais vérifier chez Takuma, on ne sait jamais mais… t’es sûre que tu veux faire ça ? »

En réalité, un petit quelque chose s’était allumé en lui. L’espoir d’une piste.

« C’est dangereux et si tu te fais prendre…. »

Son regard l’avait arrêté. Elle le savait, elle n’était pas idiote, pas besoin de la materner.

« C’est une bonne idée. »

Sobre, l’information était donnée : si elle pouvait le faire, il suivait.

Comme à son habitude, elle avait beaucoup parlé ! Elle avait essayé de dire les choses en nuançant un maximum pour ne pas non plus l’alerter sur la merde que c’était au Ministère.

« Fait attention à toi, c’est tout ce que je te demande. Ne va pas prendre plus de risques que nécessaire. »

Dans un premier temps, elle se contenta d’hausser simplement un peu les épaules. Ils n’avaient pas forcément la même notion pour ce genre de choses. Cette notion de risques, mais elle ne pouvait pas lui dire ça clairement histoire qu’il ne panique pas plus que nécessaire. Il semblait déjà assez stressé comme ça le Maxou. Ce n’était franchement pas la peine d’en rajouter un petit peu ! Elle avait ensuite parlé de Warren, mais son ami le sentait pas, ce qu’elle pouvait comprendre totalement. Le souci, c’est qu’il n’y avait pas non plus trop de marges de manœuvre, alors il allait falloir trouver autre chose, mais quoi ? Elle n’était pas magicienne, enfin si, mais même la mage avait ses limites surtout avec les Supérieurs sur le derge !

« Ouais, c’est mon avis aussi. Je pense qu’il a réussi à leur échapper et qu’il se cache. A vrai dire, je les vois mal poursuivre les recherches comme ça pendant des semaines, mais le risque reste là et je ne veux pas le négliger. J’ai pourtant l’impression qu’ils ne sont plus sur ma piste mais bon… ou sinon ils me surveillent pour voir ce que je vais faire…. Comme les amener jusqu’à mon frère. Pour faire ensuite pression sur moi. Ou alors je deviens intégralement parano ; ce qui n’est pas complètement impossible. »

Elle ne savait pas quoi dire là-dessus. Parce qu’elle ne savait pas vraiment à quel point Maxence pouvait être important ou pas pour les Supérieurs. D’autant plus que ces derniers devaient plus être obnubilés par la Garde qu’autre chose. Mais là encore elle pouvait se tromper, qui sait ce qui se passait dans leurs têtes de tordus ? Ils n’en savaient pas encore assez sur ce nouveau chef pour avoir exactement ce genre de choses. Elle laissa passer quelques instants de silence, mais voulait quand même répliquer quelque chose. Elle voulait le rassurer, mais comment ? Elle ne voulait pas lui mentir, ou même lui donner de faux espoirs. Elle se mordilla un peu la lèvre avant de finalement se lancer.

«Je pense qu’ils ont d’autres chats à fouetter, plus … disons importants, qui ont fait de choses plu récentes, non ? Je veux dire, pour quoi est-ce qu’ils te recherchent exactement, pour des fait qui datent de quand ? »

Elle se doutait des réponses, pour ne pas dire qu’elle les connaissait probablement, mais en même temps, cela lui permettrait d’appuyer ses propos si elle avait raison, qu’il raisonne tout simplement. La logique, même si elle pouvait s’avérer fausse. Elle avait écopé d’un « hm » lorsqu’elle avait parlé du Ministre, du fait qu’elle aimait son métier. Et tout en papotant, elle avait continué de réfléchir à ce « souci » de Max, jusqu’à trouver une autre idée, une autre solution : polynectar pour Max ou si elle devait s’y coller son Don, même si cela ne l’enchantait pas.

« Le polynectar, ça serait trop long, à moins d’en trouver dans une boutique sans qu’on puisse remonter jusqu’à nous. Je vais vérifier chez Takuma, on ne sait jamais mais… t’es sûre que tu veux faire ça ? » Elle haussa simplement les épaules. Est-ce qu’elle sûre d’elle ? Non. C’était risqué, et donc risqué pour la Garde mais…. On parlait de Maxence, pas de n’importe qui. « C’est dangereux et si tu te fais prendre…. » Elle avait déjà une idée sur comment réagir, sans être certaine de savoir comment ça marche. Et puis, comment retrouver quelqu’un qui ne devait pas utiliser la magie ? Comment voir s’il était sous surveillance sans éveiller des soupçons ? Est-ce qu’elle en était capable ? Oui, s’ils trouvaient une solution sûre et efficace pour qu’elle trouve l’information. « C’est une bonne idée. »

Elle eut un sourire un coin… avant que ses yeux se brouillent soudain de larmes. Elle inspira, comme si c’était difficile pour elle. Comme si elle avait peur de quelque chose.

« Je.. Je suis désolée… Je.. je ne savais pas trop ce que je faisais, enfin… si, mais… ce n’est pas un crime ? Je voulais juste une information, pour le rendre heureux… Pour… pour qu’on puisse se rapprocher de nouveau.» reniflement. «par ce … par ce que … je… sinon il ne me remarque pas. »

Temps de silence. Les larmes s’arrêtent de couler, elle finit d’essuyer tranquillement les quelques larmes qui devaient toujours barbouiller son visage avant d’esquisser un sourire au garçon.

« Je peux toujours faire quelque chose comme ça si jamais… je me fais attraper. Jeu dangereux qui prouvera probablement que l’on est … proche. Mais je crois qu’ils me prennent un peu pour une sotte, naïve. Je devrais pouvoir m’en sortir en disant que t’es un vilain garçon qui m’a toute manipulée, moi faible femme que je suis.» Elle haussa les épaules. « Je ne sais juste pas où réellement chercher pour trouver l’information, quelque chose de sûr et de fiable. Sans utilisation de baguette c’est de suite plus compliqué. Personne dans tes amis moldus peut pirater je ne sais quoi pour avoir ce genre d’informations ?»

«Je pense qu’ils ont d’autres chats à fouetter, plus … disons importants, qui ont fait de choses plu récentes, non ? Je veux dire, pour quoi est-ce qu’ils te recherchent exactement, pour des fait qui datent de quand ? »
« Quelques semaines... je pense que le problème vient surtout d'une autre personne qu'ils recherchent.»

Sans doute. C’était son avis aussi. D’ailleurs, sincèrement, Maxence s’étonnait toujours d’avoir été pris en chasse de la sorte. Il était sans doute le dernier maillon qui les rapprochait de Logan. Le seul con à avoir rejoint les siens et à se faire repérer à agir ainsi aussi. Il n’avait pas été malin, il le savait. Pour autant, Maxence avait eu peur pour les siens et à raison. Ils avaient agit pour le faire sortir de ses gongs. La famille était le seul moyen de lui faire perdre contenance. Ça avait marché et les siens étaient morts. Pire encore, la disparition de Dylan pouvait très bien être une technique pour l’attraper ad fine. Il fallait dire qu’avec Alec, Aileen et Ismaelle dans la nature, le grand patron ne devait pas être ravi de voir qu’il disparaissait à son tour…. Et Logan avec lui ! Après tout, Ismaelle avait soulevé ce point, ils avaient peut-être surveillé d’autres lieux. Ainsi, ils avaient tous été plus attentifs mais aucune autre attaque n’avait eue lieu. Et le voilà, en plein milieu de Londres à visage découvert, en train de prendre un verre comme si de rien n’était.

Et il acceptait à mi-mot qu’une amie – ok, bien plus que ça – se mette en danger pour lui et pour retrouver son frère. Il était loin d’apprécier la situation mais il fallait admettre qu’il n’avait pas réellement le choix. Et puis elle était bien assez grande et forte pour prendre ses propres décisions. Il n’avait pas à influer là-dessus et ce, même si une grande part de lui aurait préféré faire prendre ce risque à quelqu’un d’autre. Warren, oui, par exemple. Mais pour ça il aurait fallu accepter de lui faire confiance et de tabler sur la chance que sa famille ne pose pas les bonnes questions au bon moment. Et en ce moment la chance avait quelque peu tendance à lui faire défaut.

Maxence avait donc admis qu’il s’agissait là d’une bonne idée… et il n’avait pas fallu longtemps pour que la situation se renverse, renversant d’ailleurs son cœur au passage. Pourquoi une telle réaction ?! Il s’était figé une seconde, déjà prêt à aller vers elle, déjà prêt à chercher les mots avant de….

« Je.. Je suis désolée… Je.. je ne savais pas trop ce que je faisais, enfin… si, mais… ce n’est pas un crime ? Je voulais juste une information, pour le rendre heureux… Pour… pour qu’on puisse se rapprocher de nouveau. par ce … par ce que … je… sinon il ne me remarque pas. »

…. Ne pas comprendre ce qu’elle racontait. Il en restait sur le cul. C’était ce qu’elle dirait si elle se faisait choper. Lèvres entrouvertes, le coin gauche remontant dans un demi-sourire amusé.

« Je peux toujours faire quelque chose comme ça si jamais… je me fais attraper. Jeu dangereux qui prouvera probablement que l’on est … proche. Mais je crois qu’ils me prennent un peu pour une sotte, naïve. Je devrais pouvoir m’en sortir en disant que t’es un vilain garçon qui m’a toute manipulée, moi faible femme que je suis. Je ne sais juste pas où réellement chercher pour trouver l’information, quelque chose de sûr et de fiable. Sans utilisation de baguette c’est de suite plus compliqué. Personne dans tes amis moldus peut pirater je ne sais quoi pour avoir ce genre d’informations ?»
« … o…kay... »

Regard en coin, sourire mutin.

« Avant toute chose, dis-moi, à quel point tu m’as manipulé comme ça quand on était ensembles ?! Nan, juste pour savoir. T’es une vraie comédienne ! T’as pris des cours récemment ou t’étais déjà si douée à l’époque ? »

Quand on lui disait qu’il fallait se méfier des nanas tient !

« Et non je n’ai personne. Tu sais depuis l’école je n’ai pas passé tant de temps que ça auprès de mes anciennes connaissances. A priori je n’ai personne dans mes connaissances capables de ça. Ça ne court pas à tous les coins de rue tu sais. »

Entre sa carrière de soldat et tout le temps passé de retour à Poudlard on ne pouvait pas dire qu’il ait réellement eu le temps de rester avec les siens.

« Nan il faudrait poser des questions innocentes ou tendre l’oreille en fait. Commence peut-être par repérer qui est présent au ministère. Vu le nombre de disparitions qu’ils étouffent, ce secteur semble tout désigné… »

...

« Tu sais, j'ai toujours pensé que tu étais capable de me faire faire n'importe quoi. Renverser la situation en disant que tu es une pauvre nana sans cervelle qui a été manipulée est donc assez irronique. »

Hors Sujet, il le sait.

Elle acquiesça doucement, bien gentiment. Probablement par ce qu’elle n’avait pas grand chose à ajouter, pour ne pas dire rien. Et vu qu’il ne semblait pas d’accord qu’elle utilise un intermédiaire tel que Warren, et bien, elle allait probablement devoir se dévouer pour faire ce « sale boulot ». Et les conséquences, et bien, elle y pensait bien entendu et là encore elle avait d’ores et déjà quelques idées sur la question. Elle paraissait une sensible, naïve et stupide ? Oui, mais elle s’en foutait. Elle préférait qu’on la voit comme ça, elle aimait même, c’était plus facile pour berner les gens, pour passer inaperçue. Il fallait seulement trouver un juste milieu…. Et elle voyait bien que même lui semblait totalement perplexe au début avant qu’il semble comprendre ce qu’elle était en train de faire ! Bien mon ami, bien !

« … o…kay... »

C’est tout ce qu’il avait à dire le Maxence ? Elle l’avait connu quand même un peu plus loquace le Monsieur ! Elle secoua un peu la tête quand même amusée par ce okay qui était dit d’un ton inégalable et presque inqualifiable, néanmoins, elle savait que c’était de bonne augure.

« Avant toute chose, dis-moi, à quel point tu m’as manipulé comme ça quand on était ensembles ?! Nan, juste pour savoir. T’es une vraie comédienne ! T’as pris des cours récemment ou t’étais déjà si douée à l’époque ? »

Ahahah, tu te poses des questions beau gosse ? Elle en était encore plus amusée, elle ouvrit la bouche comme si elle allait y répondre rapidement avec de la refermer aussitôt, avec un sourire taquin au coin des lèvres.

«Je ne me r appelle pas avoir joué ce genre de subterfuge avec toi, si ça peut te rassurer Max ! Et tu sais, je suis une des petites dernières, il fallait bien que j’ai quelques atouts dans mes manches pour ne pas que les plus âgés m’utilisent trop souvent ! Ils savaient à quoi s’en tenir ! Tu sais, rien de bien méchant, et visiblement je n’ai pas trop perdu ! Savoir jouer, c’est important et toujours utile dans la vie de tous les jours même si c’est loin d’être une activité quotidienne ! »

Elle se contenta d’hausser un peu les épaules.

« Et non je n’ai personne. Tu sais depuis l’école je n’ai pas passé tant de temps que ça auprès de mes anciennes connaissances. A priori je n’ai personne dans mes connaissances capables de ça. Ça ne court pas à tous les coins de rue tu sais. »
« Humhum.»
« Nan il faudrait poser des questions innocentes ou tendre l’oreille en fait. Commence peut-être par repérer qui est présent au ministère. Vu le nombre de disparitions qu’ils étouffent, ce secteur semble tout désigné… » Elle acquiesça doucement, tendre l’oreille, elle savait bien faire, c’était même sans aucun souci. « Tu sais, j'ai toujours pensé que tu étais capable de me faire faire n'importe quoi. Renverser la situation en disant que tu es une pauvre nana sans cervelle qui a été manipulée est donc assez ironique. »
Cette fois elle eut un léger rire. Est-ce qu’elle aurait pu lui faire faire n’importe quoi ? Peut-être, mais ce n’était pas une question de personnalité, du moins elle le croyait, c’était tout autre chose !

« Non, c’est pas moi, mais tes sentiments pour moi, c’est une grosse nuance. Je ne suis pas une grosse manipulatrice, j’ai juste deux ou trois tours dans mon sac.» Elle lui sourit avant de continuer «Ouais, c’est ironique, mais ça ils ne le sauront pas. C’est justement ça qui est assez drôle, tu ne trouves pas ? Et puis n’oublie pas que j’ai un autre atout qui me sera probablement fort utile, si tu vois ce que je veux dire. »

Elle essaya d’avoir un sourire assez serein, mais, cette fois-ci, elle n’était pas franchement sûre d’y être vraiment bien arrivée. Elle ne savait que trop bien tous les risques que cela impliquait.

«Je ne me r appelle pas avoir joué ce genre de subterfuge avec toi, si ça peut te rassurer Max ! Et tu sais, je suis une des petites dernières, il fallait bien que j’ai quelques atouts dans mes manches pour ne pas que les plus âgés m’utilisent trop souvent ! Ils savaient à quoi s’en tenir ! Tu sais, rien de bien méchant, et visiblement je n’ai pas trop perdu ! Savoir jouer, c’est important et toujours utile dans la vie de tous les jours même si c’est loin d’être une activité quotidienne ! »
« Ah ça, ce ne sont que des paroles. J’ai peut-être été manipulé pendant touuuuuuuuuuuuute notre relation. Je le suis peut être toujours. Grands dieux ma vie n’a aucun sens. Tout n’était que mensonges… »

Il en faisait trop ? Oui, totalement. Cela dit… c’était sans doute bête mais après les dernières semaines, ce genre de conversations avait tendance à alléger ses épaules. Ça faisait du bien, tout simplement, d’adopter un ton un peu plus léger avec une amie. Pour le fait que ça ne soit pas une activité quotidienne, il avait quelques doutes. Néo travaillait au ministère et il était clair qu’elle devait couvrir ses arrières perpétuellement et il était plutôt rassuré de voir qu’elle avait un atout de plus dans sa manche car sa proximité avec les Supérieurs n’était pas pour le rassurer. Il savait de quoi ils étaient capables et craignait qu’au ministère, ils soient plus virulents et fourbes encore. Alors oui, il  fallait en convenir, parler de leur relation – chose qui aurait sans doute dû être un sujet sensible en d’autres temps, d’autres lieux, d’autres circonstances – constituait presque un certain réconfort. Vestiges d’une époque où tout semblait finalement bien plus simple. Il en était nostalgique.

« Non, c’est pas moi, mais tes sentiments pour moi, c’est une grosse nuance. Je ne suis pas une grosse manipulatrice, j’ai juste deux ou trois tours dans mon sac.» Elle lui sourit avant de continuer  «Ouais, c’est ironique, mais ça ils ne le sauront pas. C’est justement ça qui est assez drôle, tu ne trouves pas ? Et puis n’oublie pas que j’ai un autre atout qui me sera probablement fort utile, si tu vois ce que je veux dire. »
« C’est donc ça, j’étais éperdument amoureux et donc parfaitement aveugle. Aucun rapport avec ton adresse à manipuler les esprits faibles. »

Ceci explique cela. Oui, il venait de se traiter d’esprit faible, tout à fait. L’autodérision ne tue pas, à priori. L’autocritique non plus cela dit. Les premiers amours sont souvent comme ça, dévorants et fugaces.

« Ça pour avoir des atouts, tu as des atouts… »

L’avantage, c’était que si on les écoutait, le sous-entendu semblait clairement sexuel. L’allusion semblait évidente et ils pouvaient en jouer mais ils savaient tous les deux que la jeune femme avait des capacités de transformations physiques étonnantes dont elle pouvait tout à fait se servir dans une telle situation.

« Merci Néo.. »

Pour ce qu’elle envisageait de faire. Ce dont il aurait aimé la dissuader tout autant qu’il en espérait des résultats démesurés. Mais merci surtout d’être là, soudainement sortie de nulle part alors qu’il avait clairement besoin d’une amie. Il n’avait même pas songé à chercher de l’aide où que ce soit, mais à présent, à discuter autour d’un verre, Maxence sentait qu’il avait réellement et désespérément besoin de ça. Et qu’elle lui avait manqué.

<« Ça fait du bien tout ça. »

D’un petit geste, il avait porté le verre à ses lèvres pour en boire quelques gorgées. Rester dans son coin, dans sa psychose et chercher de façon erratique son frère ne l’avanceraient sans doute à rien. Il fallait qu’il se pose un peu. Ça ne voulait pas dire jeter l’éponge ou ralentir le rythme, simplement, il avait besoin de prendre également un peu soin de lui après tout ça. Rejeter son deuil pour plonger à cœur perdu à la recherche d’un jeune homme qui ne voulait pas qu’on le retrouve, ça ne mènerait sans doute à rien d’autre qu’à sa dépression.

« Comment ça va toi, réellement ? Tes parents, ton frère, tout le monde va bien ? »

« Ah ça, ce ne sont que des paroles. J’ai peut-être été manipulé pendant touuuuuuuuuuuuute notre relation. Je le suis peut être toujours. Grands dieux ma vie n’a aucun sens. Tout n’était que mensonges… »
« Pauvre petite chose, dois-je sortir le violon, pour que tu continues à faire ton homme partir ?» plaisanta-t-elle, beaucoup plus amusée qu’offusquée par de tels dires.

Il étaient deux gamins se chamaillant sur des choses qui au final n’avaient pas beaucoup d’importance. Enfin, disons qu’il y avait eu des sentiments c’était un fait, mais maintenant ils étaient passés à autre chose, non ? Elle n’était pas faite pour en couple, mais il est vrai que les souvenirs avec son amis étaient délicieux.

« Mais où est notre jeunesse, mon ami ?» dit-elle en essayant de faire la voix d’une personne âgée.

Bon, on ne pouvait pas dire que c’était franchement des plus réussis. Tant pis, son attention d’être drôle tombée à l’eau et dans le ridicule, mais comme celui-ci ne tue pas, on s’en fiche un peu. Elle avait continué à parler du passé, des sentiments et compagnie, voulant quand même le rassurer du fait qu’elle n’était pas qu’une vile manipulatrice mais qu’elle avait une palette de sentiments.

« C’est donc ça, j’étais éperdument amoureux et donc parfaitement aveugle. Aucun rapport avec ton adresse à manipuler les esprits faibles. »
« Humhum, parfaitement résumé, faible esprit.»
« Ça pour avoir des atouts, tu as des atouts… »
« Si t’es sage, je pourrais peut-être te les montrer… de nouveau.»

Oui, elle avait bien compris que lui avait compris qu’elle parlait de son Don… bon certes, elle utilisait aussi ses atouts féminins, mais du coup cela l’amusait beaucoup de répondre cela, en laissant planer peut-être un éventuel. Il lui tardait de voir la tête qu’il allait faire son petit Maxence !

« Merci Néo.. »
« J’accepte aussi les remerciements en chocolat.»

No comment, mais bien sûr qu’elle plaisantait…. En partie. Elle ne voulait pas une quelconque reconnaissance mais sil voulait la remercier autrement que par des mots maintenant il savait comment. Le tout avec une subtilité digne d’un éléphant dans un magasin de porcelaine.

« Ça fait du bien tout ça. »

Là, par contre elle ‘était pas franchement sûre d’être sur la même longueur d’onde que son ami. Qu’est-ce qui faisait du bien au juste ? Rire, plaisanter, parler du passé ou pouvoir se confier ? Peut-être totalement autre chose, juste voir une tête du passé, ne sachant pas trop quoi répondre du coup, elle préféra juste se taire sur le sujet.

« Comment ça va toi, réellement ? Tes parents, ton frère, tout le monde va bien ? »
« Moi ? Bah écoute tout roule pour tout le monde dans ma famille routine quoi ! Je crois que ma mère et sa copine seraient ravies de te revoir…. Enfin si tu te rappelles d’elle. Quoique, j’suis pas certaine que ce soit une bonne idée au final, sinon elle vont me demander quand on se marie et on fait des enfants superbeaux. Ouais elles t’aimaient bien et j’me ferai tirer les oreilles… tout ça tout ça.»

Véridique. Vas-y rigole.

« Pauvre petite chose, dois-je sortir le violon, pour que tu continues à faire ton homme partir ?»
« Ah mais le violon, la clarinette et tout l’tintouin ! Je veux un orchestre moi madame ! »

Grand minimum ! Avec effets sons et lumière si possible !

« Mais où est notre jeunesse, mon ami ?»
« Envolée j’en ai bien peur très chère. »

Les embrassades en cachette dont personne n’était dupe étaient bien loin à présent. Tout ça lui semblait appartenir à une autre vie et, d’un sens, c’était le cas. Sa famille ne serait plus jamais là pour le soutenir, pour faire ce qu’il y avait de mieux pour lui. Il devait faire sans à présent. L’idée ne quittait jamais tout à fait ses pensées. Elle cognait sous sa boite crânienne, comme une douleur toujours en sourdine. Mais il cherchait à passer outre. A avancer tout de même. Et ce moment lui rappelait qu’il se devait en effet de continuer. Il avait passé quelques semaines à lâcher prise par moment mais à présent, il savait qu’il ne pouvait se permettre d’agir ainsi éternellement. Il avait encore une vie, bien que malmenée, elle avait encore le mérite d’exister. Et il ne pouvait la gâcher ainsi.

« Si t’es sage, je pourrais peut-être te les montrer… de nouveau.»
« Ouuuh quelle proposition alléchante. »

Oui, il avait failli répondre une autre connerie, mais elle n’aurait pas tout à fait collé au sous-entendu erroné qui flottait derrière cette conversation.

Va-t-il pécho ? Vous êtes loin du compte les gars.

« J’accepte aussi les remerciements en chocolat.»

Maxence avait lâché un petit rire à cette idée.

« En même temps faut les comprendre, c’est vrai qu’ils auraient été supers beaux nos gosses. Les oreilles potentiellement décollées c’est le seul souci. »

Rapport aux siennes, d’oreilles. Cela dit, si Neo se faisait tirer les siennes, ils seraient peut-être à égalité.
Tout ça aurait été très beau, et il était clair qu’il restait de l’affection entre eux deux mais ils n’avaient jamais eu les mêmes aspirations. Ça ne pouvait donc pas coller sur le long terme, c’était aussi simple que ça. C’est la vie, ça arrive.

« Et elles alors ? T’as dit à nouveau « copine », j’en déduis qu’elles ne sont toujours pas mariées. C’est autorisé depuis plus d’un an, allez c’est parti ! On sait jamais, ça peut changer ! Tu vois, t’as de quoi renverser la conversation tout va bien. Et puis au pire on leur avoue qu’on est mariés depuis trois ans et le problème est réglé. Et que j’suis stérile. PAF plus de problème, que des solutions. »

Comment ça c’est pas une solution viable ?

« Ah mais le violon, la clarinette et tout l’tintouin ! Je veux un orchestre moi madame ! »
« Un orchestre, carrément ? Toi et ta démesure ! Mais j’imagine bien la situation ça t’irait bien, surtout si tu fais le chef d’orchestre !»

Ouais niveau connerie, elle était bien elle aussi ! Ils continuaient à délirer, ensemble, à s’amuser de tout et de rien, les sous-entendus pleuvaient, notamment sur le fait de montrer ses atouts. Intriguant, n’est-ce pas ? Et d’ailleurs Monsieur Wargrave de renchérir

« Ouuuh quelle proposition alléchante. »

Elle ne répondit rien, préférant simplement lever les sourcils, rapidement plusieurs fois comme le fait le smiley un peu pervers. Bon, normalement lui devrait avoir un minimum de référence sur la chose ! Enfin elle l’espérait sinon, elle passerait juste pour une couillonne qui faisait des tronches bizarres ! Bon ceci dit, elle pourrait lui montrer des choses alléchantes s’il le souhaitait, mais il fallait d’abord qu’il demande avant et elle ne comptait pas se montrer pressante ou trop ambiguë, elle préférait qu’il fasse le premier pas si cela le tentait.

« En même temps faut les comprendre, c’est vrai qu’ils auraient été supers beaux nos gosses. Les oreilles potentiellement décollées c’est le seul souci. »
« Hum, s’il n’y avait que ça…encore, ça aurait pu aller. Imagine ton gosse qui fait son clown pour amuser la galerie en se «déguisant » en d’autres personnes.» On ne peut pas die prendre l’apparence ici. Trop de moldus, chers amis. « Mais je suis d’accord, ils auraient été magnifiques, mais ils ont de qui tenir aussi !»

Monsieur Maxence était quand même beau gosse, il faut bien l’avouer, quant à elle, elle savait qu’elle plaisait bien à la gente masculine, alors bon ! Ouaais, génétiquement physiquement, logiquement, il aurait été beau mais bon, on a parfois des surprises. Pourquoi est-ce qu’elle pensait cela, alors qu’il n’y avait pas et n’y aurait jamais de gosses ?!

« Et elles alors ? T’as dit à nouveau « copine », j’en déduis qu’elles ne sont toujours pas mariées. C’est autorisé depuis plus d’un an, allez c’est parti ! On sait jamais, ça peut changer ! Tu vois, t’as de quoi renverser la conversation tout va bien. Et puis au pire on leur avoue qu’on est mariés depuis trois ans et le problème est réglé. Et que j’suis stérile. PAF plus de problème, que des solutions.
«Ouais je sais, je sais … mais je crois qu’elle se plaisent bien comme ça ! Et tu crois vraiment qu’un mensonge comme ça, pour peut que je veuille le dire… va marcher ? Ceci dit, c’est vrai qu’on a tendance à dire que plus c’est gros, plus ça passe crème, mais là quand même ! Et si je mariais sans les éviter, je crois que je me ferai tuer par toute ma famille ! Mais j’aime toujours tes solutions extrêmes, j’en prendrais exemple pour ne pas faire ça ! »

Et ils avaient continué à parler de tout de rien, se rappeler de bons souvenirs. Comme deux amis qui ne s’étaient pas vu depuis longtemps, mais maintenant qu’ils s’étaient retrouvés … peut-être qu’ils garderaient un peu plus contact, ouais, ça serait pas mal !